Le Centre Piscicole National de Bangui - Landjia Techniques de Production |
par G. MIEVIS
Expert F.A.O.
Projet PNUD/ FAO CAF 80 002
Vulgarisation de la Pisciculture et Autofinancement
des Stations Piscicoles Principales.
Bangui République Centrafricaine.
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ESPECES ET METHODES DE PISCICULTURE.
1.2.2. Reproduction naturelle contrôlée
1.2.4 Reproduction naturelle contrôlée
1.2.4 Reproduction naturelle et kakabans
1.2.6. Polyculture avec Tilapia
Les espèces élevées et naturelles que nous avons rencontrées en étangs à l'un ou l'autre moment sont réprertoriées ci-dessous:
Tilapia nilotica
Tilapia zillii
Tilapia galilea
Clarias lazera et sppl
Hemichromi fasciatus
Hemichromis bimaculatus
Citharinus sp.
Labao sp.
Channa obscurus
Protopterus
Synodontis
Auchenoglanis
Cyprinus carpio
Ctenopharyngodon idella
Barilius
Barbus sp.pl.
Heterotis niloticus
Heteroranchus
Tetrodon sp.
Les seules qui ont fait l'objet d'observation en piscicultures sont Tilapia nilotica, zillii, galilea, Clarias sp, Hemichromis fasciatus, Citharinus, Labeo, Auchenoglanis, Cyprinus carpio et Ctenopharyngodon idella, de même que Heterobranchus et Heterotis.
Seuls les résultats de Tilapia nilotica, de Clarias lazera d'Héterotis et de Cyprinus carpio ont atteint des niyeaux de production quantifiables. Les autres espèces sont rares, ou exceptionnelles.
Les espèces cultivées régulièrement sont actuellement au nombre de 3
Il s'agit de | -Tilapia nilotica |
-Clarias lazera | |
-Heterotis niloticus |
Chaque espèce sera décrite du simple point de vue de la production piscicole, à la station de la Landjia.
Ses caractères commencent à être bien connus et en font un excellent poisson de pisciculture tropicale tant familiale qu' intensive. Son adaptabilité est remarquable, tant au point de vue de l'alimentation qu'au point de vue des conditions physico chimiques de son milieu d'élevage, sans oublier sa résistance aux manipulations et la place de choix qu'il occupe dans les poissons de consommation.
Il resue le poisson de plus facile à produire, s'accomodant des traitements les plus variés et intéressant des pisciculteurs de subsistance au même titre que les pisciculteurs artisanaux. La variété de son régime alimentaire et sa résistance physique met le pisciculteur à l'abri des accidents conjoncturels fréquents en Centrafrique (Défaut d'approvisionnement, rupture de stocks; indisponibilité chronique d'intrants alimentaires). Dans une production de type industriel, cette adaptabilité serait anihilée par le fait des exigences accrues, du fait de l'intensification des besoins de la population élevée. La limite supérieure de Tilapia nilotica est donc dans la limite des moyens disponibles en permanence en Centrafrique à ce moment.
Son comportement dans les étangs en terre est remarquable également, il supporte des taux d'oxygène dissous extremement faibles des dernières heures de la nuit (régulièrement inféreiurs à 1 ppm), les fortes températures de midi des étangs peu profonds. Sa fécondité est largement suffisante et à sa pathologie dans les conditions d'exploitation moyennement intensive est très réduite.
Son élevage s'associe de façon remarquable via la productivité primaire à d'autres élevages (porcs, poulets ou canards) et dans de bonnes conditions, la polyculture avec un prédacteur peut se révéler extrèmement rentable.
Il supporte bien les conditions physiques de la vidange de l'étang en terre, ainsi qu'un passage de quelques minutes hors de l'eau. En conditions habituelles, il ne souffre pas des manipulations de tri et de transport, telle qu'on les pratiques au CPN. Les tests de survie de poissons manipulés de façon habituelle places en cage à densité 50 x supérieures à celle utilisée en étang (100/m2) donnent des résultats de survie proches de 100%.
Dans les conditions d'élevage à la Landjia, les résultats de production sont souvent très différents d'un point de vue qualitatif (proportion de marchands et d'alevins, survie, croissance individuelle) d'un étang à l'autre, en dépit de conditions à priori comparables. C'est le reflet de la variabilité de la production primaire de l'étang qui n'est pas contrôlée sur une ferme de type semi intensif, de même que celle des conditions physio-Chimiques, présentant des extrèmes parfois étonnants et non analysables de l'étang sans moyens sophistiqués.
Si l'on admet que station de la Landjia doit être a même de perpétuer Tilapia nilotica dans l'effort de Vulgarisation, il serait bon de le considérer comme l'espèce principale, productive à moindre coût, prolifique, et éventuellement, si l'on constate un surplus d'alevins par rapport aux besoins de la vulgarisation, de valoriser ceux ci en fin de cycle par un prédateur disponible à croissance rapide et commercialement estimé (actuellement: Clarias lazera est le plus recommandable).
