CCP: BA/TF 01/12


COMITÉ DES PRODUITS

GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL SUR LA BANANE
ET LES FRUITS TROPICAUX

Deuxième session

San José (Costa Rica), 4 - 8 décembre 2001

PERSPECTIVES DU MARCHÉ DES FRUITS TROPICAUX
EN RUSSIE

Table des matières



I. INTRODUCTION

1. La deuxième session du Sous-Groupe sur les fruits tropicaux qui s'est tenue à Gold Coast (Australie) en mai 1999, a recommandé au Secrétariat de poursuivre l'étude des marchés, et notamment d'analyser certains marchés naissants comme ceux d'Europe orientale et de la Fédération de Russie. Un examen des perspectives actuelles concernant le marché des fruits tropicaux en Fédération de Russie a donc été préparé en réponse à cette recommandation et tout porte à croire qu'il pourrait s'agir de la toute première étude du marché russe des fruits tropicaux. Les fruits tropicaux n'ont en effet fait leur apparition que très récemment dans ce pays et ils font l'objet d'une commercialisation à une bien moindre échelle que les autres fruits et légumes.

2. Les éléments d'information fournis dans le présent rapport sont basés sur des statistiques officielles, des relevés de douane, les réponses données par les institutions commerciales interrogées et les résultats d'une enquête sur les consommateurs et les détaillants conduite dans six grandes villes (Moscou, Oryol, Rostov, Pskov, Novossibirsk et Irkoutsk) de différentes régions de la Fédération de Russie.1 Cette enquête représente une source d'information importante et unique sur le marché naissant des fruits tropicaux en Russie.

II. OFFRE

A. IMPORTATIONS

3. Jusqu'au début des années 90, les ananas et les mangues importés du Viet Nam et de Cuba étaient les seuls fruits tropicaux disponibles en Russie, et les approvisionnements étaient irréguliers et sporadiques. Très peu de consommateurs russes avaient une certaine familiarité avec ces fruits et ils étaient moins nombreux encore à avoir eu la possibilité d'y goûter dans d'autres pays.

4. En Russie, le marché des fruits tropicaux est entièrement tributaire des importations. Pendant la période soviétique, les décisions concernant les importations étaient prises par l'État et les achats alimentaires étaient fonction des besoins plutôt qu'induits par la demande et les préférences des consommateurs. Il y avait de la part de l'État la ferme conviction que le peuple soviétique pouvait renoncer aux produits de luxe, comme les fruits tropicaux, afin que les devises puissent être utilisées pour des importations susceptibles de contribuer au développement global du pays. Ainsi, comme les dépenses en devises étaient contrôlées par l'État, les fruits tropicaux ne provenaient que de pays, comme Cuba ou le Viet Nam, qui avaient négocié des modalités spéciales de paiement avec l'ex-Union soviétique.

5. L'évolution radicale de la situation économique a mis un frein à la nette tendance à la hausse des importations observée avant la crise économique de 1998. Cette crise qui s'est déclenché en août 1998, a stoppé la croissance des importations et déstabilisé le marché des fruits tropicaux. Elle a eu un impact négatif notable sur les produits alimentaires importés, en particulier sur ceux qui n'étaient pas considérés comme des nécessités, comme les fruits tropicaux. Les achats de fruits tropicaux ont fléchi de 72 pour cent entre la fin de 1997 et 1999, passant de près de 20 000 tonnes avant la crise à 5 600 tonnes en 1999. Toutefois, les importations ont ensuite repris à mesure que la situation économique s'améliorait en Russie, le volume des fruits tropicaux importés doublant entre octobre et décembre 1999, par rapport à 1998 pendant la même période. Le Tableau 1 présente les importations de fruits tropicaux de la Russie, par fruit, entre 1996 et 1999.

6. La part de marché revenant aux fruits tropicaux, par rapport au total des importations de fruits, est restée stationnaire à 3 pour cent, en dépit de fluctuations dans les approvisionnements totaux en fruits importés. Si en 1999 l'ananas représentait encore plus de 75 pour cent des importations totales de fruits tropicaux, il y a eu toutefois une contraction de la part de marché de ce fruit par rapport aux autres fruits tropicaux. Les mangues, les goyaves et les mangoustans (considérés comme un seul groupe) constituaient la deuxième part de marché pour les fruits tropicaux en 1999; ils ont toutefois été devancés par l'avocat, dont les ventes en Fédération de Russie sont passées de 7,3 à 14,6 pour cent du total entre 1998 et 1999.

7. Le Tableau 2 présente les importations de fruits tropicaux par pays de provenance, sur la base des relevés de douane officiels. L'Afrique a contribué pour un peu plus de 37 pour cent aux exportations totales de fruits tropicaux vers la Fédération de Russie en 1999, l'Amérique latine se situant à 28 pour cent et l'Asie à 19 pour cent. La Communauté européenne a fourni les 16 pour cent restants (agrumes principalement). Les principaux fournisseurs de la Fédération de Russie étaient la Côte d'Ivoire, le Brésil, l'Équateur, Israël, la Chine et l'Espagne, les importations en provenance d'autres pays ayant un caractère généralement limité et sporadique.

