SAHEL : SITUATION MÉTÉOROLOGIQUE ET ÉTAT DES CULTURESSystème mondial d'information et d'alerte rapide |
|
Rapport No 1 - 8 juin 2006
|
La saison des pluies a commencé dans le Sahel. Les précipitations saisonnières ont démarré en mai dans le sud du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, du Niger et dans l'extrême sud-est du Sénégal. Un temps sec de saison règne dans le reste du Sénégal, au Cap-Vert, en Gambie , en Mauritanie et dans la plupart de la Guinée-Bissau. Selon les prévisions climatiques saisonnières pour 2006 de l'ACMAD (Centre africain pour les applications de la météorologie et du climat), il est très probable qu’une bonne partie de la région du Sahel enregistrera une pluviosité "proche de la normale", voire "supérieure à la normale" pendant la période allant de juillet à septembre (époque à laquelle la région reçoit 80 pour cent environ de ses précipitations annuelles).
La préparation des sols et les semis sont en cours suite à l'arrivée des pluies. Les disponibilités de semences devraient être suffisantes dans la plupart des pays, bien que des pénuries localisées soient probables dans quelques pays, notamment au Cap-Vert, en Guinée-Bissau, en Mauritanie et au Niger, où la production agricole a été médiocre en certains endroits l'an dernier.
En dépit d'une situation des disponibilités vivrières satisfaisante dans l'ensemble, suite à la forte reprise de la production céréalière en 2005 par rapport à la récolte réduite par la sécheresse et les infestations acridiennes rentrée l'année précédente, on signale une insécurité alimentaire avancée mais localisée dans plusieurs pays. En Guinée-Bissau, la mauvaise récolte de riz de 2005 à Quinara et à Tombali, dans le sud du pays, associée à la perturbation de la commercialisation de la noix de cajou - source de revenus en espèces pour les ménages ruraux - a entraîné une grave insécurité alimentaire localisée dans ces régions. Au Niger, on signale toujours des taux de malnutrition aiguë élevés dans certaines parties du pays, tandis qu'en Mauritanie, la période de soudure aurait commencé tôt cette année pour des milliers de ménages, du fait de l'insuffisance de la production céréalière de 2005 et du manque de revenus. Dans ces pays, comme dans d'autres, les groupes vulnérables doivent faire l’objet d’un suivi constant et recevoir une assistance si nécessaire jusqu’à la fin de la période de soudure.
BURKINA FASO
CAP VERT
GAMBIE
GUINEE BISSAU
MALI
MAURITANIE
NIGER
SENEGAL
TCHAD
La campagne agricole a commencé. Les précipitations saisonnières ont démarré à la fin mai dans la partie méridionale du pays, ce qui a permis le démarrage de la préparation des sols et des semis.
Suite à la bonne production de céréales et de coton enregistrée en 2005, associée à des approvisionnements alimentaires suffisants dans les pays voisins, l'accès des ménages à la nourriture s’est amélioré au cours de la campagne de commercialisation 2005/06 (novembre/octobre). Toutefois, la grave crise alimentaire de l’an dernier a entraîné une diminution des actifs des ménages, en particulier de fortes pertes de bétail et un endettement, notamment dans le nord du pays, où l'on continue de signaler des taux de malnutrition très élevés. Il est recommandé de mener pendant la période de soudure des activités génératrices de revenus et de reconstitution des actifs à l'appui des moyens de subsistance des communautés touchées.
Il règne un temps sec de saison. Les semis de maïs commencent habituellement en juillet, lors de l'arrivée des pluies sur les principales îles. Des pénuries de semences sont probables suite à la mauvaise récolte de 2005.
Il règne un temps sec de saison. Les pluies n'ont pas encore démarré et les agriculteurs préparent actuellement leurs champs. Les semis devraient commencer ces prochaines semaines dès l'arrivée des pluies. Les disponibilités de semences devraient être suffisantes suite à la bonne récolte de 2005.
La préparation des sols a commencé dans un contexte de situation alimentaire tendue en certains endroits. Les semis devraient commencer dans les prochaines semaines, dès l'arrivée des pluies. La superficie ensemencée pourrait être réduite du fait des pénuries de semences dans le sud, où la récolte de riz a été mauvaise l'an dernier, ainsi que dans les régions à déficit vivrier chronique le long de la frontière du nord avec le Sénégal.
