EVALUATION
PRELIMINAIRE DE LA PRODUCTION
CEREALIERE
DE 1997 EN AFRIQUE DE L’OUEST
Système
mondial d'information et d'alerte rapide
Rapport final - FAO Rome,
Décembre 1997
|
Pour tout complément d'informations, s'adresser au Service Mondial d'Information et d'Alerte Rapide (ESCG), FAO, Rome: Téléphone: (39-6) 5705-3099, Télécopie: (39-6) 5705-4495, Courrier électronique (INTERNET): [email protected] |
Ces chiffres ont été présentés le 13 novembre à Rome lors d’une réunion organisée par le CILSS avec les ministres de l’Agriculture ou du Développement Rural de pays du CILSS présents pour la Conférence de la FAO. Ils ont ensuite été présentés et discutés lors de la réunion annuelle du "Réseau de Prévention des Crises Alimentaires au Sahel" organisée par le Club du Sahel et le CILSS qui s’est réuni les 27 et 28 novembre à Paris.
Au moment des missions d'évaluation, les récoltes des
cultures pluviales étaient en cours ou presque terminées
dans la plupart des pays. Le mil précoce et le maïs avaient
généralement déjà été moissonnés
mais les variétés de céréales à cycle
long et les cultures semées tardivement étaient en train
de mûrir ou sur le point d'être récoltées dans
certaines zones, tandis que les cultures irriguées étaient
moins avancées. Le repiquage du riz se poursuivait dans les mangroves
et les bas-fonds de Guinée-Bissau et du sud Sénégal.
Les semis des cultures de décrue dans la vallée du fleuve
Sénégal ou au Tchad étaient en cours. Les prévisions
contenues dans ce rapport sont donc préliminaires et susceptibles
d'être révisées ultérieurement.
La production céréalière totale des neuf pays membres
du CILSS en 1997 a été estimée par les missions FAO/CILSS
d'évaluation des récoltes à 9.1 millions de tonnes, ce
qui est inférieur de 1,1 pour cent à 1996 et de 0,6 pour cent
par rapport à la moyenne des cinq dernières années mais
en baisse de 8,9 pour cent par rapport à la production record de 1994.
Des productions supérieures à la moyenne sont attendues en
Guinée-Bissau, au Mali,
au Niger et au Tchad.
Elles sont inférieures à la moyenne au Burkina
Faso, au Cap-Vert, en Gambie,
en Mauritanie et au Sénégal.
La production a nettement augmenté par rapport à 1996 en Guinée-Bissau,
en Mauritanie et au Tchad. Elle est restée proche de 1996 au Niger ainsi
qu’au Cap-Vert où une récolte très faible est de nouveau
attendue. La production a baissé par rapport à 1996 au Burkina
Faso, en Gambie et au Sénégal.
A la fin août, les pluies ont repris dans le nord du Sénégal et l'ouest de la Mauritanie et ont démarré dans la plupart des îles du cap Vert. Fin septembre/début octobre, les précipitations ont suivi une tendance à la baisse, marquant la fin de la saison dans la plupart des pays du Sahel, sauf en Guinée Bissau qui a reçu d’importantes pluies en octobre.
Le cumul des précipitations du 1er mai au 31 octobre a été inférieur à la normale sur la majeure partie de l'ouest du Sahel, à l'exception de la Guinée Bissau, de certaines parties du Sénégal et de la Gambie. Dans le centre du Sahel, l'est du Burkina Faso et dans le sud du Tchad, la pluviométrie cumulée a été aussi été inférieure à la normale. Au contraire, elle a été supérieure à la normale dans l'est du Tchad.
Les disponibilités en semences ont été dans l'ensemble suffisantes dans la plupart des pays sauf au Cap-Vert et en Mauritanie qui avaient connu de mauvaises récoltes en 1996. L’irrégularité ou l’arrêt des pluies suite aux semis en juin ou juillet dans la partie ouest du Sahel ont entraîné un stress hydrique sur les jeunes plants et des pertes de semis et ont donc nécessité de nombreux ressemis, notamment au centre et au nord du Sénégal et en Mauritanie. Cependant, des problèmes de disponibilités en semences ont alors pu se poser et limiter les superficies ressemées.
Durant le premier semestre de 1997, aucune infestation significative de Criquets pèlerins n’a été signalée en Afrique de l’Ouest. Seuls des adultes isolés étaient présents dans quelques zones du nord de la Mauritanie. Durant l’été, quelques adultes étaient éparpillés dans le sud de la Mauritanie et le nord du Mali. Les pluies estivales ayant été faibles et irrégulières dans ces zones, aucune reproduction n’a été signalée dans le sud de la Mauritanie bien qu’elles aient pu intervenir à une très petite échelle difficile à détecter. En septembre, des reproductions à petite échelle ont eu lieu dans certaines zones de l’Adrar des Iforas dans le nord du Mali. A la mi-octobre, des adultes ont commencé à se concentrer dans les quelques zones présentant encore de la végétation verte et des opérations de traitement ont été réalisées sur un site sur 30 hectares. Début novembre, seuls quelques adultes ont été signalés dans le nord du Mali et de la Mauritanie.
- Criquet migrateur africain
Depuis la deuxième quinzaine d’août, le Criquet migrateur africain, a amorcé une grégarisation dans le bassin du lac Tchad. Dès fin août, des bandes et des essaims ont été signalés au Tchad, dans la région des fleuves Logone et Chari, le long de la frontière avec le Cameroun ainsi que dans la région de Guélendeng. Début septembre, les superficies infestées étaient encore limitées au Tchad, mais les cultures vivrières aux stades de tallage et d’épiaison avaient déjà subi des dégâts importants. A la même période, 5 000 ha étaient infestés au Cameroun. Fin octobre-début novembre, le développement larvaire s’étant poursuivi, des essaims se sont formés et les populations larvaires ont quasiment disparu. Au Tchad, l’harmattan, soufflant de secteur nord-est, a entraîné des déplacements des essaims des zones les plus septentrionales vers le Sud et il est à craindre que ce mouvement ne se poursuive vers le Cameroun.
Les populations ailées résiduelles demeurent importantes dans les champs de berbéré et de sorgho tardif. Des dégâts ont déjà été enregistrés sur les cultures vivrières pluviales dans la région située entre le Logone et le Chari, notamment dans les pépinières pour les cultures de décrue. Les pullulations constatées actuellement au Tchad et au Cameroun menacent la production agricole des zones infestées et les essaims menaceront, à terme, les régions voisines.