8. Des quantités négligeables de fruits tropicaux sont réexportées vers d'autres pays de la CEI, comme l'Arménie, le Kazakhstan et le Kirghizistan. Le volume total des réexportations ne représentait que 0,06 pour cent des importations totales entre 1996 et 1998, mais il a atteint 0,37 pour cent du total en 1999. L'ananas est le principal fruit importé pour la réexportation et représentait ces dernières années plus de 95 pour cent du commerce de réexportation, les livraisons d'autres fruits tropicaux demeurant occasionnelles.

B. DISPONIBILITÉS

9. L'introduction de réformes économiques et la libéralisation du commerce extérieur ont radicalement transformé le marché russe des fruits, et celui des produits alimentaires en général, avec l'ouverture des marchés aux produits importés. Quasiment inexistant dans les premières années suivant la réforme, le marché des fruits tropicaux est apparu lorsque les négociants ont ouvert un marché intérieur. Selon l'enquête réalisée aux fins de ce document, 63 pour cent des consommateurs interrogés sont convenus qu'il était devenu plus facile depuis un an ou deux de trouver des fruits tropicaux en vente, malgré la crise économique qui sévit depuis août 1998.

10. On trouve sur le marché russe la plupart des fruits tropicaux, comme l'ananas, la mangue, l'avocat et, dans une moindre mesure, la papaye. Si 83 pour cent des consommateurs interrogés savaient que ces principaux fruits tropicaux pouvaient être achetés, 92 pour cent d'entre eux ont déclaré que les fruits exotiques mineurs (goyaves, ramboutans, litchis ou fruits de la passion) étaient très difficiles à trouver et très coûteux.

11. D'après les résultats de l'enquête, 21 pour cent des consommateurs russes achèteraient plus de fruits tropicaux (principaux et mineurs) si ces produits étaient plus largement disponibles à la vente. La demande de fruits tropicaux a un caractère nettement saisonnier et se concentre pour l'essentiel autour du Jour de l'An (1er janvier) et de la Journée de la femme (8 mars), lorsque de nombreux points de vente offrent des fruits tropicaux qui ne sont généralement pas disponibles le restant de l'année.

C. ACCÈS AU MARCHÉ

12. Les fruits tropicaux figurent sur la liste des produits devant faire l'objet d'une certification obligatoire de la part de deux organismes, le Département national pour les contrôles sanitaires et épidémiologiques (Ministère de la santé) et le Comité national des normes et de la certification. Les importateurs doivent obtenir un certificat d'hygiène (le certificat Rostest) attestant de la qualité et de la salubrité du produit. Aux bureaux de douane d'entrée, les livraisons sont contrôlées par des inspecteurs phytosanitaires du Service national de protection des végétaux, conformément à la loi sur le contrôle phytosanitaire.

13. Pour les importations d'ananas, d'avocats, de mangues, de mangoustans et de limes, le taux de droit de douane de base est de 5 pour cent, mais il atteint 10 pour cent pour d'autres fruits inscrits sur la liste.2 Les droits de douane tombent à 75 pour cent du taux de base pour les importations provenant de pays bénéficiant d'un accès préférentiel en Fédération de Russie, tandis que celles qui proviennent des pays les moins avancés sont en franchise. Le Service national des douanes perçoit une taxe à la valeur ajoutée de 20 pour cent, à laquelle s'ajoute dans bien des régions une taxe de vente au détail pouvant atteindre jusqu'à 5 pour cent.

III. STRUCTURE DU MARCHÉ

14. Une seule organisation de commerce extérieur (Sojuzplodoimport) était autorisée par l'État à acheter et à importer des fruits pendant la période soviétique. Lorsque le monopole d'État a été aboli à la suite de la libéralisation du commerce extérieur, des entreprises privées ont ouvert un nouveau marché pour les fruits tropicaux - en offrant ces produits à la population russe, pour la première fois, dans la première moitié des années 90.

15. La structure du marché des fruits tropicaux diffère de celle des marchés des fruits plus traditionnels. Les fruits tropicaux exigent souvent des systèmes de manutention, d'entreposage et de distribution spécifiques. Une gestion spécialisée est donc nécessaire et les entreprises qui se spécialisent et opèrent dans le commerce des fruits tropicaux en Fédération de Russie sont moins nombreuses. Actuellement, cinq firmes commercialisent des fruits tropicaux frais à Moscou, le principal marché de Russie pour ces produits.

16. Si la plupart des autres négociants en fruits non spécialisés prennent également part dans une certaine mesure au commerce des fruits tropicaux, leur but est avant tout d'offrir ainsi un vaste assortiment de produits alimentaires. Les fruits tropicaux représentent généralement entre 10 et 20 pour cent des importations totales de ces entreprises commerciales, le pourcentage des importations de fruits tropicaux étant largement lié à la situation économique du moment en Fédération de Russie. Après la crise d'août 1998, les fruits tropicaux ont souvent été les premiers à être abandonnés par les importateurs, avec une contraction au niveau de la gamme et du type de fruits tropicaux importés. Avant la crise, les entreprises les plus importantes auraient importé jusqu'à 20 types de fruits; en 1999 on n'en comptait plus qu'entre 5 et 10 parmi les plus populaires et les plus vendus.

