La saison des pluies est maintenant bien installée dans la plupart des pays du Sahel. Après des pluies réduites à la fin du mois de juin, les précipitations ont été généralement bien réparties sur la plupart des zones de production du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad, devenant plus abondantes et atteignant des zones particulièrement septentrionales durant la dernière décade de juillet. En revanche, les précipitations sont restées limitées sur la Gambie et sur le Sénégal au nord duquel il n'a commencé à pleuvoir que fin juillet, et sur la Gambie. En Mauritanie, après la mi-juillet, des pluies suffisantes ont permis les semis dans les principales zones de production. Au Cap-vert, les pluies ont démarré fin juillet. Les précipitations ont décru en Guinée Bissau mais sont restées bien réparties. La dernière image satellite pour les premiers jours d'août indique que des nuages sont toujours présents sur les principales zones productrices du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, où les précipitations devraient rester adéquates. En revanche, les pluies restent plus limitées sur le Sénégal et la Gambie.
Suite aux bonnes précipitations de la fin du mois de juillet et du début du mois d'août, les cultures se développent en général de manière satisfaisante au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Tchad. Les céréales lèvent de façon satisfaisante en Mauritanie. Au Sénégal et en Gambie, les cultures sont sévèrement affectées par la faiblesse des précipitations. Beaucoup de semis ont échoué et il est urgent que les précipitations augmentent pour éviter un échec massif des cultures.
Des sauteriaux ont été signalés au Burkina Faso, au Mali, au Niger, au Sénégal et au Tchad. Des oiseaux granivores sont aussi présents au Mali et au Sénégal. Une activité acridienne (criquets pélerins) limitée a été signalée au Niger. On s'attend à ce qu'une reproduction à petite échelle commence avec les pluies estivales au sud de la Mauritanie et au nord du Mali, du Niger et du Tchad.
Zone sahélienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 250 à 500 mm. C'est la zone située à la limite de la végétation pérenne; là où les précipitations sont inférieures à 350 mm, il n'y a que des pâturages et, parfois, des cultures céréalières à cycle court résistant à la sécheresse; dans cette zone, toutes les activités agricoles sont hautement aléatoires.
Zone soudano-sahélienne : Les précipitations annuelles se situent entre 500 et 900 mm. Là où elles sont inférieures à 700 mm, on pratique surtout des cultures ayant un cycle de végétation bref de 90 jours, c'est- d à- dire principalement du sorgho et du mil.
Zone soudanienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 900 à 1 100 mm. La plupart des céréales cultivées ont un cycle de végétation de 120 jours ou plus. C'est la zone où l'on produit l'essentiel des céréales, notamment du maïs, des racines et tubercules, et des cultures de d rapport.
Zone guinéenne : Les précipitations annuelles moyennes dépassent 1 100 mm. Font partie de cette zone, où il est plus facile de cultiver des racines, la Guinée-Bissau et une petite partie du Sud Burkina Faso, du Sud Mali et de l'extrême Sud du Tchad.
Il sera également question de la "Zone de convergence intertropicale",
dont la trace à la surface du sol est dénommée "front
intertropical". Il s'agit d'une zone quasi permanente entre deux masses
d'air qui sépare les alizés de l'hémisphère
Nord et ceux de l'hémisphère Sud. Elle se déplace
au nord et au sud de l'Equateur et arrive généralement en
juillet à sa position située le plus au nord. Sa position
fixe les limites septentrionales des précipitations possibles au
Sahel; les nuages de pluie se situent généralement à
150 ou 200 km au sud du front intertropical.