ARC/00/6
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VINGT ET UNI�ME
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Yaound� (Cameroun), 21 - 25 f�vrier 2000 |
INSECURITE ET VULNERABILITE ALIMENTAIRES EN AFRIQUE ET ACTIVITES DE SUIVI DU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION AUX NIVEAUX REGIONAL ET SOUS-REGIONAL |
I. Natures des probl�mes et causes de l'ins�curit� alimentaire
I.1 L'ampleur de l'ins�curit� alimentaire en Afrique au sud du Sahara
I.2 Les principales cat�gories de victimes de l'ins�curit� alimentaire
I.3 Les principales causes de l'ins�curit� et de la vuln�rabilit� alimentairea) Causes politiques
b) Contraintes physiques
c) Contraintes sociales
d) Contraintes financi�res et �conomiques
e) Contraintes techniques
f) Cadres institutionnel et politique
1. Dans la D�claration de Rome sur la s�curit� alimentaire approuv�e par le Sommet mondial de l'alimentation en 1996, les dirigeants de 186 pays ont solennellement pris l'engagement de r�duire de moiti� d'ici � 2015, le nombre de victimes de la faim estim�es entre 830 et 840 (1990-1992) millions de personnes dans le monde en d�veloppement, dont 37% d'entre elles vivent en Afrique.
2. Les nouvelles estimations portant sur l'ins�curit� alimentaire �tablies pour la p�riode 1995-1997, montrent que 790 millions de personnes, soit plus que le total de la population de l'Am�rique du Nord et de l'Europe, souffrent toujours de malnutrition chronique. Certes, le nombre des individus sous-aliment�s a diminu� d'environ 40 millions par rapport aux estimations de 1990-1992 ; mais malgr� ces efforts, �le continent des affam�s est peupl� d'hommes, de femmes et d'enfants qui n'exploiteront peut-�tre jamais tout leur potentiel physique et mental parce qu'ils n'ont pas assez � manger ; nombre d'entre eux finiront m�me par mourir parce que leur droit fondamental � l'alimentation aura �t� bafou�. Cet �tat de chose est inacceptable � a d�clar� Dr J. Diouf, Directeur g�n�ral de la FAO.
3. Le rythme actuel de recul de la faim - environ 8 millions par an - correspond davantage au progr�s normal du d�veloppement. Si ce rythme de recul ne s'acc�l�re pas, plus de 638 millions d'individus vivant � majorit� dans les pays en d�veloppement, notamment en Afrique au sud du Sahara, seront toujours victimes de la pauvret� et de la faim � l'horizon 2015.
4. Au cours du Sommet mondial de l'alimentation, les Gouvernements ont explicitement reconnu la contribution fondamentale des femmes � la s�curit� alimentaire, surtout dans les zones rurales des pays en d�veloppement. Aussi, ont-ils insist� sur la n�cessit� de revitaliser la soci�t� rurale pour favoriser la stabilit� sociale, r�duire l'exode rural excessif, promouvoir de fa�on �galitaire la pleine participation des femmes � l'�conomie en leur garantissant l'acc�s �quitable aux ressources productives, notamment l'acc�s au cr�dit, � la terre et � l'eau. Ils se sont en outre engag�s � promouvoir les investissements dans les programmes de s�curit� alimentaire en faveur des petits producteurs, en particulier des femmes et des organisations qui les repr�sentent.