De sources officielles, la production céréalière du pays aurait considérablement augmenté en 2005. Toutefois, dans les régions méridionales de Quinara et Tombali, les pluies abondantes, les inondations et la salinisation des canaux d'irrigation ont entraîné un fort recul de la production rizicole. Les mauvaises récoltes de riz ont été d'autant plus graves du fait des problèmes de commercialisation de la noix de cajou - qui est la principale source de revenus en espèces des ménages ruraux - d'où une grave insécurité alimentaire en certains endroits et des pénuries de semences. Dans le nord du pays, les combats et l'insécurité ont entraîné le déplacement d'environ 15 000 personnes à la fin mars. Début mai, le gouvernement a sollicité le versement de 2 millions de dollars EU pour distribuer des semences et de la nourriture aux populations touchées par les inondations, tandis que les institutions des Nations Unies ont lancé un appel commun pour mobiliser plus de 3,6 millions de dollars EU destinés aux populations déplacées dans le nord du pays. Dans l’ensemble, une grande partie de la population est exposée à l'insécurité alimentaire chronique, l'économie stagne et 65 pour cent d'entre elle vit en dessous du seuil de pauvreté.
La campagne agricole a démarré. La préparation des sols est en cours et les premiers semis ont commencé dans l'extrême sud, les premières précipitations étant tombées en mai. Les semis progresseront vers le nord suite à l'arrivée des pluies.
La situation globale des disponibilités alimentaires en 2006 devrait rester satisfaisante du fait de la bonne récolte de céréales rentrée dans le pays et dans l'ensemble de la région, mais il est recommandé de mener pendant la période de soudure des activités génératrices de revenu et de reconstitution des actifs afin de préserver les moyens de subsistance des communautés durement frappées par la crise alimentaire de 2005.
Les groupes vulnérables ont besoin d'une aide alimentaire pendant la période de soudure. Il règne un temps sec de saison. Les semis de céréales secondaires commenceront dès l'arrivée des pluies, qui se matérialisent habituellement en juillet.
La production céréalière de 2005 a augmenté après plusieurs années de mauvaises récoltes qui ont progressivement érodé les stratégies d’adaptation des populations rurales et ont entraîné une situation alimentaire très difficile. Toutefois, la Mauritanie est un pays à déficit vivrier dont la production couvre, les années normales, environ la moitié des besoins nationaux d’utilisation de céréales et où les prix des denrées alimentaires dépendent fortement du taux de change de l’ouguiya. Plusieurs mauvaises récoltes consécutives et le niveau extrêmement élevé des prix des produits alimentaires constaté dans tous les pays du Sahel en 2005 ont eu une incidence très néfaste sur les revenus et les actifs des ménages d'une grande partie de la population. Selon FEWSNet, la période de pénurie a débuté tôt cette année pour environ 100 000 ménages dont la production céréalière n’a pas suffi à couvrir les besoins courants et à rembourser les dettes accumulées l’an dernier. Selon l’UNICEF, environ 200 000 enfants souffrent de malnutrition. Les groupes vulnérables doivent donc faire l'objet d'un suivi constant et recevoir une assistance si nécessaire jusqu'à la fin de la période de soudure.
La campagne agricole a commencé dans le sud alors que la situation alimentaire en certains endroits du pays donne matière à préoccupation. La préparation des sols est en cours et les premiers semis ont commencé dans l'extrême sud, les premières précipitations étant tombées en mai. Les semis se poursuivront vers le nord suite à l'arrivée des pluies. Les disponibilités semencières risquent d’être limitées en certains endroits du pays.
La situation générale des disponibilités alimentaires devrait rester satisfaisante au cours de la campagne commerciale 2005/06 (novembre/octobre) du fait d’un accroissement de la production céréalière au Niger et dans les pays voisins qui exportent habituellement des céréales vers le Niger, notamment le Nigéria, le Bénin, le Mali et le Burkina Faso. Toutefois, on signale toujours des taux élevés de malnutrition aiguë dans le pays. La production laitière reste inférieure à la normale dans les zones pastorales les plus gravement touchées par la crise de l’an dernier, d'où une nouvelle dégradation probable de l'état nutritionnel des enfants pendant la période de pénurie. Une insécurité alimentaire localisée persiste en certains endroits du pays et pourrait empirer faute d'aide suffisante pendant la période de soudure.
Comme l'a recommandé la mission conjointe SAP/FAO/PAM/FEWSNet qui s’est rendue dans le pays en octobre-novembre 2005, des activités génératrices de revenus et de reconstitution des actifs sont nécessaires à l'appui des moyens de subsistance des personnes vulnérables pendant la période de soudure actuelle. Elles devraient comporter notamment des programmes vivres-contre-travail, des programmes de reconstitution des troupeaux, la création de centres d'alimentation thérapeutique, des programmes de repas scolaires, la création de banques de céréales et l'octroi d'un micro-financement à l'appui d'activités productives.
