SYSTEME
MONDIAL D'INFORMATION ET D'ALERTE RAPIDE SUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE
DE LA FAO
PROGRAMME
ALIMENTAIRE MONDIAL
|
RAPPORT SPECIAL
EXAMEN FAO/PAM DES CULTURES ET DES APPROVISIONNEMENTS
ALIMENTAIRES A MI-CAMPAGNE EN AFRIQUE AUSTRALE
18 mars 1998
1. VUE D�ENSEMBLE
En Afrique australe, les résultats des récoltes de céréales
de 1997/98 dépendent, dans une large mesure, de l�évolution
des conditions météorologiques au cours des prochaines semaines
sous l�influence du phénomène El Niño, mais on peut
maintenant afficher un optimisme prudent quant aux résultats probables
de cette campagne. A la mi-mars 1998, les conditions de croissance des
cultures étaient généralement favorables dans la plupart
des régions, les précipitations depuis octobre ayant été
normales ou supérieures à la normale. On signale toutefois
des pertes localisées du fait de pluies excessives ou de vagues
de sécheresse prolongée dans plusieurs parties de la sous-région.
Comme les cultures sont seulement au stade de la pollinisation, il est
encore trop tôt pour donner une estimation quantitative des récoltes.
On peut toutefois donner des indications préliminaires sur la base
des superficies ensemencées, des dernières données
pluviométriques et des images par satellite, ainsi que des rapports
sur les cultures émanant des systèmes régionaux et
nationaux d�alerte rapide de la SADC, et des évaluations locales
à mi-campagne entreprises dans les pays de la sous-région
avec la participation de la FAO, du PAM, du Système FEWS/USAID ainsi
que de l�UNICEF (pour le Mozambique) et des ONG.
Le phénomène El Niño, qui a commencé à
se manifester en mars 1997 par un net réchauffement des eaux de
surface, continue à avoir une incidence sur le secteur agricole
(y compris forêts et pêches) dans plusieurs parties du monde,
y compris en Afrique de l�Est et en Afrique australe. En Afrique, le phénomène
El Niño a provoqué des pluies particulièrement abondantes
en Afrique de l�Est, mais ses retombées sur le climat ont été
moindres en Afrique australe. Les gouvernements de la sous-région,
avec la coordination de la SADC et l�aide des partenaires internationaux,
ont toutefois commencé à établir des plans d�intervention,
comprenant les mesures suivantes: encouragement des cultures résistant
à la sécheresse, semis précoces, amélioration
des mesures de conservation de l�eau et distribution de semences et d�autres
intrants. La FAO a intensifié son suivi des cultures dans la sous-région
alors que le PAM a préparé un plan d�intervention, en coopération
avec la SADC. A mesure que la saison agricole progresse en Afrique australe,
le risque d�une sécheresse provoqué par le phénomène
El Niño diminue. Après le temps chaud et sec de la première
décade de février dans le sud de la sous-région (zone
englobant le Lesotho, le sud de la Namibie, le Botswana et le Zimbabwe
et le nord et le centre de l�Afrique du Sud), l�amélioration des
précipitations et la baisse des températures pour le reste
du mois ont favorisé la croissance des plantes dans la plupart des
régions. De nouvelles pluies sont toutefois nécessaires dans
ces zones au cours des prochaines semaines pour que les cultures arrivent
à maturité. Comme les récoltes auront probablement
lieu plus tard que d�habitude, à cause du retard des semis en début
de campagne, des gelées précoces pourraient également
endommager une partie des cultures, au cours de l�hiver qui s�approche.
