Évaluation finale

du projet «Revitaliser les agroécosystèmes oasiens à travers

une approche durable, intégrée et paysagère dans la région de

Drâa Tafilalet»


Série évaluation de projet XX/2025

Série évaluation de projet XX/2025


Évaluation finale du projet

«Revitaliser les agroécosystèmes oasiens à travers une approche durable, intégrée et paysagère dans la région de Drâa

Tafilalet»


Code du projet: GCP/MOR/046/GFF Identifiant FEM: 9537


ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE

Rome 2025

Citer comme suit:

FAO. 2025. Évaluation finale du projet «Revitaliser les agroécosystèmes oasiens à travers une approche durable, intégrée et paysagère dans la région de Drâa Tafilalet» - Code du projet: GCP/MOR/046/GFF. Série Évaluation de projet, XX/2025. Rome.


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Photographie de couverture: © FAO/Natascia Palmieri

Ce rapport présente les constatations, conclusions, recommandations et enseignements tirés de l'évaluation finale du projet «Revitaliser les agroécosystèmes oasiens à travers une approche durable, intégrée et paysagère dans la région de Drâa Tafilalet» (GCP/MOR/046/GFF, dit OASIL), mené au Maroc. Le projet vise à améliorer les agroécosystèmes oasiens pour les rendre plus productifs, résilients et durables, tout en soutenant les moyens de subsistance locaux. Financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), avec un cofinancement du Gouvernement marocain et de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), il a été lancé en 2017 et a pris fin en mars 2025. La FAO est l'agence du FEM de mise en œuvre et d’exécution du projet. L’exécution a été réalisée en concertation et collaboration avec le Département en charge du développement durable au sein du Ministère de la transition énergétique et du développement durable et l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier.

L’évaluation poursuit un double objectif: garantir la redevabilité et favoriser l’apprentissage organisationnel. Elle a été réalisée à travers une revue documentaire, une mission sur le terrain, des entretiens semi-structurés, une étude de cas et des groupes de discussion avec les parties prenantes et les bénéficiaires finaux.

Le projet s'est révélé hautement pertinent pour le développement durable des zones oasiennes et en ligne avec les politiques nationales ainsi que les priorités du FEM et de la FAO. Cependant, son démarrage tardif et la survenue de la pandémie de covid-19 ont ralenti sa mise en œuvre. Bien que l’équipe décentralisée ait été efficiente, elle manquait d'expertise en sciences sociales, limitant ainsi la capacité à traiter les aspects socioéconomiques et culturels. De plus, le suivi et l'évaluation se sont révélés insuffisants, ce qui a affecté la capitalisation des résultats. Le projet a facilité un dialogue constructif entre les parties prenantes institutionnelles et a contribué à la production des connaissances et à améliorer la gestion des ressources naturelles des oasis. Toutefois, l’atteinte des résultats a été affaiblie par une dispersion des activités sur un territoire vaste et par des interactions sous-optimales entre les différentes composantes. En outre, les questions de genre n'ont pas été suffisamment intégrées et les mesures de garanties sociales ont été faiblement prises en considération. L’additionnalité du financement du FEM s’est manifestée par la production de connaissances et l’introduction d’innovations renforçant les actions des partenaires. La forte complémentarité avec ces derniers a renforcé la durabilité des résultats, mais certaines actions nécessitent encore un soutien.

Résumé iii

Remerciements vi

Sigles et abréviations vii

Résumé exécutif viii

  1. Introduction 1

    1. Informations générales, contexte du projet et de l'évaluation 1

    2. Théorie du changement 5

  2. Méthodologie 9

    1. Portée et objectifs de l'évaluation 9

    2. Modèle méthodologique 13

    3. Limites 15

  3. Performance du projet 17

    1. Pertinence 17

    2. Cohérence 22

    3. Efficience 28

    4. Efficacité 33

  4. Durabilité 45

  5. Conception et mise en œuvre du suivi et évaluation 49

    1. Conception du suivi et évaluation 49

    2. Mise en œuvre du suivi et évaluation 50

  6. Application des politiques et directives du Fonds pour l'environnement mondial 53

    1. Garanties environnementales et sociales 53

    2. Genre 54

    3. Partenariat du projet et implication des parties prenantes 56

    4. Communication, gestion des connaissances et produits du savoir 57

  7. Conclusions, recommandations et enseignements tirés 59

    1. Conclusions 59

    2. Recommandations 60

    3. Enseignements tirés 63

Bibliographie 66

Appendice 1. Personnes interrogées 71

Appendice 2. Tableau de notation des critères du Fonds pour

l'environnement mondial 76

Appendice 3. Descripteurs et système de notation du Fonds pour

l'environnement mondial 77

Appendice 4. Tableau des cofinancements du Fonds pour l'environnement mondial 82

Appendice 5. Matrice d'évaluation 83

Appendice 6. Glossaire 97

Annexes 100

Figures et tableaux

Figure 1. Dispositif institutionnel du projet 3

Figure 2. Zones d'intervention du projet 4

Figure 3. Théorie du changement du projet 7

Figure 4. Personnes interrogées par type de partie prenante 14

Figure 5. Personnes interrogées par genre 14


Tableau de résumé exécutif 1. Tableau de notation des critères d'évaluation

du Fonds pour l'environnement mondial xv


Tableau 1. Communes territoriales du projet 4

Tableau 2. Questions d'évaluation par critère du Fonds pour l'environnement mondial 10

Tableau 3. Plan de financement initial du projet 29

Tableau 4. Cofinancement matérialisé en juin 2024 30

Tableau 5. Révision budgétaire de 2021 (en USD) 33

Tableau 6. Formations dispensées par le projet - Composante 3 39

Tableau 7. Matérialisation du cofinancement du projet (juin 2024) 43

L'équipe de l’évaluation était composée de trois experts, Natascia Palmieri, Larbi Aziz et Naima Taghzout et gérée par Seda Kojoyan (membre du Bureau de l’évaluation de la FAO). Elle a bénéficié de l'appui de la Représentation de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) au Royaume du Maroc, du Bureau de l’évaluation de la FAO et de l’Unité de coordination du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à Rome qui ont mis à sa disposition un soutien logistique, la documentation et les informations nécessaires.

L’équipe de l'évaluation témoigne sa gratitude envers les responsables de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour faciliter le processus d’évaluation.

L’équipe de l'évaluation adresse ses plus vifs remerciements aux membres du Comité directeur du projet, de l’Unité de gestion du projet et de la Représentation de la FAO à Rabat, des partenaires de mise en œuvre du projet et des organisations communautaires ainsi qu'aux personnes ressources qui ont contribué au processus d’évaluation.

L’équipe de l’évaluation est particulièrement reconnaissante envers les bénéficiaires du projet qui ont donné leur opinion sur la mise en œuvre du projet et les résultats obtenus.

Sigles et abréviations

ABH agence du bassin hydraulique

ADA Agence pour le développement agricole

ANDZOA Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier ANOC Association nationale des éleveurs ovins et caprins

CODIR Comité directeur

COPAC Coopérative apicole CHIFAE

DRA direction régionale de l'agriculture

FAO Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture FEM Fonds pour l’environnement mondial

FPMIS Field Programme Management Information System GIE groupement d'intérêt économique

INRA Institut national de la recherche agronomique

OASIL Projet «Revitaliser les agroécosystèmes oasiens à travers une approche durable, intégrée et paysagère dans la région de Drâa Tafilalet»

ONCA Office national du conseil agricole

ONSSA Office national de la sécurité sanitaire alimentaire ORMVA office régional de mise en valeur agricole

PAC plan d’action communal

PIGD plan d'investissement et de gestion durable PIR rapport sur l'exécution du projet

PNUD Programme des Nations Unies pour le développement PPR rapport sur l'avancement du projet

SIPAM systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial UGP Unité de gestion du projet

UNESCO Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture USD dollar des États-Unis

Introduction

  1. Cette évaluation finale résume les constatations, conclusions, recommandations et enseignements tirés du projet «Revitaliser les agroécosystèmes oasiens à travers une approche durable, intégrée et paysagère dans la région de Drâa Tafilalet» (GCP/MOR/046/GFF, dit OASIL), mené au Maroc. Le projet vise à améliorer les agroécosystèmes oasiens pour les rendre plus productifs, résilients et durables, tout en soutenant les moyens de subsistance locaux. Le projet OASIL cherche à atteindre cet objectif à travers les quatre composantes suivantes, en adoptant une approche paysagère intégrée qui repose sur la participation multi-niveaux, multisectorielle et multi-acteurs:

    1. dialogue politique pour une gestion durable des agroécosystèmes;

    2. planification et suivi participatifs aux niveaux régional et local;

    3. démonstrations pilotes dans deux sous-bassins pour tester des pratiques durables;

    4. suivi-évaluation et gestion des connaissances.

  2. Le projet est financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à hauteur de 8 631 050 USD, avec un cofinancement de 41 270 000 USD provenant du Gouvernement marocain et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il est géré par la FAO, sous la direction du Bureau de pays, qui agit à la fois en tant qu'entité de mise en œuvre et entité d'exécution, à travers la modalité de mise en œuvre directe du FEM. Le projet a été approuvé par le FEM en 2016. La période de mise en œuvre était initialement prévue du 02/01/2017 au 31/12/20211. Après l’approbation de trois prorogations sans frais, le projet a pris fin le 31/03/2025.

  3. Le Département en charge du développement durable au sein du Ministère de la transition énergétique et du développement durable préside le Comité directeur du projet, alors que l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier préside l'Unité de gestion. La supervision technique est assurée par la FAO, qui a mis en place une équipe décentralisée pour garantir une approche de proximité. Les parties prenantes du projet incluent des institutions gouvernementales nationales, régionales et locales de différents ministères; des représentations des élus, ainsi que des organisations de la société civile et les organisations professionnelles.

  4. Le projet a mobilisé 24 communes territoriales réparties dans les provinces d’Errachidia, Midelt, Tinghir, Ouarzazate et Zagora.

    Méthodologie de l’évaluation

  5. L'évaluation finale fournit un compte rendu détaillé du projet, couvrant son exécution, ses performances, ainsi que les facteurs ayant influencé ces aspects. Elle poursuit un double objectif: garantir la redevabilité et favoriser l’apprentissage organisationnel. L'évaluation respecte les principes d’évaluation du FEM (FEM, 2019), ainsi que ses directives pour les évaluations finales des projets de grande envergure (FEM, 2023). De plus, elle est conforme aux normes du Groupe d’évaluation des Nations Unies (Groupe des Nations Unies pour


    1 Toutefois, le démarrage effectif a été considérablement retardé et le projet n’a effectivement démarré qu’en juillet 2017.

    l'évaluation, 2016), aux critères du Manuel du Bureau de l’évaluation de la FAO (FAO, Bureau de l'évaluation, 2015), ainsi qu’aux principes d’évaluation du Comité d’aide au développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Organisation de coopération et de développement économiques, 1991).

  6. Tout en évaluant les performances du projet sur les critères principaux d’évaluation (pertinence, cohérence, efficience, efficacité et durabilité), l’évaluation comprend également l’analyse des questions transversales et des aspects liés à la performance découlant des critères d'évaluation du FEM (qualité de la mise en œuvre et de l’exécution; qualité du suivi et évaluation; application des politiques et des directives du FEM concernant le partenariat, la communication et la gestion des connaissances, les garanties environnementales et sociales et le genre).

  7. La portée de l'évaluation couvre la période de mise en œuvre du projet, depuis son lancement jusqu'à la réalisation de la mission d'évaluation finale (octobre-novembre 2024). La portée géographique couvre les cinq provinces de la région de Drâa Tafilalet au Maroc où le projet s’est déroulé.

  8. Les principaux utilisateurs de l’évaluation incluent le FEM, l'Unité de coordination FAO-FEM, le personnel technique de la FAO au sein du Bureau de pays et la FAO dans son ensemble, les ministères et les parties prenantes compétentes au Maroc, ainsi que les partenaires de mise en œuvre. Les autres utilisateurs comprennent les communautés locales, la communauté scientifique, les organisations de la société civile et les décideurs.

  9. La collecte des données a reposé sur plusieurs méthodes, dont une revue documentaire des documents liés au projet, des entretiens semi-structurés avec 53 parties prenantes, et des visites de terrain dans quatre des cinq provinces concernées. Lors de ces visites, des groupes de discussion avec les bénéficiaires finaux ont été organisés. Une étude de cas a été réalisée pour analyser les démonstrations pilotes du projet. De plus, un atelier participatif a permis de formuler conjointement certaines des recommandations issues de l'évaluation.

  10. L'évaluation a dû faire face à quelques limites, notamment une faible représentation des femmes. La méthodologie était censée adopter une approche axée sur le genre, mais la participation limitée des femmes aux entretiens et aux discussions de groupe a empêché cette approche. Par ailleurs, l’équipe a fait face à des difficultés d'accès en temps opportun aux documents du projet. De plus, la mission sur le terrain s'est principalement concentrée sur l'observation directe des réalisations physiques, limitant ainsi la portée des entretiens et des groupes de discussion avec les bénéficiaires finaux.

    Constatations

  11. Pertinence - L’évaluation a confirmé la pertinence élevée du projet vis-à-vis des priorités nationales en matière de développement durable des agroécosystèmes oasiens. Les objectifs et les activités répondent aux attentes des institutions, aux politiques sectorielles et aux besoins des bénéficiaires. Aligné sur les priorités de la FAO et du FEM, le projet a adopté une approche fondée sur la concertation continue avec les parties prenantes. Ceci a renforcé sa capacité d’adaptation aux besoins émergents. Toutefois, le rôle des instances de concertation communautaires a diminué au fil du temps, limitant la participation directe des bénéficiaires finaux à la conception des actions.

  12. Cohérence - Bien que le projet ait été conçu avec un haut degré de cohérence interne, les synergies entre composantes sont restées limités lors de la mise en œuvre et l'aspect démonstratif du projet n’a pas été complétement évident. Bien que fondé sur l’expertise et les méthodologies éprouvées de la FAO, le projet n’a pas pleinement exploité les complémentarités avec d'autres initiatives de l’Organisation, en raison d'un manque de planification dès la phase de conception. La cohérence externe du projet repose sur son ancrage institutionnel au niveau de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier, ainsi que sur la complémentarité des actions menées avec une multitude d'acteurs différents.

  13. Efficience - Le projet a connu des ralentissements en raison du démarrage tardif et de la pandémie de covid-19. Bien que la plupart des retards aient été rattrapés et que l'exécution financière dépasse 98 pour cent, certaines actions clés, comme la plateforme «Oasis-Data» et la signature de la Charte des oasis durables, restent en suspens. La FAO a déployé une équipe décentralisée efficiente, mais l’engagement insuffisant de spécialistes en sciences sociales et genre a limité la prise en compte des facteurs socioéconomiques et culturels essentiels à l'adoption des solutions de gestion durable des ressources naturelles par les communautés.

  14. Mise en œuvre - Bien que les parties prenantes aient exprimé leur satisfaction concernant la qualité de la mise en œuvre du projet par la FAO, certains aspects méritent d'être améliorés, notamment une approche plus attentive pour garantir la cohérence des activités réalisées par rapport à la logique du projet, l'organisation de la documentation et la vérification ponctuelle des informations contenues dans les rapports sur l'exécution du projet annuel (Project Implementation Reviews, PIR).

  15. Exécution - L’exécution du projet par la FAO a été efficiente et flexible, grâce à des structures de gouvernance et de gestion claires favorisant la concertation et la mobilisation des acteurs. La FAO a assuré un rôle central dans la coordination, faisant preuve de leadership et de réactivité en réponse aux besoins des partenaires. Cependant, un manque de suivi financier en temps réel axé sur les résultats a été constaté et il serait important d'améliorer la clarté des procédures et la communication interne.

  16. Efficacité - Le projet a facilité un dialogue constructif entre les parties prenantes institutionnelles, bien que les collectivités territoriales nécessitent encore d’un renforcement des capacités. L’intégration des actions des plans d’investissement dans les plans d’action communaux a été satisfaisante dans certaines provinces, mais des améliorations sont nécessaires pour préciser les activités concrètes, tandis qu’elle n’a pas eu lieu dans une des provinces. Des retards dans la mise en place de la plateforme d’échange «Oasis-Data» et de la Charte des oasis durables entravent l’évaluation de leur impact.

  17. Le projet a produit de nombreuses études scientifiques, améliorant les connaissances sur la gestion durable des oasis. Dans plusieurs cas, les résultats de ces études ont déjà été appliqués par les parties prenantes. Les actions de démonstration et de formation ont amélioré la gestion des ressources naturelles et la productivité, bien que leur hétérogénéité, leur dispersion géographique et, dans certains cas, leur faible lien avec les plans d’investissement et de gestion durable aient entravé la formalisation du modèle pilote recherché par le projet. De surcroît, l'absence d'une approche ciblée pour

    l'augmentation des revenus des bénéficiaires rend plus complexe l'évaluation de l'impact global de ces actions.

  18. Le soutien du FEM a introduit des innovations renforçant les actions des partenaires, mais l’additionnalité attendue n’a pas été pleinement réalisée en raison de certains retards et de l'absence d'une approche systémique intégrée. Le cofinancement du Gouvernement marocain a largement dépassé les prévisions, témoignant de la solidité du partenariat et de la complémentarité des actions avec celles déjà prévues par les institutions de la région.

  19. Durabilité - La durabilité politique et institutionnelle du projet est renforcée par sa complémentarité avec les initiatives des partenaires dans les zones d’intervention. Toutefois, ce potentiel reste moins évident au niveau des collectivités territoriales. Plusieurs activités démonstratives ont montré un potentiel de continuité, mais certains processus, comme les plans d’investissement et de gestion durable, n'ont pas été institutionnalisés et d'autres rencontrent des difficultés en termes d'appropriation complète. En général, le projet n'a pas développé de stratégie de sortie pour l'ensemble des actions lancées ni pour les extrants (ou produits) générés.

  20. Conception et mise en œuvre du suivi et évaluation - Le projet n’a pas disposé d'un système de suivi et évaluation structuré. Bien que le cadre de résultats soit globalement approprié, il repose principalement sur des indicateurs d’efficience, limitant la mesure des changements au niveau des comportements et des pratiques. Certains indicateurs ne disposent pas de données de référence, et le projet n'a disposé que partiellement d'une ressource humaine dédiée au suivi et évaluation. Le suivi a été axé sur la rédaction de rapports et des missions sur le terrain. Certains indicateurs n'ont pas été suivis de manière appropriée et l'équipe d'évaluation n'a pas constaté l'existence de données actualisées en temps réel, ce qui empêche le suivi de jouer pleinement son rôle d’outil de soutien à la prise de décisions basées sur les résultats et d’assurer une supervision en temps réel.

  21. Application des politiques et des directives du FEM - Le projet n'a pas pris en compte les questions des peuples autochtones et de l'inclusion des jeunes de manière structurée. Bien que la participation des jeunes ait été encouragée, aucune stratégie spécifique n’a été mise en place, et aucune mesure de gestion des plaintes n’a été instaurée. Les questions de genre n'ont pas été suffisamment intégrées. Aucun plan d'action n’a été élaboré et la ressource humaine affectée à cette tâche était présente pendant une période limitée. L’équipe était majoritairement masculine et aucune activité pour l’autonomisation des femmes n’a été réalisée. Bien qu'une étude pertinente ait été produite, elle n'a abouti à aucune action concrète pour intégrer le genre durant la mise en œuvre.

  22. Le projet a réussi à impliquer des parties prenantes pertinentes et diversifiées, illustrant son caractère inclusif à travers ses systèmes de gouvernance. Ceci a favorisé une concertation efficace. Cependant, des efforts supplémentaires étaient nécessaires pour garantir l'engagement actif des communautés locales, en assurant la continuité des comités de concertation.

  23. Le projet a généré une quantité remarquable de nouvelles connaissances et a accumulé un ensemble de leçons tirées des activités démonstratives mais leur capitalisation a été limitée en raison de l'absence d'un système structuré dès le départ. La communication externe a été efficace, renforçant le profil de la FAO dans le pays. Toutefois, un effort supplémentaire aurait été nécessaire pour améliorer la visibilité du projet au niveau local.

    Conclusions et recommandations

    Conclusions

    Conclusion 1. Le projet est hautement pertinent par rapport aux besoins du pays en matière de développement durable des zones oasiennes et s'aligne sur les politiques nationales, telles que la Stratégie Génération Green 2020-2030, la Stratégie forêts du Maroc 2020-2030 et le Plan agricole régional de la région de Drâa Tafilalet. Il est également bien aligné sur les priorités de la FAO et du FEM. Cependant, le dialogue avec les représentants des communautés locales pourrait être renforcé tout au long de la mise en œuvre.

    Conclusion 2. Le projet a montré une bonne complémentarité avec les initiatives institutionnelles locales, mais moindre avec d'autres acteurs du développement. La cohérence interne a été limitée, notamment en ce qui concerne les synergies avec d’autres projets de la FAO. En outre, le modèle pilote recherché par le projet n’a pas été formalisé en raison de synergies sous-optimales entre les composantes et de la mise en œuvre d’actions dispersées sur un vaste territoire.

    Conclusion 3. Le projet a connu des ralentissements du fait de son démarrage tardif et de la pandémie de covid-19. Malgré les prorogations accordées, certaines étapes clés demeurent inachevées, telles que la plateforme «Oasis-Data». L’équipe décentralisée a été efficiente, mais sa composition manquait de diversité, surtout en termes de compétences en sciences sociales et de genre. L'exécution a été globalement efficiente, mais le système de suivi et évaluation était insuffisant.

    Conclusion 4. Le projet a été globalement efficace, atteignant des résultats notables dans la gestion des ressources naturelles et dans le cadre du dialogue politique. Cependant, les interactions entre les différentes composantes n'étaient pas optimales et le projet a adopté une approche fondée principalement sur la mise en œuvre d'activités démonstratives en réponse à des besoins immédiats, au détriment d’une vision focalisée sur la stratégie d’ensemble. Cela a entravé le développement d'une approche intégrée pour le développement des agrosystèmes oasiens. De plus, les effets sur la productivité des systèmes oasiens ne sont pas encore évidents. Les formations ont été nombreuses, mais souvent de courte durée et quelque peu dispersées. L'additionnalité du financement du FEM a été en revanche particulièrement évidente en ce qui concerne la production d'études scientifiques en mesure d'orienter la planification territoriale. En outre, le financement du FEM a permis d'introduire des innovations qui ont renforcé les actions préexistantes des partenaires.

    Conclusion 5. La complémentarité du projet avec les actions des partenaires renforce la durabilité des résultats, tant dans le domaine du dialogue politique que dans ceux du développement des connaissances et des réalisations d’actions concrètes. Toutefois, certaines actions lancées tardivement nécessitent encore un soutien pour assurer leur pérennité. À cet égard, l’équipe de projet n’a pas élaboré de stratégie de sortie pour les activités de démonstration en cours, ni de plan global visant à garantir le soutien économique et financier des actions mises en place.

    Conclusion 6. Le partenariat a été solide et diversifié, mais le projet a négligé les questions de genre et n’a pas mis en place de système de garanties sociales et environnementales. Bien que beaucoup de connaissances aient été produites, les stratégies pour leur capitalisation restent à clarifier.

    Recommandations

    Recommandation 1. À l’Unité de gestion du projet et à l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier.

  24. Développer une stratégie de sortie pour le projet et procéder à une revue des actions démonstratives non finalisées, y compris celles prévues dans le cadre des plans d’investissement et de gestion durable et non intégrées aux plans d’action communaux.

  25. Une revue systématique des actions de démonstration non complétées ou finalisées mais pas encore opérationnelles doit être réalisée avant la fin du projet. En outre, d'ici la fin du projet, il est recommandé de procéder à une revue des actions restantes prévues dans le cadre des plans d’investissement et de gestion durable et non intégrées aux plans d’action communaux. Une révision des priorités en suspens pourrait être présentée aux partenaires lors de l'événement de clôture du projet, puis discutée en vue de leur mise en œuvre. Cette analyse devrait aboutir à une stratégie de sortie incluant également un plan de diffusion des études, des pistes d’application de leurs résultats et des mesures pour assurer la pérennisation et l’appropriation des extrants, tels que la Charte des oasis durables et la plateforme «Oasis-Data».

    Recommandation 2. Au siège de la FAO et au Bureau de pays de la FAO.

    À l’avenir, il serait opportun d’élaborer un rapport de démarrage dans les six premiers mois suivant le lancement du projet, afin d’actualiser la conception et la stratégie d’intervention et de définir un ensemble d’activités clés à réaliser pour renforcer la cohérence interne. Ce rapport devrait:

    1. définir clairement les activités à réaliser – dans le cas du projet OASIL, celles-ci n’avaient même pas été définies dans le Document du projet;

    2. établir un lien explicite entre chaque activité, les extrants et les objectifs attendus, afin de garantir la cohérence interne;

    3. présenter une étude sur les données de référence servant de référentiel pour l’analyse des résultats attendus et décrire le système de suivi et évaluation du projet.

      Recommandation 3. À l'Unité de coordination du FEM, au siège de la FAO et au Bureau de pays.

  26. Renforcer la prise en compte du genre dans la conception et la mise en œuvre des projets, ainsi que l’application des politiques et des directives relatives à d’autres questions transversales (mécanismes de garanties sociales et environnementales, inclusion sociale et peuples autochtones). Cet effort devrait être davantage encadré par l’Unité de coordination. Les projets de la FAO devraient contribuer de manière tangible à accélérer la mise en œuvre de la Politique de la FAO sur l'égalité des sexes 2020-2030 et, dans le cas des projets au Maroc, à soutenir les efforts de la Stratégie régionale de l'égalité des sexes pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord. À cette fin, il est recommandé que chaque projet dispose d'une ressource humaine dédiée aux questions de genre, qu'il inclue un plan d'action spécifique, avec des mesures de ciblage adaptées et un système de suivi et d'évaluation intégrant des indicateurs de genre. En outre, l’application des politiques et directives relatives aux questions transversales devrait être davantage encadrée par l’Unité de coordination et l’adoption d’une approche plus exigeante en matière de redevabilité à cet égard serait nécessaire.

    Recommandation 4. Au siège de la FAO et au Bureau de pays.

  27. Pour les projets à venir, il est important de structurer davantage les activités de formation. Il convient d'éviter une approche de «formations dispersées», c'est-à-dire de nombreuses formations diversifiées et de courte durée, sans activités de suivi. Le choix des activités de formation devrait se faire sur la base d’une analyse des besoins en formations différenciée selon le type de partie prenante et il devrait être davantage ciblé sur le déclenchement de processus de changement et sur la génération de bénéfices mesurables.

    Recommandation 5. Au siège de la FAO, au Bureau de pays, au FEM et aux partenaires de développement.

  28. Assurer la continuité des résultats et des pistes d'action lancées par le projet à travers une seconde phase. Cette phase devrait s'appuyer sur les résultats et les enseignements tirés de la mise en œuvre du projet. L'atelier de clôture pourrait constituer une occasion idéale pour réfléchir à: i) une stratégie de mobilisation des ressources à cet effet; ii) l'identification d'un cadre de résultats et des pistes d’actions préliminaires. Pour une deuxième phase, il est recommandé de concentrer les activités pilotes sur un même territoire afin d'éviter une dispersion des efforts et de rendre le modèle pilote du projet clair et évident.

    Actions recommandées déjà en cours

  29. Les actions suivantes sont fortement recommandées par l'équipe d'évaluation et déjà en cours de mise en œuvre par le projet.

    Recommandation 6. À l’Unité de gestion du projet et au siège de la FAO.

  30. Mener, d’ici la fin du projet, une étude sur les effets positifs déclenchés par le projet auprès des bénéficiaires finaux dans les communautés impliquées. En raison du nombre limité de bénéficiaires rencontrés lors de l’évaluation finale et de l'indisponibilité des données quantitatives sur l’augmentation de la productivité et des revenus, une analyse spécifique est requise pour éclairer la conception de la deuxième phase du projet, le cas échéant, ou celle de futurs projets. Cette recommandation, formulée lors de l'atelier de restitution des résultats préliminaires, a été acceptée par l’Unité de gestion du projet, qui prévoit de mener une étude à travers des enquêtes et des groupes de discussion dans les communautés concernées. Plus généralement, pour toute activité de démonstration, il est recommandé de planifier des enquêtes en fonction de la typologie des activités afin d’évaluer les effets des projets au niveau communautaire.

    Recommandation 7. À l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier.

  31. Assurer la continuité du processus et des efforts liés à la Charte des oasis durables. La Charte a été un objectif important et son ancrage institutionnel au sein de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier constitue un cadre de convergence idéal, à condition que toutes les parties prenantes la signent et qu’un système de suivi et évaluation soit mis en place pour garantir sa mise en œuvre effective et la redevabilité des résultats à moyen et long terme.

Tableau de résumé exécutif 1. Tableau de notation des critères d'évaluation du Fonds pour l'environnement mondial


Critères/domaines du FEM

Notation1

Résumé des commentaires

A. RÉALISATIONS (pertinence, cohérence, efficacité et progrès vers l'impact, efficience)

MS


A1. Pertinence

S

Pertinence élevée, avec des possibilités d’amélioration dans l’implication des bénéficiaires finaux

A2. Cohérence

MS

Cohérence externe élevée, avec possibilité d’amélioration de la cohérence interne

A3. Efficacité

MS

Bon niveau de réalisations et bénéfices obtenus mais affaiblis par des liens non optimaux entre les activités

A4. Efficience

MS

Bonne qualité de la coordination et de la gestion, mais des retards persistent dans l’achèvement des activités et la diversification des compétences du personnel n’a pas été optimale

B. DURABILITÉ (dimensions financières, sociopolitiques, institutionnelles et de gouvernance, et environnementales, y compris les risques pesant sur la durabilité)

P

Forte complémentarité du projet avec la planification et avec les initiatives menées par les partenaires qui constitue une mesure essentielle favorisant sa durabilité

C. MISE EN ŒUVRE

MS

Satisfaisant avec des aspects à améliorer

D. EXÉCUTION

MS

Satisfaisant avec des aspects à améliorer

Conception du suivi et évaluation

MI

Les mesures adoptées pour le suivi et l'évaluation ont été insuffisantes

Mise en œuvre du suivi et évaluation

MI

Mise en œuvre insuffisante

Notation générale du projet

MS


Notes: 1 Légende des notations: Très satisfaisant (TS); Satisfaisant (S); Modérément satisfaisant (MS); Modérément insatisfaisant (MI); Insatisfaisant (I); Très insatisfaisant (TI); Impossible à évaluer (IE). Probable (P). Voir appendice 3.

  1. Introduction

    1. Informations générales, contexte du projet et de l'évaluation

      1. Le présent rapport d’évaluation finale résume les constatations, conclusions, recommandations et enseignements tirés du projet «Revitaliser les agroécosystèmes oasiens à travers une approche durable, intégrée et paysagère dans la région de Drâa Tafilalet» (GCP/MOR/046/GFF, dit OASIL).

      2. Les zones oasiennes couvrent 15 pour cent de la superficie du Maroc et abritent 1,7 million d’habitants (Stratégie nationale de développement durable, Ministère de l'aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement, 2017). Elles remplissent de nombreuses fonctions environnementales, socioéconomiques et culturelles. Classées par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) comme réserve de biosphère (Agence nationale des eaux et forêts, 2022a)2, elles sont riches en biodiversité et constituent des barrières naturelles contre l’avancée du désert. Toutefois, elles sont de plus en plus menacées par des processus de détérioration. Sur le plan environnemental, elles ont subi une dégradation de leurs ressources naturelles, en raison de facteurs à la fois anthropiques (urbanisation, pression démographique, surexploitation des ressources) et climatiques (augmentation des températures, sécheresses, inondations, diminution de la biomasse)3. Sur le plan socioéconomique, ces zones ont été affectées par l’affaiblissement de la rentabilité du secteur agricole4, en raison de l'ensablement des parcelles, la salinité des sols, les périodes récurrentes de sécheresse et la surexploitation des ressources en eau (Programme des Nations Unies pour le développement, 2022). Elles sont caractérisées par des taux de pauvreté élevés5 et un accès aux services de base limité, notamment en ce qui concerne l’eau potable (Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier, sans date).

      3. Le projet OASIL vise à revitaliser les agroécosystèmes oasiens de la région de Drâa Tafilalet au Maroc, afin de les rendre productifs, attrayants et sains, et de soutenir et renforcer la résistance des moyens de subsistance des communautés locales. À cet effet, le projet vise à améliorer et à instaurer des pratiques de production agropastorales qui respectent l’environnement.

      4. Pour atteindre cet objectif, le projet est articulé autour de quatre composantes et adopte une approche paysagère intégrée qui repose sur la participation multi-niveaux, multisectorielle et multi-acteurs et qui prend en compte la capacité écologique de charge de l'agroécosystème de l'oasis (terre, eau, biodiversité). Les quatre composantes du projet sont les suivantes:

        1. Dialogue politique: soutenir le dialogue politique aux niveaux national et régional sur la gestion durable des agroécosystèmes oasiens;


          2 La Réserve de biosphère des oasis du Sud du Maroc a été déclarée en 2000 par l’UNESCO (ANEF, 2022a).

          3 À cet égard, la disparition des trois quarts des palmiers et l’épuisement des ressources en eau sont exemplaires (PNUD, 2022).

          4 Le territoire dispose d'un patrimoine agricole axé sur une grande variété de produits locaux (dattes, safran, rosier, henné). Néanmoins, ses performances restent globalement faibles et peu compétitives (ANDZOA, sans date).

          5 En prenant en compte à la fois les zones oasiennes et de l'arganier, l'ANDZOA estime un taux de pauvreté de 14,1 pour cent contre 9,5 pour cent au niveau national.

        2. Planification et suivi: améliorer les connaissances sur les agrosystèmes oasiens et la planification participative sur la gestion des ressources naturelles aux niveaux régional et local;

        3. Démonstration: mettre en œuvre des plans d'investissement et de gestion durable dans des écosystèmes oasiens pilotes dans au moins deux sous-bassins de drainage;

        4. Suivi et évaluation du projet et gestion des connaissances.

      5. Le projet est financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) (8 631 050 USD), avec des cofinancements du Gouvernement marocain et de la FAO (41 270 000 USD)6. Il est géré par la FAO sous la direction de son Bureau de pays au Maroc, qui agit à la fois en tant qu'entité de mise en œuvre et entité d'exécution, à travers la modalité de mise en œuvre directe du FEM.

      6. Le projet a été approuvé par le FEM en 2016. La période de mise en œuvre était initialement prévue du 02/01/2017 au 31/12/2021, pour une durée de cinq ans. Toutefois, le démarrage effectif a été considérablement retardé et le projet n’a effectivement démarré qu’en juillet 2017. Après l’approbation de trois prorogations sans frais, le projet s'est achevé le 31 mars 2025.

