SYSTEME
MONDIAL D'INFORMATION ET D'ALERTE RAPIDE SUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE
DE LA FAO
PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL |
Les catastrophes naturelles survenues de 1995 à 1997, dont le secteur agricole a beaucoup souffert, et le déclin économique qui ne cesse de s'aggraver depuis le début des années 90, entamant la capacité nationale à importer des denrées alimentaires, des intrants essentiels et de l'énergie, ont gravement compromis la sécurité alimentaire en RPD de Corée. Malheureusement, les efforts faits par le pays pour remédier aux problèmes alimentaires chroniques grâce à une planification méticuleuse et à la gestion intensive de l'agriculture n'ont guère porté de fruits à long terme, compte tenu de l'ampleur du problème et de ses causes profondes. Indépendamment de l'importance et de l'attention exceptionnelles accordées à la production alimentaire au niveau national, la production vivrière de cette année, même dans des conditions météorologiques très favorables, demeurera bien inférieure aux besoins, dans la mesure où la productivité reste très limitée par le manque de terre et la pénurie d'engrais et d'énergie nécessaires à la mécanisation et à l'irrigation, dont ce secteur est largement tributaire. Vu l'ampleur et la gravité du problème et afin d'aider le pays à assurer sa sécurité alimentaire, des mesures à court et à long termes bénéficiant d'un soutien international demeurent nécessaires. Outre l'assistance alimentaire d'urgence destinée à répondre aux besoins immédiats, un soutien international pour le redressement et la relance de l'agriculture s'impose pour assurer la sécurité alimentaire à plus long terme.
Compte tenu de la situation toujours préoccupante des approvisionnements alimentaires du pays et alors que celui-ci s'apprêtait à entrer dans une période de soudure, une mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires s'est rendue en RPD de Corée du 1er au 8 juin pour faire le point sur l'évaluation précédente, réalisée en octobre dernier, au moment de la récolte principale. Comme pour les autres évaluations, les conclusions de la mission sont fondées sur des entretiens avec des ministères et départements gouvernementaux, des institutions des Nations Unies, des organismes bilatéraux et des ONG travaillant dans le pays, ainsi que sur des tournées d'inspection dans certaines régions. Compte tenu du peu de temps dont elle disposait, la mission s'est rendue dans quatre provinces, à savoir Nampo, Pyongan Sud et Hwanghae Sud et Nord, les trois dernières étant les principales provinces agricoles, situées au sud-ouest du pays. La mission ne s'est pas contentée d'évaluer la situation en matière de cultures vivrières, mais elle s'est aussi rendue chez un certain nombre de ménages agricoles et industriels pour évaluer les modes de consommation et les stratégies d'adaptation.
La mission réitère les préoccupations auxquelles avaient donné lieu les évaluations précédentes, notamment en ce qui concerne l'aggravation de la situation nutritionnelle. Des pénuries alimentaires de grande ampleur ont entraîné des problèmes nutritionnels chroniques dans l'ensemble de la population, qui pourraient avoir des conséquences irréversibles à long terme. Une enquête menée l'an dernier a montré que des retards de croissance modérés à graves affectaient 62 pour cent environ des enfants inclus dans l'enquête, tandis que l'incidence de l'insuffisance pondérale, de modérée à grave, ou du rapport poids/âge était d'environ 61 pour cent. L'incidence des retards de croissance pourrait demeurer élevée, indépendamment des mesures correctives prises dès maintenant, bien que des compléments nutritionnels puissent contribuer à réduire le syndrome cachectique qui est également très répandu. Alors même que l'enquête sur la nutrition de 1998 a donné des indications précieuses, il reste à vérifier l'ampleur et la gravité du problème, afin de déterminer des mesures précises pour y remédier. Dans ces conditions, la mission souligne la nécessité d'une enquête plus approfondie sur la nutrition.
Compte tenu du caractère désormais chronique des problèmes alimentaires, il est de plus en plus important qu'outre les céréales qui représentaient, jusqu'ici, l'essentiel de l'aide alimentaire, celle-ci inclue désormais des aliments apportant des acides aminés et gras essentiels et des micronutriments pour lutter contre les carences nutritionnelles. Il est indispensable, par conséquent, que l'aide alimentaire internationale soit diversifiée de façon à inclure davantage de matières grasses et de protéines.
