FO:AFWC/2004/2

COMMISSION DES FORÊTS ET DE LA FAUNE SAUVAGE
POUR L’AFRIQUE

QUATORZIÈME SESSION

Rabat (Maroc), 18 – 21 février 2004

EXAMEN DU PROGRAMME ORDINAIRE ET DU PROGRAMME DE TERRAIN,
Y COMPRIS SUITE DONNÉE AUX DEMANDES ET RECOMMANDATIONS FORMULÉES
PAR LA COMMISSION À SA TREIZIÈME SESSION

Note du Secrétariat

1. La présente note informe la Commission des activités forestières de la FAO intéressant la région, dont le financement est inscrit au budget du Programme ordinaire et des projets de terrain financés au titre du Programme de coopération technique et des fonds fiduciaires des donateurs en 2002-2003.

2. Au cours de l’exercice biennal, on a constaté une accentuation des activités aux niveaux régional et sous-régional. Cela a permis d’accroître les échanges d’expérience et la collaboration entre les pays, ainsi que d’établir des partenariats entre la FAO et les institutions sous-régionales, les organisations non gouvernementales (ONG) et les organisations internationales.

CODE D’USAGES POUR UNE EXPLOITATION FORESTIèRE à IMPACT RéDUIT

3. Un Code d’usages pour une exploitation forestière à impact réduit pour l’Afrique centrale et orientale a été élaboré et publié en septembre 2003 par la FAO avec le soutien de la Commission européenne, en collaboration avec l’Organisation africaine du bois (OAB), l’Association pour le développement des informations sur l’environnement (ADIE), l’Association technique internationale pour le bois tropical (ATIBT), la Fondation pour les forêts tropicales (FFT), le Fonds mondial pour la nature (WWF), le CIRAD-Forêt, FORAFRI, l’Union mondiale pour la nature (UICN), l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) et le Ministère de l’agriculture des États-Unis. Un atelier régional de formation des formateurs aux pratiques améliorées d’exploitation forestière s’est tenu en mars 2003, en utilisant ce nouveau code comme guide.

PROGRAMME DE PARTENARIAT FAO/PAYS-BAS

4. Le Programme de partenariat FAO/Pays-Bas a entrepris une série d’activités de recherche de l’excellence pour les pratiques de gestion forestière en Afrique centrale. Cette initiative a été menée en collaboration avec ATO, UICN, IFIA, l’OIBT, le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR) et le Secrétariat du Réseau international de forêts modèles (IMFNS). Elle a abouti à l’organisation d’un atelier régional à Kribi, au Cameroun, en septembre 2002. Cet atelier a réuni 68 participants venant de neuf pays, 11 ONG, trois sociétés privées et huit organisations internationales.

5. À l’issue des études entreprises en Afrique sahélienne de l’Ouest, le Programme de partenariat soutient l’élaboration de profils nationaux sur les ressources génétiques forestières en Afrique centrale et occidentale humide. Ces travaux serviront de référence pour un Plan d’action régional pour les ressources génétiques forestières.

6. Dans le cadre du programme des pays à faible couvert forestier et des zones sèches sur les critères et indicateurs (C&I) de gestion forestière durable, le Programme de partenariat a soutenu l’organisation d’ateliers techniques au Tchad, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Sénégal pour examiner la mise en œuvre des critères et indicateurs au niveau national.

7. En collaboration avec le gouvernement néerlandais et avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), la FAO a également organisé, à l’intention des pays anglophones, un atelier régional sur la gestion des forêts secondaires, qui a eu lieu en décembre 2002 à Nairobi, au Kenya. Un atelier similaire a ensuite été organisé pour les pays francophones à Douala, au Cameroun, en novembre 2003.

8. En collaboration avec l’UICN et le PNUE, deux ateliers régionaux sur les modalités et les définitions des projets forestiers dans le cadre du Mécanisme pour un développement propre (MDP) du Protocole de Kyoto, ont réuni des spécialistes des forêts et des experts chargés des négociations sur le changement climatique.

9. Une publication portant sur les instruments relatifs à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique et leur potentiel de gestion forestière durable en Afrique a présenté en détail les possibilités et les risques des instruments économiques pour les efforts de développement des pays d’Afrique.