      7. Le Département en charge du développement durable au sein du Ministère de la transition énergétique et du développement durable préside le Comité directeur (CODIR) du projet, alors que l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA) préside l'Unité de gestion (UGP) du projet, qui est hébergée par l’ANDZOA à Errachidia. La supervision technique est assurée par la FAO, qui a constitué une équipe décentralisée pour garantir une approche de proximité.

      8. Les parties prenantes du projet, qui ont été à la fois coorganisatrices et bénéficiaires des activités, incluent des institutions gouvernementales nationales, régionales et locales de différents ministères: i) Ministère de la transition énergétique et du développement durable; ii) Ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts à travers différentes entités (ANDZOA, Office national du conseil agricole [ONCA], Agence pour le développement agricole [ADA], Institut national de la recherche agronomique [INRA], Office national de la sécurité sanitaire alimentaire [ONSSA], Direction régionale de l'agriculture [DRA] et Direction provinciale de l'agriculture, offices régionaux pour la mise en valeur agricole [ORMVA] de Ouarzazate et du Tafilalet; iii) Ministère de l’équipement et de l’eau (agence du bassin hydraulique [ABH] Guir-Ziz-Rheriss/Errachidia et ABH Drâa-Oued Noun/Tinghir, Ouarzazate et Zagora); iv) Ministère de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire; v) Ministère du tourisme; vi) représentations des élus (présidents et membres du conseil des communes concernées par le projet, comités de concertation et d’orientation); vii) organisations de la société civile; viii) organisations professionnelles (associations, coopératives, groupements, groupements d'intérêt économique [GIE], instances coutumières traditionnelles [Jmaa]); ix) secteur privé.


        6 Montant total du cofinancement tel qu'il est inclus dans le Document du projet FAO-FEM (2016).

        Introduction

        Figure 1. Dispositif institutionnel du projet


        Comité directeur

        Président: Ministère de l'environnement

        Membres: Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), Agence pour le développement agricole (ADA), Direction de l'irrigation et de l'aménagement de l'espace agricole (DIAE), Institut national de la recherche agronomique (INRA), Ministère de l'aménagement territorial, Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT), Office national du conseil agricole (ONCA), Conseil régional du Drâa Tafilalet, organisations non gouvernementales, secteur privé et FAO

        Secrétariat: Coordinateur du projet



        FAO

        (Agence du FEM)

        Unité de gestion Coordinateur de projet ANDZOA

        Agents de liaison (Office régional de mise en valeur agricole [ORMVA] de Tafilalet, INRA, Agence régionale d'exécution des projets [AREP], SMIT, Direction régionale agricole (DRA), agence de bassin, ONCA, autres)


        Groupe de travail technique Composante 1

        Expert en dialogue politique, ANDZOA, Conseil régional, DRA, ONCA, AREP

        Groupe de travail technique Composantes 2 et 3

        Équipe multidisciplinaire d’experts

        DRA, ORMVA de Tafilalet, ORMVA de Ouarzazate, AREP, INRA, Agence de bassin, organisations de producteurs

        Groupe de travail technique Composante 4

        Expert en communication Équipe de projet


        Notes: sigles utilisés: Agence pour le développement agricole (ADA); Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA); Agence régionale d'exécution des projets (AREP); Direction de l'irrigation et de l'aménagement de l'espace agricole (DIAE); Direction régionale agricole (DRA); Institut national de la recherche agronomique (INRA); Office national du conseil agricole (ONCA); Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA); Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT).


        Source: FAO-FEM. 2016. Document de projet.


        3

      9. Le projet a impliqué 24 communes territoriales dans les provinces d’Errachidia, Midelt, Tinghir, Ouarzazate et Zagora (tableau 1).

        Tableau 1. Communes territoriales du projet


        Unités structurales

        Zone du site pilote1

        Communes territoriales

        Province


        Montagne

        Z2

        Er-Rich, Gourrama, Guers Tiallaline, Guir, M'Zizel et Sidi Aayad

        Midelt

        Z1

        Ighil N’Oumgoun, Ait Sedrat Jbel Al Oulia, Msemrir et Tilmi

        Tinghir

        Iminoulaoune et Toundoute

        Ouarzazate

        Intermédiaire

        Z15

        Iznaguen, Khouzama, Ouisselsate, Siroua et Taznakht

        Z9

        Aarab Sebbah Gheris, Fezna, Jorf et Melaab

        Errachidia

        Plaine

        Z17

        Tagounite, Ktaoua et Mhamid El Ghizlane

        Zagora

        Notes: 1 Zones d'intervention présentées sur la figure 2.

        Source: FAO. 2024. Termes de référence de l’évaluation.


        Figure 2. Zones d'intervention du projet



        Note: Veuillez vous reporter à la clause de non-responsabilité à la page ii relative aux noms et aux frontières qui figurent sur cette carte.


        Source: FAO-FEM. S. d. Brochure de présentation du projet OASIL.


      10. L'évaluation finale du projet est commandée par la FAO, en tant qu'agence d'exécution du FEM, et la mission d'évaluation a été réalisée entre les mois d’octobre et décembre 2024. Les objectifs de l'évaluation combinent des aspects sommatifs et de responsabilisation avec des dimensions formatives et d'apprentissage organisationnel. Elle couvre la période de mise en œuvre du projet, de son lancement (juillet 2017) à la réalisation de la mission d’évaluation finale en novembre 2024.

      11. La responsabilité de cette évaluation a été confiée au Bureau d’évaluation de la FAO, qui a fait appel aux services d’une consultante internationale et de deux spécialistes nationales d’évaluation pour mener cette analyse.

        Introduction

    2. Théorie du changement

      1. Le projet n’avait pas élaboré de théorie du changement. L'évaluation à mi-parcours conduite en 2022 l’a élaborée en se basant sur les documents examinés, les entretiens réalisés et les résultats préliminaires (voir version complète en figure 3).

        1. Résultat 1: Ce résultat vise l’appropriation par les parties prenantes au niveau national, de la région de Drâa Tafilalet et des communes territoriales des stratégies et des plans d’investissement et de gestion durable (PIGD) élaborés dans le cadre du projet. Cela suppose que: i) des connaissances et des données fiables sur les risques et défis ainsi que les solutions de gestion durable soient identifiées; ii) des plateformes d’échange soient développées; iii) les capacités des parties prenantes soient renforcées; iv) les politiques sectorielles, les stratégies et les plans de développement intègrent des mesures de résilience et de conservation de la biodiversité et les aspects socioéconomiques.

        2. Résultat 2: Ce résultat concerne l’amélioration des connaissances sur l'état et la gestion durable des ressources naturelles dans les agroécosystèmes oasiens. Ce résultat dépend de l'établissement et de l'opérationnalisation de systèmes d'informations géographiques qui prennent en compte les caractéristiques socioécologiques des différents habitats oasiens, tout en intégrant la comptabilité participative de l'eau, les audits, le suivi de la dégradation des terres et la surveillance de la diversité génétique.

        3. Résultat 3: Ce résultat vise à élaborer des PIGD de manière participative, en adoptant une approche intégrée du paysage. Cela doit être soutenu par la mise en place d'un système de gouvernance en tant que projet pilote au niveau d'un site spécifique. Il convient de remarquer qu’au Maroc, des efforts de planification au sein des communes sont déployés depuis longtemps pour établir des plans de développement économique et social, visant principalement à mobiliser les ressources nécessaires à leur mise en œuvre (plan de développement communal, plan communal de développement et plus récemment le plan d'action communal [PAC]).

        4. Résultat 4: Les écosystèmes oasiens pilotes sont restaurés, sauvegardés et gérés de manière durable grâce à une approche intégrée du paysage. Pour atteindre ce résultat, les capacités des communautés locales doivent être renforcées, avec des actions de démonstration à l’appui, y compris sur les pratiques à faibles émissions de carbone et les mesures de protection contre la dégradation des terres. En outre, les mécanismes de gouvernance inclusive doivent être établis dans des sites pilotes.

        5. Résultat 5: Les moyens d'existence et le revenu des petits exploitants d'oasis sont plus diversifiés et renforcés. À ce titre, il est attendu qu’une chaîne de valeur durable d'une sélection de produits agropastoraux oasiens soit consolidée et que la diversification des moyens d'existence en milieu rural soit soutenue. Si les plans d’investissement sont généralisés dans toute la région des oasis et effectivement mis en œuvre, cela favorisera la satisfaction des besoins économiques et sociaux des populations.

        6. Résultat 6: Les progrès vers les résultats des actions entreprises à l'initiative du projet sont suivis et évalués par le biais d’un cadre de suivi et évaluation et des


          5

          outils axés sur les résultats. Ce résultat dépendra de la capacité du projet à mettre en place ce système.

        7. Résultat 7: La génération de connaissances constitue un actif essentiel dans le cadre du partenariat du FEM. Leur gestion comprend, d’une part, la formulation de programmes et initiatives qui sous-tendent l’acquisition et le partage des connaissances, et d’autre part, l’aide nécessaire pour élaborer la synthèse de ces savoirs, les échanger et les utiliser. Le site web et la plateforme «Oasis-Data» devraient répondre à ces besoins.

      2. L'équipe d'évaluation finale a eu des difficultés à valider si cette théorie du changement était adéquate et suffisante, car les principaux partenaires ne semblaient pas l'utiliser comme un outil fonctionnel guidant la mise en œuvre du projet et l'atteinte des résultats (voir constatation 3).

        Évaluation finale du projet «Revitaliser les agroécosystèmes oasiens à travers une approche durable, intégrée et paysagère dans la région de Drâa Tafilalet»


        Résultat 1: Le gouvernement et les Résultat 2: La connaissance et autres parties prenantes nationales et l’information sur l’état et la régionales utilisent des connaissances gestion durable des ressources concrètes sur les défis et les possibilités naturelles (eau, terre, biodiversité) qu’offrent les oasis pour promouvoir la dans les agroécosystèmes oasiens gestion durable des agroécosystèmes sont améliorées dans la région de oasiens par le biais de stratégies et de Drâa Tafilalet.

        plans de développement.

        Résultat 3: Les plans d’investissement et de gestion des agroécosystèmes oasiens sont élaborés de manière participative à l’aide d’une approche intégrée du paysage.

        Résultat 4: Les écosystèmes oasiens pilotes sont restaurés, sauvegardés et gérés de manière durable grâce à une approche intégrée du paysage.

        Résultat 5: Les moyens d’existence et le revenu des petits exploitants d’oasis sont plus résistants, diversifiés et renforcés.

        Résultat 6: Les progrès et les résultats des projets sont surveillés et évalués tout au long de la mise en œuvre du projet.

        Résultat 7: Résultats des projets et informations diffusés.

        Politiques

        Stratégies

        Révitalisation des agroécosystèmes oasiens de la région de Drâa Tafilalet

        • Agroécosystèmes oasiens productifs, attrayants et sains

        • Soutien et renforcement des moyens de subsistance des communautés locales







        Comptabilité participative et audit eau

        Évaluation de la dégradation des terres

        Évaluation et surveillance diversité génétique menées Amélioration du système information géographique Oasis Établissement de la typologie et cartographie d’Oasis Capitalisation des pratiques et technologies agroécosystèmes Évaluation de la durabilité de chaque type d’oasis

        • Élaboration des indicateurs de suivi d’évaluation

        • Préparation des rapports d’avancement du projet

        • Réalisation des évaluations intermédiaires et finales

        • Développement du site Web du projet

        • Développement des produits de communication de projet

        • Préparation et diffusion des rapports de projets techniques

        • Diffusion des résultats et activités du projet lors d’évènements nationaux et internationaux

        Politiques et stratégies nationales de développement économique et social durable/stratégie FAO-FEM

        • Développement et soutien de chaînes de valeur durables de produits agricoles et pastoraux oasiens

        • Diversification moyens d’existence soutenue


SUIVI ET ÉVALUATION: Des projets et gestion des connaissances

DÉMONSTRATION: Des plans de gestion et d’investissement agroécosystèmes oasis durables et intégrés sont mis en œuvre dans des écosystèmes oasiens pilotes dans au moins deux sous-bassins de drainage


PLANIFICATION ET SUIVI: Amélioration des systèmes de planification et de surveillance des MRN et SPI aux niveaux régional et local

DIALOGUE DES POLITIQUES:

Soutenir le dialogue politique aux niveaux national et régional sur la gestion durable des agroécosystèmes oasiens

Résultats

Objectifs

Figure 3. Théorie du changement du projet


Produits

Source: FAO. 2022d. Évaluation à mi-parcours du projet OASIL.


7

  1. Méthodologie

    1. Portée et objectifs de l'évaluation

      1. L'évaluation finale offre un compte rendu détaillé du projet, couvrant son exécution, ses performances, ainsi que les facteurs ayant influencé ces aspects. Conformément aux termes de référence, l’exercice d’évaluation poursuit un double objectif en matière de redevabilité et d’apprentissage organisationnel, offrant ainsi:

        1. une évaluation indépendante sur l’avancement du projet, en mettant l’accent sur ses réalisations mesurées par rapport aux résultats (réalisations ou effets) attendus et extrants (ou produits) établis dans le Document du projet;

        2. les principales leçons apprises, conclusions, bonnes pratiques et recommandations concernant la gestion du projet; la mise en œuvre des activités; la relation avec les partenaires; la réalisation d'initiatives futures dans les mêmes domaines d’intervention.

      2. L'évaluation respecte les principes d’évaluation du FEM (FEM, 2019), ainsi que ses directives pour les évaluations finales des projets de grande envergure (FEM, 2023). L’évaluation est conforme aux normes du Groupe d’évaluation des Nations Unies (Groupe des Nations Unies pour l'évaluation, 2016), aux critères du Bureau de l’évaluation de la FAO (FAO, Bureau de l'évaluation, 2015), ainsi qu’aux principes du Comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Organisation de coopération et de développement économiques, 1991).

      3. L'évaluation a poursuivi les objectifs suivants (la matrice d’évaluation complète est disponible en appendice 5):

        1. Examiner la pertinence du projet pour vérifier dans quelle mesure les objectifs demeurent: i) pertinents par rapport aux priorités environnementales et de développement du pays; ii) conformes aux priorités du FEM et de la FAO;

          iii) adaptés aux besoins des bénéficiaires.

        2. Examiner la cohérence interne et externe du projet, en analysant la solidité du cadre de résultats, l’utilisation des leçons passées et les synergies avec d'autres projets du FEM et de la FAO, ainsi que la complémentarité avec les initiatives des autres partenaires.

        3. Évaluer l’efficacité du projet par rapport aux résultats et extrants, en identifiant les facteurs facilitant ou entravant la réussite, ainsi que la valeur ajoutée du financement du FEM.

        4. Examiner l’efficience du projet en évaluant les délais de mise en œuvre et la mesure dans laquelle les ressources humaines et financières ont été converties en résultats.

        5. Évaluer la durabilité des résultats, les risques et les opportunités de pérennisation.

        6. Analyser la qualité de la mise en œuvre et de l’exécution du projet; la qualité du suivi et évaluation et l’intégration des questions transversales, conformément aux critères du FEM.

        7. Identifier les leçons apprises et formuler des recommandations pour améliorer l’efficacité, l’efficience, l’impact et la durabilité des interventions futures.

      4. En outre, l'évaluation attribue des notes sur les critères suivants: résultats, durabilité, mise en œuvre, exécution et suivi et évaluation, en se basant sur un barème de notation à six niveaux.

      5. La portée de l'évaluation couvre la période de mise en œuvre du projet, depuis son lancement jusqu'à la réalisation de la mission d'évaluation finale (octobre-novembre 2024). L'accent est particulièrement mis sur la phase de mise en œuvre suivant l'évaluation à mi- parcours (mars 2022). Il convient de noter que le projet a pris fin le 31 mars 2025; il est précisé que les activités réalisées au-delà du mois de novembre 2024 n'ont pas été prises en compte dans l’évaluation. La portée géographique de l’évaluation couvre les cinq provinces de la région de Drâa Tafilalet au Maroc où le projet s’est déroulé. Les principaux utilisateurs de l’évaluation incluent le FEM, l'Unité de coordination FAO-FEM, le personnel technique de la FAO au sein du Bureau de pays, les ministères et les parties prenantes compétentes au Maroc, ainsi que les partenaires de mise en œuvre. Les autres utilisateurs comprennent les communautés locales, les organisations non gouvernementales et les décideurs.

        Tableau 2. Questions d'évaluation par critère du Fonds pour l'environnement mondial


        Critères

        Dimensions

        Questions d'évaluation

        Sous-questions d'évaluation

        Réalisation

        Pertinence

        1. Le projet continue- t-il à répondre aux besoins actuels et aux attentes des institutions impliquées et de ses bénéficiaires, ainsi qu’aux objectifs environnementaux et de développement au Maroc, aux objectifs stratégiques de la FAO et du bailleur de fonds?

        Cohérence

        2. Quelle a été la cohérence, tant interne qu'externe, du projet, ainsi que sa compatibilité et sa complémentarité avec d'autres initiatives nationales, régionales ou internationales concernant le développement durable des oasis?

          1. Suite à l'évaluation à mi-parcours, dans quelle mesure le projet continue-t-il à répondre aux besoins et aux attentes des institutions impliquées, de ses bénéficiaires, des objectifs environnementaux et de développement durable au Maroc, des objectifs stratégiques de la FAO et du FEM?

          2. Dans quelle mesure le projet a-t-il assuré la flexibilité et l'adaptabilité nécessaires pour accroître sa pertinence par rapport à des contextes en évolution et pour redéfinir ses actions en fonction des nouveaux besoins?

          1. Dans quelle mesure les objectifs et les stratégies du projet ont-ils été articulés en termes de cadre de résultats cohérent et solide?

          2. Dans quelle mesure le projet s'est-il appuyé sur l'avantage comparatif de la FAO et sur les leçons tirées des activités passées de la FAO et du FEM?

          3. Le projet est-il compatible avec et/ou complémentaire avec les interventions et/ou stratégies mises en œuvre par d'autres acteurs dans le même contexte?


        Critères

        Dimensions

        Questions d'évaluation

        Sous-questions d'évaluation


        Efficacité Progrès vers

        l'impact (note non requise)

        Additionnalité (note non requise)

        Renforcement des capacités1 (note non requise)

        Cofinancement (note non requise)

        3. Dans quelle mesure le projet a- t-il atteint les résultats attendus dans ses quatre composantes et quelle est la probabilité que ces résultats conduisent à l'impact final prévu?

        Efficience

        4. Dans quelle mesure la structure de gouvernance du projet et les mécanismes de financement, de gestion et de coordination étaient-ils adéquats pour

        4.1 Les ressources financières et humaines ont-elles été mises à disposition de manière efficiente et en temps opportun pour la bonne mise en œuvre du projet?

        Mise en œuvre


        4.2 Dans quelle mesure la FAO a-t-elle rempli ses responsabilités en matière de mise en œuvre du projet (c'est-à-dire identification, préparation du concept, évaluation, préparation, approbation et démarrage, supervision et évaluation)?

          1. Dans l'ensemble, quels progrès ont été réalisés vers les produits et effets escomptés par le projet?

          2. Dans quelle mesure le projet a-t-il renforcé les politiques, la planification et le cadre institutionnel pour la gestion durable, participative et intégrée des agrosystèmes oasiens?

          3. Dans quelle mesure le projet a-t-il contribué à améliorer et consolider les connaissances sur l'état et la gestion durable des ressources naturelles (eau, terre, biodiversité) dans les agroécosystèmes oasiens?

          4. Dans quelle mesure le projet a-t-il contribué à améliorer les capacités et la gestion des terres et des ressources naturelles dans les zones d’intervention?

          5. Dans quelle mesure le projet a-t-il contribué à diversifier et accroître les revenus des populations impliquées?

          6. Additionnalité - Quels sont les domaines spécifiques où le soutien du FEM a contribué à des résultats supplémentaires, et quels ont été ces résultats supplémentaires?

          7. Quelles contraintes – internes et externes – le projet a-t-il rencontrées dans la mise en œuvre de ses activités et y a-t-il eu des résultats inattendus?

          8. Contribution du cofinancement aux résultats obtenus - Dans quelle mesure le cofinancement attendu s'est-il concrétisé, y compris en temps opportun, et comment le manque de cofinancement ou la matérialisation d'un cofinancement supérieur aux attentes, a- t-il affecté les résultats du projet?


        Critères

        Dimensions

        Questions d'évaluation

        Sous-questions d'évaluation

        Exécution


        produire des résultats?

        4.3 Dans quelle mesure la FAO et le Ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts ont-ils effectivement exercé leur rôle et leurs responsabilités liés à la gestion quotidienne et à l'administration du projet?

        Durabilité


        5. Dans quelle mesure les résultats du projet ont-ils un potentiel de durabilité?

        5.1 Quels sont les mécanismes internes au projet renforçant la durabilité à long terme les résultats du projet et quelle est la probabilité que les résultats du projet soient durables?

        Conception du

        suivi et

        évaluation


        6. Le projet dispose- t-il d'un cadre de suivi et d’évaluation adéquat et fonctionnel, et ce cadre a-t-il été effectivement mis en œuvre?

        6.1 Quelle est la qualité et la solidité du système de suivi et évaluation du projet?

        Mise en œuvre du suivi et

        évaluation


        6.2 Dans quelle mesure ce système a-t-il été mis en œuvre pour favoriser la gestion axée sur les résultats et l'apprentissage (conception et mise en œuvre)?

        Autres dimensions à évaluer/aborder (note non requise)


        Partenariat du

        projet et

        implication des parties prenantes.

        7. Dans quelle mesure les politiques et les directives du FEM ont-elles été appliquées durant la mise en œuvre du projet?

        7.1 Dans quelle mesure le projet a-t-il su impliquer des partenaires et des parties prenantes pertinentes et diversifiées et comment a-t-il démontré l'inclusion des acteurs locaux?


        Communication, gestion des connaissances et produits du savoir.

        7.2 Dans quelle mesure le projet a-t-il été alimenté par les leçons et les bonnes pratiques émergentes tout au long de sa mise en œuvre?


        Garanties environnementales et sociales


        Genre

        7.6 Genre et inclusion sociale - Le projet met-il en œuvre de manière satisfaisante des actions et mesures en faveur de l'égalité des sexes et de l'inclusion sociale?

        Leçons apprises



        Quelles sont les leçons tirées de la mise en œuvre du projet?

          1. Dans quelle mesure les préoccupations environnementales et sociales ont-elles été prises en compte dans la conception et la mise en œuvre du projet?

          2. Dans quelle mesure le projet s’est-il basé sur une approche fondée sur les droits humains?

          3. Les minorités et les populations autochtones ont-elles été prises en compte?


        Source: FAO. 2024. Rapport de démarrage de l’évaluation.

    2. Modèle méthodologique

      1. La méthodologie d’évaluation repose sur les approches suivantes:

        1. Données fondées sur des preuves: les constatations de l’évaluation sont fondées sur des méthodes d’évaluation rigoureuses et les données sont recueillies au moyen de différents outils et techniques.

        2. Triangulation des informations, par le biais de diverses sources d’information utilisées, pour améliorer la crédibilité des constatations et des conclusions.

        3. Dimensions formative et sommative: l'évaluation maintient l’équilibre entre la redevabilité et les objectifs d’apprentissage.

        4. Approche participative fondée sur un processus régulier de construction du consensus, qui a été facilité par les évaluateurs grâce à l’organisation de groupes de discussion, à la présentation et validation collective des résultats préliminaires de l’évaluation et à la formulation participative des recommandations à l’occasion de la restitution des constatations préliminaires à Rabat.

      2. La méthodologie d’évaluation a adopté des mesures élevées en termes de principes éthiques, en particulier en garantissant la confidentialité lors de la collecte des données (voir annexe 2 «Protocole d’entretien»). Les données sensibles ont été protégées conformément à la politique de protection des données de la FAO (FAO, 2022b), et le respect entier des cultures locales a été assuré, notamment à travers la chef de l’équipe d’évaluation, anthropologue sociale.

      3. Conformément aux termes de référence de l’évaluation et au rapport de démarrage, une approche basée sur la théorie du changement devait être utilisée pour analyser les liens de cause à effet entre intrants, extrants et résultats, ainsi que pour examiner les hypothèses nécessaires à leur réalisation. Cependant, lors de la mission sur le terrain, l’équipe a constaté que la théorie du changement élaborée à mi-parcours était peu connue et n'était pas utilisée comme outil de référence par les partenaires, limitant son rôle dans l’évaluation finale. Par ailleurs, l’analyse des changements induits par le projet nécessitait des données spécifiques, par exemple sur les acquis des formations et sur l’augmentation des revenus des bénéficiaires, qui n’ont pas été systématiquement collectées par l’équipe du projet (voir constatations 16 et 17). Cette insuffisance entrave l’analyse de plusieurs résultats inclus dans la théorie du changement du projet. Malgré ces limites, l’évaluation a adopté une approche axée sur les résultats et sur le cadre logique pour évaluer les réalisations en termes d’extrants et de résultats, et pour déterminer si les activités menées ont eu des effets sur les problèmes identifiés lors de la conception. Cette approche a néanmoins permis d'examiner plusieurs résultats générés par le projet.

      4. La collecte des données s’est appuyée sur une combinaison d’outils décrits comme suit.

      5. La revue documentaire, initiée à partir de la liste des documents consultés lors de l'évaluation à mi-parcours et à laquelle ont été ajoutés des documents plus récents ou non pris en compte à ce moment-là. L’équipe d’évaluation a analysé les documents clés liés au projet et au contexte d’intervention, notamment: les documents du projet (accord de financement, données des indicateurs de base, rapports des formations, etc.), les rapports d’activités du projet, l’évaluation à mi-parcours, les textes de politiques relatifs au développement durable au Maroc et les documents de la FAO concernant les priorités

        nationales (comme les cadres de programmation par pays). Les documents institutionnels du bailleur de fonds et des partenaires ont également été examinés. La revue documentaire a soutenu transversalement l’analyse d’évaluation, en particulier en ce qui concerne les critères de pertinence, de cohérence interne et externe, d’efficience et d’efficacité.

      6. Des entretiens semi-structurés, virtuels et en présentiel, ont été menés avec le personnel du siège et du Bureau de pays de la FAO et les parties prenantes nationales et locales au Maroc. Sur la base de la matrice d’évaluation (voir appendice 5), l’équipe a élaboré un protocole d’entretien adapté à chaque groupe d'acteurs (voir annexe 2). Un total de 53 personnes a été interrogé. Les figures 4 et 5 illustrent leur répartition par typologie de partie prenante et par genre. Les entretiens ont permis d'examiner l'ensemble des critères d'évaluation, en particulier en ce qui concerne l'efficacité et l'efficience des activités réalisées, l'intégration des questions transversales et le potentiel de durabilité.

        Figure 4. Personnes interrogées par type de partie prenante


        Source: Élaboré par les auteurs du présent document.


        Femme 15%


        Homme 85%

        Femme

        Homme

        Figure 5. Personnes interrogées par genre


        Source: Élaboré par les auteurs du présent document.

      7. Une visite de terrain7 a été organisée dans quatre des cinq provinces impliquées dans le projet afin de recueillir des informations sur la performance, les difficultés rencontrées et les solutions apportées, l’efficacité dans la mise en œuvre et les observations sur la durabilité des réalisations. La visite a permis une observation directe des réalisations démonstratives du projet, ainsi que la participation à la Journée scientifique organisée par la FAO lors du Salon international des dattes. L’annexe 4 illustre les sites et activités visités lors de la mission. La sélection des sites a été effectuée sur la base des critères suivants:

        1. niveau d'exécution du budget: sites avec un niveau moyen/élevé d'exécution budgétaire;

        2. nombre d'activités mises en œuvre: sites avec un nombre moyen/élevé d'activités mises en œuvre; iii) niveau des résultats: sites avec des résultats positifs et négatifs; iv) sites visités lors de l'évaluation à mi-parcours: certains des sites déjà visités, pour corroborer les résultats, et d’autres non visités pour augmenter la couverture géographique et la représentativité des conclusions; v) considérations logistiques.


        7 La visite de terrain a eu lieu du 27 octobre au 8 novembre 2024.

      8. Quatre groupes de discussion avec les bénéficiaires finaux (associations et coopératives) ont été menés pendant la visite de terrain. Ces activités ont recouru à des techniques de facilitation favorisant l'expression des opinions, l'analyse participative et la collecte d'informations sur: i) la performance des activités sur le terrain; ii) les difficultés rencontrées; iii) les besoins non résolus. Les groupes de discussion ont été particulièrement utiles pour approfondir l'analyse de l'efficacité des activités réalisées.

      9. Une étude de cas a été menée sur les démonstrations pilotes lancées par le projet dans les sites visités au cours de la mission de terrain (voir annexe 1). L’étude a donné une perspective locale et technique à l’évaluation, permettant à l’équipe d’inclure dans le rapport principal des preuves démontrant les réalisations du projet dans des domaines spécifiques. Les constatations issues de l’étude de cas ont été triangulées avec les informations provenant d’autres méthodes de collecte de données et utilisées pour renforcer les principaux résultats, conclusions et recommandations de l'évaluation. L'étude a été réalisée à travers une analyse documentaire et des entretiens approfondis avec des parties prenantes telles que les institutions gouvernementales, les autorités locales et les communautés impliquées.

      10. Un atelier de restitution et d'élaboration participative des recommandations a été organisé avec l’équipe du projet et le Bureau de pays. Les résultats préliminaires de l'évaluation ont été présentés en personne au personnel de la FAO, suivi d'un atelier participatif visant à élaborer certaines des recommandations figurant dans ce rapport.

    3. Limites

      1. La faible représentation des femmes à l'exercice d'évaluation constitue la principale limite méthodologique. L'évaluation avait envisagé l'adoption d'une approche sensible au genre et attentive aux questions d'inclusion sociale. En particulier, il était prévu de favoriser la représentation des jeunes, des femmes et des groupes vulnérables dans les entretiens et les groupes de discussion. Cependant, malgré les tentatives et les demandes adressées à l'équipe du projet, la participation féminine a été très faible (voir figure 4), les femmes représentant seulement 15 pour cent des personnes interrogées (soit 8 femmes sur 53 personnes). La faible participation féminine pourrait être un signe confirmant une approche de genre faible adoptée par le projet (voir constatation 19).

      2. Un aspect majeur a concerné la disponibilité des documents du projet, en particulier ceux qui n'étaient pas accessibles via le Field Programme Management Information System (FPMIS) de la FAO. Un dossier contenant les documents pertinents n'a été mis à disposition par l'équipe du projet qu'à l'occasion de la mission sur le terrain, retardant ainsi la phase de revue documentaire. De plus, bien que l'équipe du projet ait partagé une quantité importante de documents à partir de cette mission, ces derniers se sont révélés désorganisés, mal intitulés, et non mis à jour (incluant des versions préliminaires), ce qui a compliqué le travail de revue. Enfin, bien que l'équipe d'évaluation ait envoyé à plusieurs reprises une liste de questions et de documents nécessaires, les réponses fournies ont été tardives et, pour certaines requêtes, incomplètes.

      3. L’exercice d'évaluation a eu lieu avant la fin de la période de mise en œuvre du projet, ce qui rend difficile l'évaluation de l’impact des activités mises en œuvre dans la dernière période. Ceci est amplifié par le fait que le projet a subi des retards et que certaines actions sont encore à un stade embryonnaire (plateforme d’échange de connaissances, Charte des

        oasis durables, certaines des activités démonstratives). Enfin, la mission de terrain a accordé une grande place à l'observation directe des réalisations physiques du projet, ce qui a partiellement limité l'étendue des entretiens et des groupes de discussion avec les bénéficiaires finaux.

  2. Performance du projet

    1. Pertinence

      Constatation 1. L'évaluation a confirmé la pertinence élevée du projet par rapport aux priorités nationales en matière de protection et de développement durable des agroécosystèmes oasiens. Les objectifs et les activités sont alignés sur les attentes des institutions, les politiques sectorielles et les besoins des bénéficiaires. Le projet est également bien aligné sur les priorités des cadres de programmation par pays de la FAO et sur les objectifs environnementaux et de développement durable du FEM.

      1. Pertinence par rapport aux besoins et priorités du pays

        1. Les objectifs et la conception du projet OASIL se sont avérés pleinement pertinents et ciblés pour répondre aux problématiques qui entravent la préservation et le développement durable des zones oasiennes au Maroc (voir introduction). Dans ce contexte, le gouvernement a inscrit la protection et le développement des oasis parmi ses priorités stratégiques de politique publique, comme en témoigne l'existence d’une institution publique dédiée à ces espaces, à savoir l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA)8.

        2. La pertinence par rapport aux politiques et programmes nationaux, déjà confirmée lors de l'évaluation à mi-parcours, a été réaffirmée par l'analyse documentaire et les entretiens réalisés durant l'évaluation finale. Il convient de rappeler qu’au moment de sa conception, le projet s’alignait sur plusieurs stratégies et programmes en cours, notamment le Programme d’action nationale de lutte contre la désertification (Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et des forêts, 2001); le Plan Maroc Vert (Ministère de l'agriculture et de la pêche maritime, 2008), qui avait reconnu l’importance des zones oasiennes pour la sécurité alimentaire et la gestion durable des ressources9; la Stratégie nationale de développement durable 2015-2020 (Ministère de l'aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement, 2017), contenant un axe


          8 Dans le cadre du Plan Maroc Vert, des réformes d’envergure des modes d’intervention et d’encadrement publics ont été engagées parmi lesquelles la création de l’Agence pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier sous la tutelle du Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime approuvée par le Conseil du gouvernement en mai 2010 (Royaume du Maroc, 2010a, Décret pour l'application de la loi n°06-10) et voir site de l'agence à l'adresse https://andzoa.ma/.

          9 Lancé en 2008, le Plan Maroc Vert visait à faire du secteur agricole un moteur de développement socioéconomique. Les projets du pilier II de la stratégie ciblent spécifiquement les zones marginales, comme les régions oasiennes, en conciliant viabilité économique et préservation des ressources naturelles. Plusieurs programmes intégrés et projets sectoriels dédiés au développement des oasis ont été mis en œuvre dans le cadre du Plan Maroc Vert, tels que les contrats-programmes établis entre le gouvernement et les organisations interprofessionnelles pour le développement intégré des filières de production, notamment la filière du palmier dattier (Ministère du développement durable et des eaux et forêts, 2021a).

          stratégique centré sur les oasis10; l’Initiative nationale de développement humain et les principales réglementations et législations traitant des questions liées à l’environnement11.

        3. Le projet s’articule avec les plus récentes politiques sectorielles œuvrant pour le développement durable et intégré, tels que la Stratégie forestière «Forêts du Maroc» 2020- 203012 et le Plan Climat national 2020-2030 (Ministère de l’énergie, des mines et du développement durable, Secrétariat d’État, 2020). À titre d'exemple, dans le cadre des efforts en matière de lutte contre la désertification, le pays a depuis longtemps entamé des actions dans les domaines de la mobilisation des ressources en eau, de la valorisation des terres agricoles, de l’aménagement des parcours et de la préservation des ressources forestières (Agence nationale des eaux et forêts, 2022b). Il s’agit des domaines qui ont été abordés de manière pertinente par le projet OASIL par le biais d’actions sur la gestion durable des bassins versants et sur la lutte contre l’ensablement.

