PROJET DE DEVELOPPEMENT DE LA PECHE AU LAC KIVU | RWA/87/012/DOC/TR/21 (Fr) |
DOCUMENT DE TRAVAIL PNUD/FAO-RWA/87/012 |
ETAT NUTRITIONNEL D'UNE POPULATION DANS LA COMMUNE DE KAYOVE | |
TABLE DES MATIERES |
RWA/87/012/DOC/TR/21 (Fr) | décembre 1989 |
par
Lina MAHY
DEVELOPPEMENT DE LA PECHE AU LAC KIVU
Le projet PNUD/FAO-RWA/87/012 est le troisième phase faisant suite aux phases précédentes, e'est-a-dire RWA/77 010 et GCP/RWA/008/NET. Elle e débute en juin 1987 et doit prendre fin en decembre 1991. Le projet a pour, objectifs essentiels l'exploitation rationnelle des ressources en poissons du lac Kivu en vue d'accroitre la disponibilité nationale en protéines d'origine animale et de créer des emplois et des revenus monétaires pour les populations riveraines de ce lac.
Les conclusions et recommandations de ce rapport sont jugées appropriées a la date de préparation. Elles peuvent être modifiées au fur et a mesure que nos connaissances s'elargissent. Les appellations employées dans cette publication et la présentation des donnees qui y figurent n'impliquent de la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au trace de leurs frontières ou limites.
Thatien BAZIRAMWABO Directeur National du Projet | George HANEK Directeur du Projet | |
Projet PNUD/FAO-RWA/87/012 B.P. 221 GISENYI REPUBLIQUE RWANDAISE | ||
Télex : 528 UNDP ou dir. 601 PUB GSYRW | Tél. 40286 |
Mlle Lina MAHY est APO Nutritionniste au projet PNUD/FAO-RWA/87/012
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE
PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT
Gisenyi, décembre 1989
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2 LES DONNEES PARAMETRES RECUEILLIES
2.1 Détermination de l'état nutritionnel
2.1.2.3 La circonférence brachiale
2.1.2.4 Critères de la malnutrition protéino-énergétique (MPE) (GARENNE et al, 1989)
2.1.3.1 Détection de l'avitaminose A (OMS, 1976)
2.1.3.3 Détection de l'anémie ferriprive
2.1.3.4 Détection de la splénomégalie
2.1.4 Contrôle des vaccinations
2.2.3 L'habitation et la cuisine
3.1 Les résultats anthropométriques
3.1.1 Mesures anthropométriques des mères
3.1.2 Mesures anthropométriques des enfants (0–18 ans)
3.1.2.4 La circonférence brachiale
3.2 Détermination de l'état de santé
3.2.1 L'état de santé des mères de famille
3.2.2 L'état de santé des enfants (0–18 ans)
3.3 Les résultats du questionnaire
3.3.1 La connaissance nutritionnelle
3.3.2 Connaissance de la relation entre la nutrition et la santé
3.3.3 La connaissance de la santé
LISTE DES DOCUMENTS DE TRAVAIL DU PROJET PNUD/FAO-RWA/87/012
ANNEXE 1: Modèle causale hypothétique de l'état nutritionnel des familles enquêtées
ANNEXE 2: Formulaire pour noter les données de l'examen clinique
Je désire exprimer ma reconnaissance a tous ceux qui ont assiste, de près ou de loin, a la réalisation de ce travail:
Mlle M. NYIRABAZUNGU, monitrice piscicole
M. A. NZABONIMPA, Bourgmestre de la Commune Kàyove
Mlle V. PAGLIARIN,. médecin de l'OMS
M. H. BAEYENS, professeur d'informatique
M. R. SCHNEPF, conseiller technique à l'UNICEF
Messieurs les Moniteurs Agricoles des secteurs de Mushonyi et Busanza
et les familles enquêtées, sans l'aide lesquelles la réalisation
de ce document n'aurait pas été possible.
APO | : | Associate Professionnal Officer |
MPE | : | Malnutrition protéino-énergetique |
NCHS | : | National Centre for Health Statistics |
OMS | : | Organisation Mondiale de la Santé |
Une enquête anthropométrique à été exécutée dans 2 secteurs de le Commune Kayove. Dans 49 familles les mères et les enfants (% = 18 ans) ont été pesés, mesures et exeminés: donc en total 49 mères et 153 enfants. Cette étude sera utilisée dans le cadre d'une évaluation interne du travail de vulgarisation nutritionnelle du projet. La méthodologie suivie est expliquée en détail dans le premier rapport: “Etude alimentaire et socio-économique dans la Commune de Kayove” (RWA/87/012/DOC/TR/17).
Les mères examinées ont un poids faible pour leur taille. Selon la classification basée sur l'indice de Ouetelet1, plus que la moitié des femmes est maigre ou três maigre. 17% des mères ont un tour de bras trop petit. 55% des femmes présentent une anémie ferriprive probable (stade +: 35% ; stade ++: 20%). Chez 33% des femmes, des tâches de Bitot2 ont été détectées. En totalité, 45% des mères ont une glande thyroïdienne élargie. Enfin, 16% des mères ont une splénomégalie.