La mission a également constaté des différences sensibles dans les modes de consommation alimentaire. Certains groupes de population, comme les familles bénéficiant de l'assistance alimentaire internationale et/ou d'un soutien à l'agriculture, sont mieux armés pour faire face aux pénuries alimentaires que les populations des régions montagneuses et les familles d'ouvriers, notamment dans les zones non agricoles. Les revenus de ces groupes provenant d'activités productives ont chuté ces dernières années et ils n'ont pas à leur disposition de stratégies de survie efficaces. Ces familles ont survécu jusqu'ici presque uniquement grâce aux rations distribuées par le SPD1. Ces distributions ayant cessé en avril 1999, elles ont dû trouver des aliments de remplacement, d'une valeur nutritionnelle limitée. En outre, la capacité de ces groupes à se procurer des vivres sur les marchés agricoles est extrêmement limitée, soit parce qu'ils vivent dans des zones non agricoles, soit parce qu'ils n'ont pas les moyens de se procurer des vivres en quantités suffisantes. Compte tenu de ces différences, la mission juge extrêmement préoccupante la situation nutritionnelle de la population des zones se situant au nord-est du pays, qui sont industrielles et où l'agriculture est limitée. Bien que le PAM réponde à ces préoccupations en aidant davantage les populations du nord-est et en augmentant les rations, le nombre de bénéficiaires et les programmes vivres-contre-travail dans ces régions, il faudra à l'avenir affiner le ciblage de l'aide afin de mieux tenir compte des facteurs géographiques et démographiques.
Compte tenu des estimations de la production de riz et de maïs de 1998 effectuées par la mission en octobre dernier et de la production d'orge, de blé, de pommes de terre2 provenant de la double récolte de cette année, les disponibilités céréalières pour 1998/99 ont été réévaluées à 3,78 millions de tonnes, soit 9 pour cent de plus que l'estimation initiale. Les besoins d'utilisation incluant l'alimentation humaine et animale et d'autres utilisations (pertes et semences) sont évalués à 4,823 millions de tonnes et les besoins d'importation à 1,04 million de tonnes pour l'année. Sur ce total, on estime que les importations commerciales pendant la campagne commerciale demeureront inchangées à 300 000 tonnes. Les importations au titre de l'aide alimentaire, déjà livrées ou dans la filière, s'élèveraient à 642 000 tonnes, ce qui donnerait un déficit d'importation d'environ 98 000 tonnes.
Outre les difficultés chroniques d'approvisionnement en engrais et en énergie de ces dernières années, l'agriculture en RPD de Corée est naturellement limitée par la superficie des terres disponibles pour la production vivrière et par le climat, qui n'autorise qu'une campagne agricole principale par an. On compte en gros 150 à 180 jours exempts de gel de mai à octobre et les précipitations sont concentrées sur les mois de juin, juillet et août. En fait, les précipitations de ces trois mois joueront un rôle capital non seulement pour les cultures, mais aussi parce que les catastrophes naturelles de ces dernières années (inondations et sécheresse) se sont produites pendant ces trois mois. L'irrégularité et le manque de fiabilité des précipitations rendent l'irrigation nécessaire, bien que cette année, comme dans le passé récent, de nombreux systèmes d'irrigation avec élévation d'eau risquent de ne pas fonctionner, faute d'électricité pour pomper l'eau.
La courte période de croissance et le risque de gelées prématurées obligent à programmer soigneusement les opérations critiques, telles que le repiquage du riz et du maïs et, le cas échéant, les semis de céréales d'hiver. En ce qui concerne la gestion, la mission a constaté que les méthodes d'exploitation agricole étaient d'un très bon niveau grâce aux efforts intensifs faits par le gouvernement et par les agriculteurs pour améliorer la production vivrière intérieure. Parmi les autres mesures positives prises par le gouvernement pour renforcer la production vivrière, il faut citer: i) la priorité accordée à l'agriculture dans la planification du développement; ii) la priorité accordée à la production vivrière dans l'allocation des ressources, notamment en énergie; iii) la collaboration étroite avec les organismes de l'ONU et d'autres organismes internationaux comme l'UE pour mettre au point des stratégies appropriées d'amélioration de la production vivrière et de réduction des dégâts causés à l'environnement, grâce à des programmes tels que AREP3, les doubles récoltes et les projets vivres-contre-travail; iv) l'introduction d'une plus grande diversification des cultures, par exemple les pommes de terre cette année, afin de réduire les inconvénients de la monoculture de céréales; v) la mise au point de nouvelles variétés de riz considérées comme réagissant mieux aux engrais; vi) le développement de l'utilisation des engrais microbiens, afin de réduire la dépendance vis-à-vis des engrais chimiques et vii) les incitations à l'élevage de petit bétail, en systèmes extensifs, afin de réduire la concurrence pour les céréales émanant du secteur de l'alimentation animale. Dans ce dernier cas, l'élevage de chèvres et de canards est particulièrement encouragé, compte tenu du déclin sensible de l'élevage de gros bétail comme les bovins, qui étaient élevés en systèmes intensifs et consommaient d'importantes quantités de céréales. La mission a également constaté que les ruminants semblaient très sous-alimentés. Associées aux interventions internationales, les mesures prises sur le plan national ont également contribué de manière précieuse à réduire les souffrances humaines.