STRATéGIE POUR L’AFRIQUE CENTRALE

10. La FAO a participé activement au débat général sur les forêts en Afrique centrale. En particulier, le Département des forêts a renforcé les capacités de certains représentants de la FAO dans le secteur forestier; les conclusions de l’Étude prospective du secteur forestier en Afrique (FOSA) ont servi de base à l’élaboration d’une stratégie forestière de la FAO centrée sur l’Afrique centrale; et la FAO collabore avec certains pays pour concevoir des stratégies et des plans d’action concernant le gibier.

FORêTS, MONTAGNES ET EAUX

11. La FAO a soutenu la participation de pays africains à l’Année internationale de la montagne 2002, notamment l’établissement de 22 comités nationaux sur le continent. Par la suite, un certain nombre de pays d’Afrique se sont joints au Partenariat international pour le développement durable des régions montagneuses (le Partenariat pour la montagne).

12. En collaboration avec le Centre international pour la recherche en agroforesterie (CIRAF), la FAO a organisé un atelier régional pour l’Afrique sur la gestion des bassins versants, à Nairobi, au Kenya, en octobre 2003. Cet atelier a permis d’instaurer un échange d’expérience et d’élaborer des directives en vue de futurs projets de gestion des bassins versants en Afrique.

13. Une nouvelle entité de programme, « Les forêts et l’eau », a été incluse dans le nouveau Programme de travail et budget de la FAO, afin de mettre davantage en relief cette question importante.

14. Plusieurs pays africains, notamment l’Angola, le Mali, le Burundi, la Tunisie, le Sénégal et la Namibie, participent à des initiatives spéciales de la FAO visant à promouvoir les arbres hors forêts, en particulier la foresterie urbaine. La FAO a entrepris plusieurs études de cas, un atelier a été parrainé pour promouvoir les arbres hors forêts et des directives ont été élaborées pour mettre en lumière le rôle de la conservation des arbres dans la fertilité du sol, l’environnement urbain et les moyens de subsistance durables.

RECHERCHE ET ENSEIGNEMENT FORESTIERS

15. La recherche forestière a bénéficié d’un soutien accru dans le cadre du Réseau de recherche forestière en Afrique subsaharienne (FORNESSA) qui a établi un partenariat étroit avec les instituts de recherche forestière nationaux et sous-régionaux, avec l’Académie africaine des sciences (AAS) ainsi qu’avec des organisations internationales: l’Union internationale des instituts de recherche forestière (IUFRO), le CIFOR et le CIRAF. Les réalisations obtenues sont notamment les suivantes:

• Un site Web FORNESSA [www.fornessa.org] a été créé afin de diffuser plus largement les activités de recherche forestière en Afrique grâce à Internet.

• Des bases de données pour les instituts de recherche forestière en Afrique, les scientifiques et les projets, ont été créées et reliées au site Web FORNESSA susmentionné. Ces bases de données sont alimentées par des informations recueillies au niveau des pays. À l’heure actuelle, des données émanant de l’institut de recherche forestière du Ghana et d’autres instituts nationaux sur les forêts ont été insérées. Des données venant des instituts membres de l’Association des instituts de recherche forestière en Afrique orientale ont également été insérées.

• En collaboration avec le Programme spécial pour les pays en développement de l’IUFRO, dans le cadre d’un projet sur l’Afrique du Système mondial d’information sur les forêts, le Groupe forestier régional à Accra a organisé, en mobilisant des spécialistes africains des forêts, un débat par voie électronique d’une durée de trois semaines portant sur « La remise en état des terres dégradées en Afrique subsaharienne ». Un document de synthèse sur ce sujet est actuellement préparé en collaboration avec quatre spécialistes du Burkina Faso, du Ghana, du Kenya et de la Tanzanie, sous l’égide du Groupe forestier régional à Accra.

16. L’enseignement forestier a bénéficié du soutien de réseaux régionaux, du Réseau des institutions de formation forestière et environnementale en Afrique centrale, du Réseau africain de l’enseignement agroforestier, du Centre international pour la recherche en agroforesterie et de l’Union mondiale pour la nature.

