“L'ELEVAGE DU TILAPIA NILOTICA.” Manuel pour les Animateurs Piscicoles en RCA. |
HAUT COMMISSARIAT CHARGE DES EAUX, FORETS,
CHASSES, PECHES ET DU TOURISME.
Project CAF/80/002 :
“VULGARISATION DE LA PISCICULTURE EN RCA.”
Cours de Formation no 2.
Lietar Carlos | |
Expert-Associé FAO, | |
Charge de la Formation. |
Programme des Nations Unies | Organisation des Nations Unies |
pour le Développement | pour l'Alimentation et l'Agriculture |
PNUD | FAO |
BANGUI MARS 1984
Les liens hypertextes vers d'autres sites de l'Internet ne signifient nullement que l'Organisation approuve officiellement les opinions, idées, données ou produits qui y sont présentés, qu'elle en assume la responsabilité ou qu'elle garantit la validité des informations qui s'y trouvent. Leur seul objectif est d'indiquer où trouver un complément d'informations sur des thèmes apparentés.
Cette version numérique du document a été scannérisé en utilisant des logiciels de reconnaissance optique de texte (OCR). La FAO décline toute responsabilité pour les éventuelles différences pouvant apparaître dans ce document par rapport à la version imprimée originale.
1.2. Un terrain en pente douce.
1.4. Accessibilité du terrain.
1.5. Un terrain exposé au soleil.
1.6. Possibilité de construire à moindre coût.
1.7. Possibilité de construire plusieurs bassins.
1.8. Disponibilité d'aliments.
2. Les différents bassins piscicoles.
2.1. Etangs de source et étangs de nappe phréatique.
2.2. Etangs alimentés par la pluie.
2.3. Etangs alimentés par un cours d'eau.
3. Construction d'un bassin piscicole.
3.1. La coupe d'un étang bien creusé.
3.2. La coupe d'un étang mal creusé.
3.4. La construction d'une digue
3.5. Tuyaux de vidange, d'entrée d'eau et du trop plein.
3.7. Comment obtenir une pente douce.
4. L'élevage du Tilapia nilotica en monoculture mixte.
4.1. Le Tilapia nilotica : biologie.
4.1.2. Pourquoi élever le T. nilotica.
4.2. La préparation du bassin avant l'empoissonnement.
4.2.1. Contrôle avant la mise sous eau.
4.3. La mise en charge du bassin.
4.3.1. Manipuler les alevins avec précaution
4.3.2. Seulement du T. nilotica.
4.3.3. Deux alevins par mètre carré.
4.4. L'alimentation du Tilapia nilotica.
4.4.1. Comment cela se passe-t-il dans la nature?
4.4.2. Quand le pisciculteur intervient.
4.4.3. La fertilisation de l'étang.
4.5. La surveillance de l'étang pendant la production.
4.5.1. Le maintien du niveau d'eau.
4.5.2. Le renouvellement d'eau.
4.5.3. Le contrôle de la végétation aquatique.
4.5.4. Les pêches de contrôle.
4.6.1. Les pêches intermédiaires.
4.7. Les travaux d'entretien après la vidange
4.7.4. Remise en état des digues.
4.7.5. Réparation de l'arrivée d'eau.
La pisciculture peut être définie comme l'élevage de poissons. Elle peut se pratiquer dans l'eau douce, saumatre ou dans l'eau de mer. Dans ce manuel, qui s'adresse principalement aux animateurs piscicoles en République Centrafricaine, on s'occupera seulement de la pisciculture en étang, du Tilapia nilotica, qui est un des principaux poïssons d'élevage en Afrique.
Un bassin de pisciculture est en fait une pièce d'eau qu'on peut remplir et vider selon les besoins. Pour cela, le bassin est muni d'une entrée d'eau et d'une sortie d'eau (le moine). La profondeur minimale de l'eau est de 50 centimètres. Même si le Tilapia peut vivre dans une eau fermée, il est nécessaire d'avoir une source d'eau apropriée pour maintenir l'eau du bassin au niveau voulu.
Quand un pisciculteur a plusieurs bassins groupés qu'il exploite économiquement, on peut parler d'une ferme piscicole. Dans ce cas il aura probablement différents types de bassins pour le stockage d'alevins, la reproduction et le grossissement, selon le type d'élevage qu'il veut pratiquer.
Le but principal de la pisciculture en République Centrafricaine est la production d'un aliment riche en protéines pour la consommation locale. Ceci est très important pour beaucoup de villages éloignés ou il est difficile de trouver d'autre sources de viande ou de poisson. Le pisciculteur produit ses poissons sur place et peut nourrir sa famille correctement.
Il peut aussi vendre une partie de ses poissons et augmenter ainsi les revenus de la famille. Si l'on pratique une bonne méthode de fertilisation d'eau et d'alimentation, la pisciculture peut être très productive. La transformation de sous-produits agricoles en poisson est souvent plus favorable dans la pisciculture qu'en élevage de poules ou de porcs. Avec 3 kilos de tourteau de coton on produit en moyenne un kilo de Tilapia. Les meilleurs rendements obtenus en République Centrafricaine dépassent 100kg de Tilapia par an et par are d'étang et cela non seulement dans les stations piscicoles mais aussi chez des pisciculteurs privés. Les rendements sont évidemment liés au savoir faire du pisciculteur et à la quantité et qualité des aliments dont il dispose.
Une méthode pour obtenir de bons rendements est l'élevage associé, dont on parlera plus loin. En fait il y a très peu de gens en République Centrafricaine qui ont comme seul métier la pisciculture. Ce n'est d'ailleurs pas le but recherché. Il faut chercher à intégrer la pisciculture dans la production agricole chaque fois que les circonstances le permettent. Le petit schema ci-dessous vous aidera à comprendre :
De la récolte des cultures une partie va directement au paysan, une partie peut être utilisée par les canards ou cochons et les sous-produits peuvent être donnés aux poissons cu mis dans le compost. Le fumier des élevages est riche en élements nutritifs et quand il est mis dans l'eau, il va stimuler le développement du plancton. L'eau va devenir verte. le plancton est la nourriture naturelle du Tilapia nilotica. Grace aux sous-produits des cultures et au fumier de l'élevage, le paysan ajoute a ses revenus une bonne récolte de poissons, au bénéfice de sa famille.
On distingue trois niveaux de production dans la pisciculture. La méthode intensive, semi-intensive et extensive. Dans la pisciculture extensive, le poisson n'est pas nourri par le pisciculteur. Le poisson mange seulement la nourriture naturelle qu'il trouve dans l'eau. On peut aider le développement de cette nourriture naturelle (plancton) avec un compost. Les rendements seront moyens. La méthode intensive (ou industrielle) exige beaucoup plus d'effort de la part du pisciculteur. Ici, toute la croissance du poisson est due aux aliments distribués par le pisciculteur. Les rendements sont maximum. Le coût de l'alimentation est plus élevé, mais la recette le dépasse largement.