CFS 99/2
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COMIT� DE LA S�CURIT� ALIMENTAIRE MONDIALE |
Vingt-cinqui�me session |
Rome, 31 mai - 3 juin 1999 |
�VALUATION DE LA S�CURIT� ALIMENTAIRE MONDIALE |
II. SUIVI DU NOMBRE DE PERSONNES SOUS-ALIMENT�ES DANS LE TIERS MONDE
IV. SUIVI DES TENDANCES NATIONALES QUI RISQUENT D'INFLUER SUR LE NOMBRE DE PERSONNES SOUS-ALIMENT�ES
1. Les engagements et les orientations du Sommet mondial de l'alimentation pr�sent�s par le CSA � ses derni�res sessions invitent � apporter des am�liorations au document d'�valuation annuelle de fa�on � obtenir "une image plus coh�rente et � jour de la sous-alimentation dans les pays en d�veloppement, notamment en ce qui concerne l'acc�s � la nourriture, les aliments locaux et les mesures de la pauvret�" et � fournir une base quantitative pour une analyse du suivi du Sommet. (Rapport de la vingt-quatri�me session du Comit� de la s�curit� alimentaire mondiale, CL 115/11, novembre 1998).
2. En r�ponse � ces orientations, le pr�sent document fournit une nouvelle structure pour les �valuations annuelles de la s�curit� alimentaire mondiale, avec quatre objectifs:
3. Des am�liorations des bases de donn�es et des m�thodes d'�valuation sont en cours dans le cadre du Syst�me d'information et de cartographie sur l'ins�curit� alimentaire et la vuln�rabilit� (SICIAV). Ce document introduit une nouvelle m�thode pour pr�senter des fourchettes des estimations et des trajectoires qui seront utilis�es pour suivre � l'avenir le nombre des personnes sous-aliment�es dans les pays en d�veloppement, et il sugg�re une approche plus syst�matique pour surveiller les conditions structurelles profondes dans le temps. Il r�sume aussi l'�volution r�cente des indicateurs de la s�curit� alimentaire mondiale qui sont traditionnellement utilis�s par le CSA pour suivre la situation. Le Comit� est invit� � faire conna�tre son opinion concernant le bien-fond� de la structure propos�e.
Que signifient les termes sous-aliment�, ins�curit� alimentaire, vuln�rabilit� et �tat nutritionnel? Dans le cadre du Sommet, le terme sous-aliment� s'applique aux personnes dont le niveau de consommation alimentaire est insuffisant, en calories consomm�es par rapport aux besoins, de fa�on continue. L'ins�curit� alimentaire d�signe une situation dans laquelle les gens n'ont pas acc�s � des quantit�s suffisantes d'aliments sains et nutritifs et ne consomment donc pas la nourriture n�cessaire � une croissance et un d�veloppement normaux, ainsi qu'� une vie saine et active. L'ins�curit� alimentaire peut �tre chronique ou transitoire. Lorsqu'elle est chronique, on parle de sous-alimentation. La vuln�rabilit� d�signe le faisceau de facteurs qui place les gens dans une situation de risque d'ins�curit� alimentaire, y compris les facteurs qui minent leur aptitude � faire face � la situation. L'�tat nutritionnel d�signe l'�tat physiologique des individus r�sultant de l'association de l'apport alimentaire et des conditions de soins, de sant� et d'hygi�ne. |
4. La m�thode utilis�e par la FAO pour estimer le nombre de personnes sous-aliment�es1 dans le tiers monde a d�j� �t� d�crite dans d'autres documents largement diffus�s � l'�poque du Sommet mondial de l'alimentation et, plus r�cemment, avec la premi�re mise � jour de l'estimation du Sommet en juin 1998 (cf, par exemple, la Sixi�me Enqu�te mondiale sur l'alimentation, FAO, 1996 et la Note d'information sur l'estimation du nombre de personnes sous-aliment�es, CFS: 98/Inf.8).
5. Dans la plupart des pays, les mesures directes, � jour, des quantit�s d'aliments effectivement consomm�s ne sont pas faciles � obtenir. La FAO a donc �labor� une m�thode pour estimer la pr�valence de la sous-alimentation dans un pays, qui associe des informations sur les disponibilit�s vivri�res et la population � des informations sur l'acc�s � la nourriture (in�galit� de la r�partition de la nourriture entre les m�nages). L'agr�gation de ces estimations pour 98 pays en d�veloppement durant la p�riode 1990-92 a donn� une estimation d'environ 840 millions de personnes sous-aliment�es dans les pays en d�veloppement, qui a �t� utilis�e pour le Sommet mondial de l'alimentation, sur la base des informations disponibles � l'�poque.
6. Certaines des donn�es utilis�es par la FAO pour produire ses estimations sont n�cessairement assez anciennes et ne sont fiables que dans une certaine fourchette. C'est surtout le cas des donn�es qui mesurent l'in�galit� de la consommation alimentaire entre les gens, et des donn�es sur les aliments qui constituent une partie essentielle du r�gime alimentaire, mais dont la production n'est pas toujours soigneusement consign�e. Dans beaucoup de pays, les donn�es d�mographiques ne sont pas pr�cises non plus. Pour ces raisons, l'estimation du nombre de personnes sous-aliment�es dans le monde pendant une ann�e donn�e ne peut �tre consid�r�e exacte que dans certaines limites correspondant � la marge d'erreur probable qui est d'environ plus ou moins 5 pour cent. Les r�visions ult�rieures sont in�vitables car les pays produisent fr�quemment des r�visions r�troactives d'importantes s�ries de donn�es, notamment sur la population et la production.