PROGRAMME DE TERRAIN DE LA FAO

17. Le document GCP/RAF/354/EC intitulé « Gestion forestière durable dans les pays de l’ACP » a été achevé en avril 2003. De nouveaux projets régionaux ont été approuvés: EP/INT/108/GEF « Aménagement intégré du Massif du Fouta Djallon », UNO/RAF/381/FIP « Initiative mondiale en faveur du patrimoine forestier en Afrique centrale », qui est mis en œuvre, entre autres partenaires, par l’UNESCO, l’UICN, le WWF, avec la coordination de la FAO; TCP/RAF/2919 « Appui au renforcement institutionnel de la COMIFAC » qui devrait renforcer les capacités institutionnelles de la COMIFAC et permettra à son Secrétariat de jouer un rôle majeur dans la mise en œuvre du partenariat forestier du Bassin du Congo; GTFS/INT/902/ITA « Opération Acacia: soutien à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté et la dégradation des sols dans les pays producteurs de gomme arabique et de résine ».

18. Plusieurs projets ont également été approuvés au niveau national: en Angola, au Cameroun, en Gambie, au Ghana, au Mali, dans l’île Maurice et en Namibie. La plupart d’entre eux bénéficient du soutien du Programme de coopération technique de la FAO (PCT).

19. La FAO apporte un soutien au Fonds pour la conservation des forêts de Mgahinga Bwindi pour le développement des entreprises communautaires en Ouganda, avec un financement de la Fondation des Nations Unies. Avec l’appui du Programme arbres, forêts et communautés rurales, la FAO a organisé un atelier international sur les moyens d’existence durables en Tanzanie.

20. Dans le cadre de son projet TCP/NER/0066, la FAO a apporté un soutien au Gouvernement nigérien pour l’aider à relancer la production et la commercialisation de la gomme arabique. L’évaluation entreprise dans ce contexte a permis d’élaborer une stratégie nationale.

PROGRAMMES FORESTIERS NATIONAUX

21. Les modalités et les procédures d’accès au Mécanisme pour les programmes forestiers nationaux (le Mécanisme) ont été diffusées dans le monde entier à tous les pays susceptibles d’en bénéficier. À l’heure actuelle, 26 pays de la région Afrique ont envoyé des notes conceptuelles et dix-sept ont signé un accord de coopération, à savoir:

22. Des missions d’appui technique ont été envoyées dans les pays partenaires de cette initiative, pour lancer des activités de projet ou pour s’occuper du suivi. L’association de diverses parties prenantes au processus de gestion durable des forêts, l’incorporation de questions multisectorielles et de considérations relatives au renforcement des capacités, ainsi que la concentration sur le problème de la réduction de la pauvreté, restent les principales caractéristiques des activités du Mécanisme dans ces pays.

23. Les autres activités entreprises dans le cadre du Programme de partenariat FAO-CE incluent:

24. La FAO apporte un soutien aux pays d’Afrique dans le cadre du Programme ordinaire, notamment pour l’élaboration de politiques et de législations forestières, le renforcement des capacités, la gouvernance et la foresterie participative. Les projets récents sont notamment des projets PCT visant à soutenir la législation sur la foresterie et la faune sauvage au Mozambique, un projet de décentralisation au Mali, un projet de soutien aux entreprises communautaires en Gambie et une étude des politiques forestières nationales à l’île Maurice.

ÉTUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR FORESTIER EN AFRIQUE (FOSA)

25. Comme il a été indiqué à la treizième session de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique, en 2002, la FAO a mené une Étude prospective du secteur forestier en Afrique (FOSA) en partenariat avec la Banque africaine de développement (BafD), la Commission économique pour l’Afrique (CEA), l’Union européenne, la Banque mondiale et tous les États Membres de la région Afrique de la FAO. Elle doit à présent mettre à profit les résultats et les recommandations de cette étude pour renforcer le secteur forestier en Afrique.

26. Cette étude contient une analyse de la situation, des tendances et des éléments essentiels qui déterminent les caractéristiques de la foresterie africaine ainsi qu’un pronostic de l’évolution du développement durable du secteur d’ici 2020. Elle envisage plusieurs scénarios basés sur les conceptions différentes des parties prenantes et présente des options et des stratégies d’investissement qui permettront à la foresterie de contribuer à améliorer l’avenir par la lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire et le développement durable.