Dans les inconvénients liés au milieu humain, il faut signaler que Tilapia se laisse facilement appâter, pêcher à la ligne, à l'épervier, à la nasse ou même à l'épuisette (au niveau des entrées d'eau).
Le facteur humain dans son ensemble est à notre avis le plus grand responsable de la variation statistique des résultats observés à la suite de traitements comparables, aux mêmes saisons dans un étang donné.
(Aléas dus à l'alimentation, quantité/Qualité, au vol, aux manipulations exagérément videntes).
Il faut ajouter à ce hazard, ceux résultant de la nature: prédateurs (oiseaux, crocodiles, varans, poissons introduits) conditions climatiques extrèmes, etc
Les taux de survie généralement observés vont de 20% à 90% avec une moyenne voisine de 40% actuellement (contre 55% dans les années 70).
Les croissances individuelles quotidiennes vont de 0,2g/jour selon les traitements.
Les productions s'échelonnent entre 20 Kg/are et 100 Kg/are,
les rendements maximum étant obtenus avec des poissons de petite
taille.
Les moyennes de production sont de l'ordre de 40 Kg à 60 Kg/are x an.
A Bangui, un Tilapia peut être considéré comme utilisable en cuisine à partir de 40–50g. Un mélange de Tilapia de 70 g de poids moyen (80g–50g) est généralement accepté par le marché au prix de 600F/Kg, en quantité limitée dans les circonstances actuelles. (50 Kg en un jour). La capacité du marché augmente rapidement avec l'augmentation du poids moyen (500Kg de Tilapia de 120g en un jour) toujours à 600F/Kg.
La demande en alevins et saisonnière quoique régulière et importante de la part des pisciculteurs privés. Une bonne partie des 700 pisciculteurs péri-urbains ont leurs bassins dans la nappe phréatique et dépendent deux fois par an d'un approvisionnement extérieur.
Le besoin théorique en alevins de 10g, pour une pisciculture de type classique actuellement développée dans la zone de Bangui est d'environ 2000Kg (1000 ares deux fois l'an). Fonction de l'auto-empoissonnement, des ventes effectuées par les pisciculteurs aux pisciculteurs voisins et d'autre part de la proportion d'étangs saisonniers, cette quantité pourrait tomber à 6–700Kg/an. C'est cette quantité que le CPN devrait être à même non seulement de produire (facile) mais également d'acheminer chez les pisciculteurs. Les installations de stockage sont actuellement insuffisantes au CPN pour pouvoir garantir ce service, malgré une production d'alevins excédentaire (total annuel).
Cette capacité de stockage doit être bien au delà de ce qu'il résulterait d'un chiffre moyen mensuel, car la demande est essentiellement saisonnière et compte tenu de la proportion croissante d'étangs non permanents, est concentrée autour des mois de décembre net de juillet. Ils conviendront de mttre en place une infracture de stockage momentanné de 5 à 600 Kg d'alevins pour se mettre à l'ábri de tout cela. (voir point capacité de stockage d'alevins de Tilapia).
Il est possible en principe de règler ce problème en favorisant le commerce des alevins en surnombre disponibles chez les pisciculteurs privés mais là aussi, le problème de stockage, le transport et la disponibilité financière des clients poseront des problèmes du même type que ceux rencontrés dans les stations, qui à cette échelle sont plus faciles à résoudre (infrastructure plus légère et motivation personnelle des intéressés plus important
La production de Tilapia ne pose pas de problème particulier à Bangui On n'a pas constaté d'arrêt de production d'alevin lié à la se saison. On peut conclure que la reproduction peut avoir lieu toute l'année. La proportion mâles/femelles n'a pas beaucoup d'influence sur les résultats de production d'alevins. Des densités mêmes faibles (20 géniteurs/are 16♀ et 4 0 par exemple) donnent de bons résultats. D'autres densités et d'autres sex-ratio ont donné des résultats comparables.
Exemples: 10 0+10 ♀/are; 40 0+4♀ ♀/are; 20 ♀+10 0 etc…)
Les résultats sont plus fonction du traitement de fertilisation et d'alimentation que de la mise en charge de départ.
Une bonne production peut être obtenue avec le tourteau de coton et à condition d'empêcher strictement l'entrée de poissons prédateurs, des productions importantes ont pu être obtenues au centre piscicole national tout en n'impliquant qu'une technicité, des moyens et un investissement relativement réduits. On trouvera ci-dessous le résultat d'un essai d'alevinage dans la série A à Landjia et à la pisciculture de Ndress.
ETANG | S (a) | DUREE | RENDT Kg/Are xAN | N. D'ALEVINS PAR ARE | PM (g) |
A4 | 4,3 a | 87 j | 108 x a | 5.177 | 5,0 |
A6 | 4,8 a | 99 j | 129,7 | 4.811 | 6,5 |
A7 | 4,8 a | 108 j | 79,8 | 1.873 | 10,6 |
A00 | 2,11aq | 109j | 30,5 | 743 | 22,0 |
A01 | 2,5 a | 110 j | 135,1 | 6.758 | 5,9 |
A2 | 8,1 a | 136 j | 127,8 | 3.601 | 13,4 |
Tableau 1: nombre d'alevins produits par are dans des petits étangs d'alevinage.
aliment: Tourteau de coton + complement minéral.
