Une réunion du Comité de direction du Programme mondial d'éradication de la peste bovine (PMEPB) s'est tenue à Rome du 30 septembre au 2 octobre 2002.
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Lors de la réunion, le Secrétaire du PMEPB a rapporté qu'au cours des deux années écoulées depuis la dernière réunion, la peste bovine avait été confirmée et signalée à l'OIE sur seulement deux exploitations près de Karachi dans la Province du Sindh au Pakistan (la plus récente en octobre 2000) et chez les buffles africains du Parc national de Meru dans le centre du Kenya entre début et mi-2001. Des études épidémiologiques participatives ont également montré que la peste bovine pourrait avoir affecté des troupeaux de bétail appartenant aux éleveurs Murle et Jie à l'Est du Nil dans le sud du Soudan de fin 2000 à mi-2001, bien que cela n'ait pas été confirmé. Tous ces rapports concernent trois réservoirs connus d'infection persistante identifiés auparavant, et il n'y a eu aucune raison de suspecter que la peste bovine se soit déclarée en-dehors de ces réservoirs. En effet, un nombre croissant de données de surveillance montrent qu'elle n'existe pas ailleurs. L'absence de peste bovine dans les récentes situations d'urgence et catastrophes se traduit par une situation très différente de celle qui existait il y a moins d'une décennie. Il est clair que des progrès significatifs ont été accomplis au cours des deux dernières années.
L'absence de peste bovine lors des récentes situations d'urgence et catastrophes se traduit par une situation très différente de celle qui existait il y a moins d'une décennie |
Une surveillance passive avec des enquêtes sur des foyers suspects de maladies, associée à des recherches actives de la maladie dans le Punjab et le Sindh et à des études de sérosurveillance, suggèrent que le virus de la peste bovine a disparu du Pakistan. L'Afghanistan reste indemne - des mouvements massifs de buffles et de certains bétails du Pakistan vers l'Afghanistan, avec un commerce qui se poursuit vers la République islamique d'Iran, n'ont pas été accompagnés de la peste bovine, alors même que la plupart des animaux proviennent du Punjab et du Sindh. Les niveaux d'immunité des troupeaux doivent être maintenant extrêmement bas puisque aucune vaccination contre la peste bovine n'a été pratiquée en Afghanistan depuis plus de cinq ans et au Pakistan depuis plus de deux ans; même avant cela, la couverture était extrêmement faible.
Une recherche participative de maladies et des études de sérosurveillance au Yémen suggèrent que le virus a disparu du pays il y a environ cinq ans. Très peu de vaccinations ont été pratiquées à cet endroit depuis maintenant plusieurs années. Ainsi, il est possible que l'Asie soit désormais indemne de peste bovine pour la première fois depuis des millénaires.Les données de surveillance continuent de s'accumuler en appui de cette hypothèse.
Il a été décidé par toutes les parties prenantes travaillant au Soudan (le Gouvernement du Soudan et un réseau d'organisations nongouvernementales [ONG] coordonné par l'«Opération Survie Soudan» de la FAO, avec des collègues du Programme panafricain de lutte contre les épizooties (Pan African Programme for the Control of Epizootics - PACE), que la suspicion de foyer de peste bovine chez le bétail appartenant aux tribus Murle au début 2001 devrait être traitée par une immunisation massive pour tenter d'«immunostériliser» le bétail des tribus Murle et Jie en particulier. Cela a été accompli dans la deuxième moitié de 2001 et au début de 2002. Une enquête effectuée par toutes les parties sur des foyers suspects de stomato-entérite depuis mi-2001 n'a pas révélé de cas de peste bovine. Des recherches participatives de maladie par le personnel du PACE n'ont pas non plus réussi à détecter de maladie clinique. Ainsi, il apparaîtrait que le Soudan n'abrite plus de peste bovine. Depuis 2001, les vaccinations se limitaient à l'est du Nil, et depuis juin 2002 elles n'ont plus été autorisées nulle part dans le pays. La vaccination n'est pas non plus pratiquée dans les pays voisins, à l'exception du maintien anachronique d'une partie du cordon sanitaire en Afrique centrale.
