CFS:2000/3
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COMIT� DE LA S�CURIT� ALIMENTAIRE MONDIALE |
Vingt-sixi�me session |
Rome, 18 - 21 septembre 2000 |
SUITE DONN�E AU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION: RAPPORT SUR LES PROGR�S ACCOMPLIS DANS L'APPLICATION DU PLAN D'ACTION DU SOMMET - ENGAGEMENTS I, II ET V ET �L�MENTS PERTINENTS DE L'ENGAGEMENT VII |
Questions appelant l'attention du Comit�
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II. PROGR�S R�ALIS�S DANS LA CR�ATION D'UN ENVIRONNEMENT POLITIQUE, SOCIAL ET �CONOMIQUE PROPICE
A. �TABLISSEMENT DE SYST�MES POLITIQUES D�MOCRATIQUES ET D'UNE LARGE PARTICIPATION: FAITS NOUVEAUX
B. FAITS NOUVEAUX DANS LE DOMAINE DES DROITS DE L'HOMME
D. PR�VENTION DES CONFLITS ET CR�ATION D'UN ENVIRONNEMENT PACIFIQUE
B. FILETS DE S�CURIT� SOCIAUX R�PONDANT AUX BESOINS DES PERSONNES SOUFFRANT D'INS�CURIT� ALIMENTAIRE
C. MAINTIEN D'APPROVISIONNEMENTS ALIMENTAIRES SAINS ET ACCESSIBLES MAT�RIELLEMENT ET �CONOMIQUEMENT
D. ACC�S � L'ENSEIGNEMENT DE BASE ET AUX SOINS DE SANT� PRIMAIRE
V. PROGR�S DE LA PR�VENTION DES CRISES ALIMENTAIRES ET DE LA PR�PARATION � CES CRISES
1. On se rappellera sans doute qu'� sa vingt-quatri�me session, le Comit� a d�cid� qu'avant de proc�der � l'examen � mi-parcours pr�vu par le Sommet en 2006, il r�aliserait deux cycles complets d'�valuation � partir de l'an 2000. Il est �galement convenu d'effectuer ces travaux de suivi une ann�e sur deux, les ann�es paires, et de proc�der � l'examen de la mise en œuvre des engagements en deux groupes:
2. Conform�ment au plan �labor� par le Comit� � sa derni�re session, les gouvernements ont �t� invit�s � rendre compte des mesures prises pour mettre en œuvre le premier groupe d'engagements. La m�me requ�te a �t� adress�e � tous les institutions des Nations Unies, organisations internationales et organismes r�gionaux et sous-r�gionaux comp�tents.
3. Au 28 juin 2000, des rapports1 �taient parvenus de 80 pays ainsi que par la Commission europ�enne, deux institutions des Nations Unies, deux organisations internationales et trois organismes r�gionaux. Le pr�sent document a �t� �tabli � partir de ces rapports ainsi que de rapports internationaux publi�s ou non. Pour faire la synth�se des rapports des pays, on a pr�t� particuli�rement attention aux mesures nationales ou internationales paraissant offrir des exemples int�ressants d'action pour l'�limination de la pauvret� et de l'ins�curit� alimentaire. Il faut cependant noter que si la plupart des rapports nationaux donnent des informations sur les politiques, programmes et mesures visant � r�duire la pauvret�, ils en donnent rarement sur les r�sultats des mesures prises ou en voie d'�tre prises en ce qui concerne la r�duction du nombre de personnes sous-aliment�es.
4. La plupart des rapports de pays ne donnent pas non plus d'informations sur les mesures adopt�es pour donner suite � certaines recommandations essentielles figurant dans les Engagements en cause du Plan d'action, notamment les mesures concernant la r�forme agraire, la reconnaissance et la protection des droits de propri�t�, l'eau et les droits des usagers pour am�liorer l'acc�s des pauvres aux ressources, l'int�gration des consid�rations d�mographiques dans les strat�gies de d�veloppement et la promotion d'emplois stables, notamment d'emplois � l'ext�rieur de l'exploitation dans les zones rurales. Les pays touch�s par des catastrophes d'origine naturelle ou humaine ont rarement indiqu� les dispositions prises pour lier les op�rations de secours suivant les crises aux programmes de d�veloppement.
5. Les informations et l'analyse des progr�s r�alis�s pour atteindre l'objectif du SMA sont pr�sent�es dans le document CFS:2000/2. Il ressort de l'analyse que 39 pays seulement ont r�ussi � r�duire le nombre de personnes sous-aliment�es, tandis que ce nombre a augment� dans le reste des pays en d�veloppement. Au niveau mondial, la r�duction annuelle moyenne du nombre de personnes sous-aliment�es enregistr�e pendant les six premi�res ann�es 1990 para�t trop faible pour que l'objectif fix� par le SMA pour 2015 puisse �tre atteint.
6. La d�mocratisation et la participation populaire constituent de plus en plus un �l�ment des syst�mes politiques de nombreux pays. La proportion de pays dot�s d'une forme de gouvernement d�mocratique est pass�e de 28 pour cent en 1974 � 61 pour cent en 19982. Il ressort de diverses �tudes que les r�gimes d�mocratiques, le respect du droit et l'�tablissement des droits de propri�t� encouragent les investissements �trangers et nationaux, qui contribuent � acc�l�rer la croissance �conomique, en garantissant la s�curit� � long terme.
7. Poursuivant le processus d�mocratique, un nombre plus �lev� de pays ont tenu des �lections auxquelles ont particip� plusieurs partis depuis le Sommet. En R�publique de Cor�e, l'�lection d'un candidat d'opposition � la pr�sidence en f�vrier 1998, �v�nement sans pr�c�dent dans l'histoire du pays, a constitu� une avance importante du r�gime d�mocratique. L'�lection du candidat d'opposition au S�n�gal, en mars 2000, a �galement montr� que la d�mocratie est bien enracin�e dans ce pays. En Afrique, des �lections nationales ont eu lieu au Botswana, au Malawi, au Mozambique, en Namibie et en Afrique du Sud et ont renforc� les pratiques d�mocratiques; au Nig�ria, apr�s des ann�es de dictature militaire, une �lection pr�sidentielle a eu lieu d�mocratiquement et un gouvernement civil s'est mis en place. L'�thiopie a �galement proc�d� en mai 2000, pour la deuxi�me fois depuis que le r�gime militaire a �t� renvers� en 1991, � des �lections parlementaires avec participation de plusieurs partis.
8. Au Bangladesh, les membres des 4 468 conseils ont �t� �lus librement en d�cembre 1997. En R�publique islamique d'Iran, 83 pour cent des �lecteurs ayant le droit de vote auraient particip� � l'�lection pr�sidentielle de 1997. Au Tadjikistan, apr�s la r�conciliation des partis en lutte, un parlement compos� de deux chambres a �t� �lu et a tenu sa premi�re session conjointe en avril 2000. Face � cette tendance g�n�rale � la d�mocratisation, certains pays ont cependant accus� des reculs, sous forme de r�bellion arm�e comme aux �les Fidji et Salomon, de coup d'�tat militaire dans certains cas, et d'irr�gularit�s dans les �lections pr�sidentielles et parlementaires dans d'autres.