5. L'acc�s � l'alimentation est particuli�rement critique dans les Pays dits � faible revenu et � d�ficit vivrier (PFRDV). Ces pays ne produisent pas assez de nourriture pour couvrir les besoins de leurs populations et ne disposent pas de moyens financiers suffisants pour importer les quantit�s n�cessaires pour combler leurs d�ficits. De plus, l'instabilit� de l'offre et de la demande et les catastrophes naturelles ou caus�es par l'homme, les conflits sociaux ou arm�s, nuisent � la satisfaction des besoins alimentaires de base. Des 86 pays de par le monde qui tombent dans la cat�gorie des PFRDV, 43 d'entre eux se trouvent en Afrique au sud du Sahara. Le degr� de gravit� du probl�me varie d'une sous-r�gion africaine � l'autre. Bien que l'Afrique de l'Ouest soit plus peupl�e que n'importe quelle autre des sous-r�gions africaines, c'est elle qui compte le moins de victimes de la faim (environ 18%) ; on en d�nombre plus de deux fois plus en Afrique de l'Est (42%) qui compte pourtant une population moins importante. Par rapport � l'Afrique de l'ouest, la proportion est aussi plus �lev�e en Afrique centrale et en Afrique australe nettement moins peupl�e. Pour ces trois sous-r�gions, 44% des 340 millions de personnes vivant dans les 26 pays qui les constituent sont sous-aliment�es. En Afrique de l'Ouest, la production alimentaire a connu des progr�s rapides notamment au Ghana, au Nigeria, au Burkina Faso, en C�te d'Ivoire, au Mali et dans quelques autres pays, mais l'on consid�re encore que deux personnes sur cinq ne disposent pas d'une ration alimentaire ad�quate. La situation alimentaire dans les autres sous-r�gions s'est davantage d�grad�e notamment en raison de l'instabilit� politique en Angola, en Somalie, Ethiopie, Erythr�e, au Congo Brazzaville et dans les pays des grands lacs y compris la R�publique d�mocratique du Congo.
6. La sous-alimentation et la malnutrition sont � priori associ�es � trois facteurs : la pauvret�, la faiblesse de la production agricole et les facteurs climatiques erratiques auxquels s'ajoutent certains autres mentionn�s ci-dessous. L'utilisation de la nouvelle technologie : � Syst�me d'information et de cartographie sur l'ins�curit� alimentaire et la vuln�rabilit� (SICIAV) � permet de classer les victimes de l'ins�curit� alimentaire en Afrique au sud du Sahara, dans les cat�gories suivantes :
7. Le continent africain, qui conna�t plus que tout autre r�gion du monde les affres de la faim, est ravag� par une multitude de conflits arm�s internes ou entre pays voisins (Angola, Guin�e-Bissau, Ouganda, Sierra-Leone, Burundi, Somalie, Soudan, Ethiopie, Erythr�e, Rwanda, Congo Brazzaville, R�publique d�mocratique du Congo, r�gion de la Casamance au S�n�gal, etc.). Ces troubles ayant pour origine des crises politiques engendrent non seulement de terribles souffrances humaines y compris des d�placements massifs de populations, l'enr�lement forc� des enfants, mais aussi rendent inop�rantes la plupart des structures de production et absorbent la presque totalit� des ressources financi�res nationales et internationales qui auraient du �tre affect�es aux programmes de d�veloppement. En Angola par exemple, en raison de la reprise des combats, pr�s de 2 millions de personnes ont fui leur domicile, d�sert� les campagnes en direction de villes assi�g�es o� ils d�pendent presque exclusivement de ravitaillement par ponts a�riens pour leur survie ; la famine y prend le caract�re d'une v�ritable catastrophe de masse parmi les personnes d�plac�es. M�me si la situation tend � se calmer en Sierra-Leone, au Congo Brazzaville, au Rwanda, au Liberia, par suite de la mise en place d'accords entre le bellig�rants, elle n'en demeure pas moins pr�occupante quant � l'approvisionnement alimentaire ad�quat des populations, notamment des femmes, des enfants et des adultes mutil�s ; au Soudan, le pourcentage des besoins qui ont �t� satisfaits cette ann�e est nettement inf�rieur � celui de 1998.
8. Dans de nombreuses r�gions d'Afrique, l'irr�gularit� du climat (s�cheresse, inondations), l'enclavement des r�gions agricoles, la d�gradation de l'environnement, contribuent � r�duire et de fa�on consid�rable le taux de la croissance de la production agricole e alimentaire.
9. Elles freinent le d�veloppement agricole et rural en Afrique au du Sahara, notamment le faible taux d'alphab�tisation et de scolarisation, l'insuffisance de l'acc�s � l'eau potable aussi bien pour les hommes que pour les animaux, les mauvaises habitudes alimentaires, la faible couverture sanitaire et l'expansion du paludisme et des maladies � VIH et la croissance non ma�tris�e de la d�mographie, etc.