Les sols sont pauvres (pH 5-7, matière organique 0,5 pour cent) et, à cause de la monoculture, ont besoin de doses toujours plus importantes d'engrais pour assurer un niveau de production plus ou moins constant. Là encore, bien que l'accent soit mis sur l'utilisation d'engrais organiques dont les effets à long terme sont bénéfiques, dans l'ensemble, leur efficacité est limitée compte tenu de l'état actuel des sols et des besoins des végétaux. En montagne, le risque d'érosion est élevé et certains observateurs ont noté que les problèmes actuels pourraient encore s'aggraver du fait de la culture ininterrompue des mêmes champs (due à la nécessité désespérée de produire des aliments) et des ravages provoqués par une population croissante de chèvres.
Le tableau 1 ci-après récapitule les conditions climatiques moyennes et les principaux systèmes d'assolement.
Jan | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | |
Précipitations (mm) | 14.1 | 12.5 | 28.3 | 53.2 | 62.5 | 90.9 | 281.7 | 247.9 | 109.1 | 42.2 | 36.7 | 21.3 |
Evaporation (mm) | 41 | 50 | 98 | 155 | 220 | 175 | 173 | 155 | 117 | 101 | 57 | 45 |
Temp. moyen. (° C) | -4.2° | -3.0° | +2.4° | +9.3° | +14.7° | +19.4 | +23.2° | +23.4° | +19.2° | +12.8° | +5.4° | -2.0° |
Ensoleillem. (hrs.) | 188 | 200 | 227 | 233 | 264 | 240 | 176 | 209 | 230 | 226 | 161 | 149 |
Riz | S | T | H | |||||||||
Maïs | S | T | H | |||||||||
Blé d'hiver2 | H | S | ||||||||||
Orge d'hiver2 | H | S | ||||||||||
Blé de printemps | S | H | ||||||||||
Orge de printemps | S | H | ||||||||||
Pommes de terre | S | S | S / H | H | H | |||||||
Légumes | S | S | S H | S H | H | S H | H | H |
1 Données moyennes à long terme provenant de la province de Pyongan Sud Onchon (la répartition des précipitations est nationale et provient de précédentes évaluations FAO/PAM).2 Les semis de blé et d'orge d'hiver se font en septembre/octobre, après quoi les cultures hivernent jusqu'au printemps suivant pour être récoltées en juin/juillet.S= semis; T= repiquage; H= récolte.Première gelée de la saison: 24 octobre.Dernière gelée de la saison: 10 avril.
Comme les années passées qui ont été marquées par les effets atmosphériques d'El Niño et de La Niña, les précipitations qui ont précédé la campagne principale ont été irrégulières et inférieures à la normale. Même si des précipitations inférieures à la moyenne pendant les mois de janvier à mai n'affectent pas autant les cultures de la campagne principale que les précipitations enregistrées entre le début du mois de juin et la fin de la saison des pluies en août, leurs effets se sont néanmoins fait sentir sur la teneur en humidité des sols pour les doubles récoltes d'orge et de blé. Il faut donc prévoir une réduction des rendements par rapport à ceux envisagés par la mission l'an dernier (voir graphique 1).
Source: Commission agricole
Le système intensif d'agriculture qui est pratiquée nécessite une production continue de céréales, laissant les sols très appauvris en nutriments naturels. Ces sols ne sont pas suffisamment "reposés" soit par jachère, soit grâce à la plantation de cultures de substitution, telles que les légumineuses, qui renforcent leur fertilité. Les engrais naturels utilisés seraient plus efficaces s'ils étaient associés à des engrais chimiques (en quantités réduites) et à une rotation des cultures dans un système intégré de nutrition des végétaux. Ces systèmes, toutefois, sont des mesures à long terme qui nécessitent un examen plus approfondi en fonction de la base de ressources et des besoins spécifiques du pays. Pour répondre à des besoins alimentaires immédiats, le pays demeure très dépendant des engrais chimiques dont la production et l'importation ont sensiblement baissé en raison des difficultés économiques du pays. En vérité, bien que le système de doubles cultures permette de produire davantage d'aliments, la demande d'engrais découlant de la succession des cultures de maïs et de riz augmente elle aussi, d'où des besoins en engrais supplémentaires.
En l'absence de données précises découlant d'une analyse des sols, la mission fonde ses estimations des besoins en engrais sur les renseignements fournis par la Commission agricole. Celle-ci estime les besoins annuels en engrais à quelque 700 000 tonnes d'engrais NPK. Cette année, le gouvernement estime les disponibilités comme suit:
En quantité de nutriments, les engrais distribués ou dans la filière fourniraient 133 000 tonnes d'azote, 16 000 tonnes de phosphore et 14 000 tonnes de potassium, soit un total de 163 000 tonnes de NPK. Bien que ces quantités soient légèrement supérieures à celles de 1997 et 1998, elles ne représentent qu'un quart environ des besoins annuels estimés par la Commission de l'agriculture. La mission a noté, toutefois, que selon certaines sources d'information, des négociations seraient en cours pour la fourniture de 200 000 tonnes supplémentaires d'engrais non spécifié à la RPD de Corée dans le cadre de transactions bilatérales, bien qu'aucun calendrier ne soit fourni. La Commission de l'agriculture ne serait pas au courant de ces négociations et n'a pas inclus cette quantité d'engrais dans ses projections. Le graphique 2 indique le déclin relatif de l'utilisation des engrais NPK depuis 1999.