2. PREVISIONS DE L�OFFRE
ET DE LA DEMANDE DE CEREALES
Si les conditions météorologiques restent normales jusqu�à
la fin de la campagne, la production céréalière globale
de la sous-région se chiffrerait, selon les prévisions, à
19,8 millions de tonnes. Cela représenterait une baisse de production
d�environ 8 pour cent par rapport à la récolte assez bonne
de 1997, du fait principalement de la réduction des semis dans de
nombreux pays, compte tenu des alertes à la menace de sécheresse
et des pluies irrégulières. Si les conditions météorologiques
venaient à se détériorer sérieusement au cours
de la période mars/avril, il pourrait y avoir une nouvelle baisse
de la production, quoique limitée étant donné le bon
niveau d�humidité des sols en de nombreux endroits et la disponibilité
d�eau d�irrigation pour les exploitations commerciales. Compte tenu de
ces prévisions, les besoins globaux d�importations céréalières
de la sous-région pour la campagne de commercialisation de 1998/99
sont estimés à environ 4,7 millions de tonnes, soit 30 pour
cent de plus que l�année dernière. Les principales retombées
sur les approvisionnements alimentaires de la sous-région seront
en fait une forte réduction des excédents exportables de
l�Afrique du Sud et du Zimbabwe pour les pays de la sous-région
qui en ont besoin. Du fait de la baisse de la production et des capacités
limitées d�importations commerciales de plusieurs pays de la sous-région,
les besoins d�aide alimentaire pourraient augmenter au cours de la campagne
de commercialisation 1998/99. Le pays le plus gravement touché serait
le Lesotho. Madagascar pourrait également souffrir de fortes pertes
de récoltes à cause d�infestations de criquets. Le tableau
ci-après donne une vue synthétique de la situation de l�offre
et de la demande dans la sous-région. Comme il reste près
de deux mois avant les récoltes, ces estimations doivent être
considérées comme provisoires. Les missions FAO/PAM d�évaluation
des récoltes et des approvisionnements alimentaires, en coopération
avec la SADC, devraient se rendre dans les pays les plus vulnérables
en avril/mai pour examiner les résultats de la campagne et estimer
les besoins d�importations céréalières, y compris
d�aide alimentaire, pour 1998/99.
Situation de l�offre et de la demande en 1998/99 en Afrique
australe
AFRIQUE AUSTRALE |
1997/98 |
1998/99 |
Disponibilités internes |
24 228 |
21 880 |
Production 1/ |
21 501 |
19 811 |
Stock d�ouverture |
2 727 |
2 069 |
Utilisations |
27 871 |
26 604 |
Utilisations alimentaires |
18 039 |
18 746 |
Autres utilisations |
5 852 |
5 852 |
Exportations |
1 911 |
650 |
Stocks de clôture |
2 069 |
1 356 |
Besoins d�importations |
3 643 |
4 724 |
Importations commerciales |
3 019 |
3 776 |
Besoins d�aide alimentaire |
624 |
948 |
1/ Estimation préliminaire de la production
de 1998, y compris riz usiné |
3. SITUATION PAR PAYS
Angola
A ce jour, les conditions de croissance des cultures étaient en
général favorables sur la majeure partie du territoire. Malgré
un démarrage tardif de la campagne, avec des pluies inférieures
à la normale dans le sud jusqu�en décembre, les pluies généralisées
de janvier ont nettement amélioré les conditions de croissance
des cultures, notamment dans les zones céréalicoles du centre
et du sud. Les semis auraient, selon les estimations, légèrement
augmenté par rapport aux niveaux de 1996/97. Les travaux agricoles
et les approvisionnements alimentaires continuent toutefois de souffrir
de l�insécurité dans plusieurs régions du pays. Les
cultures précoces sont arrivées à maturité
et la récolte principale, qui devrait débuter dans les prochaines
semaines, s�annonce en général bonne. On prévoit une
récolte pratiquement normale.
La production intérieure reste néanmoins nettement inférieure
aux besoins de consommation et le pays continue à avoir besoin d�une
importante aide internationale pour satisfaire ses besoins alimentaires.
Une mission FAO/PAM d�évaluation des récoltes et des approvisionnements
alimentaires se rendra dans le pays en avril/mai.