Il règne un temps sec de saison dans la plupart du pays, malgré quelques précipitations tombées en mai dans l'extrême sud-est. Les pluies devraient arriver et s'étendre vers le centre et le nord en juin.
En dépit d'une bonne production céréalière en 2005, on signale une insécurité alimentaire localisée dans plusieurs régions du pays, due principalement aux problèmes de commercialisation constatés dans le secteur des arachides, qui est la principale source de revenus en espèces de la plupart des ménages ruraux.
La campagne agricole a démarré dans la zone soudanienne alors que l'insécurité croissante dans l'est donne matière à préoccupation. Des pluies abondantes sont tombées dans l'extrême sud, où la préparation des sols et les semis de céréales secondaires ont commencé. Suite à la récolte céréalière record rentrée en 2005, la situation globale des disponibilités alimentaires devrait être satisfaisante cette année.
Toutefois, l'accroissement de l'insécurité ces dernières semaines limite considérablement l'accès des organisations d'aide humanitaire aux réfugiés soudanais qui vivent dans l'est du pays. En outre, l'insécurité qui règne dans la République centrafricaine voisine a entraîné un afflux d'environ 15 000 réfugiés l'an dernier, ce qui porte le nombre de réfugiés centrafricains à plus de 45 000.
Voici le premier rapport du SMIAR sur les conditions météorologiques et l'état des cultures dans les pays sahéliens de l'Afrique de l'Ouest en 2006. L'aire géographique couverte par ces rapports comprend les neuf pays membres du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), à savoir Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad. Ces rapports seront établis tous les mois de juin à octobre. Ces rapports sont établis en utilisant des données fournies par les représentations de la FAO dans les pays, le Groupe agrométéorologique et Groupe de surveillance de l'environnement (SDRN), le Groupe acridiens, migrateurs nuisibles et opérations d'urgence (ECLO), le Service des opérations d’urgence (TCEO), le Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que diverses organisations non gouvernementales (ONG). Pour le présent rapport ont été utilisés les données pluviométriques locales, l’imagerie satellitaire fournie par FAO/ARTEMIS, les rapports de terrain et informations communiquées par les représentants de la FAO jusqu'au 31 mai. . Les images satellites de la première décade de juin ont été également analysées pour une dernière mise à jour.
Dans ces rapports sont mentionnées quatre zones écoclimatiques
qui se différencient par le niveau de leurs précipitations annuelles
moyennes et leurs caractéristiques agricoles (zone sahélienne,
zone soudano-sahélienne, zone soudanienne et zone guinéenne).
Ces zones sont décrites ci-dessous: Zone sahélienne : Les précipitations annuelles moyennes
varient de 250 à 500 mm. C'est la zone située à la limite
de la végétation pérenne; là où les précipitations
sont inférieures à 350 mm, il n'y a que des pâturages et,
parfois, des cultures céréalières à cycle court
résistant à la sécheresse; dans cette zone, toutes les
activités agricoles sont hautement aléatoires. Zone soudano-sahélienne : Les précipitations annuelles
se situent entre 500 et 900 mm. Là où elles sont inférieures
à 700 mm, on pratique surtout des cultures ayant un cycle de végétation
bref de 90 jours, c'est?à?dire principalement du sorgho et du mil. Zone soudanienne : Les précipitations annuelles moyennes varient
de 900 à 1 100 mm. La plupart des céréales cultivées
ont un cycle de végétation de 120 jours ou plus. C'est la zone
où l'on produit l'essentiel des céréales, notamment du
maïs, des racines et tubercules, et des cultures de rapport. Zone guinéenne : Les précipitations annuelles moyennes
dépassent 1 100 mm. Font partie de cette zone, où il est plus
facile de cultiver des racines, la Guinée-Bissau et une petite partie
du Sud Burkina Faso, du Sud Mali et de l'extrême Sud du Tchad. Il sera également question de la "Zone de convergence intertropicale",
dont la trace à la surface du sol est dénommée "front
intertropical". Il s'agit d'une zone quasi permanente entre deux masses
d'air qui sépare les alizés de l'hémisphère Nord
et ceux de l'hémisphère Sud. Elle se déplace au nord et
au sud de l'Equateur et arrive généralement en juillet à
sa position située le plus au nord. Sa position fixe les limites septentrionales
des précipitations possibles au Sahel; les nuages de pluie se situent
généralement à 150 ou 200 km au sud du front. CAP-VERT :
GAMBIE :
GUINEE-BISSAU :
MALI :
MAURITANIE :
NIGER :
SENEGAL :
TCHAD :
SOURCES:
QUELQUES
DEFINITIONS