Après les ajustements à la hausse de ce mois-ci concernant les importations de blé et les ajustements à la baisse tout aussi importants pour les céréales secondaires, les prévisions du commerce mondial des céréales en 2000/2001 restent inchangées depuis le rapport d'avril, à 233 millions de tonnes. La campagne 2000/2001 pour le blé et les céréales secondaires touchant à sa fin et les chiffres du commerce étant plus précis, il semble que le commerce mondial des céréales doive enregistrer un léger fléchissement cette campagne, dû pour l'essentiel à la baisse des échanges de blé. Cette situation contraste avec la hausse rapide de la campagne précédente, une croissance éphémère due principalement aux importations considérables de la Fédération de Russie.
1993/94
|
1994/95
|
1995/96
|
1996/97
|
1997/98
|
1998/99
|
1999/00
|
2000/01
estim. |
2001/02 prévis.
| |
(...............................................$E.-U. million..............................................)
| |||||||||
PFRDV
|
8 857
|
12 239
|
16 877
|
12 887
|
12 961
|
9 715
|
9 130
|
9 432
|
9 896
|
Afrique
|
2 973
|
3 264
|
4 758
|
4 546
|
4 325
|
3 906
|
3 686
|
4 265
|
4 217
|
Asie
|
5 153
|
8 106
|
11 171
|
7 440
|
7 815
|
5 033
|
4 649
|
4 381
|
4 836
|
Amér. latine et Caraïbes
|
552
|
686
|
724
|
705
|
638
|
632
|
649
|
634
|
684
|
Océanie
|
69
|
77
|
95
|
78
|
81
|
83
|
67
|
66
|
67
|
Europe
|
110
|
106
|
130
|
118
|
104
|
60
|
79
|
87
|
91
|
Blé
|
5 761
|
6 894
|
10 747
|
8 199
|
6 626
|
5 066
|
4 963
|
5 243
|
5 619
|
Céréales sec.
|
1 934
|
2 089
|
3 780
|
2 791
|
2 406
|
1 985
|
2 386
|
2 550
|
2 503
|
Riz
|
1 162
|
3 257
|
2 350
|
1 897
|
3 930
|
2 664
|
1 782
|
1 639
|
1 774
|
Aux niveaux actuels des prévisions, les importations totales de céréales par les pays en développement en 2000/2001 devrait approcher le volume de la campagne précédente d'environ 170 millions de tonnes. Sur cette base, la facture totale des importations céréalières des pays en développement en 2000/2001 est estimée à l'heure actuelle à environ 22,4 milliards de dollars E.-U., soit 1,2 milliard de dollars E.-U (5 pour cent) de plus que l'an dernier. Ce renchérissement de la facture provient surtout de la hausse des prix du blé en 2000/2001. En ce qui concerne les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV), en tant que catégorie, les importations céréalières devraient se situer à 72 millions de tonnes, soit une baisse de 2 millions de tonnes par rapport à la campagne précédente. Malgré le déclin en volume des importations, le montant total de la facture des importations céréalières des PFRDV devrait augmenter d'au moins 300 millions de dollars E.-U, soit 3 pour cent, pour s'établir à 9,4 milliards de dollars E.-U., ici encore du fait essentiellement de la fermeté des prix du blé.
Les prévisions concernant le commerce mondial du blé et de la farine de blé (en équivalent céréales) en 2000/2001 (juillet/juin) ont été abaissées de 1,5 million de tonnes depuis le rapport précédent pour s'établir à 105,5 millions de tonnes. À ce niveau, les importations mondiales de blé accuseront une baisse de 4 millions de tonnes par rapport à la campagne précédente. Cette réduction reflète une nouvelle baisse des prévisions relatives aux importations de plusieurs pays, notamment la Chine, la Fédération de Russie et le Yémen. Sauf en Afrique, les importations de blé dans les autres régions devraient se situer au-dessous des niveaux de la campagne précédente. En Asie, les pays qui contribuent à ce déclin sont la Chine, le Bangladesh, l'Inde et le Pakistan sont, alors qu'en Europe, il s'agit de la Fédération de Russie. En Amérique latine et aux Caraïbes, c'est au Mexique que le recul des importations devrait être le plus marqué. En Afrique aussi, alors qu'on prévoit une hausse des importations globales de blé de plus de 1 million de tonnes, les importations totales par pays en Afrique subsaharienne devraient nettement reculer. Une grande partie de la hausse des expéditions en Afrique est due à la fermeté de la demande d'importation de la part de pays frappés par la sécheresse dans le nord, en particulier l'Algérie et le Maroc. Les importations devraient également augmenter en Égypte, malgré la hausse de la production en 2000, du fait de la demande soutenue pour le blé de haute qualité.