10. De lourdes contraintes financi�res et �conomiques handicapent le d�veloppement du secteur agricole : endettement ext�rieur important, d�s�quilibre des finances publiques et des balances de paiement, faiblesse de l'�pargne int�rieure, faible niveau des ressources financi�res nationales affect�es au secteur agricole, faiblesse des infrastructures de base et du secteur priv� dans l'�conomie, exportation de produits essentiellement primaires, stagnation ou r�gression du secteur industriel, �troitesse des march�s, qui joints aux graves difficult�s qu'�prouvent les institutions nationales pour concevoir et ex�cuter des politiques ad�quates, exacerbent la d�gradation des ressources, accroissent le taux de ch�mage et son cort�ge de troubles sociaux.
11. Des contraintes techniques qui se traduisent notamment par un faible niveau technologique des syst�mes de production, des pratiques agricoles inad�quates, faible niveau d'utilisation des intrants, faible niveau de formation et de conseils aux producteurs. La production agricole, notamment alimentaire, d�pend presque exclusivement des ph�nom�nes naturels (pluies, sols, instruments aratoires rudimentaires). Les progr�s observ�s dans l'accroissement de la production alimentaire dans certains pays rel�vent davantage d'une extension des superficies emblav�es que d'une augmentation de la productivit� des facteurs de production.
12. Des cadres l�gislatifs, r�glementaires et politiques aux contours et aux contenus mal d�finis et peu incitatifs contribuent largement � rendre les co�ts de transaction des investissements directs par les nationaux et les etrangers.
13. Le respect des engagements pris par les gouvernements et la communaut� internationale pour combattre l'ins�curit� alimentaire, passe par une meilleure compr�hension des r�les des diff�rents acteurs et notamment par l'�limination des contraintes et obstacles majeurs affectant la production alimentaire, l'instauration d'un environnement politique et institutionnel, social et �conomique suffisamment novateurs et propices, visant � promouvoir les meilleures conditions pour l'�radication de la pauvret� et le maintien d'une paix durable, particuli�rement favorable � la s�curit� alimentaire pour tous.
14. Les mesures les plus importantes susceptibles de contribuer � la r�solution des graves probl�mes de s�curit� alimentaire dans la r�gion viseront � :
15. Il est important de noter qu'� l'initiative de la FAO et en coop�ration avec elle, tous les pays de la r�gion ont pr�par� des documents succincts de Strat�gie nationale de d�veloppement agricole - horizon 2010 dans le cadre des travaux pr�paratoires du Sommet mondial de l'alimentation. Dans nombre de pays, ces cadres de r�f�rences sont entrain d'�tre traduits en strat�gies et plans d'action. C'est le cas notamment au S�n�gal, au Burkina Faso, au Tchad, au Cap Vert ; au B�nin, en R�publique D�mocratique du Congo � travers le programme national de r�habilitation du secteur agricole et rural financ� par le PNUD, au Burundi, au Congo Brazzaville, au Mali, des Sch�mas directeurs de d�veloppement rural sont en pr�paration ou en cours d'actualisation.
16. En mati�re de coop�ration r�gionale, plusieurs initiatives sont d�velopp�es � travers les organisations sous r�gionales :
17. La FAO, en collaboration avec les institutions r�gionales et sous-r�gionales a pr�par� pour la R�gion Afrique les Strat�gies R�gionales de D�veloppement Agricole et de S�curit� Alimentaire (SRDASA). Ces strat�gies ont mis en exergue les composantes communes des pays membres en ce qui concerne l'agriculture et la s�curit� alimentaire, les principales diff�rences identifi�s dans la dotation de ressources et de politiques parmi les pays membres des groupements �conomiques r�gionaux, les options politiques et les strat�gies en mati�re de coop�ration et investissements communs requis dans l'agriculture pour la p�riode 1998 - 2010 (voir le rapport sur les strat�gies de d�veloppement agricole et de s�curit� alimentaire en annexe).
18. La SRDASA est compl�t�e par les Programme r�gionaux de s�curit� alimentaire (PRSA) qui en pr�cisent les principaux �l�ments. La Strat�gie Regionale de d�veloppement agricole et de s�curit� alimentaire et les programmes r�gionaux de s�curit� alimentaire ont �t� pr�par�s pour quelques instititutions r�gionales et sous-r�gionales �conomiques africaines tels que repris dans le document en annexe.