9. Dans le cadre de la d�mocratisation, de nombreux pays ont connu un processus important de d�centralisation, c'est-�-dire de transfert de pouvoirs politiques, fiscaux et administratifs aux autorit�s aux niveaux sous-national et local. Dans les cas o� les pays doivent faire face � des conflits int�rieurs � base g�ographique ou ethnique, la d�centralisation est consid�r�e comme un m�canisme permettant de faire entrer les groupes d'opposition dans un processus structur� de consensus. Ainsi, en �thiopie, en Afrique du Sud et en Ouganda, la d�centralisation est consid�r�e comme une voie vers l'unit� et la solidarit� nationales. En Russie, la d�centralisation des pouvoirs en faveur des �tats, au moyen de n�gociations, a contribu� � maintenir l'unit� nationale au sein du syst�me f�d�ral.
10. Les pays d�velopp�s offrent des formes d'aide tr�s vari�es pour renforcer le processus de d�mocratisation et de r�forme dans les pays en d�veloppement. Par exemple, le Canada reconna�t dans le cadre de son assistance au d�veloppement que les droits de l'homme au niveau individuel constituent un �l�ment essentiel de la d�finition du d�veloppement et que la d�mocratie et la bonne conduite des affaires politiques sont des facteurs clefs pour atteindre les objectifs de d�veloppement. Dans le cadre du "partenariat de d�veloppement d�mocratique", le Japon offre une aide pour �tablir des institutions, tenir des �lections, renforcer la soci�t� civile et valoriser les ressources humaines. L'Union europ�enne et ses �tats Membres soutiennent �galement la promotion de la d�mocratie et du secteur priv� dans le cadre de leur coop�ration pour le d�veloppement.
11. La tr�s grande majorit� des �tats a pris des engagements ayant force obligatoire en mati�re de droits de l'homme. Le Pacte international relatif aux droits civil et politique a �t� ratifi� par 144 �tats, la Convention relative aux droits de l'enfant par 191 �tats et le Pacte international relatif aux droits �conomiques, sociaux et culturels par 142. Au 15 mai 2000, 193 �tats �taient parties � un ou plusieurs grands trait�s des Nations Unies concernant les droits de l'homme.
12. � ce propos, le renforcement des droits de l'homme a enregistr� des avances positives dans un certain nombre de pays. Dans la R�publique islamique d'Iran, la presse jouit d'une libert� sans pr�c�dent dans l'histoire du pays et 401 journaux et p�riodiques paraissent; des associations politiques et culturelles de femmes se sont �galement cr��es. En El Salvador, des dispositions ont �t� prises pour �valuer et restructurer les services gouvernementaux de fa�on � r�duire la corruption et l'inefficacit�. En �thiopie, une Commission des droits de l'homme ind�pendante a �t� cr��e et le gouvernement prend �galement des mesures pour constituer une commission anti-corruption. En R�publique de Cor�e, la loi fondamentale sur la lutte contre la corruption, la loi sur les droits de l'homme et la loi r�vis�e relative � la s�curit� nationale, qui comportaient auparavant des clauses ambigu�s en mati�re de droits de l'homme sont en cours d'examen � l'Assembl�e nationale pour adoption.
13. Au Canada, le gouvernement f�d�ral reconna�t l'autonomie comme un droit naturel des aborig�nes aux termes de la loi constitutionnelle de 1982 et a adopt� un plan d'action en faveur des aborig�nes qui renforce l'engagement du gouvernement en faveur de la r�conciliation et favorise la participation de ces populations � la soci�t� canadienne. La Commission europ�enne (CE) a �tabli une Charte provisoire des droits de l'homme qui doit �tre achev�e en d�cembre 2000, a publi� un premier rapport annuel sur les droits de l'homme en avril 1999, et adopt� une position commune � l'�gard des pays qui violent les droits de l'homme. Le Royaume-Uni a cr�� en juillet 1999 une Commission sur les droits des invalides qui a, entre autres, pouvoir de publier des codes de pratiques, afin de promouvoir l'�galisation des chances pour les personnes handicap�es et l'�limination de la discrimination. La Nouvelle-Z�lande prend des mesures pour faire dispara�tre l'�cart de revenu et de situation �conomique entre les indig�nes Maoris et les autres citoyens du pays.
14. Au niveau international, la Commission des droits de l'homme des Nations Unies a adopt� en avril 2000 une proposition visant � cr�er un forum permanent des peuples indig�nes qui servira d'organisme consultatif au Conseil �conomique et social des Nations Unies et devra promouvoir des mesures destin�es � am�liorer le sort des populations indig�nes du monde entier. Le Secr�taire g�n�ral des Nations Unies, soulignant qu'il faut int�grer droits de l'homme et d�veloppement, a d�cid� de placer les droits de l'homme au cœur de toutes les activit�s de l'Organisation3.
15. Conform�ment aux recommandations de la quatri�me Conf�rence mondiale sur les femmes (Beijing, 1995) et du SMA, la question de l'�galit� entre les sexes et de la d�volution de pouvoirs aux femmes prend de plus en plus d'importance dans les politiques et programmes nationaux et internationaux. L'�galit� entre les sexes est affirm�e dans la constitution de plusieurs pays, dont l'Espagne, la France, le Niger et le Togo. La CE a int�gr� les questions d'�galit� dans le droit en janvier 2000. Bon nombre de pays placent les questions de parit� entre les sexes au cœur de l'action gouvernementale et prennent des mesures d'ordre institutionnel et l�gislatif pour accro�tre la participation des femmes � la vie �conomique et sociale du pays.
16. En ce qui concerne l'acc�s � l'�ducation, plusieurs pays (Burkina Faso, Iraq, Syrie, Tunisie, S�n�gal, Togo, etc.) ont pris des dispositions pour garantir l'enseignement primaire ou de base pour tous, notamment des dispositions visant sp�cifiquement � accro�tre la scolarisation des filles. � Cuba, en 1997-98, les femmes ont repr�sent� 50 pour cent des dipl�m�s et 65 pour cent de la main-d'œuvre technique, ce qui montre que le gouvernement a effectivement r�ussi � leur ouvrir de nouvelles possibilit�s. En Su�de, un programme intitul� "femmes et for�ts" a �t� entrepris pour renforcer les comp�tences des femmes propri�taires de for�ts, de fa�on � am�liorer leur position concurrentielle sur le march�. Aux Pays-Bas, divers projets ont �t� lanc�s en faveur des femmes handicap�es et les �coles professionnelles offrent aux femmes des cours pratiques li�s aux emplois.
17. Au niveau international, l'Assembl�e g�n�ral a tenu en juin 2000 une session extraordinaire intitul�e "Les femmes en l'an 2000: �galit� entre les sexes, d�veloppement et paix pour le XXIe si�cle" comme suite � la Conf�rence de Beijing et a adopt� une d�claration sur les actions et initiatives ult�rieures visant � mettre en œuvre la d�claration et le programme d'action de Beijing. Dans cette d�claration, des initiatives suppl�mentaires en faveur des femmes sont promises dans les douze domaines identifi�s dans le programme d'action de Beijing: pauvret�, �ducation, sant�, violence, conflits arm�s, �conomie, pouvoir et prise de d�cisions, droits de l'homme, environnement, m�dias, enfants du sexe f�minin et m�canismes institutionnels pour la progression des femmes.