En ce qui concerne les exportations, l'existence de stocks exportables importants dans des pays en général importateurs nets de blé, comme l'Inde et le Pakistan, est un élément nouveau de cette campagne. En revanche, dans plusieurs pays exportateurs de blé en Europe, hors de la CE, les stocks sont réduits du fait d'une baisse de la production nationale. En ce qui concerne les principaux exportateurs, l'Argentine et les États-Unis ont considérablement augmenté leurs ventes au cours de la présente campagne grâce à des stocks exportables importants et à une forte demande, notamment de pays d'Amérique du Sud et de l'Extrême-Orient. Les expéditions du Canada devraient par contre décliner légèrement, comme ce devrait être aussi le cas de l'Australie compte tenu de la chute de sa production en 2000. Les ventes de blé de la CE devraient aussi reculer par rapport à la campagne précédente. L'offre tendue en ce qui concerne le blé de qualité supérieure dans la Communauté a ralenti les ventes pendant la première moitié de la campagne, mais depuis décembre 2000 la Communauté a réactivé le mécanisme des restitutions à l'exportation, ce qui a permis d'accélérer les exportations.
Les prévisions relatives au commerce mondial des céréales secondaires en 2000/2001 (juillet/juin) ont été relevées de près de 2 millions de tonnes depuis avril et se situent à 105,5 millions de tonnes. La présente révision fait suite à la hausse des estimations concernant les importations de la République arabe syrienne, de l'Arabie saoudite et de la Colombie en particulier. Au niveau actuel des prévisions, il se trouve par hasard que le commerce mondial des céréales secondaires et du blé confondus reste inchangé. Les importations mondiales de céréales secondaires ont connu une croissance plus rapide que celles de blé, notamment depuis le milieu des années 90; les premières ayant augmenté de près de 10 millions de tonnes (11 pour cent) et les secondes de 6 millions de tonnes seulement (8 pour cent) depuis 1995/96. Le principal facteur de la croissance du commerce des céréales secondaires a été la hausse de l'utilisation fourragère, qui a été particulièrement favorable au maïs, et l'augmentation rapide de la demande pour le malt qui a fait s'envoler les importations d'orge. En revanche, la demande mondiale pour les autres céréales secondaires importantes, notamment le sorgho, le mil, l'avoine et le seigle est restée à peu près stable ces dernières années.
Sur un plan régional, les importations devraient augmenter dans la plupart des régions. En Asie, après deux années consécutives de très faible production en République arabe syrienne, les importations devraient à nouveau augmenter cette campagne, impulsées notamment par la hausse des importations d'orge, qui était jusque récemment un produit d'exportation de première importance pour le pays. Les prix favorables du maïs ont déjà incité la République de Corée à augmenter ses achats à ce stade de la campagne. En Afrique, la sécheresse qui a sévit dans plusieurs pays de la région du nord a gonflé les besoins d'importations, notamment en ce qui concerne l'orge. Les conditions météorologiques ont aussi été un facteur déterminant au Kenya, où une baisse de la production de maïs pourrait entraîner une hausse des importations pendant cette campagne. Dans la plus grande partie de l'Amérique du Sud et de l'Amérique centrale, la demande d'importation pour les céréales fourragères continue de croître à un rythme rapide, même si le Brésil, le principal producteur de céréales secondaires de la région, devait réduire ses importations compte tenu de stocks de report importants, et que le Mexique diminue ses achats de maïs et de sorgho. En Amérique du Nord, la faible production de maïs en 2000 est à l'origine des importations exceptionnellement élevées du Canada. En Europe, les achats particulièrement élevés de la Pologne et de la Roumanie, du fait des mauvaises récoltes de l'an dernier, ont plus que compensé le déclin des importations de la Fédération de Russie.