Au point de vue taille, nombre et disposition, la série A est typiquement une série d'alevinage. Le problème particulier de ces étangs est la difficulté qu'ils présentent à conserver leur eau. La consommation d'eau est importante (6 à 8 litres/seconde en temps normal et jusqu'à + de 101/sec en période sèche) pour une superficie de 40 ares. Utilisé en alevinage Tilapia, il est nécessaire de soigner tout particulièrement l'étanchéité et l'adduction d'eau.
Leurs problèmes d'eau fait qu'il n'est pas prudent de les utiliser comme source principale et à fonction unique d'alevins de Tilapia.
A notre avis, ils conviennent mieux à la production intensive de Clarias, qui s'accomode mieux de l'irrégularité de leur régime hydrique.
La production d'alevins compte tenu des besoins et de la conjoncture sera avantageusement réalisée dans la série B (B1 à B6) qui présentent toutes les chances de fournir annuellement la quantité d'alevins nécessaire tout à la station qu'en vulgarisation, s'ils sont conduits en monoculture Tilapia (2/m2). Les excédents d'alevins pourront être utilisés par Clarias introduit à 50–60g par exemple pour un dernier mois, si l'on a pris la précaution d'enlever par sennage les alevins de Tilapia dont on avait l'usage.
Malgré le fait que Tilapia sont prolifique et que cette caractéristique soit considérétionmme un handicap, dans bien d'autre pays, il faut se souvenir que le Centre Piscicole de Bangui est avant tout un support à la vulgarisation et que la non disponibilité d'alevins est citée régulièrement comme l'une des causes d'échec de la vulgarisation du Tilapia.
Au point de vue strictement commercial (autofinancement),
il existe à Bangui un marché très particulier, qui s'accomode de
poissons de consommation de taille relativement petite (un Tilapia
de 120g est) un très beau poisson, on peut vendre aussi du poisson
de 60g et il existera pour plusieurs années encore un besoin donc
un débouché sûr, quoique difficilement planifiable, pour les alevins.
Nous sommes donc à Bangui dans une situation exceptionnellement
favorable pour réussir une pisciculture simple, de rapport appréciable
et servant un programme de vulgarisation bien implanté.
La limite actuelle de la station est une infrastructure de stockage d'alevins tout à fait fiable; dont la capacité et les caractéristiques permettraient de pallier à la difficulté non surmontable à l'heure actuelle de prévoir les besoins dans des délais raisonnables.
Un grand bac bétonné à l'emplacement de 27 pourrait permettre un tel stockage, éventuellement avec sérateurs et servirait également de relais lors des vidanges lorsqu'il s'agit de trier entre 600 Kg et 1200 Kg de poisson en une matinée.
La capacité actuelle de stockage de Tilapia aux bacs est relativement réduite. En s'organisant bien les jours de vidange, il est possible d'utiliser les quatres bacs de 4m × 2m × 0,5m (C1 C2 C3 et C4).
Si l'eau est un niveau suffisant dans le canaln le débit passant par la vanne à vis autorise un débit de 1 litre par seconde. Ce débit permet le stockage en toute sécurité de 30 Kg d'alevins en bonne condition. La capacité des 4 bacs est donc de 120 Kg, ce qui est généralement à peine suffisant pour le réempoissonnement de l'étang vidé et qui ne laisse aucune réserve pour la vulgarisation. Des quatités supérieures (jusqu'à 80 Kg dans un bac) ont parfois donné des résultats satisfaisants d'un jour à l'autre avec seulement 5% de mortalité mais en règle générale, des quantités de plus de 30 Kg par bac montrent des taux de mortalité compris entre 20 et 80%, d'un jour à l'autre.
Un raisonnement très courant est de “prévoir” les mortalités
en chargeant les bacs d'une quantité supplémentaire de poisson
destinée à compenser sette perte.
Ce raisonnement valable en soi lors de l'empoissonnement des étangs
est couramment étendu aux mises en charge des bacs ou des transporteurs
et est bien sûr absurde, puisque cette surcharge est en définitive
la cause principale de la mortalité. Donc, dans les bacs sous
leur forme actuelle, on si tiendra le plus près possible de 30 Kg/bacs
en ne dépassant jamais 50Kg/bacs, et tout en s'assurant d'un débit
minimum de 1 litre/seconde par bac (vanne ouverture et tuyau dégagé)
ainsi que, très important, le grillage cylindrique autour du tuyau
de vidange.
Avec un aérateur de ⅓ CV, tournant en permanence la capacité de stockage des bacs est considérablement accrue et peut passer à 100 Kg par bac. L'usage permanent de ces aérateurs demande un suivi et des précautions particulières, liés au fonctionnement d'un appareil électrique au contact de l'eau, bien que la ligne alimentant les prises pour aérateurs soit protégée par un disjoncteur différentiel.