        4. Le projet s'est bien aligné sur l'axe «Agriculture résiliente et écoefficiente» de la Stratégie Génération Green 2020-2030 (Ministère de l'agriculture, du développement rural et des eaux et forêts, 2020) qui prévoit l’intensification des initiatives d’agriculture résiliente et solidaire dans les régions montagneuses et oasiennes. En particulier, il a répondu de manière pertinente en réalisant des études et des actions de démonstration pour optimiser la gestion des ressources en eau, lutter contre la dégradation des sols, favoriser l’emploi de l'énergie solaire et développer des filières productives liées aux produits du terroir. Le projet s'aligne pleinement sur le Plan agricole régional (PAR) 2022-2030, qui met en œuvre la stratégie «Génération Green» dans la région de Drâa Tafilalet (Ministère de l'agriculture, du développement rural et des eaux et forêts, 2021b), en privilégiant la valorisation de la biodiversité, ainsi que la gestion durable des ressources naturelles.

        5. Le projet OASIL s’est intégré de manière cohérente dans le cadre de l'initiative internationale «Oasis durables», lancée en 2016 par le Royaume du Maroc à l’occasion de la Conférence des parties (COP) 22 à Marrakech13 qui vise à préserver et à protéger les agroécosystèmes oasiens. En ligne avec l'axe stratégique 1 («Reconnaissance») de l'initiative, le projet OASIL a procédé à une caractérisation des zones oasiennes dans la région de Drâa Tafilalet et à la réalisation des nombreuses études. Il a également contribué à l'axe 2 («Préservation») à travers les études et les actions de protection de la biodiversité, de valorisation des techniques agricoles et d’optimisation de la gestion des ressources en eau. Enfin, des investissements et des actions de démonstration ont été réalisés pour favoriser le développement de ces zones, par exemple à travers la valorisation des produits du terroir, contribuant ainsi à l'axe 3 («Développement») de la stratégie.

        6. Le projet s'est bien aligné sur la Stratégie de développement de l'ANDZOA (ANDZOA, sans date), ainsi que sur le nouveau document stratégique de l’Agence (Faouzi, 2024). Le projet


          10 La Stratégie nationale de développement durable 2015-2020, prévoit, parmi ses mesures au niveau régional, l’élaboration de plans régionaux de développement durables et des indicateurs de suivi au niveau de trois régions pilotes (oasis, montagne et littoral). En outre, son axe stratégique 2 prévoit la préservation et la valorisation des zones oasiennes et des zones désertiques.

          11 Entre autres: la loi 11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l’environnement (Royaume du Maroc, 2003); la loi 36-15 relative à l’eau (Royaume du Maroc, 2016); la loi 13-09 sur les énergies renouvelables (Royaume du Maroc, 2010b).

          12 La Stratégie Forêts du Maroc a été lancée depuis 2020 par le Ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.

          13 Initiative «Oasis durables», pour la reconnaissance, la préservation et le développement solidaire des oasis comme modèles de résilience aux changements climatiques (ANDZOA, sans date).

          OASIL a contribué aux trois axes principaux du premier document stratégique: l’attractivité en renforçant les services de base (accès à l’eau potable et à l’énergie solaire), la compétitivité en promouvant plusieurs études sur l’agriculture oasienne et le tourisme, et la préservation des ressources naturelles par des actions sur la gestion de l’eau14, la conservation des sols et la biodiversité15. Aligné sur la nouvelle stratégie de l’ANDZOA à l’horizon 2030, lancée en 2024, le projet a renforcé la résilience des écosystèmes face aux changements climatiques (stations de mesure des eaux de surface et souterraines, et postes d’alerte de crues), amélioré l’accès aux services de base (eau potable) et soutenu la diversification économique via des groupements d'intérêt économique impliqués dans la production et la transformation des produits du territoire.

      2. Pertinence pour les parties prenantes et les bénéficiaires finaux

        1. Les actions et zones d’intervention du projet ont répondu de manière pertinente aux besoins des institutions régionales, provinciales et locales, ainsi qu’à ceux des communautés locales. La pénurie d’eau, défi majeur pour le Maroc (Groupe de la Banque mondiale, 2022 et FAO, 2014a), affecte particulièrement la région de Drâa Tafilalet, principalement composée de zones oasiennes, représentant 88 pour cent de sa superficie. La dégradation des ressources naturelles, notamment en eau et en sols cultivables, réduit les revenus locaux, accentue la pauvreté et entraîne l’exode des habitants (Programme des Nations Unies pour le développement, 2015).

        2. Dans ce domaine, le projet OASIL a soutenu des investissements pour la mise en place de piézomètres et de stations de mesure hydrologiques et climatologiques afin d'améliorer la gestion de l'eau16. Il a également réhabilité des seguias et des khettaras. Ces dernières sont des canaux souterrains traditionnels essentiels pour l'agriculture dans les régions arides du Maroc qui contribuent aux moyens de subsistance (Serafini, 2024). Cependant, moins de la moitié des 1 710 khettaras que compte environ le pays sont actuellement opérationnelles et parmi celles qui le sont, beaucoup ne sont pas pérennes en raison de la sécheresse et d'actions anthropiques (Serafini, 2024; SIDATTES, stand de l'ORMVA Tafilalet, octobre 2024). En parallèle, les inondations restent l’un des évènements climatiques extrêmes les plus fréquents et les plus néfastes. Les investissements du projet dans un système d'alerte précoce des crues dans la province de Midelt s’avèrent essentiels pour prévenir les dégâts et pour orienter la réponse des décideurs publics.

        3. En matière de préservation et de développement de l’agrobiodiversité animale, la FAO a signé une lettre d'accord avec la Coopérative apicole CHIFAE (COPAC) pour la sauvegarde et le développement de l’abeille jaune saharienne, race apicole typique des oasis et menacée d’extinction. Par ailleurs, une collaboration avec l’Association nationale des éleveurs ovins et caprins (ANOC) vise à élaborer et mettre en œuvre un programme de préservation et de développement des races locales ovines (Siroua, Dman) et caprines (chèvre du Drâa).


          14 Notamment la réhabilitation de seguias et khettaras et les études sur la comptabilité de l’eau.

          15 Par exemple, les activités de sauvegarde et de développement de l’abeille jaune saharienne et des races locales ovines et caprines.

          16 Par exemple, à Aarab Sabbah Ghéris, une station de mesure installée au bord de la rivière permet de mesurer le

          débit et la hauteur de l’eau. Ces données sont transmises en temps réel à la salle de contrôle du siège de l’ABH, permettant ainsi de prendre les mesures appropriées. La station peut être également utilisée pour réaliser des études fréquentielles, utilisées pour la modélisation et la simulation, afin de prédire des phénomènes futurs, comme la prévision de sécheresse.

        4. Les activités de la composante 1 se sont révélées tout aussi pertinentes. Bien que la mise en œuvre effective de la plateforme «Oasis-Data» n'ait pas encore eu lieu, elle constituera une avancée significative pour la gestion intégrée des agroécosystèmes oasiens, en facilitant l’échange d’informations. L'action de soutien à la rédaction des plans d’action communal (PAC) a répondu aux besoins des collectivités territoriales de disposer de documents de planification qui prennent en considération la durabilité des agroécosystèmes oasiens.

        5. Les changements survenus dans le contexte d'intervention, depuis le lancement du projet, ont confirmé sa pertinence par rapport aux besoins émergents. Les sécheresses consécutives qui ont frappé la région de Drâa Tafilalet se sont particulièrement accentuées après la période de l’évaluation à mi-parcours. Cela a beaucoup affecté les zones du projet, notamment en ce qui concerne la disponibilité des ressources en eau. La covid-19 a également eu un impact négatif sur l’accès aux ressources alimentaires par les populations vulnérables. Ces éléments confirment la pertinence du projet par rapport aux effets des contextes exogènes sur les zones d’intervention.

      3. Pertinence stratégique pour la FAO

        1. Le projet est en adéquation avec la vision de la FAO, tant dans le Cadre stratégique 2010- 2019 que dans celui de 2022-2031. Il répond aux objectifs précédents liés à l'amélioration durable des biens et services agricoles (Objectif stratégique 2) et à la réduction de la pauvreté rurale (Objectif stratégique 3). Le projet contribue également à deux des

          «Améliorations» du nouveau Cadre stratégique 2022-2031 (FAO, 2021a): l’Amélioration de modes de production durables et l’Amélioration de l’environnement par la protection et la restauration des écosystèmes terrestres, leur utilisation durable et la lutte contre le changement climatique.

        2. Le projet est bien aligné sur les priorités de la FAO au Maroc qui a mené un long travail dans les zones oasiennes, en abordant des thématiques différentes, telles que les maladies des palmiers-dattiers, la valorisation des produits agricoles, le renforcement des coopératives et la gestion de l’eau. Le Cadre de programmation par pays pour la période 2017-2020 (FAO, 2017a) avait mentionné parmi les résultats escomptés dans le domaine prioritaire 2 (La gestion durable, inclusive et intégrée des ressources naturelles et des espaces fragiles face au changement climatique) le «transfert de connaissances pour la revitalisation des espaces oasiens et de l’arganier, et leur promotion en tant que systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial». Dans le domaine prioritaire 3 (Le développement de la coopération Sud-Sud et triangulaire), le soutien à l’initiative internationale «Oasis Durables» avait également été prévu.

        3. Le Cadre de programmation par pays 2023-2027 (FAO, 2023) confirme son appui à la promotion de lnitiative «Oasis Durables» dans le cadre du produit 4.1 (Les capacités des parties prenantes nationales sont renforcées pour la mise en œuvre et le suivi des engagements internationaux et les coopérations triangulaires et sud-sud sont consolidées) et prévoit, comme produit 4.4, le renforcement des capacités des acteurs aux niveaux central et local, afin de «préserver et valoriser les territoires fragiles (oasis, montagne, parcours et espace maritime)». Plus en général, le projet reste bien aligné sur le cadre de programmation actuel qui vise à soutenir les populations des zones vulnérables et à renforcer la petite agriculture familiale.

        4. Le projet OASIL s'inscrit dans les priorités de la 36e session de la Conférence régionale pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord (FAO, 2022a), et de la 37e Conférence (FAO, 2024a). Il soutient la résilience agricole dans les zones vulnérables, répondant ainsi à des objectifs clés dans la région, comme la lutte contre la pénurie d'eau, l'action pour le climat et le renforcement de la résilience face aux chocs17. Le projet OASIL est également cohérent avec les initiatives régionales, notamment sur la rareté de l'eau, la dégradation des sols et la valorisation des produits du palmier-dattier.

      4. Pertinence stratégique pour le Fonds pour l'environnement mondial

        1. Le projet OASIL contribue aux avantages mondiaux pour l'environnement du FEM dans les domaines: i) des changements climatiques; ii) de la préservation de la biodiversité, iii) de la dégradation des sols (FEM, 2012b). Le projet a été conçu dans le cadre du cycle de financement FEM-6 (2014-2018) et évalué à mi-parcours comme étant aligné sur les objectifs des cycles FEM-6 et FEM-7, notamment en matière de gestion durable des paysages, de pratiques agropastorales respectueuses de la biodiversité et d'atténuation du changement climatique. La cohérence du projet avec les objectifs du FEM-8 (2022-2026) reste également évidente.

        2. En particulier, dans le domaine de la préservation de la biodiversité, Le projet OASIL apparaît cohérent avec l’objectif de l’amélioration de la conservation, de l'utilisation durable et de la restauration des écosystèmes naturels avec une approche de gestion intégrée des paysages. En ce qui concerne le domaine de l’atténuation des changements climatiques, il semble aussi cohérent avec l’objectif de promouvoir l'innovation, le développement et le transfert de technologies (Pilier 1), avec l'accent mis sur les solutions fondées sur la nature à fort potentiel d’atténuation. Enfin, dans le domaine de la dégradation des sols, il démontre une bonne cohérence par rapport aux objectifs suivants:

          i) éviter et réduire la dégradation des sols grâce à une gestion durable; ii) inverser la dégradation des sols grâce à la restauration des paysages; iii) lutter contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse dans les zones arides. Dans ce dernier domaine d'intervention, le FEM-8 met davantage l'accent sur les zones arides.

        3. Bien que le projet se concentre sur de petits espaces comme les oasis, où les bénéfices environnementaux mondiaux peuvent sembler moins évidents comparés aux interventions dans de grands écosystèmes, le projet a enrichi la logique d’intervention du FEM. En particulier, le travail de caractérisation des oasis, visant à approfondir la compréhension de ces écosystèmes, l'attention portée aux communautés vulnérables qui habitent ces zones et l'intégration des plans d'investissement dans les PAC ont été des points forts qui ont mis en lumière des modalités complémentaires pour générer des effets positifs globaux sur l’environnement.

      5. Implication des parties prenantes dans la conception du projet

        Constatation 2. Le projet a adopté une approche fondée sur la concertation continue avec les parties prenantes. Ceci a renforcé sa flexibilité et sa capacité d’adaptation aux besoins émergents. Cependant, les instances de concertation avec les communautés locales ont progressivement


        17 OASIL répond de manière pertinente à la troisième priorité régionale (Une agriculture plus respectueuse de l’environnement: lutter contre la pénurie d’eau et agir pour le climat) et à la quatrième (Renforcement de la résilience face aux multiples chocs).

        perdu leur rôle au cours de la mise en œuvre, ce qui a réduit la participation directe des bénéficiaires finaux à la conception des actions.

        1. Comme relevé par l’évaluation à mi-parcours et confirmé pendant l’évaluation finale, la conception du projet s’est appuyée sur une approche participative forte avec l’implication des parties prenantes. Au cours de la mise en œuvre, plusieurs concertations ont eu lieu pour définir les besoins et les priorités au niveau local, comme les consultations sur la construction de quatre abris anti-neige dans les provinces de Tinghir et Ouarzazate (février 2022)18 et les ateliers participatifs sur la biodiversité et le pastoralisme (octobre 2021) qui ont servi de base à l’élaboration d’un programme d’action pour la protection de la biodiversité dans les zones pastorales19. L'implication des communes territoriales et des autorités traditionnelles dans le choix des sites et des actions, telles que la réhabilitation des khettaras et la lutte contre l'ensablement, a été confirmée lors des entretiens.

        2. Les réunions du CODIR ont régulièrement permis d'analyser conjointement les besoins émergents dans les différentes zones et de discuter des actions prioritaires à entreprendre, en tenant compte des demandes des communautés locales transmises par les institutions, comme l'ont rapporté les partenaires institutionnels. Cependant, il convient de noter que les comités de concertation et d'orientation20 initialement utilisés par le projet pour l'engagement des bénéficiaires finaux ont disparu au cours de la mise en œuvre, ce qui a rendu plus difficile la compréhension des bénéfices du projet pour les populations vulnérables, ainsi que les critères de sélection des bénéficiaires et les mécanismes pour leur ciblage, au-delà de la consultation des communes territoriales.

        3. La notation sur la pertinence est: satisfaisant.

    2. Cohérence

      1. Cohérence interne au projet (cadre logique, théorie du changement, liens entre composantes)

        Constatation 3. Bien que le projet ait été conçu avec un haut degré de cohérence interne, lors de sa mise en œuvre les résultats obtenus en termes de synergies internes entre composantes ont été moins évidents et l'aspect démonstratif du projet a fait défaut.

        1. La conception du projet s’est révélée globalement adéquate et a abouti à une stratégie d’intervention claire et structurée autour de quatre composantes interconnectées ayant le potentiel de favoriser les synergies internes au projet. Cependant, bien que l'articulation des composantes soit claire, le cadre logique ne présente pas une architecture de résultats et d’indicateurs permettant d’illustrer la marche à suivre vers l’impact final. Étant davantage axé sur les activités et les indicateurs quantitatifs des extrants, le cadre logique ne clarifie pas les étapes intermédiaires nécessaires pour atteindre les objectifs finaux. Pour combler


          18 Les consultations ont concerné les communes territoriales d’Ait Sedrate Jbel dans la province de Tinghir et les communes territoriales de Toundoute, Siroua et Iznaguen dans la province de Ourzazate. Elles ont impliqué, entre outres, les membres des associations locales et les autorités coutumières qui gèrent les terres collectives (Naib).

          19 Les ateliers ont impliqué les communautés pastorales dans les oasis de montagne couvertes par le projet.

          20 Dans le cadre de la composante 1, le projet a mis en place des comités de concertation et d’orientation au niveau de cinq sites pilotes, afin de favoriser le dialogue politique au niveau territorial et d’échanger des connaissances avec les acteurs institutionnels. Ces comités, composés par des membres des conseils communaux, des membres des comités communaux d’égalité de chance et des membres d'associations et coopératives locales, étaient principalement engagés dans la définition des besoins et dans l’identification des bénéficiaires directs des activités du projet.

          cette lacune, l'évaluation à mi-parcours de 2022 a élaboré la théorie du changement illustrée dans la figure 3, qui a été validée par les parties prenantes internes à la FAO lors de l’évaluation finale. Bien que la théorie du changement ait été reconnue comme un outil clarifiant les liens entre les extrants, les résultats et les objectifs globaux de la FAO dans le pays, l’évaluation a révélé qu'elle a été utilisée principalement comme un produit de communication, et de manière limitée au sein de la FAO. De nombreuses parties prenantes n'ont pas été suffisamment impliquées dans son appropriation, la considérant uniquement comme «un document», et, dans de nombreux cas, elles n'en ont montré aucune connaissance.

        2. Bien que le projet présente une bonne cohérence dans sa conception, sa mise en œuvre n’a permis de réaliser que partiellement les interactions et les synergies internes attendues. La logique du projet prévoyait d’abord la réalisation des études de référence pour identifier les besoins d’investissement dans les différents types d’oasis de la région, suivies de la formulation de plans d’investissement et enfin de leur mise en œuvre. Cependant, dans la première phase de mise en œuvre (2019-2020), en l'absence de plans d’investissement spécifiques pour les sites21, il a été décidé de mettre en œuvre plusieurs actions visant à répondre aux besoins immédiats de la population, dans le souci d’accueillir les demandes des parties prenantes impliquées22. Pour ces raisons, certains investissements ont été lancés avant la finalisation des études. De plus, le projet est né d'une demande du Gouvernement marocain et de la volonté de lancer l'initiative dans le cadre des événements de la Conférence des parties (COP) 22 de Marrakech en 2016. Selon les entretiens réalisés, cela a entraîné un temps limité pour la conception comme en témoigne, par exemple, le fait que le cadre logique se limite à la description des extrants attendus, sans détailler les activités spécifiques. À cet égard, une décision semble avoir été prise pour définir ces activités spécifiques au fur et à mesure de l'exécution du projet, celles-ci devant être discutées à chaque étape au sein de l’UGP et du CODIR.

        3. Cette approche a entraîné la mise en œuvre de nombreux projets à petite échelle répartis sur des sites très éloignés dans les cinq provinces. De surcroît, dans plusieurs cas, ces projets étaient faiblement connectés aux plans d'investissement développés par la suite (voir section sur l'efficacité). Même après l’élaboration des PIGD, les activités ont continué à être quelque peu disparates en fonction des demandes émergentes exprimées au sein de l’UGP et du CODIR. Cette situation a entravé l'adoption d'une approche cohérente et intégrée, limitant ainsi la possibilité de créer un modèle pilote de planification du développement territorial intégré, susceptible d’être reproduit dans d'autres sites. Cela a constitué une limite à la cohérence interne globale de l'initiative, déjà soulignée lors du Comité directeur en 2020 (FAO-FEM, 2020). Par conséquent, bien que le projet ait fournit des lignes directrices et des pistes d’action par rapport à des thématiques cruciales dans le contexte oasien, il n’a pas formalisé le modèle pilote recherché pour le traduire en un ensemble d’actions complémentaires et synergiques.


          21 Les PIGD de Midelt et d’Errachidia ont été élaborés en février 2021 et présentés lors d'atelier de sensibilisation en mars 2022. Les PIGD de Tinghir, Ouarzazate et Zagora ont été élaborés en juin 2020 et présentés lors d'ateliers de sensibilisation la même période, à savoir mars 2022.

          22 En décembre 2018, le Comité de pilotage a souligné l'importance de démontrer des actions concrètes sur le terrain afin de renforcer la confiance des communautés. Compte rendu de la réunion du 21 décembre 2021: «Renforcer davantage les actions de démonstration afin de mieux répondre aux besoins des populations» (FAO-FEM, 2021).

      2. Cohérence interne par rapport aux autres interventions de la FAO

        Constatation 4. Le projet s'appuie sur l’expertise et les méthodologies éprouvées de la FAO. Toutefois, bien que l’ensemble des initiatives de la FAO dans les zones oasiennes du Maroc présente un fort potentiel de complémentarité et de mutualisation des acquis, les collaborations entre projets ont été limitées et irrégulières, faute d’une planification dès la phase de conception.

        1. Les activités du projet reposent bien sur l'avantage comparatif et les compétences techniques de la FAO dans les domaines de l’agriculture, des systèmes agroalimentaires et du développement durable. En effet, le projet a valorisé les méthodologies éprouvées de l’Organisation, comme la comptabilité et l’audit de l’eau23 (FAO, 2012) et l’Évaluation de la dégradation des terres dans les zones arides (Land Degradation Assessment in Drylands) (Biancalani et al., 2013).

        2. Comme déjà constaté par l’évaluation à mi-parcours, les activités du projet ont capitalisé sur les leçons tirées des précédentes initiatives sur les oasis de la FAO et du FEM, en particulier, des deux projets financés par le FEM: i) «Conservation de la biodiversité et atténuation de la dégradation des terres par la gestion adaptative des systèmes du patrimoine agricole» (GCP/MOR/044/GEF) (2016-2019)24 et ii) «Gestion adaptative et suivi des systèmes oasiens au Maghreb» (GCP/SNE/002/GFF)25 (2016-2019). Toutefois, les acteurs interrogés n'ont pas fourni d'exemples spécifiques d'interactions et de capitalisation entre ces projets. La revue documentaire des PIR du projet, des rapports annuels de la FAO au niveau du pays et des évaluations menées dans le pays (FAO, 2020a; FAO, 2020b; FAO, 2021b) n'a pas permis d'identifier de synergies explicites. Cependant, il est raisonnable de supposer que le projet OASIL a bénéficié des expériences passées et des autres initiatives en cours dans le même domaine d’intervention. Le projet est également cohérent avec le nouveau projet lancé par la FAO et l’ANDZOA dans la province de Midelt26, qui vise à étendre le concept de revitalisation des agroécosystèmes.

        3. L’équipe d'évaluation a pu identifier un nombre limité de synergies concrètes avec d'autres projets mis en œuvre par la FAO dans le pays. À cet égard, des interactions entre le projet OASIL et le projet «Réduction des pertes alimentaires: filières dattes, figues, pommes dans les systèmes oasiens au Maroc» (GCP /MOR/053/MNC) (2019-2022) ont été enregistrées. En particulier, un groupement d’intérêt économique (GIE) impliqué dans la transformation de produits du terroir dans la province de Tinghir, visité lors de la mission d’évaluation, a été soutenu à la fois par les deux projets par la création d’une unité de valorisation de la figue27. De même, un soutien par les deux projets a été fourni à un autre GIE de la province


          23 «La comptabilité de l'eau est l'étude systématique de l'état actuel et des tendances de l'offre, de la demande, de l'accessibilité et de l'utilisation de l'eau. La comptabilité de l'eau constitue le fondement de décisions judicieuses en matière de gestion de l’eau» (FAO, 2012). Le projet OASIL a mis en place la comptabilité et l’audit de l’eau pour les bassins versants de Guir, Ziz, Gheris, Maider et Drâa.

          24 Le projet vise la conservation de la biodiversité et l'atténuation de la dégradation des terres dans les cinq systèmes

          oasiens, à savoir: i) Assa; ii) Akka; iii) Ait Mansour; iv) Imilchil-Amellago; v) Figuig.

          25 Le projet a pour objectif d’améliorer, d’étendre et de pérenniser la gestion adaptative et la surveillance des systèmes oasiens du Maghreb. Il a permis d’identifier des bonnes pratiques et de préparer un plaidoyer pour la reconnaissance des oasis du Maghreb en tant qu'écosystèmes du patrimoine mondial de la biodiversité.

          26 Projet «Soutien technique à la gestion durable des ressources naturelles dans les zones montagneuses,

          socialement fragiles et écologiquement vulnérables dans un contexte de changement climatique dans la province de Midelt».

          27 Le GIE Tine Dades a bénéficié d'un soutien en génie civil grâce au projet OASIL et d'équipements fournis par le projet «Pertes alimentaires».

          d’Ouarzazate28. Quelques interactions ont été aussi soulignées avec le projet «Appui technique d'urgence au secteur de la production animale pour le renforcement des capacités de résilience des ménages ruraux agropastoraux affectés par le séisme d’Al Haouz» (TCP/MOR/3905). En particulier, deux sessions de formation ont été organisées par le projet OASIL auprès du centre apicole de Rich au profit de plusieurs bénéficiaires de ce projet.

        4. Au niveau des initiatives internationales de la FAO, l’initiative «Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial» (SIPAM)29 a plusieurs fois concerné les zones oasiennes du Maroc. Bien que n’étant pas des sites officiels du projet, deux communes, dont les oasis ont été reconnues comme SIPAM, ont été impliquées dans les activités du projet30. En outre, des consultations ont été menées dans le cadre du projet OASIL et un dossier de plaidoyer a été préparé en 2021 pour la reconnaissance de Grand Taznakht (un des sites du projet) en tant que site SIPAM.

        5. En outre, le projet OASIL est cohérent avec le projet émergent concernant le lancement d’un Centre régional d'excellence pour le développement durable des écosystèmes oasiens facilité par la FAO31. Le Centre vise à devenir un catalyseur des partenariats afin de soutenir le développement de solutions optimales pour la promotion et la gestion durable des oasis. Bien que ce projet soit indépendant du projet OASIL et n'ai pas encore démarré, les parties prenantes internes et externes à la FAO ont d'ores et déjà souligné que plusieurs enseignements importants concernant la sauvegarde des oasis peuvent être tirés des projets réalisés, y compris le projet OASIL, pour alimenter le Centre. Une initiative parallèle est en cours au Maroc pour la création d’une association internationale sur les oasis, soutenue par le Bureau sous-régional de la FAO et par l’ANDZOA, sur laquelle le projet OASIL a eu un impact significatif. «L'OASIL a largement contribué à la conception de ce centre d’excellence, en fournissant des éléments d’analyse grâce aux études réalisées et des inspirations, notamment par l'expérience de consultation sur la Charte des oasis durables.» (Entretien)

        6. Malgré ces exemples, le potentiel de synergies dans le pays semble encore insuffisamment exploité, si l'on considère que la gestion durable des ressources en eau et la préservation des écosystèmes oasiens constituent deux piliers essentiels des interventions de la FAO au Maroc, comme l’a souligné l’Évaluation du programme pays de la FAO au Maroc 2017-2020 (FAO, 2021b). Par exemple, l'équipe d'évaluation n'a pas été en mesure d'identifier des synergies avec le projet FAO-FEM GCP/SNE/002/GFF, notamment en ce qui concerne l’utilisation des méthodologies communes pour la sélection des meilleures pratiques pour la gestion des écosystèmes oasiens, comme cela était prévu dans le Document du projet,


          28 Le projet «Pertes alimentaires» a équipé le GIE d’un local tandis que l’OASIL a dispensé des formations à ses membres.

          29 En 2002, la FAO a lancé l’initiative des «Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial» (SIPAM) dans le but de sensibiliser à l’importance des sites agricoles du patrimoine mondial et de garantir leur reconnaissance tant au niveau national qu’international. (FAO, 2025)

          30 Il s’agit des oasis de Imilchil et Amellago dans la province de Midelt qui ont été impliquées dans l’activité du projet concernant la rédaction des PAC (FAO, 2017c).

          31 Le projet du Centre d’excellence dédié aux oasis a été évoqué au sein de la région Proche-Orient et Afrique du

          Nord, dans le cadre d’échanges entre la région et ses sous-régions. Le projet a été présenté le 31 octobre 2024 à Erfoud lors de la journée scientifique intitulée «La recherche scientifique, socle de résilience des oasis à l'ère des changements climatiques» coorganisée par la FAO, l’ANDZOA, l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et l'Association du salon international des dattes au Maroc (FAO, 2024b).

          à l’exception de la participation du projet à la formation sur les indicateurs de surveillance des oasis dans le cadre de ce projet32.

      3. Cohérence externe - complémentarité avec les interventions d'autres acteurs

        Constatation 5. La cohérence externe du projet se manifeste par son ancrage institutionnel au niveau de l'ANDZOA, ainsi que par la complémentarité des actions menées avec une multitude d'acteurs différents. Les synergies avec d'autres partenaires internationaux concernent principalement les activités de démonstration de la composante 3 et l'utilisation des expériences du projet OASIL pour un nouveau projet de la Banque mondiale impliquant l'ANDZOA.

        1. L’ensemble des personnes interrogées a reconnu le fort niveau de complémentarité du projet avec les actions menées par les différents acteurs institutionnels sectoriels et décentralisés. Cette synergie a été facilitée par la composition du CODIR et de l’UGP, présidée par l'ANDZOA, responsable de la coordination des acteurs intervenant dans les zones oasiennes. Les réunions des organes directeurs ont offert des opportunités pour analyser les besoins et établir ensemble les priorités entre les interventions à mettre en œuvre dans la région. «Certaines actions prévues dans nos plans sectoriels ne peuvent pas être réalisées en raison d'un manque de fonds ou de compétences techniques. Le projet est intervenu de manière cohérente et complémentaire pour nous aider à compléter ce qui avait déjà été démarré sur le territoire.» (Entretien)

        2. De nombreuses actions de démonstration menées dans le cadre de la composante 3 du projet contribuent directement à compléter et à renforcer les initiatives des autorités concernées. Parmi celles-ci, on peut citer les exemples suivants:

          1. La lettre d'accord avec la Coopérative apicole Chifae/Errachidia (COPAC) pour la sélection et le renforcement des capacités en vue de la sauvegarde de l'abeille jaune saharienne complète les initiatives du Ministère de l’agriculture dans la région par le biais de l'Office régional de mise en valeur agricole de Tafilalet, en collaboration avec la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’apiculture33.

          2. L'installation d'une unité frigorifique pour le conditionnement des dattes à Jorf, bien qu’encore non opérationnelle, s'inscrit dans le cadre des actions du Plan Génération Green visant à améliorer la valorisation des dattes dans la région.

          3. Le projet OASIL a comblé une lacune dans la surveillance des nappes phréatiques dans la région de Drâa Tafilalet, en collaborant avec les ABH de Guir-Ziz-Rheriss et Drâa-Oued Noun. En installant des piézomètres et des stations climatologiques dans les sites de Jorf (Fezna), Rich, Taznakht et Ktaoua, le projet a comblé l'absence de données de l'ABH dans ces zones, alors que d'autres régions étaient déjà couvertes par des équipements similaires.

          4. Les études de faisabilité pour l’assainissement liquide dans la province de Midelt (Gourrama et Guers), bien qu'elles aient été programmées, n'avaient pas été


            32 18 et 19 avril 2018, Errachidia. Aucune personne interrogée n'a mentionné cette interaction, bien qu'elle ait été enregistrée lors de la revue documentaire (dans le quatorzième PPR).

            33 L’ORMVA de Tafilalet a signé deux accords de partenariat avec la COPAC entre 2009 et 2010, dans le but de

            réaliser des actions conjointes pour la préservation et le développement de l'abeille jaune saharienne. À la suite de ces accords, l'ORMVA a mis à disposition de la coopérative deux locaux et deux terrains, à Rich (commune territoriale de Sidi Ayad), avec le soutien du projet OASIL en aménagements et équipements.

            réalisées en raison de contraintes budgétaires, et ont donc été prises en charge par le projet OASIL.

          5. Toutes les actions liées à la réhabilitation des seguias et des khettaras et à l’implantation des systèmes d’énergie solaire étaient des initiatives complémentaires à l'intervention de la Direction de l’irrigation et de l’aménagement des espaces agricoles au sein du Département de l’agriculture du Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et des forêts, de deux offices régionaux de mise en valeur agricole (Tafilalet et Ouarzazate) et de l’ANDZOA.

          6. Dans le domaine de la biodiversité, le projet a lancé des initiatives prévues par la stratégie de l'ANDZOA, mais non explorées en raison des priorités accordées aux besoins immédiats de la population. Le projet a ainsi mis en place des interventions remarquables à l’échelle régionale et nationale, et à portée internationale, comme la création d’un centre d’insémination artificielle pour la réintroduction de l’abeille jaune saharienne.

        3. L'équipe d'évaluation n'a pas été en mesure d'identifier de synergies d'action significatives avec les autres partenaires internationaux présents dans le pays et impliqués dans la recherche et le développement durable des zones oasiennes, tels que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)34, la Banque mondiale, le Fonds international de développement agricole, le Réseau associatif pour le développement durable des oasis et le Réseau Sahel désertification. Cependant, il convient de souligner la participation du projet, en 2019, à l'élaboration d'un dossier visant à inscrire le système des khettaras sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Il est également important de noter que, comme mentionné lors des entretiens, les résultats de l’OASIL ont contribué à la définition du projet PROGREEN IPF35 de la Banque mondiale.

        4. En outre, au niveau des actions de démonstration de la composante 3, le projet est parvenu, à plusieurs reprises, à compléter et à valoriser les interventions d’autres partenaires de développement. À titre d’exemple, dans le cadre de la valorisation des filières, une unité de transformation de la laine a été construite grâce à un financement suisse (Suisse contact, sans date), au bénéfice de l'ANOC, avec l'acquisition de matériel mécanique de tonte. Le projet OASIL a renforcé cette initiative en formant les éleveurs et les jeunes tondeurs, afin d'améliorer la qualité de la laine produite. De manière similaire, dans le cadre des activités de préservation de l’abeille jaune saharienne, avant le projet OASIL, la COPAC avait reçu un appui de la Coopération suisse pour la production de reines, l’équipement de la salle de formation et l’installation de plaques solaires.

        5. La notation sur la cohérence est: modérément satisfaisant.


          34 Le PNUD a réalisé le Programme de développement territorial durable des oasis du Tafilalet, en coopération avec la Direction de l’aménagement du territoire avec l’appui de la Direction générale des collectivités locales, l’Agence de développement social, le Fonds français pour l'environnement mondial, l'Agence française de développement, dans la période 2006-2016 (PNUD, 2015).

          35 Renforcement de la gestion durable et de la résilience au changement climatique dans les écosystèmes oasiens

          au Maroc (voir Groupe de la Banque mondiale, sans date).

