DP/CAF/80/002 | |
Mars 1983 |
par
R. Herzet
Expert FAO
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE
Rome, 1983
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1. PERSONNEL AFFECTE A LA VULGARISATION AU 31 DECEMBRE 1982
1.1 Bangui
1.2 Zone Est
1.3 Zone Ouest
1.4 Zones du Corps de Paix des Etats-Unis
1.5 Animateurs
2.1 Colloboration avec homologues
2.2 Supervision du travail des moniteurs piscicoles
2.3 Aspects du travail des moniteurs
5. SITUATION GENERALE DE LA VULGARISATION
5.1 Recensementy
5.2 Livraisons d'alevins
5.3 Fertilisation des étangs et nourrissage des poissons
6. VIDANGES D'ETANGS ET PRODUCTIONS PISCICOLES
6.1 Vidanges
6.2 Productions piscicoles
7.1 Primes aux animateurs
7.2 Fourniture de vélos
7.3 Fourniture d'cutils et de matériels
8.1 Réunions de pisciculteurs
8.2 Visites de la station
8.3 Recyclage
8.4 Cours
9. PROBLEMES RENCONTRES EN VULGARISATION
10. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Le Projet CAF/80/002 “Vulgarisation de la pisciculture et autofinancement des stations piscicoles principales” est la continuation du Projet CAF/76/007 Phase II.
L'expert chargé de la vulgarisation a été en poste à Bangui du 23 janvier 1980 au 31 décembre 1982.
En plus des activités de démonstration routinière et de formation pour les moniteurs et les pisciculteurs
organiser et coordonner les activités de formation au niveau intermédiaire suivant le programme nouvellement mis en place avec l'assistance de l'UNICEF;
exécuter les fonctions de coordination au niveau du pays.
Les aspects particuliers de cette coordination concernent principalement:
les aspects biologiques et culturaux de l'élevage de T. nilotica et de C. carpio;
les aspects économiques de la pisciculture en milieu rural;
la préparation de brochures destinées à la vulgarisation.
N'Gaïkoïssé Issac, Responsable national, homologue de l'expert FAO, en poste depuis le 8 septembre 1980.
Herzet René, Expert FAO, affecté au Projet depuis le 23 janvier 1980.
Yoro Antoine, Moniteur piscicole, en poste depuis 1970.
Dede Nestor, Moniteur piscicole, en poste depuis le 21 février 1974.
Bambari
Marquet Jean-Pierre, Expert FAO, responsable de la vulgarisation dans la zone Est, en poste depuis le 30 mars 1979.
Behaghel Louis, Expert associé, co-responsable de la vulgarisation, en poste depuis le 4 octobre 1982.
Ippy
Mizele Nsosani Manima, Volontaire des Nations Unies, en poste depuis juin 1981.
Alindao
Ndarata Léonard, Moniteur piscicole, en poste depuis le 5 août 1980.
Fondell Thomas, volontaire du Corps de la Paix, co-responsable de la vulgarisation à Alindao, en poste depuis septembre 1982.
Bouar
Bisset Jacques, Chef de station, superviseur de la vulgarisation.
Demoulin François, Expert associé, co-responsable de la vulgarisation, en poste depuis le 18 septembre 1982.
Nakiko François | Moniteurs piscicoles effectuant actuellement un rappelmilitaire pour une durée indéterminée. |
Kanga Pierre | |
Kendao Raymond |
Baboua
Mafouta Joachim, Chef de station et responsable de la vulgarisation à Baboua.
Depuis avril 1981, le Projet piscicole du Corps de la Paix des Etats-Unis a été intégré au Projet PNUD/FAO.
Durant l'année 1981, 12 volontaires du Corps de la Paix ont collaboré au programme de vulgarisation dans 13 secteurs: Alindao - Bambari - Bangassou - Berberati - Bocaranga - Boda - Boganangone - Bossembélé - Bozoum - Dékoa - Grimari - M'Baïki et Mobaye.