L'Asie est désormais indemne de peste bovine pour la première fois depuis des millénaires |
Cependant, malgré la confiance croissante que les virus de lignée asiatique 3 et de lignée africaine 1 pourraient maintenant être éteints, un certain temps s'écoulera avant que l'on puisse s'attendre à ce que la surveillance sérologique et de la maladie fournisse des preuves univoques que le virus de la peste bovine a été éliminé. Renforcer la surveillance dans des zones clés à haut risque est désormais une priorité pour fournir les informations nécessaires.
Des études de sérosurveillance appuyées par une surveillance clinique de la maladie, effectuée par Terra Nuova pour le Projet national PACE-Somalie, ont apporté une contribution significative à la compréhension de l'importance du foyer endémique et de la périodicité du cycle épidémique. Une compréhension claire de ces deux questions est importante avant d'essayer de définir les interventions. Des données sérologiques ont été intégrées dans le modèle stochastique d'état de transition pour la peste bovine développé par le Dr Jeffrey Mariner pour l'Unité de santé animale et d'épidémiologie participative communautaires (Community-based Animal Health and Participatory Epidemiology - CAPE) du PACE et pour le PMEPB, ce qui représente une avancée supplémentaire dans la compréhension épidémiologique.
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En bref, l'hypothèse de travail actuelle est que l'épicentre de la zone endémique se situe dans la zone qui couvre la partie méridionale du Transjuband s'étendant du sud-ouest d'Afmadu jusqu'au nord de Lamu au Kenya. Les extensions épidémiques qui se déclarent à des intervalles d'environ quatre à cinq ans, et qui sont fortement influencées par la sécheresse, agrandissent la zone jusqu'à Beletweyne, le fleuve Shebelle et la plaine côtière de la Somalie du Sud au nord et à l'est, Mandera et Gedo au nord, la Parc national de Meru à l'ouest et le Parc national de Tsavo au sud. Des épidémies occasionnelles, plus répandues, transportent le virus vers le Masailand, et même jusqu'à Loliondo et au Parc national du Serengeti dans la République-Unie de Tanzanie à l'ouest et la Réserve de Mkomazi à l'est. Le travail se poursuit par le biais du PACE pour clarifier la situation, et conduira probablement à une compréhension plus fine de la zone critique de persistance de la peste bovine dans un avenir proche.
En juin 2002, le Bureau interafricain des ressources animales (Interafrican Bureau for Animal Resources - IBAR) et le PACE ont organisé une réunion à Nairobi pour examiner comment aborder la question de la persistance de la peste bovine dans l'écosystème pastoral somalien. Cette réunion était aussi importante que réussie: le résultat fut essentiellement de confirmer la nécessité d'initier une action pour une éradication en temps opportun. Il a été envisagé, bien que pas de manière unanime, que les techniques participatives de recherche de la maladie soient en mesure de détecter les zones d'infection active, même avec une souche atténuée, si les équipes pouvaient être formées et déployées sur le terrain. Si cette approche n'était pas totalement effective, une proportion suffisante d'incidents a au moins pu être détectée pour des interventions (vaccination focale) afin de réduire le taux de reproduction au-dessous de un, conduisant ensuite à l'extinction.
La République-Unie de Tanzanie reçoit le soutien de la FAO comme mesure d'urgence pour renforcer la surveillance de la peste bovine dans le nord du pays, par peur de ne pas détecter une incursion de la maladie. L'enquête sur les événements importants sur le plan épidémiologique chez le bétail et les buffles n'a pas à ce jour détecté de peste bovine.
Il a été conclu que, dans la majeure partie du monde, l'accentuation qui est faite glisse d'un contrôle par des vaccinations d'urgence ou de routine vers la surveillance et le signalement de la maladie. En effet, on a atteint un stade où des programmes de vaccination de routine en masse ne se justifient nulle part. Il n'existe aujourd'hui que deux justifications pour une vaccination:
La vérification de l'absence de peste bovine par le biais des procédures de l'OIE se poursuit |
Le principal défi auquel fait actuellement face le PMEPB est celui d'assurer l'élimination en temps opportun du réservoir de l'écosystème pastoral somalien avant que le virus ne réenvahisse les pays limitrophes du réservoir et ceux qui y sont connectés, même de manière intermittente, par le commerce du bétail. Si les progrès devaient s'arrêter, le monde serait très vulnérable face à une résurgence dévastatrice de la peste bovine. Cette vulnérabilité est soulignée par des rumeurs inquiétantes de relations commerciales établies entre la Somalie du Sud et des pays d'Asie du Sud-Est. Si la peste bovine devait accompagner ces mouvements de bétail, cela se révélerait désastreux pour les perspectives commerciales des pays africains.