- Sauteriaux
Plusieurs pays ont connu des infestations localisées de sauteriaux notamment au Burkina Faso, au Cap-Vert (dans les îles de Santiago, Boa Vista et Maio), en Mauritanie, au Niger, en Sénégal et au Tchad. Des traitements importants ont été entrepris au Niger et au Sénégal. Ailleurs, la présence d’une bonne végétation naturelle a évité que les sauteriaux ne se concentrent trop sur les cultures.
- Autres ravageurs
Diverses attaques d'insectes ont été signalées,
notamment de cantharides et chenilles en Gambie, en Guinée-Bissau
et au Niger. Des oiseaux granivores ont également été
signalés dans la zone rizicole du Mali, en Mauritanie, au Niger,
au Sénégal et au Tchad. Des traitements aériens ont
été entrepris sur la vallée du fleuve Sénégal
en octobre.
Par l'intermédiaire du Système ARTEMIS installé dans son Centre de télédétection, la FAO produit pour l'ensemble de l'Afrique des images satellitaires décadaires et mensuelles sur la durée de présence des nuages à sommets froids, les estimations de pluviométrie et sur les indices de végétation (NDVI). Les images de durée de présence des nuages à sommets froids, qui comptabilisent la durée de présence des systèmes nuageux pluviogènes, sont produites à partir des données transmises en temps réel par le satellite européen géostationnaire METEOSAT. A partir de ces informations, sont aussi établies des cartes décadaires et mensuelles des estimations de la pluviométrie. Les images des indices de végétation, qui donnent une indication sur la biomasse photosynthétiquement active, sont produites à partir des données transmises par les satellites américains NOAA.
Le SMIAR a accès aux séries historiques du Système ARTEMIS. Ces séries historiques comprennent des cartes d'indices de végétation remontant jusqu'à 1981. Les cartes établies à partir du satellite METEOSAT existent depuis août 1988. Ces séries historiques permettent de comparer la situation actuelle avec les années antérieures et fournissent une analyse plus complète dans l'espace et plus rapidement disponible que les informations provenant du terrain.
Dans la planche 1 , sont présentées les cartes de durée de présence des nuages à sommets froids pour les mois de février à novembre 1997. On peut voir que la durée de présence des nuages à sommets froids et, de ce fait, la quantité de pluies reçues a été la plus élevée pendant les mois de juillet et août. On note bien la forte baisse des pluies en juillet dans la partie ouest du Sahel. Par comparaison avec la durée de présence des nuages à sommets froids d’avril à octobre sur une moyenne d’années, on peut voir que les pluies ont été en général plus abondantes en début de saison et moins importantes en juillet et en août sur le Sénégal et la Mauritanie.
Vous
pouvez également voir le film de la saison 1997La planche 3 montre
l’évolution, sur différentes régions du Sahel, de
la situation pluviométrique pendant l’hivernage 1997 par rapport
à la moyenne calculée sur la période de 1961 à
1990. Les graphiques montrent l’évolution décadaire et le
cumul du 1er mars au 31 octobre, respectivement à gauche et à
droite. Les données pour la saison 1997 ont été extraites
des images décadaires de la pluie estimée produites par le
projet FEWS sur la base de l'interpolation spatiale de variables suivantes:
pluie mesurée au sol, vitesse du vent, humidité, altitude
de la station et durée de présence des nuages à sommet
froids. Les données de pluviométrie moyenne ont été
extraites des images de pluies produites par le Groupe d'Agrométéorologie
du Service de l'environnement et des ressources naturelles de la FAO à
partir de l'interpolation spatiale des données de précipitations
moyennes décadaires enregistrées dans l'ensemble de l'Afrique,
soit environ 1600 stations.
La production céréalière totale des neuf pays membres du CILSS en 1997 a été estimée par les missions FAO/CILSS d'évaluation des récoltes à 9.1 millions de tonnes, ce qui est inférieur de 1,1 pour cent à 1996 et de 0,6 pour cent par rapport à la moyenne des 5 dernières années mais en baisse de 8,9 pour cent par rapport à la production record de 1994. Des productions supérieures à la moyenne sont attendues en Guinée-Bissau, au Mali, au Niger et au Tchad. Elles sont inférieures à la moyenne au Burkina Faso, au Cap-Vert, en Gambie, en Mauritanie et au Sénégal.
L'évolution de la production par pays depuis 1989 est donnée dans le tableau suivant:
Tableau 1: Pays du CILSS - Productions céréalières
1989-1996 et premières prévisions pour 1997 (production brute
en milliers de tonnes, le riz étant exprimé en paddy)
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Production céréalière | Prévisions préliminaires pour 1997 | 1997/1992-96 (en %) | |||||||
| 1989 | 1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | |||
| Burkina Faso | 1 952 | 1 518 | 2 455 | 2 477 | 2 557 | 2 492 | 2 308 | 2 482 | 2 274 | 92 |
| Cap-Vert | 10 | 11 | 8 | 10 | 12 | 3 | 8 | 1 | 1 | 17 |
| Gambie | 97 | 90 | 111 | 128 | 102 | 91 | 103 | 112 | 85 | 79 |
| Guinée-Bissau | 149 | 169 | 180 | 171 | 180 | 190 | 201 | 147 | 190 | 107 |
| Mali | 2 155 | 1 771 | 2 414 | 1 809 | 2 228 | 2 457 | 2 189 | 2 219 | 2 384 | 109 |
| Mauritanie | 183 | 103 | 104 | 104 | 162 | 200 | 220 | 121 | 153 | 95 |
| Niger | 1 843 | 1 476 | 2 468 | 2 248 | 1 800 | 2 438 | 2 096 | 2 260 | 2 246 | 104 |
| Sénégal 1/ | 1 067 | 950 | 970 | 856 | 1 086 | 964 | 1 093 | 1 023 | 811 | 81 |
| Tchad | 617 | 601 | 812 | 977 | 617 | 1 175 | 908 | 878 | 993 | 109 |
| TOTAL 2/ | 8 100 | 6 700 | 9 500 | 8 800 | 8 700 | 10 000 | 9 100 | 9 200 | 9 100 | 99 |
La production a nettement augmenté par rapport à 1996 en Guinée-Bissau, en Mauritanie et au Tchad. Elle est restée proche de 1996 au Niger et au Cap-Vert. La production a baissé par rapport à 1996 au Burkina Faso, en Gambie et au Sénégal.
