CL 120/10/Sup.1 |
Cent vingtième session |
Rome, 18 - 23 juin 2001 |
Éléments pour le projet de
résolution à soumettre au
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II. POINTS QUI POURRAIENT ÊTRE INCLUS DANS LE PRÉAMBULE DE LA RÉSOLUTION
III. TITRES POSSIBLES POUR LES PARAGRAPHES DU DISPOSITIF DE LA RÉSOLUTION
1. Conformément à la décision prise par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale à sa vingt-septième session, le Bureau du CSA a entrepris d'identifier les éléments d'un projet de résolution concis fondé sur les vues exprimées par les membres du Comité.
2. Le présent document a été établi par le Bureau sur la base des contributions reçues par écrit des membres ou groupes de membres avant le 1er juin 2001. On trouvera dans la Section II les points qu'il est proposé d'inclure dans le préambule de la résolution et dans la Section III des titres possibles pour les différents paragraphes du dispositif de la résolution. Dans l'Annexe 1, les éléments fournis par les membres ont été regroupés sous les titres identifiés par le Bureau.
3. Le CSA avait recommandé "qu'un groupe de travail ouvert à tous les pays invités au SMA: cinq ans après soit créé par le Conseil pour mener des négociations sur la résolution à sa session de juin et que les éléments du projet de résolution identifiés par le Bureau soient communiqués à ce groupe de travail".
Le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après,
auquel ont assisté des Chefs d'État et de gouvernement, ou leur représentant, à l'invitation de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture;
Rappelant le Sommet mondial de l'alimentation (SMA), tenu à Rome en novembre 1996, au cours duquel les Chefs d'État et de gouvernement, ou leur représentant, ont adopté la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale et le Plan d'action du SMA et ont proclamé leur volonté politique et leur engagement commun et national de parvenir à la sécurité alimentaire pour tous et de déployer un effort constant afin d'éradiquer la faim dans tous les pays et, dans l'immédiat, de réduire de moitié le nombre des personnes sous-alimentées avant 2015;
Réaffirmant le droit de chacun d'avoir accès à une nourriture saine et nutritive, conformément au droit à une nourriture adéquate et au droit fondamental de chacun d'être à l'abri de la faim;
Rappelant que, vu le caractère complexe de la sécurité alimentaire, il convient que les pays agissent de manière concertée et que des efforts efficaces soient déployés sur le plan international pour compléter et renforcer l'action nationale;
Reconnaissant les efforts considérables faits par de nombreux pays pour réduire la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire et conscients de l'engagement pris par la communauté internationale de contribuer à cet effort, comme exprimé dans la Déclaration du Millénaire et ailleurs;
Constatant avec une profonde préoccupation que, malgré ces efforts et si les tendances actuelles se poursuivent, l'objectif du SMA de réduire le nombre des personnes sous-alimentées de moitié avant 2015 ne sera pas atteint.
