FAO GLOBAL INFORMATION AND EARLY WARNING SYSTEM ON FOOD AND AGRICULTURE
WORLD FOOD PROGRAMME

RAPPORT SPÉCIAL

MISSION FAO/PAM D'ÉVALUATION DES RÉCOLTES
ET DES DISPONIBILITÉS ALIMENTAIRES
AU SOUDAN

1er février 2007

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  •  FAITS SAILLANTS
  • 1. VUE D'ENSEMBLE
  •  Faits saillants

    • Selon les prévisions, la récolte céréalière au Soudan, composée de 78 pour cent de sorgho, devrait atteindre le niveau record de 6,64 millions de tonnes en 2006/07, car les précipitations ont été favorables et les poussées de ravageurs et de maladies relativement peu nombreuses.
    • Ainsi, la production serait supérieure de quelque 22 pour cent aux bons résultats de l'an dernier et représenterait 36 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes; les stocks de report sont par ailleurs abondants, et l'on escompte donc un vaste excédent de céréales en 2007.
    • Les prix du sorgho commencent à baisser sur les marchés des principales zones productrices; les agriculteurs pourraient donc connaître des difficultés financières, d'où le risque d'une forte diminution de la superficie ensemencée pour la prochaine campagne.
    • L'état du bétail et des parcours est bon dans la plupart du pays, et les niveaux d'eau dans les points d'eau (hafirs) sont dans l'ensemble satisfaisants.
    • L'accroissement des recettes d'exportation tirées du pétrole, qui sont passées à 4,2 milliards de dollars EU en 2005, continue de stimuler l'activité économique globale.
    • Malgré la récolte abondante et la forte croissance économique, les problèmes d'accès matériel et financier à la nourriture dus à la guerre, aux déplacements de population, à l'insuffisance de l'infrastructure, aux lacunes du réseau de commercialisation et à l'isolement économique, continuent de rendre les populations vulnérables tributaires de l'aide alimentaire.
    • Environ 4,6 millions de Soudanais auront besoin d'une aide alimentaire d'urgence dans le pays en 2007, principalement du fait des troubles civils. Selon les estimations, la récente escalade du conflit dans le Darfour a, à elle seule, entraîné des pertes considérables dans les zones cultivées et le déplacement d'environ 1,6 million de personnes.
    • Alors que le ciblage de l'aide alimentaire constitue un défi considérable, il est nécessaire de passer en revue attentivement les listes de bénéficiaires pour éviter le plus possible les erreurs.
    • Compte tenu des vastes disponibilités céréalières intérieures, il est fortement recommandé que l'Autorité des réserves stratégiques et les programmes d'aide alimentaire achètent des céréales sur place, de manière à appuyer les marchés et à garantir que les variétés de céréales sont acceptables pour la population locale.
    • En outre, il convient d'aider le secteur agricole, en accordant notamment un appui d'urgence aux
      rapatriés et autres communautés d'agriculteurs vulnérables. Cette aide devrait être en place avant le début des prochaines campagnes agricoles en avril-mai dans le sud du Soudan, et en juin-juillet dans le nord du Soudan.

    1. VUE D'ENSEMBLE

    Une Mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires s'est rendue dans le sud du Soudan du 7 au 29 octobre 2006 et dans le nord du Soudan du 11 novembre au 5 décembre 2006, afin d'évaluer la production céréalière de la campagne en cours, d'établir des prévisions concernant la production de blé dans les zones prêtes à être ensemencées et d'estimer les besoins d'importations céréalières pour la campagne commerciale 2006/07 (novembre/octobre).

    Tant dans le nord que dans le sud du pays, la Mission a bénéficié de l'entière coopération des autorités compétentes.
    La Mission comprenait des représentants du Ministère fédéral de l'agriculture, du Ministère de l'agriculture et des forêts du Gouvernement du Sud Soudan ainsi que de la Commission d'aide humanitaire. La Mission, à laquelle se sont joints des observateurs de la CE et d'USAID, a pu avoir de nombreux entretiens avec des parties prenantes tant nationales qu'internationales.

    La mission a examiné les derniers renseignements disponibles sur les indicateurs d'alerte rapide, la production agricole, les marchés, la sécurité alimentaire, la nutrition ainsi que les rapports sur la situation humanitaire; elle a aussi fait des observations sur le terrain et interrogé des interlocuteurs clés. Les principales données et les rapports qui ont fait l'objet d'une analyse critique sont les suivants: indices de végétation obtenus par télédétection et rapports de surveillance de la pluviosité, prévisions concernant la production agricole établies par le Ministère de l'agriculture, évaluation annuelle des besoins dans le pays et évaluation interinstitutions de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le Darfour.