LES PETITS BACS NE DOIVENT JAMAIS ETRE UTILISES POUR STOCKER LES ALEVINS D'UN JOUR A L'AUTRE.
Les trop pleins sont inadaptés à cet usage. La séquence classique est que les premiers poissons fatigués bouchent le tuyau du trop plein, que le bac déborde en perdant des poissons et que pour éviter cette perte le garde bassin ferme la vanne d'alimentation, ce qui provoque une mortalité totale.
Il serait possible d'installer un grillage à fine maille à l'intérieur du bac, à faible distance de la paroi qui porte la vidange et le trop plein. Ce grillage aurait la dimension de la place intérieure du bac portant les écoulements, et isolerait les poissons et les débris des orifices, les empêchant de s'obstuer. Sans dispositifs particuliers de protection de trop plein, ces bacs ne conviennent que pour un stockage momentanné, surveillé en permanence.
Ce tri de Tilapia ne pose pas de problème avec les installations actuelles. On trouvera dans la Note Technique n° 16 la description du système de vidange avec tri aux bacs tel qu'il est utilisé. Il faut remarquer que pour des quantités de poissons limitées à quelques dizaines de Kilos, on peut se passer des aérateur et utiliser simplement l'entrée d'eau comme source d'aérateur.
Dans la station: lors des vidanges ou des empoissonnements, il est très possible de transporter les alevins ou les géniteurs à sec dans des paniers. Un séjour de quelques minutes hors de l'eau n'est pas dangeureux pour la survie.
Il faut éviter d'utiliser des paniers avec des mailles trop grandes et éviter d'entasser les poissons sur une trop grande épaisseur dans les paniers. Des paniers en osier de 30 cm de diamètre et 30 cm de profondeur peuvent prendre 5 à 7 kg de Tilapia sans conséquences néfastes.
En vulgarisation: sur de courte distances des poissons fraichement sortis de l'eau peuvent être transportés sans eau, dans un panier. Si la quantité de poisson est peu importante et la durée courte (deux à trois kilos par exemple pour l'empoissonnement d'un étang familial) on peut préférer transférer les alevins dans une cuvette ou un seau contenant de l'eau fraiche et propre. Un bouquet de feuille peut être posé sur la surface livre de l'eau pour éviter que les poissons ne sautent.
Sur des distances plus longues par route (plusieurs heures)
il est nécessaire soit de réduire sensiblement la charge par unité
de volume d'eau ou de prévoir des dispositifs d'aération.
N'importe quel recipient étanche peut servir de base à la construction
d'un transporteur. On peu construire des boîtes métalliques, en bois
(contre plaqué marine), ou importer des transporteurs en polyester.
Un récipient étanche, très répandu dans le pays, de capacité intéressante
et de prix peu élevé est le contre ordinaire de 55 gallons.
En découpant et enlevant une de ses bases, on dispose d'un récipient
étanche et solide.
Posé dans un pick up, le fût est rempli aux ⅔ d'eau (150 litres)
pour éviter autant que possible les débordements d'eau. Il est
couvert d'une toile de sac de jute attaché avec un lieu élastique.
Un tel dispositif permet le transport d'environ 25 Kg d'alevins pour une durée inférieure à 1 heure.
Si la durée doit atteindre 4–5 heures, on se limitera à 6Kg d'alevins par fût, une capacité plus importante peut être envisagée si l'on est sûr de pouvoir changer l'eau en cours de transport.
Des aménagements de ce système de base ont été développés au Centre Piscicole et sont décrits dans la note technique no 17. (MIEVIS)
Il existe plusieurs types d'aérateurs fonctionnant sur battes terie 12 volts. Nous disposons d'aérateurs de trois modèles. Deux modèles valables pour des quantités d'eau de l'ordre de 200 litres et un pour des quantités moindres de l'ordre de 40 litres.
Ils sont de deux types
l'un est une palette tournante fixée à l'axe du moteur et protégée par un cylindre de grillage (agitateur). Ils brassent l'aire et l'eau en surface. Il ont l'avantage d'être robustes, compacts, mais l'inconvinient d'être tributaires du niveau d'eau dans le transporteur. Un transporteur qui venait son niveau d'eau baisser de 20 cm en cours de transport rendrait inopérant l'agitateur et endomagerait l'appareil, par le fait qu'il tournerait à sec.
L'autre (aérateur proprement dit) est en fait une turbine plongeant dans l'eau à 40 cm de profondeur. La turbine aspire l'air extérieur et le rejette au sein de la masse d'eau en très petites bulles. Ce modèle a deux inconvenients 1) son encombrement (longueur du pied) et 2) la fragilité qui en résulte. Il a par contre deux avantages: 1) a capacité d'aération égale, il consomme moins de courant et 2) il est moins tributaire des variations de niveau de l'eau dans le transporteur puisqu'il y plonge plus profondément. Ce deuxième modèle est préférable pour les transporteurs du type verti cal.
En l'absence de aérateur ou d'agitateur, un autre système est appliquable, qui donne des capacités de transport du même ordre de grandeur: deux bougies de filtre à eau sont raccordées au détenteur d'une bouteille à oxygène. Cette oxygènation est généralement trsè onereuse et ne se justifie que dans des cas extremement urgents.