Le gouvernement signale également que la superficie qu'il était prévu de réserver au maïs en 1999 a été considérablement réduite, passant de 629 000 ha en 1998 à 496 000 ha. La principale raison avancée est l'adoption à grande échelle, dans les zones où le maïs enregistre de mauvais rendements, de la culture des pommes de terre qui de 40 000 ha occuperait désormais 170 000 ha. La mission a demandé des explications, ayant observé que la plupart des pommes de terre étaient cultivées en association avec le maïs dans des zones où le maïs pourrait encore être cultivé après la récolte des pommes de terre qui a lieu au milieu ou à la fin du mois de juin. La situation sera réexaminée lors de la prochaine évaluation prévue pour septembre/octobre. Les ravageurs et les maladies ne posent pas encore de problème pour cette campagne, bien que le risque de mildiou de la pomme de terre demeure. En règle générale, toutefois, à ce stade du développement végétatif, il est peu probable que le mildiou ait un impact sensible sur les rendements.
Source: Commission agricole
Compte tenu des difficultés auxquelles se heurte l'expansion de la production alimentaire, un programme conjoint a été lancé en 1996 par les organisations du système des Nations Unies et par le gouvernement pour développer la double culture du blé d'hiver et de l'orge de printemps, afin d'augmenter la production vivrière intérieure. Ce programme vise à utiliser au mieux la période se situant entre début mars, où se produit le dégel, et mai/juin, où les semis de paddy d'été et de maïs doivent être achevés. Ce programme a été lancé initialement pour produire de l'orge de printemps et a été élargi en 1998 de façon à inclure la culture du blé et de l'orge d'automne/hiver. Les résultats des programmes de 1997 et 1998 ont été globalement positifs, de sorte que la superficie semée en double culture a été étendue en 1999, ce qui a permis de cultiver des pommes de terre et, dans une moindre mesure, des légumineuses et des légumes de façon à diversifier la production agricole. Outre ces cultures, l'utilisation de légumineuses en rotation ou en culture mixte est jugée particulièrement avantageuse, compte tenu de la pénurie d'engrais et de l'état médiocre des sols.
L'appel commun interinstitutions des Nations Unies a fourni au programme de 1999 un total de 3 000 tonnes de semences d'orge de printemps (Red Sun 3), 2 268 tonnes de NPK et 5 035 tonnes d'urée, pour un coût total de 1,9 million de dollars E.-U.
Les semences fournies étaient de bonne qualité et ont été reçues à temps, bien qu'il y ait eu des retards dans la livraison de certains engrais. Le programme concernait 23 300 hectares sur 400 exploitations en coopérative, dans 10 provinces. Les difficultés d'approvisionnement en combustible et par conséquent d'irrigation ont fait que les cultures ont été presque entièrement tributaires des précipitations. En règle générale, l'hiver de 1998/99 a été plus doux et le printemps moins humide que d'habitude. Les rendements ont donc été inférieurs aux niveaux projetés par la mission l'an dernier. Jusqu'à la fin mai, aucun foyer important de maladie et aucune infestation de chenille défoliante n'ont été signalés. Avec un rendement moyen de 2 tonnes à l'hectare, la production devrait atteindre 46 600 tonnes d'orge. La superficie concernée par le projet FAO représente à elle seule 44 pour cent environ de la superficie totale cultivée en orge dans le pays. En outre, le gouvernement a fourni 1 660 tonnes de semences d'orge d'origine locale, qui seront semées sur 92 fermes coopératives auxquelles le projet n'a fourni que des engrais. La superficie totale semée en orge de printemps en 1999 est donc estimée à 52 860 hectares et la production à 106 000 tonnes. Le tableau 2 récapitule ces données.
Donateur
|
Semences fournies
(en tonnes) |
Superficie estimé (ha)
|
Production estimée
à raison de 2 tonnes/ha |
Norvège + Suède + PAM
|
3 000
|
15 000
|
30 000
|
RDP de Corée pour la FAO
|
1 660
|
8 300
|
16 600
|
PNUD
|
837
|
4 185
|
8 370
|
DG VIII + ACT
|
650
|
3 250
|
6 500
|
DG VIII + Suisse
|
155
|
775
|
1 550
|
Sources locales
|
4 270
|
21 350
|
42 700
|
Total
|
10 572
|
52 860
|
105 720
|
Source: Divers organismes.