    Dans le nord du Soudan, les estimations avant la récolte relatives à la superficie et aux rendements ont été fournies par les Ministères de l'agriculture des états et les divers périmètres d'irrigation. La Mission a examiné ces estimations et les a recoupées lors d'inspections sur le terrain et d'entretiens avec des agriculteurs, des éleveurs et des négociants. Elle s'est également entretenue avec des interlocuteurs clés au sein de l'administration locale, des organismes de crédit, des institutions des Nations Unies et des Organisations non gouvernementales (ONG). Il convient de citer tout particulièrement les précieux renseignements fournis par les comités de coordination de la sécurité alimentaire dirigés par la FAO et le PAM dans les trois états du Darfour. La création de ces comités, composés de représentants des autorités compétentes, des institutions des Nations Unies et des ONG qui oeuvrent dans ces zones, marque une évolution importante et cette initiative mérite d'être renforcée.

    Dans le sud du Soudan, la Mission a rencontré des fonctionnaires de divers Ministères du Gouvernement du Sud Soudan, parmi lesquels celui de l'agriculture et des forêts, la Commission de secours et redressement du Sud Soudan, le Centre de statistiques et d'évaluation du Sud Soudan et le Ministère du commerce, ainsi que des fonctionnaires des Nations Unies et d'autres organisations internationales. Des renseignements sur la situation locale ont été fournis par les ONG suivantes: Action contre la faim (ACF), FARM Africa, CARE International, Oxfam-Royaume-Uni, Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Croissant rouge, World Vision International (WVI), International Rescue Committee (IRC), SudanAid, Adventist Development and Relief Agency (ADRA), Swedish Free Mission (SFM), Catholic Relief Services (CRS), CONCERN, Tearfund (TF), Vétérinaires sans frontières (VSF)-Belgique, MSF-Espagne, Action Africa Help (AAH), Mercy Corps, Norwegian Peoples Aid (NPA), International Aid Services (IAS), War Child, ACORD et GTZ. Des données démographiques ont été fournies par le Groupe de gestion de l'information au Soudan du Bureau de la coordination des affaires humanitaires. La Mission a également bénéficié des données fournies par le Groupe des activités d'urgence de la FAO, l'Unité ACV du PAM et le Centre de recherche conjoint. Les renseignements recueillis auprès de l'administration, des ONG et des organisations internationales ont été recoupés avec les constatations effectuées par la Mission sur le terrain et des entretiens avec des agriculteurs et des négociants. La Mission a aussi effectué des enquêtes ponctuelles sur les marchés. En outre, chaque fois que possible pendant les déplacements, des vols à basse altitude ont permis de constater l'état des exploitations, des champs et des cultures.

    Depuis la signature de l'Accord de paix global en janvier 2005, le Gouvernement du Sud Soudan a créé officiellement quatre ministères sectoriels qui s'occupent directement des ressources naturelles, à savoir le Ministère de l'agriculture et des forêts, le Ministère des ressources animales et des pêches, le Ministère des ressources hydriques et de l'irrigation et le Ministère de l'environnement et de la faune. Ces quatre ministères sont raccrochés à dix Ministères du développement rural et des ressources naturelles dans les États, lesquels comprennent des divisions qui correspondent aux directions au sein des ministères au niveau fédéral dans le sud du Soudan. Le principal effet des progrès accomplis jusqu'à présent est une impression de plus grande sécurité dans le sud du Soudan et dans les Monts Nuba. Cela a conduit à une plus grande liberté de circulation et a permis de consacrer davantage de temps et d'énergie à la culture des terres et à d'autres activités agricoles, d'où une expansion des superficies cultivées et une amorce de réinstallation de familles auparavant déplacées.

    Dans le sud du Soudan, la campagne agricole 2006 s'est caractérisée par une pluviosité plus importante que l'année précédente. Toutefois, des vagues de sécheresse aux stades critiques de l'établissement et de la végétation en juin et juillet ont affecté les cultures, en particulier dans les régions habituellement excédentaires d'Équatoria central et occidental et en certains endroits des États de l'Unité et de Jonglei. En outre, de graves inondations localisées en certains endroits du Haut-Nil et des États de l'Unité, de Jonglei, des Lacs et de Warrab ont causé des dommages importants aux cultures et au bétail. En revanche, la meilleure répartition des précipitations dans le Grand Bahr-el-Ghazal a permis une augmentation de la production. Dans la plupart des zones, les disponibilités de semences étaient adéquates parmi les agriculteurs installés, les PDI, les rapatriés et les familles d'accueil. Les distributions de semences appuyées par la FAO dans certaines zones ont été opportunes et adéquates, sauf dans le Bahr-el-Ghazal occidental, où elles auraient été effectuées trop tard pour la campagne de semis. En outre, l'amélioration des conditions de sécurité a encouragé un plus grand nombre de rapatriés à retourner dans leur village d'origine, ce qui a conduit à un accroissement de la superficie cultivée. À l'instar des années précédentes, les estimations de la Mission concernant la superficie exploitée par des moyens traditionnels se fondent sur le nombre de foyers, qui est tiré des projections démographiques, et sur la taille moyenne de l'exploitation par ménage. L'accroissement de la superficie ne correspond pas à la croissance démographique naturelle et au nombre de rapatriés qui se réinstallent dans leur village, car il est toujours entravé par la lenteur des opérations de déminage, en particulier dans les champs qui entourent les anciennes villes de garnison. En outre, les opérations armées de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) de l'Ouganda en certains endroits d'Equatoria central, occidental et oriental en mai-juin dernier, les conflits claniques et les vols de bétail ont entraîné le déplacement de nombreux ménages, avec des répercussions négatives sur la superficie cultivée. Les attaques de la LRA au moment de la récolte ont aussi donné lieu à des pillages et des pertes de produits agricoles.