Sur le front des exportations, on pourra se souvenir de la campagne 2000/2001 comme une année d'incertitude pour ce qui est des perspectives en ce qui concerne les principaux exportateurs. Rares sont ceux qui s'attendaient à ce que la Chine continue à exporter du maïs en 2001, encore moins à un niveau proche des records, après une chute de 23 millions de tonnes de sa production pour s'établir à 105 millions de tonnes en 2000. La Chine a continué à vendre du maïs tout au long de la campagne, la principale inquiétude des autorités étant apparemment le gonflement de ses stocks. Un autre élément caractéristique de cette campagne a été le rejet de céréales contaminées par des OGM par certains importateurs. Ce fait nouveau qui a, au début, concerné surtout les ventes de maïs en provenance des États-Unis en raison d'inquiétudes suscitées sur quelques marchés importants en Asie, a rapidement déclenché une forte hausse de la demande pour les céréales d'origines exemptes d'OGM. Par la suite, la propagation de maladies animales, en particulier la fièvre aphteuse, a rendu certains pays importateurs réticents vis à vis des céréales provenant de pays affectés par la maladie. Globalement, la hausse des exportations de maïs de la Chine devrait toutefois plus que compenser l'absence de ventes de céréales secondaires de la part d'un certain nombre de pays en Europe, où la sécheresse a réduit les stocks exportables. Les exportations de céréales secondaires des principaux pays exportateurs, notamment l'Argentine et les États-Unis, devraient augmenter, à l'exception de la CE, où elles reculeront probablement compte tenu du fléchissement des ventes d'orge.
La campagne 2000/01 en ce qui concerne le blé et les céréales secondaires touchant à sa fin, l'attention se tourne maintenant sur les perspectives de la campagne 2001/2002. Sur la base des prévisions préliminaires de la FAO pour la production de 2001, les premières indications quant au sens et au volume du commerce des céréales pour 2000/01 suggèrent une réduction de 4 millions de tonnes, soit 2 pour cent, pour s'établir à environ 229 millions de tonnes. Cette contraction serait en grande partie due à la baisse du volume des échanges de blé et des céréales secondaires en 2001/02, qui pourrait annuler totalement l'augmentation prévue du commerce mondial du riz en 20021/.
Compte tenu des premières indications concernant le commerce en 2001/2002, les importations totales de céréales par les pays en développement devraient fléchir légèrement à 169 millions de tonnes. Dans l'hypothèse d'une faible hausse des prix moyens des céréales en 2001/02, et sans modification notable du volume de l'aide alimentaire, la facture des importations de céréales des pays en développement pourrait augmenter légèrement à 23 milliards de dollars E.-U. En ce qui concerne les PFRDV, les importations céréalières devraient s'établir à 74 millions de tonnes, soit une hausse de 1,5 million de tonnes, due en grande partie à l'augmentation des importations dans plusieurs pays en Asie. La hausse attendue du volume des importations ainsi que la fermeté des prix devraient renchérir, pour la seconde année consécutive, la facture des importations de céréales des PFRDV, en tant que catégorie, dont le montant pourrait atteindre 10 milliards de dollars E.-U., soit 500 millions de dollars E.-U. (5 pour cent) de plus qu'en 2000/01.
Le commerce mondial de blé en 2001/02 devrait fléchir pour la seconde année consécutive, cette fois-ci de 1 million de tonnes, pour s'établir à 104,5 millions de tonnes. Ce déclin concerne surtout l'Europe et l'Amérique du Sud, étant donné les perspectives de production encourageantes, notamment au Brésil, en Ukraine et dans plusieurs pays de l'Europe orientale. Les importations totales de blé en Asie pourraient toutefois augmenter considérablement au cours de la prochaine campagne. En effet, la Chine multipliera probablement par deux ses achats, le Pakistan pourrait redevenir importateur dans le courant de l'année et la sécheresse prolongée qui sévit dans nombre de pays de la région pourrait obliger certains d'entre eux à augmenter leurs importations pendant la campagne 2001/02. Par ailleurs, la demande d'importation pour le blé reste forte en Amérique centrale, et augmentera vraisemblablement dans plusieurs pays, comme le Honduras et le Mexique. En Afrique, les importations ne devraient guère évoluer par rapport à la campagne en cours. Toutefois, plusieurs pays dans le nord devront encore s'appuyer sur des importations de blé supérieures à la normale compte tenu de leurs déficits de production. En Afrique subsaharienne, on s'attend à un léger recul des importations totales de blé mais il est probable que les importations des grands pays importateurs de la sous-région, le Nigéria, le Soudan et le Kenya, resteront stables étant donné la fermeté de la demande et l'attrait grandissant pour le pain de blé.