18. Les m�canismes de pr�vention des conflits n'ont fait que des progr�s limit�s depuis le Sommet, bien que certains pays aient pris des mesures importantes pour cr�er des m�canismes pour �viter les conflits potentiels et mettre fin aux conflits en cours. Il faut citer un �v�nement important � cet �gard: la r�duction des tensions dans la P�ninsule cor�enne apr�s l'adoption, par la R�publique de Cor�e, de la "politique d'engagement" et vis-�-vis de la R�publique d�mocratique populaire de Cor�e (RDPC). Cette initiative a abouti � la rencontre des dirigeants des deux pays en juin 2000 et � la signature d'un accord ax� sur la r�conciliation et l'unification, l'�tablissement de la paix, l'�change de visites de familles s�par�es et le renforcement des �changes culturels. L'am�lioration des relations entre les deux pays a �galement conduit � d'autres mesures importantes qui ont permis d'am�liorer les relations entre la RDP de Cor�e et les pays occidentaux.
19. La R�publique islamique d'Iran a propos� le "Plan mondial de dialogue entre civilisations" qui aurait �t� accept� par l'UNESCO et est maintenant inscrit au calendrier des Nations Unies. Citons �galement la signature par le Bangladesh du Trait� des Chittagong Hill Tracts au d�but de d�cembre 1997 pour mettre fin � l'insurrection qui se s�vit depuis longtemps dans cette zone, la signature d'un trait� de paix entre l'�quateur et le P�rou en octobre 1998 pour r�soudre les litiges de fronti�res, le r�f�rendum sur l'amnistie en Alg�rie, l'amorce de la mise en place de commissions charg�es d'assurer le r�glement pacifique des conflits au Nig�ria, la signature d'un cessez-le-feu par l'�thiopie et l'�rythr�e en juin 2000 dans le cadre de paix sugg�r� par l'OUA, enfin, l'aide apport�e par la Nouvelle-Z�lande pour r�soudre le conflit ancien de Bougainville.
20. Outre ses actions bilat�rales et multilat�rales, le gouvernement du Canada a pris diverses initiatives visant � pr�venir et � r�gler les conflits depuis la tenue du Sommet mondial de l'alimentation: organisation de forums et de s�minaires afin de promouvoir des m�canismes de pr�vention des conflits, mise en place en 1997 d'une initiative de pacification comportant un fonds pour la paix et un programme; le Canada a �galement anim� le "processus d'Ottawa" qui a abouti � la signature de la Convention d'Ottawa interdisant les mines antipersonnel qui a maintenant �t� ratifi�e par 99 pays.
21. Au niveau international, le Secr�taire g�n�ral des Nations Unies continue � utiliser divers m�canismes (envoy�s sp�ciaux, forums, consultations sp�ciales) pour r�tablir la paix dans les pays souffrant de conflits. L'Organisation de l'Unit� africaine (OUA) et d'autres organismes r�gionaux s'efforcent aussi de pr�venir et de r�gler les conflits gr�ce � leur action diplomatique.
22. Malgr� ces actions bilat�rales, multilat�rales et r�gionales, les conflits se sont poursuivis sans tr�ve depuis le Sommet. Tout en provoquant dans l'imm�diat des souffrances humaines et des destructions de biens, ces conflits constituent des obstacles consid�rables au d�veloppement � long terme. D'apr�s une �tude concernant l'effet des conflits sur l'agriculture, la perte de production annuelle estimative pour la p�riode 1970-1997 pour l'ensemble des pays en d�veloppement, compte non tenu de l'absence des augmentations de revenu qu'aurait entra�n�es le d�veloppement, s'est �tablie � 4,3 milliards de dollars en prix de 19954.
23. Selon diverses sources, il y a eu 38 conflits d'ampleur vari�e, dont plus de 90 pour cent de conflits locaux en 1999, contre 36 en 1996 (tableau 1). En 1999, 7 millions de personnes sont devenues des r�fugi�s, de sorte que la population d�racin�e du monde s'est �tablie � 35 millions d'hommes5, dont 14 millions de r�fugi�s internationaux et 21 millions de personnes d�plac�es � l'int�rieur de leur propre pays. En mars 2000, les Nations Unies g�raient des op�rations de maintien de la paix dans 17 pays (4 en Afrique, 1 en Am�rique latine, 3 en Asie, 5 en Europe et 4 au Moyen-Orient)6.
Tableau 1. Nombre de conflits, par r�gion (1996-1999)
R�gion | 1996* | 1997+ | 1998+ | 1999� |
Afrique | 14 | 13 | 13 | 16 |
Asie | 14 | 14 | 13 | 11 |
Europe | 1 | 1 | 1 | 2 |
Am�rique | 2 | 2 | 2 | 2 |
Moyen-Orient | 5 | 7 | 7 | 7 |
Monde | 36 | 37 | 36 | 38 |
+ Source: Ploughshares, 1998 et 1999 � Source: Relief web, 2000 |
24. Depuis le Sommet mondial de l'alimentation, le revenu par habitant a augment� dans les pays d'Asie orientale, prolongeant ainsi les tendances ant�rieures. C'est la Chine qui a connu le progr�s le plus remarquable, car apr�s s'�tre accru de 9 pour cent par an en moyenne pendant la premi�re moiti� des ann�es 90, le revenu a continu� de monter � un rythme plus lent, mais encore bien sup�rieur � celui des autres pays. L'accroissement des revenus a �galement �t� �lev� au Viet Nam. Dans les autres pays d'Asie orientale (Indon�sie, Malaisie, Philippines et Tha�lande), les revenus ont augment� en 1996 et 1997, mais ont accus� un recul en 1998 � la suite de la crise financi�re qui a �clat� vers la fin de 1997. Ce recul des revenus a eu une grave incidence sociale � court terme dans ces pays, notamment en Indon�sie, mais n'a pas compromis de fa�on durable les avances enregistr�es pr�c�demment dans la lutte contre la pauvret� et la sous-alimentation gr�ce aux bases �conomiques solides que ces pays avaient �difi�es en profitant de la croissance �conomique soutenue � long terme.
25. L'augmentation du revenu par habitant dans la r�gion Am�rique latine et Cara�bes a elle aussi constitu� une sorte de poursuite de la tendance des premi�res ann�es 90. En Bolivie, au Chili, en Colombie, en R�publique dominicaine, � Grenade, au Guyana, au Nicaragua, au Suriname et en Uruguay, l'augmentation a �t� sup�rieure � 3 pour cent par an, taux habituellement consid�r� comme le minimum n�cessaire pour r�duire rapidement la pauvret�. Toutefois, la lutte contre la pauvret� a obtenu des r�sultats particuli�rement remarquables au Chili, en Colombie, au Suriname et, dans une certaine mesure, en Bolivie.
26. Les pays d'Afrique du Nord ont �galement enregistr� des taux �lev�s d'accroissement du revenu par habitant depuis le Sommet mondial, � l'exception toutefois de la Tunisie qui a accus� une croissance n�gative en 1997. Au Proche-Orient, le revenu a diminu� pour l'ensemble de la r�gion, bien que des pays comme l'Iran et la Turquie et, dans une certaine mesure, le Liban aient b�n�fici� de taux de croissance �lev�s. Le nombre de personnes sous-aliment�es �tait �galement plus �lev� en 1996/98 qu'au d�but de la d�cennie, en raison surtout des accroissements enregistr�s en Afghanistan, en Iraq et au Y�men. Sauf dans ces derniers pays, la proportion de personnes sous-aliment�es est g�n�ralement inf�rieure � 10 pour cent dans les pays de la r�gion.