Botswana
Les pluies ont été en général rares et inférieures
à la normale dans la plupart des régions entre octobre et
décembre, puis des précipitations abondantes et généralisées
sont tombées dans le pays en janvier 1998; elles sont devenues particulièrement
abondantes dans le nord, mais plus légères dans le sud. Malgré
un approvisionnement adéquat en semences et autres intrants agricoles,
les superficies ensemencées devraient être nettement inférieures
au niveau de 1996/97, du fait du démarrage tardif des pluies. En
conséquence, les cultures auront absolument besoin, en mars et en
avril, de précipitations bien reparties dans le temps et dans l�espace.
En revanche, si le temps devenait sec dans les prochaines semaines, les
rendements risqueraient d�en souffrir gravement et les récoltes
pourraient chuter fortement par rapport au niveau de 1997 qui était
inférieur à la normale. Etant donné les prix élevés
proposés au cours de la campagne de commercialisation 1997/98, nombre
de fermiers auront sans doute vendu la plupart de leurs céréales
aux minoteries, de sorte que les stocks paysans sont probablement faibles.
Toutefois, les stocks céréaliers disponibles et les importations
prévues par les principales minoteries commerciales en 1998/99 devraient
permettre de satisfaire les besoins nationaux.
Lesotho
Au cours de la campagne, les pluies ont été en général
irrégulières et inférieures à la normale entre
septembre et décembre et les températures ont été
élevées en de nombreux endroits, ce qui a en outre réduit
l�humidité des sols. Les cultures précoces ont donc souffert
d�un grave stress hydrique et les semis ont été retardés
dans de nombreuses zones. Les pluies généralisées
tombées en janvier ont nettement amélioré l�état
des cultures et encouragé certains agriculteurs à accroître
leurs semis. Cela devrait permettre d�augmenter les superficies ensemencées
qui, selon des estimations du début janvier, ne représentaient
qu�un tiers des superficies de 1996/97. Les disponibilités en semences
et en engrais sont jugées adéquates. Après les légères
averses localisées tombées dans la première décade
de février, les pluies plus abondantes reçues au cours des
deux dernières décades de février ont amélioré
l�état des cultures. Toutefois, les cultures ont encore besoin,
pour achever leur cycle de croissance, de pluies bien échelonnées
et bien réparties en mars et en avril.
Les perspectives de la récolte de céréales de 1998
restent donc médiocres. Selon les prévisions, la production
devrait baisser de 25 à 30 pour cent par rapport à la récolte
réduite de 1997. La situation des approvisionnements alimentaires
pourrait donc se dégrader dans le pays au cours de la prochaine
campagne de commercialisation, à moins que des mesures ne soient
prises pour procéder à des importations massives.
Madagascar
Malgré un début tardif des pluies, qui a retardé le
repiquage du riz dans certaines régions, les pluies ont été
favorables dans la plupart des zones en décembre et en janvier.
Les superficies ensemencées en riz et en autres céréales
devraient être à peu près normales mais pourraient
être légèrement réduites du fait du début
tardif de la campagne. Les précipitations récentes reçues
en février auront un effet bénéfique sur les cultures
mais la principale menace pour les récoltes de 1998, qui seront
rentrées en mars/avril, est la persistance d�essaims de criquets
migrateurs africains (Locusta migratoria capito) dans plusieurs régions
du pays. On signale actuellement des déplacements de criquets dans
le sud et le sud-ouest du pays, mais aussi dans les grandes zones rizicoles
de l�ouest et du centre. Les opérations de lutte aérienne
et terrestre sont en cours.
Compte tenu des dégâts possibles des infestations acridiennes,
les perspectives de récolte restent incertaines; les pertes pourraient
osciller entre 10 et 30 pour cent de la récolte de 1997. Cela pourrait
conduire à une forte augmentation des besoins d�importations céréalières
pour laquelle une assistance alimentaire d�urgence serait nécessaire,
notamment dans les zones du sud sujettes à la sécheresse,
où la situation des groupes vulnérables est aggravée
par les problèmes de transport et le faible pouvoir d�achat des
populations. L�aide alimentaire d�urgence devrait être fournie dans
le cadre d�activités "vivres-contre-travail" et d�opérations
d�alimentation des groupes vulnérables.