En ce qui concerne les exportations, les perspectives sont mitigées. Parmi les cinq grands exportateurs de blé, il est vraisemblable que l'Argentine, l'Australie et le Canada augmenteront leurs marchés pendant la prochaine campagne compte tenu des stocks importants. En revanche, on s'attend à un recul drastique des exportations pour les États-Unis au vu du recul probable de la production, tandis que les expéditions de la CE pourraient elles aussi ralentir, et ce pour la troisième année consécutive étant donné le resserrement de l'offre. En ce qui concerne les autres exportateurs, la Turquie pourrait également réduire ses exportations de blé, sa production devant se maintenir à un niveau inférieur à la moyenne, tandis que la République arabe syrienne sera probablement absente du marché pour la troisième année consécutive, compte tenu de l'offre très insuffisante ces dernières années. Par contre, le Gouvernement indien a annoncé un objectif en ce qui concerne les exportations de blé encore plus ambitieux pour la prochaine campagne, mais tout dépendra des cours mondiaux et de la mesure dans laquelle l'Inde continuera à exporter à des cours inférieurs à ceux pratiqués sur son propre marché intérieur. La Hongrie et l'Ukraine devraient revenir en force sur le marché d'exportation du blé, compte tenu des perspectives de production plus encourageantes.
Établir des prévisions pour le commerce des céréales secondaires pour la prochaine campagne est encore plus hasardeux à ce moment de l'année car les récoltes clés dans les pays producteurs de l'hémisphère Nord ne seront pas rentrées avant quelques mois et seront liées aux conditions météorologiques, notamment pendant la période critique de l'été. On prévoit néanmoins un déclin du commerce mondial des céréales secondaires en 2001/2002 après la reprise vigoureuse de la présente campagne. Sur le plan régional, les importations devraient augmenter (légèrement) en Asie uniquement et ce à cause surtout de la demande qui reste ferme pour les céréales fourragères en Extrême-Orient. En Afrique, les prévisions font actuellement état d'une hausse des productions d'orge et de maïs, ce qui pourrait entraîner un recul des importations. On prévoit également une baisse drastique des importations en Amérique du Sud, notamment au Brésil compte tenu de la récolte record qui vient à peine d'être rentrée, et en Amérique du Nord, où la production de maïs du Canada devrait regagner des niveaux normaux après le déclin marqué de l'an dernier. En Europe, les importations devraient aussi diminuer étant donné les hausses de production attendues dans plusieurs pays.
Sur le marché des exportations, les premières indications laissent prévoir pour la prochaine campagne une réduction des ventes de maïs de la part des États-Unis mais une hausse des exportations d'orge du Canada, sur la base des perspectives actuelles de production pour le maïs et l'orge dans ces pays. Les expéditions des autres grands exportateurs devraient toutefois rester stables. La Chine devrait poursuivre ses exportations de maïs, même si les expéditions seront l'an prochain probablement inférieures aux dernières estimations concernant la campagne actuelle. Par ailleurs, la Hongrie, la Roumanie et l'Ukraine devraient augmenter leurs exportations au cours de la prochaine campagne tandis que le Brésil pourrait entrer sur le marché en tant que grand exportateur de maïs. En Afrique, les exportations totales devraient enregistrer un déclin prononcé; on s'attend en effet à ce que le Zimbabwe soit absent du marché pour la troisième année consécutive et que la République sud-africaine réduise de manière drastique ses exportations compte tenu d'une production intérieure plus faible.
Le commerce mondial du riz est actuellement estimé à 22,3 millions de tonnes, soit un volume inchangé depuis le rapport précédent et très légèrement en baisse par rapport à 2000, les récoltes de cette dernière campagne ayant été en général bonnes dans les pays normalement importateurs.