19. Les programmes r�gionaux qui contribuant � l'am�lioration de la s�curit� alimentaire en cours comprennent entre autres:
20. La FAO a �galement apport� son appui pour l'organisation de plusieurs activit�s qui ont int�ress� les OIGs et les pays de la r�gion:
21. De par son action politique, notamment dans l'assistance � la recherche de solutions aux crises, l'OUA contribue � l'instauration de la paix qui � terme, sera propice au d�veloppement de programmes de lutte contre la pauvret� et l'ins�curit� alimentaire. Dans le court terme, elle apporte son soutien � la prise en charge et � la question des refugi�s victimes de graves conflits politiques et sociaux et aide � leur retour et r�installation � la fin des conflits. La FAO, � travers notamment les fonds de son Programme de Coop�ration technique et du ressources provenant d'autres partenaires, coop�re avec l'OUA et apporte une assistance sous forme de distribution de semences, d'outils agricoles, de mat�riel de production, de conseils et contribuer � la pr�paration des programmes de r�habilitation agricole dans les pays qui ont connu ou continuent � conna�tre des crises politiques graves telles que Guin�e-Bissau, Mali, Lib�ria, Rwanda, Sierra L�one, Burundi, Angola, Congo et R�publique d�mocratique du Congo.
22. Outre son r�le tr�s actif dans la recherche de solution de paix aux crises politiques et sociales dans des pays de la sous-r�gion, la SADC a mis en place avec l'appui technique de la FAO, une syst�me r�gional d'information et d'alerte rapide pour la s�curit� alimentaire. Ce syst�me, particuli�rement perfomant, favorise la r�gulation et les transactions du produits agricoles et alimentaires, sur les march�s de la sous-r�gion ; ce qui contribue � la lutte contre la pauvr�t� et la faim.
23. Dans le cadre du suivi du Sommet mondial de l'alimentation, la FAO a �labor� pour la majorit� des pays en d�velopment un Projet de strat�gie pour le d�veloppement agricole national - Horizon 2010''. Les huit pays de l'UEMOA ont approuv� ces projets et les ont incorpor� dans leurs strat�gies nationales. Suite � l'int�r�t exprim� par l'UEMOA pour ce type d'approche, la FAO, en collaboration avec cette organisation, a pr�par� une strat�gie r�gionale de d�veloppement agricole et la s�curit� alimentaire. Les pays de l'UEMOA ont par ailleurs approuv� le Programme sp�cial de s�curit� alimentaire (PSSA) qui a d�j� d�marr� dans six des huit pays et initi� dans les deux autres.
En concertation avec la FAO, l'UEMOA a �galement mis au point un cadre de concertation dans lequel s'insereront les activit�s d'un Programme sp�cial r�gional pour la s�curit� alimentaire (PSRSA). Ce programme visera � pr�ciser la logique d'une d�marche d'int�gration r�gionale, � dynamiser les programmes nationaux et � renforcer les liens organiques entre les PSSA nationaux et le PSRSA. Le PSRSA a �t� approuv� par le Conseil des Ministres de l'UEMOA en ao�t 1999.
L'UEMOA a par ailleurs mis en place un code pour l'harmonisation des affaires en vue de promouvoir les investissements, le commerce, la circulation des personnes et des biens, ce qui se traduit par un renforcement des activit�s �conomiques y compris celles de l'agriculture, favorables a la s�curit� alimentaire.
Elle a aussi, en collaboration avec la FAO, initi� un projet pour l'�tude de l'impact des r�formes macro-�conomiques sur la s�curit� alimentaire et la production agricole : le cas de la d�valuation du franc CFA. Elle recherche en ce moment les financements pour la r�alisation de cette �tude. Enfin l'UEMOA m�ne �galement une r�flexion devant aboutir par la pr�paration d'une politique agricole commune.
