SAHEL: SITUATION METEOROLOGIQUE
ET ETAT DES CULTURES EN 1996
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Rapport No 4 - 11 Septembre 1996 ----------------
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LES PLUIES CROISSANTES DE LA MI ET DE LA FIN AOUT ONT AMELIORE LES PERSPECTIVES DE RECOLTES DANS LA PLUPART DES PAYS


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RESUME

Faisant suite à des pluies inférieures à la normale durant le mois de juillet dans plusieurs parties du Sahel, les précipitations ont sensiblement augmenté en août sur les principales zones de production, reconstituant les réserves en eau du sol, améliorant l’état des cultures ayant subi un stress hydrique et améliorant les prévisions de récoltes dans la plupart des pays. Cependant, dans les régions affectées précédemment par des conditions de sècheresse, le rendement potentiel est réduit et les semis tardifs ainsi que les resemis auront besoin de pluies tardives pour couvrir entièrement leur cycle de croissance. D'ouest en est, les conditions de culture sont satisfaisantes au Sénégal et en Gambie, suite aux pluies de la fin août, supérieures à la normale et bien réparties sur l’ensemble du pays. Des chutes de pluie abondantes ont également favorisé la désalinisation et le repiquage du riz de mangrove en Guinée Bissau. En Mauritanie, les cultures ont bénéficié de l'augmentation des pluies à la fin du mois d'août. Au Mali, les pluies réduites à la mi-août a probablement causé un stress hydrique aux cultures du centre-nord. Au Burkina-Faso, l’état des cultures s’est nettement amélioré après les pluies réduites du mois de juin. Au Niger, les bonnes pluies de la mi- et de la fin août ont favorisé la croissance des cultures et des pâturages, mais les précipitations sont restées inférieures à la normale dans le centre. Au Tchad, des pluies bien supérieures à la normale sont tombées dans le sud et le centre à la fin du mois d'août. Au Cap Vert, l’état des cultures varie selon les îles, ce qui reflète l'irrégularité des pluies.

La dernière image du satellite Meteosat, datant du 10 septembre au matin (c.-à-d. couvrant presque entièrement la première décade), montre un mouvement vers le sud de la couverture nuageuse. Suite aux précipitations généralement bonnes de la fin août, les pluies ont sensiblement diminué dans plusieurs pays, particulièrement en Mauritanie, au nord et au centre du Sénégal, au nord du Mali, au nord du Burkina Faso, au centre et à l'est du Niger et au nord du Tchad. Les précipitations sont restées relativement abondantes en Gambie, dans le sud du Sénégal, en Guinée Bissau, à l'ouest et au sud du Mali, dans la plus grande partie du Burkina Faso et au sud du Tchad.

Des sauteriaux ont été signalés dans plusieurs pays mais les dégâts sur les récoltes restent limités. Durant le mois d'août, des infestations significatives de criquets pèlerins ont continué à se développer dans les zones de reproduction estivales du Sahel, bien que sur une plus petite échelle que l'année dernière à la même période, probablement en raison des pluies moins abondantes. Les infestations ont été dispersées sur une large zone du sud de la Mauritanie, où des essaims ont pondu et où de petites bandes larvaires ont commencé à apparaître. Les traitements ont été limités à environ 800 hectares durant le mois d'août. Au nord du Mali et du Niger, une reproduction était en cours mais les infestations sont restées limitées.


SITUATION PAR PAYS

BURKINA FASO CAP-VERT GAMBIE GUINEE-BISSAU MALI MAURITANIE NIGER SENEGAL TCHAD BENIN CAMEROUN COTE D’IVOIRE GHANA GUINEE LIBERIA NIGERIA SIERRA LEONE TOGO


QUELQUES DEFINITIONS

Dans ces rapports sont mentionnées quatre zones écoclimatiques qui se différencient par le niveau de leurs précipitations annuelles moyennes et leurs caractéristiques agricoles (zone sahélienne, zone soudano-sahélienne, zone soudanienne et zone guinéenne). Ces zones apparaissent sur la carte et sont décrites dans les paragraphes qui suivent:

Zone sahélienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 250 à 500 mm. C'est la zone située à la limite de la végétation pérenne; là où les précipitations sont inférieures à 350 mm, il n'y a que des pâturages et, parfois, des cultures céréalières à cycle court résistant à la sécheresse; dans cette zone, toutes les activités agricoles sont hautement aléatoires.

Zone soudano-sahélienne : Les précipitations annuelles se situent entre 500 et 900 mm. Là où elles sont inférieures à 700 mm, on pratique surtout des cultures ayant un cycle de végétation bref de 90 jours, c'est- d à- dire principalement du sorgho et du mil.

Zone soudanienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 900 à 1 100 mm. La plupart des céréales cultivées ont un cycle de végétation de 120 jours ou plus. C'est la zone où l'on produit l'essentiel des céréales, notamment du maïs, des racines et tubercules, et des cultures de d rapport.

Zone guinéenne : Les précipitations annuelles moyennes dépassent 1 100 mm. Font partie de cette zone, où il est plus facile de cultiver des racines, la Guinée-Bissau et une petite partie du Sud Burkina Faso, du Sud Mali et de l'extrême Sud du Tchad.

Il sera également question de la "Zone de convergence intertropicale", dont la trace à la surface du sol est dénommée "front intertropical". Il s'agit d'une zone quasi permanente entre deux masses d'air qui sépare les alizés de l'hémisphère Nord et ceux de l'hémisphère Sud. Elle se déplace au nord et au sud de l'Equateur et arrive généralement en juillet à sa position située le plus au nord. Sa position fixe les limites septentrionales des précipitations possibles au Sahel; les nuages de pluie se situent généralement à 150 ou 200 km au sud du front intertropical.


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