Malawi
Les perspectives des cultures céréalières de 1997/98
sont en général favorables. Malgré un début
tardif de la campagne, les précipitations ont jusqu�à présent
été très satisfaisantes dans la majeure partie du
pays. Les précipitations, en général légères
dans le sud, étaient de modérées à abondantes
dans le nord, entraînant parfois des inondations dans certaines zones
et des pertes de biens et de vies humaines. Les superficies ensemencées
devraient être comparables à celles de 1996/97, mais pourraient
être légèrement réduites du fait du début
tardif des pluies. La disponibilité des principaux intrants agricoles
est jugée adéquate. Les perspectives de récolte sont
donc, en général, favorables. La récolte de 1998 devrait
dans l�ensemble être comparable au niveau moyen de l�année
dernière mais les résultats pourraient être meilleurs
si les conditions restent favorables dans le sud. Une amélioration
des récoltes permettrait de réduire les besoins d�importations
céréalières du pays. Le PAM envisage d�appuyer un
programme de protection de quatre mois dans le cadre d�activités
"vivres-contre-travail" et d�opérations d�alimentation des groupes
vulnérables.
Mozambique
Les cultures continuent à bénéficier de conditions
favorables sur la majeure partie du territoire. Malgré des préoccupations
initiales concernant une sécheresse possible provoquée par
le phénomène El Niño, les pluies ont débuté
tôt en septembre dans le sud, pour atteindre graduellement les grandes
provinces agricoles du centre et du nord. De décembre à février,
les précipitations étaient normales et les conditions de
developpement des cultures étaient satisfaisantes. Les disponibilités
en semences et en engrais étaient apparemment adéquates.
Parmi les quelques zones où la situation est plus préoccupante,
on peut citer les provinces occidentales de Tete et Manica, où des
vagues de sécheresse en novembre et décembre et des inondations
en janvier ont endommagé les cultures dans certains districts. Les
pluies abondantes qui ont continué à tomber jusqu�à
la fin de février pourraient réduire les rendements dans
certaines zones du nord et du centre du fait de l�engorgement des champs
et des pertes de nutriments. Selon les premières indications, les
superficies ensemencées cette année pourraient être
au moins égales à celles de 1996/97. On prévoit en
général une récolte de céréales et d�autres
cultures à peu près normale, à condition que les conditions
météorologiques restent clémentes pendant le reste
de la campagne.
Après une bonne récolte de céréales en 1997,
avec d�abondants stocks de report prévus, la situation générale
des approvisionnements alimentaires devrait continuer à s�améliorer.
Toutefois, une aide alimentaire reste nécessaire dans certaines
zones arides du sud et dans des régions où les agriculteurs
risquent de perdre leurs récoltes à cause des inondations
actuelles. Une aide internationale pourrait donc être nécessaire
pour effectuer des achats locaux et assurer l�acheminement des vivres jusqu�aux
zones reculées. Une aide alimentaire supplémentaire sera
nécessaire pour les populations touchées par les inondations
(provinces de Sofala et Tete) et par des pertes de récolte dans
des zones arides isolées, traditionnellement sujettes à l�insécurité
alimentaire, à Gaza et dans la province d�Inhamane. Le PAM préparera
probablement une nouvelle opération d�urgence pour la livraison
de 8 000 à 10 000 tonnes d�aide sur un an, qui devrait débuter
en octobre 1998.
Namibie
Les conditions météorologiques ont été jusqu�à
présent favorables dans la plupart des zones agricoles du pays.
En janvier, les précipitations ont été généralisées
et abondantes dans certaines zones, améliorant nettement les conditions
de croissance des cultures, notamment dans le nord-est et dans la région
de Caprivi. Ces conditions favorables ont également eu un effet
bénéfique sur l�état des pâturages. Malgré
une vague de sécheresse au début de février, les précipitations
restent meilleures que celles prévues en début de campagne.
Il faudra toutefois, en mars et en avril, des pluies bien échelonnées
et bien réparties pour que les cultures, semées pour l�essentiel
à la fin décembre et en janvier, puissent arriver à
maturité.