17. Après la crise financière de 1998, l'association russe pour le commerce des fruits a interrompu toutes les activités de promotion qu'elle menait au nom de ses adhérents. Actuellement, aucune organisation n'est responsable de la coordination et/ou de la promotion de l'industrie fruitière en Fédération de Russie.

A. COMMERCE DE GROS ET COMMERCE DE DÉTAIL

18. Les importateurs de fruits tropicaux font en sorte de pouvoir compter sur des points de distribution (de gros ou de détail) confirmés pour les produits, et ce bien avant leur livraison, en raison principalement du caractère périssable de ces fruits. Les entreprises spécialisées ont généralement des contrats de longue durée prévoyant des livraisons directes à une clientèle habituelle, composée d'ordinaire de supermarchés et restaurants de luxe. Les petites entreprises offriront des fruits tropicaux de manière occasionnelle, en général avant les périodes de fête (au Nouvel An, notamment), contrairement aux plus grandes firmes qui importent des fruits tropicaux plus régulièrement.

19. Lorsqu'ils ne sont pas directement introduits dans les circuits commerciaux, les fruits importés peuvent être stockés dans des entrepôts pris en location et situés le plus souvent dans d'anciens marchés de fruits et légumes en plein air, servant désormais de points de vente en gros d'un vaste assortiment de produits offerts à des grossistes moins importants (pouvant aussi venir d'autres régions) et aux détaillants qui s'approvisionnent régulièrement auprès des grandes sociétés d'importation.

20. Les importateurs grossistes peuvent effectuer des livraisons régionales directes, notamment dans les régions où se trouvent des entreprises affiliées ou lorsque des contrats ont été négociés avec des fournisseurs régionaux. Les fruits tropicaux sont d'ordinaire transportés par camion, car en Fédération de Russie les conditions types de transport par rail ne prévoient pas de tarif de fret pour les fruits tropicaux, de sorte que le risque retombe directement sur l'expéditeur principal et/ou ses agents. Si la part des livraisons de fruits tropicaux dans les régions a nettement fléchi après la crise d'août 1998, la situation actuelle indique une augmentation des expéditions de fruits vers divers marchés régionaux.

21. La structure du marché de détail pour les fruits tropicaux diffère de celle des marchés plus traditionnels en Russie. Les fruits tropicaux sont vendus pour la plupart dans des grands magasins et des supermarchés de luxe, offrant les variétés les plus exotiques. Les marchés de gros et les marchés urbains deviennent des lieux de plus en plus importants pour la vente directe des fruits tropicaux aux consommateurs. D'après les statistiques officielles, ces marchés contribuent actuellement pour 50 pour cent des ventes totales de fruits en Russie. Les vendeurs ambulants offrent eux aussi des fruits tropicaux, mais dans une bien moindre mesure, en raison notamment d'une demande relativement faible de la part de la clientèle de ces points de vente et parce que s'agissant de sites en plein air la vente des fruits est rendue impossible durant les mois d'hiver par les températures trop basses.

IV. DEMANDE

A. CONSOMMATION DE FRUITS TROPICAUX PAR HABITANT

22. Jusqu'au début des années 90, les fruits tropicaux étaient pratiquement inconnus des consommateurs russes, outre que quasiment jamais disponibles, ce qui explique la faible familiarité des consommateurs avec ces produits et le niveau peu élevé de la consommation par habitant.3 Actuellement, les fruits tropicaux sont mieux connus des consommateurs, mais cette connaissance varie considérablement selon le type de fruit.

23. La consommation moyenne par habitant de certains fruits tropicaux (calculée sur la base des volumes d'importation et des statistiques démographiques) est faible en Russie, avec à peine 27,8 g pour l'ananas, 5,3 g pour l'avocat, 2,7 g pour la mangue, et moins d'un gramme pour tous les autres fruits tropicaux en 1999. La consommation annuelle moyenne par habitant sur quatre ans pour tous les fruits tropicaux est estimée à moins de un (0,8) kilogramme.

24. L'enquête sur les consommateurs a révélé que 66 pour cent des personnes interrogées avait déjà acheté des fruits tropicaux. Toutefois, près de 50 pour cent de ces achats concernaient l'ananas, à raison d'un ananas par an (et aucun autre fruit tropical) dans un peu plus de 20 pour cent des cas, pour fêter le Nouvel An ou la Journée des femmes avec un produit exotique et coûteux. L'enquête réalisée aux fins de ce rapport a indiqué que 100 pour cent des consommateurs interrogés avaient goûté de l'ananas, 65 pour cent des mangues et 51 pour cent des avocats. Moins de 10 pour cent des répondants avaient essayé d'autres fruits exotiques comme le longane et le ramboutan, et dans la plupart des cas à l'occasion d'un voyage à l'étranger. Le Tableau 4 présente les résultats de l'enquête réalisée pour mesurer le degré de familiarité des consommateurs avec les fruits tropicaux et la consommation par habitant de ces fruits en Russie.