7. En utilisant le concept de fourchette plut�t que celui de points pour repr�senter le nombre de personnes sous-aliment�es, l'estimation originale pour la p�riode de r�f�rence 1990-92, publi�e pour le Sommet, a �t� transform�e d'une estimation ponctuelle de 840 millions � une fourchette de 800-880 millions. Le graphique 1 fait appara�tre cette fourchette avec une estimation ponctuelle r�vis�e produite en 1998 pour cette m�me p�riode de r�f�rence. Aux fins de comparaison, les fourchettes estimatives et les estimations ponctuelles r�vis�es pour deux p�riodes pr�c�dentes (1969-71 et 1979-81) sont �galement indiqu�es.
8. En se projetant en 2015, le graphique indique �galement comment une trajectoire commen�ant en 1996 devrait �voluer dans le temps pour que l'objectif de 400-440 millions de personnes sous-aliment�es puisse �tre atteint. Les projections contenues dans la publication Agriculture mondiale: horizon 2010 (FAO, 1995), qui apparaissent aussi, indiquent que, si les choses continuent comme elles sont, sans mise en application effective du Plan d'action du Sommet, leur nombre risque de baisser beaucoup plus lentement.
9. Le graphique 1 indique qu'entre les p�riodes 1990-92 et 1994-96 il y a eu en fait un l�ger accroissement, plut�t qu'un recul, des estimations ponctuelles. Si l'ampleur du changement n'est pas suffisante pour sugg�rer une modification structurelle des tendances profondes, elle confirme toutefois les inqui�tudes qui ont abouti � l'organisation du Sommet. En conclusion, les r�sultats globaux jusqu'� l'�poque du Sommet n'incitaient gu�re � l'optimisme, mais � l'inqui�tude.
10. Le suivi r�gulier des conditions du march� mondial des aliments de base et des autres produits commercialis�s ainsi que des effets des modifications des prix et des taux de change sur les d�penses d'importations c�r�ali�res est � la base des �valuations et des alertes pour signaler toute situation d�favorable qui pourrait survenir aux niveaux r�gional ou mondial. Les situations d'urgence alimentaire et agricole d�coulant de catastrophes naturelles ou provoqu�es par l'homme sont une autre cause fr�quente d'ins�curit� alimentaire pour les populations qui en sont victimes, presque continuellement, dans une r�gion ou l'autre du monde.
11. Le tableau 1 fait appara�tre les r�sultats des �valuations des conditions g�n�rales du march� et de l'incidence des situations d'urgence alimentaire et agricole, men�es par le Syst�me mondial d'information et d'alerte rapide de la FAO (SMIAR) par rapport � la campagne de r�f�rence 1998-99.
Notes
1. Les estimations de la sous-alimentation �tablies par la FAO ne sont pas totalement fiables en raison de l'imperfection des donn�es, et elles sont r�vis�es de temps � autre � post�riori. Les fourchettes d'estimations sont donc plus appropri�es pour illustrer les donn�es connues et les projections concernant la sous-alimentation. La fourchette estimative des trajectoires pass�es, projet�es et fix�es en objectif au graphique 1, est de plus ou moins 5 pour cent par rapport aux chiffres pass�s, projet�s et fix�s en objectif pris en consid�ration par le SMA. Dans cette fourchette de trajectoires, les estimations ponctuelles les plus r�centes sont indiqu�es.
2. La fourchette de � 5 pour cent est conforme � la marge de variation de ces estimations observ�e au cours des ann�es, avec les donn�es plus exactes et � jour disponibles. Quand les travaux en cours permettront de valider les estimations nationales et de r�duire la marge d'erreur de celles de la FAO, il devra �tre possible de suivre et d'�valuer avec plus de pr�cision cet indicateur important.
3. Dans le cadre du SICIAV, des travaux sont en cours pour valider et am�liorer les estimations de la FAO. Signalons en particulier l'utilisation syst�matique de donn�es sur la r�partition de la consommation alimentaire d�riv�es des enqu�tes sur les revenus et les d�penses des m�nages. Par ailleurs, certains pays ont indiqu� leur intention d'utiliser d'autres m�thodes adapt�es � leur propre situation pour obtenir des estimations nationales du nombre de personnes sous-aliment�es. Lorsque ces estimations nationales seront disponibles, les r�sultats obtenus seront compar�s aux estimations de la FAO et les motifs d'�ventuelles diff�rences seront expliqu�s.
4. Une estimation compl�mentaire du nombre de personnes sous-aliment�es dans les pays d�velopp�s et les pays en transition sera �galement produite et suivie dans les ann�es � venir, afin de donner un tableau complet des progr�s dans la r�alisation de l'objectif du Sommet.
12. Le tableau 1 donne sept indicateurs distincts de la s�curit� alimentaire qui sont utilis�s depuis le milieu des ann�es 70. Quoique limit�s aux c�r�ales, ces indicateurs �clairent la situation alimentaire mondiale actuelle et future compte tenu du poids des c�r�ales dans l'assortiment alimentaire mondial. L'analyse des changements intervenus entre 1998/99 et l'ann�e pr�c�dente, et de leurs r�percussions, est pr�sent�e ci-apr�s.