Le Bureau a identifié les éléments ci-après proposés par les Membres du CSA (ces éléments ne sont pas classés par ordre de priorité):
1. Suite donnée au SMA | 11. Accès à la nourriture/droit à la nourriture |
2. Dette | 12. Autonomisation des populations et des femmes |
3. SIDA/santé | 13. Développement durable |
4. Commerce international | 14. Responsabilités nationales/internationales |
5. Recherche agronomique/transfert de technologies | 15. Rôle du secteur privé |
6. Faim et pauvreté | 16. Catastrophes/situations d'urgence |
7. Environnement propice/bonne gouvernance | 17. Investissement dans l'agriculture et le développement rural |
8. Aide au développement | 18. Coordination au sein du système des Nations Unies |
9. Rôle de la FAO | 19. Partenariats |
10. Fonds fiduciaire |
1. Suite donnée au SMA
Groupe Afrique | Nous, Chefs d'État et de gouvernement, réaffirmons notre
engagement à atteindre l'objectif fixé dans la Déclaration de Rome de 1996 de réduire
de moitié le nombre de personnes sous-alimentées. La résolution devrait commencer par un rappel des principaux obstacles à la réalisation des objectifs du Sommet, à savoir: l'absence de gouvernance, les catastrophes naturelles, telles que sécheresses, inondations, cyclones, etc., les guerres civiles, les conflits, l'insuffisance des ressources budgétaires allouées à l'agriculture et l'insuffisance de l'aide internationale à l'agriculture. |
Afrique de l'Ouest | Nécessité d'établir un lien évident entre les échecs du
Plan d'Action du SMA de 1996 et la déclaration du SMA: cinq ans après. Des engagements ont été pris lors du SMA. Cependant, leur application s'est avérée un échec. Il faut par conséquent répondre à la question de savoir comment engager davantage les Chefs d'État et de gouvernement pour qu'ils soient résolus à redresser la barre. |
UE | Réaffirmant une fois encore l'accord de 1996. Soulignant
l'engagement ferme de mettre en oeuvre le Plan d'action et l'importance de s'y employer
avec énergie. Prêts à intensifier leurs efforts pour s'acquitter des sept engagements du Sommet mondial de l'alimentation, essentiellement grâce au partage mutuel de l'information et des données d'expérience. |
G-77 | Réaffirmons l'engagement mondial pris au SMA de 1996 de réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées avant 2015 grâce au Plan d'action du SMA. |
Groupe Amérique du Nord | Réengagement en faveur de la Déclaration de Rome et du Plan
d'action, aucune renégociation des éléments de la Déclaration. Reconnaissance de la nécessité d'améliorer la collecte de données et de renforcer les responsabilités en matière de rapports. |
Pakistan | Réaffirmation sans réserve de l'engagement en faveur du Plan d'action et des objectifs du SMA. |
2. Dette
Groupe Afrique | Conscients du fardeau que représente leur dette pour les pays en développement et de la demande accrue de ressources aux fins de la sécurité alimentaire (agriculture et développement rural), invitons les pays développés à mettre en oeuvre l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés et à la lier à des investissements ciblés sur divers aspects de la sécurité alimentaire. |
Afrique de l'Ouest | La question de la dette doit être soulevée. |
Algérie | De souligner que l'accélération et l'amplification des mécanismes actuels d'élimination du fardeau excessif de la dette extérieure des pays les plus pauvres et leur extension aux pays à revenus dits intermédiaires fortement endettés. |
UE | Procéder à l'allégement de la dette et améliorer l'analyse de la vulnérabilité face à la pauvreté et de l'insécurité alimentaire (en renforçant, par exemple, les systèmes d'information nationaux sur la vulnérabilité). |
3. SIDA/santé
Groupe Afrique | Notons avec préoccupation l'incidence du VIH/SIDA, du paludisme et de la tuberculose dans les pays en développement et encourageons les pays développés à appuyer l'initiative VIH/SIDA d'Abuja. |
Afrique de l'Ouest | Il doit être renforcé en encourageant la FAO à intégrer un volet "Lutte contre le VIH/SIDA" dans la formulation de ses projets. Inciter les industries pharmaceutiques à permettre un accès plus facile aux médicaments contre le VIH/SIDA. |