25. La plupart des consommateurs russes ne considèrent pas les fruits tropicaux comme un élément de leur ration quotidienne de fruits et tendent généralement à les acheter à d'autres fins (par exemple pour les offrir à l'occasion des fêtes). En Russie, le marché des fruits a aussi un caractère saisonnier certain, la demande de fruits tropicaux tombant à son plus bas niveau en été et au début de l'automne lorsque d'autres fruits (surtout ceux de production intérieure) sont disponibles en abondance.

B. FACTEURS ÉCONOMIQUES AYANT UNE INCIDENCE
SUR LA CONSOMMATION

26. La consommation de fruits en Russie est étroitement liée au revenu des ménages. De tous les produits alimentaires de base, c'est pour les fruits tropicaux que l'on enregistre les écarts les plus importants, en termes de dépenses, entre les différents groupes de population et de revenu. Le Tableau 5 présente les principales caractéristiques de la consommation de fruits tropicaux, par catégorie de revenu. Dans les deux dernières catégories de revenu (moins de 1 000 roubles, soit 34,90 dollars E.-U., par mois et par personne)4, une grande partie des personnes interrogées avaient dû cesser d'acheter des fruits tropicaux après la crise économique de 1998; et la plupart d'entre elles avaient encore aujourd'hui un niveau de revenu inférieur au seuil minimum de subsistance. La moitié des ménages considérés comme appartenant aux catégories de revenu les plus faibles, achetait un ananas par an, pour toute la famille, généralement à l'occasion du Nouvel An.

27. La majorité des Russes rentrent dans la troisième tranche de revenu, entre 1 000 et 5 000 roubles (de 35 à 175 dollars E.-U.) par personne et par mois. À ce niveau, les ménages sont généralement en mesure de diversifier leur consommation de fruits en intégrant quelques fruits tropicaux, et ils consomment en moyenne 1,3 ananas, 1,2 mangue et 0,73 avocat par an. Près de 27 pour cent des personnes appartenant à cette catégorie ont déclaré acheter des fruits tropicaux chaque mois.

28. Quarante pour cent des ménages gagnant entre 5 000 et 10 000 roubles (de 175 à 350 dollars E.-U.) par personne et par mois, et 80 pour cent de ceux qui ont un revenu supérieur à l0 000 roubles (plus de 350 dollars E.-U.) par personne, ont indiqué une consommation de fruits tropicaux plus régulière. Dans les tranches de revenu supérieures, les ménages tendent à faire leurs achats dans des supermarchés plus chers offrant un meilleur assortiment de fruits tropicaux, et ont plus souvent l'occasion de voyager et de goûter de nouveaux fruits. Les ménages qui disposent des revenus les plus élevés consomment quatre fois plus d'ananas, 2,4 fois plus de mangues et 14 fois plus d'avocats que ceux de la troisième catégorie de revenu.

29. La consommation de fruits tropicaux est liée au niveau des prix pour 70 pour cent des ménages interrogés. Seuls ceux qui ont des revenus supérieurs à 10 000 roubles par mois ont répondu qu'ils pouvaient se permettre de ne pas considérer le prix des fruits tropicaux lors de leurs achats alimentaires. La plupart des répondants (73 pour cent) augmenteraient leur consommation de fruits tropicaux si les prix étaient plus abordables.

30. En Russie, les prix des fruits tropicaux frais sont relativement élevés. Selon l'enquête conduite au niveau des détaillants, l'ananas était vendu à 74,8 roubles le kilo, les mangues à 91 roubles et les avocats à 107,4 roubles, soit respectivement 2,60, 3,20 et 3,80 dollars E.-U. le kilo, en janvier/février 2000.5 Pendant la même période, les prix d'autres fruits plus traditionnels étaient les suivants: 24,2 roubles le kilo pour les pommes, 25,3 pour les bananes et 25,9 pour les oranges - tous vendus à moins de 1 dollar E.-U. le kilo selon les chiffres officiels de l'Agence russe des statistiques. Les fruits tropicaux transformés tendent à être plus concurrentiels au niveau des prix. Par exemple, les prix des jus de fruit, quel que soit le fruit utilisé, se situent généralement autour de 1 dollar E.-U. le litre, avec un meilleur accès des ménages aux fruits tropicaux transformés plutôt qu'aux produits frais.

31. En Fédération de Russie, le caractère saisonnier des fruits tropicaux influe également sur les prix. Les disponibilités abondantes d'autres fruits (y compris de production intérieure) offerts à des prix inférieurs pendant l'été et l'automne, tendent à exercer une pression à la baisse sur le prix des fruits tropicaux à cette période de l'année. Les prix des fruits tropicaux et la demande pour ces produits fléchissent lorsque les consommateurs se tournent vers des produits de remplacement moins coûteux. La chute des prix des fruits tropicaux peut ainsi atteindre 30 pour cent en moyenne pendant les saisons d'été/automne, selon l'enquête. En revanche, les prix et la demande seront au plus haut durant l'hiver, notamment pendant les fêtes de fin d'année.

C. FACTEURS NON ÉCONOMIQUES AYANT UNE INCIDENCE
SUR LA CONSOMMATION

32. La familiarité des consommateurs avec les fruits tropicaux est l'un des facteurs non économiques qui influent sur les niveaux actuels de consommation en Fédération de Russie. L'enquête sur les détaillants révèle l'existence de deux modes de consommation distincts (en dehors des tendances saisonnières marquées). Près de 47 pour cent des détaillants ont souligné le caractère occasionnel des achats de fruits tropicaux, et 53 pour cent pouvaient faire état d'un groupe d'acheteurs habituels de ces produits.