13. Le premier indicateur fournit des informations sur les stocks mondiaux par rapport au march� potentiel. D'une fa�on g�n�rale, le Secr�tariat de la FAO estime qu'un rapport de 17-18 pour cent entre les stocks c�r�aliers de fin de saison et la tendance de l'utilisation pour la campagne commerciale � venir, est le minimum n�cessaire pour sauvegarder la s�curit� alimentaire mondiale. Cette valeur comprend 12 pour cent de stock d'exploitation et 5 � 6 pour cent de stock de r�serve. Cette ann�e, en d�pit des pr�visions de constitution de stocks de report dans les principaux pays exportateurs, les stocks c�r�aliers mondiaux devraient diminuer l�g�rement par rapport � leurs niveaux d'ouverture, car d'autres pays qui comptent sur les march�s mondiaux - en particulier la Chine et la F�d�ration de Russie - devraient avoir des stocks moins importants. Le rapport entre les stocks c�r�aliers mondiaux de fin de saison en 1998/99 et l'utilisation tendancielle en 1999-2000, devrait reculer l�g�rement pour s'�tablir � 17,2 pour cent. Ce chiffre est nettement inf�rieur � la moyenne de la premi�re moiti� des ann�es 90, mais sup�rieur � celui du milieu des ann�es 90, et se situe dans les limites de la fourchette de 17 � 18 pour cent que le Secr�tariat de la FAO juge �tre le minimum n�cessaire pour sauvegarder la s�curit� alimentaire mondiale.
14. Le deuxi�me indicateur mesure l'aptitude des cinq principaux pays exportateurs de c�r�ales � satisfaire la demande d'importations de bl� et de c�r�ales secondaires. Il met en relation la somme de leur production, de leurs importations et leurs stocks d'ouverture, avec la somme de leur utilisation int�rieure et des exportations. Ce rapport devrait s'am�liorer l�g�rement en 1998/99 gr�ce aux bonnes r�coltes dans la CE et aux Etats-Unis, surtout pour les c�r�ales secondaires, et � l'augmentation des stocks d'ouverture moyens par rapport aux ann�es pr�c�dentes. L'indicateur actuel de 1,17 est en gros le m�me que le rapport moyen estimatif pour la p�riode 1991/92-1995/96.
15. La troisi�me s�rie d'indicateurs pr�sente le rapport entre le volume des stocks c�r�aliers de cl�ture d�tenus par les principaux exportateurs de bl�, c�r�ales secondaires et riz, et l'utilisation totale de ces c�r�ales (consommation int�rieure plus exportations). Sur la base des pr�visions actuelles, ces indicateurs, sauf en ce qui concerne le riz, traduisent une l�g�re am�lioration des disponibilit�s c�r�ali�res mondiales en 1998/99, par rapport � l'ann�e pr�c�dente et aux moyennes de la p�riode ant�rieure. Parmi les principaux pays exportateurs de riz, la Chine et le Viet Nam devraient utiliser leurs stocks en raison de leur production inf�rieure ou stationnaire en 1998.
16. Le quatri�me indicateur, qui mesure les changements de la production c�r�ali�re des principaux pays importateurs - Chine, Inde et CEI - par rapport � la tendance et � l'ann�e pr�c�dente, fait appara�tre une d�c�l�ration de la croissance de la production en 1998/99. Il y a eu une forte r�duction de la production de c�r�ales dans la CEI en 1998, avec des chutes moins prononc�es en Chine et en Inde, par rapport � la campagne pr�c�dente. Les variations de la production c�r�ali�re annuelle de ce groupe de pays influent traditionnellement de mani�re significative sur le volume du commerce mondial des c�r�ales. Toutefois, cette influence pourrait d�cliner, car les importations de c�r�ales de ce groupe de pays sont tomb�es de 20-25 millions de tonnes au milieu des ann�es 90 encore, soit environ 10 pour cent des importations mondiales, � 10-11 millions de tonnes en 1998/99, soit 5 pour cent du commerce mondial.