La récolte de céréales s�annonce en général
bonne. Si les conditions météorologiques ne se détériorent
pas dans les toutes prochaines semaines, la production devrait être
à peu près moyenne ou supérieure à la moyenne.
Après la récolte record de l�année dernière,
on prévoit un abondant stock de report à la fin de la campagne
de commercialisation en cours. En conséquence, les disponibilités
internes et les importations commerciales prévues devraient suffire
à couvrir les besoins de consommation pendant la campagne de commercialisation
1998/99.
Afrique du Sud
Les précipitations ont été abondantes à la
fin décembre et en janvier sur la majeure partie du pays. Cela a
permis d�améliorer nettement l�état des cultures, notamment
dans le nord et le centre du pays, où les précipitations
ont été très limitées en décembre provoquant
un grave stress hydrique des cultures. Bien que la première décade
de février ait été caractérisée par
des températures supérieures à la moyenne et des précipitations
faibles, à une époque où environ un tiers du maïs
arrivait au stade critique de la pollinisation, l�amélioration des
précipitations pendant le reste du mois et au début de mars
a levé les inquiétudes concernant le début d�une période
de sécheresse due au phénomène El Niño dans
cette partie de la sous-région. On prévoit que, grâce
à la forte humidité des sols et à la disponibilité
d�eau d�irrigation dans les zones d�agriculture commerciale, il sera possible
d�atténuer les effets d�une vague de sécheresse prolongée
au cours des prochaines semaines. Toutefois, une sécheresse prolongée
ou des gelées précoces au cours de l�hiver qui s�approche
pourrait entraîner des pertes de récolte de 10 à 20
pour cent par rapport à l�année dernière. Cela pourrait
fortement limiter la capacité d�exportation de maïs du pays,
notamment vers les pays de la sous-région.
Selon les estimations officielles, les semis de maïs auraient baissé
d�environ 12 pour cent par rapport à l�année dernière,
principalement en raison des alertes à la menace de sécheresse
et des pluies irrégulières, notamment en décembre.
Les premières estimations de la production donnent donc une récolte
de maïs de 6,9 millions de tonnes, dont 2,8 millions de tonnes de
maïs jaune destiné à l�alimentation du bétail
et 4,1 millions de tonnes de maïs blanc, soit légèrement
plus que les besoins de consommation intérieure.
Swaziland
Les conditions climatiques ont été en général
favorables depuis octobre, des précipitations normales ou supérieures
à la normale étant tombées sur la majeure partie du
pays. Comme suggéré par les pouvoirs publics à titre
de précaution, les agriculteurs ont commencé à semer
tôt, notamment dans le Low Veld. Des variétés de maïs
à maturation rapide et résistant à la sécheresse
ont été utilisées dans les zones sujettes à
la sécheresse. Les superficies ensemencées en maïs devraient
être légèrement inférieures à celles
de l�année dernière, principalement parce que certains agriculteurs
ont diversifié leurs cultures. Les cultures semées tôt
seraient maintenant arrivées au stade de la floraison ou du remplissage
des grains, alors que les cultures semées plus tard, arrivées
au stade d�epiaison/floraison, sont en général en bon état.
La récolte s�annonce en général bonne mais les
rendements pourraient souffrir des pluies abondantes tombées en
plusieurs endroits, qui pourraient avoir provoqué le lessivage des
éléments nutritifs. Dans l�ensemble, la situation des approvisionnements
alimentaires est satisfaisante et la majeure partie des importations devrait
se faire par les voies commerciales.