    3. Efficience

      1. Délais de mise en œuvre, ressources humaines et financières

        Constatation 6. Le projet a connu des ralentissements importants en raison du démarrage tardif et de la pandémie de covid-19. Bien que la plupart des retards aient été rattrapés et que le taux d'exécution financière dépasse 98 pour cent, certaines actions clés restent en suspens, telles que la plateforme «Oasis-Data», la signature de la Charte des oasis durable et le lancement de certaines activités sur le terrain.

        1. Le projet a été approuvé par le FEM en novembre 2016 (CEO Endorsement Letter du 28 novembre 2016, FAO-FEM, 2016). La période de mise en œuvre était initialement prévue du 2 janvier 2017 au 31 décembre 2021, pour une durée de cinq ans. Toutefois, le démarrage effectif a été considérablement retardé en raison de difficultés dues à la désignation de l’agence d’exécution. En conséquence, la mise en œuvre n’a commencé qu’en juillet 2017, avec la préparation et la mise en place des structures de pilotage (CODIR) et de gestion (UGP), le recrutement du coordonnateur (juillet 2017) et la réunion de lancement officiel36. L'équipe technique permanente du projet n’est entrée en fonctions qu’en mars 2018, tandis que le Plan d’action global n’a été discuté qu’en juillet 2018 et validé par le CODIR en décembre 2018. L’année 2018 a été donc marquée par le lancement de quelques activités limitées, notamment la réalisation d’un diagnostic de la typologie des oasis et la réalisation de missions dans les communes territoriales retenues. C’est seulement au cours de 2019 que le lancement d’actions concrètes sur le terrain est enregistré, avec des actions considérées prioritaires pour les populations locales. En 2020, en raison des restrictions liées à la pandémie de covid-19, de nouveaux retards ont été enregistrés, ce qui a nécessité la requête de la première prorogation officielle de la période de mise en œuvre, avec un nouveau délai fixé en décembre 2023 (première prorogation de deux ans).

        2. Lors du COPIL de mai 2023, une nouvelle prorogation d’un an a été demandée et accordée en raison des activités restantes, fixant la date limite à décembre 2024. Une troisième prorogation de trois mois a ensuite été approuvée pour permettre la réalisation de l’évaluation finale, repoussant la clôture du projet à mars 2025.

        3. Bien que le niveau d'exécution financière du budget FEM soit actuellement élevé et que peu d'activités restent en suspens37, certains retards relevés lors de la mission d’évaluation se révèlent significatifs. Au sein de la composante 3, le frigo à température négative de Jorf (province d’Errachidia) pour le stockage des dattes, mis en place au profit du GIE Oasis Jorf en 2022, n’est pas encore fonctionnel en raison de l'absence de courant électrique, bien que les produits y soient déposés depuis deux ans (température ambiante). Le projet OASIL a donc prévu d’installer des panneaux solaires pour le faire fonctionner. Le Centre d’insémination à Skoura (Province d’Ouarzazate), mis en place dans le cadre de la lettre d'accord avec l’ANOC, n’est pas encore fonctionnel en raison de plusieurs retards38. Lors


          36 Rabat, 7 juillet 2017.

          37 D’après l’équipe du projet les activités encore à réaliser sont les suivantes: action pilote de démonstration de l'irrigation goutte-à-goutte (à Aarab Sebbah Ghriss dans le cadre des activités sur l’agroécologie), finalisation de l'équipement du laboratoire du Centre d'insémination artificielle de Skoura, installation du système solaire pour l’unité de conditionnement à température négative de Jorf, réception des quelques études (la réhabilitation des palmeraies et la décarbonation) et organisation d'un atelier de clôture du projet.

          38 Bien que l'accord initial ait prévu la fin des services pour le 31 octobre 2023, ce délai a été prolongé. Parmi les causes: le laboratoire nécessite un agrément de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires

          de la visite de l’équipe d’évaluation, l'installation des équipements de laboratoire et l’arrivée des animaux n’ont pas encore été réalisées. Par ailleurs, l’affectation du personnel en charge de la gestion du centre par l’ANOC n’a pas encore eu lieu. Enfin, bien que l’INRA soit censé accompagner l’ANOC sur les aspects scientifiques, aucune action n’a encore été réalisée en absence de la mise en place des conditions préalables précitées (ressources humaines, équipements, animaux).

        4. Au sein de la composante 1, la plateforme multipartite d'échange sur les agroécosystèmes oasiens «Oasis-Data» présente des retards. Ceux-ci s’expliquent d'une part par les divergences initiales sur le choix du porteur institutionnel de la plateforme, et d'autre part, par l’utilisation de serveurs différents par les structures porteuses (l’ANDZOA et la Direction régionale de l’environnement). Ces retards pourraient avoir un impact sur l'atteinte des bénéfices prévus, notamment en ce qui concerne l'échange de connaissances et la capitalisation des résultats obtenus39. Bien que son lancement fût prévu depuis 2021, la Charte des oasis durables, n'a pas encore été signée par l'ensemble des parties prenantes et des efforts de communication sont encore nécessaires. Le retard accusé s’explique par le lien étroit entre ce document et l’initiative «Oasis durables», dont la mise en œuvre et l’institutionnalisation au niveau régional ont également subi des retards. Pour éviter d’accumuler davantage de retards, la Charte a été présentée publiquement et de manière indépendante lors d’un atelier organisé en septembre 2024.

        5. Le montant initial du projet s’élevait à 49 901 050 USD40 dont 8 631 050 de subventions du FEM (17,3 pour cent). Le tableau 3 montre le plan de financement initial du projet.

          Tableau 3. Plan de financement initial du projet


          Financement

          USD

          Pourcentage

          Fonds pour l'environnement mondial

          8 631 050

          17,3 %

          Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

          700 000

          1,4 %

          Institut national de la recherche agronomique

          1 000 000

          2,0 %

          Ministère de l’agriculture, la pêche maritime, le développement rural et les eaux et des forêts, Agence pour le développement agricole et Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier

          39 570 000

          79,3 %

          Total

          49 901 050

          100 %

          Source: FAO-FEM. 2016. Document du projet.


        6. En décembre 2024, l'exécution du budget FEM s'élevait à 8 540 369 (engagements et dépenses réelles), ce qui représente un taux d’exécution financière de 98,9 pour cent41. Ce résultat témoigne d'une performance très satisfaisante et du respect des engagements financiers. Selon les données contenues dans le rapport sur l'exécution du projet (PIR) de 2024, en juin 2024, le cofinancement réalisé dépassait largement les prévisions, comme illustré dans le tableau 4.


          (ONSSA); des équipements de pointe nécessitant des mois avant d’être livrés par des fournisseurs internationaux; des activités prévues qui n’ont pas été budgétisées.

          39 À ce jour, les étapes restantes sont le déploiement, la migration des données et les tests d'acceptation; la

          formation sur l’utilisation à l'ensemble des partenaires impliqués; la signature du protocole d'accord-cadre relatif à l'échange et à la production de données et d'informations sectorielles entre les partenaires.

          40 Document du projet (FAO-FEM, 2016).

          41 Selon les données de FPMIS (accès décembre 2024).

          Tableau 4. Cofinancement matérialisé en juin 2024


          Nom

          Type d'organisation

          Type de co- financement

          Total des fonds transférés (USD)

          Organisation des Nations Unies

          pour l'alimentation et l'agriculture

          Nations Unies

          En nature

          700 000

          Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier (ANDZOA) et Agence de développement agricole (ADA)

          Gouvernement/Ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts

          Subvention et en nature


          65 832 370

          Institut national de la recherche agronomique (INRA)

          Gouvernement/Ministère de l’agriculture, de la pêche

          maritime, du développement rural et des eaux et forêts

          Subvention et en nature


          4 990 300

          TOTAL



          71 522 670

          Source: FAO-FEM. 2024. Project Implementation Review, juillet 2023 - juin 2024.


          Constatation 7. La FAO a mis en place une équipe décentralisée garantissant un travail de proximité efficient et fortement apprécié par les parties prenantes. Cependant, l'engagement de spécialistes en sciences sociales, en développement humain, genre et suivi et évaluation a été nettement inférieur aux prévisions et aux nécessités du projet. Cette lacune a limité la capacité du projet à aborder les facteurs socioéconomiques et culturels pouvant entraver l'adoption et la réplication des solutions de gestion durable des ressources naturelles par les communautés.

        7. L’analyse des ressources humaines mobilisées pour le projet (voir annexe 5) révèle une conformité totale concernant l’emploi d’un coordinateur, malgré des changements de personnel. La couverture territoriale a été assurée par trois experts spécialisés en gestion de l’eau, génie rural et génie civil, répartis sur les provinces d’Errachidia, Ouarzazate, Tinghir et Zagora. Cette organisation décentralisée a favorisé un travail de proximité efficient et apprécié, avec une communication continue et des échanges constants avec les partenaires et les parties prenantes.

        8. Cependant, un écart significatif par rapport aux prévisions initiales est observé pour deux profils spécifiques: l’expert en sociologie et genre (dont un engagement à temps plein était prévu par le Document du projet) et l’expert en suivi et évaluation (prévu à temps partiel selon le Document du projet). En ce qui concerne l’expert en genre, l’analyse des 14 rapports sur l'avancement du projet (Project progress report, PPR) disponibles révèle que cette ressource a été employée uniquement en 2018 et pour le premier semestre de 2019. À la suite de la démission de cet expert, aucun remplaçant n’a occupé ce rôle, du moins de manière officielle et avec un temps adéquat à la tâche. Quant à l’expert en suivi et évaluation, les PPR examinés ne confirment pas l’intégration de ce profil parmi les ressources humaines du projet. Cependant, lors de la mission d’évaluation, il a été constaté que le responsable en suivi et évaluation du portefeuille de la FAO dans le pays a contribué aux tâches de suivi du projet, avec un temps alloué correspondant à 15-20 pour cent d’un équivalent temps plein. Ce temps alloué est inférieur tant aux prévisions initiales qu’à la charge de travail requise pour le suivi d’un projet de cette envergure. De plus, il convient de signaler un délai d’environ un an et demi entre le départ du premier responsable de suivi et évaluation du pays et la prise de fonction de son successeur, intervenue en 2021, laissant ainsi le projet sans couverture adéquate en termes de suivi et évaluation.

        9. Plus généralement, la revue des ressources humaines mobilisées par le projet entre juillet 2017 et juin 2024 met en évidence une pénurie de compétences dans les domaines des

          sciences sociales, du développement humain et des questions de genre. Ces compétences auraient pu apporter une contribution significative en termes d'engagement avec les communautés locales, de mécanismes de garanties sociales et de déclenchement de processus de changement, dans une optique d'adoption de pratiques agricoles durables.

        10. La notation sur l’efficience est: modérément satisfaisant.

      2. Mise en œuvre

        Constatation 8. Bien que les parties prenantes aient exprimé leur satisfaction concernant la qualité de la mise en œuvre du projet par la FAO, certains aspects méritent d'être améliorés, notamment une approche plus attentive pour garantir la cohérence des activités réalisées par rapport à la logique du projet, l'organisation de la documentation et la vérification ponctuelle des informations contenues dans les rapports annuels sur l'exécution du projet (PIR).

        1. Le projet a adopté la modalité de mise en œuvre directe du FEM (Direct Execution Modality), la FAO étant à la fois l'agence de mise en œuvre et l'agence d’exécution. En tant qu’agence de mise en œuvre, la FAO a assuré les services de gestion liés au cycle de projet, conformément aux politiques, procédures et pratiques établies dans le cycle de projet de la FAO. Concernant la phase de conception, et comme l’indiquent les constatations 3 et 4, la formulation du projet a été jugée dans l’ensemble satisfaisante, avec une forte implication des parties prenantes clés, malgré le délai restreint pour l’élaboration du Document du projet42.

        2. Cette dernière contrainte a limité la clarté initiale des actions à entreprendre, qui ont été progressivement clarifiées dans le cadre des réunions de l’UGP et validées lors des réunions du CODIR. Dans ce contexte, l’équipe d’évaluation n’a pas pu confirmer l’existence d’un rapport de démarrage du projet. Il aurait idéalement dû être requis par le siège de la FAO à Rome (et dans les premiers mois de la mise en œuvre) pour mieux comprendre et préciser les activités à réaliser, conformément aux besoins, aux extrants et aux résultats attendus. Par ailleurs, une autre piste d’amélioration concerne la définition précise des indicateurs du cadre logique, comme indiqué dans la constatation 16.

        3. Concernant la phase de mise en œuvre, la FAO a assuré les tâches d’orientation générale, d’appui technique, de supervision et de coordination avec l’unité du FEM, notamment via le Fonctionnaire technique principal, l’Unité de coordination FAO-FEM, le Centre d'investissement de la FAO (Investment Center) et le Chargé technique. Elle a également supervisé la revue et l’approbation des rapports financiers et techniques, à savoir les rapports d'avancement de projet (PPR) et les rapports annuels sur l'exécution du projet (PIR). Selon les parties prenantes consultées, ces tâches ont été menées conformément aux attentes et de manière satisfaisante. Plusieurs missions de terrain de la part du Fonctionnaire technique principal et de l’équipe de coordination FAO-FEM ont été enregistrées, témoignant d’un suivi rapproché des activités.

        4. Toutefois, l’équipe d’évaluation a relevé des incohérences dans la classification des risques environnementaux et sociaux du projet. Bien que le document initial indique un risque modéré, les PIR, notamment ceux de 2019 et 2024, le qualifient de faible. Après enquête auprès de l’Unité de garanties environnementales et sociales de la FAO, la classification


          42 Cette contrainte était liée à l’urgence du lancement officiel du projet lors de la COP 22 de Marrakech (novembre 2016) alors même que la demande d’assistance du gouvernement n’a été formulée qu’en avril de la même année.

          modérée a été confirmée, aucune demande formelle de modification n’ayant été soumise par le Fonctionnaire technique principal, ce qui suggère une erreur dans le reporting. L’équipe a également observé des lacunes dans l’organisation de la documentation sur FPMIS, notamment l'absence de sept PPR couvrant la période de juillet 2020 à décembre 2023. De plus, il a été difficile de retracer certains processus, comme les variations de budget entre les composantes et le taux d’exécution financière par résultat et par composante, pour lesquels une vision claire et actualisée semble faire défaut.

        5. La notation sur la mise en œuvre est: modérément satisfaisant.

      3. Exécution

        Constatation 9. L’exécution du projet par la FAO a été efficiente et flexible, grâce à des structures de gouvernance et de gestion claires et favorisant la concertation et la mobilisation des acteurs. La FAO a assuré un rôle central dans la coordination, faisant preuve de leadership et de réactivité face aux besoins des partenaires. Toutefois, un manque de suivi financier en temps réel axé sur les résultats a été observé et il serait essentiel d'améliorer la clarté des procédures ainsi que la communication interne.

        1. En tant qu’agence d’exécution, la FAO a assumé des responsabilités clés, incluant la direction technique, la facilitation, la coordination, la supervision, ainsi que la fourniture de services d'achat et de passation de marchés. L’efficience de la mise en œuvre a été garantie par un système de gouvernance incluant le CODIR, présidé par le Département en charge du développement durable au sein du Ministère de la transition énergétique et du développement durable et l'Unité de gestion (UGP), sous la présidence de l'ANDZOA, bien structurés et permettant une forte implication des parties prenantes à tous les niveaux (national, régional et local). Ces systèmes ont également favorisé un dialogue permanent et une concertation continue sur les actions menées dans le cadre du projet.

        2. L’ensemble des parties prenantes interrogées a exprimé une grande satisfaction quant à la qualité de la mise en œuvre assurée par la FAO, l'ANDZOA et le Département du développement durable. La gestion technique s’est appuyée sur un Plan d'action global, servant de feuille de route stratégique pour la mise en œuvre du projet. Ce plan a été décliné en plans annuels, discutés au sein de l'UGP et validés par le CODIR.

        3. Les ressources financières ont été mises à disposition de manière efficiente, en quantités suffisantes et en temps opportun pour la bonne mise en œuvre des réalisations démonstratives et les autres activités du projet. Les démarches administratives et financières n'ont pas constitué d'obstacles pour l'ANDZOA ni pour les autres parties prenantes. Cependant, il convient de noter que, bien que le budget FEM soit disponible par résultat, et par conséquent par composante, au niveau de la planification, l'équipe d'évaluation n'est pas parvenue à obtenir un rapport financier d’avancement détaillé selon ces critères, malgré ses demandes réitérées43: l'élaboration d'un tel rapport aurait nécessité un travail manuel considérable de la part de l'équipe, ce qui, étant donné les délais de la mission d'évaluation, n'a pas pu être réalisé. Cela suggère néanmoins que les dépenses ne sont pas suivies en temps réel par composante et par résultat, ce qui entrave la possibilité d'une gestion financière axée sur les résultats.


          43 Le projet a fait l'objet d'une révision budgétaire en 2021. À cette occasion, un budget par résultat a été présenté.

        4. L'évaluation a identifié des incohérences entre les informations recueillies lors des entretiens et celles issues de la revue documentaire. D'après les entretiens, il apparaît que le budget de la composante 2 a été réduit au profit de la composante 3, sur demande explicite du gouvernement. Ce dernier avait insisté sur la nécessité de répondre aux besoins concrets des populations locales à travers des activités démonstratives tangibles. Cette orientation est confirmée par les procès-verbaux de plusieurs réunions de l'UGP et du CODIR, qui soulignent la priorité à donner aux réalisations physiques. Toutefois, ces documents ne mentionnent aucune réaffectation budgétaire entre les composantes. Par ailleurs, la seule révision budgétaire enregistrée dans le système FPMIS en 2021 montre, au contraire, une réduction du budget de la composante 3 au bénéfice de la composante 2 (tableau 5). Malgré plusieurs demandes de clarification, l'équipe d'évaluation n'a pas été en mesure de comprendre l'origine de cette divergence.

          Tableau 5. Révision budgétaire de 2021 (en USD)


          Composantes du projet

          Budget original

          Budget revu

          Diminution

          Augmentation

          Pourcentage

          1 - Dialogue des politiques

          487 300

          487 300



          6 %

          2 - Planification et suivi

          1 440 299

          3 010 790


          1 570 491

          35 %

          3 - Démonstration

          5 753 949

          4 183 460

          - 1 570 489


          48 %

          4 - Suivi et évaluation et gestion des

          connaissances

          538 500

          538 500



          6 %

          5 - Gestion de projet

          411 002

          411 002



          5 %

          Total

          8 631 050

          8 631 052



          100 %

          Source: Élaboré par les auteurs du présent document.


        5. Les partenaires ont particulièrement apprécié la fluidité de la communication interne et la mise à jour constante concernant la mise en œuvre des activités. Le CODIR a constitué un espace de collaboration et de concertation qui a permis une mobilisation continue des parties prenantes. L'équipe d'évaluation a constaté que des réunions de l'UGP, du CODIR ainsi que des réunions tripartites entre la FAO, la Direction de l’environnement et l’ANDZOA, ont été organisées de manière régulière. Un des points forts a été le rôle central de la FAO, fortement valorisée par les parties prenantes pour sa capacité à jouer le rôle de facilitateur entre différents acteurs.

        6. La notation sur l’exécution est: modérément satisfaisant.

    4. Efficacité

      1. Composante 1

        Constatation 10. Le projet a facilité un dialogue constructif entre les parties prenantes institutionnelles, bien que les collectivités territoriales nécessitent encore un renforcement des capacités. L’intégration des actions des PIGD dans les PAC a été satisfaisante dans certaines provinces, mais des améliorations sont nécessaires pour préciser les activités concrètes, tandis qu’elle n’a pas eu lieu dans une des provinces. Les retards dans la mise en place de deux éléments clés, la Plateforme d’échange et la Charte des oasis durables, entravent l’évaluation de leur impact sur les politiques des institutions impliquées.

        1. La composante 1 du projet vise à créer un environnement favorable pour sensibiliser, former et fournir aux institutions à différents niveaux (national, régional et local) les

          connaissances nécessaires pour des décisions éclairées soutenant le développement durable des agroécosystèmes oasiens. Grâce au dialogue institutionnel, à la formation, et à des outils d’échange de données et de connaissances – dont une plateforme d’échange multipartite44 – le projet devrait soutenir la convergence et la synergie des politiques, tout en encourageant la participation active des parties prenantes au développement durable des oasis. L'élaboration et l’adoption d’une «Charte des oasis durables», orientant les politiques et les stratégies sectorielles, représentent le point culminant de ce processus.

        2. En ce qui concerne les formations, en l'absence d'auto-évaluations du projet sur les compétences et connaissances en entrée et en sortie, l'évaluation finale se limite à identifier certaines zones d'amélioration. Celles-ci concernent principalement le fait que le plan de renforcement des capacités mis en œuvre a largement négligé les collectivités territoriales. Bien que l'élaboration des PIGD et des PAC ait impliqué les présidents et les membres des conseils municipaux, favorisant une certaine sensibilisation, les formations destinées aux communes territoriales n'ont été qu'au nombre de deux: l'une sur les changements climatiques et l'autre sur la lutte contre l'ensablement. Celles-ci ont concerné un nombre limité de communes territoriales: six communes ont participé à la formation sur la lutte contre l’ensablement, tandis qu’une seule commune (Aarb Sabbah Ghéris dans la province d’Errachidia), a été ciblée pour la formation sur les changements climatiques, avec la participation des élus des communes voisines. Chaque formation, limitée à une seule journée, s'est révélée insuffisante au regard des besoins en formation identifiés au niveau territorial. Ces besoins incluent des questions transversales cruciales: i) hiérarchisation et priorisation des actions pour la gestion des ressources naturelles, ii) plaidoyer et lobbying pour mobiliser des financements en faveur des activités des PAC; iii) mise en œuvre des projets et maîtrise des outils de suivi et évaluation.

        3. Des résultats mixtes ont été observés concernant le degré d'intégration des actions émergentes du PIDG dans le processus de la planification des communes territoriales, à savoir les PAC45. À cet égard, il convient de souligner que l’analyse est limitée par la disponibilité partielle de la documentation sollicitée par l'équipe d'évaluation (voir section sur les limites de la méthodologie)46.


          44 La mise en place de cette plateforme vise la collecte et l’échange d’informations sur les agroécosystèmes oasiens. Elle se structure autour de trois modules: i) Le suivi stratégique de la stratégie de développement des zones oasiennes et de l'arganier 2030; ii) le suivi opérationnel des projets et des programmes de développement inscrits dans la stratégie; iii) la veille écologique et socioéconomique des écosystèmes oasiens. L'ensemble de ces modules s'appuie sur un système d'information géographique, qui permet la visualisation des réalisations sous forme de cartes, constituant ainsi un outil décisionnel précieux pour les décideurs.

          45 Le PAC est un document élaboré par les conseils communaux des communes territoriales. Il consiste en un programme d’action de la commune territoriale réalisé lors d’un processus à cinq phases: i) diagnostic des besoins et identification des potentialités; ii) définition des priorités de la commune de manière concertée et participative;

          iii) choix des projets et définition des activités; iv) programmation et budgétisation des actions et projets retenus pour trois années; v) formulation du Document de projet du PAC et de son système de suivi couvrant la période du mandat du Conseil communal, avec une priorité mise sur les trois premières années. Le PAC ainsi établi est soumis à la validation du Conseil communal, à la Préfecture et à la province pour analyse et approbation. Les communes territoriales disposent de diverses ressources financières, telles que le budget de l'État, les revenus locaux provenant des taxes ou encore des fonds spécifiques sous forme de crédits. Le processus d’élaboration des PAC a été mené par les cabinets d’études recrutés par le projet OASIL pour les communes territoriales relevant de sa zone d’intervention (à l’exception des quatre communes territoriales d’Errachidia).

          46 En particulier, l'équipe a pu consulter les documents principaux des PAC, mais n’a pas pu accéder aux fiches de projets détaillées qui y sont annexées, et qui auraient permis une analyse plus précise de l'intégration des actions

          1. Dans la province de Ouarzazate: l'analyse globale des documents menée par l’équipe d’évaluation, bien que limitée, montre qu'un bon pourcentage des pistes d’action du PIGD ont été intégrées, notamment celles relatives à la revitalisation des agroécosystèmes oasiens. Cependant, les PAC ne précisent ni le dimensionnement physique de ces actions ni leur localisation exacte, comme dans le cas des circuits touristiques, de la valorisation des produits du terroir, des unités de conditionnement, des murs de protection, des circuits pastoraux, des khettaras et des seguias à réhabiliter.

          2. Dans la province de Zagora: un bon pourcentage des actions issues du PIGD ont de même été intégrées, avec une attention particulière portée à des activités plus spécifiques. Parmi les nouvelles composantes, on note le développement de l’agriculture durable et de la lutte contre les changements climatiques, telles que la valorisation de l’acacia, la revégétalisation par des arbustes désertiques, les points d’eau, les seguias, les pompages à énergie solaire et les circuits touristiques.

          3. Dans la province de Midelt: un bon niveau de pistes d’action a également été intégré, en particulier celles liées à la durabilité des écosystèmes oasiens, la biodiversité et la préservation des ressources naturelles. Toutefois, ces PAC ne spécifient pas la localisation exacte des interventions.

          4. Dans la province de Tinghir: l’intégration est modérée, avec des actions plutôt génériques telles que les plantations d'arbres, le soutien aux coopératives, la construction d'abris anti-neige, ainsi que des travaux pour améliorer l’approvisionnement en eau (forages et équipements pour l’irrigation) et la protection contre les inondations. Cependant, ces actions ne sont pas accompagnées de précisions sur leur dimensionnement ni leur localisation.

          5. Dans la province d’Errachidia: les PAC des quatre communes territoriales n’ont pas bénéficié de l’assistance du projet et n’ont donc pas intégré les aspects de gestion durable issus des PIGD.

        4. En ce qui concerne les communes territoriales visitées lors de la mission d'évaluation, l’implication effective des collectivités territoriales s'est révélée parfois limitée en raison du manque de connaissance du projet OASIL, des PIGD et de la Charte des oasis durables. Cette déficience a été particulièrement observée, notamment parmi les nouveaux élus des conseils communaux. C’est pourquoi, l’action de sensibilisation ou de communication devra intégrer, en plus des élus, le personnel technique pour assurer la continuité des interventions lancées.

        5. Certaines réalisations n’ont pas pu être menées à bien à temps pour produire des résultats tangibles avant la clôture du projet. Parmi celles-ci, des exemples notables incluent l’opérationnalisation de la plateforme multipartite d'échange sur les agroécosystèmes oasiens «Oasis-Data» ainsi que la signature de la Charte des oasis durables par les parties prenantes. En ce qui concerne la plateforme, les retards constatés (voir constatation 6) ont empêché l’outil de remplir sa fonction prévue durant l'exécution du projet, à savoir servir d’espace de partage d’informations pour une gestion plus efficace des oasis, ainsi que comme moyen de diffusion et de capitalisation des résultats obtenus. Quant à la Charte, le retard de son lancement et de la signature par toutes les parties prenantes (voir


          concrètes issues des PIGD dans les PAC, notamment en indiquant les modalités de réalisation et de financement de ces actions.

          constatation 6) a empêché d’évaluer son impact en termes de diffusion et de degré d’adoption par les parties prenantes, ainsi qu'en ce qui concerne ses effets sur les politiques et les stratégies des organismes promoteurs et des signataires. Il est également important de souligner que de nombreuses parties prenantes rencontrées lors de la mission d'évaluation avaient une connaissance très limitée de cette Charte, à l'exception de l'ANDZOA, de la Direction de l’environnement et de la FAO.

      2. Composante 2

        Constatation 11. Le projet a produit un nombre significatif d’études scientifiques, contribuant à améliorer la disponibilité des connaissances sur la gestion durable des oasis. Dans plusieurs cas, les résultats de ces études ont déjà été appliqués par les parties prenantes. Cependant, l’intégration des PIGD dans les activités du projet a été partielle et n’a pas atteint son plein potentiel.

        1. La composante 2 du projet vise à renforcer les connaissances sur la gestion durable des oasis et à favoriser leur application pour améliorer les systèmes de planification et de suivi au niveau régional et local. Cela inclut l’élaboration de cinq PIGD pour les provinces impliquées, destinés à guider les politiques sectorielles locales.

        2. Dans ce cadre, 26 études ont été produites par le projet (voir annexe 7) en concertation avec les parties prenantes, abordant des besoins essentiels et servant de base solide pour des actions de développement de la région. Certaines études ont déjà été valorisées, comme celle sur la faisabilité d'un seuil de recharge de la nappe phréatique à Fezna (province d’Errachidia), qui a conduit à la réalisation de l'ouvrage par l'ABH. Le seuil de recharge de la nappe, une fois finalisé, permettra d’améliorer le niveau de l’eau souterraine et alimentera les khettaras ainsi que les puits avoisinants. Les résultats de l’étude d’assainissement liquide dans la commune territoriale de Gourrama ont été pris en charge à travers son intégration dans le plan national d’assainissement liquide élaboré par le Ministère de l’intérieur. D'autres études, comme celles sur la comptabilité de l'eau et la préservation de la biodiversité, ont été particulièrement appréciées et jugées innovantes, apportant des éléments stratégiques pour la gestion durable des ressources naturelles.

        3. L’étude sur la comptabilité et l’audit de l’eau, réalisée avec la Direction régionale de l’agriculture, l'ORMVA, l’ABH et l’ANDZOA, visait à évaluer l’offre et la demande en eau à l’échelle régionale. C'était une première pour l'ABH, qui a mené une analyse approfondie couvrant les cinq bassins hydrauliques de la région, au-delà de ses zones habituelles. L’étude offre une vision stratégique de la gestion de l’eau, fournissant des informations essentielles pour orienter les décisions futures. L’étude sur l’abeille jaune saharienne a contribué à l’élaboration de mesures cruciales pour la protection de cette espèce menacée, notamment à travers la mise en place d’une stratégie globale et intégrée de préservation.

        4. Le processus d'élaboration des PIGD, lancé en 2018 et achevé entre 2020 et 2022, a proposé des approches novatrices pour la gestion durable des oasis à l’échelle régionale. Ces documents ont servi, dans une certaine mesure, de référence pour l’élaboration des PAC (voir constatation 10) et pour la sélection des actions démonstratives mises en œuvre dans le cadre de la composante 3 (voir constatation 12). Toutefois, le décalage dans les calendriers de mise en œuvre des activités des différentes composantes a empêché une intégration optimale. De plus, il semble que les PIGD n’aient pas été institutionnalisés, malgré leur potentiel et aucune preuve n’a été trouvée montrant qu'ils ont influencé des stratégies majeures, comme la Stratégie Génération Green ou le Plan agricole régional de

          Drâa Tafilalet (Ministère de l'agriculture, du développement rural et des eaux et forêts, 2021b) alors en cours de développement ou la nouvelle stratégie de l’ANDZOA.

      3. Composante 3

        Constatation 12. Les actions de démonstration et les formations réalisées ont contribué à améliorer la gestion des ressources naturelles des oasis et ont eu des retombées positives sur la productivité. Cependant, leur hétérogénéité, leur dispersion géographique et, dans certains cas, leur faible lien avec les PIGD ont entravé l’identification et la formalisation du modèle pilote recherché par le projet. De surcroît, l'absence d'une approche ciblée pour l'augmentation des revenus des bénéficiaires rend plus complexe l'évaluation de l'impact global de ces actions.

        1. La composante 3 du projet vise à soutenir l'action et à catalyser les investissements pour la gestion durable des agroécosystèmes oasiens, en mettant en œuvre les PIGD développés dans la composante 2. L’objectif est de restaurer, protéger et gérer de manière durable les oasis grâce à une approche intégrée du paysage (Résultat 3.1), tout en renforçant la résilience et la diversification des moyens de subsistance des petits exploitants (Résultat 3.2).

        2. Pour la réalisation de ces résultats, le projet a lancé un nombre élevé de démonstrations pilotes dans plusieurs domaines et dans différentes localités (voir l’étude de cas en annexe 1). En partenariat avec l’ABH, le projet a mis en place des installations pour la genèse de données en temps réel permettant l’estimation et la gestion des ressources en eau et la gestion des urgences (station de mesure et postes d’alerte47; installation des piézomètres et des stations climatologiques48). Les données générées par ces stations sont utilisées par l’ABH et ses partenaires, notamment, les autorités locales, les universités, et les départements sectoriels.

        3. La réhabilitation des seguias et des khettaras49 a été l’un des points forts de l’initiative dans le domaine de l’aménagement des infrastructures hydrauliques préexistantes. Ces réalisations ont permis de réduire les pertes d’eau par infiltration dans le sol, d’améliorer le débit et de gagner du temps en irrigation, tout en augmentant les surfaces irriguées. Selon les entretiens menés, les seguias et khettaras réhabilitées permettront aux agriculteurs de bénéficier de volumes d’eau plus importants, leur permettant ainsi d’irriguer leurs champs et de récupérer certaines zones auparavant abandonnées. Cela contribuera à


          47 La zone couverte par l’ABH étant très vaste, il existe 35 stations de mesures et six postes d’alerte dont un a été mis en place dans le cadre du projet OASIL au niveau du site d’Al Hamate Moulay Ali Cherif, station en amont immédiat du barrage Hassan Dakhil. En ce qui concerne le poste d’alerte, l’alarme avertit la population locale et les visiteurs du site Al Hamate (où se trouve une source thermale) de l’arrivée de la crue. Un radar et une caméra ont également été installés au niveau de la rivière pour mesurer la hauteur de l’eau dans l’oued afin de contrôler la crue et de gérer le barrage. Les décisions relatives au lâcher de l’eau du barrage prennent donc en considération les données de cette station de mesure.

          48 Installation de deux piézomètres et de deux stations climatologiques complètes au niveau du site d’Ait Innou (Midelt) et de Fezna (Errachidia). Ces stations génèrent un ensemble de données relatives à des paramètres quantitatifs et qualitatifs qui sont archivées dans des serveurs se trouvant au niveau de la salle de contrôle du siège de l’ABH à Errachidia.

          49 «La khettara est essentiellement un tunnel ou une galerie souterraine qui mobilise l’eau, généralement de l’amont, en traversant la nappe phréatique pour l’amener à la surface dans une zone aride ou semi-aride, créant ainsi une oasis. La galerie capte l’eau de la nappe phréatique et l’achemine grâce à une pente soigneusement étudiée, permettant à l’eau de s’écouler naturellement par gravité» (Serafini, 2024). Selon les données présentées à l’occasion du Salon international des dattes en octobre 2024, la région de Drâa Tafilalet compte 696 khettaras pour 24,42 millions de m³ d’eau mobilisée.

          l’amélioration de l’indicateur relatif au nombre d’hectares d’écosystèmes agroécologiques des oasis gérés de manière durable et participative. Dans le cas des seguias visitées, les bénéficiaires de leur réhabilitation sont tous des agriculteurs membres des associations des usagers des eaux agricoles impliquées50. En ce qui concerne les khettaras réhabilitées, elles profitent à tous leurs ayants droit, selon le droit coutumier51.