Les transporteurs décrits ont des capacités de l'ordre de 50Kg d'alevins pour un temps non limité en ce qui concerne l'oxygène.
Un trajet d'une journée est parfaitement envisageable dans ces conditions.
REMARQUE: La capacité du véhicule qui porte ces transporteurs n'est pas sa charge utile, mais la capacité de sa batterie. Un aérateur de ce type absorbe 8 ampères en 12 volts, soit 96 watts. Soit presque l'équivalent de deux phares ordinaires. Il faut y penser surtout lors des trajets nocturnes.
Par exemple, deux aérateurs et l'utilisation des lumières normales lors d'un trajet nocturne représentent une surcharge pour un alternateur ordinaire de voiture.
Si l'on doit utiliser plus d'un aérateur, il sera bon d'utiliser une batterie séparée pour l'un des deux, l'autre pouvant être alimenté par le circuit du véhicule.
Cette espèce est encore au niveau expérimental. Les résultats obtenus en condition de pré-vulgarisation avec un encadrement très efficace, montrant un potentiel trsè intéressant. (Jusqu'à 400 Kg/are/an) (200Kg/an fréquen)
L'alevinage, les élevages de larves en bacs comme en étang ont trouvé dans le projet CAF/NET/007 (JANSSEN) des solutions aux premiers problèmes et des alternatives aux premièrès solutions mises en lumière par les recherches antérieures dans les conditions d'Afrique Centrale (MICHA, HOGENDOORN, HASTINGS et DELINCE).
La production de larves de Clarias est actuellement entièreè ment contrôlable en milieu artificiel au moins jusqu'à 1g, si les moyens de production peuvent être maintenus (technicité de la main d'oeuvre, disponibilité d'aliments et conjoncture économique générale suffisantes).
Le potentiel de production de Clarias, tant en monoculture qu'en polyculture avec Tilapia donne en condition optinale des rendements jamais atteints avec Tilapia seul placé dans les mêmes conditions physiques, mais nécessitant une technicité et un suivi très importants.
ALEVINAGE: La reproduction induite, (extraits hypophysaires) et la croissance/survie des larves dans les premières semaines d'élevage en écloserie comme en étangs fait l'objet du rapport du projet CAF/007/NET “Production et alevinage en écloserie” de JANSSEN (1984)
La technique utilisée fait apparaître les possibilités suivantes à l'écloserie.
Production de 1.240.000 alevins de 1g par an, au prix de 8 à 12 F selon les critères d'amortissement (voir JANSSEN 1984).
Le premier handicap de Clarias comme poisson de seul pisciculture à la Landjia semble donc résolu, par le fait qu'il est possible de se procurer des alevins de taille homogène, en quantité suffisante, pour envisager d'empoisonner les grands étangs de production du Centre avec Clarias à 2/m2 et plus.
En monoculture, JANSSEN recommande d'empoissonner à 5 alevins/m2 au moins pour garder une homogénité suffisante de poids moyen pendant les 4–5 mois d'élevage. A 2 alevins au m2, on constate une trop grande hétérogénéité dans la croissance individuelle, qui provoque une auto-prédation non contrôlable, à partir de 5 mois. (La croissance individuelle ralentit sensiblement à mesure qu'on augmente la densité, comme l'avait déjà constaté MICHA).
Une seule reproduction pouvant donner jusqu'à 200.000
alevins en une fois, il devient possible d'envisager l'empoissonnement
de 400 ares à 5 alevins au m2, densité permettant une vitesse
et une homogénété de croissance individuelle suffisante.
4 ha de Clarias à 5/m2 représentent une production qui pourrait
atteindre, si chacun prenait 200g en 5 mois, un total de 28 tonnes
de poisson.
Dans cette hypothèse on peut se poser la question suivante La capacité de production d'aliments de la Landjia est elle suffisante.
Pour la première question, l'équipement actuellement en place (granuleuse et machine à granules humides) est en principe largement suffisant pour produire les 56 tonnes d'aliment nécessaire en 5 mois (QN de 2).
Selon SHOW et JANSSEN, la capacité de la granuleurse est 200 Kg de granulés secs par jour et la machine à “moist pellets” 500 Kg par jour. Les besoins moyens sont donc à 53% de la capacité de production moyenne, donc théoriquement parfaitement réalisables. Mais il ne faut pas oublier que les machines ne sont pas le seul facteur limitant. L'approvisionnement en intrants alimentaire en est un autre.
Les besoins en farine de sang d'un élevage de ce type avec l'aliment contenant 10% de cet intrant nécessitant 37, 3kg de sang par jour en moyenne (10% de 373 kg par jour) soit 261 kg de farine de sang par semaine. Dans l'état actuel des choses, il faudrait prendre avec la direction de l'abattoir un accord particulier pour assurer la fourniture de cette quantité de farine de sang. Il faut aussi mettre en place un dispositif de stockage pour se mettre à l'abri des ruptures de stocks inévitable, fréqentes en imprévisibles dans les circonstances actuelles. On pourrait prévoir un stock de farine de poisson, plus facile à conserver, pour pallier à ces ruptures.
