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ANNEXE II - COMPTE-RENDU SUR LES SESSIONS PARALLELES

a) Les ressources forestières

Introduction

Dans le cadre des travaux des sessions parallèles, un groupe de travail (groupe I) a été constitué pour aborder le sujet relatif à la collecte et l'analyse des données des ressources forestières. Les participants des différents pays invités se sont joints aux discussions qui ont été présidées par Monsieur Njib Ntep Dieudonné (ONADEF/Cameroun) et dont le rapporteur a été Monsieur Feizoure Julien (PRGIE/RCA).

Afin de mieux comprendre ce thème, et dans le souci de faciliter le déroulement des travaux, il a été demandé à Monsieur So Patrick (FAO), de faire un exposé sur l'évaluation des ressources forestières sur le plan mondial; par la suite, un exemple d'évaluation des ressources forestières à l'échelon national, cas du Gabon, a été présenté par Monsieur Bile Allogho Joachin (Directeur des inventaires et aménagement au Ministère des Eaux et Forêts du Gabon).

Cette présentation a été complétée par un exposé de Monsieur Koumba Zaou Paul (Institut des recherches forestière du Gabon ) sur la situation des plantations gabonaises. Dans ce cadre, Monsieur Nze Nguema Sylvain (Ingénieur forestier) a introduit le rôle des SIG pour la connaissance et le suivi de ces plantations.

Dans leur ensemble, les travaux de la session ont porté plus précisément sur:

A l'issu des débats, les constats et conclusions suivants ont été dégagés:

Methodologie de collecte de données

S'agissant de la méthodologie de collecte des données, certains pays partent de la classification des terres pour aboutir aux inventaires (Gabon). D'autres, par contre, commencent par des inventaires de reconnaissance (Cameroun), qui constituent pour eux l'un des éléments majeurs leur permettant d'affiner la classification des terres. Enfin, il reste des états qui n'ont encore pas de programme d'affectation des terres.

Par ailleurs, il s'est avéré que certains pays éprouvaient des difficultés à organiser une démarche méthodologique.

En général, il a été relevé que, pour la plupart des pays, peu d'inventaires nationaux, et notamment les inventaires de reconnaissance, ont été réalisés. Mais actuellement, la collecte des données se fait ponctuellement dans le cadre d'inventaires d'aménagement.

De plus, si des inventaires nationaux ont été mis en _uvre, il faut constater que nombre de données disponibles sont peu récentes. La réactualisation de l'information apparaît comme une nécessité pour les états qui doivent pouvoir s'appuyer sur un système d'informations plus fiable.

Dans leur ensemble, les participants soulignent le besoin d'appuis internationaux pour la mise en place des méthodologies, ainsi que pour la mise à jour et la poursuite des inventaires nationaux.

Ressources forestiEres A Evaluer

Il a été retenu que la connaissance des superficies est une information nécessaire et essentielle. Toutefois, il s'avère que cette dernière peut être partielle, limitée aux zones productives et que les efforts restent à faire pour avoir une situation nationale plus complète.

En outre, il a été relevé la nécessité de connaître la production et la productivité des forêts, notamment les accroissements de différentes espèces forestières afin de mieux planifier cette ressource. Ce type d'information s'avère encore plus rare et plus difficile, compte tenu, entre autres, du manque des moyens, et de l'insuffisance des capacités humaines.

En outre, il a été noté une insuffisance de données sur les types de forêt autres que celles de production, telles que les forêts dégradées, les zones inondées etc.

Enfin, il a été souligné la nécessité d'évaluer les ressources forestières des zones agroforestières et plus particulièrement des zones sahéliennes pour leur gestion durable, et une meilleure maîtrise de la filière bois énergie.

Plantations forestiEres

En matière de plantation, les démarches diffèrent d'un pays à un autre. Certains ont arrêté le travail des régies nationales, entraînant progressivement l'arrêt de l'expertise nationale en la matière. Pourtant des plantations forestières existent encore, mais elles se font de manière privée ou familiale. Toutefois les statistiques sont mal connues. Par conséquence, il a été souligné la nécessité de soutenir ces actions, et de les suivre.

Par ailleurs, il été recommandé d'appuyer particulièrement les efforts entrepris pour la mise en place des plantations villageoises, et de voir ces actions soutenues.

Enfin, il est apparu important que les différentes structures nationales s'engagent plus encore pour l'obtention de statistiques fiables, tant sur les plantations d'Etat que sur celles des privés ou des communautés.