Tableau 1 – VARIATIONS DES INDICATEURS DE LA S�CURIT� ALIMENTAIRE
Moyenne |
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1998/993 |
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1.Rapport entre les stocks c�r�aliers mondiaux et les tendances de la consommation c�r�ali�re mondiale |
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17,2 | |
2. Rapport entre les disponibilit�s et les besoins des cinq principaux exportateurs de c�r�ales4 |
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1,17 | |
3. Pourcentage des stocks de cl�ture sur l'utilisation totale pour les principaux exportateurs de c�r�ales | |||||
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23,2 | |
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18,8 | |
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8,9 | |
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17,0 | |
Taux de croissance tendanciel annuel |
Pourcentage de variation par rapport � l'ann�e pr�c�dente |
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1988-1997 |
1996 |
1997 |
19983 |
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4. Variations de la production c�r�ali�re en Chine, en Inde et dans la CEI |
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-6,02 | |
5. Variations de la production c�r�ali�re dans les PFRDV |
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-2,15 | 0,88 | |
6. Variations de la production c�r�ali�re dans les PFRDV, � l'exception de la Chine et de l'Inde |
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-6,01 | 4,82 | |
Pourcentage de variation par rapport � l'ann�e pr�c�dente | |||||
1996/97 |
1997/98 |
1998/996 |
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7. Mouvements des prix � l'exportation7 (Moyennes annuelles) |
Bl� (Juillet/juin) Ma�s (Juillet/juin) Riz (Janv./D�c.)8 |
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-16,9 -17,0 0,5 |
17. Les variations de la production c�r�ali�re globale des pays � faible revenu et � d�ficit vivrier (PFRDV), qui constituent le cinqui�me indicateur, sont une autre fa�on de mesurer la s�curit� alimentaire dans un groupe de pays r�put� vuln�rable aux fluctuations des disponibilit�s. Toutefois, comme la production de la Chine et celle de l'Inde influent beaucoup sur la production globale des PFRDV, l'indicateur six exclut ces deux pays. Ainsi, l'indicateur cinq ne fait appara�tre qu'une l�g�re am�lioration en 1998, tandis que l'indicateur six – � savoir les variations de la production c�r�ali�re globale dans les PFRDV, � l'exclusion de la Chine et de l'Inde – traduit un gain total substantiel pour les pays restants. La forte diff�rence entre les deux indicateurs pour 1998 r�v�le le poids important des deux plus gros producteurs de c�r�ales du monde, qui ont eu tous deux de moins bonnes r�coltes. Notons toutefois que la baisse de la production dans plusieurs pays est mesur�e par rapport au volume record ou excellent de la pr�c�dente campagne.
18. L'indicateur sept fournit une comparaison des prix des exportations pour les principales c�r�ales. A l'exception du riz, les cours internationaux des c�r�ales ont poursuivi leur baisse en raison de la faible demande mondiale d'importation et du volume important des stocks de report, surtout dans les principaux pays exportateurs.
19. En gros, les sept indicateurs confirment une am�lioration g�n�rale des disponibilit�s c�r�ali�res en 1998/99 par rapport � la campagne pr�c�dente. Toutefois, la baisse continue des prix des c�r�ales reste inqui�tante et a d�j� provoqu� une r�duction des emblavures, surtout parmi les grands pays exportateurs de la CEE, au Canada et aux Etats-Unis. Comme ces pays d�tiennent l'essentiel des exc�dents de c�r�ales dans le monde, les stocks de la prochaine saison pourraient �tre r�duits m�me si la demande d'importation ne varie pas.
20. On estime que la production c�r�ali�re des pays en d�veloppement s'est am�lior�e quelque peu en 1998 par rapport � l'ann�e pr�c�dente, mais le nombre des pays confront�s � des crises alimentaires � la mi-mars 1999 est de 38 contre 37 fin 1998, surtout en raison des intemp�ries et des troubles civils. Les pays les plus touch�s sont les suivants:
21. Les pr�visions de la FAO concernant les livraisons d'aide alimentaire en c�r�ales en 1998/99 (juillet/juin) indiquent pour l'instant un volume total de 8,5 millions de tonnes, soit une augmentation de 2,7 millions de tonnes par rapport aux estimations pour l'ann�e pr�c�dente. Les disponibilit�s accrues de c�r�ales dans les principaux pays donateurs, jointes aux besoins massifs d'aide alimentaire, surtout en Asie, en Am�rique centrale et dans la CEI, expliqueraient cette avanc�e impressionnante des livraisons de c�r�ales au titre de l'aide alimentaire mondiale.
22. Le co�t des importations c�r�ali�res devrait continuer � baisser en 1998/99 (juillet/juin) pour la troisi�me ann�e cons�cutive, revenant ainsi au niveau des ann�es ant�rieures aux sommets de 1995/96. La r�duction la plus forte devrait toucher les pays en d�veloppement o� le co�t des importations baisserait de 16 pour cent passant de 27 milliards de dollars en 1997/98 � 22 800 millions de dollars en 1998/99. Cette baisse est le r�sultat d'une r�duction du volume des importations, d'une diminution des cours internationaux et d'une augmentation des livraisons d'aide alimentaire. En ce qui concerne les pays les moins avanc�s et les pays en d�veloppement importateurs nets de produits alimentaires, c'est-�-dire le groupe vis� par la D�cision minist�rielle du Cycle d'Uruguay, on pr�voit une baisse de 19 pour cent (avec 1 500 millions de dollars E.-U. environ) du co�t des importations de c�r�ales en 1998/99. Dans le cas de ces pays, la baisse du co�t des importations c�r�ali�res est davantage due � la r�duction des importations, r�sultant de la reprise de la production int�rieure, ainsi qu'� la chute des prix des importations, qu'� une augmentation des livraisons d'aide alimentaire.
23. En suivant les tendances des facteurs structurels qui sont � l'origine de la sous-alimentation, on peut �valuer dans quelle mesure cette situation �volue, ou n'�volue pas, fondamentalement dans le temps. Plusieurs m�thodes sont actuellement � l'�tude9. La m�thode pr�sent�e ici consiste � regrouper les pays selon la pr�valence de la sous-alimentation et � suivre les indicateurs des principaux r�sultats de la s�curit� alimentaire, � savoir les disponibilit�s alimentaires et l'acc�s � la nourriture et des principaux facteurs de la vuln�rabilit�, concernant la situation d�mographique, �conomique, environnementale, politique et sociale.