Les importations mondiales ne devraient guère évoluer par rapport à l'an dernier, mais on prévoit au niveau régional une contraction des expéditions en Asie, qui devrait être en grande partie compensée par l'augmentation des livraisons vers les pays d'Afrique. Les expéditions de riz prévues en Indonésie, l'un des plus gros importateurs de riz dans le monde, sont toujours en baisse de 40 pour cent par rapport à l'an dernier, sans grandes perspectives de reprise dans l'immédiat. L'organisme commercial d'État en Indonésie a annoncé que, compte tenu de l'importance des stocks existants, il n'y aurait pas d'importations officielles de riz. Par ailleurs, l'affaiblissement de la devise locale ainsi que la présence sur le marché de grandes quantités de riz de production intérieure à des prix concurrentiels continuent de peser sur les achats du secteur privé. De même au Bangladesh, la demande d'importation reste stagnante, le pays étant pratiquement parvenu à l'autosuffisance en riz. La situation s'est par ailleurs détériorée après les deux relèvements successifs, en mars et en avril, des droits d'importation qui sont maintenant de 15 pour cent. Le Japon a achevé l'expansion de l'accès à son marché du riz, comme convenu dans le cadre du Cycle d'Uruguay sur l'agriculture. Compte tenu des importants excédents de riz auxquels le pays est confronté, on ne prévoit des importations qu'au titre du quota d'accès préférentiel. Les expéditions vers le pays devraient donc se stabiliser aux environs de 700 000 tonnes en 2001. Les Philippines mettent tout en _uvre pour parvenir à l'autosuffisance en riz, mais la croissance des besoins intérieurs font penser qu'en 2001 le pays pourrait importer 750 000 tonnes de riz, soit 50 000 tonnes de plus que prévu, et 8 pour cent de plus que l'an dernier. On prévoit que l'Arabie saoudite importera 825 000 tonnes de riz en 2001, soit quelque 30 000 tonnes au-dessus du chiffre révisé de l'an 2000. Les prévisions concernant les expéditions vers les autres grands importateurs de la région sont inchangées depuis le dernier rapport, soit 1,2 million de tonnes pour la République islamique d'Iran et pour l'Iraq et 700 000 tonnes pour la Malaisie. Les importations prévues pour la République populaire démocratique de Corée sont toujours de 550 000 tonnes, aucun accord n'ayant pu être trouvé sur une opération de 500 000 tonnes avec la Thaïlande.
On estime maintenant à 6,2 millions de tonnes le flux de riz qui arrive en Afrique, soit 200 000 tonnes de plus que l'estimation révisée pour l'an 2000 et près de 400 000 tonnes de plus que prévu antérieurement. Ainsi, les importations de l'Afrique du Sud devraient augmenter de 75 000 tonnes par rapport à l'estimation révisée de 525 000 tonnes en 2000. Au Nigéria, après la hausse récente des tarifs, les droits de douane atteignent maintenant 85 pour cent, ce qui toutefois ne semble pas avoir ralenti la demande pour le riz provenant de l'extérieur, notamment pour le riz précuit qui constitue l'essentiel des importations du pays. Selon les prévisions actuelles, ces importations s'établiraient à 1 million de tonnes en 2001, légèrement au-dessus du niveau révisé pour 2000, mais 200 000 tonnes de plus que lors du dernier rapport. On s'attend aussi à une augmentation des importations de riz de 80 000 tonnes combinées pour le Cameroun et le Sénégal depuis le dernier rapport, et de 90 000 tonnes pour le Niger, soit près de 25 000 tonnes de plus qu'en 2000.
|
|
|
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|||||||
2000/01
|
2001/02
|
2000/01
|
2001/02
|
2001
|
2002
|
2000/01
|
2001/021
|
|||
(. . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . millions
de tonnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .)
|
||||||||||
Asie
|
48,2
|
50,7
|
57,4
|
57,9
|
11,1
|
116,6
|
||||
Afrique
|
25,2
|
25,2
|
14,3
|
13,0
|
6,2
|
45,7
|
||||
Amérique centrale
|
5,7
|
6,0
|
13,3
|
13,0
|
1,6
|
20,6
|
||||
Amérique du Sud
|
13,0
|
10,8
|
7,2
|
6,4
|
0,9
|
21,2
|
||||
Amérique du Nord
|
2,4
|
2,6
|
4,6
|
3,7
|
0,6
|
7,6
|
||||
Europe
|
10,4
|
8,7
|
8,7
|
7,9
|
1,5
|
20,6
|
||||
Océanie
|
0,5
|
0,5
|
0,1
|
0,1
|
0,3
|
0,9
|
||||
MONDE
|
105,5
|
104,5
|
105,5
|
102,0
|
22,3
|
22,61/
|
233,3
|
229,1
|
||
Pays en développement
|
81,1
|
81,8
|
69,9
|
68,0
|
18,6
|
19,1
|
169,5
|
168,9
|
||
Pays développés
|
24,4
|
22,7
|
35,6
|
34,0
|
3,7
|
3,5
|
63,7
|
60,2
|
Source: FAO
1/ Très provisoire.
