13. Le Comité a pris acte des points dordre général de la réunion de la JMPR de 2000: les progrès accomplis concernant lestimation de lACTEI; la pertinence des questionnaires concernant la transformation des aliments pour les évaluations de la JMPR; les mesures à prendre quand les apports estimatifs dépassent la DJA; la possibilité de fixer des limites maximales de résidus pour les OGM et pour les résidus de métabolites; le minimum de données nécessaires pour fixer des limites maximales des résidus, y compris les tolérances à limportation; lexamen périodique des données sur les résidus de composés faisant actuellement lobjet dune nouvelle homologation à léchelon national; le maintien de lindépendance du processus décisionnel de la JMPR; les informations demandées pour les Bonnes Pratiques Agricoles (BPA); lharmonisation entre le JECFA et la JMPR; la fixation de doses de référence aiguës et la récapitulation des résultats au niveau des consommateurs les plus sensibles. Lexamen de la majorité de ces sujets a été reporté à dautres points de lordre du jour.
14. Le Comité a noté que la JMPR continue daméliorer la méthode destimation de lACTEI à la lumière de lexpérience tirée de son application. Par exemple, la MREC/MREC-P dans le cas 2a a été modifié en HR/HR-P étant donné que le calcul précédent pouvait ne pas refléter la situation réelle, dans lequel le produit disponible pour la consommation pourrait provenir dun seul lot. Aussi, pour la première fois, la JMPR a-t-elle appliqué le calcul de lACTEI à partir de données concernant des produits animaux.
15. Le Comité a discuté de limportance des questionnaires sur la transformation des aliments pour les évaluations de la JMPR. Il a reconnu que le questionnaire servait de base dans la définition des produits transformés appropriés et a recommandé que GEMS/Aliments utilise les informations fournies par le questionnaire pour réviser ou élaborer des données sur la consommation alimentaire afin dévaluer lapport à court et à long terme par les régimes. La JMPR continuera dévaluer les données sur la transformation comme décrit dans le Manuel FAO. Aucun facteur par défaut ne sera appliqué et aucune nouvelle exigence ne sera imposée à ceux qui fournissent les données.
16. Le Comité a pris acte de la conclusion de la JMPR sur la proposition de certains gouvernements et fabricants à la trente-deuxième session du CCPR sur les mesures à prendre lorsque lapport estimatif dépasse la dose journalière acceptable. La JMPR a conclu que la détermination de lapport par le régime nest utile quau niveau national et peut être utilisée à ce niveau pour affiner les estimations faites par la JMPR. Il a expliqué que les calculs de lingestion par le régime alimentaire effectués par les fabricants pour appuyer les composés examinés périodiquement ou nouvellement évalués sont peu pertinents.
17. Le Comité a pris note des observations de la JMPR sur le document du Canada selon lequel une approche unique nest pas applicable pour la fixation de limites maximales de résidus pour les plantes cultivées génétiquement modifiées et pour les résidus de métabolites, et quil vaudrait mieux pour le moment utiliser une approche au cas par cas.
18. Le Comité a approuvé la recommandation de la JMPR concernant la proposition de la GCPF selon laquelle les dispositions concernant linformation sur les BPA (étiquette) devraient être modifiées. La JMPR a indiqué que les étiquettes (et si nécessaire les traductions) ne sont fournies que pour les utilisations adéquatement fondées sur les données de résidus conformément aux exigences de la FAO. Un résumé complet des informations sur les BPA doit toujours être fourni étant donné que lentreprise na pas toujours une idée claire des extrapolations valides. Dans de tels cas, la JMPR pourrait ne pas être en mesure de proposer une LMR pour un produit vu labsence de renseignements pertinents sur les BPA, qui pourtant existent mais nont pas été fournies par lentreprise.
19. Le Comité a noté que la JMPR avait accepté détudier le rapport de latelier de lOCDE sur les exigences minimales de données après finalisation. La JMPR était particulièrement intéressée par le projet conjoint OCDE/FAO visant à valider les zones géographiques où les données de résidus peuvent être extrapolées dans la même zone. Plusieurs délégations ont fait part de leur inquiétude au sujet des paramètres pris en compte pour le zonage en fonction du climat. Lobservateur de la CE a également exprimé son inquiétude concernant la participation limitée de la JMPR à cette activité et a invité la JMPR à prêter plus dattention aux questions dexigence de données minimales, à lextrapolation et au zonage. La délégation chilienne a expliqué quil fallait tenir compte dautres facteurs que le climat, par exemple les BPA. Le Comité a exprimé son intérêt pour les résultats du projet et a recommandé que la JMPR y participe activement et utilise les résultats du projet.