Ces chiffres doivent être considérés comme préliminaires car les enquêtes ont été généralement préparées avant la fin de la récolte et comprennent des prévisions pour les cultures de décrue et de contre-saison, notamment en Mauritanie, où les cultures pluviales ne représentent qu’environ un tiers de la production totale. En Guinée-Bissau, la saison des pluies s'est terminée avec des pluies relativement importantes en octobre, ce qui a pu poser des problèmes au moment de la maturation ou des récoltes. Ces estimations sont donc susceptibles d'être revues dans les prochains mois mais il est peu probable qu'apparaisse un changement significatif dans la tendance générale, à savoir une production globale proche de la moyenne dans l’ensemble des pays du CILSS.
La répartition par type de céréales est donnée pour chaque pays dans le tableau suivant.
Tableau 2: Pays du CILSS - Prévisions préliminaires
de la production 1997 des différentes céréales (production
brute en milliers de tonnes)
| Pays | Mil | Sorgho | Maïs | Riz (paddy) | Blé | Autres 1/ | Total 2/ |
| Burkina Faso | 737 | 1 094 | 332 | 99 | - | 13 | 2 274 |
| Cap-Vert | - | - | 1 | - | - | - | 1 |
| Gambie | 47 | 11 | 4 | 23 | - | - | 85 |
| Guinée-Bissau | 29 | 21 | 9 | 128 | - | 2 | 190 |
| Mali 3/ | 774 | 584 | 340 | 663 | 5 | 18 | 2 384 |
| Mauritanie 3/ | 1 | 69 | 6 | 78 | - | - | 153 |
| Niger | 1 713 | 457 | 3 | 67 | 6 | - | 2 246 |
| Sénégal 3/ | 451 | 117 | 60 | 181 | - | 3 | 811 |
| Tchad | 240 | 409 | 101 | 144 | 4 | 96 | 993 |
| TOTAL 2/ | 3 992 | 2 762 | 855 | 1 383 | 15 | 131 | 9 138 |
L’hivernage 1997 a été marqué par un démarrage relativement précoce dès le début du mois d’avril dans le sud-ouest du pays. Au cours du mois de mai, les pluies ont progressé vers le nord et ont couvert tout le pays en juin. La situation pluviométrique du mois de juillet a été marquée par des poches de sécheresse dans les régions du centre, de l’est, et du nord. Le mois d’août a été peu pluvieux par rapport aux années antérieures notamment durant la première décade. Une situation plus favorable a prévalu au cours de la première décade de septembre, suivie d’une relative dégradation au cours des deux dernières décades du mois. De même, au cours de la première décade d’octobre, les pluies enregistrées ont été faibles et mal réparties.
Suite aux pluies précoces de cette année qui ont touché les parties sud-ouest et est du pays, la préparation des terres a été précoce. A la fin du mois de mai, la presque totalité du pays a reçu des pluies. Mais la première décade du mois de juillet a été peu pluvieuse, occasionnant un dessèchement plus ou moins accentué sur les cultures. Une amélioration a eu lieu en fin de mois. Les travaux de semis et de ressemis se sont échelonnés jusqu'à la fin du mois d’août, notamment dans le centre, le centre-nord et l’est où des cas de sécheresse ont nécessité des ressemis jusqu’à la mi-août. Avec la reprise des pluies en août/début septembre, les cultures ont connu en général un bon aspect végétatif. Malheureusement à partir de la deuxième décade de septembre, les pluies ont été faibles, causant des dégâts sur des cultures encore jeunes ou en floraison, surtout au nord et au centre. Les pluies « hors-saison » constatée en octobre sont arrivées trop tard pour améliorer la situation dans beaucoup de zones.
La situation phytosanitaire a été calme dans l’ensemble tout au long de la campagne malgré quelques infestations sans grande gravité de sauteriaux, sur le mil, le sorgho et le maïs. Les pâturages sont peu abondants dans les parties nord, centre-nord et le Sahel. Le niveau de remplissage des points d’eau est faible dans certaines régions.
La production céréalière de la campagne agricole 1997/98 est estimée à 2 274 400 tonnes. Elle est inférieure de 8 pour cent à la production de 1996 et à la moyenne des cinq dernières années. Ce niveau de production est le plus faible depuis 1990. La baisse de la production est consécutive à une chute de la production du mil, du sorgho et du riz, de respectivement de 9, 13 et 12 pour cent. Par contre, le maïs et le fonio enregistrent des hausses de 13 et 18 pour cent. Par rapport à la moyenne des productions de 1992/93 à 1996/97, il est attendu une hausse de 39 pour cent pour le riz et de 14 pour cent pour le maïs, tandis que le mil, le sorgho et le fonio connaissent des baisses allant de 9 à 14 pour cent. Seules 6 provinces sur 30 enregistrent des augmentations de production par rapport à l’année précédente. Plusieurs provinces risquent de connaître des déficits importants, dépassant parfois 40 pour cent de la récolte de la campagne 1996.
Vous
pouvez aussi consulter les informations de base, préparées
par le SMIAR, sur ce pays
La pluviométrie 1997/98 a été mal répartie au cours de la saison. Les pluies se sont installées à la fin août avec un mois de retard et se sont arrêtées début octobre au moment de la floraison du maïs. Les premiers semis ont eu lieu en juillet dans les îles de Santiago et de Fogo, mais la plupart de ces semis ont été perdus à cause du manque de pluies observé début août. Des ressemis ont été effectués dans ces îles. Les deux premières décades de septembre ont été très pluvieuses dans toutes les îles, ce qui a favorisé un développement satisfaisant du maïs jusqu’au début octobre. Mais l’absence de pluies (depuis le 2 octobre) qui a suivi cette période, coïncidant avec la phase sensible du maïs (floraison), a définitivement annihilé les perspectives de récoltes dans l’archipel à l’exception des îles de Fogo et Santiago.
La situation phytosanitaire a été relativement calme. Cependant sur certaines îles, le criquet sénégalais (à Santiago, Maio et Boavista) et les mille pattes (à Santo Antao et Sao Viciente) ont occasionné quelques dégâts sur les cultures de maïs et sur les pâturages. Par ailleurs, les fortes pluies d’août et de septembre ont permis de ré-alimenter les nappes phréatiques (ce qui a augmenté les superficies irriguées) et d’améliorer les conditions d’alimentation et de santé du troupeau. Les pâturages ont été plus abondants et les points d’eau plus nombreux dans les zones à vocation pastorale.