En 1982, les volontaires du Corps de la Paix étaient au nombre de 10 dans les secteurs de Alindao - Berberati - Bocaranga - Bossembélé - Bozoum - Dékoa - Grimari - Kembé et Mobaye. Parmi eux, 7 sont des nouveaux venus qui ont rejoint leur poste en septembre 1982.
Les secteurs de M'Baïki et Boda - Boganangone ont été repris par la contrepartie centrafricaine, respectivement en décembre 1981 et mars 1982.
Deux moniteurs piscicoles sont responsables de la vulgarisation dans ces secteurs, l'un est en poste à M'Baïki, l'autre à Boda.
A la fin décembre 1982, les volontaires du Corps de la Paix travaillaient avec 3 562 pisciculteurs, propriétaires de 3 822 étangs.
Pour l'ensemble du pays, l'année 1982 a encore vu diminuer le nombre de moniteurs affectés à la vulgarisation.
Dans les trois zones (Centre, Est et Ouest) dépendant directement du Projet PNUD/FAO, six moniteurs seulement ont effectivement une activité en vulgarisation.
Dans les zones relevant directement du Corps de la Paix des Etats-Unis, un seul moniteur travaille effectivement en vulgarisation piscicole.
Vu les difficultés financières que traverse le pays et la priorité accordée à la chasse, il y a peu d'espoir de voir affectés à la pisciculture des agents des Eaux et Forêts formés durant les projets précédents ou de nouveaux agents.
Le nombre des animateurs par contre est passé de 76 en 1981 à 86 en 1982.
C'est sur eux surtout que repose l'espoir de voir progresser la pisciculture en milieu rural.
Après la désignation d'un premier homologue, l'expert a collaboré avec ce dernier, tout d'abord pour la mise à jour de la liste des outils UNICEF distribués dans les divers secteurs de Bangui.
Cette collaboration s'est poursuivie et dans toutes les activités de vulgarisation avec M. N'Gaïkoïssé dès son affectation au poste de Responsable national en septembre 1980.
Des contacts réguliers ont été maintenus avec les moniteurs. Avec eux et en compagnie des animateurs, les différents secteurs de Bangui ont été visités et les pisciculteurs régulièrement contactés.
Les visites des secteurs en province par contre ont été trop peu nombreuses.
Pour faciliter le contact au cours de ces visites, l'expert a suivi un cours de Sangho (la langue nationale en République centrafricaine), pendant 4 à 5 mois.
Principales doléances entendues au cours de ces visites:
de la part des animateurs | - prime insuffisante; |
- à quand l'intégration dans la fonction publique? | |
- déplacements difficiles car vélos en mauvais état ou hors d'usage. | |
de la part des pisciculteurs | - visites irrégulières ou trop peu fréquentes des moniteurs; |
- demandes de matériels pour la construction ou le réaménagement d'étangs; | |
-demandes d'alevins. |
Les divers aspects du travail des moniteurs concernent:
les démonstrations à faire: compost - entretien de l'étang - tri des poissons;
les données à rassembler sur les commandes et les fournitures d'alevins et sur les résultats des vidanges d'étangs (des cahiers et formulaires sont prévus à cet effet);
la mise à jour des fiches d'étangs et de la liste des outils distribués;
la distribution de nouveaux outils;
l'organisation de transports de drêche de brasserie pour l'alimentation des poissons et de fumier pour les composts;
le tri des alevins, l'organisation de leur transport et leur distribution dans les différents secteurs;
l'assistance aux pisciculteurs lors des vidanges par la fourniture de balances, de cadres grillagés, d'épuisettes, de paniers et de tables de tri;
les rapports mensuels;
la remise aux pisciculteurs qui le désirent de “cartes de pisciculteur”, cartes mentionnant le nom, le quartier et le secteur du pisciculteur, avec au verso un résumé des conditions de réussite en pisciculture.