Algérie | De traiter des actions concrètes entre les États, l'industrie pharmaceutique internationale, le secteur associatif et les firmes multinationales, pour rendre les médicaments accessibles aux populations africaines notamment à faible revenu et affectées par les pandémies telles que le SIDA. |
Gabon | Nous souhaitons également mentionner que les effets du SIDA et d'autres maladies endémiques soient pris en considération et que la mobilisation des ressources au niveau de l'aide internationale comporte une mobilisation des industries pharmaceutiques en faveur des pays touchés par ces maladies dévastatrices. Un projet de résolution ne devrait pas faire l'économie d'une référence à l'aide internationale dans ce secteur. |
Groupe Amérique du Nord | Prenant en considération les nouveaux défis, tels que les liens critiques entre le VIH/SIDA et tous les aspects de la sécurité alimentaire |
Norvège | Prévenir et atténuer les effets du VIH/SIDA grâce à des politiques, programmes et activités en faveur de la sécurité alimentaire |
4. Commerce international
Groupe Afrique | Invitons les pays développés à ouvrir leurs marchés afin d'élargir les perspectives commerciales des pays en développement. |
Afrique de l'Ouest | Une référence doit être faite aux difficultés ainsi qu'aux inégalités que suscite le commerce international. |
Algérie | Favoriser un accès des produits du Sud aux marchés des pays du Nord, .... et de réexaminer les nouvelles initiatives protectionnistes. |
UE | Encourager les marchés favorables aux plus pauvres au niveau national et multiplier les efforts visant à garantir un environnement commercial international équitable. |
GRULAC | La libéralisation du commerce est un aspect prioritaire pour
parvenir à l'équité. Le libre accès aux marchés et la suppression des subventions,
des mesures discriminatoires, des tarifs douaniers et autres sont indispensables pour
éviter la distorsion des prix internationaux qui affecte directement les décisions
relatives aux investissements, les méthodes de production, le commerce et la
consommation. Pour l'Amérique latine et les Caraïbes, il est nécessaire de respecter des pratiques équitables en matière de commerce, surtout en ce qui concerne les produits agricoles, de façon à permettre une concurrence loyale et à favoriser l'obtention de moyens plus importants pour affronter l'insécurité alimentaire et, en règle générale, assurer le développement des pays. En même temps, il convient d'appliquer de manière efficace le traitement spécial et différencié en faveur des pays en développement importateurs nets de produits alimentaires, dans le cadre des accords établis par l'Organisation mondiale du commerce. |
Pakistan | Appel en faveur de l'ouverture des marchés aux produits agricoles des pays en développement. |
États-Unis | Le commerce international et la croissance économique sont des éléments clés de la sécurité alimentaire. |
5. Recherche agronomique/transfert de technologies
Groupe Afrique | Soulignons l'importance des transferts de technologies, du partage de l'information et du renforcement des capacités pour atteindre les objectifs du Plan d'action du SMA. |
Algérie | La promotion de la recherche agronomique afin d'accroître la productivité ... faciliter le transfert des technologies. |
Bulgarie | Compte tenu du rôle central et, dans le contexte actuel, crucial des nouvelles technologies, nous attendrions avec intérêt une appréciation lors du Sommet de l'initiative prise par les pays du G-8 d'envisager au Sommet de Gênes de juillet prochain le lancement de deux nouveaux fonds, à savoir un fonds mondial pour la recherche et le développement et un nouveau fonds fiduciaire pour la santé incluant, tel que présenté actuellement, des éléments directement liés à l'agriculture et au développement rural. |
6. Faim et pauvreté
Afghanistan | Une résolution qui souligne le lien indissociable entre la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté en générale et de la pauvreté rurale en particulier. Une résolution qui mentionne expressément le sort des PMA et des PFRDV en matière de sécurité alimentaire. |
Groupe Afrique | Notant que la lutte contre la pauvreté commence par la lutte contre la faim. |