L’amélioration des conditions pluviométriques dans les îles des Santiago et de San Nicolau ainsi que la disponibilité des semences de maïs ont permis d’emblaver plus de superficies. Au total, 33 311 ha ont été semés en maïs cette saison contre 32 127 ha en 1996/97, soit une augmentation de 3,7 pour cent. Par rapport à la moyenne des cinq dernières années (32 577 ha), la hausse des superficies est de 2,25 pour cent. Par contre, faute de pluies en octobre, les rendements du maïs, seront nuls partout sauf dans les îles de Santiago et de Fogo où les perspectives de récoltes sont meilleures (moyenne nationale de 31 kg/ha cette saison contre 41 kg/ha l’année passée). La production nationale de maïs est estimée à 1 137 tonnes contre 1 304 tonnes en 1996/97, soit une baisse de 13 pour cent. Il s’agit de la plus mauvaise récolte réalisée depuis 1987. Par rapport à la moyenne des cinq dernières années (6 957 tonnes), la production de cette année est en recul de 84 pour cent.
Malgré cette faible production de maïs, la situation alimentaire et nutritionnelle n’est pas réellement préoccupante au regard des perspectives de bonnes récoltes de haricots, du niébé, de la patate douce et des cultures légumières, du volume des aides en nature et en espèces déjà annoncées et des importations programmées. Cependant, suite à deux années consécutives de mauvaises récoltes, une attention toute particulière devra être accordée à la disponibilité en semences de maïs pour la prochaine saison culturale de 1998.
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pouvez aussi consulter les informations de base, préparées
par le SMIAR, sur ce pays
Les premières pluies de la saison sont tombées dès le mois de mai sur l’est, et en juin sur le reste du pays permettant un démarrage précoce de la saison culturale. Les conditions de croissance des cultures sont restées bonnes jusqu'à la première décade de juillet. A partir de la deuxième décade de juillet, est apparue une période sèche qui a duré une dizaine de jours. Les précipitations ont repris dès la fin du mois de juillet, avec des hauteurs supérieures à 20 mm pour l’ensemble du pays. Début août, on a observé un ralentissement de l’activité pluviométrique essentiellement dans l’est du pays puis, à nouveau, d’importantes quantités de pluies ont été enregistrées à partir de la deuxième décade d’août jusqu'à la fin septembre. Début octobre, de faibles pluies ont couvert le sud de la Lower River Division (LRD), ailleurs, des quantités d’eau appréciables ont été enregistrées. Les cumuls saisonniers sont proches de la normale et supérieurs à ceux de l’année dernière.
Les premiers semis, en sec (mil souna), se sont déroulés dès le mois de mai et début juin ; ils se sont poursuivis en humide (maïs, sorgho, mil souna et riz de plateau) au cours du mois de juin (est et nord du pays). Dans le sud-ouest, les semis sont intervenus fin juin, début juillet. Les premières pépinières de riz de mangrove ont été semées durant la première décade de juillet. Suite à la pause pluviométrique de la mi-juillet, les premiers semis de maïs et de mil souna, qui avaient atteint les stades phénologiques de montaison-épiaison durant lesquels les besoins en eau sont les plus importants, ont particulièrement souffert du stress hydrique. De ce fait, beaucoup de ressemis ont été effectués, notamment dans la North Bank Division (NBD), la région la plus affectée. Ce manque de disponibilité en eau a également différé le repiquage du riz. Les mangroves étaient encore sèches à la mi-août et le repiquage n’a réellement démarré qu’à partir du mois d’août. A la mi-août, la reprise de la pluviométrie a permis de maintenir dans de meilleures conditions une partie du mil souna, et les cultures tardives de mil, sorgho et arachide. En revanche, la quasi totalité du maïs, une partie du mil souna et du sorgho précoce ont été perdus. Pour le riz de plateau, des ressemis ont été réalisés mais, par manque de semences, une partie des superficies n’a pu être replantée. Le riz de mangrove, dont le repiquage a commencé fin août, se développe dans de bonnes conditions. Les récoltes du mil précoce ont eu lieu fin septembre, avec un mois de retard sur la date normale. Pour l’arachide, si les précipitations sont suffisantes durant le mois d’octobre, les récoltes devraient être bonnes, malgré l’insuffisance des semences en début de saison.
Des attaques parasitaires de cantharides et chenilles défoliatrices sur le mil et de pucerons sur l’arachide ont causé des dégâts, notamment sur le mil souna. Une apparition de mildiou a été observée sur le maïs et le mil souna fin septembre dans l’Upper River Division (URD), notamment dans le Sandu District. Par ailleurs, on a noté une recrudescence du striga dans plusieurs divisions.
La pause pluviométrique survenue à la mi-juillet a engendré une réduction importante des pâturages qui a eu un impact sur la santé des animaux notamment dans la North Bank Division, ce qui a occasionné des déplacements de troupeaux vers le sud. Avec l’arrivée de pluies abondantes en août, la couverture pastorale s’est développée et les points d’eau se sont remplis, conduisant à une amélioration de la santé et de l’état général des animaux.
La production céréalière totale pour 1997 est estimée à 84 750 tonnes contre 111 600 tonnes en 1996/97, soit une baisse de 24 pour cent. Cette baisse atteint 28 pour cent pour les céréales secondaires (maïs, mil et sorgho), et 12 pour cent pour le riz. Les plus fortes baisses ont été enregistrées pour le maïs et le riz de plateau (respectivement 61 pour cent et 59 pour cent). Par rapport à la moyenne des cinq dernières années, les productions des céréales secondaires ont diminué de 21 pour cent.
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pouvez aussi consulter les informations de base, préparées
par le SMIAR, sur ce pays
La Guinée-Bissau a connu cette année une bonne pluviométrie sur l’ensemble du pays. Les premiers semis de mai ont bénéficié de bonnes conditions d’alimentation en eau pour leur développement. En août et septembre, les pluies ont été régulières et abondantes, occasionnant par endroits des crues et des inondations dans les mangroves du Sud et les bas-fonds de l’Est du pays. Au 30 septembre, le cumul était excédentaire par rapport à l’année dernière mais déficitaire par rapport aux valeurs normales. Toutefois, les fortes pluies enregistrées en octobre pourront négativement affecter les niveaux de récolte particulièrement du riz de bas-fonds dans les régions Nord et Est du pays.
Des attaques importantes ont été causées par les chenilles défoliatrices sur le riz pam-pam, le mil et le fonio. Environ 5 000 ha ont été infestés par ces insectes qui ont occasionné des dégâts sur 15 à 20 pour cent de cette superficie. La bonne pluviométrie a aussi favorisé le développement des pâturages et le remplissage des points d’eau tout au long de la saison, assurant une alimentation suffisante et de bonnes conditions pour la santé du cheptel.