        4. Dans le cadre des actions de lutte contre l’ensablement52, le projet a mis en œuvre une fixation mécanique en utilisant des palmes sur plusieurs hectares, organisés sous forme de quadrillage, afin de piéger le sable. Cette méthode a déjà permis d’éviter l’envahissement des exploitations agricoles par le sable, comme cela a été constaté lors de la mission d’évaluation. «Quand le vent souffle, des quantités importantes de sable envahissent nos champs. Essayer de bloquer ce couloir pour freiner l’avancée du sable est prioritaire pour nous.» (Entretien)

        5. Certaines actions démonstratives s’inscrivent dans la continuité des initiatives menées par d’autres acteurs, telles que la réhabilitation des seguias et des khettaras ou encore la lutte contre l’ensablement. D’autres, en revanche, se distinguent par leur caractère innovant, étant introduites pour la première fois dans la région de Drâa Tafilalet. Le Centre apicole de la COPAC à Rich est par exemple doté d’une technologie innovante pour l’insémination artificielle des abeilles, la production de gelée royale et l’élevage des reines. De même, les unités de production de culture hydroponique installées chez deux éleveurs à Errachidia et Tinghir, constituent une première dans la région. Ces unités sont accessibles à d’autres éleveurs dans le cadre du contrat signé avec l’ANOC, afin de promouvoir l’apprentissage de techniques innovantes.

        6. Comme l'indiquent les documents examinés et les entretiens réalisés, le projet a mis en place un programme diversifié de renforcement des capacités des agriculteurs et des éleveurs (voir le tableau 6). Toutefois, les informations recueillies par les évaluateurs restent insuffisantes pour formuler des conclusions sur l’impact de ces formations, faute d’avoir pu rencontrer les bénéficiaires directs, à l’exception de quelques cas isolés, et en l’absence de mécanismes internes d’évaluation permettant de mesurer les connaissances et les compétences acquises à la suite des sessions de formation.


          50 En vertu de la législation sur les associations des usagers des eaux agricoles, tout agriculteur situé dans une zone irriguée (qu'elle soit de petite ou moyenne capacité hydraulique) peut adhérer à une association des usagers.

          51 La khettara approvisionne une communauté composée de personnes détenant un droit d’eau lié à son usage. Ce droit repose sur des coutumes ancestrales et est basé sur la quantité de travail fourni par l’utilisateur, ou par ses ancêtres, lors de la construction des khettaras. Chaque bénéficiaire, ou ayant droit, possède ainsi une part de propriété sur l’eau de la khettara. Dans le système de distribution de l’eau dominant, cette part est mesurée en temps d’utilisation, exprimé en unité appelée nouba, qui correspond à 12 heures d’utilisation (Serafini, 2024).

          52 Ces actions ont concerné les ksars de Hanabou, Lakrayr et Al Bououiya, situés dans la commune territoriale d’Arb Saah Gheris (Province d’Errachidia).

          Tableau 6. Formations dispensées par le projet - Composante 3


          Thématiques

          Hommes

          Femmes

          Total

          Nombre de jours

          Province

          Méthodes d’amélioration végétale et de sélection participative des espèces

          cultivées

          114

          29

          143

          5

          Errachidia, Tinghir, Ouarzazate et Zagora

          Planification stratégique et gestion des parcours

          105

          18

          123

          5

          Errachidia, Tinghir, Ouarzazate et Zagora

          Préservation et valorisation durable de l’agrobiodiversité animale

          110

          31

          141

          5

          Errachidia, Tinghir, Ouarzazate et Zagora

          Gestion durable des terres (approche d'évaluation de la dégradation des terres dans les zones arides)

          114

          26

          140

          4

          Errachidia, Tinghir, Ouarzazate et Zagora

          Pratiques culturales durables et formation à l’agroécologie

          152

          25

          177

          10

          Errachidia, Tinghir, Ouarzazate et Zagora

          Sensibilisation à l’importance de la transition vers les systèmes agroécologiques

          98

          35

          133

          5

          Errachidia, Tinghir, Ouarzazate et Zagora

          Conduite technique d’un élevage apicole moderne et maladies des abeilles

          69

          32

          101

          3

          Errachidia, Tinghir, Ouarzazate et Zagora

          Élevage de reines et des faux bourdons

          69

          24

          93

          3

          Errachidia, Tinghir, Ouarzazate et Zagora

          Génétique apicole, sélection et insémination artificielle

          11

          11

          22

          3

          Errachidia et Agadir

          Total

          842

          231

          1073

          43


          Pourcentage

          78 %

          22 %

          100 %



          Source: Élaboré par l'équipe du projet, sur demande de l'équipe de l'évaluation.


        7. En ce qui concerne le Résultat 3.2, l’absence de données de suivi spécifiques sur les indicateurs relatifs aux revenus des bénéficiaires limite la possibilité de réaliser une analyse approfondie du niveau d’atteinte de ce résultat et des cibles fixées. Par ailleurs, il convient de souligner que la question de la diversification et de l’augmentation des revenus n’a pas été directement ciblée par le projet. Une partie des actions réalisées reste essentiellement démonstrative, du moins à ce stade.

        8. D’une part, les entretiens menés ont révélé que les actions du projet contribuent indirectement à l'augmentation de la productivité, au bien-être et à l'amélioration des revenus. D’après les personnes interrogées, l’équipement d’un forage avec des panneaux solaires ou l’aménagement d’un périmètre irrigué bénéficiant d’ouvrages hydrauliques entraîne une augmentation des revenus, car cela permet de développer des activités de production agricole qui génèrent des bénéfices. À titre d’exemple, l'équipement en énergie solaire de deux stations de pompage collectives dans la commune territoriale de M’Smrir (Tinghir) dessert 3 000 habitants et aura plusieurs bénéfices, notamment la réduction du risque de perte des plantations fruitières (pommiers) durant les périodes sèches,

          l'augmentation des rendements agricoles grâce à un apport supplémentaire d'eau et la réduction des coûts énergétiques.

        9. D’autre part, il convient de souligner que, dans ce domaine, le projet n'a pas adopté d'approche stratégique ciblée. Les activités réalisées étaient de nature variée, réparties sur différentes zones et souvent de portée limitée, car elles se sont concentrées sur des interventions ponctuelles et n'ont pas été intégrées dans un cadre plus large, telle qu'une chaîne de valeur. Par exemple, le soutien au GIE Tine Dades a inclus des travaux de génie civil et la formation des membres, sans aborder l'ensemble de la chaîne de valeur, c'est-à- dire de la production à la commercialisation et à la vente. Dans le cadre de la Lette d'accord avec la COPAC, les apiculteurs ont reçu une formation et des reines leur ont été distribuées, mais ils n'ont pas été suivis dans le développement de ces actions de soutien, c'est-à-dire par le biais d'une assistance technique et d'un accompagnement sur un horizon à moyen terme. Par ailleurs, il n’existe pas de données d'évaluation interne concernant les effets de ces soutiens offerts par le projet.

        10. L'équipe d'évaluation a tenté d'évaluer le niveau de cohérence entre les études réalisées dans le cadre de la composante 2, les PIGD élaborés et les activités démonstratives de la composante 3. Comme déjà souligné (voir constatation 3), dans plusieurs cas, les synergies internes n'ont pas pu se concrétiser, en raison d'un décalage dans les calendriers de mise en œuvre ou en raison d'autres facteurs. Sur les 18 activités visitées lors de la mission d’évaluation, huit correspondent directement aux PIGD des provinces concernées (voir annexe 8). Cependant, cette correspondance partielle résulte du fait que de nombreuses actions ont été lancées avant même l'élaboration des PIGD. Pour plus de cohérence, il aurait été préférable que les PIGD soient développés dès le début du projet, permettant ainsi une meilleure intégration des actions dans une stratégie globale, comme prévu initialement. Si les PIGD avaient été conçus en premier, ils auraient servi de base pour l’élaboration du plan d’action global du projet. D'autre part, neuf actions sur 18 sont en ligne avec les études menées dans la composante 2. Par exemple, l’étude sur la comptabilité de l'eau a permis une meilleure connaissance sur les ressources hydriques régionales, et des infrastructures comme des piézomètres et des stations climatiques ont été installées pour suivre et gérer ces ressources.

        11. En résumé, 44 pour cent des activités visitées sont en adéquation avec les PIGD et 50 pour cent avec les études menées, ce qui montre une intégration partielle. Cette situation découle d'une conception initiale du projet qui n’a pas suffisamment anticipé l'intégration des actions et les priorités à mettre en place entre les interventions. Idéalement, les PIGD auraient dû précéder les études, afin que celles-ci découlent directement des plans, soient suivies des actions à mettre en place et intégrées dans les PAC. Comme mentionné précédemment, de nombreuses actions ont été initiées pour maintenir l'engagement des populations, mais la majorité d'entre elles ont été réalisées sans une approche structurée, ce qui explique l'absence de mise en place du modèle de développement pilote escompté par le projet.

      4. Composante 4

        1. La composante 4 du projet concerne le suivi et l'évaluation internes, y compris la production de rapports, ainsi que la communication, la diffusion et la gestion des connaissances générées. Les constatations relatives à ces activités sont intégrées dans les chapitres 5 et 6.4.

        2. La notation sur l’efficacité est: modérément satisfaisant.

      5. Additionnalité

        Constatation 13. Le soutien du FEM a apporté une valeur ajoutée significative en introduisant des innovations qui ont renforcé les actions des partenaires. Les études scientifiques réalisées ont été particulièrement appréciées. Cependant, l’additionnalité attendue n’a pas été pleinement concrétisée en raison de certains retards et du manque de formalisation d’une approche intégrée pour le développement des agrosystèmes oasiens.

        1. Une comparaison des résultats obtenus dans les différentes composantes du projet (voir les constatations 10, 11, 12, 21) et la valeur ajoutée du financement du FEM telle que définie dans la Fiche d’identification du projet (FEM, 2016b) permet de confirmer certains domaines d’additionnalité prévus. En particulier, le financement du FEM a facilité la réalisation de nombreuses études scientifiques, que les acteurs interrogés ont souvent jugées prioritaires, mais peu réalisables en termes de budget et de compétences techniques disponibles au sein des institutions. Ces études ont élargi les connaissances existantes en matière de développement durable des oasis, y compris dans des domaines qui n’étaient pas considérés comme prioritaires par les partenaires, tels que la protection de la biodiversité et l'assainissement des eaux. L'accent sur la biodiversité contribue à préserver les agrosystèmes oasiens, qui sont hautement diversifiés, comme prévu par l'alternative du FEM. Ces études ont également conduit, dans plusieurs cas (voir constatation 11), à des engagements concrets de la part des partenaires pour financer des actions basées sur des évidences scientifiques. Dans ce cadre, l'additionnalité prévue en termes de consolidation des connaissances pour la planification territoriale a été fortement confirmée au cours de l'évaluation. Selon les parties prenantes externes à la FAO, ces études constituent désormais une source d'informations importante pour les décideurs afin d’éclairer les futurs projets et les stratégies de développement territorial.

        2. De plus, le projet a permis d'identifier certaines «niches», telles que celle relative à la protection de l'abeille jaune saharienne, une initiative qui, bien qu'ayant reçu un certain soutien par le passé de la part d'autres acteurs, n'avait pas réussi à prendre l'ampleur que le soutien du projet lui a octroyé. Certains domaines d’étude et d’intervention ont été considérés comme particulièrement innovants par les partenaires, tels que la comptabilité et l'audit de l'eau ainsi que la lutte contre l'ensablement (voir constatation 12).

        3. Dans le cadre de la composante 3, la valeur ajoutée reconnue par la majorité des parties prenantes réside dans la capacité du projet à introduire des innovations dans la continuité avec les interventions des partenaires. Cette approche a permis de consolider les résultats déjà obtenus tout en contribuant à stimuler une amélioration des pratiques et des techniques. Un exemple réside dans l’amélioration des piézomètres à Errachidia, destinés à mesurer la variation des nappes phréatiques. Le projet a permis d’augmenter la précision de mesure grâce à l’installation de nouveaux piézomètres, offrant ainsi des données plus fiables pour la gestion des ressources en eau. De plus, le projet a joué un rôle clé dans le renforcement du centre de visualisation des bassins versants de l’ABH. En augmentant les capacités techniques et opérationnelles de cette agence, il a permis une meilleure surveillance et gestion des bassins, facilitant ainsi la prise de décisions éclairées pour une gestion durable des ressources hydriques.

        4. Cependant, bien que de nombreuses activités envisagées par la Fiche d’identification du projet comme répondant à l’alternative du FEM aient été réalisées (par exemple, la

          réhabilitation des systèmes d'irrigation traditionnels et la promotion des technologies à faibles émissions), elles se sont révélées dispersées (réparties sur une vaste zone géographique) et manquaient d’un cadre général englobant une approche systémique intégrée (du point de vue social, économique et environnemental). C’est pourquoi, dans le cadre de la composante 3 du projet, la valeur ajoutée du financement du FEM n’a pas été pleinement identifiable ni discernable par rapport aux interventions réalisées par les partenaires, à l’exception des domaines d’innovation décrits précédemment. Par rapport à la composante 1, la contribution du FEM a favorisé le dialogue multipartite en renforçant l’accent des institutions sur les agrosystèmes oasiens. Cependant, l’additionnalité dans cette composante a souffert du lancement tardif de la Charte des oasis durables et du retard dans la mise en œuvre de la Plateforme d’échange.

        5. Concernant la mesure dans laquelle le soutien du FEM a contribué à des impacts environnementaux et socioéconomiques additionnels, l'évaluation à mi-parcours avait déjà souligné des défis concernant la mesurabilité des indicateurs d’impact contenus dans le Document du projet. L’annexe 9 de ce rapport d’évaluation présente les valeurs atteintes qui ont été fournies par le personnel du projet à l'équipe d'évaluation. Cependant, l'évaluation finale confirme un manque de clarté quant à la manière dont les valeurs de base et les cibles atteintes ont été calculées (voir constatation 16). Par conséquent, la mesure des impacts reste approximative et peu utile pour évaluer quantitativement l'additionnalité du financement du FEM.

      6. Contribution du cofinancement aux résultats obtenus

        Constatation 14. Le cofinancement du Gouvernement marocain a largement dépassé les prévisions, ce qui témoigne de la solidité du partenariat établi par le projet et de la forte complémentarité des actions avec celles déjà prévues par les institutions impliquées dans la région. Ce dernier souligne également la nature incrémentale (ou supplémentaire) du soutien du FEM.

        1. Dans le cadre du projet, l’ANDZOA a coordonné et mobilisé la contribution nationale des différents acteurs, notamment à travers les réunions du CODIR. Ces réunions ont permis d'identifier, valider et comptabiliser la contribution du gouvernement, notamment les investissements dans les infrastructures «hard» dans les zones d’intervention du projet, le temps du personnel et la mise à disposition de bureaux. L'efficacité et l'efficience de ce travail de coordination ont été largement reconnues par les parties prenantes.

          Tableau 7. Matérialisation du cofinancement du projet (juin 2024)



          Cofinancement


          Planifié (USD)


          Pourcentage


          Réalisé (USD)

          Pourcentage du total du projet

          Pourcentage par rapport à la planification

          initiale

          Fonds pour l'environnement mondial

          8 631 050

          17,30 %

          8 631 050

          10,77 %

          100,00 %

          FAO

          700 000

          1,40 %

          700 000

          0,87 %

          100,00 %

          Institut national de la recherche agronomique

          1 000 000,00

          2,00 %

          4 990 300

          6,23 %

          499,03 %

          Ministère de l’agriculture, la pêche maritime, le développement rural et les eaux et des forêts, Agence de développement agricole (ADA) et Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de

          l'arganier (ANDZOA)

          39 570 000

          79,30 %

          65 832 370

          82,13 %

          166,37 %

          Total

          49 901 050

          100 %

          80 153 720

          100,00 %

          160,63 %

          Source: Élaboré par les auteurs du présent document à partir des données du PIR 2024.


        2. Les données ne sont pas actualisées au moment de l'évaluation finale. Bien que l'ANDZOA ait fourni un détail de tous les investissements réalisés dans la région pour la période 2018- 2024 (annexe 3), il n'a pas été possible de distinguer ceux relatifs aux communes territoriales impliquées dans le projet. Il convient de noter qu’à fin 2020, la contribution nationale avait déjà largement été dépassée53. Cela témoigne de la solidité de son partenariat, ainsi que de la forte complémentarité avec les interventions des autres acteurs institutionnels. Cette tendance d’investissements dans la région a continué au cours des années suivantes, comme le montre l’annexe 3.


          53 Comme constaté par l’évaluation à mi-parcours, à fin 2020, les investissements dans la région du projet avaient totalisé 8,23 milliards de dirhams marocains, l'ANDZOA ayant contribué au cofinancement à hauteur de 239 532 210 dirhams marocains.

  3. Durabilité

    Constatation 15. La durabilité politique et institutionnelle du projet est renforcée par sa complémentarité avec les initiatives des partenaires dans les zones d’intervention. Toutefois, ce potentiel reste moins évident au niveau des collectivités territoriales. Plusieurs activités démonstratives ont montré un potentiel de continuité, mais certains processus, comme les PIGD, n'ont pas été institutionnalisés et d'autres rencontrent des difficultés en termes d'appropriation complète. En général, le projet n'a pas développé de stratégie de sortie pour l'ensemble des actions lancées ni pour les extrants produits.

    1. Le projet a été conçu et mis en œuvre en synergie étroite avec les interventions d’autres acteurs, jetant ainsi des bases solides pour la durabilité politique et institutionnelle. La majorité des actions de la composante 1, par exemple, ont été réalisées de manière cohérente avec les politiques nationales ou locales. À cet égard, le projet s'est positionné comme un levier stratégique pour accompagner la mise en œuvre d'actions conformes à la Stratégie Génération Green et, auparavant, au Plan Maroc Vert. Son intégration au sein de l'ANDZOA lui offre un potentiel considérable pour la pérennisation des acquis. En conséquence, il est probable que certains des extrants et des résultats seront pérennisés et répliqués dans le cadre de la stratégie 2030 de l'ANDZOA et de l'initiative internationale

      «Oasis durables».

    2. Concernant la composante 2, les études du projet devraient servir de base à de nouveaux projets portés par les partenaires. Par exemple, l'ANDZOA a élaboré deux notes conceptuelles à partir des résultats des études du projet OASIL sur l'audit et la comptabilité de l'eau, ainsi que sur la lutte contre l'ensablement. Ces notes ont donné lieu à deux propositions de financement soumises à la Banque mondiale (financement accordé) et à la Banque asiatique de développement (en cours).

    3. Dans le cadre de la composante 3, l'approche adoptée par le projet OASIL visait à ce que chaque activité réalisée soit portée par une association, un groupement d'intérêt économique ou par une institution partenaire. La contractualisation de ces partenaires a constitué un gage d'engagement et de responsabilité de leur part, renforçant ainsi les fondements de la durabilité. Les actions de cette composante sont, pour la grande majorité, un complément à ce qui a été initié ou prévu par les institutions, et plusieurs exemples illustrent un potentiel de continuité. Le Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et des forêts a pris en charge un autre tronçon de la canalisation parallèle à la seguia Msefer Lahjer (commune territoriale de Fazna) réhabilitée par le projet, afin d'assurer une couverture plus large des parcelles à irriguer. La réhabilitation des khettaras dans la commune territoriale d’Aarab Sabbah Ghéris (province d'Errachidia) illustre une approche visant à garantir la continuité des ouvrages. Les entreprises responsables des travaux collaborent étroitement avec le Cheikh de la khettara, assurant un lien solide avec la population locale. Un élément clé de cette démarche a été le recrutement de main-d'œuvre locale, valorisant les compétences des habitants et leur offrant des opportunités d'emploi. Cette implication dès la phase de réhabilitation permet aux habitants d’être mieux préparés pour la maintenance à long terme. De plus, l’élaboration d’un procès-verbal de réception des travaux, signé par toutes les parties concernées, y compris le Cheikh de la khettara et l’ANDZOA, renforce l'engagement collectif pour la gestion future. De même, les travaux de réhabilitation des seguias sont réalisés en collaboration avec le Cheikh, en coordination étroite avec les acteurs locaux. L’ABH dispose d’un budget pour l’entretien et la maintenance du matériel des stations de

      génération et de gestion des données hydrauliques et climatiques réalisées par le projet. Pour assurer la continuité du centre de formation en apiculture, la COPAC a pris contact avec d’autres partenaires, y compris la province de Midelt, le Gouverneur, et l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture. Cependant, il convient de souligner qu'au moment de l'évaluation finale, l'équipe de projet n'avait pas élaboré de stratégie de sortie pour les activités de démonstration encore à finaliser, ni de plan global illustrant comment l’ensemble des activités lancées seront soutenues sur le plan économique et financier.

    4. En ce qui concerne les facteurs qui entravent la durabilité, les aspects les plus marquants portent sur certains processus lancés dans le cadre de la composante 1, sur l'appropriation des PIGD et sur la pérennisation des acquis des formations. Par ailleurs, l'équipe de projet n'a pas encore élaboré de stratégie de sortie afin d'assurer la poursuite des actions lancées dans le cadre de cette composante. Comme expliqué (voir constatation 12), l'intégration des éléments des PIGD dans les PAC a été partiellement réalisée. Certaines des communes territoriales rencontrées lors de la mission d'évaluation se sont avérées peu au courant tant de l'existence de ces documents programmatiques que de la Charte des oasis durables. De plus, les capacités d'exécution des communes territoriales des zones visitées par rapport aux actions éventuellement programmées sont généralement faibles, y compris sur le plan financier. Dans plusieurs cas, cette mise en œuvre des réalisations était seulement à un stade très embryonnaire54. Plus généralement, l'équipe d'évaluation a pu remarquer une appropriation limitée du projet par certains élus, y compris concernant la Charte des oasis durables. En ce qui concerne cette dernière, elle a été finalisée et présentée lors d'un atelier de concertation en septembre 2024. Bien qu'il s'agisse d'une plateforme qui soutient le dialogue politique, son appropriation reste encore faible, notamment au niveau des collectivités. En outre, bien qu'elle soit bien ancrée au sein de l'ANDZOA, le caractère volontaire de son adoption pourrait conduire à une insuffisance dans la prise en charge de ses dispositions par les parties prenantes. En ce qui concerne les PIGD, leur potentiel d'utilisation future n'est pas clair. Il s'agit de documents élaborés par le projet qui ne semblent pas avoir été institutionnalisés par les parties prenantes. Dans certains cas, une faible connaissance a été constatée à leur sujet.

    5. Bien qu'encore non opérationnelle, la plateforme «Oasis-Data» semble avoir un potentiel de durabilité. Elle est actuellement hébergée par un prestataire de services pour une durée d'un an, et l'ANDZOA prendra en charge son hébergement après l'expiration du mandat du prestataire. Des protocoles d'accord seront signés avec les partenaires pour alimenter la plateforme à travers les données. Sa durabilité dépendra néanmoins de: i) la qualité des informations disponibles; ii) la régularité de son alimentation et de sa mise à jour à travers l'intégration des retours d'expérience nationaux et internationaux; iii) la disponibilité des structures institutionnelles pour partager et exploiter leurs systèmes d'information. En ce qui concerne les acquis des formations, il est difficile de faire des prévisions quant à leur pérennisation. Les formations ont généralement été de courte durée et ponctuelles, et il ne semble pas y avoir eu de suivi de la part du projet ni d'évaluations internes à moyen terme pour vérifier l'adoption et la mise en pratique de ce qui a été appris par les bénéficiaires. Comme déjà souligné, les formations ont en outre concerné de manière


      54 Les PAC des provinces d'Ouarzazate et de Midelt ont été réceptionnés entre février et mars 2023, ceux de la province de Tinghir entre mars et décembre 2023 et ceux de la province de Zagora ont été réalisés entre octobre 2023 et février 2024.

      Durabilité

      limitée les collectivités territoriales, ce qui pourrait entraver la continuité au niveau institutionnel par rapport à l’intégration des actions pour la gestion durable des ressources naturelles dans la planification territoriale locale.

    6. Par ailleurs, un risque élevé de durabilité environnementale a été souligné par les personnes rencontrées. Ce risque concerne les phénomènes extrêmes liés au changement climatique, principalement la sécheresse. Il pourrait limiter les bénéfices de certaines réalisations et, en même temps, amener les acteurs locaux à négliger d'autres aspects en dehors de la gestion des ressources en eau, tels que ceux liés à la protection de la biodiversité.

    7. La notation sur la durabilité est: probable.

  4. Conception et mise en œuvre du suivi et évaluation

    1. Conception du suivi et évaluation

      Constatation 16. Le projet n’a pas été doté d'un système de suivi et évaluation clair et structuré. Bien que le cadre des résultats soit globalement approprié, il repose principalement sur des indicateurs d’efficience qui rendent compte de manière limitée des changements positifs déclenchés. Plusieurs de ces indicateurs manquent de données de référence, et l'initiative n'a pu disposer que partiellement d'une ressource humaine dédiée à cette tâche.

      1. L'équipe d'évaluation n'a pas constaté l'existence d'un système spécifique de suivi, d’évaluation et d’apprentissage du projet, ni d'un manuel développé pour guider le personnel chargé de cette tâche. Elle n'a pas pu observer de procédures détaillant les résultats et les indicateurs, les valeurs de référence et les cibles, les sources de données, ainsi que les méthodes, la fréquence, les rôles et les responsabilités pour la collecte et l'analyse des données. Le suivi et évaluation du projet repose principalement sur la matrice des résultats dérivée du cadre logique. Il s’agit d'un fichier Excel qui ne peut être considéré comme un système structuré. Ce fichier inclut les indicateurs des extrants et des résultats du cadre logique, sans avoir détaillé les étapes du processus de changement escompté par le biais d’indicateurs additionnels.

      2. Plusieurs indicateurs manquent de valeurs de référence, ce qui empêche de mesurer les progrès réalisés par rapport à la situation initiale. Normalement, l'élaboration d'un ensemble de données de référence aurait dû être effectuée lors de la phase de démarrage du projet. L'architecture globale des résultats et des indicateurs du cadre logique est dans l'ensemble adéquate, bien qu'elle soit principalement axée sur des indicateurs d’efficience, tels que des indicateurs d'extrants qui mesurent l'activité réalisée, mais ne permettent pas de démontrer les effets positifs ou les changements induits. À titre d'exemple, l'extrant

        «1.1.3. Les capacités des agents des institutions publiques à intégrer les approches de l'agrobiodiversité dans les plans et les politiques sont renforcées» est uniquement accompagné d'indicateurs d’efficience, tels que le «nombre de sessions de sensibilisation et de formation» et le «nombre de voyages d'étude et d'échanges organisés». Ces indicateurs montrent que les formations et les échanges ont eu lieu, mais ne prouvent pas le renforcement des capacités escompté.

      3. En outre, le cadre des résultats n'est pas accompagné d'indicateurs désagrégés par âge et seuls deux indicateurs impliquent la collecte de données désagrégées par sexe, alors que ceux-ci auraient pu fournir des informations sur l'implication des femmes et des jeunes dans les activités, ainsi que sur l'impact du projet sur ces groupes.

      4. En ce qui concerne la conception des indicateurs d'impact55, qui sont censés renseigner l’atteinte de l’objectif du projet56 (voir annexe 9), on constate l’absence d’indicateurs


        55 Indicateurs d’impact: i) Pourcentage d'augmentation des investissements dans les agroécosystèmes oasiens pilotes; ii) Surface (ha) des agroécosystèmes oasiens gérés durablement d'une manière intégrée et participative; iii) Nombre de tonnes de CO2 atténuées par les activités du projet sur période de 20 ans; iv) Proportion de terres dégradées par rapport à la superficie totale des terres pilotes; v) Niveau de stress hydrique (prélèvement d'eau douce en proportion des ressources en eau douce disponibles).

        56 Objectif du projet: «Revitaliser les agroécosystèmes oasiens de la région de Drâa Tafilalet pour qu'ils soient productifs, attrayants et sains, et qu'ils soutiennent et rendent plus résistants les moyens de subsistance des communautés locales».

        pouvant fournir des informations sur le renforcement des moyens de subsistance des communautés locales. De plus, les méthodes de calcul des valeurs cibles pour ces indicateurs n'ont pas été définies et demeurent vagues pour les membres de l'équipe. En effet, si certains de ces indicateurs utilisent des proxys pour le calcul, d'autres ne semblent pas prévoir de méthode claire pour renseigner leur valeur, comme par exemple l'indicateur relatif au niveau de stress hydrique. En outre, les outils de mesure ou de collecte des données nécessaires à l'évaluation de ces indicateurs n'ont pas été précisés. Il s'agit d'aspects qui auraient dû être clarifiés à travers un plan de suivi et évaluation expliquant comment les valeurs de référence ont été calculées et de quelle manière les données seraient collectées et analysées pour analyser l'atteinte des valeurs cibles fixées.

      5. Le projet aurait pu établir des liens et des synergies avec le système d'indicateurs de la Stratégie de l'ANDZOA, ce qui aurait permis de montrer la contribution aux objectifs à moyen et long terme dans la zone d’intervention. Cela aurait favorisé les échanges de données entre les deux systèmes. Comme décrit dans la constatation 7, le responsable du suivi et évaluation ne fait pas partie de l'équipe principale du projet, et le temps que le responsable en charge du suivi et évaluation pour le pays a consacré à ce projet a été inférieur à ce qui était prévu et n'était en tout cas pas adapté à l'ampleur de la tâche.

      6. La notation de la conception du suivi et évaluation est: modérément insatisfaisant.

    2. Mise en œuvre du suivi et évaluation

      Constatation 17. Le suivi du projet a principalement consisté en la rédaction de rapports d’avancement et en des missions sur le terrain. Certains indicateurs n'ont pas été suivis de manière appropriée et l'équipe d'évaluation n'a pas constaté l'existence de données actualisées en temps réel, ce qui empêche le suivi de jouer pleinement son rôle d’outil de soutien à la prise de décisions basées sur les résultats et d’assurer une supervision en temps réel.

      1. La mise en œuvre du suivi et évaluation s'est principalement concentrée sur l'avancement du plan de travail, qui a été suivi régulièrement par le biais du CODIR et de l'UGP, ainsi que par plusieurs missions de suivi dans les zones d'intervention menées par l'équipe du projet et le Fonctionnaire technique principal, l'Unité de coordination FAO-FEM et le Représentant pays. Bien que les rapports d'avancement aient été soumis en temps voulu, le suivi a principalement consisté en ces rapports, accompagnés d'un compte rendu sur les valeurs des indicateurs ou sur des mises à jour basées sur les requêtes. À cet égard, les évaluateurs n'ont pas eu accès à des données complètes en temps réel montrant les progrès des extrants et des résultats par rapport aux valeurs cibles au moment de l'évaluation finale. Cela limite l'utilisation du suivi en tant qu'outil pour soutenir des décisions basées sur les résultats et pour la gestion des risques durant la mise en œuvre du projet.

        Conception et mise en œuvre du suivi et évaluation

      2. En outre, la collecte et l'analyse des données relatives aux résultats et effets, tels que l'augmentation des revenus ainsi que l'acquisition de connaissances et de compétences par le biais des formations, n'ont pas été observées, bien que ce type d'indicateurs figure dans le cadre logique. Par exemple, parmi les indicateurs, on trouve «l'augmentation du pourcentage du revenu annuel moyen des ménages ventilé par sexe», et parmi les extrants,

        «les capacités des agents des institutions publiques à intégrer les approches de l'agrobiodiversité dans les plans et politiques sont renforcées». Toutefois, l'utilisation d'outils spécifiques pour la collecte de ce type d’informations, tels que des analyses des revenus des bénéficiaires, des analyses financières sur les coopératives soutenues ou des enquêtes sur les connaissances, attitudes et pratiques acquises à la suite des formations, n'a pas été constatée.

      3. La notation de la mise en œuvre du suivi et évaluation est: modérément insatisfaisant

  5. Application des politiques et directives du Fonds pour l'environnement mondial

    1. Garanties environnementales et sociales

      Constatation 18. Le projet n'a pas explicitement pris en compte les questions relatives aux peuples autochtones et à l'inclusion des jeunes. Bien que la participation des jeunes ait été encouragée, aucune stratégie structurée n'a été mise en place. De plus, aucune mesure spécifique n’a été instaurée pour la gestion des plaintes. Les structures de liaison créées, telles que les comités de concertation et d'orientation, ont progressivement perdu leur rôle de point de contact avec les communautés.

      1. Le projet n'a pas établi de procédures formelles de garanties sociales, ni mis en place de mécanisme de gestion des plaintes au cours de sa mise en œuvre. Il a été formulé avant que les Lignes directrices sur la gestion environnementale et sociale de la FAO de 2015 ne deviennent opérationnelles. Toutefois, il faisait partie de l'audit du Bureau de pays en novembre 2022, où l'Unité de protection environnementale et sociale de la FAO a recommandé l'instauration d'un mécanisme de gestion des plaintes. Ce mécanisme a été mis en place et est désormais intégré au site web de la Représentation de la FAO au Maroc (https://www.fao.org/maroc/fr/). Cependant, l'équipe d'évaluation n'a trouvé aucune preuve de sa diffusion auprès des partenaires et des bénéficiaires du projet OASIL.

      2. Malgré l'absence d'un cadre théorique de référence, le projet aurait pu renforcer et formaliser davantage les mécanismes d'engagement des communautés, ainsi que les critères de sélection des bénéficiaires des formations. Ces derniers, bien que clairement définis dans certains cas (comme dans les lettres d'accord avec l'ANOC et la COPAC) manquent de clarté dans d'autres. En l'absence de mécanismes spécifiques et formalisés, la sélection s'est généralement appuyée sur les organisations partenaires, qu'il s'agisse d'institutions ou de coopératives. Bien que cette approche soit cohérente, des plaintes ont été exprimées par des bénéficiaires non sélectionnés, notamment concernant certaines formations. Si le projet avait mis en place des procédures internes, même en concertation avec les partenaires locaux, les mécanismes de sélection auraient gagné en transparence et en visibilité auprès des communautés. Par ailleurs, les comités de concertation et d'orientation, initialement prévus pour assurer l'engagement des bénéficiaires finaux, ont progressivement perdu leur rôle au cours de la mise en œuvre du projet57.

      3. Aucune stratégie ou approche spécifique en faveur de l’inclusion des jeunes n’a été mise en place. Il semble que les formations sur l'apiculture et la biodiversité animale aient favorisé une certaine participation de ceux-ci. Par ailleurs, le processus d'élaboration des PAC, qui, depuis la dernière révision, intègre officiellement un volet consacré à ce groupe, a également permis leur implication. Cependant, en l’absence de données ventilées par


        57 En 2019, ces comités ont été formés à l'élaboration des PIGD, à la caractérisation des sites et ont bénéficié de sensibilisations portant sur la dégradation de l’environnement, avec l’appui d’une assistance technique spécialisée. En 2022, des sessions complémentaires de communication ont été organisées dans le cadre du projet, ciblant les nouveaux élus des conseils communaux ainsi que les nouveaux membres des comités de concertation. Toutefois, après cette date, aucune trace d’une participation active de leur part n’a été relevée dans le projet. Certains de ces membres ont été contactés par téléphone par l’équipe d’évaluation; si certains se souvenaient du projet, d'autres en avaient un souvenir flou ou inexistant.