A Bangui
Au début de l'année 1980, les travaux au barrage dans le secteur Saint Paul se sont poursuivis. Ils ont été abandonnés par la suite à cause du débit insuffisant du ruisseau en saison sèche et de l'importance et de la rapidité des crues lors des fortes pluies.
A Baoro
Levés de terrain en vue de la construction en aval du barrage d'un canal d'alimentation et d'étangs.
Etablissement en 1981 d'une carte piscicole de la République centrafricaine
avec par secteur: le nombre de pisciculteurs;
le nombre d'étangs empoissonnés et
la superficie empoissonnée.
Dans l'ensemble, au cours des trois dernières années, on a enregistré un progrès considérable du nombre de pisciculteurs et d'étanges.
Pour l'ensemble du pays, on compte actuellement 6 882 pisciculteurs, propriétaires d'environ 8 500 étangs (tableau 1).
Cet accroissement est dû entre autres au dynanisme des volontaires des Nations Unies en poste à Bouar et à Ippy et à celui des volontaires du Corps de la Paix des Etats Unis. Ces derniers ont vu les étangs de leurs secteurs passer de 3 697 en décembre1981 à 3 822 en décembre 1982.
Durant l'année 1982 encore, un gros effort a été fait pour satisfaire au maximum les besoins en alevins des pisciculteurs.
1 521 kg ont été livrés au départ de Bangui
515 kg au départ de Bouar
942 kg au départ de Bambari et
149 kg au départ d'Ippy.
Les livraisons d'alevins durant ces trois dernières années sont résumées au tableau 2.
Nous ne possédons pas de chiffres précis sur les livraisons dans les secteurs du Corps de la Paix.
Plusieurs spécimens du transporteur mis au point par M. Miévis, sont en service dans les différentes zones du pays. Grâce à ce nouveau type de transporteur équipé d'un agitateur, le problème de la mortalité des alevins durant leur transport est pratiquement résolu.
Si un des buts à long terme du programme de vulgarisation est de faire de la pisciculture rurale une entreprise indépendante des stations piscicoles d'état, la fourniture d'alevins par ces stations sera encore longtemps indispensable, spécialement dans les secteurs où la plupart des étangs sont à sec une partie de l'année.
Une autre raison également qui explique cette dépendance des pisciculteurs pour leur approvisionnement en alevins est le fait que souvent dans les étangs mal situés ou mal construits, beaucoup d'alevins ne survivent pas aux opérations de vidange, par manque de technique appropriée et qu'en outre, même les alevins sont recherchés pour la consommation.
Dans les secteurs en eau toute l'année cependant, beaucoup de pisciculteurs produisent eux-mêmes leurs alevins et en vendent aux autres.
S'il n'est pas très difficile en général d'amener les gens à construire de nouveaux étangs, il est beaucoup plus difficile par contre de les convaincre de fumer leurs étangs par le compost et de nourrir régulièrement leurs poissons.
Le nombre d'étangs a évidemment moins d'importance que la qualité de la pisciculture qui y est pratiquée.
A Bangui, l'accent a été mis sur la fertilisation des étangs et le nourrissage des poissons.
Avec les moniteurs et les animateurs, et moyennant une contribution modeste des pisciculteurs pour l'achat du carburant, des transports de fiente de poules et de drêche avec les véhicules du Projet ont été organisés dans différents secteurs.
A Bangui, le sous-produit le plus disponible est toujours la drêche de brasserie. En principe, elle est gratuite mais vu le nombre croissant des utilisateurs, les pisciculteurs sont souvent amenés à devoir cotiser entre eux pour rassembler quelques centaines de francs à donner au chauffeur de la brasserie, en échange d'un camion de drêche.
A Bangui également une vingtaine de pisciculteurs achètent régulièrement, et suivant les disponibilités, des sous-produits agricoles comme le tourteau de coton ou de sésame, le son de riz ou le son de blé.