Bulgarie | Il est nécessaire de commencer par s'entendre sur le fait que la lutte contre la pauvreté commence par l'éradication de la faim, dont la responsabilité première incombe aux gouvernements nationaux. Le rôle des facteurs extérieurs, si divers soient-ils, ne présente qu'un caractère complémentaire, quelle que soit son importance. Par conséquent, il convient de repenser, aux niveaux national et international, la notion même de fonction économique et sociale de l'État dans les circonstances actuelles caractérisées par la mondialisation. |
UE | Renforcer l'action directe pour pouvoir atténuer la faim à
court terme (penser au-delà de l'aide alimentaire, repenser les approches à adopter face
aux populations vivant avec le VIH/SIDA). Encourager la fourniture de biens collectifs à l'appui de l'élimination de la pauvreté (comme le renforcement des capacités en vue des négociations commerciales internationales; le Code de conduite pour une pêche responsable). |
G-77 | Donner la priorité à la lutte contre la faim comme principal moyen d'éradiquer la pauvreté. |
GRULAC | Étant donné que la faim chronique est à la fois la cause
et l'effet de la pauvreté, le GRULAC est convaincu que toute résolution adoptée par nos
Chefs d'État et de gouvernement doit partir de la constatation que la lutte contre la
pauvreté commence par la lutte contre la faim. La même prise de conscience doit avoir lieu au niveau mondial. Étant donné que l'éradication de la faim constitue en soi un objectif de développement international, nous considérons qu'elle doit être expressément incluse dans les stratégies et les mécanismes de réduction de la pauvreté des organismes de coopération internationale et des institutions financières internationales. |
Groupe Amérique du Nord | Reconnaissance de la nécessité d'une approche impulsée par la demande et fondée sur les stratégies nationales, notamment un environnement favorable à l'éradication de la faim et de la pauvreté. |
Norvège | Donner la priorité à l'intérêt des pauvres et des affamés. |
Pakistan | Lancer un appel pour que les objectifs internationaux du
développement incluent les objectifs du SMA comme objectifs contrôlables. Lancer un appel pour que les plans d'action nationaux soient intégrés dans les stratégies d'éradication de la pauvreté en cours d'élaboration. |
7. Environnement propice/bonne gouvernance
Bulgarie | Nous attendons avec intérêt que le Sommet et la Déclaration finale se fixent comme deuxième objectif la nécessité d'élaborer et de mettre en oeuvre des politiques au niveau national qui créent de façon plus efficace et rapide un environnement politique, économique et juridique propice au renforcement des ressources nécessaires à une agriculture et à un développement rural durables, dans le contexte de politiques de croissance économique élargie. |
UE | Renforcer la bonne gouvernance dans les pays en développement et
prévenir ou atténuer les situations d'instabilité politique chronique (conflit -
effectif ou imminent - dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne). Souligner l'impact positif de la résolution des conflits, de la bonne gouvernance, du respect des droits de l'homme, de l'état de droit, comme conditions de la sécurité alimentaire. |
Groupe Amérique du Nord | Reconnaître que des progrès intéressants ont été accomplis en matière de sécurité alimentaire à l'échelle mondiale, même s'il reste encore beaucoup à faire et que des facteurs comme la croissance économique, la libéralisation des marchés, les réformes politiques et les efforts de réduction de la pauvreté contribuent à renforcer la sécurité alimentaire, parallèlement aux programmes visant expressément la sécurité alimentaire. |
États-Unis | Il s'agit de créer un environnement propice sous tous ses aspects (gouvernance, politique et économie) et de disposer de politiques qui garantissent la paix et la stabilité et protègent et encouragent les droits de l'homme. |
8. Aide au développement
Groupe Afrique | Inviter les pays développés à relever l'APD pour qu'elle atteigne le niveau convenu de 0,7 pour cent du PNB. |
Bulgarie | Là encore le Sommet et la Déclaration finale pourraient
confirmer le rôle catalytique de l'assistance bilatérale et multilatérale pour le
développement et la nécessité de poursuivre les efforts concertés pour rendre cette