24. Cette m�thode a �t� utilis�e pour la premi�re fois dans le document d'�valuation de l'an dernier. Plusieurs am�liorations y ont �t� apport�es durant les derniers mois. Une technique statistique a �t� introduite pour regrouper les pays selon la pr�valence de la sous-alimentation et une analyse plus syst�matique des indicateurs potentiellement pertinents a �t� effectu�e.
25. Le graphique 2 pr�sente les 98 pays du tiers monde, regroup�s en fonction de la part de personnes sous-aliment�es dans la population nationale, selon les estimations du Sommet. Il indique �galement le nombre de personnes sous-aliment�es dans chaque groupe. Il n'est pas surprenant de constater que le plus fort nombre absolu de personnes sous-aliment�es se trouve en Asie, mais ce graphique r�v�le clairement que le probl�me est plus g�n�ralis� dans les pays d'Afrique � faible revenu et � d�ficit alimentaire, o� la part de personnes sous-aliment�es dans la population nationale d�passe souvent 25 pour cent, et atteint 40 pour cent ou plus dans 20 d'entre eux.
26. L'ins�curit� alimentaire chronique – c'est-�-dire la sous-alimentation – est le r�sultat direct de niveaux de consommation alimentaire insuffisants dans le temps (voir encadr�). Cependant, le niveau effectif de l'apport alimentaire n'est pas facile � �valuer.
27. Les conditions profondes qui cr�ent l'ins�curit� alimentaire dans un endroit ou un groupe de population particuliers sont tr�s nombreuses et varient en importance relative d'un endroit � l'autre et d'un groupe � l'autre. Toutefois, ces conditions profondes sont plus faciles � �valuer que les variations de l'apport alimentaire. De plus, m�me sans informations tr�s pr�cises, il est possible d'�tablir des �valuations qualitatives de la mani�re dont l'�volution de ces conditions peut influer positivement ou n�gativement sur la s�curit� alimentaire des groupes et des pays vuln�rables. Ces informations sont utiles pour d�terminer les progr�s r�alis�s et indiquer quels types de politique et de programme sont les plus n�cessaires dans telle ou telle circonstance.
Tableau 2: Indicateurs de la situation de la s�curit� alimentaire et des facteurs de vuln�rabilit�, 1990-92 – 1996
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Indicateurs des r�sultats souhait�s en mati�re de s�curit� alimentaire | Indicateurs des conditions d�mographiques | Indicateurs des conditions environnementales | Indicateurs des conditions �conomiques |
Indicateurs des conditions politiques | Indicateurs des conditions sociales | ||||||||||||||||
Disponibilit�s alimentaires | Acc�s aux aliments | R�partition de la population urbaine/rurale | Base de ressources naturelles | Structure de l'�conomie nationale | Niveau de d�veloppement de l'�conomie rurale | R�sultats de l'�conomie alimentaire | Incidence des troubles civils | Etat nutritionnel chez l'enfant | ||||||||||||||
Apport
�nerg�tique quotidien par habitant (pond�r�) (calories) |
PNB
par habitant (pond�r�) ($E.-U. courants) |
Part
de la population rurale sur le total (%) |
Terres
arables par habitant (pond�r�) (hectares) |
Part
de l'agriculture dans le PIB (%) |
Proportion
de routes pav�es (%) |
Rendements
� l'hectare (principales cultures c�r�ali�res) (tonnes/hectare) |
Proportion
de pays confront�s � une crise (%) |
Taux
de mortalit� des enfants de moins de 5 ans (d�c�s par milliers d'enfants n�s vivants) |
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Pays regroup�s par pr�valence de la sous-alimentation | 1990-92 | 1996 | 1990-92 | 1996 | 1990-92 | 1996 | 1990-92 | 1996 | 1990-92 | 1996 | 1990-92 | 1996 | 1990-92 | 1996 | 1992-96 | 1990 | 1996 | |||||
Groupe 1: >50% de personnes sous-aliment�es | 1786 | 1806 | 169 | 116 | 71.0 | 68.1 | 0.30 | 0.25 | 41.6 | 38.8 | 13 | 16 | 8 | 9 | 56% | 251 | 225 | |||||
Groupe 2: 38-50% de personnes sous-aliment�es | 2179 | 2243 | 402 | 427 | 69.9 | 67.3 | 0.25 | 0.22 | 29.7 | 31.5 | 17 | 18 | 12 | 15 | 36% | 153 | 156 | |||||
Groupe 3: 27-37% de personnes sous-aliment�es | 2162 | 2149 | 312 | 298 | 69.8 | 65.8 | 0.21 | 0.20 | 29.0 | 30.3 | 22 | 22 | 12 | 12 | 29% | 178 | 130 | |||||
Groupe 4: 17-26% de personnes sous-aliment�es | 2337 | 2387 | 538 | 685 | 56.0 | 53.4 | 0.18 | 0.16 | 24.0 | 21.9 | 29 | 33 | 24 | 26 | 21% | 124 | 98 | |||||
Groupe 5: 8-16% de personnes sous-aliment�es | 2711 | 2855 | 827 | 1101 | 44.1 | 41.5 | 0.14 | 0.13 | 17.6 | 18.0 | 39 | 38 | 28 | 31 | 18% | 52 | 51 | |||||
Groupe 6: < 8% de personnes sous-aliment�es | 3023 | 3124 | 2884 | 3690 | 31.8 | 28.4 | 0.24 | 0.24 | 15.8 | 16.0 | 75 | 67 | 22 | 26 | 8% | 69 | 45 |