27. En Afrique subsaharienne, le revenu par habitant s'est accru en 1996 et 1997, mais est retomb� en 1998 pour l'ensemble de la r�gion, mais l'�volution est extr�mement variable selon les pays. De nombreux pays ont b�n�fici� de taux de croissance du revenu par habitant sup�rieurs � 3 pour cent, mais cette croissance n'a �t� suffisamment durable pour permettre une r�duction de la pauvret� que dans un nombre limit� d'entre eux. Des facteurs comme les conflits, l'instabilit� politique, l'absence de bonne conduite des affaires publiques, la fr�quence des catastrophes naturelles, la d�sertification et la d�gradation de l'environnement, la d�pendance excessive � l'�gard des exportations de quelques produits de base, la faiblesse de l'�pargne et des investissements internes, la faiblesse des investissements �trangers, le poids de la dette, le fl�chissement de l'aide publique au d�veloppement, font obstacle � une croissance soutenue et compromettent la capacit� de r�duire la pauvret�. Sauf dans quelques pays, notamment le Ghana, le Gabon, Maurice, le B�nin, la Guin�e, la Mauritanie et le Nig�ria, le nombre de personnes sous-aliment�es a augment� en chiffres absolus et en pourcentage de la population dans la majeure partie de l'Afrique subsaharienne; le nombre de personnes sous-aliment�es augmente en g�n�ral rapidement dans les pays touch�s par des conflits importants.
28. Il ressort des donn�es de la Banque mondiale jusqu'au milieu des ann�es 1990 que l'in�galit� des revenus � l'int�rieur des pays s'accentue �galement dans de nombreux pays en d�veloppement. En Asie, la R�publique de Cor�e et l'Indon�sie ont r�ussi � r�duire cette in�galit�, mais dans le cas de l'Indon�sie, cette r�duction para�t associ�e � une baisse des revenus de la moiti� la plus riche de la population. Au Bangladesh, en Chine et en Tha�lande, l'in�galit� des revenus s'est accentu�e. En Inde, l'�cart entre certains �tats pauvres du pays et les �tats qui obtiennent de meilleurs r�sultats s'accro�t. Bon nombre des �tats les plus pauvres de l'Inde souffrent de la progression lente du d�veloppement humain, de la faiblesse de la croissance, notamment dans le secteur agricole, de l'insuffisance des infrastructures et des institutions faibles et dispers�es. Il appara�t �galement que l'in�galit� des revenus a augment� en Europe de l'Est et en Asie centrale et en Afrique vers le milieu des ann�es 90. En Am�rique latine, cette in�galit� semble �galement s'�tre aggrav�e au Br�sil, en Colombie, au Guatemala, au Paraguay et au Panama.
29. En ce qui concerne les pays d�velopp�s, apr�s la crise subie par les �conomies �mergentes en 1997-98, le PIB r�el a augment� en 1999 dans tous les pays de l'OCDE, � l'exception de la Turquie et de la R�publique tch�que. Pendant l'ann�e en cours, le PIB r�el de l'ensemble des pays de l'OCDE devrait augmenter de 4 pour cent. Gr�ce � cette forte croissance �conomique, le taux g�n�ral de ch�mage a baiss� de 0,3 pour cent en 1999 et devrait continuer de baisser en 2000 et 2001, de sorte que le nombre de ch�meurs devrait diminuer de 3 millions de personnes pour tomber � 31 250 000 personnes, soit 6 pour cent de la population active. Le recul du ch�mage tient en grande partie � la forte baisse du nombre de ch�meurs dans l'Union europ�enne et en Cor�e7. Le ph�nom�ne du ch�mage et la pauvret� qu'il entra�ne pourrait, m�me s'il touche une proportion relativement limit�e de la population, avoir eu pour effet d'accentuer les in�galit�s de revenus entre les pauvres et les groupes � revenus plus �lev�s dans de nombreux pays de l'OCDE.
30. L'�cart de revenu entre pays d�velopp�s et pays en d�veloppement a lui aussi continu� de s'�largir tr�s rapidement. Il ressort des donn�es de la Banque mondiale que le rapport entre le revenu moyen de la tranche de 5 pour cent la plus riche et la tranche de 5 pour cent la plus pauvre du monde est pass� de 78 pour 1 en 1988 � 123 pour 1 en 19938.
31. Conform�ment � l'Engagement un (objectif 1.2) et l'Engagement deux (objectif 2.1), les pays adoptent et appliquent des politiques et des strat�gies visant � d�velopper leurs �conomies et � lutter contre la pauvret� et l'ins�curit� alimentaire. D'apr�s les rapports nationaux, la plupart des pays d�velopp�s axent en g�n�ral leurs politiques et strat�gies sur l'emploi et la cr�ation de revenus pour lutter contre la pauvret�, tandis que les pays en d�veloppement orientent souvent leurs strat�gies vers le secteur agricole qui doit leur servir de base pour favoriser un d�veloppement �conomique et social durable et �quitable et aussi pour r�duire la pauvret� et la sous-alimentation. Compte tenu des enseignements tir�s de l'exp�rience, de nombreux pays ont soulign� la n�cessit� d'adopter une approche int�gr�e et globale pour lutter contre la pauvret� et l'ins�curit� alimentaire.
32. Ainsi, le gouvernement de la Chine fait de l'agriculture la priorit� absolue du d�veloppement national et attribue une importance particuli�re � la production de c�r�ales pour assurer l'autonomie alimentaire du pays. Le gouvernement consid�re cette d�marche comme un pr�alable indispensable pour assurer la stabilit� sociale et le d�veloppement soutenu et rapide de l'�conomie, fournir des emplois et des revenus en milieu rural et �viter que le pays soit excessivement tributaire des importations de produits alimentaires, avec tous les risques associ�s � cette situation. La Chine a augment� le budget de l'agriculture de 50 pour cent en 1998 par rapport � 1996 et a lanc� une s�rie de mesures � court et � long termes pour acc�l�rer la croissance de l'agriculture et de l'�conomie en g�n�ral ainsi que le recul de la pauvret�.
33. La R�publique de Cor�e accorde �galement une priorit� tr�s �lev�e � l'agriculture durable et s'attache � accro�tre la production de riz pour renforcer l'autosuffisance nationale et prot�ger ainsi le pays de l'instabilit� des march�s mondiaux et des crises touchant l'agriculture nationale. Afin de lutter contre les effets n�gatifs de la r�cession provoqu�e par la crise �conomique d'Asie en 1997-98 et d'aborder les probl�mes de pauvret� et d'in�galit�, le pays a mis en place de nombreux programmes, notamment l'�largissement des projets de services publics et le lancement de projets au niveau local, de fa�on � utiliser la main-d'œuvre et les ressources non exploit�es dans les zones rurales.
34. En ce qui concerne les autres pays d'Asie, le Bangladesh a adopt� en 1999 une nouvelle politique agricole visant � accro�tre rapidement la productivit� et les revenus du secteur et lance des programmes de cr�ation d'emplois et de revenus visant sp�cifiquement les pauvres. Le Viet Nam a mis en œuvre un programme d'�radication de la pauvret� en faveur des 1 715 communes les plus pauvres du pays. La R�publique d�mocratique populaire du Laos a adopt� des lois sur les for�ts, la terre, l'agriculture, les ressources hydriques et les investissements pour cr�er un environnement plus propice au d�veloppement et � la r�duction de la pauvret�.
35. En Afrique, l'�thiopie a, dans le cadre de sa strat�gie d'industrialisation anim�e par le d�veloppement de l'agriculture, �labor� une strat�gie nationale de s�curit� alimentaire, afin de r�pondre aux besoins de revenus et de s�curit� alimentaire des m�nages identifi�s comme les plus vuln�rables, soit environ 6,5 millions de personnes. Le Ghana prend, dans le cadre de sa strat�gie de r�duction de la pauvret� et de d�veloppement rural int�gr� de 1995, des mesures pour accro�tre les possibilit�s d'emplois des pauvres des zones urbaines et rurales, am�liorer l'acc�s aux services publics de base comme l'�ducation, les soins de sant�, l'eau et l'assainissement et aux services de planification familiale.