La vérification de l'absence de peste bovine par le biais des procédures de l'OIE se poursuit; le Népal a montré des progrès significatifs, devenant le premier pays reconnu comme étant indemne d'infection après avoir suivi l'ensemble de la procédure, le Myanmar et la Thaïlande étant également reconnus comme étant indemnes de la maladie.
Les questions prioritaires du renforcement du mécanisme PMEPB/OIE pour la vérification de l'absence de peste bovine, la régionalisation pour promouvoir la propriété et l'engagement, et l'établissement de comités de certification sont d'une importance secondaire après l'élimination en temps opportun du dernier foyer de persistance de la peste bovine.
Si la confiance actuelle dans la réussite des efforts d'éradication se révèle fondée dans de nombreux pays, l'objectif d'une disparition de peste bovine qui se vérifierait à l'échelle mondiale d'ici à l'an 2010 sera à peine réalisable. Cependant, l'année qui vient sera capitale et requérera une action intensive concentrée sur le réservoir de peste bovine de l'Afrique de l'Est, qui devra être maintenue jusqu'à l'éradication complète avant la fin de 2003. Ce résultat représenterait un retard d'une année par rapport à ce qui était prévu en 2000, à cause de l'absence de progrès concernant le foyer de lignée 2. Si l'action ou le succès sont retardés pour quelque raison que ce soit, ou si des zones indemnes sont de nouveau envahies par le développement du virus en dehors du réservoir, le calendrier devra être totalement repensé.
La réunion a abordé la question de la manière d'éradiquer la peste bovine de l'écosystème pastoral somalien plutôt que les conseils sur les systèmes de vérification mondiale du statut indemne, comme prévu à l'origine. Il a été clairement convenu que la responsabilité de l'éradication de la peste bovine en Afrique revient à l'IBAR. Les responsabilités du Bureau sont entre autres de:
PROCÉDURES OIE-PMEPB POUR UNE DISPARITION DE
LA PESTE BOVINE A L'ÉCHELLE MONDIALE
Autres recommandations de la réunion
La réunion a avalisé les recommandations de la réunion de juin tenue à Nairobi par l'Union africaine (UA)-IBAR/PACE et le Département vétérinaire kényen pour affronter la situation de peste bovine atténuée en Afrique de l'Est comme base d'une action du PACE. Il a été reconnu que, pour ce faire, l'IBAR devrait aborder certaines questions, dont:
Il est demandé à l'UA-IBAR d'accélérer, moyennant des plans d'action, l'enregistrement, la production et le stockage de vaccins de qualité, sûrs, purs, efficaces et puissants qui facilitent la différenciation entre les animaux vaccinés et ceux qui ont été infectés par un virus sauvage. Précisément, ces vaccins doivent inclure le vaccin recombinant à vaccinia développé par le Laboratoire international de biologie moléculaire (International Laboratory of Molecular Biology - ILMB), le vaccin chimérique développé par le Laboratoire Pirbright de l'Institut de santé animale (Institute for Animal Health - IAH) et le vaccin proposé marqué à la protéine additive.
La réunion a réitéré et validé les recommandations exprimées lors de la réunion du Projet de coopération technique RAF/5/053 entre l'Organisation de l'unité africaine (OUA)-IBAR/Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur la sérosurveillance, qui s'est tenue à Nairobi en avril 2002. Des extraits importants du texte sont inclus dans l'encadré.
DIAGNOSTIC ET SURVEILLANCE DE LA PESTE BOVINE Pour le diagnostic et la surveillance de la peste bovine, l'objectif est de développer des tests de diagnostic rapides, bon marché et simples pour la peste bovine et la peste des petits ruminants (PPR). Les recommandations suivantes ont été faites pour améliorer celles concernant les combinaisons de tests qui avaient été adoptées au cours de l'atelier régional, «Mise à jour sur les technologies pour la surveillance de l'absence de peste bovine», tenu à Dakar, au Sénégal, 19-30 novembre 2001.