aide plus efficace et inverser les tendances négatives des dernières années qui sont
une vraie cause de préoccupation. Le Sommet lui-même pourrait encourager l'application de programmes d'éradication de la faim en mobilisant des ressources nationales, bilatérales et/ou multilatérales en fonction de cas spécifiques exigeant des approches différenciées. Il pourrait souligner la nécessité d'axer ces programmes sur la lutte contre la faim dans les zones rurales, grâce à des mesures spéciales en faveur de l'agriculture et du développement rural. |
Bulgarie, République tchèque, Ex-République yougoslave de Macédoine, Roumanie, Fédération de Russie, Slovaquie | Reconnaissant les difficultés rencontrées par les pays en
transition mettant en oeuvre des réformes orientées sur le marché et la nécessité de
renforcer leur capacité de répondre aux besoins de sécurité alimentaire de leurs
populations et d'utiliser efficacement les avantages de la mondialisation, tout en
atténuant ses effets négatifs. Invitons la communauté internationale à poursuivre son assistance aux pays en transition en vue de soutenir les tendances positives de leur développement économique et social et pour leur permettre d'atteindre les objectifs fixés par le Sommet mondial de l'alimentation. |
G-77 | Prions instamment les gouvernements concernés de prendre les mesures nécessaires pour que leur APD atteigne le niveau de 0,7 pour cent de leur PIB, comme convenu dans le cadre de la stratégie internationale de développement adoptée en 1970, contre le niveau actuel de 0,24 pour cent, et les institutions de financement internationales d'inverser la tendance au déclin de leurs prêts à l'agriculture et au développement rural, qui ont diminué de 37 pour cent entre 1990 et 1999. |
GRULAC | L'assistance alimentaire pour le développement joue un rôle
fondamental dans les stratégies nationales de lutte contre la faim dans notre région,
c'est pourquoi nous estimons qu'il convient de l'augmenter, en évitant toutefois qu'elle
soit utilisée pour placer les excédents des pays qui subventionnent. En ce sens, l'Amérique latine et les Caraïbes s'inquiètent de l'impact des conflits et du problème mondial de la drogue sur la sécurité alimentaire mondiale et le développement du secteur rural. Le processus de substitution des cultures exige de toute urgence la durabilité économique et sociale, ainsi que la mise en oeuvre d'un dispositif permettant de canaliser les ressources vers des projets intégrés qui assurent une valeur ajoutée aux chaînes de production, de façon que les cultivateurs des pays concernés puissent tirer des revenus équitables de la culture de produits autorisés. La responsabilité partagée et l'optique intégrée et équilibrée doivent se traduire par une coopération accrue en faveur de programmes de développement de substitution, ainsi que par l'ouverture des marchés internationaux aux produits de substitution. Dans ce contexte, il importe de conclure des accords facilitant et protégeant les investissements de capitaux. |
Pakistan | Lancer un appel aux pays développés pour qu'ils s'efforcent
de porter l'APD à 0,7 pour cent de leur PIB. Lancer un appel pour que la tendance au déclin de l'investissement dans l'agriculture et le développement rural des organismes d'aide bilatérale et multilatérale soit inversée. |
9. Rôle de la FAO
Bulgarie | Le renouvellement de l'engagement commun et sincère à améliorer et à utiliser plus efficacement l'instrument unique dont nous disposons tous grâce à la FAO et à appuyer la consolidation de ses activités. |
GRULAC | Les axes que propose la FAO comme point de départ pour la
conception de programmes nationaux améliorés en matière de sécurité alimentaire,
l'établissement des responsabilités institutionnelles et la création d'associations
sont utiles dans la mesure où ils sont appliqués avec souplesse en fonction des