36. L'Ouganda a �tudi� un Plan d'action pour l'�radication de la pauvret� ayant pour objectif "l'�radication de la pauvret� gr�ce � une agriculture et � un secteur agro-industriel rentables, concurrentiels, durables et dynamiques en passant de l'agriculture de subsistance � l'agriculture commerciale". Le Mali a adopt� en 1998 une strat�gie nationale d'att�nuation de la pauvret� qui renforce l'acc�s au cr�dit et aux autres moyens financiers des groupes de populations les plus pauvres. Parmi les autres pays d'Afrique qui ont adopt� ou �laborent actuellement une strat�gie nationale de lutte contre la pauvret�, on peut citer le Cap-Vert, Madagascar, la Mauritanie et le Tchad.
37. En Am�rique latine et aux Cara�bes, la R�publique dominicaine a pris des dispositions pour am�liorer le droit d'acc�s � la terre de 2 000 femmes, afin d'accro�tre la production vivri�re et le revenu des m�nages. Costa Rica a �galement pris des mesures pour am�liorer l'acc�s � la terre et l'�quit� des revenus en lan�ant, notamment, un Programme d'assistance nationale pour le perfectionnement des techniques de production qui a touch� 29 241 personnes en 1999, ainsi que le Programme de d�veloppement agricole de la P�ninsule de Nicoya qui int�resse 2 600 familles.
38. Dans le cadre de son programme de redistribution des terres, le Nicaragua a fourni des terres � 50 000 m�nages. La Bolivie a lanc� des r�formes juridiques pour r�viser et moderniser les conditions de distribution des terres et les droits de propri�t�, afin de favoriser le d�veloppement; le Panama et El Salvador s'int�ressent aussi particuli�rement aux politiques et programmes propres � accro�tre la productivit�, la durabilit� et la position concurrentielle de l'agriculture, de fa�on � r�duire la pauvret� et la sous-alimentation.
39. En Afrique du Nord, le Maroc a renforc� les mesures visant � venir en aide aux agriculteurs en offrant du cr�dit agricole et en annulant les dettes en cas de n�cessit�. Au Proche-Orient, l'Iran a cr�� plus de 1 000 coop�ratives dans les domaines de l'agriculture, de l'industrie des mines, de l'artisanat et des services qui regroupent plus de 54 000 personnes et ont cr�� 20 000 emplois nouveaux. Le gouvernement a �galement am�lior� le ciblage des subventions en faveur des groupes pauvres et vuln�rables et �labor� des programmes de cr�ation d'emplois en milieu rural. Le Liban met en œuvre des programmes et politiques de production pour aider les agriculteurs � am�liorer leur rendement.
40. La R�publique arabe de Syrie, cherchant � accro�tre la production, a offert des pr�ts pour l'achat d'intrants agricoles, notamment les semences de vari�t�s nouvelles, et pour l'am�lioration des techniques d'irrigation. Le Gouvernement de l'Iraq a accru la fourniture d'intrants agricoles subventionn�s aux agriculteurs, a continu� � construire des r�seaux d'irrigation et de drainage pour accro�tre la production vivri�re et a cr�� de nouveaux emplois en organisant, par exemple, des �levages avicoles. La Tunisie a cr�� un "Fonds national de l'emploi" visant les jeunes, ainsi qu'un fonds destin� � d�velopper la p�che concurrentielle et la commercialisation des produits agricoles.
41. En ce qui concerne les pays d�velopp�s, le Canada affirme, dans son plan d'action pour la s�curit� alimentaire que le gouvernement donne la priorit� � la n�cessit� de mieux d�finir le droit � la nourriture, aux mesures requises pour r�aliser ce droit et � la r�duction de la pauvret� aux niveaux int�rieur et international. Les �tats-Unis indiquent qu'en ce qui concerne la s�curit� alimentaire, le gouvernement a pour priorit�, au plan int�rieur, d'appuyer la s�curit� �conomique individuelle et familiale en cr�ant des emplois, en renfor�ant les investissements dans le capital humain et en appliquant une politique appropri�e. Ind�pendamment du recours � des mesures mon�taires, fiscales et commerciales favorisant la croissance �conomique rapide et la cr�ation d'emplois avec une inflation faible, le gouvernement a entrepris une r�forme de la politique sociale qui incite fortement les b�n�ficiaires d'allocations sociales � se remettre au travail et � retrouver leur autonomie.
42. La politique agricole du Japon a pour objectif d'emp�cher le taux d'autosuffisance alimentaire national � tomber au-dessous de son niveau actuel de 40 pour cent en calories et de prot�ger le pays des effets des fluctuations du march� mondial. Dans ce contexte, le gouvernement a adopt� en juillet 1999 une loi fondamentale sur l'alimentation, l'agriculture et les zones rurales qui vise � promouvoir la production agricole et � maintenir le "caract�re multifonctionnel" de l'agriculture.
43. La Norv�ge a pour politique d'avoir un secteur agricole puissant dot� de syst�mes de production �conomiques, �cologiques et durables, un syst�me d'�changes stable et des syst�mes durables d'approvisionnements alimentaires. L'Union europ�enne a adopt� Agenda 2000 qui pr�voit les r�formes �conomiques � r�aliser pour l'agriculture de 2000 � 2006. Le Royaume-Uni suit un ensemble de politiques visant � assurer la croissance durable des revenus et de l'emploi. Lorsque des pertes d'emplois importantes posent des probl�mes, de "nouvelles unit�s de r�ponse" rapide fournissent une aide pratique au niveau local. Divers programmes de "New Deal" disposant d'un financement de 3,5 milliards de livres ont �galement �t� lanc�s pour aider les ch�meurs recevant des allocations de ch�mage � reprendre le travail. La France a mis en place un ensemble de mesures sociales pour les agriculteurs ainsi qu'une strat�gie d'�radication de la pauvret� en octobre 1996 et elle a doubl� le budget du programme de lutte contre l'exclusion en 1999. Aux Pays-Bas, la cr�ation d'emplois reste l'objectif prioritaire de la politique de l'emploi du gouvernement. L'Irlande s'attaque, dans le cadre de la strat�gie nationale anti-pauvret� (avril 1997), au ch�mage, au manque d'instruction, � l'insuffisance des revenus, aux zones urbaines d�favoris�es et � la pauvret� rurale.
44. Les pays d�velopp�s continuent �galement d'appliquer des strat�gies et des programmes pour aider les pays en d�veloppement � am�liorer la s�curit� alimentaire et � r�duire la pauvret�. De nombreux pays d�velopp�s attachent une grande importance � la cr�ation d'un environnement politique propice � la s�curit� alimentaire en harmonie avec les objectifs de r�duction de la pauvret� du Comit� d'aide au d�veloppement de l'OCDE. Un certain nombre de ces pays ont �galement fait �tat de leur contribution aux initiatives de r�duction de la dette bilat�rale et multilat�rale, notamment � l'initiative en faveur des pays pauvres tr�s endett�s. En outre, certains pays d�velopp�s aident �galement les pays en d�veloppement � �tudier des approches particuli�res pour assurer la s�curit� alimentaire et r�duire la pauvret�.