33. La localisation régionale constitue aussi un facteur important dans la consommation de fruits tropicaux en Russie. Ces fruits ne sont pas disponibles dans les zones rurales et dans les régions les plus septentrionales, avec une raréfaction des approvisionnements à mesure que l'on s'éloigne des régions européennes et extrême-orientales du pays. Dans ces régions, les prix des fruits tropicaux, lorsqu'ils sont disponibles, sont supérieurs de 30 pour cent en moyenne à ceux qui sont pratiqués dans les villes.

34. Les populations rurales ont non seulement un revenu inférieur, mais par rapport aux habitants des villes elles consacrent également une partie plus réduite des revenus du ménage à l'achat de fruits. 6 La faible densité de population, le revenu peu élevé des consommateurs et leur manque de familiarité avec les fruits tropicaux, constituent autant d'entraves au développement d'un marché pour les fruits tropicaux dans les zones rurales reculées.

35. Il existe aussi un marché pour les produits transformés à base de fruits tropicaux. Ces produits, et en particulier les jus de fruit et les yaourts, sont consommés avec beaucoup plus de régularité que les fruits frais, principalement parce que leur prix ne semble pas avoir de relation avec le type de fruit utilisé pour les préparer.

V. PERSPECTIVES

36. Les résultats de cette étude montrent qu'en Russie, le marché des fruits tropicaux est loin d'être parvenu à maturité; il s'agit d'un marché naissant, à un stade de développement encore initial. Les premiers signes de croissance apparus au milieu des années 90 ont été effacés par la crise financière de 1998. Cependant, les perspectives de développement du marché des fruits tropicaux en Russie sont favorables.

37. L'attention des consommateurs à l'égard des fruits tropicaux a augmenté à partir du début des années 90, première étape importante et cruciale pour le développement futur de ce marché. Malgré la situation économique difficile qui règne en Russie depuis 1998, plus de 60 pour cent des personnes interrogées ont indiqué que les fruits tropicaux étaient plus accessibles aujourd'hui qu'il y a deux ans. Un autre élément important est l'apparition d'un groupe de consommateurs habituels de fruits tropicaux, qui devrait prendre de l'ampleur avec le temps. D'autre part, le marché des fruits tropicaux s'est développé malgré des prix généralement trois à quatre fois supérieurs à ceux des fruits traditionnels.

38. Un moyen rapide pour familiariser les consommateurs russes avec les fruits tropicaux semble être celui des produits transformés. De nombreuses familles dotées de revenus relativement faibles se sont approchées des fruits tropicaux en consommant des produits transformés, comme les jus de fruit, un moyen efficace pour sensibiliser les consommateurs. Les résultats de l'enquête et les rapports indiquent par ailleurs que les consommateurs russes s'ouvrent rapidement à la consommation de fruits auparavant ignorés, comme le kiwi, dont la demande a considérablement augmenté.

39. Un autre facteur favorable au développement futur du marché des fruits tropicaux en Russie est l'accroissement des revenus, auquel est étroitement liée l'augmentation de la consommation de fruits tropicaux. Bien que la crise économique de 1998 ait ralenti la croissance potentielle de ce marché, une reprise soutenue de la croissance économique en Fédération de Russie dans les années à venir devrait stimuler la demande de fruits tropicaux. La Banque mondiale prévoit actuellement une augmentation de 4,7 pour cent du taux de croissance annuel moyen du PIB entre 2000 et 2004, dans ce pays, qui pourrait favoriser une nouvelle poussée de la demande sur le marché des fruits tropicaux. Le nombre de ceux dont le revenu est inférieur au seuil minimum de subsistance, est passé de 37,7 pour cent (55,2 millions) au début de 1999 (janvier-mars) à 26,3 pour cent (38,5 millions) à fin 1999 (octobre-décembre), une preuve de la reprise économique en Fédération de Russie après la crise de 1998. Les importations de fruits tropicaux ont doublé au cours des trois derniers mois de 1999 par rapport à l'année précédente, pendant la même période, un signe parmi d'autres d'une amélioration de la situation économique qui pourrait favoriser une nouvelle croissance de la demande. De fait, l'enquête sur les consommateurs réalisée aux fins du présent rapport a indiqué que 14 pour cent seulement des personnes interrogées étaient satisfaites de leur niveau actuel de consommation de fruits tropicaux, tandis que 86 pour d'entre elles souhaiteraient l'augmenter.

40. Comme la plupart des marchés naissants, celui des fruits tropicaux en Russie a un potentiel encore inexploité, dont la pleine mesure commençait à peine à être perçue avant la crise économique de 1998 qui a ralenti la croissance du marché. Le niveau élevé des prix et l'incapacité de soutenir la concurrence sur ce plan avec les fruits plus traditionnels, ainsi que les faibles revenus des consommateurs, demeurent les principales entraves au développement et à l'expansion de ce marché.