circonstances locales. La FAO peut jouer un rôle d'orientation dans ce domaine. Il convient de concevoir une stratégie de communication plus efficace pour sensibiliser l'opinion publique internationale au fléau de la faim. La FAO a un rôle primordial à jouer dans ce domaine. Nous sommes préoccupés de ce que, telle qu'elle est actuellement appliquée, la liste des PFRDV exclut certains pays bénéficiaires de l'assistance correspondant à leur situation interne. Ces exclusions sont dues au fait que cette liste détermine le critère d'assistance des donateurs aux niveaux bilatéral et multilatéral. Le GRULAC demande que la FAO, en consultation avec ses États Membres, rectifie les critères de classement sur ce type de liste et intègre le critère de sécurité alimentaire à l'intérieur de chaque pays pour l'établissement de ces listes. Nous sommes convaincus de ce que les indices actuels projettent une vision partielle et superficielle des pays, du fait que ne sont pas incluses dans l'analyse les priorités alimentaires de la population, ni la situation des personnes qui se trouvent en dessous du seuil de pauvreté. |
10. Fond fiduciaire
Afghanistan | Une résolution qui fournisse des ressources extrabudgétaires supplémentaires à la FAO afin que celle-ci puisse renforcer ses activités de terrain dans le domaine de la sécurité alimentaire, notamment la création de capacités dans les PMA et les PFRDV et la promotion du programme Sud-Sud. |
Groupe Afrique | Il faudrait créer un fonds fiduciaire pour financer divers projets de développement agricole visant à assurer la sécurité alimentaire. |
Afrique de l'Ouest | L'établissement du fonds fiduciaire afin de permettre à la FAO de mener à bien les tâches qui lui incombent. |
G-77 | Il faudrait créer un fonds fiduciaire à la FAO qui serait financé par des contributions volontaires, à hauteur initialement de 500 millions de dollars E.-U., et qui servirait de catalyseur afin d'accélérer la production vivrière et d'améliorer l'accès à la nourriture dans les pays en développement. |
Gabon | Enfin, nous appuyons l'idée de la mise en place d'un fond fiduciaire destiné à renforcer la sécurité alimentaire. |
GRULAC | Il convient de créer, sur la base de contributions volontaires, un fonds fiduciaire à la FAO qui contribue notamment à la formulation de projets, grâce auquel les pays en développement pourront accéder plus facilement aux ressources financières multilatérales et bilatérales. |
Pakistan | Nous n'avons cessé de demander des ressources supplémentaires pour le PSSA. Nous sommes en effet convaincus que le PSSA est utile pour lutter contre la faim. En ce sens, nous acceptons et appuyons l'idée d'un fonds fiduciaire. Toutefois, dans la mesure où la FAO n'a réussi à mobiliser que 200 millions de dollars sur cinq ans pour le PSSA, la question se poserait de savoir quel chiffre réaliste proposer pour ce fonds. |
11. Accès à la nourriture/droit à la nourriture
Afrique de l'Ouest | La réaffirmation du droit à l'alimentation comme droit fondamental de l'homme. Le dispositif de la déclaration doit commencer par cette réaffirmation, tout en soulignant qu'on ne peut pas vouloir attaquer la pauvreté rurale sans commencer par combattre la faim. La priorité doit être accordée au combat contre la faim dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. |
UE | Réaffirmant le droit de chaque être humain d'avoir accès à une nourriture saine et nutritive, conformément au droit à une nourriture adéquate et au droit fondamental de chacun d'être à l'abri de la faim. |
G-77 | Réaffirmer la nécessité de s'abstenir de mesures unilatérales qui ne soient pas conformes au droit international et à la Charte des Nations Unies et qui mettent en danger la sécurité alimentaire. |
GRULAC | Nous appuyons l'élaboration du Code international de conduite sur le droit à l'alimentation, à condition qu'il se réfère expressément à l'accès à la nourriture, dans la mesure où ce Code encouragerait les efforts nationaux et internationaux visant à faciliter l'accès à une alimentation suffisante, appropriée et saine. Il est important également parce qu'il engendrera des mécanismes qui faciliteront l'application effective du droit à l'alimentation. |
Norvège | Le droit à une nourriture suffisante en tant que droit de
l'homme et l'application de ce droit. L'accès de tous, et en particulier des plus pauvres, à la nourriture. |
12. Autonomisation des populations et des femmes
Groupe Amérique du Nord | Reconnaissance du rôle critique des femmes dans tous les aspects de la sécurité alimentaire et de la nécessité d'accroître les efforts visant à assurer un accès équitable à la terre, ainsi qu'aux ressources, notamment aux intrants, au crédit, au financement et aux marchés; enseignement et formation. |