|
Dans les autres régions, les importations devraient reculer ou stagner en 2001. Au Brésil, par exemple, on prévoit une baisse des achats d'environ 100 000 tonnes par rapport à 2000, après une révision à la baisse de 200 000 tonnes des estimations pour l'année en cours, cet ajustement résultant d'une probable vente de riz prélevé sur les stocks de l'État, qui pourrait décourager les importations. Par ailleurs, compte tenu de la révision à la baisse des prévisions pour 2001 de 50 000 tonnes et de 115 000 tonnes respectivement pour la Fédération de Russie et la CE, le niveau des importations de riz devrait se situer, pour l'une et l'autre, au même niveau que l'an dernier. La Commission a pour le moment mis de côté une proposition de réforme de sa politique en matière de riz, qui pourrait avoir des incidences importantes sur les importations, mais le Conseil de la CE a adopté la proposition "Tout sauf les armes". Cette initiative permettra en définitive le libre accès au marché du rizde la CE d'ici 2009 à 48 pays les moins avancés, y compris certains gros producteurs de riz, comme le Bangladesh et le Cambodge. Pendant la période, c'est-à-dire jusqu'à la libéralisation totale, des quotas limités de riz exempt de droits seront accordés à ces pays, le premier quota étant fixé à 2 517 tonnes (équivalent riz décortiqué) en 2001/2002, et augmentera de 15 pour cent chaque année pour atteindre 6 696 tonnes en 2008/09. En outre, entre 2006 et 2009, les tarifs douaniers sur les importations de riz seront progressivement éliminés.
Dans un contexte où les possibilités d'ouvertures de marché sont faibles et les stocks exportables importants, la concurrence entre les principaux pays exportateurs se fait plus âpre. Les prévisions concernant les exportations de la Thaïlande en 2001 ont été ajustées à la hausse de 300 000 tonnes pour s'établir à 6,5 millions de tonnes, les mêmes résultats que pour l'année en cours. Les exportations de riz du Viet Nam ont augmenté de 500 000 tonnes, avec 3,9 millions de tonnes. Les mesures qui ont été prises, comme par exemple la suppression récente des quotas d'exportation, font penser que les exportations du pays pourraient nettement s'améliorer par rapport aux mauvais résultats de 2000. Par contre, sur la base des expéditions effectuées à ce jour, les prévisions concernant les exportations de la Chine ont été une nouvelle fois réduites de 500 000 tonnes depuis le dernier rapport et ramenées à 2,6 millions de tonnes, soit le niveau le plus bas depuis 1997. Les livraisons du Japon, qui consistent surtout en aide alimentaire, ont également été révisées à la baisse de 200 000 tonnes par rapport aux dernières prévisions. Les exportations sont donc estimées à 500 000 tonnes, niveau équivalent au chiffre révisé de 2000. Depuis le dernier rapport, l'Inde a autorisé la vente de 3 millions de tonnes de riz à prélever sur les stocks de l'État, destinées à l'exportation. Les autorités ont annoncé récemment que les ventes de ce riz seraient soumises à un prix minimum de 6 000 Rs (128 dollars E.-U.) pour le riz précuit et 5 650 Rs (120 dollars E.-U.) pour les autres riz non basmati. Sous réserve de plus amples informations sur les spécifications et qualité du riz et sur les conditions de livraison, il est difficile d'évaluer si ces mesures sont susceptibles d'améliorer les perspectives d'exportation de l'Inde. En 2001, les expéditions du pays sont donc estimées à 1,3 million de tonnes, sans modification depuis le dernier rapport, mais 120 000 tonnes de moins que le chiffre révisé de 2000. En dehors de l'Asie, des révisions importantes ont été faites pour le Brésil qui devrait exporter plus de 150 000 tonnes à prélever sur les stocks de l'État en 2001. Compte tenu des disponibilités importantes dans la région de l'Amérique du Sud, les prévisions concernant les ventes de l'Argentine ont été réduites de 50 000 tonnes, ce qui les situe à un plus bas de 200 000 tonnes. En ce qui concerne les autres principaux pays exportateurs, les expéditions de l'Égypte devraient atteindre 500 000 tonnes, soit 50 000 tonnes de plus que dans le dernier rapport, tandis que les exportations des États-Unis restent toujours prévues à 2,7 millions de tonnes, soit 100 000 tonnes de moins que l'année précédente.