68. Le Symposium a étudié les effets biologiques, environnementaux, sociaux et économiques de la gestion des pêches dans les lacs et les cours d'eau. Il est clair que la gestion des pêches a procuré des avantages à l'écosystème et aux parties prenantes, qui s'ajoutent aux avantages qu'en ont retiré les pêcheries. Toutefois, des activités comme les repeuplements et les introductions, peuvent parfois, mais pas toujours, avoir des effets négatifs.
69. Le Symposium a révélé que la gestion traditionnelle des pêches n'était pas toujours couronnée de succès dans les pêcheries continentales européennes. Dans le même temps, la tendance à s'écarter de la gestion traditionnelle des ressources halieutiques au profit d'un aménagement intégré de l'écosystème souligne la nécessité de mettre au point de nouvelles approches participatives.
70. Bon nombre des approches et des problèmes mis en relief ont des conséquences fondamentales pour la Directive-cadre de l'UE sur l'eau, car il faudra à l'avenir améliorer la qualité des eaux douces. Les conséquences des modifications de l'environnement mondial devraient être reconnues et dûment prises en considération dans les approches de gestion futures.
On a noté une certaine difficulté à faire respecter les réglementations des pêches. En conséquence, il a été recommandé d'élaborer des programmes de communication et d'éducation améliorés sur la protection et la conservation dans les eaux intérieures.
On a d'une manière générale besoin de directives qui puissent être facilement comprises par les parties prenantes et par les administrateurs des pêches. Il a été recommandé d'élaborer de nouvelles directives pour la biomanipulation et de mettre à jour les directives existantes concernant les repeuplements et les introductions pour les incorporer dans les politiques d'échelon national et local. Pour certaines espèces comme les esturgeons, il a été recommandé d'élaborer et de mettre en uvre des protocoles améliorés pour les repeuplements.
Il a été recommandé d'associer toutes les parties prenantes aux processus consultatifs et décisionnels relatifs à la gestion et à la conservation des ressources halieutiques des eaux intérieures. Dans l'idéal, ceci devrait déboucher sur un processus de gestion pleinement participatif.
Lorsque l'on envisage des travaux de remise en état ou des activités d'amélioration, il a été recommandé d'évaluer le bassin versant dans sa globalité, pour identifier les autres facteurs susceptibles d'avoir une incidence sur le projet et les problèmes qui pourraient persister.
Il a été recommandé d'identifier les possibilités de pêche artificielle et de remise en état et d'amélioration des pêches existantes. Souvent ces pêches peuvent offrir des solutions de remplacement plus rentables que les pêches traditionnelles.
Il a été recommandé d'évaluer minutieusement les objectifs des projets de remise en état pour fixer des objectifs réalistes qui soient jugés acceptables par les administrateurs des projets et par le public. En outre, il est recommandé que le suivi des travaux de remise en état, après les projets, soit une composante des procédures d'évaluation et de leur efficacité, et que les résultats soient largement diffusés.
Il a été recommandé d'adopter une approche fondée sur l'évaluation des risques pour toutes les activités de gestion des pêches. La rigueur de la législation devrait être en rapport avec le risque potentiel induit par les processus d'aménagement.
Il a été recommandé d'établir des mécanismes pour la gestion commune des plans d'eau internationaux, lorsqu'il n'en existe pas déjà; lorsque des mécanismes internationaux sont déjà en place, il convient de les renforcer pour mieux concentrer l'effort sur les questions relatives aux pêches et à l'environnement.
Il a été recommandé d'élaborer des mécanismes pour la conservation in vivo des espèces de poissons menacées d'extinction; les esturgeons sont une priorité.