Tableau 1 - Importations de fruits tropicaux de la Russie

  1996 1997 1998 1999
Ananas, frais ou déshydratés
Volume, kg 9 764 693 16 358 116 10 650 544 4 318 251
Valeur, $ E.-U. 6 185 341 6 755 930 4 190 929 1 451 993
Valeur unitaire moyenne, $ E.-U./kg 0,63 0,41 0,39 0,34
% du volume total des importations de fruits tropicaux 86,56 86,89 83,53 77,11
Goyaves, mangues et mangoustans, frais ou déshydratés
Volume, kg 1 107 909 1 599 143 1 079 278 409 995
Valeur, $ E.-U. 1 136 947 1 287 018 949 146 152 725
Valeur unitaire moyenne, $ E.-U./kg 1,03 0,80 0,88 0,37
% du volume total des importations de fruits tropicaux 9,82 8,49 8,46 7,32
Avocats, frais ou déshydratés
Volume, kg 387 042 769 967 948 200 820 560
Valeur, $ E.-U. 411 745 420 111 429 231 261 468
Valeur unitaire moyenne, $ E.-U./kg 1,06 0,55 0,45 0,32
% du volume total de fruits tropicaux 3,43 4,09 7,4 14,65
Papayes, fraîches
Volume, kg 21 745 63 564 34 686 19 412
Valeur, $ E.-U. 21 683 64 063 29 647 48 430
Valeur unitaire moyenne, $ E.-U./kg 1,00 1,01 0,85 2,49
% du volume total des importations de fruits tropicaux 0,19 0,34 0,27 0,35
Fruits de la passion, caramboles et pitayas, frais
Volume, kg   34 934 38 240 31 542
Valeur, $ E.-U.   76 407 22 557 23 772
Valeur unitaire moyenne, $ E.-U./kg   2,19 0,59 0,75
% du volume total des importations de fruits tropicaux   0,19 0,30 0,56
TOTAL
Volume, kg 11 281 390 18 825 724 12 750 948 5 599 762
Valeur, $ E.-U. 7 755 716 8 603 530 5 621 510 1 938 388
Valeur unitaire moyenne, $ E.-U./kg 0,69 0,46 0,44 0,35


Source: Comité national des douanes de la Fédération de Russie

 

Tableau 2 - Importations de fruits tropicaux de la Fédération de Russie en 1999, selon leur origine

  Volume, kg Part des importations totales de fruits tropicaux
%
Origine Ananas Goyaves, mangues et mangoustans Avocats Papayes Fruits de la passion, caramboles et pitayas
Afrique 1 970 061 40 139 82 033 211 6 215 37,48
Burkina Faso 152 291 - - - - 2,72
Côte d'Ivoire 1 688 771 4 904 - 70 - 30,25
Égypte - 520 - - - 0,01
Ghana 10 186 280 - - - 0,19
Kenya - - 5 969 - 4 788 0,19
Maroc 4 025 10 532 8 487 - 165 0,41
Syrie 113 710 23 903 67 577 141 453 3,67
Tunisie 1 000 - - - - 0,02
Zimbabwe 78 - - - 779 0,02
Amériques 1 277 748 227 156 22 291 15 640 2 675 27,60
Argentine - 684 - - - 0,01
Brésil 542 630 190 488 2 820 10 531 1 123 13,35
Chili 29 066 3 297 6 062 - 1 498 0,71
Colombie - 47 - 60 - 0,00
Costa Rica 181 887 320 - - - 3,25
Cuba - - - 70 - 0,00
Rép. dominicaine 24 089 - 5 720 - - 0,53
Équateur 430 075 14 405 5 170 45 - 8,03
Guatemala - 2 442 - 35 - 0,04
Honduras 51 673 - - - - 0,92
Jamaïque - - - 4 169 - 0,07
Mexique 865 7 916 1 559 - - 0,18
Pérou - 4 386 - - - 0,08
El Salvador - - - - - 0,00
États-Unis 17 463 2 771 960 730 54 0,39
Venezuela - 400 - - - 0,01
Asie 550 106 50 317 436 552 540 10 662 18,72
Chine* 304 869 - - - - 5,45
Chypre 19 - - - - 0,00
Inde 3 000 600 20 - - 0,06
Indonésie - 224 - - - 0,00
Israël 4 983 39 305 436 532 72 992 8,61
Malaisie 43 805 124 - 468 9 670 0,97
Philippines 47 250 - - - - 0,84
Singapour 5 520 - - - - 0,10
Thaïlande 138 260 10 064 - - - 2,65
Turquie 2 400 - - - - 0,04
             
Europe 483 407 92 368 279 685 2 850 11 952 15,54
Belgique 24 267 14 414 180 3 - 0,69
Finlande 11 000 23 40 - - 0,20
France 16 898 20 400 26 431 29 10 068 1,32
Allemagne 19 270 2 000 48 1 000 - 0,40
Grèce 1 885 120 920 - - 0,05
Italie 21 652 - 62 - - 0,39
Lettonie 405 5 - - - 0,01
Pays-Bas 104 678 44 780 15 886 1 127 1 830 3,01
Pologne 2 295 360 256 - 21 0,05
Espagne 223 984 10 266 235 862 691 2 418 8,41
Suisse 57 073 - - - - 1,02
             