Dans ce contexte caractérisé par un bon démarrage de la saison, les superficies cultivées ont été estimées à 156.308 ha, soit un accroissement de 1,8 pour cent par rapport à la précédente année et de 26 pour cent par rapport à la moyenne 1992-1995. Comparativement à la campagne 1996/97, les céréales sèches sont en hausse de 4,6 pour cent tandis que le riz accuse une baisse 0,6 pour cent. Ce recul des surfaces en riz résulte de la baisse observée sur celles du riz de mangrove pour des raisons liées entre autres au manque de main d’œuvre. Les premières estimations des récoltes indiquent une production céréalière totale de 189 600 tonnes, soit une augmentation de 29 pour cent par rapport à l’année dernière et de 7 pour cent par rapport à la moyenne 1992-1996.
La situation nutritionnelle reste quelque peu préoccupante particulièrement dans les centres urbains depuis le changement de la monnaie en juillet dernier (le PESO est remplacé par le CFA). Si en milieu rural, les récoltes des cultures complémentaires de manioc, patate douce, haricot et cajou permettront de couvrir une bonne partie des besoins alimentaires, par contre le faible pouvoir d’achat observé dans les villes face à une inflation galopante des prix pourrait compromettre sérieusement l’accessibilité de la majorité de la population urbaine aux denrées alimentaires.
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pouvez aussi consulter les informations de base, préparées
par le SMIAR, sur ce pays
La pluviométrie de l’hivernage 1997 a été dans l’ensemble caractérisée par une bonne répartition spatio-temporelle qui a permis de résorber les retards constatés par endroits dans certaines zones ainsi que les poches de sécheresse signalées tout au long de la campagne. L’installation de l’hivernage au mois de mai a été quasi normal avec une pluviométrie normale à excédentaire dans la majorité des stations du pays. En juin, les pluies ont été inégalement réparties mais généralement supérieures à celles de l’année précédente. Au mois de juillet, les différentes zones agricoles ont été bien arrosées et les cumuls pluviométriques ont été supérieurs ou égaux aux valeurs normales dans la majorité des stations du sud et du centre du pays. Les précipitations d’août ont intéressé l’ensemble du pays et les cumuls pluviométriques en date du 31 août ont été dans l’ensemble supérieurs ou égaux aux valeurs normales. Au cours du mois de septembre et pendant les deux premières décades d’octobre, les pluies ont été dans l’ensemble normales à excédentaires sauf dans les parties nord du pays. Le cumul pluviométrique en date du 20 octobre est normal à excédentaire dans la majorité des stations à l’exception de celles de Kidal, Tombouctou, Ménaka, Mopti et Nara.
La situation hydrologique a été marquée dès le mois de mai par une reprise précoce des écoulements sur les hauts bassins du Bani et du Sénégal. De juillet à mi-août, les fleuves ont enregistré des niveaux légèrement supérieurs à ceux de 1996 et d'une année moyenne, à l’exception du Bassin du Bani. A partir de la seconde moitié du mois d'août, les niveaux des cours d’eau ont été partout inférieurs à ceux de 1996 ainsi qu’à la moyenne interannuelle. Dans le bassin du fleuve Sénégal, les pointes ont été tardives et plus faibles par rapport à 1996 à l’exception du fleuve Sénégal où les niveaux ont été nettement supérieurs, suite à l’ouverture des vannes du barrage de Manantali.
Les semis en humide ont démarré en mai et juin dans la zone soudanienne et sur une partie de la zone sahélienne puis se sont généralisés en juillet. Dans la zone sahélienne, la précocité des pluies en mai et juin a permis de démarrer plus tôt que d'habitude les opérations de semis. Cependant, l'arrêt des pluies à la fin juin a ralenti le rythme des semis et entraîné par endroits de nombreux cas de ressemis. Les principales cultures céréalières (maïs, sorgho, mil et riz) n’ont pas connu de problèmes majeurs dans leur développement végétatif, à l’exception du riz de submersion libre pour lequel des baisses de rendement sont attendues dans les régions de Tombouctou, de Gao et de Mopti à cause de la mauvaise conjugaison de la crue et de la pluviométrie qui a entraîné des inondations des parcelles avant germination.
La situation acridienne a été globalement calme. Seuls quelques adultes isolés de Criquets pèlerins ont été signalés dans l’Adrar des Iforas dans le nord. Dans la zone rizicole (Ségou), des populations importantes d'oiseaux granivores ont causé des dégâts. Des traitements aériens et terrestres ont permis de limiter les pertes et d'enrayer le fléau; mais les nids n'ayant pas été détruits, la vigilance doit être maintenue. La situation sanitaire et l'état de l’embonpoint des animaux ont été satisfaisants. Les pâturages herbacés et ligneux ont été abondants dans l’ensemble, sauf dans les localités de Nara, Tombouctou, Menaka, le nord de la région de Kayes et l’ouest de la région de Mopti.
Les résultats prévisionnels de la campagne agricole 1997/98 donnent une production brute de 2 384 000 tonnes de céréales, nettement supérieure à la campagne passée (+7 pour cent) et à la moyenne des cinq dernières années (+9 pour cent). Cette augmentation de la production serait essentiellement due à de bons rendements réalisés au niveau des principales spéculations en particulier le riz, le maïs et le sorgho qui connaîtront respectivement des hausses relatives de 6 pour cent, 16 pour cent et 8 pour cent par rapport à la campagne 1996/97. Ces améliorations de productions sont dues aussi à l’accroissement des superficies de maïs et de sorgho contrairement à 1996 où l’on avait assisté à leur baisse. Comparée à la moyenne des cinq dernières années, la production est en hausse de 38 pour cent pour le riz et de 25 pour cent pour le maïs.
En ce qui concerne le mil, on enregistre un accroissement de la production tant par rapport à la campagne passée (+5 pour cent) que par rapport à la moyenne des cinq dernières années (+7 pour cent). Les rendements se sont améliorés par rapport à 1996/97 alors que les superficies ont subi une légère baisse. Le sorgho accuse une baisse de 14 pour cent de la production par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les cultures moins importantes comme le blé et le fonio enregistrent d'importantes augmentations de la production par rapport à l'année dernière. Les régions de grande production agricole (Koulikoro, Sikasso, Ségou) connaissent une hausse de la production céréalière tant par rapport à l'année précédente que par rapport à la moyenne contrairement aux régions de Mopti et de Tombouctou qui accusent une baisse de production. La région de Kayes connaît une hausse de 2 pour cent par rapport à l'année 1996 mais une baisse de 16,7 pour cent par rapport à la moyenne.