45. Ind�pendamment des consid�rations humanitaires et du droit de tout �tre humain � �tre l'abri de la faim qui est reconnu dans les conventions internationales, il est tout � fait justifi� du point de vue �conomique de mettre en place des "filets de s�curit�" pour venir en aide aux personnes qui en raison soit de probl�mes �conomiques structurels, soit de leur incapacit� de travailler pour se procurer un revenu, soit encore de catastrophes �conomiques brutales, souffrent de la faim et de la malnutrition. Il ressort d'une �tude �conomique r�cente command�e par la FAO que la sous-alimentation g�n�ralis�e ralentit sensiblement la croissance du PIB par habitant9. La faim et la consommation alimentaire insuffisante r�duisent notablement les capacit�s physiques et mentales et l'aptitude � apprendre, d'o� une baisse de la productivit� qui diminue � son tour les possibilit�s d'acc�l�rer le d�veloppement �conomique et social et l'am�lioration du bien-�tre des populations. On voit ainsi que les filets de s�curit� sociaux peuvent jouer un r�le important dans la valorisation des ressources humaines, notamment chez les enfants en leur fournissant des produits alimentaires et en leur permettant d'exploiter pleinement leur potentiel mental. Toutefois, ces filets doivent �tre pr�cis�ment destin�s aux personnes qui en ont besoin et doivent simplement compl�ter les programmes de d�veloppement et de r�duction de la pauvret� et non les remplacer.
46. En g�n�ral, les types de filets de s�curit� mis en place par les gouvernements n'ont gu�re vari� par rapport aux indications donn�es dans le document CFS: 98/3: programmes d'alimentation d'appoint, programmes vivres-contre-travail, programmes de bons alimentaires, r�gimes de rationnement alimentaire, fournitures de secours alimentaire d'urgence, lois sur le salaire minimum, programmes d'emplois pour les jeunes, r�glementations du march� du travail, allocations de ch�mage, programmes d'emplois subventionn�s, programmes de garantie d'emploi, r�gimes d'assurance et soins de sant� primaire.
47. Dans de nombreux pays en d�veloppement, les "filets de s�curit�" prennent la forme de programmes vivres-contre-travail, de programmes d'alimentation scolaire et de soutien direct aux personnes touch�es par des crises ou l'ins�curit� alimentaire temporaire. Ils sont souvent mis en place avec l'aide d'organismes internationaux comme le PAM ou avec une assistance bilat�rale. Afin de renforcer les interventions de d�veloppement et de protection sociale cibl�es, un certain nombre de pays prennent des mesures pour identifier les pauvres et am�liorer leurs syst�mes d'information et de suivi, notamment en cr�ant des SICIAV.
48. Les pays d�velopp�s se sont dot�s de filets de s�curit� sociaux plus �labor�s pour venir en aide aux populations pauvres souffrant d'ins�curit� alimentaire, mais ils s'int�ressent de plus en plus aux politiques d'encouragement au retour au travail qui consistent � r�orienter les d�penses des indemnit�s de ch�mage et autres prestations sociales, vers la promotion de l'emploi. Ces politiques offrent l'avantage de promouvoir � la fois l 'efficience et l'�quit� en favorisant l'emploi et des niveaux acceptables de revenu familial. Outre le Royaume-Uni et les �tats-Unis (voir paragraphes 40 et 42 ci-dessus), l'Australie, la Belgique, le Canada, la France, l'Irlande, la Nouvelle-Z�lande et les Pays-Bas ont adopt� des mesures de ce genre et d'autres pays membres de l'OCDE envisagent de le faire10.
49. Ainsi qu'il est indiqu� dans le document CFS: 98/3 pr�sent� � la vingt-quatri�me session du Comit�, plusieurs pays en d�veloppement ou d�velopp�s ont adopt� des mesures et des m�canismes visant � maintenir des r�serves de s�curit� alimentaire en plus des stocks de fonctionnement commerciaux. On trouvera des informations concernant le volume des stocks c�r�aliers mondiaux et leurs incidences pour la s�curit� alimentaire mondiale dans le document CFS: 2000/2.
50. Tous les pays, d�velopp�s ou en d�veloppement, disposent �galement de m�canismes pour assurer la s�curit� sanitaire et la qualit� des aliments, mais l'efficacit� de ces m�canismes voire selon le stade de d�veloppement des pays et la priorit� qu'ils attribuent � cette activit� au niveau national. Dans la plupart des pays en d�veloppement, les syst�mes de contr�le des aliments pr�sentent diverses insuffisances qui r�duisent leur efficacit� et exposent les consommateurs � divers types de maladies d'origine alimentaire et aux aliments frelat�s. Il ressort des donn�es disponibles que les maladies d'origine alimentaire suscitent de plus en plus de pr�occupations dans le monde. On estime qu'elles pourraient toucher jusqu'� 30 pour cent de la population des pays industrialis�s chaque ann�e. Dans les pays en d�veloppement, on �value les cas de maladies diarrh�iques � quelque 2 700 millions par an vers 1990 qui ont provoqu� 2,4 millions de d�c�s, notamment d'enfants �g�s de moins de cinq ans11.
51. En ce qui concerne le renforcement de la s�curit� sanitaire et de la qualit� des aliments, la Belgique a r�cemment cr�� (d�cembre 1999) une agence f�d�rale de la s�curit� de la cha�ne alimentaire, afin de renforcer les contr�les � tous les niveaux; le Canada a pris de nombreuses initiatives en mati�re d'�ducation, de suivi et de surveillance de la s�curit� sanitaire des aliments et la Nouvelle-Z�lande et l'Australie ont �tabli des syst�mes communs de normes alimentaires. La CE a renforc� les campagnes visant � sensibiliser davantage le public � la s�curit� sanitaire des aliments en Europe et en 1998, elle a adopt� une r�solution concernant la s�curit� des consommateurs, ainsi que de nouvelles r�glementations interdisant l'utilisation de quatre antibiotiques dans les aliments pour animaux. Dans le cadre de la politique de l'Union europ�enne, la France a rassembl� des donn�es nutritionnelles �pid�miologiques par le truchement de l'Institut national de Veille Sanitaire et a effectu� des enqu�tes sur les habitudes alimentaires de la population par le truchement de l'Institut scientifique et technique de la nutrition et de l'alimentation pour identifier les secteurs vuln�rables en vue de lancer des programmes d'alimentation.
52. Au niveau international, la Commission du Codex Alimentarius FAO/OMS a poursuivi la mise au point de normes, directives et recommandations internationales, avec un double objectif: prot�ger la sant� des consommateurs et favoriser les pratiques loyales dans le commerce des produits alimentaires. Pour faire face aux nouveaux probl�mes qui apparaissent dans ce domaine, la Commission a cr�� deux �quipes sp�ciales qui s'occupent l'une des aliments d�riv�s des biotechnologies, et l'autre de l'alimentation animale. Elle a �galement d�cid� de constituer un nouveau comit� de coordination r�gional pour le Proche-Orient et d'utiliser l'arabe et le chinois comme langues officielles dans ses propres r�unions, et celles de son Comit� ex�cutif et des Comit�s de coordination r�gionaux en cause. Quinze pays en d�veloppement ont b�n�fici� de l'aide de la FAO pour cr�er et/ou renforcer leurs Comit�s nationaux du Codex, afin d'�toffer leur participation � la fixation des normes alimentaires internationales.