27. L’étude FOSA a abouti à l’élaboration d’un rapport d’ensemble pour l’Afrique, complété par cinq rapports sous-régionaux reflétant les spécificités, les défis et les possibilités du développement forestier en Afrique du Nord, de l’Ouest, de l’Est, centrale et australe. Ces rapports ont été regroupés dans une brochure de synthèse qui peut être consultée sur le site de la FAO à l’adresse suivante: www.fao.org/forestry.

28. Étant donné l’approche largement participative qui a été adoptée, cette étude est bien placée pour situer la foresterie dans le contexte de la lutte contre la pauvreté et de la sécurité alimentaire. Les rapports sous-régionaux FOSA sont extrêmement utiles pour la planification sous-régionale, qui doit permettre de centrer et d’orienter les stratégies de développement du secteur forestier dans la sous-région.

29. Les rapports de l’Étude prospective du secteur forestier en Afrique sont venus à point nommé pour apporter des données essentielles au Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (le NEPAD) ainsi qu’au Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (le Programme détaillé), que la FAO a été invitée à compléter en incorporant les secteurs de la foresterie, des pêches et de l’élevage.

30. Il convient de renforcer les partenariats avec les organisations économiques sous-régionales dont les mandats portent sur la foresterie, les ressources naturelles et l’environnement. Cet effort devrait permettre d’aider ces organisations à élaborer les stratégies et les activités de leurs membres, ainsi qu’à mettre en place le Programme détaillé. La FAO, avec la BAfD et la CEA, a entrepris une mission conjointe auprès du Secrétariat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) afin d’examiner les activités qui pourraient être entreprises pour donner suite aux conclusions et aux recommandations de l’Étude FOSA. Il est proposé d’organiser des missions similaires auprès d’autres organisations sous-régionales.

31. Les activités de suivi du FOSA ont été formulées de façon à renforcer la participation des organisations économiques sous-régionales pour accroître la capacité nationale et sous-régionale en matière de planification stratégique à long terme basée sur cette approche prospective; pour comprendre et anticiper les changements; pour déterminer les possibilités et les contraintes à long terme et pour s’adapter à un avenir incertain.

ARRANGEMENTS INTERNATIONAUX

32. La FAO poursuit son soutien au Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) et aux conventions internationales relatives aux forêts, notamment la Convention sur la lutte contre la désertification, la Convention-cadre sur les changements climatiques et la Convention sur la diversité biologique.

33. La FAO préside le Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF) qui s’est élargi et inclut à présent 14 organisations membres travaillant dans le domaine des forêts. Une des principales réalisations du Partenariat est l’accord qui a été conclu entre ses membres pour harmoniser et rationaliser les rapports des pays sur les forêts.

ANNEXE A

SUITE DONNÉE AUX RECOMMANDATIONS DE LA TREIZIÈME
SESSION DE LA COMMISSION

Le tableau ci-après résume les recommandations de la treizième session de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique (Libreville, Gabon, 25 – 29 mars 2002) et les mesures prises pour y donner suite.

RECOMMANDATIONS

MESURES PRISES OU PROPOSÉES

Perspectives régionales en matière de foresterie et de faune sauvage (Point 3)

 

Les délégués ont estimé que les causes sous-jacentes du déboisement et de la dégradation des forêts sont liées à la pauvreté, au manque d’accès aux technologies modernes et à l’endettement qui empêche d’utiliser efficacement les ressources, et ils ont recommandé que les programmes forestiers de la FAO dans la région visent en priorité la réduction de la pauvreté (par. 9).

Le Service des politiques et institutions forestières a mis l’accent sur cette question dans des études de cas, des publications et des réunions. Le dispositif PFN apporte une aide directe aux pays pour ces questions. Le Comité technique de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique a également inclus ces questions dans ses activités intersessions.

Les forêts ont toujours apporté une contribution directe et indirecte à la sécurité alimentaire et au bien-être des populations rurales. Souvent, la contribution indirecte des forêts à la sécurité alimentaire n’a pas été prise en compte. De là, la Commission a recommandé que la FAO et les gouvernements abordent plus explicitement les problèmes des forêts et de la sécurité alimentaire dans leurs programmes nationaux et qu’ils mettent au point des méthodes d’évaluation et de mise en évidence de la contribution des forêts à la sécurité alimentaire (par. 10).