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Le mois de mai a reçu des pluies faibles et éparses dans les zones agricoles du pays. Des pluies assez importantes sont tombées dans le centre-sud début juin, puis dans le sud et l’est à la mi et la fin juin. Au mois de juillet, un temps sec a persisté dans le sud-ouest et les précipitations se sont raréfiées dans le sud-est. En août, le pays a été arrosé surtout en début et milieu de troisième décade avec cependant des totaux inférieurs à 20 mm dans le nord de l’Assaba et localement dans le Tagant. Le mois de septembre a connu de faibles pluies dans la plupart des régions sauf dans le sud qui a été plus humide. Des précipitations assez importantes ont touché les deux Hodhs durant la première décade d’octobre. Par rapport à l’année dernière, des déficits importants sont enregistrés à Maghama, Timbedra, Kiffa et Ould Yengé. Ailleurs dans les autres stations, la pluviométrie est normale à excédentaire.
La campagne agricole a démarré avec les pluies de juin ayant permis de réaliser des semis dans les zones agricoles du pays. La pause pluviométrique de juillet-août qui a persisté dans le sud-ouest a entraîné le dessèchement des cultures pluviales de "Diéri". Les semences pour les ressemis ont fait défaut avec la reprise de la pluie à la fin-août. Ces pluies ont permis de bien remplir les barrages et retenues d’eau dans la majeure partie du pays, occasionnant même certaines ruptures de digues ou diguettes dans le sud et le sud-est. Ce bon niveau de remplissage des barrages a amélioré l’état des cultures derrière barrages et de bas-fonds. La crue du fleuve Sénégal est meilleure que celle de 1996 suite aux lâchures du barrage de Manantali qui ont démarré le 27 août pour une durée de 45 jours. Toutefois, dans certaines zones élevées, la chute de stagnation des eaux est restée relativement limitée.
La situation acridienne est restée calme. Les attaques de sauteriaux ont été importantes, entraînant des ressemis répétés voire des abandons de parcelle en zone Diéri. Suite à la forte pression aviaire, des traitements aériens et terrestres sont en cours contre les oiseaux granivores. Quelques adultes isolés de Criquets pèlerins ont été signalés dans le sud est durant l’été et plus récemment dans le nord. Une surveillance permanente est assurée par les équipes mobiles à travers le pays.
Les perspectives de récoltes s’annoncent mauvaises pour le "Diéri" et meilleures pour les autres types de production. La production brute prévisionnelle de la campagne 1997/98, tous systèmes confondus, est estimée à 153 366 tonnes de céréales contre 121 400 tonnes en 1996/97 soit une augmentation d’un peu plus du quart. Ce niveau de production est inférieur de 5 pour cent à la moyenne des 5 dernières années. C’est au niveau des cultures de bas-fonds et des cultures irriguées que des hausses substantielles de production sont attendues par rapport à la production moyenne des cinq dernières années. Par contre, de très mauvaises productions inférieures par rapport à la moyenne sont attendues au niveau des cultures de Diéri et de décrue contrôlée qui s’avèrent être les plus affectées par la mauvaise répartition spatio-temporelle de la pluviométrie et les attaques de sauteriaux. La production céréalière des bas-fonds devrait être légèrement inférieure par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Par rapport à l’année dernière, la production de Diéri et celle de décrue contrôlée seront en baisse. En revanche, les productions des cultures de bas-fonds et de Walo et de cultures irriguées seront en hausse.
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Les premières pluies significatives de la saison 1997 ont été enregistrées dans le sud-ouest et le centre-sud à la fin du mois d’avril. Elles sont restées limitées dans le sud-ouest durant les deux premières décades de mai et ont progressé vers l’ouest à la fin du mois de mai. En juin, les précipitations ont été faibles et irrégulières en dépit de quantités appréciables de précipitations enregistrées dans certaines localités. Les précipitations ont augmenté au début du mois de juillet sur la majeure partie du pays, certains postes pluviométriques ayant enregistré d’importantes quantités de pluies, de l’ordre de 40 à 70 mm en un jour, surtout dans les départements de Dosso, Maradi, le sud du département de Zinder et les arrondissements de Bouza et Birni N’Konni (département de Tahoua). Les précipitations ont diminué pendant la deuxième décade de juillet mais ont repris à la fin du mois dans l’ouest et le sud-ouest. Elles sont cependant restées inférieures à la normale dans le centre et l’est. La situation pluviométrique du mois d’août a été déficitaire par rapport à la normale en dépit de pluies diluviennes enregistrées dans certaines localités de la bande Nord. En septembre, les pluies ont été faibles à modérées sur la majeure partie du pays. Comparé à 1996, le cumul pluviométrique au 30 septembre était déficitaire sur plus de 55 pour cent des stations météorologiques. Par rapport à la normale, le cumul demeure déficitaire sur plus de 67 pour cent des stations pluviométriques.
Les semis ont débuté dès le mois d’avril dans le sud des départements de Dosso et de Tahoua et se sont poursuivis en mai dans les départements de Maradi, Zinder et Tillabéri. Les opérations de semis de mil et sorgho se sont généralisées durant les mois de juin et juillet. Suite à l’irrégularité spatio-temporelle de la pluviométrie, les semis se sont échelonnés suivant un gradiant sud-nord du mois d’avril au mois de juillet. Des échecs des premiers semis ont été notés par endroits dans les départements de Tillabéri (Ouallam), Dosso, Tahoua, Zinder et Diffa, et de nombreux ressemis ont dû être effectués dans ces départements. Les conditions pluviométriques des deux premières décades du mois d’août ont été défavorables au développement des cultures dans plusieurs départements. Fin septembre, le mil était au stade de maturité/récolte dans la majorité des zones des départements de Dosso, Tahoua, Maradi et Sud Zinder. Toutefois, pour les cultures tardives, des risques de stress hydrique pourraient être observés localement surtout dans les départements de Tahoua et Maradi. Par contre, dans les départements de Tillabéri et Diffa, la rareté des pluies a provoqué des dessèchements assez importants ce qui réduira de manière significative la production.
D’importantes infestations de sauteriaux mais aussi d’insectes floricoles, de la chenille mineuse et de criocères sur le mil; de cicadelles sur le sorgho, de pucerons et de punaises sur le niébé; et d’oiseaux granivores. En général, l’impact des infestations sur les cultures devait être limité suite aux traitements qui ont été réalisés au moment adéquat. Au 24 octobre, environ 293 000 hectares avaient été traitées par voie aérienne sur près de 800 000 hectares déclarées infestées. Concernant le criquet migrateur africain, aucune menace importante n’a été signalée .
Sur la base de l’enquête agricole annuelle, la production céréalière 1997/98 est estimée à 2 246 000 tonnes. Cette production est en baisse de 1 pour cent par rapport à 1996 et 4 pour cent supérieure à celle de la moyenne des cinq dernières années. Il faut cependant noter que le niveau de production est très variable d’une préfecture à une autre. La production de mil et de sorgho a augmenté dans les départements de Maradi, Zinder et dans la Communauté Urbaine de Niamey. Elle a baissé dans les autres départements.
