SAHEL: SITUATION METEOROLOGIQUE
ET ETAT DES CULTURES EN 1997
Système mondial d'information et d'alerte rapide
Rapport No 4 - 10 septembre 1997
--------------------------------------------------

LES PLUIES S'AMELIORENT DANS LA PARTIE OUEST DU SAHEL

Cap vertGambieGuinee BissauSenegalMauritanieMaliBKFNigerTchad
Carte sensible du Sahel
Cliquez sur le nom ou dans les limites d'un pays pour consulter sa situation.

RESUME

Dans l'ouest du Sahel, suite à un début précoce de la saison des pluies en mai/juin, les pluies sont devenues très inférieures à la normale sur la majeure partie du Sénégal, de la Gambie et de la Mauritanie de la deuxième décade de juillet jusqu'à la mi-août, affectant de ce fait sévèrement les semis précoces. les pluies ont repris à la fin août et au début de septembre avec des pluies abondantes et bien réparties sur l'ensemble de la région. Dans l'est du Sahel, les conditions météorologiques ont été nettement plus favorables avec des pluies généralement supérieures à la normale au Tchad et bien réparties et régulières au Niger. Entre ces deux zones, dans le centre du Sahel, les précipitations sont restées généralement régulières et bien réparties au Mali et au Burkina Faso. Au Cap Vert, des pluies abondantes ont été reçues à la fin août sur toutes les îles. La dernière image du satellite Météosat pour les premiers jours de septembre montre que la couverture nuageuse reste présente sur la majeure partie du Sahel mais que l'intensité des pluies a diminué dans le centre et le nord du Sénégal, en Mauritanie ainsi qu'au Niger et dans le nord du Tchad. Les pluies sont restées plutôt abondantes en Guinée Bissau, au sud du Sénégal, au Mali, au sud du Burkina Faso et au sud du Tchad.

Des missions d'évaluation ont été organisées dans les régions affectées par la sécheresse au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie. Les pluies réduites de juillet dans l'ouest du Sahel ont sévèrement affecté le développement des cultures et diminué le rendement potentiel. Les pluies abondantes de la fin août/début septembre ont permis la reconstitution des réserves en eau du sol, la régénération de pâturages et le remplissage des réserves d'eau, améliorant donc les perspectives de récoltes pour les cultures qui n'avaient pas desséché. Les cultures poussent généralement d'une manière satisfaisante dans le centre et l'est du Sahel.

Des sauteriaux ont été signalés au Burkina Faso, au Niger, au Sénégal et au Tchad. Seuls quelques Criquets pèlerins isolés ont été signalés dans le sud de la Mauritanie. On s’attend à ce que les effectifs augmentent suite aux pluies largement répandues de la fin août qui devraient permettre une reproduction en septembre.


SITUATION PAR PAYS

BURKINA FASO  CAP-VERT  GAMBIE  GUINEE-BISSAU  MALI  MAURITANIE  NIGER  SENEGAL  TCHAD


QUELQUES DEFINITIONS

Dans ces rapports sont mentionnées quatre zones écoclimatiques qui se différencient par le niveau de leurs précipitations annuelles moyennes et leurs caractéristiques agricoles (zone sahélienne, zone soudano-sahélienne, zone soudanienne et zone guinéenne). Ces zones apparaissent sur la carte et sont décrites dans les paragraphes qui suivent:

Zone sahélienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 250 à 500 mm. C'est la zone située à la limite de la végétation pérenne; là où les précipitations sont inférieures à 350 mm, il n'y a que des pâturages et, parfois, des cultures céréalières à cycle court résistant à la sécheresse; dans cette zone, toutes les activités agricoles sont hautement aléatoires.

Zone soudano-sahélienne : Les précipitations annuelles se situent entre 500 et 900 mm. Là où elles sont inférieures à 700 mm, on pratique surtout des cultures ayant un cycle de végétation bref de 90 jours, c'est- d à- dire principalement du sorgho et du mil.

Zone soudanienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 900 à 1 100 mm. La plupart des céréales cultivées ont un cycle de végétation de 120 jours ou plus. C'est la zone où l'on produit l'essentiel des céréales, notamment du maïs, des racines et tubercules, et des cultures de d rapport.

Zone guinéenne : Les précipitations annuelles moyennes dépassent 1 100 mm. Font partie de cette zone, où il est plus facile de cultiver des racines, la Guinée-Bissau et une petite partie du Sud Burkina Faso, du Sud Mali et de l'extrême Sud du Tchad.

Il sera également question de la "Zone de convergence intertropicale", dont la trace à la surface du sol est dénommée "front intertropical". Il s'agit d'une zone quasi permanente entre deux masses d'air qui sépare les alizés de l'hémisphère Nord et ceux de l'hémisphère Sud. Elle se déplace au nord et au sud de l'Equateur et arrive généralement en juillet à sa position située le plus au nord. Sa position fixe les limites septentrionales des précipitations possibles au Sahel; les nuages de pluie se situent généralement à 150 ou 200 km au sud du front intertropical.


Next Page See File