La sécurité alimentaire est incluse dans les notes conceptuelles préparées par les pays qui souhaitent participer au dispositif PFN. Une collaboration accrue sera également instaurée avec le Programme spécial pour la sécurité alimentaire qui bénéficie du soutien de la FAO. Cette question est également examinée dans le cadre des activités de la FAO concernant les produits forestiers non ligneux, notamment l’élaboration de plans d’action nationaux et régionaux pour le gibier.

La Commission a conclu que la formation et l’éducation sont cruciales pour le renforcement des capacités nécessaires au développement durable de la foresterie dans la région. Par conséquent, la Commission a recommandé que la FAO aide les instituts universitaires de la région à revoir leurs programmes de formation et à adapter leurs programmes d’activités aux besoins nouveaux de la région, notamment la décentralisation et la participation, l’aménagement des ressources forestières pour des usages multiples et la planification intersectorielle (par. 11).

Une consultation d’experts sur les besoins de l’Afrique en matière de formation a été organisée au Maroc. Par ailleurs, plusieurs instituts universitaires ont conclu des accords de coopération avec la FAO pour entreprendre la révision ou la mise à jour de leurs programmes forestiers et analyser les besoins en matière de formation et d’enseignement.

RECOMMANDATIONS

MESURES PRISES OU PROPOSÉES

Examen des activités du Programme ordinaire et du Programme de terrain de la FAO (Point 4)

 

La Commission a recommandé que les pays utilisent toutes les ressources limitées disponibles, en particulier dans le cadre du Programme de coopération technique de la FAO. Elle a réaffirmé la nécessité de rationaliser le processus d’élaboration des propositions du PCT pour tirer pleinement parti de toutes les possibilités, en particulier des mesures d’initiative nationale dans des domaines essentiels (par. 14).

Durant l’exercice biennal, une augmentation des projets PCT dans le secteur forestier a été constatée, aux niveaux national et régional. Les processus d’évaluation et d’approbation se sont aussi améliorés sensiblement.

Évaluation des ressources forestières
(Point 6)

 

La Commission a recommandé que la FAO vienne en aide aux pays pour renforcer leurs capacités de mise à jour des inventaires nationaux dans le cadre d’ateliers techniques, afin d’harmoniser leurs approches et de partager leurs connaissances de la terminologie forestière et des méthodes d’évaluation des ressources (par. 21).

Un soutien est accordé à certains pays, notamment l’Afrique du Sud, le Cameroun et la Zambie. En Afrique de l’Ouest, la FAO vient en aide à six pays: Cap-Vert, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mali et Sénégal, pour renforcer leur capacité de gestion intégrée, d’évaluation et de surveillance des ressources forestières et des arbres hors forêt.

Programmes forestiers nationaux
(Point 7)

 

Les délégués ont félicité la FAO de l’initiative concernant le dispositif des programmes forestiers nationaux, soulignant qu’il serait nécessaire d’avoir plus d’informations sur ce dispositif et ses possibilités de financement ainsi que sur les besoins de participation des pays. La Commission a recommandé que la FAO aide les pays de la région à mieux comprendre les procédures et à fournir des informations sur l’accès à ce dispositif (par. 22).

Les modalités et les procédures donnant accès au dispositif des programmes forestiers nationaux ont été largement diffusées et à l’heure actuelle 26 pays de la région ont soumis des notes conceptuelles et 17 ont signé un accord de coopération.

La Commission s’est déclarée préoccupée du nombre de systèmes de planification nationale et de cadres stratégiques qui n’ont jamais pu devenir opérationnels et elle a recommandé que la FAO et ses partenaires mettent en place des mécanismes appropriés pour garantir l’exécution et la coordination efficaces de ces initiatives (par. 24).

La FAO et les membres du Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF) ont tout mis en œuvre dans le cadre du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) pour pouvoir traiter cette question. Elle sera examinée au cours de l’atelier qui se tiendra juste avant la quatorzième session de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique au Ghana.

