SAHEL: SITUATION METEOROLOGIQUE
ET ETAT DES CULTURES EN 1996

Système mondial d'information et d'alerte rapide

Rapport No 5 - 11 Octobre 1996

----------------
----------------------------------

LES MOISSONS COMMENCENT ACTUELLEMENT ET LES PERSPECTIVES SONT DIVERSES DANS LES DIFFERENTS PAYS DU SAHEL


Cliquez sur le nom ou dans les limites d'un pays pour consulter sa situation.

RESUME

La saison pluvieuse arrive à sa fin dans la zone sahélienne du Sahel. Suite aux pluies assez abondantes de la fin-août, les précipitations sont restées généralement adéquates dans les principales zones de production durant la première décade de septembre. Les pluies ont diminué sensiblement pendant la deuxième et la troisième décades, mais sont restées bien réparties, excepté dans le nord et le centre du Sénégal, en Mauritanie et à l'ouest du Niger. L’image METEOSAT de la première décade d’octobre montre un mouvement vers le sud du Front Intertropical, ce qui indique que la saison arrive à sa fin dans la plupart des pays du sahel. Les céréales secondaires atteignent généralement les stades de floraison/maturation. Le maïs est en cours de moisson. Le riz se développe d'une manière satisfaisante, ou est encore au stade du repiquage dans les bas-fonds. Du fait de conditions de croissance adéquates, des moissons normales ou supérieures à la normale sont prévues au Burkina Faso, en Gambie, en Guinée-Bissau, au Mali et au sud du Tchad. Les perspectives sont défavorables en Mauritanie et incertaines au Sénégal et au Niger.

Une série de missions conjointes FAO/CILSS d'évaluation des récoltes est programmée durant la seconde quinzaine d'octobre dans tous les pays de la région. Ces missions travailleront en collaboration avec les services nationaux et les systèmes d'alerte rapide, afin d’examiner l'évolution de la saison agricole et de préparer les premières évaluations de la production céréalière 1996.

Des attaques d’insectes ou d’oiseaux sont signalées localement mais les dégâts aux cultures restent limités. Des invasions significatives de criquets pélerins ont persisté en Mauritanie pendant le mois de septembre. Des quantités plus modestes de criquets étaient également présentes au Mali. Etant donné que la végétation va sécher, les adultes vont se concentrer et pourront former plusieurs petits groupes ou essaims et se déplacer vers le Sénégal et le nord de la Mauritanie. Les opérations de lutte sont en cours.


SITUATION PAR PAYS

BURKINA FASO CAP-VERT GAMBIE GUINEE-BISSAU MALI MAURITANIE NIGER SENEGAL TCHAD


QUELQUES DEFINITIONS

Dans ces rapports sont mentionnées quatre zones écoclimatiques qui se différencient par le niveau de leurs précipitations annuelles moyennes et leurs caractéristiques agricoles (zone sahélienne, zone soudano-sahélienne, zone soudanienne et zone guinéenne). Ces zones apparaissent sur la carte et sont décrites dans les paragraphes qui suivent:

Zone sahélienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 250 à 500 mm. C'est la zone située à la limite de la végétation pérenne; là où les précipitations sont inférieures à 350 mm, il n'y a que des pâturages et, parfois, des cultures céréalières à cycle court résistant à la sécheresse; dans cette zone, toutes les activités agricoles sont hautement aléatoires.

Zone soudano-sahélienne : Les précipitations annuelles se situent entre 500 et 900 mm. Là où elles sont inférieures à 700 mm, on pratique surtout des cultures ayant un cycle de végétation bref de 90 jours, c'est- d à- dire principalement du sorgho et du mil.

Zone soudanienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 900 à 1 100 mm. La plupart des céréales cultivées ont un cycle de végétation de 120 jours ou plus. C'est la zone où l'on produit l'essentiel des céréales, notamment du maïs, des racines et tubercules, et des cultures de d rapport.

Zone guinéenne : Les précipitations annuelles moyennes dépassent 1 100 mm. Font partie de cette zone, où il est plus facile de cultiver des racines, la Guinée-Bissau et une petite partie du Sud Burkina Faso, du Sud Mali et de l'extrême Sud du Tchad.

Il sera également question de la "Zone de convergence intertropicale", dont la trace à la surface du sol est dénommée "front intertropical". Il s'agit d'une zone quasi permanente entre deux masses d'air qui sépare les alizés de l'hémisphère Nord et ceux de l'hémisphère Sud. Elle se déplace au nord et au sud de l'Equateur et arrive généralement en juillet à sa position située le plus au nord. Sa position fixe les limites septentrionales des précipitations possibles au Sahel; les nuages de pluie se situent généralement à 150 ou 200 km au sud du front intertropical.


Next Page See File