20. En ce qui concerne lexamen périodique des données sur les résidus de composés faisant lobjet dune nouvelle homologation à léchelon national, la JMPR a décidé que, à partir de 2001, les examens des composés doivent se concentrer sur les utilisations nouvelles ou modifiées ou les utilisations courantes qui seront appuyées par des données fournissant les détails complets de lévaluation. Des LMR seront recommandées pour les utilisations courantes mais ne seront recommandées que pour les nouvelles utilisations et les utilisations modifiées lorsque celles-ci seront devenues des BPA. De plus, la JMPR a recommandé que lexamen périodique des composés soit reporté jusquà ce que les autorités nationales puissent terminer la nouvelle homologation. Le Comité a fait sienne cette recommandation.
21. La section du rapport de la JMPR de 2000 sur le maintien de lindépendance du processus décisionnel de la JMPR traite du document: Tobacco company strategies to undermine tobacco control activities of the World Health Organization, Rapport du comité dexperts sur des documents relatifs à lindustrie du tabac, qui a été diffusé en août 2000. On y mentionne une influence inappropriée sur les résultats des évaluations toxicologiques des éthylène-bisdithiocarbamates (EBDC) et de léthylène-thiourée (ETU) faites par la JMPR de 1993 en utilisant les services dun scientifique qui a servi de conseiller temporaire auprès de lOMS et a reçu, à cette époque de la part de lindustrie du tabac, des honoraires en tant que consultant. Après avoir étudié le document et les évaluations précédentes, la réunion conjointe de 2000 a conclu que les évaluations de 1993 de ces substances étaient appropriées et navaient pas été influencées par lindustrie du tabac. La réunion a formulé plusieurs recommandations, la plupart dentre elles visant à augmenter la transparence et lintégrité du processus. Le cosecrétaire de lOMS a également informé le Comité quun groupe de travail du Centre international de recherche sur le cancer avait évalué lETU ainsi que plusieurs autres agents thyrotropiques en octobre 2000. Le groupe de travail a conclu que lETU nétait pas génotoxique et quil ny avait pas lieu de penser quil puisse causer un cancer thyroïdien chez les êtres humains exposés à des concentrations qui naltèrent pas lhoméostasie des hormones thyroïdiennes. Cette conclusion est la même que celle de la JMPR de 1993.
22. Plusieurs délégations et organisations ont insisté sur limportance daméliorer la transparence et la crédibilité des travaux de la FAO, de lOMS et du Codex, y compris la participation de toutes les parties intéressées. Le Comité a appuyé les recommandations contenues dans le rapport sur les procédures susceptibles daugmenter la transparence et la crédibilité du processus au sein de la JMPR. Il a également appuyé la recommandation selon laquelle les nouvelles données sur ces substances doivent être examinées dès quelles sont disponibles. Le Comité est également convenu avec la JMPR de 2000 que les évaluations des EBDC et de lETU par la JMPR de 1993 sont valides et quaucune mesure ne devait être prise pour le dithiocarbamate.
23. Le Comité a estimé que les questions dordre général seraient mieux examinées par la Commission. Le Comité a noté et a appuyé les conclusions se rapportant aux informations nécessaires pour les bonnes pratiques agricoles de la section 2.8 du rapport de la JMPR de 2000.
24. Depuis 1995, la réunion conjointe a, dans ses évaluations toxicologiques, inclus un tableau identifiant les consommateurs les plus sensibles afin de fixer des valeurs indicatives pour lexposition par le régime alimentaire ou non. La JMPR de 2000 a demandé un retour dinformation sur lutilité de ce tableau. Plusieurs délégations ont déclaré que ces tableaux étaient très utiles et le Comité a encouragé la JMPR à continuer à les insérer dans ses évaluations.
25. Le Comité a noté que le JECFA et la JMPR continueront dharmoniser les questions se rapportant aux composés utilisés à la fois comme pesticides et comme médicaments vétérinaires. La JMPR de 2000 sest penchée, entre autres, sur la définition de labamectine pour les produits animaux.
26. Faisant suite à la demande formulée par le CCPR à sa trente-deuxième session sur la recommandation de la JMPR de 1999 de mettre au point des spécifications pour les pesticides avant que la JMPR névalue un composé, les cosecrétaires ont informé le Comité que ce processus sera lancé en 2003. Le calendrier sera établi de telle manière que, dans la phase initiale, la priorité soit accordée aux composés inscrits au programme dexamen périodique. Le Comité a aussi été informé que, sur la base dun protocole dentente, la FAO et lOMS établiront des spécifications communes sur les pesticides qui conduiront à une réunion conjointe sur les spécifications (Joint Meeting on Specification - JMPS) qui devrait débuter en 2002. La nouvelle coopération entre les deux organisations améliorera la coordination, ce qui permettra détablir un calendrier approprié des composés soumis à lexamen de la JMPS et de la JMPR.
27. Le Comité a pris note de linitiative et des nouveaux développements.