Production "normale": On entend par production "normale" de céréales le niveau attendu pour l'année en cours à supposer qu'il n'y ait ni conditions climatiques anormales, ni réductions des superficies plantées ou des livraisons d'intrants imputables à des troubles civils ou à d'autres causes dont l'homme serait responsable. Une modification importante de la production courante par rapport à la production "normale" est un des principaux indices révélateurs d'un besoin d'aide alimentaire exceptionnelle.
Deux méthodes sont utilisées dans ce rapport pour estimer le niveau de production "normale" de l'année en cours. L'une est basée sur le calcul des tendances linéaires de production pour chaque céréale sur les dix dernières années. Dans les pays où il n'est pas possible d'établir des tendances représentatives du point de vue statistique, le niveau de production "normal" est établi sur la base de la moyenne de plusieurs années récentes au cours desquelles les conditions de végétation ont été normales.
Importations "normales": On entend importations "normales" de céréales les quantités (importations commerciales et aide alimentaire) nécessaires pour satisfaire les besoins intérieurs au cours d'une année de production "normale".
Pour les pays qui sont autosuffisants en céréales produites localement en année normale, l'estimation des importations "normales" pour les céréales qui ne sont pas produites localement (essentiellement blé et riz) a été faite sur la base des tendances correspondant aux données disponibles sur les importations de ces céréales. En général, ces importations ont augmenté au même rythme que la population urbaine. Pour les autres pays, on a utilisé la moyenne des importations des années récentes de production "normale", rapportée par l'application d'un facteur de tendance. Si la somme des importations commerciales prévues et de l'aide alimentaire structurelle attendue pour l'année en cours est inférieure aux estimations d'importations "normales" en raison de difficultés de balance des paiements, on considère que le pays a besoin d'une aide alimentaire exceptionnelle.
"Utilisation": Tous les éléments de l'utilisation du blé et des céréales secondaires sont exprimés en équivalents céréales. Pour le riz, tous les éléments sont exprimés en riz usiné. Les emplois non alimentaires comprennent les pertes après récolte, les semences, les aliments du bétail, les utilisations industrielles pour toutes les céréales.
"Perspectives défavorables de récolte": Insuffisance probable de la production du fait d'une réduction de la superficie ensemencée ou de mauvaises conditions météorologiques, d'attaques de ravageurs, de maladies des végétaux ou d'autres calamités, de sorte que l'état des cultures devra être suivi de près pendant le reste de la saison végétative.
"Pénuries alimentaires exigeant une aide extérieure exceptionnelle": Pénuries alimentaires exceptionnelles, globales ou localisées, dues aux facteurs suivants: mauvaises récoltes, catastrophes naturelles, interruption des importations, désorganisation de la distribution, pertes excessives après récolte, autres problèmes d'approvisionnement et/ou accroissement de la demande alimentaire résultant de migrations intérieures ou d'un afflux de réfugiés. En cas de pénurie exceptionnelle et globale, une aide alimentaire exceptionnelle et/ou d'urgence peut être nécessaire pour couvrir tout ou partie du déficit.
"Assistance nécessaire pour l'écoulement d'excédents locaux et/ou exportables": Aide extérieure nécessaire pour faire parvenir des excédents locaux exceptionnels aux régions déficitaires à l'intérieur d'un même pays ou à des pays voisins.
Les désignations utilisées et la présentation des données qui figurent dans le présent document n'impliquent, de la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, aucune prise de position quant au statut juridique ou constitutionnel de l'un quelconque des pays, territoires ou zones maritimes y figurant ni quant au tracé des frontières.