53. Un certain nombre de pays ont rendu compte des mesures qu'ils ont prises pour am�liorer l'acc�s � l'enseignement de base et aux soins de sant� primaire, conform�ment � l'Engagement Deux, objectif 2.4. En ce qui concerne l'acc�s � l'�ducation, Cuba poursuivant son programme "�duquer votre enfant" a ainsi assur� la scolarisation de 95 pour cent des enfants de 5 ans et de 97 pour cent des enfants de 6 � 12 ans. En d�pit de r�ussites comme celles-ci, plus de 130 millions d'enfants ne fr�quentent pas l'�cole dans le monde12. Il ressort �galement d'un rapport de l'OIT qu'un grand nombre d'enfants qui n'ont pas atteint la maturit� physique et devraient normalement fr�quenter l'�cole sont contraints par la pauvret� de travailler soit pour assurer leur propre subsistance, soit pour aider leurs parents.
54. Plusieurs pays prennent aussi des mesures pour am�liorer l'acc�s aux services de sant�. Citons quelques exemples: formation de 300 techniciens de sant� dans le domaine de la reproduction en Angola; vaccination de 98,5 pour cent des enfants contre 9 maladies contagieuses � Cuba; lancement du Programme d'approvisionnement en eau potable des populations rurales (PAGER) au Maroc; formulation d'un programme de d�veloppement sanitaire int�gr� au niveau des m�nages (1998-2002) et d'un programme national de d�veloppement sanitaire et social (1998-2002) au S�n�gal; exon�ration des versements au titre du service de sant� en faveur des pauvres et fourniture de cartes d'assurance aux pauvres au Viet Nam. En Nouvelle-Z�lande, un livret d'�ducation sanitaire a �t� publi� en 1998 pour donner des directives en mati�re d'alimentation et de nutrition � tous les groupes de population.
55. Au niveau international, l'OMS a cr�� une Commission de 15 experts charg�e d'�tudier comment des interventions de sant� concr�tes pourraient favoriser la croissance �conomique et r�duire les injustices dans les pays en d�veloppement. La Commission doit examiner i) la nature et l'ampleur des r�sultats �conomiques (accroissement des revenus et de la productivit�, r�duction de la pauvret� et protection sociale) des investissements dans le secteur sanitaire; ii) les aspects �conomiques des mesures stimulant la recherche-d�veloppement sur les m�dicaments et les vaccins permettant de soigner les maladies qui frappent surtout les pauvres; iii) la mobilisation efficace et �quitable des ressources pour traiter les principaux probl�mes de maladies des pauvres; iv) la sant� et les relations �conomiques internationales; v) l'aide au d�veloppement et la sant�; vi) enfin le co�t et l'efficacit� de la lutte contre les grandes maladies des pauvres. La Commission doit pr�senter son rapport pour la fin de 2001.
56. Conform�ment � l'Engagement Cinq, un grand nombre de pays en d�veloppement ont mis en place des institutions pour mieux r�pondre aux crises lorsqu'elles se produisent, ainsi qu'il est indiqu� dans le document CFS: 98/3. Les institutions ainsi cr��es varient selon les pays du point de vue des fonctions, du domaine d'action et de l'efficacit�. Ainsi, certains pays ont �tabli des syst�mes nationaux d'alerte rapide pour suivre la situation des approvisionnements alimentaires, tandis que d'autres disposent d'un �ventail complet de m�canismes comprenant un syst�me d'alerte rapide, une r�serve de s�curit� alimentaire et un plan d'action en cas de catastrophe � d�clencher en cas de crise. Dans la plupart des pays en d�veloppement, l'efficacit� de ces m�canismes est limit�e par le manque de personnel bien form� et qualifi�, l'insuffisance des infrastructures mat�rielles et institutionnelles et l'absence de ressources financi�res.
57. � l'�chelon international, les syst�mes d'alerte rapide concernant de nombreux risques naturels ont beaucoup progress� techniquement du point de vue de l'exactitude et de la rapidit�. Ainsi, l'utilisation des satellites pour pr�voir la date et l'emplacement des cyclones tropicaux a permis d'�tablir des pr�visions exactes 48 heures d'avance en 1999, contre 24 heures en 1990. Le d�lai d'avertissement pour les tornades est pass� de 8 � 9 minutes environ � pr�s du double, soit 17 minutes, � la fin de la d�cennie. En outre, � mesure que les ph�nom�nes naturels sont mieux connus et mieux compris, les sp�cialistes ont pu am�liorer les normes et les r�gles de construction dans de nombreuses r�gions du monde.
58. Bien que certains succ�s aient �t� obtenus dans certaines zones, les catastrophes naturelles sont rest�es nombreuses (Tableau 2) depuis le Sommet mondial de l'alimentation, provoquant d'�normes pertes de vies humaines et de biens mat�riels et compromettant la croissance �conomique. En 1999, elles ont caus� environ 100 000 d�c�s, chiffre le plus �lev� enregistr� depuis 1991. Le co�t des d�g�ts provoqu�s par les inondations en Am�rique centrale en 1998 a �t� estim� � 8,5 milliards de dollars E.-U. et celui des inondations du Mozambique (f�vrier-mars 2000) � un milliard de dollars E.-U. � la suite de la grave s�cheresse touchant la Corne de l'Afrique, les Nations Unies ont demand� 378 millions de dollars E.-U. pour venir en aide aux populations touch�es. On ne dispose pas de donn�es sur les d�g�ts dus � d'autres catastrophes, mais leur co�t a certainement �t� �norme, notamment dans le cas des catastrophes de grande ampleur comme la s�cheresse qui a frapp� 90 millions de personnes dans le nord et l'ouest de l'Inde, du cyclone Orissa qui a caus� la mort de 10 000 personnes et frapp� plus de 12 millions d'habitants en Inde, des inondations de d�cembre 1999 qui ont provoqu� la mort de 30 000 personnes au Venezuela, des inondations survenues en Chine et au Bangladesh en 1998 et enfin des deux tremblements de terre qui ont frapp� la Turquie en ao�t et novembre 1999, laissant derri�re eux, environ 18 000 morts et 50 000 bless�s.
59. � l'�chelon international, le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les r�fugi�s, la F�d�ration internationale des soci�t�s de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et de nombreuses ONG continuent de jouer un r�le important dans les secours et la r�ponse aux situations d'urgence. Le Syst�me mondial d'information et d'alerte rapide pour l'alimentation et l'agriculture de la FAO, les Op�rations sp�ciales de secours, le Syst�me de pr�vention et de r�ponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfronti�res des animaux et des plantes (EMPRES) ont continu� d'apporter une aide en cas d'urgence dans leurs domaines respectifs de comp�tences. Le PAM a �tabli, pour faciliter ses op�rations d'urgence, des m�canismes comme le Compte pour intervention imm�diate, des fili�res et plans pr�visionnels r�gionaux permettant de livrer des produits alimentaires aux populations avant qu'un probl�me ne devienne une crise. Le PAM a �galement cr�� un programme d'interventions prolong�es de secours et de redressement pour l'aide au rel�vement. Les pays d�velopp�s ont fourni une assistance bilat�rale et multilat�rale, afin de limiter au minimum les effets des crises dans les pays touch�s.