Des 153 enfants examines, la moitié est sous-poids; 40% des enfants sont sous-taille. Chez 3% des enfants une malnutrition aiguë est constatée (c. -a-d. poids/taille moins de deux écarts-types de la médiane). Il n'y avait pas d'enfants (entre 1 et 5 ans) avec une circonférence brachiale de moins de 13,5 cm. Des enfants examines la moitié présente une anémie ferriprive (stade +: 43,8% ; stade ++: 5,9%). Chez 5,9% des enfants des taches de Bitot ont été constatées. La prévalence du goitre est de 41%. Enfin chez 11% des enfants une splénomégalie a été détectée.
Les vaccinations des enfants, étaient difficiles à contrôler: 37 % des enfants ont sûrement été vaccines contre la tuberculose. Bien souvent les mères oublient les rappels.
La connaissance théorique de la nutrition des mères est très faible; la nutrition est pratiquée plustôt instinctivement, sans y réfléchir beauooup. Les termes comme “repas complet”, “aliment pour la protection” etc…, sont des mots magiques, sans savoir leur signification.
Néanmoins, les mères réalisent l'importance de bien manger. Le Kwashiorkor est bien connu, étant une maladie causée par la malnutrition. Une très grande confiance est rendue à la technologie: l'eau qui sort d'un robinet ne contient aucun danger. Selon les mères, les vers sont la cause principale des problèmes de santé: la cause des infestations de vers reste inconnue pour la plupart des mères.
1 indice de Quetelet: masse/taille2
2 tâche de Bitot: stade X1B de l'avitaminose A
Il y a une grande différence entre Mushonyi et Busanza concernant les latrines: a Mushonyi presque tout le monde à une latrine dent la moitié est bien entretenue, tandis qu'a Busanza seulement 58% des familles possédent une latrine dont la moitié est bien entretenue. Même si beaucoup de familles n'ont pas de latrines, personne ne mentionne de se laver les mains après avoir fait ses besoins. Les mains sont surtout lavées le matin et avant de manger.
Dans la moitié des maisons un espace séparé de l'habitation sert de cuisine. Tout le monde utilise du bois pour cuisiner. Les parents mangent dans une assiette, avec une cuillère, tandis que les enfants (qui partagent une assiette) mangent plus souvent avec les mains.
En général, une ou deux fois par jour l'eau est cherchée; cette tâche demande moins de 15 minutes/fois pour 60% des familles. Tout le monde utilise l'eau de robinet.
Un faible pourcentage des femmes visitent régulièrement un centre nutritionnelle. Si on veut donner une éducation nutritionnel effective, il ne suffit donc pas de donner des cours dans les centres. Il faut aller dans les collines mêmes. pour atteindre la majorité des femmes, qui, elles, ont surtout besoin d'une éducation a propos de la nutrition, la santé et l'hygiéne. Il serait utile de donner de l'éducation nutritionnelle intensivement pendant une période déterminée, pas seulement aux mères de famille, mais en même temps aux enfants (dans les écoles) et aux chefs de famille.
Il est recommande aux centres de santé de prendre le poids des nouveaux-nes et de suivre l'évolution du poids régulièrement et le noter sur la fiche de santé. Il faut faire comprendre aux mères l'importance des vaccinations et des rappels. Toutes ces informations peuvent être données aux femmes dans une ou deux séances (de 20 minutes chacune) au centre de santé.
Il faut un contrôle plus strict des latrines à Busanza: l'etat des latrines était mauvais, tandis qu'à Mushonyi l'etat des latrines était bon.
Il serait utile de connaître le contenu en iode du Limnothrissa miodon, afin d'eventuellement incorporer la consommation des Isambaza dans la stratégie de l'élimination du goitre endémique. Il suffit d'envoyer un échantillon d'Isambaza séches vers un laboratoire spécialisé dans la détection des micro-éléments.
Pour prévenir l'anémie ferriprive, un accroissement de l'apport diététique en fer en augmentant la ration alimentaire ou en accroissant la biodisponibilité du fer contenu dans le régime est conseillé. Néanmoins, accroître la ration alimentaire est difficile (cela suppose une augmentation de la production agricole, un accroissement du pouvoir d'achat etc…), facteurs sur lesquelles les centres de santé ont peu d'influence. Par contre, il est possible d'augmenter la biodisponibilité du fer, en augmentant la concentration d'acide ascorbique des repas: la consommation de certains fruits et légumes riches en vitamine C au cours des repas devrait être stimulée.
Il serait utile d'encourager la création des jardins potagers, même sur de petits terrains, pour la culture des plantes riches en carotènes comme les carotes, les feuilles vertes, les mangues, les papayes etc… afin de diminuer la prévalence de l'avitaminose A.