    Dans le nord du Soudan, les superficies cultivées dans les trois secteurs (irrigué, pluvial mécanisé et traditionnel) ont progressé en 2006, et les rendements ont été dans l'ensemble meilleurs qu'en 2005. La production totale, tous secteurs confondus, est bien au-dessus des résultats supérieurs à la moyenne de l'année précédente et dépasse la moyenne à long terme. Toutefois, l'insécurité qui règne dans le Darfour, notamment la récente recrudescence du conflit, pourrait entraver considérablement la moisson dans la région.

    Dans l'ensemble, la Mission a constaté que les conditions de végétation globalement favorables ont entraîné une récolte céréalière record en 2006/07; selon les prévisions, elle s'élèverait à environ 6,64 millions de tonnes, dont 5,2 millions de tonnes de sorgho, 792 000 tonnes de mil, 642 000 tonnes de blé (à récolter en avril-mai 2007) et de petites quantités de maïs et de riz. Ce chiffre représente une augmentation de 22 pour cent par rapport à la bonne récolte de l'année précédente et environ 36 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes. Cette récolte céréalière record donnera lieu à des disponibilités abondantes pendant la campagne commerciale 2006/07 (novembre/octobre). Les prix des céréales - essentiellement sorgho - ont accusé un net recul dans les grandes régions productrices et devraient encore chuter avec l'arrivée du gros de la récolte sur les marchés locaux.

    L'état du bétail est dans l'ensemble bon dans tout le pays, les parcours et les niveaux d'eau dans les points d'eau (hafirs) étant globalement satisfaisants. Les prix du bétail sont relativement élevés et, compte tenu de l'excédent céréalier et du recul des prix en perspective, les termes de l'échange devraient devenir nettement plus favorables pour les pasteurs.

    L'accroissement des recettes d'exportation tirées du pétrole a continué de stimuler l'ensemble de l'activité économique. Les exportations de pétrole sont passées de néant en 1998 à 4,2 milliards de dollars EU en 2005, année où elles ont représenté 85 pour cent des exportations. La croissance du PIB réel s'est accélérée, pour atteindre en moyenne 8 pour cent et 10 pour cent respectivement en 2005 et 2006. En 2007, la croissance du PIB devrait s'élever, selon les prévisions, à 10,9 pour cent. Les réserves de devises ont pratiquement doublé en 2005 par rapport à 2004, passant à 2,5 milliards de dollars EU, pour se monter à 2,8 milliards de dollars EU en mai 2006. Ces facteurs ont également provoqué une valorisation du dinar soudanais; le taux de change est passé de DS244 pour un dollar EU en 2005 à DS212 pour un dollar EU en décembre 2006. En dépit de ce qui précède, la dette du Soudan pèse sur les perspectives de développement du pays. La dette extérieure est estimée au total à 29 milliards EU en 2006. La Banque mondiale étudie actuellement, avec le Fonds monétaire international (FMI), la question des arriérés et de l'allègement de la dette, en consultation avec un groupe d'aide sous l'égide du Royaume-Uni, pour faire en sorte que l'endettement du pays n'ait pas un effet dissuasif sur les flux de ressources en provenance des organismes de prêt et des donateurs internationaux. On estime en outre que le déficit des transactions courantes s'est creusé, passant à 5 milliards de dollars EU environ (soit 12,6 pour cent du PIB) en 2006. Selon les prévisions, il devrait être ramené à environ 4,8 milliards de dollars EU (8,8 pour cent du PIB) en 2007, à mesure du raffermissement de la situation commerciale, avant de se creuser de nouveau pour passer à 5,4 milliards de dollars EU en 2008, bien qu'il continuera de diminuer en termes de pourcentage du PIB.