RECOMMANDATIONS

MESURES PRISES OU PROPOSÉES

Étude prospective du secteur forestier en Afrique (FOSA): principaux résultats et stratégie de mise en œuvre (Point 9)

 

La Commission s’est félicitée de la qualité des rapports qu’elle a jugés complets et riches d’informations. Elle a recommandé que la FAO mette au point la version définitive des rapports régionaux et sous-régionaux en tenant compte: a) des observations formulées durant le séminaire en cours de session et b) des suggestions écrites des États Membres qui n’ont pu participer à cette session (par. 30).

Le rapport régional, qui comprend un rapport principal, une synthèse régionale et cinq rapports sous-régionaux, a été publié officiellement en mars 2003 et largement diffusé dans toute la région.

Les délégués ont souligné la nécessité de collaborer avec leurs organisations sous-régionales compétentes et avec la FAO pour surmonter ces lacunes. À cet égard, ils ont recommandé que la FAO aide les pays à participer activement au FNUF en mettant à leur disposition toutes les informations pertinentes, et notamment en fournissant une synthèse des nombreuses propositions d’action du GIF/FIF (par. 33).

La FAO a organisé une réunion parallèle avec le Secrétariat du FNUF pour les délégués africains au Comité des forêts. Il a été décidé en outre que le Groupe forestier régional à Accra diffuserait dans la région tous les documents du Forum aussi largement que possible sous diverses formes (courriel, document imprimé, etc.).

Les délégués ont reconnu les défis que représentent, en temps et financement, une participation plus active au débat forestier international, mais ils ont également souligné les possibilités offertes à cette région qui pourra jouer un rôle actif dans l’élaboration d’un programme d’action mondial qui reflète les priorités et les réalités africaines. La Commission s’est inquiétée en outre du nombre élevé de réunions du FNUF. Pour que les pays d’Afrique qui ont des problèmes d’effectifs et de financement puissent participer activement au débat international sur les forêts, la Commission a recommandé que ces réunions soient organisées autour d’un calendrier raisonnable et qui tienne compte du programme des activités forestières dans la région (par. 34).

La Commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique a fait part de ses préoccupations au Secrétariat du FNUF, en précisant que ce sont les pays, et non la FAO, qui sont chargés d’établir le calendrier et d’indiquer la fréquence des réunions du Forum des Nations Unies sur les forêts.

RECOMMANDATIONS

MESURES PRISES OU PROPOSÉES

Principales questions découlant des réunions satellites (Point 13)

 

Réunion satellite 1 a): La gestion durable des forêts et l’exploitation forestière à impact réduit

 

Beaucoup de pays et également quelques organisations internationales ont exprimé le besoin de renforcer les formations et de partager les informations relatives aux principes et à la mise en œuvre de l’aménagement forestier durable. Bien que le rôle de la FAO dans ces domaines soit reconnu, il a été recommandé que les activités dans ces domaines soient développées (par. 45).

Avec le soutien du Programme de partenariat FAO/Pays-Bas, la FAO a lancé une grande initiative de gestion durable des forêts en Afrique, en collaboration avec les organismes suivants: IMFNS, CIFOR, OIBT, OAB et UICN. Des ateliers régionaux ont porté sur les forêts modèles et les bonnes pratiques de gestion forestière. Un document soulignant les résultats des études de cas sur les forêts a été publié et distribué en français au Congrès forestier mondial (Québec, Canada, septembre 2003); il sera disponible en anglais à la prochaine session de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique.

Réunion satellite 1 b): L’exploitation forestière à impact réduit en Afrique

 

La Commission a examiné des contributions des délégués de l’OIBT, de l’ATIBT et de l’UICN sur le mandat et le rôle de ces différentes organisations. La Commission s’est félicitée des activités que ces organisations effectuent pour l’aménagement des forêts et a recommandé que des mécanismes soient mis en place en vue d’une plus grande collaboration avec la FAO dans ce domaine. Un thème habituel, qui a été évoqué avec force, est le besoin de transfert de connaissances et de compétences pour mettre en œuvre avec succès l’aménagement durable des forêts (par. 49).

Le Code régional relatif à l’exploitation forestière à impact réduit a été publié par la FAO en collaboration avec les organismes suivants: ADIE, ATIBT, UE, TFF, WWF, CiRAD-Forêts, FORAGRI, UICN, OAB, OIBT et le Ministère de l’agriculture des États-Unis, qui a fourni des données utiles.