Le blé d'hiver a été semé sur quelque 62 900 hectares, avec un rendement moyen estimé à 3 tonnes à l'hectare, suit une production totale de 188 700 tonnes.
Pour faire face aux pénuries alimentaires, le gouvernement a vivement encouragé cette année, avec le soutien de la communauté internationale, la culture des pommes de terre. Ainsi, quelque 170 000 hectares ont été plantés contre une moyenne de 40 000 hectares environ les années précédentes. Faute d'engrais, d'irrigation et des méthodes d'ensemencement adaptés, les rendements moyens sont estimés à quelque 10 000 tonnes/ha, ce qui donnerait une production totale de quelque 1,7 million de tonnes.
La mission FAO/PAM d'octobre dernier a estimé la production céréalière de 1998/99 à 3,48 millions de tonnes, dont quelque 325 000 tonnes provenant de la double récolte 1998/99 de blé d'hiver et d'orge. La mission estime aujourd'hui que la production brute totale d'orge et de blé s'élèvera à quelque 294 000 tonnes, sur lesquelles il faudra déduire les semences nécessaires aux semis de l'an prochain et les pertes. En tenant compte de ces déductions, la quantité disponible pour la consommation est évaluée à quelque 255 000 tonnes. La production de pommes de terre s'élèvera à quelque 1,7 million de tonnes, soit 1,53 million de tonnes nettes des semences4 et des pertes. En équivalent céréales (énergie ou calories5), cette quantité de pommes de terre équivaudrait à 383 000 tonnes. Le bilan de la situation alimentaire tient compte de ces estimations révisées.
On ne dispose pas de chiffres détaillés sur les importations céréalières, mais les importations commerciales identifiables sont estimées à quelque 175 00 tonnes (essentiellement de blé) pour la période novembre 1998-avril 1999, y compris 75 000 tonnes de céréales indiquées dans les statistiques officielles de la Chine relatives aux exportations céréalières. Bien que le ministère chargé de l'administration des vivres indique qu'il n'est pas prévu d'importations de céréales supplémentaires, la mission estime qu'au moins 75 000 tonnes de céréales supplémentaires seront importées de Chine pendant la campagne commerciale en cours. On signale également que la Chine fournira à la RPD de Corée 150 000 tonnes de céréales au titre de l'assistance alimentaire bilatérale, mais comme ces indications ne sont pas confirmées, il n'en a pas été tenu compte dans le bilan alimentaire révisé.
Les livraisons d'aide alimentaire pour la période allant du 1er novembre 1998 au 31 mai 1999 incluent 465 120 tonnes de céréales, contre 328 173 tonnes à la même période l'an dernier. Les livraisons d'aide alimentaire sous forme de céréales programmées (dans la filière) pour la période allant du 1er juin au 31 octobre 1999 atteindraient 176 600 tonnes supplémentaires.
Les distributions de céréales au titre du système public de distribution (SPD) sont indiquées dans le tableau 3, tandis que le graphique 3 compare les distributions effectuées cette année avec celles de 1997/98. Ces distributions incluent des contributions tant nationales qu'internationales (aide) pour la période allant de novembre 1998 à avril 1999, date à laquelle les distributions d'aide alimentaire auraient été interrompues en attendant de nouveaux approvisionnements céréaliers.
Nov-98 | Déc-98 | Jan-99 | Fév-99 | Mars-99 | Avr-99 | Total | |
Pyongyang | 23 700 | 23 700 | 15 800 | 15 800 | 11 800 | 2 400 | 93 200 |
Nampo | 5 500 | 5 500 | 3 700 | 3 700 | 2 700 | 600 | 21 700 |
Kaesong | 1 800 | 1 800 | 1 200 | 1 200 | 900 | 200 | 7 100 |
N.Pyongan | 14 300 | 14 300 | 9 500 | 9 500 | 7 000 | 1 500 | 56 100 |
S.Pyongan | 19 500 | 19 500 | 1 300 | 1 300 | 9 700 | 2 000 | 53 300 |
N.Hwanghae | 8 300 | 8 300 | 5 500 | 5 500 | 4 100 | 800 | 32 500 |
S.Hwanghae | 9 600 | 9 600 | 6 400 | 6 400 | 4 800 | 1 000 | 37 800 |
Kangwon | 8 000 | 8 000 | 5 400 | 5 400 | 4 000 | 900 | 31 700 |
N.Hamgyong | 14 800 | 14 800 | 9 800 | 9 800 | 7 300 | 1 500 | 58 000 |
S.Hamgyong | 17 200 | 17 200 | 11 500 | 11 500 | 8 600 | 1 800 | 67 800 |
Ryanggang | 4 600 | 4 600 | 3 100 | 3 100 | 2 300 | 500 | 18 200 |
Chaggang | 7 700 | 7 700 | 5 100 | 5 100 | 3 800 | 800 | 30 200 |
Total | 135 000 | 135 000 | 78 300 | 78 300 | 67 000 | 14 000 | 507 600 |
Le manque de terres arables limite considérablement les possibilités d'adaptation aux pénuries alimentaires qui sont devenues chroniques. Toutefois, plusieurs années de pénuries ont conduit à l'affinement de certains mécanismes d'adaptation et à la mise en place à divers niveaux d'un certain nombre d'initiatives comme suit:
Stratégies au niveau national: a) importations nationales de denrées alimentaires, chaque fois que possible, et transferts entre provinces de produits alimentaires en fonction des pénuries; b) multiplication des activités tolérées par les autorités sur les marchés alimentaires locaux, qui jouent un rôle croissant dans l'alimentation d'importants groupes de populations, non agricoles notamment; c) initiatives et innovations en matière de production alimentaire, notamment accroissement de la production de pommes de terre et de l'utilisation des cultures associées d'orge, de blé et de pommes de terre; d) production et distribution institutionnelles de denrées alimentaires de substitution et e) promotion de l'élevage de petits animaux comme les chèvres, canards et lapins.