        âge, il demeure impossible d’évaluer précisément leur niveau de participation aux activités du projet.

      4. En ce qui concerne les peuples autochtones, et malgré les intentions exprimées dans le Document du projet (FAO-FEM, 2016)58, aucune directive ou mesure spécifique n'a été élaborée.

      5. Bien que les zones visitées abritent des populations de langue amazighe, le projet a interprété la reconnaissance constitutionnelle de leur égalité comme signifiant qu'aucune mesure particulière n'était nécessaire pour garantir leur participation. Cela contraste avec la politique de la FAO, qui prévoit la mise en œuvre d’un plan spécifique lorsque des peuples autochtones sont présents dans les zones d'intervention. De plus, bien que les informations recueillies auprès de l'Unité de protection environnementale et sociale suggèrent que le consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause (FAO, 2017b), ait été appliqué, aucun membre de l'équipe n'y a fait référence.

      6. Le projet a mis en œuvre des actions liées à la protection de l'environnement et au développement durable, notamment la restauration des technologies traditionnelles à faibles émissions et la conservation de l’agrobiodiversité. Cependant, malgré cet accent sur les questions environnementales, l’équipe d’évaluation n’a pas constaté l’existence d’un système de garanties spécifique visant à éviter d’éventuels impacts négatifs, par rapport aux actions de la composante 3 par exemple.

    2. Genre

      Constatation 19. Les questions de genre n'ont pas été suffisamment intégrées dans la conception et la mise en œuvre du projet. Aucun plan d'action spécifique n'a été élaboré, et la ressource humaine affectée à cette tâche n’a été présente que pendant une période très limitée. L’équipe est composée quasi exclusivement d'hommes, et aucune activité spécifique en faveur de l’autonomisation des femmes n’a été mise en place. Bien qu'une étude pertinente ait été réalisée, elle n'a abouti à aucune action concrète pour intégrer le genre durant la mise en œuvre.

      1. Le projet est classé par la FAO au niveau 1 (Document du projet) selon le marqueur de politique de genre du Comité d'aide au développement de l’Organisation de coopération et développement économiques (Organisation de coopération et développement économiques, 2024), indiquant que l’égalité des sexes constitue un objectif significatif. En effet, le Document du projet souligne l’importance de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes pour le développement durable des zones oasiennes. Ces enjeux ont été abordés en phase de démarrage par le biais d’une analyse spécifique qui met en lumière le rôle des femmes dans ces zones. Cet effort a donné lieu à une étude pionnière (Bouzidi, 2021) menée en collaboration avec ONU Femmes fondée sur une enquête de terrain réalisée dans les cinq provinces du projet sur un échantillon de mille femmes.


        58 Chapitre 3.4.3 Indigenous People.

      2. Cependant, cette étude n’a pas conduit à la mise en place d’un plan d’action spécifique sur le genre dans l’intérêt du projet. Un tel plan aurait permis de préciser l’approche genre du projet, en définissant notamment les mécanismes de ciblage, les interventions spécifiques pour les femmes, les seuils minimaux de participation féminine aux actions, les modalités de collecte et d’analyse des données ventilées par sexe, ainsi que les mécanismes de gouvernance favorisant l’équité des sexes.

      3. En ce qui concerne le personnel du projet, comme cela a déjà été souligné lors de l’évaluation à mi-parcours, la prédominance masculine est particulièrement marquée. Presque tous les membres du personnel sont des hommes, à l’exception d’une spécialiste en agronomie, employée pour une durée limitée de trois trimestres, entre janvier 2018 et juin 2019. L’expert en genre du projet était lui-même un homme. Il convient de noter que ce dernier n’a été employé que pour une période très restreinte, à savoir 16 mois sur les 88 mois de mise en œuvre, pendant la période de juillet 2017 à juin 2024.

      4. Comme déjà mentionné dans la constatation 16, seuls deux indicateurs du cadre logique prévoient la collecte de données ventilées par sexe. Bien que la participation féminine ait été enregistrée de manière relativement constante lors des formations, plusieurs cas ont montré que ces données étaient parfois absentes, comme dans le cas des listes de bénéficiaires de la distribution des reines d'abeilles dans le cadre de la lettre d'entente avec la COPAC, dans lesquelles le sexe des bénéficiaires n'est pas mentionné. Il serait essentiel d'impliquer également les partenaires dans la collecte et le transfert de données ventilées par sexe, dans le cadre de leurs accords avec le projet, ainsi que dans l'intégration d'objectifs de genre dans leurs actions.

      5. Bien que le projet ait, dans certains cas, établi des critères de priorité pour la participation des femmes aux activités, comme dans le cadre de la formation en apiculture, ces critères n'ont pas été systématiquement définis ni appliqués à toutes les actions. Par exemple, aucun critère de participation basé sur le genre n'a été prévu pour les actions menées dans le cadre de la lettre d'accord avec l'ANOC. Dans certains cas, le projet a soutenu des coopératives comprenant un nombre significatif de femmes, comme la coopérative de transformation des figues Tina Dadés. Cependant, la participation féminine aux formations organisées dans le cadre de la composante 3 du projet (voir tableau 6) reste globalement faible, représentant seulement 22 pour cent des participants.

      6. Étant donné que le rôle des femmes dans les agrosystèmes oasiens a été largement reconnu par les personnes interrogées et qu'une étude sur ce sujet a été lancée par le projet, il aurait été pertinent de concrétiser ces observations en actions concrètes visant à promouvoir la participation féminine et à générer des bénéfices en matière d'autonomisation des femmes. Comme le relève également l'Évaluation du programme pays de la FAO (FAO, 2021b), «les enquêtes menées sur les femmes oasiennes nécessitent encore d’être valorisées et transformées en initiatives de formation ou d’actions pilotes». La faible intégration de la dimension de genre dans le projet a été soulevée à plusieurs reprises lors des missions de suivi du personnel du siège de la FAO et du Bureau de pays. Toutefois, il semble que les recommandations formulées à ce sujet n'aient pas été mises en œuvre, comme en témoigne, par exemple, l'absence d'expertise en genre durant la majeure partie de la mise en œuvre de l’initiative.

    3. Partenariat du projet et implication des parties prenantes

      Constatation 20. Le projet a réussi à impliquer des partenaires et des parties prenantes pertinents et diversifiés, illustrant son caractère inclusif à travers ses systèmes de gouvernance. Ceci a favorisé une concertation efficace. Cependant, des efforts plus structurés auraient été nécessaires pour garantir l'engagement actif des communautés locales, notamment en assurant la continuité des comités de concertation et d'orientation mis en place au départ.

      1. Le projet repose sur un partenariat solide regroupant un large éventail d'acteurs diversifiés. L'implication de deux ministères, celui de l'environnement et celui de l'agriculture, a permis la mise en œuvre d'une approche intégrée, fondée sur la collaboration avec des partenaires aux compétences variées. Même en considération de la diversification des actions menées, de nombreux partenaires ont été mobilisés, à savoir des institutions nationales et décentralisées, les collectivités territoriales, les agences publiques (telles que l’ABH), les organisations professionnelles (tel que l’ANOC), les associations de la société civile (telles que les associations des usagers des eaux agricoles et de l’eau potable), les coopératives et les groupements d'intérêt économique (GIE). Il s'agit de partenaires particulièrement pertinents pour les problématiques traitées59 et le projet a tiré profit de leur expertise et de leurs réseaux préexistants. De plus, grâce à leur proximité, il a pu mieux atteindre les communautés locales, notamment les associations et les autorités coutumières.

      2. Le rôle de l’ANDZOA, en tant que président de l’UGP, et son ancrage territorial ont permis à l'Agence de jouer un rôle majeur dans la coordination et la mobilisation de tous les partenaires et parties prenantes locales. Des mécanismes institutionnels bien établis ont été mis en place pour garantir la participation des acteurs concernés au processus de prise de décision stratégique. Parmi ceux-ci, le CODIR et l’UGP ont servi de véritables espaces de concertation tout au long de l’initiative.

      3. Le soutien des partenaires nationaux, notamment le Département de l’environnement et l’ANDZOA, a été élevé dans l'exécution de l'initiative. Les autorités étatiques, tant nationales que décentralisées, ont été fortement impliquées, ce qui a favorisé un engagement gouvernemental significatif. Toutefois, l'implication des collectivités territoriales, bien qu'encouragée par le processus PAC, a donné des résultats mitigés. Bien que, dans plusieurs actions, les collectivités aient été des partenaires actifs, le niveau de sensibilisation et de formation des élus et des autres membres des conseils demeure à renforcer dans les actions de lutte contre l'ensablement et lors des formations, entre autres. En ce qui concerne l'implication des communautés, plusieurs exemples d'engagement des autorités locales et des associations communautaires ont été observés. Cependant, lors de la mission d'évaluation, seule une petite partie de ces acteurs a été rencontrée par l'équipe, ce qui a empêché d’évaluer le degré réel d’ancrage au niveau communautaire et la capacité d'atteindre les bénéficiaires finaux. Les comités de concertation et d'orientation, utilisés au début pour l’engagement des bénéficiaires, ont disparu au cours de la mise en œuvre, compliquant ainsi la compréhension des bénéfices du projet pour les populations vulnérables, ainsi que les critères de sélection des bénéficiaires et les mécanismes pour leur ciblage. Cela semble être confirmé par l'évaluation du Cadre de programmation par pays de la FAO au Maroc 2017-2020 (FAO, 2017a), qui, en ce qui concerne le groupe de projets

        «oasis» avait souligné la nécessité d’une «implication plus large des organisations de la


        59 Par exemple, la COPAC, créée en 2002, avait accumulé une expertise solide en apiculture et avait mené à bien de nombreux projets, ce qui lui a valu l’assignation de prix lors du Salon international de l'agriculture de Meknès.

        société civile pour diffuser les messages du développement durable et contribuer à leur mise en pratique auprès des acteurs locaux».

    4. Communication, gestion des connaissances et produits du savoir

      Constatation 21. Le projet a généré une quantité remarquable de nouvelles connaissances et a accumulé un ensemble de leçons tirées des activités démonstratives. Cependant, leur capitalisation n'est pas évidente en raison de l'absence, dès le début, d'un système structuré et opérationnel à ce sujet. La communication externe a été globalement efficace, renforçant de manière significative le profil de la FAO dans le pays. Toutefois, un effort supplémentaire aurait été nécessaire pour améliorer la visibilité du projet au niveau local.

      1. Production et circulation du savoir. La génération de connaissances était au cœur de l'approche stratégique du projet, avec la conception d'une composante spécifique (composante 2) dédiée à la production d'études scientifiques utiles à la fois pour la réalisation de projets pilotes et pour la prise de décisions de la part des responsables politiques. Une analyse systématique de la circulation et de la diffusion des connaissances produites n'a pas été réalisée. Il semble qu'à ce jour, seul un nombre limité d'études ait été ou soit en cours d'insertion dans le Publication Workflow System de la FAO, notamment l'étude sur les femmes oasiennes, dont la publication est prévue pour la fin de 2024. Toutefois, il convient de souligner que toutes les études ont été accompagnées d’ateliers de lancement et de restitution des résultats, présumés avoir favorisé leur large diffusion. La plateforme «Oasis-Data» avait été conçue comme l'un des outils clés pour la circulation des informations, la gestion des connaissances et la capitalisation des résultats. Cependant, comme cela a été expliqué précédemment, la plateforme n'est pas encore opérationnelle et n'a donc pas pu remplir cette fonction pendant la mise en œuvre du projet.

      2. Communication externe et positionnement. Le projet a pris des mesures en matière de communication dès la phase de conception, en intégrant une composante dédiée à cet objectif (composante 4). Parmi les activités de communication réalisées, on note:

        i) l'attribution de la fonction de responsable de la communication à une ressource humaine pour la période 2020-2023; ii) l’élaboration d’une stratégie de communication et sa mise en œuvre; iii) la création d’une page web du projet OASIL, intégrée au site de la FAO Maroc (FAO, sans date, site du projet OASIL); iv) plusieurs ateliers de présentation des avancées du projet lors de divers événements locaux, nationaux et internationaux; v) la production de plus de 26 outils et documents de communication. D’autres contenus, tels qu’un film institutionnel et trois capsules vidéo, sont en cours de production.

      3. Malgré les activités réalisées, certaines limites en matière de communication ont été remarquées. La page web du projet apparaît comme une section statique qui ne reflète pas adéquatement l'ampleur du travail réalisé. De plus, le site n’est pas régulièrement mis à jour, et les informations relatives aux activités du projet ainsi qu’aux équipes opérationnelles ne sont pas actualisées. Il y a également un manque de communication sur les réalisations intellectuelles (études, diagnostics, etc.).

      4. L'évaluation a confirmé que le projet est bien connu aux niveaux national, régional et provincial, notamment dans les provinces impliquées. Cependant, des marges d'amélioration subsistent concernant son implantation au niveau local, où la FAO est davantage reconnue que le projet lui-même. En ce qui concerne la visibilité, lors de la mission d'évaluation, il a été constaté qu’elle aurait dû être renforcée par le biais d’une

        signalisation standardisée pour tous les sites (dans certains cas, cette visibilité n'était pas évidente). Dans d'autres cas, bien que la signalisation fût visible, les bénéficiaires au niveau local avaient peu de connaissance et de compréhension du projet lui-même: ils reconnaissaient plutôt les interventions comme étant propres à la FAO. Dans l’ensemble, le projet est hautement apprécié par les institutions qui reconnaissent sa valeur ajoutée, tant en termes de soutien financier que de compétences techniques qui ont été mis à la disposition d’interventions parfaitement complémentaires à celles réalisées par les institutions impliquées.

      5. Capitalisation. Au-delà de la plateforme «Oasis-Data», qui n'est pas encore opérationnelle, la façon dont le projet envisage de capitaliser sur les connaissances acquises et les bonnes pratiques n'est pas claire. Étant donné qu'il était prévu d'identifier un modèle de gestion durable pilote et reproductible, il aurait été nécessaire de mettre en place dès le départ un système de capitalisation structuré qui valorise à la fois les résultats des études et les leçons tirées de la mise en œuvre des activités démonstratives, tant sur le plan technique, financier que socioéconomique.

      6. La finalisation tardive de la Charte des oasis durables a entraîné une absence de partage à grande échelle des directives proposées par ce cadre de référence, qui auraient pu éclairer les dialogues des responsables politiques, des décideurs institutionnels et du grand public en faveur de la préservation et du développement des oasis.

  6. Conclusions, recommandations et enseignements tirés

    1. Conclusions

      Conclusion 1. Pertinence. Le projet est hautement pertinent vis-à-vis des besoins du pays en matière de développement durable des zones oasiennes et s'aligne sur les politiques nationales, telles que la Stratégie Génération Green 2020-2030, la Stratégie Forêts du Maroc 2020-2030 et le Plan agricole régional de Drâa Tafilalet. Il est également bien aligné sur les priorités de la FAO et du FEM. Cependant, le dialogue avec les représentants des communautés locales pourrait être renforcé tout au long de la mise en œuvre.

      Conclusion 2. Cohérence. La cohérence externe du projet a été élevée en ce qui concerne la complémentarité avec les initiatives mises en œuvre par les acteurs institutionnels sur le territoire d’intervention. En revanche, elle s’est révélée plus limitée vis-à-vis d’autres acteurs du développement. La cohérence interne a été moins solide en raison d’interactions sporadiques avec d’autres projets de la FAO. De plus, la conception du projet n’a pas formalisé le modèle pilote recherché, en raison de synergies entre composantes qui n'ont pas été optimales et de la forte diversification des actions menées, qui ont concerné plusieurs zones d’intervention, avec des actions souvent à petite échelle et dispersées sur un vaste territoire.

      Conclusion 3. Efficience. Le projet a connu de nombreux ralentissements, principalement en raison de son démarrage tardif et de la pandémie de covid-19. Bien que les prorogations accordées aient permis de finaliser la plupart des activités planifiées, certaines étapes clés restent en suspens, comme le lancement de la plateforme «Oasis-Data» et la signature de la Charte des oasis durables. L'équipe décentralisée a permis un travail de proximité efficace. Cependant, sa composition n'a pas été suffisamment diversifiée, notamment en ce qui concerne les compétences en sciences sociales et en matière de genre. L'exécution et la mise en œuvre par la FAO ont été globalement efficientes, mais la conception et la mise en œuvre du suivi et évaluation se sont révélées relativement faibles, ne permettant pas, entre autres, une évaluation des connaissances et des compétences acquises lors des formations et des effets en termes d'augmentation de la productivité et des rendements pour les producteurs.

      Conclusion 4. Efficacité. Le projet a été globalement efficace dans la mise en œuvre de ses quatre composantes, obtenant des résultats importants en matière de consolidation des connaissances sur les agrosystèmes oasiens, d'amélioration de la gestion des ressources naturelles et de dialogue politique. Cependant, les interactions entre les composantes n'ont pas toujours été optimales et le projet a adopté une approche fondée principalement sur la mise en œuvre d'activités démonstratives en réponse à des besoins immédiats, au détriment d’une vision globale focalisée sur la stratégie d’ensemble. Cela a compromis le développement d'un modèle pilote et d’une approche intégrée. Par ailleurs, les effets sur la productivité des systèmes oasiens restent peu perceptibles et le processus d’intégration des enjeux environnementaux dans la planification des collectivités territoriales n’est pas encore pleinement consolidé. Les formations ont été nombreuses, mais souvent de courte durée et quelque peu dispersées. L'additionnalité du financement du FEM a été particulièrement évidente en ce qui concerne la production d'études scientifiques en mesure d'orienter la planification territoriale. En outre, il a permis d'introduire des innovations qui ont renforcé les actions préexistantes des partenaires.

      Conclusion 5. Durabilité. La forte complémentarité développée avec les actions menées par les partenaires et les parties prenantes représente un élément clé qui renforce le potentiel de durabilité des résultats obtenus. Certaines actions, mises en œuvre plus tardivement, nécessitent encore un soutien pour assurer la pérennité des résultats. À cet égard, l’équipe de projet n’a pas élaboré de

      stratégie de sortie pour les activités de démonstration en cours, ni de plan global visant à garantir le soutien économique et financier des actions mises en place.

      Conclusion 6. Application des politiques et directives du FEM. L'intégration des questions transversales n'a pas été optimale, à l'exception du critère «Partenariat et implication des parties prenantes» qui a été satisfaisant. En général, le projet a accordé peu d'attention aux questions de genre, tant lors de la conception que de la mise en œuvre, et aucun système de garanties sociales et environnementales n'a été mis en place. Malgré l'importante quantité de connaissances produites, les modalités de leur capitalisation ne sont pas encore clarifiées.

    2. Recommandations

      1. Sur la base des conclusions de l’évaluation, les recommandations qui suivent ont été formulées par les évaluateurs. L’atelier participatif organisé lors de la restitution des résultats préliminaires de la mission sur le terrain a offert à l’équipe du projet et au Bureau de pays de la FAO l’opportunité de contribuer à l’élaboration de certaines d'entre elles.

        Recommandation 1. En relation avec le critère d'évaluation de la durabilité (constatations 6, 10, 11, 12, 15 et conclusion 5). Adressée à l’UGP et à l’ANDZOA.

        Développer une stratégie de sortie pour le projet et procéder à une revue des actions démonstratives non finalisées, y compris celles prévues dans le cadre des plans d’investissement et de gestion durable et non intégrées aux plans d’action communaux. Une revue systématique des actions de démonstration non complétées (telles que le Centre d’insémination artificielle de Skoura), ou finalisées mais pas encore opérationnelles (comme le frigo à température négative de Jorf), doit être réalisée avant la fin du projet. Cette revue devra être discutée avec les parties prenantes et inclure un calendrier d’achèvement, les ressources nécessaires (financières, humaines et matérielles) pour assurer leur pérennité, ainsi que la répartition des responsabilités. Une révision des priorités contenues dans les PIGD, dont l’appropriation reste limitée, pourrait être présentée aux partenaires lors de l'événement de clôture du projet, puis discutée en vue de la mise en œuvre des actions prioritaires en suspens. Cette mise en œuvre pourrait être réalisée soit en intégrant ces priorités dans les processus de planification territoriale (lors de l’actualisation des PAC), soit en lançant de nouvelles actions par les parties prenantes, notamment les institutions décentralisées, les collectivités territoriales et les partenaires de développement. Il serait également souhaitable que les PIGD soient intégrés, dans leurs aspects les plus pertinents, au plan d'action de la nouvelle Stratégie de l'ANDZOA. Cette analyse devrait aboutir à une stratégie de sortie du projet, qui contienne également un plan de diffusion des études produites, ainsi que des pistes pour l’applicabilité de leurs résultats, et une indication de la manière dont les extrants, tels que la Charte des oasis durables et la plateforme «Oasis-Data», seront pérennisés et appropriés par les parties prenantes. Cette recommandation est nécessaire pour renforcer le potentiel de durabilité des actions lancées.

        Recommandation 2. En relation avec les critères d'évaluation de la cohérence, de l'efficacité et de l'efficience (constatations 3, 6, 12, 16, 17, 18 et conclusion 4). Adressée au siège de la FAO et au Bureau de pays.

        À l’avenir, il serait opportun d’élaborer un rapport de démarrage dans les six premiers mois suivant le lancement du projet, afin d’en mettre à jour la stratégie. Dans le cas du projet OASIL, un temps significatif s’est écoulé entre l’approbation du projet (novembre 2016), l’approbation du plan d’action global (décembre 2018) et le début de la majorité des activités sur le terrain (2019). Pendant cette période, notamment en raison de nouveaux besoins urgents liés à des épisodes de sécheresse, la cohérence interne du projet s’est affaiblie. En particulier, le projet a évolué vers une

        approche davantage centrée sur les activités à mettre en œuvre, au détriment d’une vision globale focalisée sur la solidité de la stratégie d’ensemble. Pour cette raison, il serait essentiel que les projets, en particulier ceux dont le lancement prend du retard, produisent un rapport de démarrage actualisant la conception et la stratégie d’intervention. Ce rapport devrait:

        1. définir clairement les activités à réaliser: dans le cas de l’OASIL, celles-ci n’avaient même pas été définies dans le Document du projet;

        2. établir un lien explicite entre chaque activité, les extrants et les objectifs attendus, afin de garantir une cohérence interne;

        3. présenter des données de référence servant de référentiel pour l’analyse des résultats attendus et décrire le système de suivi et évaluation du projet, y compris les responsabilités, les modalités de collecte des données et l’indication des indicateurs pertinents permettant de mesurer l’atteinte des résultats attendus, au- delà des simples extrants réalisés.

          Bien qu’il faille conserver une flexibilité permettant de s’adapter aux besoins émergents, une telle démarche pourrait permettre de définir un noyau central d’activités cohérent, évitant la dispersion des actions. De plus, cette phase de démarrage devrait également inclure, la définition du système de suivi et évaluation, la mise en place d’un système de capitalisation et la clarification des mécanismes de garanties sociales et environnementales à adopter.

          Recommandation 3. En relation avec les critères d’évaluation du genre et de l'application des politiques et directives du FEM (constatations 7, 8, 18 et 19 et conclusion 6). Adressée à l'Unité de coordination du FEM, au siège de la FAO et au Bureau de pays.

          Renforcer la prise en compte du genre dans la conception et la mise en œuvre des projets, ainsi que l’application des politiques et directives relatives à d’autres questions transversales (mécanismes de garanties sociales et environnementales, inclusion sociale et peuples autochtones). Cela devrait être davantage encadrée par l’Unité de coordination. Le projet OASIL aurait pu mieux cibler les femmes et développer des stratégies pour répondre aux causes de leur vulnérabilité dans le contexte oasien. Les projets de la FAO devraient contribuer de manière tangible à accélérer la mise en œuvre de la Politique de la FAO sur l'égalité des sexes 2020-2030 (FAO, 2022c) et, dans le cas des projets au Maroc, à soutenir les efforts de la Stratégie régionale de l'égalité des sexes pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord (FAO, 2018). À cette fin, il est recommandé que chaque projet dispose d'une ressource humaine spécifiquement dédiée à cette mission. Il est aussi essentiel de nouer des partenariats avec des acteurs locaux spécialisés dans les questions de genre et de sensibiliser l'ensemble des partenaires à l'égalité entre les sexes. Par ailleurs, chaque projet devrait inclure un plan d'action spécifique, avec des activités adressées aux femmes, des mesures de ciblage adaptées et un système de suivi et évaluation intégrant des indicateurs ventilés par sexe. Ces derniers devraient être systématiquement inclus dans le cadre logique du projet. En ce qui concerne les autres questions transversales, bien qu’il existe des outils destinés à clarifier la manière dont elles seront traitées par les projets (notamment, des sections spécifiques et des annexes dans le Document du projet), ces éléments se limitent souvent à des déclarations d’intention, sans clarifier les modalités opérationnelles qui seront adoptées pour garantir leur mise en œuvre. Pour cette raison, l’adoption d’une approche plus exigeante en matière de redevabilité sur ces aspects, y compris sur les responsabilités au sein de l’équipe du projet, serait nécessaire. Il serait opportun, par exemple, de vérifier de manière plus stricte les rapports sur l'exécution du projet (PIR) à ce sujet, dans lequel l’équipe d’évaluation a parfois trouvé des informations nécessitant davantage de précisions. Concernant les peuples autochtones, l’Unité de coordination, et plus généralement le siège de la FAO, devrait fournir des orientations claires au Bureau de pays et à l’UGP. Cela inclut des formations sur les principes et les critères à considérer dans ce domaine, telles que des sessions

          sur le consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause. Un domaine d'intérêt prioritaire concerne, par exemple, les peuples autochtones éventuellement présents dans le pays d'intervention et reconnus au niveau international comme tels. Ce thème crée souvent des confusions ou des opinions contradictoires.

          Recommandation 4. En relation avec les critères d’évaluation de l'efficacité et du suivi et évaluation (constatations 10, 12, 17 et 18 et conclusions 3 et 4). Adressée au siège de la FAO et au Bureau de pays.

          Pour les projets à venir, il est important de structurer davantage les activités de formation. Il convient d'éviter une approche de «formations dispersées», c'est-à-dire de nombreuses formations diversifiées et de courte durée, sans activités de suivi. Le choix des activités de formation devrait se faire sur la base d’une analyse des besoins en formations différenciée selon le type de partie prenante et il devrait être davantage ciblé sur le déclenchement de processus de changement et sur la génération de bénéfices mesurables. L'auto-évaluation interne, en termes de compétences acquises et de résultats obtenus, serait toujours souhaitable. En outre, des activités de soutien technique pour les coopératives dont les membres ont été formés pourraient être envisagées. En ce qui concerne la formation des collectivités territoriales, les activités de formation de l’OASIL ont été sporadiques et se sont limitées aux élus. À l’inverse, des formations spécifiques devraient toujours précéder le lancement des processus de planification territoriale et inclure également les cadres techniques, afin d'assurer une meilleure continuité des acquis. Enfin, pour les formations destinées aux agriculteurs/producteurs, un suivi périodique pour vérifier si les connaissances acquises ont été mises en pratique et génèrent des bénéfices est un aspect essentiel du processus de formation lui-même.

          Recommandation 5. En relation avec le critère d'évaluation de la durabilité (constatations 15 et conclusion 5). Adressée au siège de la FAO, au Bureau de pays, au FEM et aux partenaires de développement.

          Assurer la continuité des résultats et des pistes d'action lancées par le projet à travers une seconde phase, en concentrant les activités pilotes sur un même territoire afin d'éviter une dispersion des efforts et de rendre le modèle pilote du projet clair et évident. Presque toutes les parties prenantes rencontrées ont exprimé le souhait de donner suite au projet par une deuxième phase, jugée essentielle. Cette phase devrait s'appuyer sur les résultats et les enseignements tirés de la mise en œuvre du projet. L'atelier de clôture pourrait constituer une occasion idéale pour réfléchir à: i) une stratégie de mobilisation des ressources à cet effet; ii) l'identification d'un cadre de résultats et des pistes d’actions préliminaires. Les parties prenantes ont suggéré de:

          1. valoriser les résultats des études réalisées dans le cadre de la composante 2 et mettre en œuvre des initiatives concrètes, par exemple, dans le domaine de la lutte contre l’ensablement;

          2. renforcer les domaines négligés par le projet OASIL, comme la productivité des systèmes oasiens et les questions de genre, en soutenant les filières impliquant principalement les femmes;

          3. intégrer des éléments relatifs aux emplois verts, aux technologies écologiques, aux nouvelles technologies dans la gestion des ressources en eau et la protection de la biodiversité;

          4. développer des actions pour mieux exploiter l’eau des crues, en complément du focus d'OASIL sur la «protection» et la «mobilisation» de l’eau;

          5. renforcer les travaux de réhabilitation des khettaras, en raison de leur efficacité avérée et de leur rôle en tant que patrimoine culturel et socioéconomique communautaire;

          6. négocier avec les bailleurs de fonds (Union européenne, Fonds vert climat, Banque mondiale) pour établir des partenariats dans de grands projets conciliant développement économique, environnemental et social, avec la FAO comme catalyseur autour de la préservation des ressources naturelles.

          Ce modèle devrait concerner l'ensemble des questions qui affectent la durabilité des systèmes oasiens, de la protection et gestion des ressources naturelles à la productivité, comme cela était prévu dans les intentions originales d'OASIL. À cet égard, il est important d'encourager les synergies avec d'autres partenaires de développement ou projets de la FAO, et de les planifier dès la phase de conception afin d'amplifier l'impact des actions ponctuelles du projet.

          1. Actions recommandées déjà en cours

      2. Les mesures suivantes sont fortement recommandées par l'équipe d'évaluation et déjà mises en œuvre par le projet.

      Action recommandée 1. En relation avec le critère d'évaluation de l'efficacité et du suivi et évaluation (constatations 12, 16 et 17 et conclusions 3 et 4). Adressée à l’UGP et au siège de la FAO.

      Mener, d’ici la fin du projet, une étude sur les effets positifs déclenchés par le projet auprès des bénéficiaires finaux dans les communautés impliquées. Comme il a été expliqué dans la section

      «limites méthodologiques», l'équipe d'évaluation a rencontré un nombre limité de bénéficiaires finaux. Pour cette raison et compte tenu de l'indisponibilité des données quantitatives collectées par l’équipe auprès des bénéficiaires (par exemple, concernant l'indicateur «Augmentation des revenus»), il n'a pas été possible de réaliser une analyse approfondie des effets positifs du projet au niveau communautaire. Cette recommandation a été élaborée lors de l'atelier de restitution des résultats préliminaires de la mission d'évaluation, et il semble que l’UGP ait déjà accepté la proposition de réaliser cette étude à travers des enquêtes par échantillonnage et des groupes de discussion au sein des communautés. Plus généralement, lorsque des activités de démonstration sont prévues, il est recommandé de planifier des enquêtes afin d'évaluer les effets des projets sur les bénéficiaires finaux.

      Action recommandée 2. En relation avec le critère d'évaluation de la durabilité (constatations 10 et 15 et conclusion 5). Adressée à l’ANDZOA.

      Assurer la continuité du processus et des efforts liés à la Charte des oasis durables. La Charte a été un objectif important et son ancrage institutionnel au sein de l'ANDZOA constitue un cadre de convergence idéal, à condition que toutes les parties prenantes la signent et qu’un système de suivi et évaluation soit mis en place pour garantir sa mise en œuvre et ses résultats à moyen et long terme. À ce jour, sa diffusion et son appropriation restent faibles. Il sera donc essentiel que l'ANDZOA entreprenne les démarches nécessaires pour assurer son appropriation large et son opérationnalisation.

    3. Enseignements tirés

Enseignement tiré 1. Flexibilité et adaptation. Le projet a su répondre de manière adéquate aux besoins émergents, en réajustant les priorités des interventions dans le cadre de la composante 3 en fonction des nouvelles circonstances, telles que les périodes récurrentes de sécheresse. Cette flexibilité a contribué à la pertinence et à la cohérence du projet au fil du temps, et peut être

considérée comme une bonne pratique à reproduire. Toutefois, un excès de flexibilité peut compromettre la cohérence interne et la validité de la stratégie initiale. Il serait donc préférable de prévoir un certain degré de flexibilité dès la phase de conception, afin de trouver un équilibre entre la flexibilité et le maintien d’un noyau dur d’activités.

Enseignement tiré 2. Partenariat. Une approche fortement axée sur le partenariat local et des systèmes de gouvernance inclusifs, comme ceux de l’OASIL, renforce la pertinence, la cohérence, et le potentiel de durabilité des projets. Les parties prenantes du projet ont montré un degré élevé d'appropriation. Il s'agit d'une bonne pratique à reproduire à l'avenir, en veillant à équilibrer les besoins et les demandes des partenaires avec les exigences de la stratégie adoptée.

Enseignement tiré 3. Synergies internes. Les synergies internes du projet, c'est-à-dire entre les différentes composantes, doivent non seulement être planifiées (comme dans le cas de l'OASIL), mais aussi suivies et gérées attentivement lors de l'exécution. Les retards dans l’exécution d’une composante peuvent avoir des répercussions sur l’avancement des autres, rendant essentielle une attention particulière à la synchronisation des délais et au respect des calendriers d’exécution.

Enseignement tiré 4. Suivi et évaluation et capitalisation des résultats. Pendant les phases de conception et de démarrage des projets, il est essentiel d'élaborer et de mettre en œuvre des cadres solides de suivi et évaluation et des systèmes de gestion des connaissances. Dans le cas du projet OASIL, peu d’indicateurs portaient sur le niveau des résultats, c’est-à-dire sur les bénéfices et les changements induits par le projet. Par exemple, aucun indicateur n’a été prévu pour évaluer les acquis des formations. De plus, lorsque ces indicateurs étaient définis, ils n’ont pas été suivis, comme cela a été le cas pour l’augmentation des revenus. Il a été souligné que la conception et la mise en œuvre de ces systèmes requiert des compétences techniques spécifiques et une ressource humaine dédiée, employée au moins à temps partiel pendant toute la durée du projet. De plus, ces systèmes pourraient bénéficier de connexions avec ceux des autres acteurs impliqués dans les projets. Dans le cas du projet OASIL, aucune liaison n’a été établie avec le système de suivi et évaluation de la stratégie d’action de l’ANDZOA, ce qui aurait permis de mieux montrer la contribution aux objectifs à moyen et long terme dans la zone d’intervention. Le développement d’un tel système devrait être accompagné de la conception d’un système de capitalisation des résultats et des bonnes pratiques. Dans un projet pilote, la capitalisation est essentielle et doit être soutenue par l’élaboration de procédures pour chaque phase, la documentation de leur mise en œuvre et une évaluation régulière des bonnes pratiques et des leçons apprises, afin de favoriser la reproductibilité des éléments efficaces. De surcroît, étant donné l'engagement de longue date de la FAO dans divers projets liés aux oasis au Maroc, chaque projet peut réaliser son potentiel s'il est correctement connecté aux autres par des synergies et des systèmes de capitalisation mutuelle.