REsumE des interventions des participants nationaux

Burundi

Au Burundi, le dernier inventaire date de 1976. Il était prévu d'actualiser les données en 1992, mais malheureusement les événements affectant le pays n'ont pas permis de réaliser ce travail. Actuellement, les informations disponibles proviennent de l'administration, d'études particulières et d'enquêtes sur la consommation de bois d'énergie et de produits forestiers non ligneux.

Il est à noter qu'a lieu une étude ayant comme objectif d'étudier l'impact de la crise sur l'environnement avec le financement du PNUD.

Désormais la priorité des données que les services forestiers cherchent à recueillir se concentre sur les disponibilités de la ressource ligneuse pour faire face aux besoins croissants des populations en bois de feu et charbon de bois.

Même si un vaste programme de plantation existait de 1978 à 1992 avec plus de 60 000 ha installés, l'évaluation de ce potentiel est mal connue aujourd'hui. Il reste aussi à rappeler que les privés conduisent aussi des reboisements et que le système agroforestier est encouragé.

Cameroun

Le Cameroun a bénéficié de plusieurs inventaires de reconnaissance et ses structures nationales, CENADEFOR, puis ONADEF, ont eu l'appui du CIRAD-Forêt de 1982 à 1994 et de l'ACDI. A la suite de ces travaux, le pays a mis en place un plan d'utilisation de terre sur 14 millions d'ha.

Actuellement, une dizaine de sociétés privées et 5 projets pilotes réalisent des inventaires d'aménagement et des plans d'aménagement dans le cadre d'une convention provisoire de 3 ans sur une superficie de 1 842 447 ha. Les travaux concernant la stratification forestière sont réalisés par le Centre de télédétection et de cartographie (CETELCAF) de l'ONADEF. Il faut signaler que 2 projets d'aménagement sont approuvés par l'administration et en cours d'exécution; il s'agit des projets Soolala et Locoundje-Nyong sur une superficie de 168 916 ha, et elles concernent 2 unités forestières d'aménagement (UFA).

Aujourd'hui, environ 8 000 000 ha restent à inventorier pour compléter le plan de zonage de la zone méridionale du Cameroun. Des efforts prioritaires sont encore à accomplir pour connaître le potentiel ligneux et sa productivité.

Enfin, dans le domaine des plantations, la situation s'avère délicate, car des superficies sont perdues ou dégradées par manque de surveillance, d'entretien ou à cause des feux.

Congo

Si les premiers inventaires d'aménagement ont été réalisés dans les années 70 par la FAO et le CIRAD Forêt (ex CTFT) (l'inventaire était réalisé sur 2,5 millions d'hectares avec un taux de sondage de 0,4%), les plans d'aménagement qui devaient suivre n'ont pas été respectés. Par ailleurs, de 1983 à 1987, un autre programme d'inventaire a été mené sur 1,5 million d'hectares, financé par le Congo et le PNUD.

Depuis près de 5 ans, une expérience d'aménagement est menée, à travers le pays (dans 3 exploitations forestières) et elle est référée sous le sigle d'UPARA (Unité pilote d'aménagement, de reboisement et d'agroforesterie). Dans le cadre d'un programme de partenariat entre le Ministre chargé des Forêts et les sociétés forestières, il s'agit de:

l'identification des arbres semenciers et la récolte des graines;

la mise en place des pépinières;

le reboisement en essences locales;

des essais agroforestiers dans les zones agricoles;

la mise en place des plantations villageoises.

Néanmoins, il reste encore le besoin de mieux connaître les ressources forestières au niveau national ainsi que les superficies des différents types de forêts, en particulier celles des zones inondées.

Pour les plantations, une superficie de 70 000 ha a été réalisée incluant 7 000 ha en forêt dense (Okoumé, Limba). Pour les activités de reboisement, il existe 2 entreprises, le Service national du reboisement et l'ECOSA (Eucalyptus, ex-UAIC); mais le Service national de reboisement se heurte aux problèmes d'entretien de part l'insuffisance des moyens financiers. Par ailleurs, il est mis en place un programme de reboisement villageois entrepris par les ONG avec l'appui de l'Etat.

Gabon

Dans ce pays très forestier (85% de la superficie sont couverts de forêt, soit 22 000 000 ha dont 20 000 000 ha de forêts productives), la connaissance des ressources forestières s'insère dans le cadre de la nouvelle politique forestière dont les grandes lignes ont été définies en 1996.

Ainsi, le processus de planification stratégique en matière d'aménagement se présente comme suit:

1ère phase 1998-2000: formulation du plan d'aménagement forestier et établissement des normes et directives;

2ème phase 2000-2010: mise en _uvre à l'échelle nationale des plans d'aménagement durable.