Stratégies au niveau des provinces et des comtés: a) échanges frontaliers avec la Chine sous forme de troc; b) commerce à l'intérieur des provinces et entre provinces et c) production et distribution de denrées alimentaires de substitution, notamment pendant les périodes de soudure. Les ingrédients de ces aliments de substitution sont très variés: farine de glands, algues de mer ou de rivière, herbes comestibles, épis de maïs moulus, etc. Ils incluent souvent une petite quantité de farine de maïs ou de blé pour faciliter la digestion. Toutefois, ces aliments sont composés essentiellement de cellulose, d'une valeur nutritionnelle minime. Ils ne seraient pas consommés dans des circonstances normales, si d'autres aliments étaient disponibles en quantités suffisantes. Toutefois, étant donné la gravité des pénuries alimentaires, notamment pendant la période de soudure, ces aliments sont consommés essentiellement pour apaiser ou tromper la faim.
Stratégies au niveau familial: a) assistance alimentaire, lorsque c'est possible, grâce à des rations destinées aux groupes vulnérables et/ou à la participation à des projets vivres-contre-travail; b) gestion attentive des ressources alimentaires; c) culture intensive des jardins potagers familiaux; d) élevage de petit bétail; e) consommation d'aliments sauvages et pêche; f) dépendance vis-à-vis des réseaux familiaux; g) partage avec les voisins; et h) achats dans les magasins d'Etat et sur les marchés d'agriculteurs.
D'après les statistiques du Ministère chargé de l'administration des vivres, les 6,33 millions d'agriculteurs ont reçu une ration post-récolte moyenne de 146 kg/personne6 en 1998, soit une ration quotidienne de 400 g ou de 1 400 calories. Le PAM indique, toutefois, que les rations des agriculteurs varient considérablement d'une exploitation et d'une région à l'autre, allant de 115 à 195 kg. Dans tous les cas, les rations des agriculteurs sont sensiblement plus élevées que celles distribuées par le SPD. En outre, bien que les rations des agriculteurs consécutives à la récolte de l'an dernier aient été inférieures au seuil minimal de 457 grammes par personne et par jour, correspondant à 75 pour cent d'un régime alimentaire de 2 130 calories pour les adultes, les agriculteurs devraient recevoir fin juin une ration supplémentaire provenant des doubles cultures de céréales et de pommes de terre. Les agriculteurs ont aussi la possibilité de cultiver des parcelles familiales dans les zones rurales et, dans certains cas, de cueillir des aliments sauvages. Toutefois, la situation exacte est difficile à déterminer dans la mesure où les ménages ruraux approvisionnent habituellement leurs parents citadins ou occupant des emplois non agricoles qui sont encore plus démunis.
D'après le Ministère chargé de l'administration des vivres, le SPD a distribué en moyenne 35,5 kg de céréales par personne pendant la période novembre 1998/avril 1999. Même en tenant compte du fait qu'à la fin du mois de juin des distributions supplémentaires modestes pourraient avoir lieu, les quantités distribuées par le SPD ne couvrent qu'une part minime des besoins énergétiques des personnes concernées. Le déclin nutritionnel des groupes de populations à prédominance urbaine qui dépendent du SPD ne peut donc que s'accélérer. Comme indiqué précédemment, les stratégies d'adaptation telles que l'achat de denrées alimentaires sur les marchés et l'assistance alimentaire reçue de parents vivant dans les zones agricoles prennent de plus en plus d'importance. En outre, l'autonomie individuelle et familiale face aux pénuries alimentaires semble progresser, grâce notamment à l'élevage et à la vente de petits animaux. Afin de mieux faire apparaître les différences en matière de disponibilités alimentaires relatives, le graphique 4 fait état des rations distribuées aux agriculteurs et aux non-agriculteurs par le SPD dans les régions considérées comme les plus touchées et les moins touchées par les pénuries alimentaires, sur la base des données de suivi du PAM.