Norvège | Égalité grâce au renforcement du potentiel des hommes et des femmes, avec une attention particulière au rôle des femmes dans la sécurité alimentaire. |
États-Unis | Prise en compte des femmes, des populations et de la santé dans l'équation de la sécurité alimentaire. |
13. Développement durable
Afrique de l'Ouest | Compléter le paragraphe en ajoutant à la fin le membre de
phrase "et d'interdire l'utilisation de pesticides dangereux pour l'homme et
l'animal". (Para XXII) La déclaration doit également faire ressortir la nécessité de lutter contre la désertification. |
GRULAC | D'autre part, il est nécessaire de prêter une attention accrue aux zones les plus défavorisées, notamment aux zones affectées ou menacées par la désertification ou par des conditions particulières de dégradation écologique. La protection du milieu naturel et l'utilisation durable des ressources naturelles posent un défi qui implique des responsabilités communes, mais différenciées, ainsi que l'assistance aux pays en développement. |
Norvège | Encourager des politiques rurales durables dans les secteurs agricole, forestier et halieutique. |
États-Unis | L'importance d'assurer le développement durable de l'agriculture, des forêts, des pêches et du secteur rural et l'utilisation des ressources naturelles de manière durable et rationnelle sur le plan économique. |
14. Responsabilités nationales/internationales
Afghanistan | Une résolution qui réclame de nouvelles initiatives
politiques au niveau national, étroitement liées au processus d'application du Plan
d'action de 1996 et mettant l'accent sur la participation populaire et la promotion des
plus défavorisés. Une résolution axée sur des orientations/initiatives politiques concernant la mobilisation de ressources nationales et internationales en vue d'améliorer la sécurité alimentaire des pays en développement. |
UE | Rappeler que la Déclaration de Rome souligne la responsabilité des pays, comme indiqué dans le Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation. |
Groupe Amérique du Nord | Reconnaître la nécessité d'une approche intégrée et harmonisée intégrant les efforts respectifs des diverses parties prenantes de la communauté internationale, tout en évitant le chevauchement des efforts. |
États-Unis | C'est aux gouvernements nationaux qu'incombe au premier chef la responsabilité de la sécurité alimentaire dans le contexte d'une responsabilité partagée pour le soutien international. |
15. Rôle du secteur privé
États-Unis | Le rôle essentiel du secteur privé. |
16. Catastrophes/situations d'urgence
Groupe Afrique | Sensibles aux conséquences des guerres et des troubles civils pour la production agricole des pays en développement, nous invitons la communauté internationale à contribuer à la solution des conflits. |
Afrique de l'Ouest | La question est de savoir si c'est la faim, la malnutrition et la pauvreté qui engendrent les conflits et les guerres ou l'inverse. Ce paragraphe doit être reformulé en disant que les conflits et les guerres engendrent la faim, la malnutrition et la pauvreté. |
GRULAC | Nous devons examiner l'efficacité des mécanismes en vigueur en matière de coopération internationale, en mettant l'accent en priorité sur leur capacité à prévenir et à prédire les crises, ainsi qu'à promouvoir des mécanismes de réaction rapide. |
17. Investissement dans l'agriculture et le développement rural
Afghanistan | Une résolution qui propose des lignes directrices, sans donner de conseils, aux institutions de financement régionales et internationales et au secteur privé, pour qu'ils renforcent leurs programmes de prêts à l'appui de l'éradication de la faim et de la pauvreté rurale dans les pays en développement. |
Groupe Afrique | Inviter les institutions de financement internationales à
investir davantage dans le développement agricole et rural des pays en développement. Inviter les pays en développement à accroître leurs crédits budgétaires alloués au développement agricole et rural. |