Ces substitutif pose aussi queques problèmes, car il implique les difficultés inhérentes à l'importation de ce type de marchandise (il n'est pas disponible sur la place commerciale de Bangui).
La fourniture d'urgence et le coût d'un palliatif de ce genre seront toujours difficile et très onéreux.
N'oublions pas aussi que les élevages associés à la pisciculture au CPN quoiqu'étant simplement à une échelle de démonstration, consomment eux aussi 15 à 20Kg de farine de sang par jour et entrent donc en concurrence avec les poissons, à ce point de vue.
Dans une hypothèse extrème et san accident, l'utilisation exclusive de Clarias lazera à 5 poissons/m2 au Centre Piscicole sur 4 ha et un cycle de 5 mois utiliserait 200.000 alevins par 5 mois, soit 480.000 alevins par an, soit 38, 7% de la capacité de l'écloserie actuelle, fonctionnant de façon économique comme prvu (voir JANSSEN, production…….)
Les 61,3% (760.000) alevins capacité restants devraient être absorbés par les pisciculteurs privés, en vulgarisation. Ce qui à 5 alevins/m2, représente une possibilité de pisciculture de 1520 ares. (3/2 de la superficie actuelle en vulgarisation à Bangui).
L'hythèse envisagée ci-dessus est extrème car elle envisage
l'utilisation du seul Clarias comme poisson cultivé à Bangui et
oublie la fonction d'alevinage Tilapia nilotica.
Compte tenu de ce qui vient d'être développé, pour assurer les
résultats, il serait raisonnable que la superficie accordée à Clarias
ne dépasse pas les 100 ares actuellement, à condition que l'encadrement
du système soit suffisant, tant pour la fourniture d'alevins
que pour le suivi des productions chez chaque pisciculteurs
Le côté économique de la production d'alevins à l'écloserie ne devant être envisagé en terme réel que lorsque l'appareil de production autour de Bangui atteindra un niveau suffisant.
Les coûts de l'écloserie sous la forme actuelle ne sont pas à mettre exclusivement en charge des pisciculture utilisateurs car une part importante de l'investissement a été utilisée pour la recherche en ce domaine.
En d'autres temps et d'autres lieux, il est actuellement possible d'envisager une structure de production basée sur la méthode décrite, mais beaucoup moins onéreuse, qui fixerait le seuil de rentabilité bien en dessous de 1.200.000 alevins actuellement envisagés.
Au point ou nous en sommes, il est important de conserver cette possibilité de se nombre suffisant pour fournir les quelques 100 ares potentiels autour de Bangui, et indépendamment d'un calcul de prix de revient de l'alevin de Clarias produit. Les possibilités de cet élevage sont très importantes et plusieurs répétitions, même subsidiées de ce type d'élevage, ne peut que servir à l'avenir la production de poisson en étang.
Nous avons observé dans quelques cas des reproductions spontannées de Clarias dans des étangs de 20 à 40 ares: ces reproductions ont lieu généralement en saison des pluies et malgré la présence d'un nombre de plusieurs dizaines de géniteurs des deux sexes, le nombre d'alevins observés est très faible (de l'ordre de quelques dizaines). On constate donc la possibilité de reproduction dans des étangs de pisciculture mais il n'est pas possible d'envisager une pisciculture basée sur la récolte des alevins produits naturellement de cette façon.
Un aménagement du cas précédent a été développé par MICHA et aussi par NUGENT, en isolant des couples de géniteurs dans des petits étangs et en simulant une montée des eaux (avec utilisation au non de stimulants (DOCA, HYPOPHYSES).
Les essais que nous avons réalisés sur cette méthode, quoique peu couteuxn ne permet pas d'assurer la disponibilité d'alevins de taille homogène pour des superficies conséquentes.
Dans ces conditions, Clarias ne serait pas adapté à la pisciculture rurale.
X
Sans intervenir sur les conditions survie, on pouvait envisager
de s'organiser pour augmenter le nombre de reproduction, sans se
préoccuper de la survie, pour augmenter le nombre d'alevins produits.
Une technique a été essayée et est décrite ci-dessous.
Les Kakabans sont
Cette méthode a été expérimentée mais a rapidement trouvé ses limites qui sont entre autres:
le fait qu'une part seulement desoeufs est posée sur les Kakabans et donc transférés dans l'étang d'éclosion. (Il faudrait pratiquement couvrir le fond de l'étang de ponte d'un tapis végétal ).
Lefait du nombre important de larves écloses dans l'étang d'éclosion, et la difficulté deleur fournir de façon sûre l'alimentation naturelle et la protection contre les prédateurs (tétards, grenouilles).
Adduction d'eau planctonnée, copost et pose de grillage n'ont pas donné derésultats concluants.