Zambie
Les pluies généralisées abondantes tombées
sur la majeure partie du pays en janvier et au début de février
ont eu un effet bénéfique sur les cultures, notamment dans
les provinces du sud et de l�ouest. L�humidité actuelle pourrait
toutefois nuire aux rendements, à cause de l�engorgement des sols
et de la perte d�éléments nutritifs. Selon les premières
indications, les superficies ensemencées en céréales
pourraient être proches du niveau de 1997 dans le nord et légèrement
inférieures ailleurs, la culture du maïs ayant été
délaissée au profit du mil/sorgho et d�autres cultures notamment
dans les provinces du sud et de l�ouest, qui sont en général
sujettes à la sécheresse. Les disponibilités en semences
et en engrais seraient apparemment normales mais les terres ensemencées
par les petits agriculteurs pourraient avoir été limitées
dans certaines régions par un manque de crédit et par un
système inadéquat de distribution des intrants. La demande
effective d�engrais serait faible car les prix semblent hors de portée
des petits cultivateurs.
Les premières perspectives de la récolte de céréales
de 1998 sont en général favorables dans les principales zones
agricoles. Si les conditions météorologiques ne se détériorent
pas dans les prochaines semaines, la production pourrait être proche
du niveau de 1997. La situation actuelle des approvisionnements alimentaires
est en général satisfaisante grâce aux importations
de maïs récentes, notamment en provenance d�Afrique du Sud,
et les disponibilités céréalières devraient
permettre de couvrir les besoins jusqu�à la prochaine récolte.
Toutefois, de nouvelles importations pourraient être nécessaires
lors de la campagne de commercialisation 1998/99 pour couvrir les besoins
céréaliers du pays.
Zimbabwe
Jusqu�au début janvier, les précipitations ont été
tardives et en général irrégulières dans le
sud du pays. L�état des cultures s�est nettement amélioré
en janvier à la suite des précipitations généralisées
tombées un peu partout dans le pays. Dans l�ensemble, l�arrivée
tardive des pluies combinée à des alertes répétées
concernant la possibilité d�une vague de sécheresse se sont
traduites par une baisse des semis de 25 à 30 pour cent par rapport
à 1997. L�état des cultures précoces, arrivées
au stade du remplissage des grains, serait apparemment satisfaisant. Le
reste des cultures (stade de developpement végétatif) serait
en assez bon état. Dans certaines zones du sud, les cultures auraient
souffert d�une vague de sécheresse au début de février.
En général, il faudrait davantage de pluies en mars et en
avril pour que les cultures puissent arriver à maturité.
Dans l�ensemble, la situation des approvisionnements alimentaires est
relativement tendue. Après une dépréciation de près
de 70 pour cent de la monnaie locale par rapport au dollar des Etats-Unis,
survenue à la fin de 1997, et les informations selon lesquelles
le gouvernement envisageait de distribuer des terres dans le cadre d�un
programme de réinstallation des agriculteurs, le prix de la farine
de maïs et d�autres biens de consommation a fortement augmenté,
jusqu�à 40 pour cent en janvier 1998, entraînant des émeutes
dans la capitale. Afin de stabiliser les prix à la consommation,
une partie de la réserve stratégique de maïs a été
mise sur le marché. D�autres mesures devraient être prises
car le gouvernement a maintenant mis en place un comité consultatif
économique de 30 membres qui comprend notamment des dirigeants de
grandes organisations du secteur privé. Pour la campagne de commercialisation
1998/99, il y aura des stocks de report moins importants pour atténuer
l�impact de la baisse de production, et le pays pourrait devenir un importateur
net de céréales. Une aide ciblée pourrait également
être nécessaire pour des groupes vulnérables dans les
régions traditionnellement arides du sud, où les récoltes
seront probablement médiocres. Cette assistance s�inscrit dans le
cadre d�un programme continu que le gouvernement pourrait être appelé
à intensifier ou à recentrer selon l�évolution de
la situation.
Le présent rapport
a été établi sous la responsabilité des secrétariats
de la FAO et du PAM à partir d'informations provenant de sources
officielles et officieuses. La situation pouvant évoluer rapidement,
prière de s'adresser, pour un complément d'information à:.
|
Abdur Rashid
Chef, SMIAR, FAO
Télex 610181
FAO 1
Télécopie:
0039-6-5705-4495
Mél:[email protected]
|
Mohamed Zejjari
Directeur, OSA, PAM
Télex: 626675
WFP 1
Télécopie:
0039-6-6513-2201
Mél: [email protected]
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