Dix ans après la signature de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui revenait sur le principe de la liberté des océans, le présent document examine les mutations survenues dans les pêches maritimes et les modifications apportées à la redistribution des richesses des mers. Alors que quelques Etats côtiers y ont trouvé largement leur avantage, et que quelques autres pays pratiquant la pêche lointaine y ont beaucoup perdu, il y a eu un investissement continu dans de gros navires de pêche et un accroissement sensible de l'effort de pêche en haute mer, au-delà de la limite des 200 milles. On y note la difficulté d'améliorer la gestion des pêches nationales et les compétences des Etats pour l'exercice de l'autorité nouvellement acquise. Si on peut considérer de manière générale que les années 80 ont été une période d'adaptation aux bouleversements apportés par le droit de la mer, les questions d'environnement ont pris une importance croissante pendant la décennie et posent de graves problèmes, en particulier aux petites communautés de pêcheurs des zones côtières. Il reste encore beaucoup à faire avant que l’on puisse exploiter pleinement les avantages de la pêche océanique, et en particulier des efforts nationaux et internationaux concertés pour améliorer l'aménagement des pêches.