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Kenya: enquête sur une suspicion de peste bovine à Laikipia
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Fin octobre 2002, le Directeur des Services vétérinaires du Kenya a signalé à l'OIE des découvertes cliniques et pathologiques sur le bétail dans une ferme d'élevage à Laikipia près de Rumuriti dans la Province de la vallée du Rift au cœur du Kenya, qui ont amené à suspecter la peste bovine. Arrivant un an après la confirmation de la présence de peste bovine chez les buffles africains près du Parc national de Meru en 2001, cela a suscité de vives inquiétudes. La ferme d'élevage est située des deux côtés de la route à bétail principale entre Maralal et Rumuruti. La ferme est en outre contiguë à des fermes où paissent les troupeaux des éleveurs. On a rapporté la mort de 35 jeunes bêtes sur 457 animaux de tous âges. Des enquêtes ont été rapidement ouvertes et des échantillons ont été soumis pour diagnostic de la peste bovine au Laboratoire Muguga du Centre de recherche vétérinaire national, le KARI. Par la suite, une équipe de vétérinaires des Services vétérinaires kényens et de l'OUA-IBAR/PACE ont visité la région début novembre pour effectuer des enquêtes de terrain. Des examens cliniques et post-mortem du bétail sur la ferme d'élevage n'ont révélé aucun signe de peste bovine, ni les enquêtes effectuées sur les fermes dans la zone environnante. Les résultats des recherches diagnostiques en laboratoire par RT-PCR (reverse transcription-polymerase chainreaction - amplification en chaîne par polymérase-transcriptase inverse) sur des prélèvements oculaires, des tissus et des poils du buffle; l'AGIDT (test d'immunodiffusion Agar-gel), un essai d'anticorps au sérum par le test ELISA et un test de neutralisation du virus (TNV) se sont tous révélés négatifs. Des recherches axées à la fois sur le bétail et les animaux sauvages se poursuivent avec des équipes travaillant dans les fermes et ranches avoisinants. On espère que ces recherches appuyeront la conclusion selon laquelle la peste bovine peut être écartée comme cause des suspicions initiales.
Source: Services vétérinaires du Kenya.
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République-Unie de Tanzanie: recherches de suspicions de peste bovine chez les buffles dans la Réserve de Maswa, dans la région de Shinyanga
Le 15 septembre 2002, le Directeur des Services vétérinaires en République-Unie de Tanzanie a reçu un rapport sur la mortalité anormale parmi les buffles de la Réserve de Maswa. Une équipe de recherches sur le terrain constituée de personnel issu à la fois des services responsables des animaux sauvages et des services vétérinaires a été mise en place en deux jours. La mission a observé diverses espèces d'animaux sauvages, y compris 900 buffles dans la Réserve de Maswa et 500 buffles dasn le Parc national du Serengeti, ainsi que des girafes, des grands kudus et des élands. A l'exception d'un buffle tué par un lion, ni carcasses ni squelettes n'ont été trouvés. Les animaux sont apparus en bonne condition physique et ne présentaient pas d'indication de diarrhée, de lacrimation ou d'écoulements nasaux. Les nécropsies effectuées sur le buffle tué par le lion et sur un second buffle qui a été euthanasié dans le Serengeti Sud (lésions pneumoniques dans le lobe droit du poumon) n'ont pas montré de lésions caractéristiques de la peste bovine. Le premier présentait des abcès multiples dans les deux poumons, dont il fut établi qu'ils résultaient de la tuberculose (culture et isolation dans le Laboratoire vétérinaire central [CVL] de Temeke). Les échantillons prélevés sur le second animal se sont révélés indemnes de peste bovine avec le test ELISA immunocapture, et les sérums ne présentaient pas d'anticorps de la peste bovine.