Nouvelle-Zélande 36 930 16 - 172 38 0,66
TOTAL 4 318 251 409 996 820 561 19 412 31 542 100,00


* Les importations de la Chine comprennent celle de la Province de Taiwan (11 660 tonnes)

Source:
Comité national des douanes de la Fédération de Russie

 

Tableau 3 - Importations et consommation de divers fruits tropicaux en Russie

  1996 1997 1998 1999
Ananas, frais ou déshydratés
Volume importé, kg 9 764 693 16 358 116 10 650 544 4 318 251
moins volume réexporté, kg 5 163 10 459 6 537 19 642
Volume importé net, kg 9 759 530 16 347 657 10 644 007 4 298 609
moins 5% de pertes, kg 487 976 817 382 532 200 214 930
Consommation totale, kg 9 271 554 15 530 274 10 111 806 4 083 679
Population totale, 1 000 147 976 147 502 147 105 146 693
Consommation par habitant, grammes 62,66 105,29 68,74 27,84
Goyaves, mangues et mangoustans, frais ou déshydratés
Volume importé, kg 1 107 909 1 599 143 1 079 278 409 995
moins volume réexporté, kg 96 0 0 738
Volume importé net, kg 1 107 813 1 599 143 1 079 278 409 257
moins 5% de pertes, kg 55 390 79 957 53 963 20 462
Consommation totale, kg 1 052 422 1 519 186 1 025 314 388 794
Population totale, 1 000 147 976 147 502 147 105 146 693
Consommation par habitant, grammes 7,11 10,30 6,97 2,65
Avocats, frais ou déshydratés
Volume importé, kg 387 042 769 967 948 200 820 560
moins volume réexporté, kg 1 901 14 0 194
Volume importé net, kg 385 141 769 953 948 200 820 366

moins 5% de pertes, kg

19 257 38 497 47 410 41 018
Consommation totale, kg 365 884 731 455 900 790 779 348
Population totale, 1 000 147 976 147 502 147 105 146 693
Consommation par habitant, grammes 2,47 4,96 6,12 5,31
Papayes, fraîches
Volume importé, kg 21 745 63 564 34 686 19 412
moins volume réexporté, kg 0 0 0 21

Volume importé net, kg

21 745 63 564 34 686 19 391
moins 5% de pertes, kg 1 087 3 178 1 734 969
Consommation totale, kg 20 657 60 385 32 951 18 421

Population totale, 1 000

147 976 147 502 147 105 146 693
Consommation par habitant, grammes 0,14 0,41 0,22 0,13
Fruits de la passion, caramboles et pitayas
Volume importé, kg n.d. 34 934 38 240 31 542
moins volume réexporté, kg n.d. 0 0 25
Volume importé net, kg n.d. 34 934 38 240 31 517
moins 5% de pertes, kg n.d. 1 746 1 912 1 575
Consommation totale, kg n.d. 33 187 36 328 29 941
Population totale, 1 000 147 976 147 502 147 105 146 693
Consommation par habitant, grammes n.d. 0,22 0,25 0,20
Total

Volume importé, kg

11 281 390 18 825 725 12 750 949 5 599 762
moins volume réexporté, kg 7 160 10 473 6 537 20 620
Volume importé net, kg 11 274 230 18 815 252 12 744 412 5 579 142
moins 5% de pertes, kg 563 712 940 763 637 221 278 957
Consommation totale, kg 10 710 519 17 874 489 12 107 191 5 300 185
Population totale, 1 000 147 976 147 502 147 105 146 693
Consommation par habitant, grammes 72,38 121,18 82,30 36,13


Source: Comité national des douanes de la Fédération de Russie et Institut pour l'économie en transition (Moscou)

 

Tableau 4 - Familiarité des consommateurs avec les fruits tropicaux et consommation

  % de répondants ayant déjà goûté le fruit % de familles consommant le fruit au moins un fois par an Consommation moyenne par habitant (nombre de fruits par an) Consommation individuelle moyenne dans les familles consommatrices (nombre de fruits par an)
Ananas 100 65 1,22 1,91
Mangues 65 29 0,89 3,51
Avocats 51 22 1,02 4,87
Papayes 39 8 0,03 0,53
Fruits de la passion 18 6 * *
Goyaves 17 2 * *
Caramboles 8 1 * *
Litchis 7 - - -
Ramboutans 5 - - -
Mangoustans 3 1 * *
Durians 1 1 * *
Longanes 1 - - -


* Les personnes interrogées n'étaient pas en mesure d'évaluer numériquement leur consommation.