1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 (premier semestre) | |
Inondations | 27 | 24 | 23 | 34 | 12 |
S�cheresses | 1 | 7 | 6 | 6 | 6 |
Tremblements de terre | 7 | 9 | 11 | 16 | 3 |
�ruptions volcaniques | 0 | 2 | 1 | 2 | 1 |
Ouragans/tornades | 18 | 11 | 7 | 7 | 3 |
Ravageurs/maladies | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 |
Incendies | 2 | 1 | 3 | 3 | 1 |
|
60. � la suite de la crise alimentaire provoqu�e par la s�cheresse dans la Corne de l'Afrique, le Secr�taire g�n�ral des Nations Unies a constitu� une �quipe sp�ciale interinstitutions charg�e d'�laborer une strat�gie de s�curit� alimentaire et de d�veloppement agricole � long terme pour la sous-r�gion. L'objectif de cette strat�gie consiste � pr�venir les effets des s�cheresses fr�quentes dans cette zone. L'OMS a �galement lanc� un plan d'action pour �viter que les populations frapp�es par la s�cheresse soient aussi victimes d'une crise sanitaire de grande ampleur.
61. Ainsi qu'il a �t� indiqu� � la vingt-quatri�me session du Comit�, la plupart des pays ont (conform�ment aux objectifs 7.1 et 7.3) mis en place des m�canismes pour assurer et suivre la mise en œuvre du Plan d'action du Sommet. Citons quelques initiatives r�centes: le Canada a cr�� un Bureau de la s�curit� alimentaire charg� de suivre la mise en œuvre du Plan d'action du SMA et de communiquer les r�sultats obtenus au Comit� de la s�curit� alimentaire mondiale; aux Pays-Bas, une Fondation des probl�mes alimentaires mondiaux/Comit� national pour la FAO a �t� cr��e pour stimuler le suivi du SMA. Aux �tats-Unis, le gouvernement constituera un Groupe de travail interinstitutions sur la s�curit� alimentaire pour servir de centre d'action cons�cutive au SMA de pouvoir ex�cutif et identifier les questions � traiter au Congr�s. Le Comit� consultatif pour la s�curit� alimentaire continuera �galement de suivre la mise en œuvre du Plan.
62. Le R�seau du CAC sur le d�veloppement rural et la s�curit� alimentaire continue de jouer un r�le important en encourageant la coop�ration entre les organisations du syst�me des Nations Unies, au niveau des pays, pour mettre en oeuvre le Plan d'action du SMA. Il stimule des activit�s de d�veloppement rural et de s�curit� alimentaire allant du soutien au Programme sp�cial pour la s�curit� alimentaire (PSSA) � la mise en place de syst�mes d'information et de cartographie de l'ins�curit� alimentaire et de la vuln�rabilit� (SICIAV), au traitement des effets des catastrophes naturelles sur les approvisionnements alimentaires et � l'appui aux activit�s d'aide alimentaire. En juin 2000, 68 groupes th�matiques nationaux avaient �t� cr��s et 14 autres groupes commen�aient � �tre mis en place. Au niveau international, un r�seau d'organisations du syst�me des Nations Unies int�ress�es et d'ONG internationales et r�gionales associ�es apporte son concours aux groupes th�matiques.
63. En ce qui concerne la mise en œuvre de l'objectif 7.4 relatif au droit � une nourriture ad�quate, la d�finition de ce droit a beaucoup progress�. � la suite de deux consultations d'experts tenues par le Haut Commissaire aux droits de l'homme en 1997 et 1998, le Comit� des droits �conomiques, sociaux et culturels, a adopt� en mai 1999 une Observation g�n�rale sur le droit � une nourriture ad�quate (Article 11 du Pacte) qui constitue une interpr�tation faisant autorit� de cet Article et marque une �tape importante dans la d�finition du contenu normatif de ce droit. Il convient de rappeler que l'Observation g�n�rale a �t� pr�sent�e au Comit� � sa derni�re session de juin 1999. On cherche activement de meilleurs moyens de mettre en œuvre le droit � une nourriture ad�quate aux niveaux international et national, gr�ce � de meilleurs syst�mes de mise en commun de l'information et des avis techniques, l�gislatifs et autres. La FAO a activement particip� � ces travaux et �tudie les moyens de renforcer sa coop�ration avec le Comit� des droits �conomiques, sociaux et culturels et le Haut Commissariat aux droits de l'homme sur des bases permanentes.
64. Le 16 juin 2000, le Conseil �conomique et social a ent�rin� la R�solution 2000/10 (avril 2000) de la Commission des droits de l'homme qui pr�voit la d�signation pour trois an d'un rapporteur sp�cial, afin d'assurer pleinement l'approche int�gr�e et coordonn�e de la promotion et de la protection du droit � la nourriture qui est n�cessaire. Le rapporteur devra rechercher et recevoir des informations sur tous les aspects de la r�alisation du droit � la nourriture, notamment l'�radication urgente de la faim, r�agir � ces informations, instaurer une coop�ration avec les gouvernements, les organisations intergouvernementales et les ONG pour la promotion et la mise en œuvre r�elle du droit � la nourriture et identifier les nouveaux probl�mes li�s au droit � la nourriture qui apparaissent dans le monde13.
65. Le Cadre strat�gique pour la FAO 2000-2005 englobe les programmes d�j� lanc�s par l'Organisation pour contribuer � remplir les engagements du Sommet. Il convient de noter en particulier, en liaison avec l'Engagement sept, le renforcement du r�le d'avocat pour donner une place plus importante aux questions de s�curit� alimentaire dans le monde. Les manifestations sp�ciales de la Journ�e mondiale de l'alimentation et le programme TeleFood ont continu� chaque ann�e � sensibiliser le public et � encourager la solidarit� pour lutter contre la faim. Gr�ce aux efforts conjugu�s des gouvernements, des organisations non gouvernementales, du secteur priv�, des m�dias et de personnalit�s connues, ainsi que de nombreux individus d�vou�s du monde entier, de grandes manifestations ont eu lieu chaque ann�e pour transmettre l'appel � l'action lanc� par le Sommet mondial de l'alimentation. Pour la seule ann�e 1999, par exemple, plus de 70 pays ont largement utilis� les activit�s JMA/TeleFood pour sensibiliser la soci�t� civile et plusieurs centaines de millions de personnes ont suivi les programmes de t�l�vision largement diffus�s.
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1 Le texte int�gral de tous les rapports re�us sera � disposition, dans leur pr�sentation et leur langue originale, en nombre limit� d'exemplaires pour �tre consult�s par les d�l�gu�s sous la cote CFS:2000/Inf. Les rapports seront �galement accessibles suivant le code http\\www.fao.org/WAICENT/FAOINFO/ECONOMICS/ESA/fsecurit.htm.
2 � l'aube du XXIe si�cle, Rapport sur le d�veloppement dans le monde 1999/2000.
3 "R�nover l'Organisation des Nations Unies: un programme de r�formes", document NU A/51/1950, 14 juillet 1997.
4 FAO: Situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture 2000.
5 Comit� des r�fugi�s des �tats-Unis.
6 http://www.un.org/...peace keeping operations.
7 Perspectives de l'emploi de l'OCDE, juin 2000.
8 Banque mondiale, (www.worldbank.org/poverty/data/. htm).
9 "Malnutrition et croissance: le co� t de la faim (au niveau de l'efficience)", FAO, �tude de politique �conomique et sociale (� para�tre).
10 Perspectives de l'emploi de l'OCDE, op cit.
11 Organisation mondiale de la sant�. Note de presse, 21 janvier 2000. Ces informations ne comprennent de donn�es concernant la Chine.
12 UNICEF, Situation des enfants dans le monde 2000.
13 Nations Unies, Conseil �conomique et social, E/2000/INF/2/Add.1.