Le PACE Tanzanie a chargé l'Institut de recherche sur la faune sauvage de Tanzanie (TAWIRI) de prélever des sérums de buffle sur les animaux sauvages dans, entre autres, la Réserve de Maswa, financée conjointement par un projet du Programme de coopération technique de la FAO et le projet national PACE. Les coûts du prélèvement d'échantillons sont d'approximativement 100 dollars EU par échantillon. Les prélèvements de sérum présentés au CVL-Temeke se sont tous révélés négatifs pour les anticorps de la peste bovine par le test ELISA-H de compétition. Par conséquent, la peste bovine a été écartée comme cause de la mortalité signalée chez les buffles de la Réserve cynégétique de Maswa. Cela a été le premier vrai test du plan d'intervention d'urgence national tanzanien élaboré récemment contre la peste bovine. Les services vétérinaires tanzaniens restent en état d'alerte élevée pour de tels cas suspects.
Source: Services vétérinaires de Tanzanie.
Yémen: enquête sur une suspicion de peste bovine chez un veau à Sana'a
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Une veau âgé de sept semaines dans la vieille ville de Sanaa a été à l'origine d'une alerte de peste bovine en septembre. Il s'agissait d'un veau parmi trois identiques provenant d'une exploitation laitière de frisonnes. Ils avaient été vendus sur un marché avant d'être revendus à un boucher, qui les a gardés pendant quelques jours. Une diarrhée a été remarquée, ainsi qu'une lésion de la gencive rappelant la peste bovine. Lors de l'enquête du personnel de l'Unité Stratégie du Département des ressources animales, une semaine après l'apparition de signes cliniques atténués, le veau ne présentait pas de fièvre et ses deux compagnons semblaient normaux. Des prélèvements oculaires et buccaux ont été soumis à un test Penside de la peste bovine avec des résultats apparemment positifs, ce qui a donné l'alerte. Cependant, le test avait été réalisé avec des unités de test ayant dépassé de plusieurs années leur date de péremption et avec une solution tampon inexacte, qui a invalidé les résultats. [Morale de l'histoire: ne jamais utiliser des réactifs de diagnostic périmés et toujours suivre les instructions du fabricant.] Les tests subséquents effectués avec de nouvelles unités Penside, par AGIDT et ELISA immunocapture au Laboratoire central à Sanaa étaient tous négatifs. Un des veaux était séropositif. Des recherches supplémentaires ont impliqué des recherches rétrospectives de la source de l'infection sur l'exploitation d'origine, où aucune indication de peste bovine n'a été constatée; de nombreux tests Penside ont été réalisés sur des prélèvements oculaires, avec des résultats négatifs. Les sérums du bétail non vacciné étaient également négatifs avec le test ELISA de compétition. La dernière vaccination contre la peste bovine avait eu lieu en mars 2000. La mère du veau affecté n'avait pas été vaccinée alors que la mère (âgée de plus de sept ans) du veau séropositif l'avait été. Le veau a été nécropsié 11 jours après le début des signes cliniques, sans que soient trouvées des lésions évoquant la peste bovine, à l'exception peut-être de certaines légères hémorragies évoquant les «zébrures» dans le gros intestin.
Source: Département des ressources animales du Yémen.
Commentaires
Il est très satisfaisant de noter la réponse rapide des services vétérinaires nationaux dans tous ces cas et le respect par le Kenya des obligations de signalement à l'OIE. La reconnaissance de ces cas et la réponse rapide qui leur est donnée inspirent une confiance dans la capacité des services vétérinaires nationaux pour détecter la peste bovine si elle devait se déclencher, et montrent que les systèmes de surveillance de la peste bovine sont fonctionnels. Il sera temps de s'inquiéter lorsque nous n'entendrons plus parler de tels cas se déclarer, car cela indiquera que les systèmes de surveillance pour la peste bovine auront cessé de fonctionner. L'expérience d'autres pays suggère que, idéalement, il faudrait détecter et enquêter à raison d'un cas suspect de stomato-entérite par an pour 100 000 têtes de bétail dans un pays à risque indemne de peste bovine (voir les indicateurs de performance de la surveillance de la peste bovine, AIEA Tecdoc 1261). Les recherches décrites ici ne sont pas les seules effectuées. Les Bulletins à venir comporteront des rapports sur d'autres exemples de systèmes de surveillance de la peste bovine qui fonctionnent, y compris le système de recherches extrêmement actives sur les maladies qui est mis en œuvre au Soudan en collaboration entre le Gouvernement du Soudan, le projet national PACE et le Programme pour le bétail de l'Opération Survie Soudan de la FAO travaillant avec des ONG.