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Les premières pluies ont été enregistrées dans le sud-est au début du mois de mai. Elles se sont interrompues durant la dernière décade de mai, puis ont repris, couvrant la plus grande partie du pays durant la première décade de juin. Les précipitations ont diminué quelque peu à la mi et la fin juin mais ont été régulières et bien réparties sauf dans le nord-est qui est resté principalement sec. Les pluies précoces ont ainsi été supérieures à la normale en mai dans le sud-est et en juin dans le reste du pays. Une longue pause pluviométrique a été observée à partir du début ou de la mi-juillet suivie d’une reprise pendant la dernière décade à l’exception des régions nord-ouest du pays. L’ensemble du pays n’a pratiquement reçu aucune pluie durant la deuxième décade de juillet. La reprise régulière des précipitations à la mi-août a nettement amélioré la situation pluviométrique dans le nord-est du pays. Les pluies du mois de septembre ont été dans l’ensemble satisfaisantes et bien réparties dans le temps. La première décade d’octobre a enregistré quelques pluies utiles dans les zones agricoles. Cependant le cumul pluviométrique a été inférieur à la moyenne dans la plupart des stations du pays.
Les importantes pluies enregistrées aux mois de mai et juin, bien que précoces, ont permis d’effectuer plus tôt que d’habitude les opérations de préparation des terres et les premiers semis en humide, notamment dans le sud et le centre du pays. La levée a été satisfaisante, mais la longue pause pluviométrique intervenue du début juillet à la mi-août a entraîné l’échec des premiers semis dans leur quasi totalité dans le centre et le nord. Cependant, dans les bas-fonds du nord et dans le centre nord, quelques semis ont pu subsister et connaître un développement normal par la suite. Les ressemis ou premiers semis n’ont pu être effectués qu’à la mi-août. A partir de la mi-août, les conditions agro-climatiques sont devenues plus favorables, particulièrement dans l’est et le sud du pays, ce qui a permis aux cultures de bénéficier de conditions hydriques assez satisfaisantes pour leur développement. Les semis tardifs de sorgho et de mil ont donc eu besoin d’eau en octobre pour boucler leur cycle. S’il n’y a pas d’inquiétude majeure en ce qui concerne le sorgho qui peut arriver à maturité avec la rosée, il n’en est pas de même pour le mil dont le rendement sera sérieusement affecté par l’absence de pluies en octobre dans le nord et le centre nord. La situation des semis tardifs est particulièrement préoccupante dans les régions de Saint-Louis, Louga et Thiès et dans une moindre mesure dans les départements de Kaffrine (région de Kaolack) et de Tambacounda (région de Tambacounda).
La crue du fleuve Sénégal a été meilleure que celle de l’année dernière mais inférieure à celle de 1995. Les lâchures du barrage de Manantali ont commencé le 27 août pour une durée de 45 jours. Toutefois la durée de submersion a parfois été insuffisante pour la réalisation des cultures de décrue dans certaines cuvettes à Matam et Podor.
La longue pause pluviométrique a favorisé des pullulations localisées de certains ravageurs comme les chenilles et les sauteriaux. Ces infestations ont contribué également à l’échec de certains semis particulièrement dans la région de Fatick. Les superficies globalement infestées ont été évaluées à 294 628 ha dont 82 pour cent par les sauteriaux. Les traitements ont porté sur 171 461 ha soit 58 pour cent des superficies attaquées. Actuellement, aucun Criquet pèlerin n’est signalé. Cependant, la surveillance doit être poursuivie, compte tenu de la persistance d’individus solitaires en Mauritanie et du développement végétatif inachevé des semis tardifs, qui peuvent attirer ces ravageurs.
La production céréalière brute de l’hivernage 1997 est estimée à 774 000 tonnes soit une baisse d’environ un quart par rapport à la moyenne et 20 pour cent par rapport à 1996. A ce chiffre, il faut ajouter une prévision de 37 100 tonnes pour les cultures de contre-saison, soit un total de 811 100 tonnes. Cette production est inférieure de 21 pour cent à la récolte de 1996 et de 19 pour cent par rapport à la moyenne des 5 dernières années. Toutes les productions sont en baisse par rapport à la campagne précédente. Les cultures de mil et de maïs ont été les plus affectées par le mauvais déroulement de la campagne avec des baisses respectives de 27 à 53 pour cent. Par rapport à la moyenne des cinq dernières années, toutes les spéculations accusent une baisse importante à l’exception du riz qui connaît une légère hausse de 5 pour cent.
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Durant la saison hivernale 1997, la répartition des précipitations a été variable dans l’espace et dans le temps. Dans la zone soudanienne, après des pluies sporadiques dans l’extrême sud à la fin du mois de mars, les précipitations ont été mieux réparties à la fin du mois d’avril. A la mi-mai, les pluies ont diminué, à l’exception du sud-ouest. Elles ont ensuite augmenté à la fin du mois de mai. En juillet, les pluies sont restées bien réparties et abondantes; elles l’ont aussi été en août et septembre dans la zone soudanienne. En zone sahélienne, les premières pluies sont arrivées pendant la première décade du mois de juin. Après des pluies généralement supérieures à la moyenne en juin sur la plupart des régions de production, les précipitations sont restées bien réparties et abondantes en fin juillet dans les régions de l’est (préfectures du Ouaddaï et du Salamat). Les précipitations se sont généralisées durant la première décade du mois d’août, mais elles étaient en baisse à la mi-août. Le cumul des précipitations à la fin du mois de juillet était normal ou supérieur à la normale dans la plupart des préfectures. Par contre, en septembre, les pluies ont été rares, faibles et mal réparties dans le temps et dans l’espace dans la zone sahélienne. Le cumul pluviométrique au 30 septembre est proche de la moyenne et légèrement inférieur à celui de 1966.
Les premiers semis ont eu lieu dans la zone soudanienne dès la troisième décade d’avril et au début du mois de mai. Les autres semis et ressemis se sont étalés dans cette zone jusqu’aux mois de juillet et août. En dépit de légers dégâts dûs à des attaques de chenilles et d’insectes sur le mil et le sorgho d’une part, et de cas de flétrissements localisés suite à des ruptures de pluies d’autre part, l’aspect végétatif des cultures a été bon dans cette zone. En zones soudano-sahélienne et sahélienne, les premiers semis ont débuté au mois de juin. Cependant, le mil et le sorgho ont connu des flétrissements à cause de la rupture des pluies intervenues durant la troisième décade de juin. Les ressemis se sont poursuivis durant les mois de juillet et d’août. La rareté des pluies de septembre a cependant occasionné des flétrissements et abandons de certains champs.