Les critères d'alimentation et de protection contre les prédateurs ont conduit à l'utilisation de happas qui sont des filets parallépipédiques à maille fine, quel'on peut placer dans des étangs très planctonnés (alimentation) et dont le milieu est donc protégé des grenouilles, tétards et des autres (prédations).
Deux modèles ont été expérimentés.
Le premier modèle était un cube de 0,75m de côté, en voile tergal.
Son problème, outre sa fragilité était la fait que les pores du voile
se
Tout échange d'eau étant empêché, le bénéfice d'une alimentation naturelle est perdu.
Le deuxième modèle était construit en toile moustiquaire, pour éviter l'inconvenient du premier modèle. Construit en forme de gouttière de 2m de long et 0,5m de large, ce dispositif était placé dans un cadre flottant et couvert d'une natte, pour éviter l'introduction des grenouilles et aussi des poissons de l'étang qui peuvent pénétrér dans le happas en sautant (constaté!).
Leshappas étaient alimentés avec un aliment en poudre. A l'issue de l'essai il a été constaté une trop grande fragilité della toile moustiquaire plastique, qui était usée, découpée au point bas de la gouttiére. Nous pensons que c'est l'action des poissons présents dans l'étang qui cherchant à atteindre l'aliment sédimenté au point bas du happas, provoque une usure prématurée du grillage et les ouvertures que nous avons contactées. Dans ces conditions, cet essai n'a donné aucun résultat.
Il mériterait d'être poursuivi, surtout associé à la méthode de production de larves réalisée à l'écloserie car une part importante du prix de revient de l'alevins est dans son alimentation des premières semaines, qui pourrait trouver dans cette méthode une solution locale et économique.
La polyculture avec Tilapia est en principe une solution avantageuse à plusieurs limites mises en évidence lors desessais de productions dechaucune d'elles en monoculture.
Comme amélioration potentielle, on peut citer principalement pour Tilapia le contrôle de la reproduction excessive et la valorisation du fretin (rôle prédateur de Clarias) et pour Clarias, la disponibilité d'un aliment complémentaire complet, naturel et bon marché (fretin de Tilapia).
Le véritable problème est la grande variation de croissance individuelle des deux espèces, dans les multiples possibilités d'élevage que représente cette polyculture.
Les deux avantages cités ci-dessus: contrôle de sont directements liés
aux notions de densité absolue dechaque espèce,
Ces 5 facteurs dans les conditions habituelles de Bangui ont une possibilité de variation telle que l'association peut être la meilleure ou la pire des chaoses.
Il n'existe pas encore de shema suffisamment sûr et éprouvé pour porter des conclusions sur cette méthode particulière de pisciculture.
Les installations du CPN sont insuffisantes (nombre d'étangs de quelques ares) pour pouvoir expérimenter en un temps raisonnable l'interaction des 5 facteurs.
D'après les observations effectuées depuis CROIZEAU MICHA DELINCE MIEVIS et JANSSEN, il est possible d'exprimer des caractéristiques de quelques cas de cette polyculture, enregistrés au Centre Piscicole National de Bangui.
1) Des densités voisines de 200 Clarias/are donnent quelque soit le type d'alimentation même en monoculture une très grande variation de poids moyen individuel en quelques mois. A la limite, si l'on prolonge la durée d'élevage, on constate une auto prédateur de l'espèce (cannibalisme)
2) Des densités voisines de 1000 Clarias par are engendrent
une croissance quotidienne moyenne significatiquement réduite et posent
des problèmes de pathologie non résolus à présent (amaigrissement prononcé,
rupture de la boîte crânienne)
REMARQUE: des manifestations pathologiques comparables ont été observées
à Bambari, à des densités bien inférieurs (2/m2) et dans des conditions
d'alimentation moins favorables
(graines de coton concassées). (MIEVIS)
3) La croissance de Clarias est bien inférieure à celle de Tilapia au cours des premières semaines de polyculture, (les Tilapia ont 5 à 10 g d'avance au départ). La prédation résultante/seul sera donc fonction de l'alimentation de Clarias ainsi que de sa densité (croissance individuelle moyenne et maximale).
4)La taux de survie des deux populations est important également et les hasards de survie de l'un et l'autre partenaire (qui ont des limites spécifiques) résultent dans une grande possibilité de variation des résultats.
5) Indépendemment de toutes les variations possibles précédemment citées, la durée de l'élevage est déterminante par le fait de la taille atteinte par les Clarias les plus développés, quelq que soient les circonstances.
Nous constatons donc que la juxtaposition de ces deux espèces pour être rentable et fiable, ne laisse pas de place au hasard. La limite étant la prédation totale de Tilapia par Clarias et du même coup la disparition de l'avantage “complément alimentaire” pour ce dernier.
Il convient donc d'être prudent dans l'utilisation de cette polyculture en proposant des méthodes qui nous mettent à l'abri de ces résultats extrêmes.
Les deux meilleurs créneaux actuellement recommandable pour une utilisation relativement sûre et rentable seraient les suivants:
1) Utilisation de Clarias en fin de cycle de monoculture Tilapia. Dans ces conditions, si la demande en alevin est inférieure par rapport aux disponibilités, on introduit pour quelques semaines 2/m2 fingerlings de Clarias de 150g dans l'étang.