Compte tenu des informations actuellement disponibles, le bilan céréalier national pour 1998/99 a été mis à jour comme suit:
Le bilan céréalier révisé pour 1998/99 est donné dans le tableau 4 ci-après.
DISPONIBILITÉS TOTALES | 3 783 |
Production céréalière | 3 400 |
Production de pommes de terre (en équivalent céréales) | 383 |
Prélèvements sur les stocks | 0 |
UTILISATION TOTALE | 4 823 |
Utilisation pour l'alimentation humaine | 3 925 |
Utilisation pour l'alimentation animale | 300 |
Autres utilisations, semences et pertes après récolte | 598 |
BESOINS D'IMPORTATION | 1 040 |
Importations commerciales | 300 |
Aide alimentaire d'urgence (effective et prévue) | 642 |
Besoins d'importation restant à couvrir | 98 |
En règle générale, pour répondre aux besoins nutritionnels fondamentaux d'une population donnée, un régime équilibré doit apporter les éléments ci-après:
Les dons de la communauté internationale visant à répondre à la crise humanitaire en RPD de Corée consistent essentiellement en céréales. Toutefois, du fait que les problèmes alimentaires sont devenus chroniques, outre l'apport d'énergie grâce aux céréales, il est devenu capital d'assurer un apport suffisant en acides aminés et acides gras essentiels, ainsi qu'en micronutriments, pour lutter contre les carences nutritionnelles qui risquent de s'installer pour longtemps. Dans la mesure où il faut des mois pour se remettre d'une malnutrition même modérée, les carences nutritionnelles chroniques (voir section 5.2) peuvent avoir des conséquences à long terme et même irréversibles. Pendant l'enfance, et dans une certaine mesure, pendant l'adolescence, la malnutrition peut entraîner un retard de croissance irréversible, ce qui signifie qu'une personne souffrant de malnutrition grave n'atteindra jamais la taille normale pour une population donnée. Lorsque tel est le cas, même si la personne bénéficie par la suite d'un régime équilibré, elle restera chétive toute sa vie. Pour lutter contre ces problèmes, il est donc indispensable que l'assistance alimentaire internationale soit plus diversifiée et inclue, en plus des céréales, des huiles et des protéines en quantités plus élevées. En ce qui concerne les matières grasses, en évaluant à 20 g les besoins quotidiens d'un individu, la RPD de Corée aurait besoin chaque année de 169 360 tonnes d'huile. Le Gouvernement indique que la production d'huile comestible de 1998 s'établit à 69 000 tonnes, soit 41 pour cent environ des besoins. Entre le 1er novembre 1998 et le 31 mai 1999, 11 328 tonnes supplémentaires ont été distribuées au titre de l'aide alimentaire, correspondant à 12 pour cent des besoins pendant cette période. On ne dispose pas d'informations sur les importations d'huile comestible au titre de l'aide non alimentaire, bien que les échanges sous forme de troc entre comtés et provinces et les mouvements transfrontaliers de particuliers y contribuent sans doute dans une mesure limitée.
La situation en matière de légumineuses est plutôt meilleure, avec une production limitée sur les exploitations agricoles et dans les jardins potagers familiaux. Le Gouvernement estime à 34 000 tonnes environ les importations nationales de légumineuses entre le 1er novembre 1998 et le 31 mai 1999. Le troc entre provinces et comtés aurait contribué également aux importations de légumineuses. Les disponibilités de poisson et de viande étant minimes, les légumineuses constituent une source importante de protéines. Si l'on établit les besoins à 50 g par jour, pour l'ensemble de l'année ce sont 404 000 tonnes qui seraient nécessaires. Sur ce total, 15 400 tonnes environ ont été fournies au titre de l'aide alimentaire entre le 1er novembre 1998 et le 31 mai 1999, ce qui correspond à 6,5 pour cent des besoins pendant cette période.
Une enquête nutritionnelle conjointe a été entreprise en septembre/octobre 1998 par l'UNICEF, le PAM et l'UE, en partenariat avec le Gouvernement. Cette enquête visait les enfants de 6 mois à 7 ans. Les principales conclusions sont les suivantes:
Bien que l'enquête nutritionnelle de 1998 ait fourni quelques indications sur la situation en RPD de Corée, il reste à vérifier l'étendue et la gravité du problème, afin de mieux documenter la nécessité de mesures correctives spécifiques. Dans ces conditions, la mission souligne la nécessité d'une enquête nutritionnelle plus approfondie.