24. Le CILSS est une structure des pays du sahel charg� d'assurer le pilotage, la coordination et le suivi de leur politique commune dans le cadre de la lutte contre les effets de la scheresse. La FAO a toujours accompagn� �troitement cette institution dans ses efforts. En plus de ces fonctions, il con�oit et met en oeuvre les reflexions strat�giques et prospectives et assure la coordination de deux programmes majeurs :
Programme majeur politique de s�curit� alimentaire (PMP/SA) qui vise � aider les Etats � �laborer des politiques et des strat�gies adapt�es de s�curit� alimentaire par : (i) l'am�lioration de la connaissance dans le d�veloppement de la production/transformation ; et (ii) la mise en place de m�canismes favorables au d�veloppement d'un march� r�gional de produits alimentaires. Dans la mise en oeuvre de ce programme, plusieurs projets r�gionaux sont en cours :
Programme majeur de politique de gestion des ressources naturelles/ lutte contre la d�sertication qui vise � contribuer � la mise oeuvre de strat�gies et politiques de gestion des ressources naturelles et de lutte contre la d�sertification sur le plan national et r�gional pour un d�veloppement coh�rent et durable. Ce programme est soutenu par plusieurs porjets dont celui d'appui au d�veloppement local au Sahel.
Des Instituts techniques sp�cialis�s conduisent des programmes et des activit�s de recherche dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, de la s�curit� alimentaire, de la population, de l'information et de la formation qui contribuent � la s�curit� alimentaire des populations des pays membres du CILSS.
25. Plusieurs programmes appuy�s par les principaux partenaires (Banque mondiale, Banque africaine de d�veloppement, Fonds international pour le d�veloppement agricole, Union europ�enne, etc.) ont �t� �labor�s par la CEDEAO en rapport avec la s�curit� alimentaire, mais leur mise en oeuvre s'est hert�e � plusieurs difficult�. Ce sont principalement : projet d'ajustement sectoriel agricole, projet de gestion des ressources naturelles, projet de promotion de l'irrigation priv�e, projet d'appui � la valorisation et la commercialisation des produits agricoles. La Communaut� a r�cemment limit� son champ d'activit�s � la s�curit� alimentaire et � la coordination et la dissemination des informations susceptibles d'am�liorer la s�curit� alimentaire dans la sous-r�gion ouest africaine.
La CEDEAO a �galement intervenu pour appaiser les conflits socio-politiques notamment dans les crises du Liberia, de la Sierra Leone, de la Guin�e-Bissau et les tensions entre la Guin�e et le Liberia/Sierra Leone. Le retour de la paix dans ces pays contribuera � une meilleure affectation des ressources dont pourrait b�n�ficier la production agricole.
26. Enfin, l'IGAD et la CEMAC n'ont pas encore entamm� une r�flexion syt�matique pouvant d�boucher sur l'�laboration d'une politique commune ou un progrramme sous-r�gional de s�curit� alimentaire. Cependant, avec l'assistance de la FAO, IGAD a mis au point un syst�me d'alerte pour la s�curit� alimentaire. Le programme sp�cial de s�curit� alimentaire est mis en oeuvre et/ou en pr�paration dans les pays couvert par les deux organisations sous-r�gionales.
27. Il est clair qu'il n'existe pas de recettes miracles pour combattre la faim. Les politiques et strat�gies nationales et r�gionales doivent conjuguer leurs synergies et viser � combattre les causes mais �galement les effets de l'ins�curit� alimentaire. Il est maintenant universellement reconnu que les causes fondamentales de la faim proviennent de la pauvret� et de la marginalisation. Les destructions physiques et les d�placements massifs des populations en p�riode de conflit n'en sont que des facteurs aggravants.
28. En Afrique et notamment sub-saharienne, le combat contre la faim doit consister en tout premier lieu en l'instauration d'une paix et d'une stabilit� politique durables bas�es sur le renforcement des institutions d�mocratiques et la mise au point de politiques �conomiques participatives visant la lutte contre la pauvret�, le contr�le de la croissance d�mographique et l'am�lioration de la capacit� productive des ressources naturelles.
1. The purpose of this report is to inform the Regional Conference on actions taken by FAO in relation to national and regional strategies in the Africa Region as a follow up to the World Food Summit (WFS).
2. The "Draft Strategies for National Agricultural Development - Horizon 2010" were prepared at FAO's initiative for 150 developing member countries and countries with economies in transition, as an initial step in the preparation for the follow-up to the World Food Summit. They were drafted with a view to (i) help member governments implement at the national level commitments that have been made at the global level; (ii) create a close partnership with all collaborating United Nations (UN) system and other international development agencies in supporting member government agricultural strategy development and implementation; and (iii) help put investment in agriculture high on the national and international agendas. They are based on official government documents, including national position papers for the World Food Summit, as well as relevant information and data from FAO and other official sources. Senior officials of the governments concerned have reviewed the draft of these papers and their comments have been incorporated.