Source: Enquête sur les consommateurs, Institut pour l'économie en transition (Moscou)

 

Tableau 5 - Principales caractéristiques de la consommation de fruits tropicaux par catégorie de revenu

  Revenu mensuel moyen par membres de la famille, en roubles* Moyenne

(pondérée)

  moins de 500

   500-    1 000

1 000- 5 000 5 000- 10 000 plus de 10 000
% de répondants 8 32 43 10 7  
Fruits tropicaux en général
Nombre de fruits goûtés 1,75 2,41 3,40 5,10 6,57 3,34
Nombre de fruits consommés au moins une fois par an 0,38 0,72 1,42 2,70 3,57 1,39
% de répondants achetant des fruits tropicaux 25,0 53,1 74,4 80,0 100,0 66,0
% de répondants achetant des fruits tropicaux au moins une fois par mois - 9,4 26,8 40,0 80,0 22,0
% de répondants ayant dans les deux dernières années:
- augmenté leur consommation - 3,1 27,9 40,0 57,1 22,0
- réduit leur consommation - 15,6 18,6 10,0 - 14,0
- cessé toute consommation 50,0 31,3 11,6 10,0 - 20,0
% de répondants dont la consommation est fonction du prix 100,0 78,1 72,1 50,0 14,3 70,0
Fruits tropicaux:

Ananas

% de répondants ayant goûté le fruit 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
% de familles consommant le fruit au moins une fois par an 25,0 53,1 72,1 80,0 100,0 65,0
Consommation individuelle moyenne (nombre de fruits par an) 0,10 0,47 1,30 2,19 5,25 1,22
Consommation individuelle moyenne dans les familles consommatrices (nombre de fruits par an) 0,4 0,83 1,92 2,76 5,25 1,91
% de familles consommatrices n'achetant que des ananas 50,0 76,5 48,3 12,5 - 47,5
% de familles consommatrices n'achetant qu'un ananas par an, et aucun autre fruit tropical 50,0 47,1 13,8 - - 21,3
Mangues
% de répondants ayant goûté le fruit 37,5 43,8 72,1 100,0 100,0 65,0
% de familles consommant le fruit au moins une fois par an 12,5 6,3 34,9 60,0 71,4 29,0
Consommation individuelle moyenne (nombre de fruits par an) 0,10 0,22 1,20 1,41 2,82 0,89
Consommation individuelle moyenne dans les familles consommatrices (nombre de fruits par an) 0,50 3,00 4,24 2,56 3,95 3,51
Avocats
% de répondants ayant goûté le fruit - 37,5 55,8 80,0 100,0 51,0
% de familles consommant le fruit au moins une fois par an - 6,3 20,9 50,0 85,7 22,0
Consommation individuelle moyenne (nombre de fruits par an) 0 0,05 0,73 1,76 10,3 1,02
Consommation individuelle moyenne dans les familles consommatrices (nombre de fruits par an) 0 0,71 3,19 3,92 13,09 4,87


* Au moment de l'étude, le taux de change oscillait entre 28,4 et 28,9 roubles pour un dollar E.-U.


Source: Enquête sur les consommateurs, Institut pour l'économie en transition (Moscou)

 

________________________

1 L'enquête sur le marché a été menée à bien par l'Institut pour l'économie en transition (Moscou). La version intégrale du rapport est publiée sous la cote CCP:BA/TF 01/CRS.10. Aux fins de ce document, les fruits tropicaux considérés sont principalement les ananas, les mangues, les papayes, les avocats et d'autres fruits exotiques mineurs, et non pas la banane et les agrumes.

2 Le durian, le longane et le ramboutan ne sont pas spécifiquement mentionnés dans le Code douanier russe.

3 Aucune statistique officielle n'est disponible concernant la consommation et la vente au détail de fruits tropicaux en Russie, car ces produits ne figurent pas sur la liste des denrées alimentaires de base qui font régulièrement l'objet d'enquêtes approfondies. Aussi, aux fins du présent rapport, les estimations de la consommation par habitant ont-elles été établies sur la base des statistiques des importations nettes et de deux hypothèses: la première, que les fruits tropicaux étant des produits périssables, il n'y a pas de constitution de stocks et qu'en cas d'importations excédentaires, les produits sont vendus à des prix de rabais, ce qui peut influer sur le niveau de consommation annuel; et la deuxième, une perte moyenne de produit de 5 pour cent (à raison d'une perte spécifiée de 2 pour cent pour un contrat d'importation standard, plus une perte de 2,5 à 4 pour cent pendant les opérations de vente en gros et au détail). La consommation totale de fruits tropicaux est donc considérée comme égale aux volumes d'importation moins la réexportation et moins les pertes en cours d'expédition et de manipulation.

4 En mars 2000 (période pendant laquelle s'est déroulée l'enquête sur les consommateurs et les détaillants), le taux de change oscillait entre 28,4 et 28,9 roubles pour un dollar, soit en moyenne 28,65 roubles pour un dollar.

5 D'autres fruits tropicaux étaient encore plus coûteux au moment de l'enquête: 40,6 roubles pièce (1,42 $) pour la carambole; 382 roubles (13,33 $) le kilo pour les fruits de la passion; 438 roubles (15,29 $) le kg pour les litchis; (22,89 $) le kilo pour le mangoustan. Il faut noter que ces fruits ne sont vendus que dans des supermarchés de luxe, avec des marges commerciales élevées.

6 Environ 39 millions (26,7 pour cent de la population) de citoyens russes vivent en milieu rural et 40,7 millions (27,7 pour cent) habitent dans les villes de province, deux zones où la consommation de fruits tropicaux est considérée comme étant très faible. La consommation est concentrée pour l'essentiel dans les grandes agglomérations (celles de plus de 100 000 habitants), où résident plus de 66 millions (45,4 pour cent) de Russes.