Enseignement tiré 5. Composition de l'équipe et localisation. La FAO a constitué une équipe décentralisée pour le projet, garantissant un travail de proximité largement apprécié par les parties prenantes. Cette approche constitue une bonne pratique, car elle permet de renforcer la coordination locale, d'améliorer l'engagement des parties prenantes et d’assurer une meilleure réactivité face aux besoins du terrain. Cependant, la composition de l'équipe ne s'est pas révélée suffisamment diversifiée. En particulier, l'absence d'experts en sciences sociales et en genre ainsi que la composition presque exclusivement masculine devront être évitées à l'avenir. Ces faiblesses ne favorisent pas une approche prenant en compte les diversités de genre, ni une attention aux dynamiques socioculturelles qui peuvent favoriser ou, au contraire, entraver, les changements au sein des communautés.

Enseignement tiré 6. Inclusion des communautés. Dans la première phase de mise en œuvre du projet, des comités de concertation et d'orientation ont été établis et impliqués dans les activités d’initiation au PIGD. Ces comités, composés des élus, des membres du Comité d’équité et d'égalité

des chances des communes territoriales, ainsi que des représentants de la société civile, ont fonctionné comme une instance de médiation avec les communautés concernées, en favorisant la concertation au niveau local. Toutefois, après cette première phase, il semble que ces comités n’aient pas été suffisamment impliqués dans les actions du projet, représentant ainsi une opportunité manquée. Ces comités, en plus de renforcer l’ancrage au niveau des bénéficiaires finaux, auraient pu faciliter la mise en place de mécanismes de garanties sociales et de gestion des plaintes.

Enseignement tiré 7. Approche filière. Le projet avait parmi ses objectifs le renforcement de la productivité dans les systèmes oasiens. Cependant, cet axe d'intervention a été abordé de manière fragmentée, en mettant en œuvre diverses actions de soutien à petite échelle (réhabilitation de bâtiments, équipements, formations) pour des coopératives ou des GIE dans différents secteurs (apiculture, élevage, transformation des produits locaux), sans considérer l’ensemble de la chaîne de valeur. L’enseignement tiré de cette expérience est que de petites actions isolées ne suffisent pas à améliorer la productivité des systèmes oasiens. Au contraire, des stratégies globales et ciblées sont nécessaires, prenant en compte l'intégralité de la chaîne de valeur.

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FAO-FEM, Projet OASIL. 2016. Document de projet. https://www.thegef.org/projects- operations/projects/9537 [consulté le 4 avril 2025]

FAO-FEM, Projet OASIL. 2021. Compte-rendu de la réunion du 21 décembre 2021: «Renforcer davantage les actions de démonstration afin de mieux répondre aux besoins des populations».

FAO-FEM, Projet OASIL. 2020. Comité directeur du projet OASIL du 2 juillet 2020.

FAO-FEM. 2024. Project Implementation Review, juillet 2023 - juin 2024.

FAO-FEM. S. d. Brochure de présentation du projet OASIL.

Faouzi, A. 2024. «ANDZOA Presents 2030 Strategy for Oasis and Argan Zones», site moroccoworldnews.com. https://www.moroccoworldnews.com/2024/05/362467/andzoa-presents- 2030-strategy-for-oasis-and-argan-zones [consulté le 4 avril 2025]

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FEM. 2019. The GEF Evaluation Policy. GEF/ME/C.56/02/Rev. 01 June 13, 2019. Washington, DC. https://www.thegef.org/sites/default/files/council-meeting- documents/EN_GEF.ME_C56_02_Rev01_GEF_Evaluation_Policy_June_2019_0.pdf [consulté le 4 avril 2025]

FEM. 2023. Guidelines for Conducting Terminal Evaluations of Full‑Size Projects. Washington, DC. https://www.gefieo.org/sites/default/files/documents/evaluations/terminal-evaluations-2023.pdf [consulté le 4 avril 2025]

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Groupe de la Banque mondiale. Sans date. Site institutionnel du projet PROGREEN. https://www.progreen.info/overview [consulté le 4 avril 2025]

Groupe des Nations Unies pour l'évaluation. 2016. Norms and Standards for Evaluation, Paris. https://www.unevaluation.org/sites/default/files/file_uploads/UNEGNormsStandardsforEvaluation

_English-2017_1914_11512579289962.pdf [consulté le 4 avril 2025]

Groupe des Nations Unies pour l'évaluation. 2023. Integrating Human Rights and Gender Equality in Evaluation - Towards UNEG Guidance. New York, États-Unis d'Amérique. http://www.uneval.org/document/detail/980 [consulté le 4 avril 2025]

Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. 2001. Programme d’action nationale de lutte contre la désertification.

Ministère de l'agriculture et de la pêche maritime. 2008. Plan Maroc Vert: Stratégie nationale pour le développement agricole du Maroc.

Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. 2021a. Le Plan Maroc Vert Bilan et Impacts 2008-2018. https://www.onicl.org.ma/portail/wp-content/uploads/2023/01/Bilan-et-impacts-du-Pan-Maroc- Vert-2008-2018-1.pdf [consulté le 4 avril 2025]

Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. 2021b. Région de Drâa Tafilalet Présentation du Nouveau PAR Drâa Tafilalet 2020 -2030. Rabat.

Ministère de l'aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement. 2017. Stratégie nationale de développement durable 2015-2020 (SNDD). https://faolex.fao.org/docs/pdf/mor170688.pdf [consulté le 4 avril 2025]

Ministère de l’énergie, des mines et du développement durable, Secrétariat d’État. 2020. Plan Climat National à l’horizon 2030. https://www.environnement.gov.ma/images/Climat/PCN1- min.pdf [consulté le 4 avril 2025]

Organisation de coopération et développement économiques, Comité d'aide au développement. 1991. Principes pour l'évaluation de l'aide au développement. Paris. https://www.eval.fr/wp-content/uploads/2018/02/EVAL_CAD-OCDE_principes-1991.pdf [consulté le 4 avril 2025]

Organisation de coopération et développement économiques. 2021. 4. «Understanding the six criteria: Definitions, elements for analysis and key challenges», Applying Evaluation Criteria Thoughtfully. Paris.https://www.oecd-ilibrary.org/sites/543e84ed- en/1/3/4/index.html?itemId=/content/publication/543e84ed-

en&_csp_=535d2f2a848b7727d35502d7f36e4885&itemIGO=oecd&itemContentType=book#sect ion-d1e29 [consulté le 4 avril 2025]

Organisation de coopération et développement économiques. 2024. DAC gender equality policy marker. https://www.oecd.org/fr/cad/femmes-developpement/dac-gender-equality- marker.htm [consulté le 4 avril 2025]

Programme des Nations Unies pour le développement. 2015. Programme Oasis Tafilalet Synthèse des réalisations 2006-2015. https://info.undp.org/docs/pdc/Documents/MAR/Document%20Synthèse%20des%20réalisations

%20POT%20%20(1).pdf [consulté le 4 avril 2025]

Programme des Nations Unies pour le développement. 2022. Quelle stratégie de développement adopter dans les zones oasiennes? - Conférence Parlons de développement, 6e édition. https://www.undp.org/sites/g/files/zskgke326/files/migration/ma/3a718fea05937afea78100abcd 31241e156916f0c6b230d25c6f2f2465104a87.pdf [consulté le 4 avril 2025]

Royaume du Maroc. 2003. «Loi n° 11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement», Bulletin officiel nº 5118, 19 juin 2003, p. 500 à 507.

https://www.fao.org/faolex/results/details/en/c/LEX-FAOC042766 [consulté le 4 avril 2025]

Royaume du Maroc. 2010a. «Décret n° 2-10-54 du 29 décembre 2010 pris pour l'application de la loi n° 06-10 portant création de l'Agence nationale pour le développement de zones oasiennes et de l'arganier», Bulletin officiel nº 5910, 20 janvier 2011, p. 59.

https://www.fao.org/faolex/results/details/en/c/LEX-FAOC106449 [consulté le 4 avril 2025]

Royaume du Maroc. 2010b. «Loi n. 13-09 relative aux énergies renouvelables», Bulletin officiel n° 5822, 18 mars 2010, p. 229 à 235. https://www.fao.org/faolex/results/details/en/c/LEX-

FAOC096768 [consulté le 4 avril 2025]

Royaume du Maroc. 2016. Loi n. 36-15 du 10 août 2016 relative à l'eau. https://www.fao.org/faolex/results/details/en/c/LEX-FAOC178261. [consulté le 4 avril 2025]

Serafini, F. 2024. Les Khettaras du Maroc: Héritage, gestion traditionnelle et défis contemporains, Exemples de khettaras dans la région de Drâa Tafilalet: Cas de Jorf, Manuscrit en préparation, KU Leuven University.

Suisse contact. Sans date. «Appui suisse aux associations professionnelles marocaines», site swisscontact.org. https://www.swisscontact.org/fr/projets/asap-m [consulté le 4 avril 2025].

Ressources complémentaires


ANDZOA. Sans date. Rapport de mise en œuvre de la stratégie de développement des zones oasiennes et de l’arganier 2012-2020.

Bove, A., et Ounissi, R. 2023. Maroc: Cadre d’évaluation institutionnelle du changement climatique, World Bank. https://thedocs.worldbank.org/en/doc/3e453c8b8a6bafcfab7af88d8c94d6c2- 0280012023/original/Note-TK-Maroc-CCIA-CCDR-may23.pdf

FAO. 2021. Évaluation du programme pays de la FAO en Maroc 2017-2021, Annexe 5 - Suivi et évaluation par le Bureau Pays de la FAO. Rome. https://openknowledge.fao.org/server/api/core/bitstreams/6a73b6a4-70bd-4518-bab1- 59e8d367e4b0/content [consulté le 4 avril 2025].

Appendice 1. Personnes interrogées


Nom

Prénom

Catégorie

Genre

Poste/Titre de la personne rencontrée

Sigle de l'organisme

Nom complet de l'organisme

Bel lqghrissi

Mohamed

Gouvernement décentralisé

Homme

Directeur régional


Département de l'environnement

Abdelaziz

Azizi

Agence publique

Homme

Chef de Département Ouarzazate

DDZO/ANDZOA

Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier

Abdelhakim

Belghali

Collectivité locale

Homme

Président de la commune territoriale


Commune territoriale de Arab Sebbah-Ghriss

Abderrahmane

Jannoune

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Homme

Service amélioration génétique

ANOC

Association nationale des éleveurs d'ovins et caprins

Abro

Hro

Gouvernement décentralisé

Homme

Président


Région de Drâa Tafilalet

Aicha

Irechouk

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Femme

Président

Coopérative

Taachakt

Ait Chebri

Ali

Organisation de la société civile

Homme

Président

AUEA Lkrarett- Tillicht

Association des usagers de l'eau agricole

Allaoui

Yacine

FAO

Homme

Ingénieur de développement

FAO

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Allioui

Abdelghani

FAO

Homme

Ingénieur agronome - Expert FAO

FAO

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Anouar

Boutasse

Secteur privé

Homme

Technicien/Animateur

ANOC

Association nationale des éleveurs d'ovins et caprins

Aouragh

Driss

Organisation de la société civile

Homme

Vice-Président

AUEA Lkrarett- Tillicht

Association des usagers de l'eau agricole

Bahoch

Aymane

Agence publique

Homme

Station de mesure et d’alerte aux annonces de crue à la station

ABH

Agence bassin hydraulique du Guir Ziz Rhéris


Nom

Prénom

Catégorie

Genre

Poste/Titre de la personne rencontrée

Sigle de l'organisme

Nom complet de l'organisme





thermale Hamate My Ali Cherif



Bahou

Rachid

Collectivité locale

Homme

Président de la commune territorial


Commune de Fezna

Boucham

Khalid

Autorité traditionnelle

Homme

Membre

Communauté ethnique Tillicht

Communauté ethnique

Coccato

Gianmarco

FAO

Homme

Expert en garanties environnementales et sociales

FAO-OCBD

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

El mhamdi Alaoui

Hicham

FAO

Homme

Responsable de suivi évaluation

FAO

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Hssayn

Aatmane

Organisation de la société civile

Homme

Vice-Président

AUEA Taghzout- Tillicht

Association des usagers de l'eau agricole

Jamal

Mimouni

Gouvernement décentralisé

Homme

Directeur

ORMVATf

Direction régionale de l'agriculture et office de mise en valeur agricole de Tafilalet

Kamal

Lamhasni

Agence publique

Homme

Directeur

Direction de développement des zones oasiennes (DDZO)/ANDZOA

Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier

Khalil

Aitomar

Agence publique

Homme

Chef de Département, suivi et évaluation

DSP/ANDZOA


Lahcen

Ballouk

Organisation de la société civile

Homme

Technicien


Association Moyen Ziz pour l'eau potable

Lahcen

Chajiri

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Homme

Président

Groupement ANOC Tinghir Dades

Association nationale des éleveurs d'ovins et caprins


Nom

Prénom

Catégorie

Genre

Poste/Titre de la personne rencontrée

Sigle de l'organisme

Nom complet de l'organisme

Laiti

Abdelhak

FAO

Homme

Assistant du Représentant de la FAO (programme)

FAO

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Lbehjaoui

Hemmad

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Homme

Membre

Coopérative

Timmount

Lhassane Sossey Alaoui

Moulay

FAO

Homme

Spécialiste en aménagement hydroagricole et gestion de l’eau à Errachidia

FAO

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Lhoucine

Mounir

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Homme

Membre

Coopérative

Immou

Maarouf

Abdeslam

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Homme

Membre

Coopérative

Ait Irine

Maarouf

Ahmed

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Homme

Membre

Coopérative

Ait Irine

Massoudi

Mohamed

Autorité locale

Homme

Élu

Commune territoriale

Commune Msemrir

Mhamed

Aboulal

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Homme

Président


Centre apicole de Rich

Mohamed

Akkaoui

Organisation de la société civile

Homme

Secrétaire général


Association Moyen Ziz pour l'eau potable

Mohamed

Amrani

FAO

Homme

Fonctionnaire technique principal

FAO

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Mohamed

Bachri

Agence publique

Homme

Directeur des stratégies

ANDZOA

Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier

Mohamed

Boussfoul

Autorité locale

Homme

Quatrième Vice- président Commune - Élu

Commune territoriale

Commune Msemrir


Nom

Prénom

Catégorie

Genre

Poste/Titre de la personne rencontrée

Sigle de l'organisme

Nom complet de l'organisme

Mohamed

Himi

Gouvernement décentralisé

Homme

Chef de service Production et point focal OASIL

OMVATf

Office de mise en valeur de l'agriculture de Tafilalet

Mohamed

Jaber

Autorité locale

Homme

Vice-Président - Élu

Commune territoriale

Commune Msemrir

Mohamed

Ziouani

Organisation de la société civile

Homme

Président


Association Moyen Ziz pour l'eau potable

Mohammed

Bachar

Agence publique

Homme

Département de mise en œuvre des projets agricoles et environnementaux

DMPAE/DDZO/ANDZ OA

Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier

Mostafa

Chakir

Gouvernement décentralisé

Homme

Chef division Direction régionale agricole DT Directeur adjoint Direction régionale agricole DT

ORMVATf

Office régional de mise en valeur agricole de Tafilalet

Moulay M'Hamed

Slimani

Agence publique

Homme

Directeur régional

ABH

Agence de bassin hydraulique de Guir Ziz Rhéris

Noujoum

Karima

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Femme

Membre

Coopérative

Hiba Fawakih

Oukhouya

Lahcen

Autorité locale

Homme

Vice-Président Commune - Élu

Commune territoriale

Commune Msemrir

Oul

Brahim

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Homme

Vice-Président

Coopérative

Hiba Fawakih

Oul

Fatima

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Femme

Membre

Coopérative

Hiba Fawakih

Oul

Malika

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Femme

Membre

Coopérative

Hiba Fawakih


Nom

Prénom

Catégorie

Genre

Poste/Titre de la personne rencontrée

Sigle de l'organisme

Nom complet de l'organisme

Rais

Abdellatif

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Homme

Président

Coopérative

Hiba Fawakih

Tazi

Said

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Homme

Membre


Centre apicole de Rich

Touha

Ahmed

Organisation de la société civile

Homme

Membre

AUEA Lkrarett- Tillicht

Association des usagers de l'eau agricole

Touil

Nadia

FAO

Femme

Assistant du Représentant de la FAO (administration)

FAO

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Touri

Lina

FAO

Femme

Chargée de communication

FAO

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Veyret Picot

Maude

FAO

Femme

Fonctionnaire de liaison pour le financement

FAO

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Yassine

Naciri

Agence publique

Homme

Technicien, Chargé du Centre technique

ABH

Agence de bassin hydraulique de Guir Ziz Rhéris

Zehra

Irechouk

Organisation/coopérative des agriculteurs/producteurs

Femme

Membre

Coopérative

Taachakt

Appendice 2. Tableau de notation des critères du Fonds pour l'environnement mondial

Voir l'appendice 3 pour des orientations sur le système de notation pour chaque domaine d'analyse.

Tableau A3.1. Tableau de notation du Fonds pour l'environnement mondial (FEM)


Critères/domaines du FEM

Notation1

Résumé des commentaires

A. RÉALISATIONS (pertinence, cohérence, efficacité et progrès vers l'impact, efficience)

MS


A1. Pertinence

S

Pertinence élevée, avec des possibilités d’amélioration dans l’implication des bénéficiaires finaux

A2. Cohérence

MS

Cohérence externe élevée, avec possibilité d’amélioration de la cohérence interne

A3. Efficacité

MS

Bon niveau de réalisations et bénéfices obtenus affaiblis par des liens entre les activités non optimales

A4. Efficience

MS

Bonne qualité de la coordination et gestion, mais des retards persistent dans l’achèvement des activités et la diversification des compétences du personnel n’a pas été optimale

B. DURABILITÉ (dimensions financières, sociopolitiques, institutionnelles et de gouvernance et environnementales, y compris les risques pesant sur la durabilité)

P

Forte complémentarité du projet avec la planification et avec les initiatives menées par les partenaires qui constitue une mesure essentielle favorisant sa durabilité

C. MISE EN ŒUVRE

MS

Satisfaisant avec des aspects à améliorer

D. EXÉCUTION

MS

Satisfaisant avec des aspects à améliorer

Conception du suivi et évaluation

MI

Les mesures adoptées pour le suivi et l'évaluation ont été faibles

Mise en œuvre du suivi et évaluation

MI

Mise en œuvre faible

Notation générale du projet

MS


Notes:

1 Légende des notations: Très satisfaisant (TS); Satisfaisant (S); Modérément satisfaisant (MS); Modérément insatisfaisant (MI); Insatisfaisant (I); Très insatisfaisant (TI); Impossible à évaluer (IE). Probable (P).

Appendice 3. Descripteurs et système de notation du Fonds pour l'environnement mondial

Comme mentionné dans la section 3.1 du modèle pour les termes de référence, l'évaluation générale de la réalisation du projet sera basée sur les critères suivants: pertinence, cohérence, efficacité et efficience.

Le tableau A4.1 de cet appendice présente les descripteurs de performance60 pour chaque notation spécifique. Dans de nombreux cas, la performance réelle pourrait ne pas correspondre entièrement aux différentes descriptions des notations. La notation se basera alors sur la description qui correspond au mieux aux éléments de preuve. Si les éléments de preuve disponibles sont insuffisants pour fournir une notation de la performance, la performance sera notée comme impossible à évaluer. La performance est notée selon un barème à six niveaux.

Tableau A4.1. Notations des réalisations


Notations

Description

Très satisfaisant (TS)

Les réalisations dépassent les objectifs et sont très pertinentes et efficaces en termes de coûts.

Satisfaisant (S)

Le niveau des réalisations obtenues correspond aux objectifs. Les réalisations sont pertinentes et efficaces en termes de coûts.

Modérément satisfaisant (MS)

Le niveau des réalisations obtenues est généralement proche des objectifs. La plupart des objectifs ont été atteints ou presque atteints mais certains n'ont pas été atteints. Les réalisations sont généralement pertinentes et efficaces en termes de coûts.

Modérément insatisfaisant (MI)

En général, le niveau des réalisations obtenues est inférieur aux objectifs, bien que certains objectifs aient été largement atteints. Les réalisations sont généralement pertinentes, mais insuffisantes compte tenu de leur coût ou, dans d'autres cas, généralement efficaces en

termes de coûts mais insuffisamment pertinentes.

Insatisfaisant (I)

Les réalisations prévues n'ont pas été obtenues ou leur réalisation a été largement inférieure aux prévisions et/ou les réalisations obtenues ne sont pas pertinentes. Autrement, la réalisation était inefficace en termes de coûts en comparaison avec des alternatives.

Très insatisfaisant (TI)

Un niveau négligeable de réalisations a été atteint et/ou le projet a des conséquences largement négatives, qui l'emportent sur ses avantages.

Impossible à évaluer (IE)

Les informations disponibles ne permettent pas l'évaluation du niveau d'obtention des réalisations.


60 La version finale de 2022 des Directives pour la réalisation de l'évaluation finale de projets de grande envergure par les agences du FEM présente les nouveaux descripteurs figurant ici.

DURABILITÉ

La durabilité sera évaluée en tenant compte des risques liés à la durabilité financière, sociopolitique, institutionnelle et environnementale du projet. L'évaluateur peut également prendre en compte d'autres risques pouvant affecter la durabilité. La durabilité globale est évaluée selon un barème à six niveaux.

Tableau A4.2. Notations de la durabilité


Notation

Description

Très probable (TP)

Les risques affectant la poursuite des bénéfices sont négligeables et, sur la base des progrès accomplis jusqu'à présent, on estime que les objectifs de long terme du projet seront atteints.

Probable (P)

Les risques affectant la poursuite des bénéfices sont négligeables ou certains risques existent, mais leur effet est d'ampleur trop faible et/ou la probabilité qu'ils se concrétisent est trop faible. De manière générale, il est probable que les bénéfices nets du projet se poursuivront.

Modérément probable (MP)

Certains risques affectant la durabilité existent et peuvent avoir des effets sur la poursuite des bénéfices s'ils se concrétisent. Toutefois, la probabilité que ces risques se concrétisent est faible. Il est plus probable que les bénéfices nets se poursuivront plutôt qu'ils ne

diminueront.

Modérément improbable (MI)

Des risques significatifs affectant la durabilité existent. Leurs effets sur la poursuite des bénéfices seront élevés s'ils se concrétisent et la probabilité qu'ils se concrétisent est élevée. De manière générale, il est probable que les bénéfices nets du projet diminueront.

Improbable (I)

En raison des risques élevés, il est improbable que les bénéfices du projet continuent à croître, et il est probable que les progrès réalisés jusqu'à présent seront perdus. Il est improbable que le projet atteigne ses objectifs de long terme.

Très improbable (TI)

On estime que le projet n'atteindra pas ses objectifs de long terme. Des risques importants se sont déjà concrétisés et ont interrompu l'accumulation des bénéfices nets ou ont une forte probabilité de se concrétiser et interrompront les bénéfices nets quand ils se

concrétiseront.

Impossible à évaluer (IE)

Il n’est pas possible d’évaluer l’incidence et l’ampleur des risques pour la durabilité.


MISE EN ŒUVRE ET EXÉCUTION DU PROJET

La qualité de la mise en œuvre et de l'exécution sera notée séparément. La qualité de la mise en œuvre concerne le rôle et les responsabilités assumés par les agences du FEM qui ont un accès direct aux ressources du FEM. La qualité de l'exécution concerne le rôle et les responsabilités assumés par les contreparties nationales ou régionales qui ont reçu les financements du FEM des agences du FEM et ont réalisé les activités financées sur le terrain (il peut s'agir de la FAO, des partenaires de coexécution ou d'un partenaire d'exécution identifié par un accord opérationnel de la FAO). La performance est notée selon un barème à six niveaux.

Tableau A4.3. Notations de la mise en œuvre et de l'exécution


Notations

Mise en œuvre

Exécution

Très satisfaisant (TS)

La performance de l'agence du FEM a été exemplaire. La préparation et la mise en œuvre ont été solides. L'agence a veillé à l'application des politiques pertinentes du FEM dans la préparation et la mise en œuvre du projet. La supervision du projet a été rigoureuse – l'agence a identifié et traité les problématiques émergentes en temps utile. L'agence a veillé à ce que la mise en œuvre du projet suive le déroulement prévu et soit achevée dans les

délais impartis.

La performance de l'agence d'exécution a été exemplaire. L'exécution des activités du projet a été réalisée dans les délais impartis et a été de très bonne qualité. Les politiques et exigences pertinentes du FEM ont été respectées. Les orientations fournies par l'agence du FEM ont été suivies et toutes les actions correctives requises ont été menées avec rapidité. Des mesures ont été prises pour atténuer les risques sur la durabilité ainsi que


Notations

Mise en œuvre

Exécution



pour soutenir la suite du projet. Les activités du projet ont été achevées dans les temps.

Satisfaisant (S)

La performance a répondu aux attentes et n'a pas présenté de faiblesses importantes. La préparation et la mise en œuvre du projet ont été solides et les politiques pertinentes du FEM ont été appliquées. L'agence du FEM a supervisé le projet de manière appropriée – elle a identifié et traité les problématiques émergentes en temps utile. L'agence a veillé à ce que la mise en œuvre du projet suive le

déroulement prévu.

La performance a répondu aux attentes et n'a pas présenté de faiblesses importantes. L'exécution des activités du projet a été réalisée dans les délais impartis et a été de bonne qualité. Les politiques et exigences pertinentes du FEM ont été respectées. Les orientations fournies par l'agence du FEM ont été suivies. Des mesures ont été prises pour atténuer les risques sur la durabilité des

réalisations du projet.

Modérément satisfaisant (MS)

La performance a présenté quelques faiblesses mais a répondu dans l'ensemble aux attentes. La préparation et la mise en œuvre du projet ont été appropriées et les politiques pertinentes du FEM ont été appliquées malgré des faiblesses dans certains domaines. La supervision du projet a été appropriée – l'agence du FEM a identifié et traité les problématiques émergentes même si certaines ont peut-être été traitées de manière inadaptée. La mise en œuvre du projet a connu quelques retards légers et quelques activités

peuvent avoir été abandonnées.

La performance a présenté quelques faiblesses mais a répondu dans l'ensemble aux attentes. L'exécution des activités du projet a été généralement réalisée dans les délais impartis, malgré quelques cas de retard. Les politiques et exigences du FEM ont été respectées bien que quelques dérapages aient pu être observés. Les orientations fournies par l'agence du FEM ont été suivies et les problèmes ont été résolus. Quelques domaines sont susceptibles d'amélioration dans l'exécution.

Modérément insatisfaisant (MI)

La performance n'a pas répondu aux attentes, malgré quelques domaines de bonne performance. La préparation et la mise en œuvre du projet ont montré des faiblesses, même si ces dernières n'étaient pas très graves. La supervision du projet a été plutôt faible – bien que l'agence du FEM ait identifié la plupart des problématiques émergentes, nombre d'entre elles n'ont pas été traitées ou ont été traitées de manière inadaptée. La mise en œuvre du projet a connu des retards légers et quelques activités ont été abandonnées ou réduites en raison de problématiques qui

étaient en grande partie sous le contrôle de l'agence.

La performance n'a pas répondu aux attentes, malgré quelques domaines de bonne performance. L'exécution des activités du projet a été retardée et les capacités de l'agence d'exécution ont manifestement limité l'exécution du projet. De nombreux dérapages ont été observés par rapport à l'application des politiques et exigences du FEM. Les orientations fournies par l'agence du FEM ont été généralement suivies et les problèmes ont été résolus mais de telles mesures n'ont pas été prises en temps utile. De nombreux domaines sont susceptibles d'amélioration dans l'exécution.

Insatisfaisant (I)

La performance n'a pas répondu aux attentes. La préparation et la mise en œuvre du projet ont été faibles. La supervision du projet a été faible – les problématiques émergentes n'ont pas été identifiées à temps et n'ont pas été traitées ou traitées de manière inadaptée. Les activités n'ont pas été mises en œuvre dans les temps ou n'ont pas été réalisées. La mise en œuvre du projet a connu des retards et plusieurs activités ont été abandonnées ou

réduites.

La performance n'a pas répondu aux attentes. L'exécution des activités du projet a été retardée et quelques activités au moins ont été abandonnées en raison de facteurs qui étaient en grande partie sous le contrôle de l'agence d'exécution. De nombreux dérapages ont été observés par rapport à l'application des politiques et exigences du FEM. Les orientations fournies par l'agence du FEM n'ont pas été appliquées ou ont été appliquées

avec un retard considérable.

Très insatisfaisant (TI)

La performance a montré de graves défaillances. L'agence du FEM a mal géré la mise en œuvre du projet et sa supervision a été insuffisante. Les problématiques émergentes n'ont pas été traitées à temps, y

La performance a montré de graves défaillances. Il y a eu de nombreux cas de mauvaise gestion. Les problématiques émergentes n'ont pas été traitées à temps, y compris celles qui auraient dû être évidentes.


Notations

Mise en œuvre

Exécution


compris celles qui auraient dû être évidentes. Bien que des cas de mauvaise gestion aient été découverts, des actions correctives n'ont pas été menées. Les activités du projet ont été mal mises en œuvre et plusieurs d'entre elles ont

dû être abandonnées.

La plupart des activités ont été mal exécutées et/ou ont connu des retards et certaines activités ont été abandonnées. Les politiques et exigences du FEM n'ont pas été appliquées.

Impossible à évaluer (IE)

Les informations disponibles ne sont pas suffisantes pour permettre la notation de la performance.

Les informations disponibles ne sont pas suffisantes pour permettre la notation de la performance.


SUIVI ET ÉVALUATION

La qualité du système de suivi et évaluation sera évaluée en termes de: i) qualité de la conception du plan de suivi et évaluation; ii) qualité du suivi et évaluation du projet lors de la mise en œuvre. Le tableau A4.4 présente les descripteurs pertinents pour chaque notation.

Tableau A4.4. Notations du suivi et évaluation


Notations

Plan de suivi et évaluation

Mise en œuvre du suivi et évaluation

Très satisfaisant (TS)

Le plan de suivi et évaluation du projet est une bonne pratique et ne présente pas de faiblesses. Il est solidement aligné sur la théorie du changement du projet. Des données de référence complètes ont été fournies. Les indicateurs spécifiés sont appropriés et les modalités de mise en œuvre du plan sont appropriées. Dans l'ensemble, le plan de suivi et évaluation dépasse les attentes et est exemplaire.

Le plan de mise en œuvre du suivi et évaluation a été excellent. Si des faiblesses se sont présentées dans le plan de suivi et évaluation, elles ont été corrigées rapidement. Les activités de suivi et évaluation ont été conduites dans les délais impartis et les données issues du suivi et évaluation ont été utilisées pour améliorer la mise en œuvre du projet. Dans l'ensemble, la mise en œuvre du suivi et évaluation dépasse les attentes et a été exemplaire.

Satisfaisant (S)

Le plan de suivi et évaluation du projet est solide et ne présente pas de faiblesses ou seulement des faiblesses légères. Il est solidement aligné sur la théorie du changement du projet. Des données de référence ont été fournies ou leur collecte est prévue lors du démarrage du projet. Les indicateurs spécifiés sont appropriés et les modalités de mise en œuvre du plan de suivi et évaluation sont appropriées. Le plan répond

aux attentes.

La mise en œuvre du plan de suivi et évaluation a généralement été solide. Les faiblesses dans le suivi et évaluation ont été corrigées en temps utile. Les activités du suivi et évaluation ont été menées dans les délais impartis et les données du suivi et évaluation ont été utilisées pour améliorer la mise en œuvre du projet. Dans l'ensemble, la mise en œuvre du suivi et évaluation répond aux attentes.

Modérément satisfaisant (MS)

Dans l'ensemble, le plan de suivi et évaluation du projet est solide. Les indicateurs spécifiés sont en général appropriés et les modalités de mise en œuvre du plan de suivi et évaluation sont appropriées. Le plan de suivi et évaluation pourrait être renforcé dans certains domaines mais il est approprié dans l'ensemble.

La mise en œuvre du plan de suivi et évaluation a généralement été solide, malgré quelques faiblesses. Les faiblesses dans le suivi et évaluation ont généralement été corrigées bien que certaines subsistent. Quelques activités du suivi et évaluation ont été retardées. Les données du suivi et évaluation ont été utilisées pour les comptes rendus mais ont été peu utilisées pour améliorer la mise en œuvre du projet. Dans l'ensemble, la mise en œuvre du suivi et évaluation répond aux attentes malgré quelques domaines de faible

performance.


Notations

Plan de suivi et évaluation

Mise en œuvre du suivi et évaluation

Modérément insatisfaisant (MI)

Le plan de suivi et évaluation est faible dans l'ensemble malgré des atouts dans certains domaines. Son alignement sur la théorie du changement du projet est plutôt faible. Les indicateurs spécifiés sont généralement appropriés mais des indicateurs complémentaires sont nécessaires pour mesurer les résultats du projet de manière appropriée et/ou les modalités de collecte des données relatives aux indicateurs ne sont pas appropriées. Le plan nécessite plusieurs améliorations pour répondre aux attentes.

La mise en œuvre du plan de suivi et évaluation a été mauvaise et/ou n'a pas corrigé les faiblesses du plan initial. La plupart des activités de suivi et évaluation ont été achevées, mais certaines activités ont été abandonnées ou retardées. Les données du suivi et évaluation n'ont pas été communiquées dans les délais impartis et peu d'éléments montrent que les données ont été utilisées afin d'améliorer la mise en œuvre du projet. Dans l'ensemble, la mise en œuvre du suivi et évaluation ne répond pas aux attentes malgré certains domaines où la performance

est appropriée.

Insatisfaisant (I)

Le plan de suivi et évaluation présente de graves lacunes. L'alignement sur la théorie du changement du projet est faible. Aucune donnée de référence ou indication relative à leur éventuelle collecte au démarrage du projet n'ont été fournies. Les indicateurs ne prennent pas en compte les réalisations et autres résultats du projet de manière appropriée; pour plusieurs résultats, les indicateurs pertinents n'ont pas été spécifiés. Les modalités de mise en œuvre du plan de suivi et évaluation présentent des défaillances. Aucun budget ou un budget inadapté a été

fourni pour le suivi et évaluation.

La mise en œuvre du plan de suivi et évaluation a été imparfaite et n'a pas corrigé les graves manquements du plan initial de suivi et évaluation. Plusieurs activités de suivi et évaluation ont été soit abandonnées soit inachevées. La méthodologie de collecte des données n'a pas été solide. Les données du suivi et évaluation n'ont pas été communiquées dans les délais impartis et peu d'éléments montrent que les données ont été utilisées afin d'améliorer la mise en œuvre du projet. La mise en œuvre du suivi et évaluation ne répond pas aux attentes.