De nombreuses démonstrations sur l'intérêt de la pratique du compost ont été réalisées dans les différentes zones du pays. Compost directement dans un coin de l'étang, à l'intérieur d'un enclos, ou alors compost dans un trou à l'extérieur de l'étang.
Dans certains secteurs à Bangui, les excellents résultats obtenus par des pisciculteurs, grâce à la pratique du compost et au nourrissage régulier a créé une émulation et une rivalité entre eux pour l'obtention de la drêche. Dans l'intérieur du pays par contre où il y a souvent pénurie de sous-produits agricoles, les aliments le plus souvent utilisés sont les feuilles de manioc, de papayers et les termites.
Au moment de la vidange, une assistance est fournie par le Projet aux pisciculteurs qui le demandent sous la forme de prêt de matériel: sennescadres grillagés - épuisettes - paniers - seaux - table de tri - balance. Il faut souligner ici l'importance du travail fourni par les animateurs dans la collecte des données sur la production des étangs. Ces données sont hélas encore très insuffisantes.
Dans certains secteurs saisonniers, toutes les vidanges ont lieu à la même époque: veille du ler décembre, fête de l'indépendance ou à l'approche des fêtes de fin d'année. Dans ces secteurs, on ne peut évidemment recueillir les données sur les productions que de quelques étangs.
En outre, de nombreux pisciculteurs préfèrent vider leurs étangs sans l'assistance du moniteur ou de l'animateur pour différentes raisons, dont l'une semble être le fait qu'en échange du service rendu (tri - pesée des poissons, etc.) certains moniteurs et animateurs prélèvent leur quote-part de poissons.
En se basant sur 510 résultats de vidanges contrôlées dans les zones relevant directement du Projet PNUD/FAO durant les années 1981 et 1982, la production moyenne a été d'environ 20 kg/are/an.
Dans les zones relevant directement du Corps de la Paix on a obtenu en 1982 une production supérieure avec 22,6 kg/are/an pour 336 vidanges contrôlées.
Il faut signaler en outre l'importance des pêches intermédiaires, à la ligne le plus souvent, qui se font durant toute la durée d'exploitation des étangs.
Ces pêches sont faites par le pisciculteur lui-même, mais le plus souvent par sa femme ou ses enfants et sont évidemment impossibles à chiffrer.
Durant les trois dernières années, l'assistance de l'UNICEF au Projet s'est poursuivie comme par le passé par l'allocation d'une prime mensuelle de CFA.F. 8 000 à chaque animateur.
Aux mois de juillet et août 1981, l'UNICEF a fourni 80 nouveaux vélos pour les animateurs.
En outre, durant le second semestre 1982, le Projet a reçu un lot de pièces de rechange.
Chaque zone du Projet dispose en outre d'un important stock d'outils et de matériels fournis par l'UNICEF: brouettes, pelles, bêches, pioches, dames seaux, balances.
La fin 1982 a vu un nouvel arrivage de brouettes, de pelles, de bêches, de balances, de sennes, de bourriches et de cages de stokage en filet.
Ces outils et matériels sont prêtés aux pisciculteurs, sous la supervision des moniteurs et des animateurs.
Des réunions regroupant de 5 à 20 pisciculteurs ont été organisées dans les différents secteurs au cours des trois dernières années.
Les sujets habituellement traités concernent l'aménagement et l'entretien des étangs, le compost, l'organisation de la livraison des alevins, le prêt d'outils et de matériels.
Ces réunions sont aussi l'occasion pour les pisciculteurs d'exprimer leurs doléances:
demandes de crédits pour la construction d'étangs ou l'achat de nourriture pour les poissons;
plaintes pour les retards dans les livraisons d'alevins et parfois pour le détournement de l'argent des alevins par le moniteur ou l'animateur;
demandes de matériel.
En général, les pisciculteurs ont tendance à attendre beaucoup du Projet et ces rencontres sont une occasion de leur faire comprendre l'importance pour eux d'être progressivement indépendants: un jour, le Projet se terminera, ils devront produire eux-mêmes leurs alevins et acheter progressivement eux-mêmes les outils dont ils ont besoin, en mettant pour cela de l'argent de côté.