28. Les r�sultats recherch�s par le Sommet mondial de l'alimentation, ainsi que par toutes les autres conf�rences internationales r�centes sur les questions �conomiques et sociales, concernent essentiellement la qualit� de la vie dans le contexte des droits de l'homme, c'est-�-dire qu'ils fixent des objectifs visant le bien-�tre de tous les hommes sur la plan�te. Deux objectifs essentiels �tablis par le Sommet pour r�duire le nombre de personnes sous-aliment�es et r�aliser la s�curit� alimentaire pour tous sont: la disponibilit� de quantit�s suffisantes d'aliments sains et nourrissants et l'acc�s physique, social et �conomique pour tous � tout moment aux aliments n�cessaires compte tenu de leurs besoins et de leurs pr�f�rences alimentaires pour pouvoir mener une vie saine et active. D'autres objectifs sociaux comme l'�radication de la pauvret�, la bonne sant�, l'�ducation universelle, la parit� entre les sexes, etc., sont �galement d'importants engagements du Sommet en raison de leur �troite relation avec la s�curit� alimentaire. On accordera toute l'attention voulue aux indicateurs appropri�s des objectifs sociaux, en �laborant le syst�me de surveillance global qui sera mis en œuvre dans le cadre du SICIAV. Toutefois, comme le rapport d'�valuation annuel du CSA est centr� sur la s�curit� alimentaire mondiale, on ne propose de retenir que deux r�sultats en rapport direct avec celle-ci – les disponibilit�s alimentaires et l'acc�s � la nourriture. Au niveau national, les r�sultats pris en compte pour le suivi dans ce rapport sont les disponibilit�s alimentaires et l'acc�s aux aliments, repr�sent�s par l'apport �nerg�tique alimentaire par habitant, pour les disponibilit�s alimentaires, et le PNB par habitant, pour l'acc�s aux aliments.
29. Comme on l'a vu pr�c�demment un grand nombre de facteurs de vuln�rabilit� peuvent �tre associ�s aux conditions structurelles profondes dans chacune des cinq cat�gories principales. La pr�sente section d�crit bri�vement les divers facteurs relatifs � chaque cat�gorie, en indiquant le/les facteur/s de vuln�rabilit� pertinent/s s�lectionn�/s dans le pr�sent document.
30. Ces facteurs ont �t� choisis en fonction de leur logique et de leur coh�rence. On s'efforce actuellement d'�tablir des indicateurs composites qui permettraient de placer chaque indicateur dans un contexte socio-�conomique plus significatif. En attendant, le pr�sent document donne une premi�re s�rie de r�sultats bas�s sur le suivi de chacun des indicateurs s�lectionn�s individuellement. Ils figurent au Tableau 2.
31. Les conditions d�mographiques cr�ent la vuln�rabilit� lorsque la taille de la population d�passe la capacit� de charge d'une zone particuli�re et que les possibilit�s de migration et de d�veloppement d'une infrastructure mat�rielle, sociale et �conomique pour assurer d'autres moyens de production que le syst�me de subsistance dominant dans cette r�gion, sont limit�es. La part importante de la population rurale sur la population totale peut indiquer l'existence de ce type de vuln�rabilit�, surtout lorsque ce facteur s'accompagne d'un faible niveau de d�veloppement �conomique en zone rurale. Une forte proportion de personnes � charge dans une famille, une communaut�, une localit� ou une nation augmente �galement le risque de sous-alimentation pour ces personnes. La r�partition de la population urbaine/rurale est le facteur de vuln�rabilit� d�mographique retenu pour le suivi dans ce rapport, repr�sent� par la part de la population rurale sur le total.
32. Les conditions environnementales peuvent cr�er une vuln�rabilit� chronique de plusieurs fa�ons. Les personnes qui vivent dans des zones o� la base de ressources naturelles est maigre ou se d�t�riore n'ont gu�re de possibilit�s de gagner leur vie. Leur situation s'aggrave lorsque l'homme est responsable de la pollution et de la d�gradation de l'environnement. La variabilit� climatique et g�ophysique et les menaces biologiques ajoutent un risque suppl�mentaire. La disponibilit� de terres arables par habitant baisse g�n�ralement avec l'augmentation du niveau de d�veloppement �conomique, car la terre est de plus en plus consacr�e � des usages non agricoles et des pratiques culturales hautement technologiques � fort rendement sont introduites sur le restant des terres. Toutefois, si la disponibilit� de terres arables par habitant baisse uniquement � cause de la croissance d�mographique, sans am�lioration compensatoire de la productivit� ou des r�sultats de l'�conomie nationale, on risque de voir augmenter les niveaux de sous-alimentation. La base de ressources naturelles est le facteur de vuln�rabilit� environnementale retenu pour le suivi dans ce rapport, repr�sent� par l'�tendue de terres arables par habitant.