Outre l'amélioration de la production céréalière en 1998, l'augmentation du volume de l'aide alimentaire internationale ciblée en 1998-99 a procuré à de nombreux groupes vulnérables un filet de sécurité. Toutefois, en l'absence d'un redressement suffisant de l'économie (pour renforcer la capacité d'importation) et de la production vivrière, tout donne à penser que si ce filet de sécurité est retiré ou réduit dans les circonstances présentes, la situation des approvisionnements alimentaires ne pourra que se détériorer sérieusement et rapidement. Si l'enquête nutritionnelle a donné un aperçu d'une situation déjà grave en septembre/octobre 1998, la présente mission note que la situation s'est quelque peu améliorée, bien que cette amélioration soit plus apparente dans les groupes de population les moins vulnérables face aux pénuries alimentaires, comme les agriculteurs. On observe également une expansion de l'élevage de petits animaux et une amélioration générale dans la population. L'UNICEF signale que l'incidence de la malnutrition grave a décliné, bien que la malnutrition légère soit encore courante chez les enfants. La vulnérabilité varie toutefois considérablement d'une région et d'un endroit à l'autre, en fonction des approvisionnements alimentaires. Les provinces de la côte est (Hamgyong nord et sud et Kangwon) et en particulier celles du nord-est (Hamgyong nord et sud) semblent être les plus vulnérables. Les facteurs aggravant les problèmes d'approvisionnements alimentaires sont les suivants:
Le filet de sécurité assuré par l'aide alimentaire internationale a longtemps couvert de manière uniforme tous les groupes vulnérables. En avril/mai 1999, le PAM, avec le soutien du gouvernement, a commencé à tenir compte des variations régionales en élargissant la couverture de l'aide et en fournissant des rations plus importantes dans les provinces identifiées comme étant les plus vulnérables.
Les rations du SDP varient aussi selon les comtés au sein d'une même province, dans la mesure où les comtés ayant peu de terres agricoles (en raison, par exemple, de leur relief montagneux) fournissent moins de denrées alimentaires à leur population. Le PAM et le gouvernement ont réagi en programmant des projets vivres-contre-travail dans ces comtés.
Un groupe de population, toutefois, ne bénéficie pas du filet de sécurité par l'aide alimentaire: il s'agit des familles d'ouvriers et d'employés de bureau dont aucun des membres ne reçoit de ration du PAM. Par conséquent, la mission d'octobre 1998 a recommandé que l'aide alimentaire du programme soit acheminée par le SPD pour satisfaire les besoins de ces familles. Les donateurs, toutefois, n'ont pas donné suite à cette recommandation.
Sécurité alimentaire dans les zones ne bénéficiant pas actuellement d'une aide alimentaire: au début de juin 1999, 163 comtés étaient accessibles à l'aide alimentaire internationale. Il n'est pas possible de vérifier la situation alimentaire des 15,6 pour cent de la population vivant dans les 48 autres comtés, pour lesquels on ne dispose pas d'informations. On notera que la majorité de ces comtés sont situés dans des zones montagneuses où les possibilités de production agricole sont limitées.
1 SPD = Système public de distribution.
2 Production de pommes de terre en équivalent céréales (énergie), compte tenu des retenues pour pertes et pour la prochaines récolte.
3 Programme de redressement agricole et de protection de l'environnement.
4 Bien que le taux d'ensemencement recommandé soit de 2 tonnes à l'hectare, en République populaire démocratique de Corée, les semences sont habituellement coupées et le taux d'ensemencement, qui est celui utilisé ici, est d'environ 0,5 tonne à l'hectare.
5 La quantité d'énergie fournie par une unité de pommes de terre est environ un quart de celle fournie par les céréales.
6 Chaque personne d'un ménage agricole.
7 Depuis quelques mois, la mortalité aurait augmenté et l'accroissement de la population diminué. Le Gouvernment a été invité à donner des éclarcissements sur les taux d'accroissement et de mortalité, de façon que les données sur la population puissement être révisées en conséquence lors de la prochain évaluation FAO/PAM prévue pour octobre 1999.
Le présent rapport a été établi sous la responsabilité des secrétariats de la FAO et du PAM à partir d'informations provenant de sources officielles et officieuses. La situation pouvant évoluer rapidement, prière de s'adresser aux soussignés pour un complément d'information le cas échéant. |
|
Abdur Rashid |
Ms. J. Cheng-Hopkins |
Les alertes spéciales et les rapports spéciaux peuvent aussi être reçus automatiquement par courrier électronique dès leur publication, en souscrivant à la liste de distribution du SMIAR. A cette fin, veuillez envoyer un courrier électronique à la liste électronique de la FAO à l'adresse suivante: [email protected] sans remplir la rubrique sujet, avec le message ci-après: subscribe SMIARAlertes-L Pour être rayé de la liste, envoyer le message: unsubscribe SMIARAlertes-L |