Ces réunions ont été également une occasion pour les pisciculteurs de manifester un grand intérêt pour la pisciculture du Clarias lazera. Plusieurs d'entre eux d'ailleurs ont réussi à s'en procurer frauduleusement à la Station de la Landjia, mais la vulgarisation de la pisciculture de ce poisson n'a pas encore pu démarrer à cause des problèmes de maladies rencontrés dans toutes les phases de l'élevage à la Station.
Des visites de la Station de la Landjia ont été organisées pour les pisciculteurs de tous les secteurs de Bangui, visites suivies de discussions sur les divers aspects de la pisciculture du T. nilotica.
Des séances de recyclage de courte durée pour animateurs ont été organisées à Bambari et à Bouar.
En novembre et décembre 1982, deux stages de recyclage, d'une durée de 15 jours, ont été organisés à Bambari et à Bouar pour une soixantaine d'animateurs des zones Est et Ouest.
Des cours de pisciculture ont été donnés aux étudiants de l'Institut supérieur de développement rural de M'Baïki (ISDR).
Ils tiennent tout d'abord au mauvais choix par le pisciculteur du site pour la construction des étangs: étangs soumis aux inondations en saison des pluies ou à sec pendant la saison sèche; étangs alimentés uniquement par la nappe phréatique d'où alimentation en eau parfois insuffisante et vidanges difficiles.
Fertilisation des étangs par le compost et nourrissage insuffisants.
Manque d'entretien, spécialement dans les étangs peu profonds, régulièrement envahis par les plantes aquatiques.
Problème d'encadrement: vu la priorité accordée à la chasse par le Gouvernement, diminution croissante du nombre de moniteurs affectés à la vulgarisation.
Certains moniteurs piscicoles d'ailleurs ont demandé à être affectés à la chasse où ils ont certains avantages financiers que la pisciculture ne leur procure pas.
Difficulté de faire comprendre leur rôle aux animateurs qui voudraient être considérés comme des agents à plein temps pour pouvoir obtenir une augmentation de leur prime et avec l'espoir d'être intégrés un jour dans la fonction publique.
Il est peut-être utile pour certains, de rappeler ici la différence entre le moniteur piscicole et l'animateur.
Le moniteur est un agent des Eaux et Forêts, souvent un ex-garde-cha se, qui a suivi un stage de formation de quelques mois en pisciculture.
Techniquement, il dépend du Projet et du service de pisciculture, mais administrativement et financièrement il relève du Minitère des Eaux et Forêts.
Certains de ces moniteurs d'ailleurs exercent de temps à autre des fonctions de garde-chasse et de lutte anti-braconnage.
L'animateur piscicole par contre, n'est pas un agent de l'Etat. C'est un pisciculteur plus dynamique que les autres bien intégré et accepté par les pisciculteurs du secteur où il a son étang.
L'animateur fait le lien entre les pisciculteurs de son secteur et le moniteur en assistant ce dernier dans son travail pour les démonstrations l'organisation des livraisons d'alevins la répartition des outils et le rassemblement des données sur la production des étangs. En échange de ces services, l'animateur perçoit une indemnité de CFA.F. 8 000 par nois Pour mieux comprendre les revendications des animateurs, il faut rappeler toutefois que beaucoup d'entre eux, spécialement dans l'intérieur du pays, ont de grandes distances à parcourir pour contacter les pisciculteurs dont ils ont la charge, vu le manque de moniteurs et que de ce fait, ils font le travail d'un moniteur.
Difficulté de contacter les pisciculteurs: à Bangui tout d'abord, où beaucoup de pisciculteurs ont des activités qui ne leur permettent de consacrer que peu de temps à la pisciculture; en province aussi où les propriétaires d'étangs sont souvent pris par d'autres travaux agricoles et cela spécialement à certaines périodes de l'année.