    La situation des disponibilités vivrières est donc extrêmement favorable. Au total, le pays est en mesure de couvrir la totalité de ses besoins céréaliers, suite à la production record, aux stocks relativement importants reportés de l'année dernière, où la récolte a été supérieure à la moyenne, et à la capacité accrue du pays à effectuer des importations commerciales pour combler tout déficit intérieur éventuel. De grandes quantités de céréales pourraient aussi être exportées, à condition de gagner des parts des marchés d'exportation, en particulier dans certains pays voisins.

    Toutefois, les problèmes d'accès matériel et financier à la nourriture dus à la guerre, aux déplacements de population, à l'insuffisance de l'infrastructure, aux lacunes du réseau de commercialisation et à l'isolement économique, continuent de rendre les populations vulnérables tributaires de l'aide alimentaire. Le conflit sporadique, qui s'est récemment intensifié, dans les trois États du Darfour, a déjà entraîné une augmentation du nombre de personnes déplacées. En outre, dans le sud du Soudan, les perspectives concernant la sécurité alimentaire globale pour 2007 sont assez mitigées: si les disponibilités de denrées alimentaires connaîtront une amélioration relative due à l'accroissement de la production agricole, principalement dans les zones traditionnellement à déficit vivrier du Grand Bahr-el-Ghazal, elles ne sont pas à la portée de tous, suivant les groupes de population et même les régions. Les PDI et les rapatriés restent les populations les plus vulnérables, tandis que les groupes de population des États de Bahr-El-Ghazal septentrional, d'Equatoria oriental, de Jonglei et de l'Unité sont dans une situation plus précaire. Par conséquent, près de 4,6 millions de personnes auraient besoin d'une aide alimentaire en 2007.

    Des quantités considérables de produits fournis au titre de l'aide alimentaire ont été trouvées sur plusieurs marchés, en particulier dans le Darfour. Alors que le bureau du PAM dans le pays a indiqué qu'il était prévu que les bénéficiaires dans le Darfour vendent une partie de leurs rations pour couvrir d'autres besoins - notamment les frais d'usinage et le coût de denrées qui n'étaient pas incluses dans les rations - cette situation devrait être suivie de près pour veiller à ce que la présence sur les marchés de produits fournis au titre de l'aide alimentaire n'aient pas un effet dissuasif sur la production locale ou le commerce. La Mission recommande les dispositions suivantes - qui sont pour certaines en cours de mise en place - pour répondre à ces préoccupations:

  • Il convient d'entreprendre une étude de marché pour déterminer l'ampleur des flux de produits, les fonctions du marché et l'impact de l'aide alimentaire sur la production agricole et les marchés intérieurs.

  • Il est recommandé de passer en revue attentivement les listes de bénéficiaires pour éviter le plus possible les erreurs, de manière à ce que l'aide aille aux plus nécessiteux.

  • Il convient d'étudier d'autres moyens de financer les coûts d'usinage que par le biais des rations d'aide alimentaire, ce qui est beaucoup plus onéreux pour les institutions qui financent ces rations et risque de mettre l'aide alimentaire sur les marchés.

  • Compte tenu de la croissance économique que le pays a connu récemment et de la bonne production enregistrée pendant plusieurs campagnes consécutives, le gouvernement central et les institutions locales doivent être encouragés à prendre davantage en charge les victimes de l'insécurité alimentaire chronique. Il conviendrait notamment de prendre les mesures suivantes:

    Par ailleurs, étant donné que le pays dispose d'un important excédent de sorgho, il est recommandé que l'Autorité des réserves stratégiques et les programmes d'aide alimentaire achètent des céréales sur place, de manière à appuyer les marchés et à garantir que les variétés de céréales sont acceptables pour la population locale. En outre, il convient d'aider le secteur agricole, en accordant notamment un appui d'urgence aux rapatriés et autres communautés d'agriculteurs vulnérables. Cette aide devrait être en place avant le début des prochaines campagnes agricoles en avril-mai dans le sud du Soudan, et en juin-juillet dans le nord du Soudan.

     

    Le présent rapport a été établi par Shukri Ahmed Getachew Diriba, Swithun Goodbody, Arif Husain et Lisa Biederlack sous la responsabilité du Secrétariat de la FAO à partir d'informations provenant de sources officielles et officieuses. La situation pouvant évoluer rapidement, prière de s'adresser aux soussignés pour un complément d'informations, le cas échéant. [email protected] for further information if required.

    Henri Josserand
    Chef, SMIAR, FAO
    Télécopie: 0039-06-5705-4495
    Mél: [email protected]
    Kenro Oshidari
    Directeur régional et Représentant, PAM Soudan
    Télécopie:  +249 83 248003
    Mél: [email protected]

    Veuillez noter qu'il est possible d'obtenir le présent Rapport spécial sur le site Internet de la FAO à l'adresse suivante: http://www.fao.org/giews/

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