33. Les conditions �conomiques peuvent �tre suivies et �valu�es � divers niveaux – national, sectoriel ou zonal. La structure et les r�sultats de l'�conomie nationale et ses composantes peuvent influer sur la s�curit� alimentaire de toute une nation par le biais des march�s des produits alimentaires. Ceux-ci sont d�termin�s � leur tour par des facteurs comme les prix des aliments, les taux d'int�r�t, les taux d'inflation, le march� du travail, les taux de change et la balance commerciale. Les conditions �conomiques peuvent �galement cr�er la vuln�rabilit� et l'ins�curit� alimentaire si les biens et les revenus sont distribu�s de fa�on in�quitable dans la population, ou si les investissements publics et priv�s sont insuffisants ou in�gaux. L'ampleur de la diversification d'une �conomie peut souvent d�terminer s'il existe ou non des possibilit�s d'emploi et de revenu qui permettraient d'avoir un pouvoir d'achat suffisant pour satisfaire les besoins alimentaires de base de toutes les couches de la population. De plus, le niveau de d�veloppement et le dynamisme des activit�s �conomiques en zones rurales influent souvent fortement sur le niveau de sous-alimentation dans tout le pays. La structure de l'�conomie nationale, le niveau de d�veloppement de l'�conomie rurale et les r�sultats de l'�conomie vivri�re sont les facteurs de vuln�rabilit� �conomiques retenus pour le suivi dans ce rapport, repr�sent�s par la part de l'agriculture dans le PIB, la proportion de routes pav�es et les rendements par hectare des principales c�r�ales.
34. La situation politique peut influer positivement ou n�gativement sur la s�curit� alimentaire. Les r�gimes qui encouragent la participation populaire tendent � r�duire la vuln�rabilit�. Mais la pr�sence d'un conflit civil est un facteur de vuln�rabilit� qui peut r�duire les possibilit�s d'emploi et les d�bouch�s commerciaux, et peut entra�ner des pertes de capitaux, des destructions de l'infrastructure mat�rielle et sociale, et m�me des d�placements de populations de leurs habitations. Les niveaux de sous-alimentation les plus �lev�s se trouvent dans les populations vivant dans des zones qui souffrent de conflits chroniques. L'incidence des troubles civils est le facteur de vuln�rabilit� politique retenu pour le suivi dans ce rapport, repr�sent� par la proportion de pays en situation de crise.
35. La situation sociale, c'est-�-dire � la fois l'�tat des services sociaux et les comportements sociaux pr�valents, a une influence d�terminante sur la vuln�rabilit� et l'ins�curit� alimentaire. Lorsque la population a acc�s � l'infrastructure sociale – �ducation primaire, soins de sant� et services de vulgarisation – il y a moins de risques de malnutrition grave. Les comportements traditionnels de la population influent sur le type de nourriture consomm�e, la mani�re dont les ressources et les aliments disponibles sont distribu�s, et les pratiques habituelles en mati�re de soins, de pr�paration alimentaire et d'hygi�ne. Les connaissances traditionnelles permettent de trouver des solutions nouvelles aux probl�mes locaux mais les comportements traditionnels peuvent cr�er un obstacle dans certaines conditions. Un facteur de vuln�rabilit� social qui associe l'acc�s aux services sociaux au comportement social en mati�re de soins et de pratiques alimentaires est retenu pour le suivi dans ce rapport; c'est l'�tat nutritionnel chez l'enfant, repr�sent� par le taux de mortalit� en dessous de 5 ans.
36. Comme on peut s'y attendre, le tableau indique que plus le niveau de DEA par habitant et le PNB par habitant sont faibles, plus la pr�valence de la sous-alimentation est �lev�e. Le groupe 2 fait exception car avec 38-50 pour cent de personnes sous-aliment�es, il semble en meilleure position que le groupe 3 avec 27-37 pour cent de personnes sous-aliment�es. Mais les diff�rences entre les deux groupes sont faibles et il se pourrait que quelques grands pays dans l'un ou l'autre des deux groupes entra�nent la moyenne du groupe dans une direction ou dans l'autre. De fa�on g�n�rale, lorsqu'on envisage les deux indicateurs ensemble, la situation des groupes 1, 2 et 3 semble s'�tre d�t�rior�e en cinq ans depuis la p�riode de r�f�rence 1990-92 utilis�e pour estimer le nombre de personnes sous-aliment�es dans les pays en d�veloppement, r�sultat qui confirme le l�ger accroissement de l'estimation pour 1995 par rapport � la p�riode de r�f�rence.
37. On s'efforce d'isoler les facteurs de vuln�rabilit� les plus importants associ�s aux conditions structurelles qui influent sur la pr�valence de la sous-alimentation dans chacun des six groupes de pays apparaissant au graphique 2. Des travaux sont encore n�cessaires pour affiner cette approche et l'appliquer aussi bien aux niveaux sous-national que national, mais le tableau 2 indique d�j� qu'en moyenne, on peut observer une correspondance entre les r�sultats des principaux facteurs de vuln�rabilit� et le niveau de sous-alimentation dans chacun des six groupes de pays apparaissant au graphique 2.
38. En gros, on s'attendrait � ce que la pr�valence de la sous-alimentation baisse lorsque l'ampleur de la vuln�rabilit� repr�sent�e par chacun des facteurs choisis diminue. Ainsi, la pr�valence de la sous-alimentation devrait diminuer avec la baisse:
et avec l'accroissements ou l'am�lioration:
Ce sont bien l� les rapports que l'on constate, � l'exception de la disponibilit� de terres arables par habitant relativement sup�rieure dans le groupe 6 (dans lequel l'�tendue importante de terres cultivables dans un ou deux grands pays influe sans doute sur le r�sultat) et le taux de mortalit� chez les enfants de moins de cinq ans relativement sup�rieur pour le groupe 3 dans la p�riode de r�f�rence.