3. Updating and where necessary amending the national strategies is important for ensuring that the policies and programmes for sustainable food security at national and household level remain consistent with the changing socio-economic and food security situation in each member country. Therefore, starting in late 1999, workshops will be held in all the countries for which the draft strategy has been prepared, with the aim to lead to stock taking of progress in implementation and to updating with latest information and development. It is expected that these National Workshops, organized by respective Governments, will be attended by all relevant Government officials, Parliamentary Commissions, actors of civil society, private sector, non-governmental organizations (NGOs) and development partners.
4. Though most of the critical issues related to poverty and food insecurity have national characteristics, to reinforce national policies and programmes and take advantage of synergies and complementarities at regional and sub-regional levels, FAO has undertaken to expand its co-operation with Regional and Sub-regional Economic Groupings (REGs) of developing countries and countries in transition. FAO stands ready to assist the REGs in the formulation of policies and programmes designed to promote sustainable agricultural and food production, better access to food, food safety, and the enhancement of trade in food and agricultural products at national, sub-regional and regional levels.
5. To pursue this commitment, FAO, in collaboration with the relevant regional and sub-regional institutions in Africa, Middle East, Asia and Pacific, Central and Eastern Europe and the Commonwealth of Independent States (CIS), Latin America and the Caribbean, is elaborating for each relevant REG a Regional Strategy for Agricultural Development and Food Security (RSADFS).
6. Each RSADFS draws extensively, but not exclusively, on the findings, conclusions and key policy recommendations of the Strategies for National Agricultural Development - Horizon 2010. The RSADFS highlight the commonalties of member countries with respect to agriculture and food security, identify major differences in resource endowment and policy parameters, recommend policy options and strategic thrusts for co-operative effort among members of the concerned economic grouping and propose tentative estimates of investment requirements in agriculture covering the period 1998-2010.
7. The regional strategies are complemented by Regional Programmes for Food Security (RPFS), designed to implement the key elements embodied in the RSADFS. World-wide, thirty-four REGs have been invited initially to collaborate in the preparation of the respective RSADFS and RPFS, with draft strategies and project documents prepared accordingly, and joint elaboration of the strategies and programmes is under way.
8. RSADFS and RPFS have been prepared for the following Regional/Sub-regional economic groupings which are of relevance for the member countries of the Africa region:
9. Other regional or sub-regional economic groupings, whose membership entirely overlaps that of the previously mentioned ones, have been informed of this initiative on the basis of short documents based on the main findings and recommendations of the Regional Strategies. This is the case in Africa of the Economic Community of the Great Lakes Countries (ECGL) and the Organization of African Unity (OAU)
10. The emphasis of RPFS is to address, in the context of the respective National and Regional strategies, those issues which are regional in character and can be better addressed at regional level. The main objective of the Regional Programmes is to contribute and improve, on a sustainable basis, access by all the people of the region at all times to adequate food required for a healthy and active life through increases in productivity, production and trade of food crops.
11. With respect to increase in productivity and production the focus is on support to and expansion of the Special Programme for Food Security (SPFS), including the microeconomic phase as well as assistance to policy review and formulation, preparation of investment programmes in sub-sectors of agriculture, and identification and formulation of viable projects for domestic and external financing.
12. With respect to trade, the focus is on harmonised policies and measures for trade facilitation by reducing sanitary and phytosanitary barriers, technical obstacles, promoting the reduction and harmonisation of tariffs and adopting international Codex Alimentarius norms and standards. Such trade facilitation measures could induce local and national specialisation through enhanced competition, and allow for a better expression of the comparative advantage positions of the member countries of the REGs needed for enhanced food security and overall economic development.
13. As part of the one-day National Workshops to take place before the end of 1999 --referred to in paragraph 3 above--, Executive Summaries of the relevant RSADFS will be presented at the National Workshops, so as to inform participants of FAO's on-going endeavours to support regional economic groupings.