La situation du Criquet pèlerin est restée relativement calme durant l’hivernage. Par contre, le criquet migrateur africain a été signalé dès le début du mois de septembre dans la zone de Dourbali (Massenya) et sur l’axe Mandalia-Guélendeng (Mayo-Kebbi) sur une largeur d’environ 10 km de chaque côté de l’axe entre les fleuves Logone et Chari. Il a aussi été signalé à Doum-Doum (Lac). On a assisté à des reproductions échelonnées et la population se trouvait à tous les stades biologiques. Des larves ont été signalées dans le canton Madiago et sur l’axe Linia - Dourbali au sud-est de N’Djamena. On a observé des attaques parfois sévères jusqu’à la destruction des pépinières et plants repiqués de sorgho de décrue par endroit. Des dégâts, relativement limités ont été aussi observés sur le mil et le sorgho pluvial. S’il n’est pas contrôlé à temps, le criquet migrateur africain représente un danger pour les cultures, non seulement au Tchad, mais aussi au nord du Cameroun. Par ailleurs, des sauteriaux ont été signalés sur des semis tardifs de mil et sorgho dans les préfectures de Ouaddaï, Biltine, Lac, Kanem, Batha, Guéra, Chari-Baguimi et Mayo-Kebbi. La pression des sauteriaux a d’ailleurs contraint certains paysans à récolter les céréales de manière précoce.
La production céréalière brute 1997/98 est estimée à 993 300 tonnes soit une augmentation de 13 pour cent par rapport à la production de 1996 et de 9 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. L’augmentation a été surtout importante au niveau de maïs et du riz (respectivement 36 pour cent et 47 pour cent). Par contre, la production de mil pénicillaire pourra connaître une baisse de l’ordre de 7 pour cent. Cependant, si des mesures de lutte contre le criquet africain migrateur ne sont pas prises à temps, la production pourrait baisser, particulièrement celle de sorgho de décrue et des céréales de cycle long.
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La saison des pluies a commencé mi-mars dans le sud des pays côtiers. Les pluies sont ensuite remontées vers le nord et sont devenues abondantes sur le nord de la région vers la fin mars. Elles sont restées bien distribuées sur la région jusqu'à la mi-juin, puis ont diminué à la fin du mois de juin et ont été faibles sur le sud de la région en juillet et début août, permettant la récolte des cultures de première saison. Les pluies ont repris vers la mi-août et ont permis le démarrage de la deuxième saison agricole. Elles sont restées abondantes jusqu'au début du mois de novembre. Le cumul des pluies depuis le début de la saison a généralement été proche ou supérieur à la moyenne, et les réserves en eau du sol ont permis un bon développement des cultures. Certaines régions ont néanmoins subi des périodes sèches.
Au Nigeria, mis à part la pénurie persistante d'engrais, les conditions de croissance des cultures ont été favorables pendant toute la saison agricole, et la production devrait être moyenne ou supérieure à la moyenne. Néanmoins, certaines régions de production de maïs, dans le sud-ouest, ont reçu très peu de pluies en juillet et août et pourraient avoir une production inférieure à la normale. La même situation a prévalu dans le sud de la Côte d'Ivoire, du Ghana, du Togo et du Bénin, où la période sèche, qui a habituellement lieu en juillet, a duré beaucoup plus longtemps que d'habitude. De ce fait, de très faibles pluies ont été enregistrées sur de larges étendues entre la mi-juillet et la fin du mois de septembre, ce qui a fortement retardé les semis de deuxième saison. La récolte de deuxième saison dépendra donc principalement de la persistance de précipitations abondantes durant tout le mois de novembre. En Guinée, les superficies ensemencées ont diminué et la production céréalière risque d’être inférieure à celle de l’année précédente.
Au Liberia, les activités agricoles se sont déroulées normalement dans les principales zones de culture céréalière grâce à des conditions de sécurité favorables et des distributions massives d'intrants agricoles. Suite à des pluies régulières, la production devrait être supérieure à celle de l'an dernier. En Sierra Leone, malgré de nouvelles violences, notamment dans les zones urbaines, la production devrait être meilleure que les années précédentes, grâce à de bonnes conditions agro-climatiques, d'importantes distributions d'intrants agricoles et des conditions de sécurité relativement bonnes dans les principales régions de production.
Les premières estimations de la FAO pour la production céréalière de l'ensemble de la région s'élèvent à environ 30 millions de tonnes. Ces estimations, présentées dans le tableau No.3, devront être révisées en fonction du résultat des cultures de la deuxième saison agricole. Les premières estimations montrent une récolte record au Bénin, Togo et Nigeria, et une amélioration sensible de la production agricole au Liberia et en Sierra Leone.
Tableau 3: Pays côtiers d’Afrique de l’Ouest
- Production céréalière 1989 – 1996 et premières
prévisions pour 1997 (production brute en milliers de tonnes, le
riz étant exprimé en paddy)
| Pays | Production | Prévisions préliminaires pour 1997 | 1997/1992-96 (en %) | |||||||
| 1989 | 1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | |||
| Bénin | 564 | 546 | 587 | 608 | 628 | 649 | 634 | 714 | 916 | 142 |
| Cameroun | 901 | 842 | 1 001 | 905 | 980 | 920 | 1 200 | 1 161 | 1 130 | 109 |
| Côte d’Ivoire | 1 193 | 1 238 | 1 314 | 1 317 | 1 352 | 1 363 | 1 480 | 1 787 | 1 480 | 101 |
| Ghana 1/ | 1 184 | 845 | 1 436 | 1 255 | 1 644 | 1 594 | 1 834 | 1 770 | 1 724 | 106 |
| Guinée | 668 | 751 | 872 | 935 | 964 | 978 | 870 | 890 | 840 | 91 |
| Liberia 1/ | 280 | 100 | 109 | 102 | 65 | 50 | 56 | 95 | 168 | 228 |
| Nigeria 1/ | 18 007 | 17 678 | 18 615 | 19 597 | 19 329 | 20 358 | 20 943 | 21 636 | 22 660 | 111 |
| Sierra-Leone | 574 | 563 | 467 | 478 | 499 | 465 | 337 | 399 | 480 | 110 |
| Togo | 568 | 484 | 465 | 494 | 633 | 443 | 502 | 687 | 755 | 137 |
| Total 2/ | 23 900 | 23 000 | 24 900 | 25 700 | 26 100 | 26 800 | 27 900 | 27 300 | 30 200 | 113 |