Dans certains secteurs, difficulté de récupérer le matériel prêté pour l'affecter à d'autres qui en ont besoin.
Mauvais état des véhicules du Projet qui n'a pas permis des contacts suffisants entre la direction du service de vulgarisation et les différents secteurs dans l'intérieur du pays.
Mauvais état et pannes fréquentes des mobylettes des deux moniteurs affectés à Bangui.
Vols de poissons de plus en plus nombreux surtout dans les étangs situés aux abords des agglomérations urbaines. Ce problème est vraiment un obstacle important au développement de la pisciculture et d'ailleurs au développement du pays en général.
Ces vols ont lieu habituellement la nuit. Cela va de la pêche à la ligne, à l'épervier, etc., jusqu'à la vidange complète. Certains pisciculteurs tentent de réagir en installant des fils de fer barbelés, des piquets, des branchages dans leurs étangs ou en laissant pousser des plantes aquatiques (nénuphars, etc.) qui gêneront les voleurs.
Dans certains secteurs, des pisciculteurs s'organisent pour assurer la garde à tour de rôle et ceci surtout durant la période qui précède les vidanges.
Devant le nombre de ces vols hélas, d'autres se découragent et renoncent à empoissonner leurs étangs ou à nourrir leurs poissons.
Plusieurs plaintes ont été portées à la suite de vols et parfois avec l'appui du Projet, mais en général ces plaintes restent sans suite.
Problèmes politiques et économiques se répercutant à tous les niveaux et dans tous les domaines.
Obstacles mis au développement de la pisciculture par certains agents de l'Etat, animés d'un excès de zèle mal compris, dans des régions où la priorité est donnée à la culture du coton.
Les trois dernières années ont encore vu une progression du nombre de pisciculteurs et d'étangs, mais la qualité de la pisciculture n'a pas toujours suivi le mouvement. Maintenant l'accent devrait être davantage nis sur l'intensification de la production par la pratique du compost et le nourrissage, quand cela est possible. Parmi les moyens à utiliser pour atteindre ce but, on peut envisager:
le refus systématique de livrer des alevins aux pisciculteurs dont les étangs ne sont pas fertilisés par un compost;
des prêts aux pisciculteurs pour l'achat d'aliments plutôt que pour la construction de nouveaux étangs, dès que des crédits seront disponibles.
Dans le but d'amener les pisciculteurs, dont les étangs sont en eau toute l'année, à être progressivement indépendants des stations, il faudrait augmenter fortement le prix des alevins qui leur sont livrés et en début de saison des pluies continuer cette livraison en priorité aux pisciculteurs dont les étangs ont été à sec pendant la saison sèche.
Vu la diminution du nombre de moniteurs, il faudrait accorder la priorité aux pisciculteurs qui veulent progresser et à ceux dont les étangs sont bien conditionnés.
La durée du prêt outils aux pisciculteurs devrait être fixée avec plus de rigidité.
Les recommandations faites antérieurement sur la nécessité de mettre en place un service de la pisciculture vraiment autonome sont toujours valables.
A l'intérieur du Projet enfin, une certaine priorité devrait être donnée à la vulgarisation, car c'est en milieu rural surtout qu'il y a des chances d'avoir une continuation des activités lancées par le Projet.
1979 | 1980 | 1981b | 1982 | |
Pisciculteurs | 3 637 | 4 131 | 6 549 | 6 882 |
Etangs | 4 530 | 4 725 | - | 8 500 |
Etangs en production | 3 083a | 3 580 | 6 278 | 6 349 |
Superficies en production (ares) | 3 474 | 4 440 | - | 7 576 |
a Chiffre inférieur à la réalité
BANGUI | BOUAR | BAMBARI | IPPY | ALINDAO | |
1980 | 1 205 | 489 | 608 | 108 | 58 |
1981 | 1 707 | 519 | 1 007 | 107 | - |
1982 | 1 521 | 515 | 942 | 149 | - |