39. De m�me, on pourrait penser que si les facteurs de vuln�rabilit� �voluent avec le temps dans le sens indiqu� ci-dessus, la pr�valence de la sous-alimentation devrait baisser. Pendant la p�riode allant de 1990-92 � 1996 (derni�re ann�e pour laquelle on dispose de donn�es fiables), tous les indicateurs de tous les groupes de pays ont �volu� dans le bon sens, sauf la part de l'agriculture dans le PIB qui a augment� dans les groupes 2, 3, 5 et 6 et la proportion de routes pav�es qui est rest�e stationnaire pour le groupe 3. Cela laisse penser que la r�cession du secteur non agricole dans plusieurs pays pourrait avoir contribu� � augmenter quelque peu le nombre de personnes sous-aliment�es par rapport aux r�sultats observ�s pendant la p�riode de cinq ans qui a pr�c�d� le Sommet.
40. Ces conclusions reposent sur des moyennes pour chaque groupe de pays. L'utilit� de cette m�thode pour les pays pris individuellement est encore � l'�tude. On estime actuellement que, dans chaque groupe de pays, il y a probablement des sous-groupes pour lesquels un ou plusieurs facteurs fondamentaux dominent. Il semblerait aussi que des indicateurs composites traduisent mieux l'interaction des facteurs de vuln�rabilit� pertinents au niveau du pays que le suivi des facteurs pris individuellement. Ces id�es seront d�velopp�es davantage par un sous-groupe technique du GTI-SICIAV dirig� par le Secr�tariat de la FAO et le Syst�me d'information g�ographique (SIG) – Consortium du Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale (GCRAI) l'an prochain.
41. Pour certains groupes de personnes, la nature de la vuln�rabilit� varie selon le type d'ins�curit� alimentaire envisag�. Il y a trois types d'ins�curit� alimentaire:
42. La vuln�rabilit� aux premier et deuxi�me types d'ins�curit� alimentaire existe lorsque les conditions structurelles cr�ent un risque d'ins�curit� alimentaire chronique pour les personnes concern�es. Pour le troisi�me type d'ins�curit� alimentaire, la vuln�rabilit� d�rive d'un risque qui est attribuable � une variabilit� pr�visible, mais irr�guli�re, des conditions g�n�rales.
43. La s�lection et l'interpr�tation des principaux facteurs servant � �valuer la vuln�rabilit� des diff�rents groupes de populations sont largement d�termin�es par la proc�dure utilis�e pour d�finir les groupes vuln�rables.
44. On s'efforce actuellement de d�finir les m�thodes qui sont le plus fr�quemment utilis�es dans les pays, dans l'intention d'�laborer �ventuellement un syst�me de classification qui puisse �tre utilis� pour surveiller ces groupes au niveau mondial. Ces travaux ne sont pas suffisamment avanc�s pour servir de base au pr�sent document. Toutefois, une note d'information sera soumise (CFS: 99/Inf.6) pour rendre compte de leurs r�sultats.
1. Voir encadr� pour la d�finition des termes employ�s.
2. Document du Conseil CL 116/2 "Situation alimentaire mondiale", avril 1999 sur les tendances et les perspectives de la production et de la commercialisation des aliments de base, ainsi que des autres produits agricoles, accompagn�es d'informations � jour sur les situations d'urgence alimentaire, l'aide alimentaire et les d�penses d'importations c�r�ali�res.
Source: FAO
4. Argentine, Australie, Canada, CE et Etats-Unis.
5. Chine, Pakistan, Tha�lande, Etats-Unis et Viet Nam.
6. Pour les prix du ma�s et du bl� en 1998/99, moyenne sur huit mois seulement (juillet/f�vrier). Les variations sont calcul�es en comparant les huit premiers mois de la campagne � la p�riode correspondante de 1997/98.
7. Bl�: U.S. no. 2 Hard Winter; Ma�s: U.S. no. 2 Yellow; Riz: Thai Broken (A1 Super)
9. Un premier essai d'�valuation de l'acc�s � la nourriture a �t� effectu� avant le Sommet mondial de l'alimentation, avec le calcul de l'indice global de s�curit� alimentaire des m�nages (IGSAM). Cet indice donnait un classement de la s�curit� alimentaire des m�nages des pays en d�veloppement, sans indiquer toutefois si, dans l'absolu, la situation s'am�liorait ou se d�t�riorait dans un pays donn�. Avec la publication des estimations effectives du nombre de personnes sous-aliment�es au niveau national, cet indice n'a pas �t� maintenu.
10. Cet indicateur n'est pas, au sens stric, appropri� pour suivre la situation au niveau national car il concerne la situation d'un groupe de pays. De plus, certaines situations d'urgence ne d�pendant pas d'un conflit sont incluses dans la base de donn�es. Cet indicateur sera remplac� par un autre plus appropri� dans les futurs rapports.
8. Les prix du riz sont bas�s sur l'ann�e civile indiqu�e en premier lieu.