Très insatisfaisant (TI)

Aucun plan de suivi et évaluation n'a été préparé.

Aucune activité ou des activités négligeables de suivi et évaluation ont été mises en œuvre en dehors de la réalisation de l'évaluation du

projet.

Impossible à évaluer (IE)

Impossible à évaluer car les documents de projet n'étaient pas disponibles.

Impossible à évaluer car l'évaluation finale ne couvre pas la mise en œuvre de l'évaluation de manière appropriée.

Appendice 4. Tableau des cofinancements du Fonds pour l'environnement mondial


Nom du

cofinanceur

Type de cofinanceur1

Type de

cofinancement2

Cofinancement au démarrage du projet

Montant confirmé lors de l'agrément/l'approbation du Directeur général du FEM par l'équipe de conception du projet (en USD)

Cofinancement concrétisé lors de l'évaluation finale (en USD)

Nature

Espèces

Total

Nature

Espèces

Total

FAO

-

Subvention en nature

700 000


700 000

700 000


700 000

Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA) et

Agence de développement agricole (ADA)

Gouvernement/ Ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts

Subvention en nature

39 570 000


39 570 000

65 832 370


65 832 370

Institut national de la recherche agronomique (INRA)

Gouvernement/ Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts

Subvention en nature

1 000 000


1 000 000

4 990 300


4 990 300

TOTAL









Grand total (en USD)

49 901 050


49 901 050

71 522 670


71 522 670

Notes:

1 Par exemple: gouvernement local, provincial ou national; institutions semi-gouvernementales autonomes; secteur privé, organisations multilatérales ou bilatérales; institutions de formation et de recherche; organisations à but non lucratif; organisations de la société civile; fondations; bénéficiaires; agences du FEM; autres (veuillez préciser).

2 Bourses d'étude, prêts, participation au capital des bénéficiaires (personnes) sous forme d'espèces, de garanties, de contributions en nature ou matérielles et autres (veuillez préciser).

Appendice 5. Matrice d'évaluation



Sous-questions

Indicateurs ou aspects à évaluer

Sources des données

Méthodes de collecte des données

Procédure d’analyse

Question

I-PERTINENCE

Le projet continue-t-il à répondre aux besoins actuels et aux attentes des institutions impliquées et de ses bénéficiaires, ainsi qu’aux objectifs environnementaux et de développement au Maroc, aux objectifs stratégiques de la FAO et du bailleur de fonds?

1.1

Suite à l'évaluation à mi-parcours, dans quelle mesure le projet continue-t-il à répondre aux besoins et aux attentes des institutions impliquées, de ses bénéficiaires, des objectifs environnementaux et de développement durable au Maroc, des objectifs stratégiques de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) et du Fonds pour l'environnement mondial (FEM)?

  1. (Suite à l'évaluation à mi-parcours) Mesure dans laquelle le projet a été pertinent pour soutenir le pays et les partenaires dans la prise en charge de leurs besoins et priorités en matière de développement durable des oasis;

  2. Confirmation ou intégration des constatations de l'évaluation à mi-parcours par rapport à l'alignement sur les plans de développement nationaux et les stratégies et interventions sectorielles et avec des nouvelles politiques et stratégies, le cas échéant;

  3. Mesure dans laquelle la conception du projet a inclus des processus participatifs ascendants;

  4. Niveau auquel les parties prenantes ont continué à être impliquées dans les aspects liés à la définition et l'adaptation de la stratégie et des activités du projet, y compris en fonction des besoins émergents;

  5. Alignement du projet et de ses actions sur les cadres de programmation par pays de la FAO, y compris le Cadre actuel (2023-2027) et les priorités de la FAO au niveau régional (initiative sur la rareté de l’eau et initiative en faveur de l’agriculture à petite échelle);

  6. Niveau d’adéquation des actions du projet aux priorités du FEM.

Partenaires et parties prenantes nationaux et régionaux; équipe FAO; documents stratégiques, documents de recherche; plans de développement nationaux et stratégies sectorielles; évaluations passées

Revue documentaire; entretiens semi- structurés; discussions de groupe avec les bénéficiaires; étude de cas

Analyse qualitative des contenus; analyse comparative


1.2

Dans quelle mesure le projet a-t-il assuré la flexibilité et l'adaptabilité nécessaires pour accroître sa pertinence face à des contextes en évolution et pour redéfinir ses actions en fonction des besoins

émergents?

  1. Comment les changements survenus dans le contexte d'intervention ont-ils affecté la logique du projet?

  2. Niveau auquel le projet s'est adapté aux conditions changeantes et aux besoins émergents.

Partenaires et parties prenantes nationaux et régionaux; équipe FAO; bénéficiaires; documents du projet; système de suivi et évaluation

Revue documentaire; entretiens semi- structurés; discussions de groupe avec les bénéficiaires; étude de cas

Analyse qualitative des contenus. Analyse du système de suivi et évaluation

Question

II-COHÉRENCE

Quelle a été la cohérence tant interne qu'externe du projet ainsi que sa compatibilité et sa complémentarité avec d'autres initiatives nationales, régionales ou internationales concernant le développement durable des oasis?

2.1

Dans quelle mesure les objectifs et les stratégies du projet ont-ils été articulés dans un cadre de résultats cohérent et solide?

  1. Qualité d'ensemble du cadre logique (objectifs, résultats, indicateurs, activités, risques et hypothèses).

  2. Adéquation du cadre de résultats du projet, y compris la cohérence interne et la complémentarité entre les composantes, les résultats et les activités.

  3. Observations sur la qualité de la théorie du changement élaborée au cours de l’évaluation à mi-parcours (cohérence, base de preuves pour les hypothèses, prise en considération des facteurs contextuels internes et externes).

  4. Mesure dans laquelle la théorie du changement guide la mise en œuvre du projet.

Cadre logique du projet. Théorie du changement du projet.

Revue documentaire

Analyse du cadre logique et analyse de la théorie du changement.

2.2

Dans quelle mesure le projet s'est-il appuyé sur l'avantage comparatif de la FAO et sur les leçons tirées des activités passées de la FAO et du FEM?

  1. Mesure dans laquelle les activités du projet reposent sur l'avantage comparatif de la FAO et ont capitalisé sur les opportunités contextuelles et sur les leçons tirées des précédentes initiatives de la FAO et du FEM.

  2. Identification des synergies créées avec d'autres initiatives de la FAO et du FEM.

Documents du projet, équipe FAO, documents stratégiques de la FAO et du FEM.

Revue documentaire; évaluation à mi- parcours; entretiens semi- structurés; enquête en ligne,

le cas échéant.

Analyse des avantages comparatifs




C. Mesures adoptées pour éviter la duplication des efforts avec d’autres initiatives de la FAO en cours au Maroc.




2.3

Le projet est-il compatible avec et/ou complémentaire avec les interventions et/ou stratégies mises en œuvre par d'autres acteurs dans le même contexte?

  1. Identification des synergies et complémentarités créées avec d'autres initiatives mises en œuvre par d’autres partenaires au niveau national, régional ou mondial.

  2. Interactions établies avec d'autres organisations et entités sur le thème du développement durable des oasis.

  3. Mesure dans laquelle le projet est bien ciblé (en termes de pays, de régions et/ou de communautés couvertes) pour générer des bénéfices environnementaux mondiaux.

Documents de projets et rapports de performance des différents projets, personnel du projet, Comité de pilotage, Unité de gestion du projet

Revue documentaire; entretiens semi- structurés; enquête en ligne, le cas échéant

Identification des convergences, complémentarités et éventuellement des redondances entre projets;

Inventaire des collaborations formelles et informelles avec d’autres projets; Analyse comparative


Question

III-EFFICIENCE

Dans quelle mesure la structure de gouvernance du projet et les mécanismes de financement, de gestion et de coordination étaient-ils adéquats pour produire des résultats?

3.1

Les ressources financières et humaines ont-elles été mises à disposition de manière efficace et en temps opportun pour la bonne mise en œuvre du projet?

  1. Dans quelle mesure les intrants sont-ils convertis en résultats de manière économique et en temps opportun?

  2. Les ressources ont-elles été réorientées à mesure que les besoins changeaient?

  3. Les retards accusés par le projet lors de son lancement ont-ils été résorbés en termes de mobilisation des ressources financières et humaines et de résultats? (efficience/efficacité?)

  4. Les ressources humaines prévues ont-elles été recrutées par le projet et en temps utile? À noter: l’évaluation à mi-parcours souligne que «La comparaison avec les prévisions du Prodoc amène à constater qu’en matière de mobilisation de l’assistance technique à plein temps, il était prévu de recruter en plus du coordonnateur, un officier des opérations administratives, un responsable des ressources humaines, un expert social et genre, un agroéconomiste, un spécialiste de suivi et évaluation et un expert en gestion de l’eau. À temps partiel, un expert en communication était prévu. Or, lors de la mission de terrain, l’absence de tout ce qui relève du domaine social, genre, agroéconomique et de

communication a été constatée

Chronogramme du projet/rapports narratifs et financiers du projet; bailleur; partenaires d'exécution; personnel de la FAO

Analyse documentaire; entretiens semi- structurés

Comparaison des activités et budgets réalisés avec les activités et budgets prévus Identification des défis opérationnels

3.2

Dans quelle mesure la FAO a-t-elle assumé ses responsabilités en matière de mise en œuvre du projet (c'est-à-dire

identification,

  1. Évaluation de la contribution de la FAO au cycle du projet et de la qualité de la supervision et du contrôle.

  2. Perception des parties prenantes sur la contribution de la FAO au projet.

Partenaires du projet, personnel de la FAO au siège, personnel de la FAO au sein du Bureau de pays

Analyse documentaire; entretiens semi- structurés; enquête en ligne, le cas échéant

Analyse de processus et de performance, analyse qualitative des contenus



préparation du concept, évaluation, préparation, approbation et démarrage, supervision et

évaluation)?





3.3

Dans quelle mesure la FAO et le Ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts ont-ils effectivement exercé leur rôle et leurs responsabilités liés à la gestion quotidienne et à l'administration du projet?

  1. Quels ont été les défis opérationnels affectant la mise en œuvre efficiente du projet?

    Y a-t-il suffisamment de clarté sur les rôles et responsabilités au sein du projet?

    Dans quelle mesure les mécanismes de coordination et de communication interne sont-ils adéquats pour obtenir des résultats?

  2. Les réunions de la direction et du comité de pilotage ont-elles été tenues de manière régulière?

  3. Des mesures ont-elles été mises en place pour atténuer les risques et se sont-elles révélées efficaces?

  4. Des décisions ont-elles été prises pour améliorer l’efficience en réponse à de nouvelles informations?

  5. Dans quelle mesure la coordination et la communication entre la FAO et le Ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts ont-elles été efficientes et efficaces?

  6. Niveau de cohésion, synergie de travail, communication interne et coopération entre les différentes parties prenantes impliquées dans le projet.

Partenaires du projet, personnel de la FAO; Comité de pilotage, Unité de gestion du projet

Analyse documentaire, entretiens semi- structurés; enquête en ligne, le cas échéant

Analyse de processus et de performance; analyse qualitative des contenus; analyse quantitative de l’enquête en ligne, le cas échéant


Question

IV-EFFICACITÉ

Dans quelle mesure le projet a-t-il obtenu les résultats attendus dans ses quatre composantes et quelle est la probabilité que ces résultats conduisent à l'impact final prévu?

4.1

Dans l'ensemble, quels progrès ont été réalisés vers les produits et effets escomptés par le projet?

  1. Résultats rapportés (produits et effets) par rapport aux cibles – quantitatifs et qualitatifs – (en se référant aux indicateurs contenus dans le cadre logique)

  2. Dans quelle mesure le projet a-t-il pu surmonter les barrières identifiées lors de la phase de conception telles que les menaces environnementales (changement climatique), la pénurie d'eau, la dégradation des terres et la perte de biodiversité agricole? Indicateurs établis dans le Document de projet:

    • Pourcentage d'augmentation des investissements dans les écosystèmes agroécologiques pilotes des oasis (cible: augmentation de 20 %)

    • Surface en hectares des écosystèmes agroécologiques des oasis gérée de manière durable, intégrée et participative (Cible: 60 000 ha)

    • Tonnes d'émissions de CO2 atténuées grâce aux activités du projet sur une période de 20 ans (Cible: 1,5 million de tonnes d'émissions de CO2

    • Proportion de terres dégradées par rapport à la superficie totale des terres dans les paysages pilotes (Cible: diminution de 60 %)

    • Niveau de stress hydrique (prélèvement d'eau douce en proportion des ressources en eau douce disponibles)

(Cible: diminution de 20 %)

Rapports de projet, données sur l'avancement par rapport aux indicateurs du cadre logique

Revue documentaire; étude de cas

Analyse de la performance du projet; analyse quantitative des données; analyse d’avancement


4.2

Dans quelle mesure le projet a-t-il renforcé les politiques, la planification et le cadre institutionnel pour la gestion durable, participative et intégrée des agrosystèmes oasiens?

  1. Exemples d’amélioration du dialogue politique, de la coordination interinstitutionnelle et intersectorielle au niveau national et local.

  2. Degré de fonctionnalité de la plateforme d’échange établi par le projet dans la région de Drâa Tafilalet.

  3. Degré d’adhésion et opérationnalisation de la Charte des oasis durables pour éclairer les politiques sectorielles et les stratégies et plans de développement.

  4. Données sur le renforcement des capacités institutionnelles – à l'échelle nationale et régionale – concernant les approches paysagères intégrées pour la gestion durable des oasis.

  5. Exemples d'intégration des nouvelles connaissances générées par le projet dans les plans et stratégies de développement au niveau national et régional.

  6. Nombre d'institutions qui adhèrent à une

    «Déclaration oasis durables».

  7. Nombre d'ateliers (nationaux et régionaux) organisés avec les parties prenantes.

  8. Nombre d'institutions ayant participé aux dialogues.

  9. Nombre de personnes participant aux activités de formation, désagrégé par sexe.

Auto-évaluation des parties prenantes et leur perception sur l’augmentation des connaissances grâce au projet.

Parties prenantes et bénéficiaires des formations, acteurs institutionnels, documents de projet, rapports narratifs, questionnaires administrés lors des formations, le cas échéant

Revue documentaire, entretiens semi- structurés, enquête en ligne, le cas échéant

Analyse quantitative et qualitative des contenus; analyse quantitative de l’enquête en ligne, le cas échéant


4.3

Dans quelle mesure le projet a-t-il contribué à améliorer et consolider les connaissances sur l'état et la gestion durable des ressources naturelles (eau, terre, biodiversité) dans les agroécosystèmes oasiens?

  1. Nombre de systèmes de surveillance et d'information, y compris l'information spatiale, établis par le projet et opérationnels au moment de l’évaluation.

  2. Nombre d'études et analyses produites et leur valeur ajoutée par rapport aux autres études préexistantes.

  3. Mesure dans laquelle le projet a soutenu l’amélioration des capacités des communautés agropastorales locales d'oasis en matière de gestion durable des agroécosystèmes oasiens? Auto-évaluation par les organisations partenaires de l'amélioration des connaissances au niveau individuel et organisationnel.

  4. Existence d’un modèle de développement des oasis à généraliser.

Rapports du projet, questionnaires administrés lors des formations, le cas échéant; parties prenantes du projet, bénéficiaires finaux

Revue documentaire, visites des sites, entretiens semi- structurés, groupes de discussion, étude de cas

Analyse qualitative des contenus, analyse quantitative des données

4.4

Dans quelle mesure le projet a-t-il contribué à améliorer les capacités et la gestion des terres et des ressources naturelles dans les zones d’intervention?

  1. Nombre de plans de gestion participatifs, durables et intégrés développés et opérationnels au moment de l’évaluation.

  2. Nombre d'initiatives de comptabilité et d'audit de l'eau participatifs mises en place.

  3. Bassins versants couverts par la comptabilité et l'audit de l'eau.

  4. Nombre de participants (désagrégé par sexe et par âge) au processus de planification et aux plans d’investissement.

  5. Nombre de plans d’investissement opérationnels.

  6. Niveau auquel les plans d’investissement et de gestion écosystémique (PIGD) sont adoptés par les élus locaux.

  7. Nombre d'activités de réhabilitation soutenues par le projet.

  8. Superficie conduite sous bonnes pratiques (gestion durable de terres et de l'eau) dans les zones d’intervention.

Rapports du projet, parties prenantes du projet, bénéficiaires finaux

Revue documentaire, visites des sites, entretiens semi- structurés; groupes de discussion; étude de cas

Analyse qualitative des contenus, analyse quantitative des données




I. Degré d'adoption de pratiques et de techniques nouvelles ou améliorées par les communautés impliquées.




4.5

Dans quelle mesure le projet a-t-il contribué à diversifier et accroître les revenus des populations impliquées?

  1. Nombre de coopératives créées et/ou soutenues par le projet qui sont opérationnelles au moment de l’évaluation.

  2. Nombre d’actions innovantes appuyées pour la diversification des moyens d'existence.

  3. Augmentation du pourcentage du revenu annuel moyen des ménages, ventilé par sexe (échantillon de ménages oasiens dans la zone du projet), de la production agricole et d’élevage.

Rapports du projet, parties prenantes du projet, bénéficiaires finaux, enquêtes éventuellement réalisées par le projet sur les niveaux de revenu

Revue documentaire, visites des sites, entretiens semi- structurés, groupes de discussion, étude de cas

Analyse qualitative des contenus, analyse quantitative des données

4.6

Quelles contraintes – internes et

externes – le projet a- t-il rencontrées dans la mise en œuvre de ses activités et y a-t-il eu des résultats inattendus?

  1. Y a-t-il des facteurs affectant la qualité des produits ou empêchant l'utilisation des connaissances et produits générés par le projet?

  2. Dans quelle mesure les hypothèses contenues dans le cadre logique se sont-elles réalisées?

  3. De nouvelles hypothèses ont-elles émergé après la formulation du cadre logique ou de la théorie du changement?

  4. Le projet a-t-il généré des effets/résultats inattendus (positifs ou négatifs)?

  5. Analyse des risques et des conditions externes et de leur impact potentiel sur l'atteinte des résultats.

Parties prenantes nationales et locales, rapports du projet, bénéficiaires

Entretiens semi- structurés, groupes de discussion, étude de cas

Analyse qualitative des contenus

4.7

Additionnalité - Quels sont les domaines spécifiques où le soutien du FEM a contribué à des résultats supplémentaires, et quels ont été ces résultats

supplémentaires?

  1. Comparer les avantages du soutien du FEM à un scénario sans ce soutien. Cela permettra d'identifier des domaines spécifiques où le soutien du FEM a contribué à des résultats supplémentaires (preuves quantitatives et qualitatives pour étayer les conclusions).

Parties prenantes nationales et locales, rapports du projet, bénéficiaires

Entretiens semi- structurés, groupes de discussion; étude de cas

Analyse des contenus, analyse quantitative des données, analyse comparative


4.8

Contribution du cofinancement aux résultats obtenus - Dans quelle mesure le cofinancement attendu s'est-il concrétisé, y compris en temps opportun, et comment le manque de cofinancement ou la matérialisation d'un cofinancement supérieur aux attentes a-t-il affecté les résultats du projet?

A. Déterminer le montant et la source du cofinancement obtenu et si cela a été fait en temps opportun (financement qui est additionnel au financement du FEM et qui soutient la mise en œuvre d'une activité financée par le FEM et l'atteinte de ses objectifs). À noter que l’évaluation à mi-parcours souligne que «Le financement du FEM est alloué principalement pour soutenir les actions «soft» , notamment le renforcement des capacités institutionnelles au niveau local et national, y compris des formations sur la conservation in situ, la production agroécologique durable, les pratiques de gestion durable des sols, la gestion durable de l'eau et la lutte contre les inondations, le développement de la chaîne de valeur et la commercialisation de produits». Le cofinancement en nature du Gouvernement marocain porte, d’abord sur les investissements structurants «hard» et, également, sur le temps du personnel utilisé pour le projet, les espaces et bureaux et en services publics, ainsi que sur le soutien aux activités de suivi et de sensibilisation

techniques.

Rapports financiers, bailleurs de fonds, partenaires de mise en œuvre

Revue documentaire, entretiens semi- structurés

Analyse quantitative des données, analyse qualitative des contenus

Question

V-SUIVI ET ÉVALUATION

Le projet dispose-t-il d'un cadre de suivi et d’évaluation adéquat et fonctionnel et ce cadre a-t-il été effectivement mis en œuvre?

5.1

Quelle est la qualité et la solidité du système de suivi et évaluation du projet, et dans quelle mesure ce système a-t-il été mis en œuvre pour favoriser la gestion axée sur les résultats

et l'apprentissage

  1. Qualité du système de suivi et évaluation du projet (solidité, exhaustivité et praticité).

  2. La fonction de suivi et évaluation était-elle correctement budgétisée?

    Le système de suivi et évaluation a-t-il fonctionné conformément au plan?

  3. Les informations ont-elles été recueillies de manière systématique, en utilisant des méthodes appropriées?

Dans quelle mesure les indicateurs, les hypothèses

Système de suivi et évaluation du projet, partenaires du projet, personnel de la FAO, Comité de pilotage, Unité de gestion du projet

Revue documentaire, entretiens semi- structurés

Analyse quantitative des données de suivi et évaluation, analyse qualitative des contenus



(conception et mise en œuvre)?

et les risques du projet ont-ils été suivis tout au long de la mise en œuvre du projet?

D. Analyse des indicateurs du projet, y compris les indicateurs d’impact (sont-ils pertinents, réalistes et mesurables?)

Les informations générées par le système de suivi et évaluation ont-elles été utilisées de manière appropriée en vue de la prise de décisions et de manière à favoriser l'apprentissage?

Analyse des indicateurs du projet (SMART – spécifique, mesurable, atteignable, pertinent, délimité dans le temps – et si ceux-ci sont adaptés à un cadre de suivi et évaluation approprié).

Des indicateurs de genre ont-ils été inclus?

Les fonctions de suivi et d'évaluation ont-elles été mises en œuvre de manière adéquate?




Question

VI-DURABILITÉ

Dans quelle mesure les résultats du projet ont-ils un potentiel de durabilité?

6.1

Quels sont les mécanismes internes au projet renforçant la durabilité à long terme des résultats du projet et quelle est la probabilité que les résultats du projet soient durables?

  1. Le projet a-t-il été conçu de manière à favoriser sa durabilité et à promouvoir sa réplicabilité? Quelles sont les mesures internes prises pour favoriser la durabilité dans les quatre composantes du projet?

  2. Des mesures (institutionnelles, sociopolitiques, financières, techniques et/ou environnementales) et opportunités pour soutenir la poursuite des effets positifs de l'intervention ont-elles été identifiées, anticipées et planifiées (stratégie de sortie)?

  3. Dans quelle mesure les résultats liés au développement des capacités ont-ils un potentiel de durabilité?

  4. Quels sont les effets durables prévus pour les différentes activités, y compris les études réalisées et les plans d'investissement?

Théorie de changement du projet, acteurs gouvernementaux et bénéficiaires; personnel de la FAO, Comité de pilotage, Unité de gestion de projet

Revue documentaire, entretiens semi- structurés

Analyse qualitative des contenus




E. Quels sont les principaux risques qui peuvent affecter la durabilité des bénéfices du projet (financiers, institutionnels, environnementaux, sociopolitiques, autres)?




Question

VII- APPLICATION DES POLITIQUES ET DIRECTIVES DU FEM

Dans quelle mesure les politiques et les directives du FEM ont-elles été appliquées durant la mise en œuvre du projet?

7.1

Dans quelle mesure les préoccupations environnementales et sociales ont-elles été prises en compte dans la conception et la mise en œuvre du projet? (Les constatations de l'évaluation à mi- parcours seront validées et, le cas échéant, intégrées dans l'évaluation finale)

  1. Degré d'adoption de mesures et mécanismes pour éviter ou atténuer les effets négatifs potentiels des activités du projet sur l'environnement.

  2. Comment les activités du projet ont-elles affecté les communautés marginalisées, y compris, le cas échéant, les peuples autochtones?

  3. Dans quelle manière l'intervention contribue-t-elle à la promotion des droits de l'homme et quelles mesures ont été prises pour que le projet ne soit pas discriminatoire dans son exécution?

  4. Dans quelle mesure le projet, dans son travail avec les communautés locales et/ou autochtones, a-t-il assuré la participation de toutes les parties prenantes dans le processus de décision y compris dans la mise en œuvre des activités?

  5. Dans quelle mesure les préoccupations sociales et culturelles ont-elles été prises en compte dans la conception et la mise en œuvre du projet?

  6. Les minorités et les populations autochtones ont- elles été prises en compte?

  7. Comment les bénéficiaires finaux ont-ils été sélectionnés? (Adoption de critères pertinents et transparents, opportunité équitable de participation)

Documents de projet, personnel de la FAO, Comité de pilotage, Unité de gestion de projet, bénéficiaires

Revue documentaire, entretiens semi- structurés

Analyse qualitative des contenus, analyse du système de garanties du projet, comparaison avec les stratégies internationales et de la FAO sur les peuples autochtones et les mesures de garanties

7.2

Genre et inclusion sociale – Le projet met-il en œuvre de manière satisfaisante

  1. Dans quelle mesure les questions de genre ont- elles été prises en compte dans la conception et la mise en œuvre du projet?

Documents de projet, y compris le plan d’action sur le genre, le cas échéant; partenaires de mise en

Entretiens semi- structurés, groupes de discussion,

Comparaison avec les stratégies internationales et de la FAO sur l'intégration de



des actions et mesures en faveur de l'égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes?

  1. Le projet a-t-il été mis en œuvre de manière à assurer la participation équitable pour les groupes sociaux vulnérables (femmes, jeunes)?

    Degré d'accès des femmes aux services fournis par le projet et représentation des femmes et des hommes dans les activités du projet.

    Utilisation de données ventilées par sexe et par âge dans le système de suivi et évaluation.

  2. Adoption d'approches spécifiques de genre visant à promouvoir l'autonomisation des femmes à travers les activités du projet.

  3. Équilibre entre les sexes dans la composition du personnel du projet, y compris au sein de l’UGP et du Comité de pilotage (Aspect faible mis en évidence par l'évaluation à mi-parcours)

  4. Dans quelle mesure le projet a-t-il contribué à la promotion de l'égalité des sexes et de

l'autonomisation des femmes?

œuvre, parties prenantes locales, bénéficiaires

revue documentaire

la problématique hommes-femmes

7.3

Partenariat et engagement des parties prenantes - Dans quelle mesure le projet a-t-il su impliquer des partenaires et des parties prenantes pertinents et diversifiés et comment a-t-il

démontré l'inclusion des acteurs locaux?

  1. Dans quelle mesure des organisations pertinentes ont-elles participé à la conception et à la mise en œuvre du projet?

    Les modalités et les arrangements de partenariat étaient-ils inclusifs et efficaces?

    Y a-t-il eu des défis liés au développement de partenariats pendant la conception et la mise en œuvre du projet?

  2. Dans quelle mesure les activités du projet ont- elles atteint les parties prenantes et les bénéficiaires finaux?

Documents du projet, personnel de la FAO, Comité de pilotage, Unité de gestion de projet, partenaires de mise en œuvre

Entretiens semi- structurés, revue documentaire

Analyse qualitative des contenus

7.4

Communication, gestion des connaissances et produits de connaissance – Dans quelle mesure le

  1. Comment le projet évalue-t-il, documente-t-il et partage-t-il ses résultats, ses leçons apprises et ses expériences?

  2. Dans quelle mesure les produits et activités de communication sont-ils susceptibles de soutenir la durabilité et l'extension des résultats du projet?

Documents du projet; cadre de suivi et évaluation du projet, site web du projet; bailleur; personnel FAO; Comité de pilotage, Unité de gestion

Entretiens semi- structurés, revue documentaire

Analyse qualitative des contenus



projet a-t-il été alimenté par les leçons et les bonnes pratiques émergentes tout au long de sa

mise en œuvre?

C. Dans quelle mesure les connaissances générées par le projet ont-elles été utilisées par les parties prenantes concernées?




Notes: sigles utilisés: FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) et du Fonds pour l'environnement mondial (FEM).

Appendice 6. Glossaire

[Source: FEM. 2019. GEF Evaluation Policy. 13 juin 2019. https://www.thegef.org/council-meeting- documents/gef-evaluation-policy]

Activité (ou intervention) financée par le FEM: toute approche programmatique, tout projet de grande envergure, d’envergure moyenne ou toute activité favorable financé(e) par un fonds fiduciaire du FEM, ainsi que toute activité de diffusion régionale et nationale.

Additionnalité du FEM: effets supplémentaires (au niveau environnemental ou autre) qui peuvent être directement associés à un projet ou programme soutenu par le FEM.

Agence chef de file: l'organisation qui coordonne toutes les activités faisant partie d’un programme.

Agence du FEM: organisation habilitée à demander et recevoir directement des ressources du FEM pour la conception, mise en œuvre ou supervision de projets et programmes du FEM.

Agrément du Directeur général: agrément par le Directeur général du FEM d’un projet de grande envergure complet.

Approbation du Directeur général: approbation par le Directeur général du FEM d’un projet de moyenne envergure ou d’une activité favorable complets.

Avantages mondiaux pour l'environnement: ils se réfèrent aux conventions et aux engagements internationaux inscrits dans le mandat du FEM. Les projets du FEM doivent montrer que les activités du projet produisent des avantages mondiaux pour l'environnement.

Cofinancement: financement complémentaire du financement de projet du FEM, qui soutient la mise en œuvre d’un projet ou programme financé par le FEM et la réalisation de ses objectifs.

Défraiement de l’agence d’exécution: financement accordé à une agence du FEM pour un projet ou un programme du FEM.

Document-cadre de programme: document qui définit le concept d’un programme proposé en vue de l’obtention d’un financement du FEM.

Engagement des parties prenantes: processus qui commence par l'identification et l'analyse des parties prenantes et qui doit comprendre: la programmation; la divulgation des informations; la consultation et la participation; le suivi, l'évaluation et l'apprentissage à travers le cycle du projet; la gestion des plaintes; un compte rendu en cours de processus aux parties prenantes.

Évaluation finale: évaluation de la conception, performance et résultats d'un projet ou programme menée à la fin de la mise en œuvre.

Évaluation: l'évaluation est l'appréciation systématique et impartiale d’activités, de projets, de programmes dans des secteurs ou domaines d’intervention spécifiques, de politiques et de stratégies planifiés, en cours ou achevés et de leur mise en œuvre, ou d’autres sujets importants pour le partenariat et l’organisation du FEM.

Examen à mi-parcours: évaluation de la performance et des résultats d’un projet ou programme, mise en œuvre à la moitié de la durée prévue dans une perspective de gestion adaptative.

Gestion des connaissances: processus grâce auquel les organisations faisant partie du partenariat du FEM génèrent de la valeur et améliorent leur performance à partir de leur capital intellectuel et de connaissances.

Évaluation finale du projet «Revitaliser les agroécosystèmes oasiens à travers une approche durable, intégrée et paysagère dans la région de Drâa Tafilalet»

Impact: effets positifs et négatifs, primaires et secondaires de long terme d’un projet ou programme, qu’ils soient directs ou indirects, prévus ou involontaires.

Indicateur: élément ou variable de nature quantitative ou qualitative qui offre un instrument simple et fiable pour mesurer la réalisation, refléter les changements associés à un projet ou un programme, ou contribuer à l’évaluation de la performance d’une organisation.

Objectif lointain: objectif de niveau supérieur auquel un projet ou programme financé par le FEM vise à contribuer.

Partie prenante: personne ou groupe ayant un intérêt dans le résultat d’un projet ou programme du FEM, ou susceptible d’être affecté par celui-ci, comme par exemple les communautés locales, les peuples autochtones, les organisations de la société civile et les entités du secteur privé. Elles peuvent comprendre, selon les cas, les entités nationales d’exécution du projet ou programme ou les groupes contractualisés pour mener les activités lors des différentes phases du projet ou programme.

Point focal opérationnel du FEM (voir GEF FOCAL POINTS. Political and operational focal points of the GEF. FEM, 2016a): nommé par le pays récipiendaire, le point focal opérationnel du FEM veille à la cohérence des propositions et activités du FEM dans le pays avec les priorités nationales et les engagements pris dans le cadre des conventions environnementales mondiales; il identifie des idées de projet répondant aux priorités du pays; il approuve les propositions de projet; il facilite les consultations globales conduites dans le pays sur des questions opérationnelles relatives au FEM; il émet des commentaires sur les activités du FEM, y compris sur la mise en œuvre des projets.

Portefeuille: sous-ensemble de projets ciblant un thème spécifique, un domaine d’intervention du FEM, une région géographique, un pays ou une agence du FEM.

Produit: produit ou service résultant de la réalisation des activités mises en œuvre dans le cadre d’un projet ou programme.

Programme: ensemble cohérent d’interventions visant la réalisation d’objectifs spécifiques au niveau mondial, régional, national ou d’un secteur donné, consistant en un nombre variable de projets «child».

Projet «child»: projet faisant partie d’un programme, conformément au document-cadre de programme.

Projet de grande envergure: projet financé par le FEM pour un montant supérieur à 2 millions d'USD.

Projet de moyenne envergure: projet financé par le FEM à hauteur maximale de 2 millions d'USD.

Réalisation: effet prévu ou réalisé à court ou moyen terme des produits d’un projet ou programme.

Résultat: il comprend les produits, réalisations et progrès vers les impacts de plus long terme d’une intervention, comprenant les avantages mondiaux pour l'environnement et doit être discernable et mesurable.

Suivi: fonction continue ou périodique, assurée par la direction du programme ou du projet, s’appuyant sur un processus standardisé et systématique de collecte et d’analyse des données sur des indicateurs spécifiques, afin de fournir aux décideurs et aux responsables de la gestion d'une activité financée par le FEM des informations concernant les progrès ou la réalisation des objectifs et l'emploi des fonds alloués.

Appendice 6. Glossaire

Valeur ajoutée du programme: les résultats supplémentaires apportés par le financement du FEM dans le cadre d'un programme par rapport à un ensemble préexistant ou hypothétique de projets autonomes de grande et/ou moyenne envergure ou à toute autre alternative comparable.

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Annexes

Annexe 1. Étude de cas sur les activités de démonstration du projet (Composante 3) Annexe 2. Protocole d’entretien

Annexe 3. Investissements réalisés dans la région de Drâa Tafilalet pour la période 2018-2024 Annexe 4. Liste des activités visitées lors de la mission d'évaluation finale

Annexe 5. Liste des ressources humaines assignées au projet Annexe 6. Liste des formations du projet

Annexe 7. Liste des études réalisées par le projet

Annexe 8. Correspondance entre les études réalisées, les plans d'investissement et de gestion durable et les actions visitées lors de la mission d’évaluation finale du projet

Annexe 9. Progrès par rapport aux indicateurs de succès du projet



Bureau de l’évaluation evaluation@fao.org www.fao.org/evaluation

CCXXXFR/1/XX.XX

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

Rome, Italie