Rapport No 1 - 12 Juin 1996
RESUME
Les pluies ont commencé en avril au Burkina Faso et sont devenues abondantes dans le sud et le centre en mai. La saison des pluies a commencé en mai en Guinée Bissau, au Mali, dans lextrême sud du Niger et dans le sud du Tchad. Les premières pluies ont été enregistrées début juin au sud du Sénégal et en Gambie. Les pluies sont devenues assez abondantes début juin sur la plupart des régions de production du Niger. La préparation des terres et les semis progressent en suivant le début des pluies. Des conditions sèches prédominent au Cap Vert, en Mauritanie et dans le nord du Sénégal.
La dernière image Météosat pour la première décade de juin indique que la couverture nuageuse sest déplacée vers le nord et louest mais la durée de présence des nuages, et par conséquent lintensité des pluies, ont diminué au sud du Mali et du Burkina Faso. Les pluies ont dû commencer au sud et dans le centre du Sénégal, en Gambie, dans la majeure partie de l'ouest du Mali et l'extrême nord du Burkina. Elles étaient assez abondantes sur les principales régions de production du Niger, permettant le début des semis, et ont progressé vers le nord dans le centre du Tchad. En revanche, les pluies ont diminué au sud du Mali et dans le centre et le sud du Burkina Faso.
Des mouvements importants de Criquets pèlerins depuis les zones de reproduction printanière d'Afrique du nord-ouest vers les zones de reproduction estivale du Sahel sont intervenus en mai. Il y a eu plusieurs signalisations d'essaims arrivant en Mauritanie, au Sénégal, au Mali et au Niger. Il y a eu également une signalisation non confirmée au Burkina Faso. On à ce que d'autres groupes d'ailés et quelques petits essaims arrivent dans ces pays tandis qu'existe un sattend risque faible à modéré d'un autre mouvement plus à l'est vers le Tchad. Les ailés devraient pondre après le début des pluies.
Dans ces rapports sont mentionnées quatre zones écoclimatiques qui se différencient par le niveau de leurs précipitations annuelles moyennes et leurs caractéristiques agricoles (zone sahélienne, zone soudano-sahélienne, zone soudanienne et zone guinéenne). Ces zones apparaissent sur la carte et sont décrites dans les paragraphes qui suivent:
Zone sahélienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 250 à 500 mm. C'est la zone située à la limite de la végétation pérenne; là où les précipitations sont inférieures à 350 mm, il n'y a que des pâturages et, parfois, des cultures céréalières à cycle court résistant à la sécheresse; dans cette zone, toutes les activités agricoles sont hautement aléatoires.
Zone soudano-sahélienne : Les précipitations d annuelles se situent entre 500 et 900 mm. Là où elles sont inférieures à 700 mm, on pratique surtout des cultures ayant un cycle de végétation bref de 90 jours, c'est- d à- dire principalement du sorgho et du mil.
Zone soudanienne : Les précipitations d annuelles moyennes varient de 900 à 1 100 mm. La plupart des céréales cultivées ont un cycle de végétation de 120 jours ou plus. C'est la zone où l'on produit l'essentiel des céréales, notamment du maïs, des racines et tubercules, et des cultures de d rapport.
Zone guinéenne : Les précipitations annuelles moyennes dépassent 1 100 mm. Font partie de cette zone, où il est plus facile de cultiver des racines, la Guinée-Bissau et une petite partie du Sud Burkina Faso, du Sud Mali et de l'extrême Sud du Tchad.
Il sera également question de la "Zone de convergence intertropicale", dont la trace à la surface du sol est dénommée "front intertropical". Il s'agit d'une zone quasi permanente entre deux masses d'air qui sépare les alizés de l'hémisphère Nord et ceux de l'hémisphère Sud. Elle se déplace au nord et au sud de l'Equateur et arrive généralement en juillet à sa position située le plus au nord. Sa position fixe les limites septentrionales des précipitations possibles au Sahel; les nuages de pluie se situent généralement à 150 ou 200 km au sud du front intertropical.