Afrique de l'Ouest | Obtenir l'engagement de tous les acteurs (pays développés, pays en voie de développement, institutions financières internationales) à augmenter le niveau des ressources investies dans l'agriculture. |
UE | Mieux utiliser les ressources destinées à la réduction de la pauvreté et à la lutte contre la faim, notamment grâce à un niveau plus adapté d'investissement dans les zones rurales et dans le développement agricole et rural (s'adresse aux donateurs et aux gouvernements nationaux). |
G-77 | Les pays en développement devraient accroître leurs
crédits budgétaires alloués à l'agriculture et au développement rural, crédits qui
se situent pour l'instant à seulement 3,9 pour cent pour l'Afrique subsaharienne,
1,1 pour cent pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord, 5,3 pour cent pour
l'Asie et 1,9 pour l'Amérique latine et les Caraïbes. Inviter la communauté internationale à accroître les investissements dans l'agriculture et le développement rural des pays en développement, de façon qu'ils atteignent le niveau brut annuel de 180 milliards de dollars E.-U., niveau qui, selon les études mises à jour de la FAO, est nécessaire pour que l'objectif du SMA soit atteint en 2015. |
GRULAC | Adopter l'engagement ferme d'inverser la tendance radicale à la baisse des ressources financières allouées à l'agriculture, tant au niveau multilatéral que bilatéral, au cours des dernières années, ce qui a nui au développement rural durable. Comme cette tendance a également été constatée dans certains des pays de notre région, il est nécessaire d'adopter les mesures internes correspondantes pour donner la priorité au développement agricole. |
Groupe Amérique du Nord | Nécessité d'un environnement propice à l'investissement
intérieur (public et privé) et à l'investissement direct étranger. Reconnaissance du rôle critique des investissements publics et privés dans le secteur agricole et appui à toutes les recherches portant sur l'agriculture et la sécurité alimentaire, y compris à la génération, à la diffusion et au transfert de connaissances, afin d'améliorer la productivité agricole et la gestion des ressources naturelles. Reconnaître les nouvelles possibilités qui se présentent de financer l'agriculture et la réduction de la faim grâce notamment à l'allégement de la dette, aux stratégies de lutte contre la pauvreté et à la programmation du Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement. |
Pakistan | Engagement des gouvernements nationaux à accroître les investissements du secteur public dans l'agriculture, notamment dans la gestion de l'eau pour l'agriculture et le développement rural. |
18. Coordination au sein du système des Nations Unies
Afghanistan | Résolution qui rappelle d'autres déclarations internationales importantes et les activités les plus pertinentes d'autres institutions des Nations Unies dans le domaine de la sécurité alimentaire. |
UE | La replacer dans le contexte des événements internationaux qui sont survenus depuis lors, notamment le Sommet du Millénaire, tout en insistant sur la nécessité pour la FAO d'appuyer un suivi intégré des principales conférences des Nations Unies et des objectifs internationaux de développement durable, ainsi que la lutte contre la pauvreté. |
Pakistan | Réaffirmation des engagements en faveur d'autres objectifs internationaux de développement et de la Déclaration du Sommet du Millénaire. |
19. Partenariats
Afghanistan | Résolution qui soit compatible avec la coopération avec de nombreuses parties prenantes. |
UE | Renforcer les partenariats entre acteurs à tous les niveaux (acteurs aux niveaux public, national, local et international; exemples de partenariat: stratégies nationales de réduction de la pauvreté et collaboration pour l'amélioration des technologies et des services agricoles). |
Groupe Amérique du Nord | Nécessité d'un réengagement en faveur des partenariats
avec de nombreuses parties prenantes pour aider les gouvernements à appliquer leurs
stratégies de réduction de la pauvreté et de sécurité alimentaire. Reconnaître que le suivi des progrès accomplis doit tenir compte des activités d'autres acteurs multilatéraux et bilatéraux, notamment lorsqu'elles visent à réduire la pauvreté. |
Pakistan | Appel à la coopération et au partenariat entre toutes les parties prenantes. |