Ceux ci valorisent avantageusement le surplus de petits poissons commercialement sans intérêt en l'occurence.
2) Adjonction de Clarias de ± 1g en nombre suffisant (1–5/m2 dans une monoculture de Tilapia de 5g, (2/m2) avec alimentation substantielle, pour pouvoir vider avant que le contrôle de population ne prenne des allures de ravage (Clarias poids moyen entre 1 50 et 250g).
Cette méthode ne permet pas d'envisager de façon habituelle la disponibilité d'alevins de Tilapia à la vidange.
1) REMARQUES: La prédaction de Clarias sur Tilapia est très variables et il a été observé des situations dans lesquelles elle était forte quoique peu justifiée, et inversement.
2) Dans le cas particulier du CPN, il a observé une relation directe entre les résultats de reproduction de Heterotis, suivant qu'il y avait ou non des Clarias en plus des Tilapia dans l'étang contenant les géniteurs.
Le comportement du frais d'Heterotis explique cette situation. (voir le point Heterotis ci dessous)
Ce poisson est présent depuis plusieurs années à Bangui ou des reproductions spontannées occasionnelles ont permi à la population de subsister.
Actuellement, une vingtaine de géniteurs sont conservés dans B1, d'une vidange à l'autre, depuis 5 ans
Nou nouveau stock de géniteurs potentiels est actuellement dans B3, pour remplacer le stock actuel, le cas échéant. Il a été observé sur ce poisson des croissances individuelles exceptionnelles, dans les conditions d'élevage habituelles et à faible densité. (Jusqu' à 6g/jour). Il semble se comporter particulièrement bien dans les eaux fortement chargées en phytoplancton (couleur verte intense) et profite donc particulièrement bien de l'association avec un élevage. C'est la raison pour laquelle les alevins récupérés lors des vidanges de l'étang à géniteurs B1 sont placés dans B2 B3 ou B4 qui reçoivent ce traitement.
Malgré le fait que ce poisson soit nouveau dans le pays il n'a pas été constaté de problèmes particuliers de commercialisation, comme cités dans d'autres cas (double rangée d'arrêtes sang dans la chair, odeur, etc…..)
Il n'a pas été l'objet d'étude particulières à Bangui. La reproduction se concentre autour de la saison des pluies. Le comportement des géniteurs, a été abondamment décrit par ailleur. (nid, garde parentale, etc…)
Tous les essais d'isolement d'essais d'alevins, qui évaluent “en boule” n'ont jamais donné de résultat intéressant, qu'ils aient été isolés en happes, en bacs ou en étang.
Nous n'avons jamais procédé à l'hypophysation des géniteurs et les seules observations qui sont décrites sont celles du comportedent naturel d'Hetérotis en étang.
Nes 20 géniteurs placés en B1 ont donné, en l'absence de prédateur (Clarias) jusqu'à 1000 alevins de 15g sur un semestre. Pour ce cas, il avait été observé nids au cours du semestre. Dans ces conditions, la disponibilité d'alevins est trop faible pour que Heterotis puisse être considéré comme espèce principale.
Néanmoins, il est un complément intéressant dans les polycultures semis intensive, car il semble profiter avantageusement du phytoplancton, facile à produire à travers le compost.
Il présente à l'heure actuelle quelques limites, citées di-dessous:
1) Sa fécondité en étang et en conditions naturelles est faible et aléatoire.
2) Les alevins sont fragiles, difficiles à conserver et à manipuler
3) Les alevins, très calmes, sont peu mobiles (dans le bac de tri, on peut les saisir individuellement à la main)
4) Ils sont moins sensibles au taux d'02 dissous que Tilapia et ne migrent pas à travers la grille lors du tri en bacs, il faut donc les enlever avant de calibrer les Tilapia.
5) La prédation des gros Heterotis sur Tilapia est toujours mal définie mais il semble que si elle existe, à poids individuel égal, elle est bien moindre que celle de Clarias ou Heterobranchus par exemple. Nous avons observé des cas ou la population de Tilapia élevée en même temps que les 20 Géniteurs Heterotis était constituée à 80% d'alevins et d'autres cas ou cette proportion tombait à 10% seulement.
6) Sa présence dans l'étang est souvent associée à l'apparition de MYXOBOLUS qui à Bangui n'a jusqu'à présent été observé sous sa forme extérieure que sur les alevins jeunes de Tilapia nilotica (poids ± 10g)
7) Son comportement lors des vidanges, dès qu'il atteint un poids de 200 gramme, en remuant la boue devant le moine augmente de façon importante la mortalité des alevins Tilapia.
Pour
Les géniteurs devraient rester en permanence en B1 (surveillance accrue, élevage associé) et les alevins mis en grossissement dans les étangs où ils ne constituent pas la limite à la production d'alevins de Tilapia (série B8 et GB si le nombre est important, (plusieurs centaines) et série B2 à B4 si le nombre est faible (inférieur à 100 par exemple).