Actuellement 400 000 ha sont en cours d'aménagement, 4 000 000 ha sont prévus en 2010 et 6 million ha en 2025. L'aménagement durable des forêts a débuté par un plan d'affectation des terres. La stratification de la 1ème zone est terminée et la 2ème est en cours de réalisation.

Concernant les données forestières, proprement dites, elles sont centralisées à la DIARF (Direction des inventaires et aménagement forestier) et des annuaires sont édités tous les ans. Enfin, les informations prioritaires, que les forestiers gabonais souhaitent pouvoir obtenir et engranger, sont relatifs au couvert végétal et à son potentiel ligneux ainsi qu'aux volumes (produits, transformés, consommés et exportés).

Quant aux plantations, leur connaissance (dont la surface estimée est de 30 000 ha avec comme essence majeure, l'Okoumé) reste hétérogène. Actuellement, des travaux de recherche (suivi de la croissance avec des placettes d'observation permanente) sont conduits sur 1 000 ha du site d'Ekouk en s'appuyant sur la mise en place d'un SIG.Mais il est difficile de prendre la mesure de l'état des plantations existantes à travers le pays face à l'impact des populations riveraines, des dégâts sanitaires ou du manque d'entretien.

Madagascar

La situation des domaines forestiers nationaux est connue grâce à l'Inventaire écologique forestier national (IEFN) 1996-1999. En outre, des normes d'inventaire existent ainsi que 2 systèmes d'information sur les données forestières (financement USAID). Par ailleurs, pour la préservation des ressources forestières, il est attendu une plus forte implication des populations locales depuis la mise en place de la Gestion locale sécurisée (GELOSE). Malgré tout, les efforts doivent continuer, en priorité, pour mieux suivre les niveaux de la production forestière et connaître les volumes consommés pour le bois-énergie.

Quant aux plantations qui peuvent être établies par des individus, des exploitants forestiers ou le Ministère, seuls les reboisements publics sont suivis par les services forestiers.

République centrafricaine

En RCA, il y a eu, dans les années 60, un inventaire réalisé par le CIRAD-Forêt (ex CTFT); puis à partir de 1989, un inventaire de reconnaissance sur 3 000 000 ha financé par la Banque mondiale et réalisé par Poulain Theriault. En outre, 2 inventaires d'aménagement ont été entrepris avec le CIRAD-Forêt (Ngotto /Projet ECOFAC - 195.500 ha avec un taux de sondage de 1% -, et Sangha-Mbaere - 106 000 ha avec un taux de sondage 2,5% -). Pour le cas de la Sangha-Mbaere, il s'agit de la réalisation d'un projet pilote de recherche de développement destiné à l'aménagement d'un massif forestier, cela avec la participation de la SESAM (Société d'Exploitation de la Sangha-Mbaere).

Toutefois, l'information forestière est loin d'être complète alors que pour les forestiers centrafricains, il s'avère de mieux comprendre et suivre le recul des forêt et sa dégradation.

Concernant la situation des plantations, elles sont à un stade embryonnaire en RCA. Si on exclut les essais des plantations de Teck, réalisées dans les années 1968-1969 par la FAO dans les forêts de Bimbo, c'est seulement à partir de 1972 qu'ont réellement démarré des travaux de plantations avec principalement des essences à croissance rapide.

Tchad

Dans ce pays, il y a eu un inventaire au niveau national en 1970 qui fut repris en 1989 par le CIRAD-Forêt (ex-CTFT). A cette démarche qui apparaît déjà ancienne, quelques autres inventaires ont eu lieu à l'échelon local. Ainsi, pour la production du bois de feu, 8000 ha ont été inventoriés en 1990 et plus récemment, la zone des gommiers a été évaluée avec l'appui de l'Association française des volontaires du progrès (AFVP). Pour ces différentes études, les méthodologies sont diverses rendant difficile une bonne valorisation des données obtenues. En conséquence l'information sur les ressources forestières est fragmentaire et précaire. Par ailleurs, les efforts futurs visent à connaître la superficie et la localisation des ressources ligneuses et leur accessibilité en ayant une approximation des volumes disponibles.

Enfin, l'état des superficies plantées est méconnu par manque de suivi. Pourtant il existe une volonté de reboiser car 25 000 plants sont produits annuellement par le service forestier qui les distribue en début de saison des pluies aux populations.

ANNEXE II - COMPTE-RENDU SUR LES SESSIONS PARALLELES (Cont.)

b) Les produits forestiers

Introduction

En session parallèle, un groupe de travail (groupe II) s'est consacré aux aspects relatifs aux produits forestiers. La présidence de cette session est revenue à Monsieur Bardoum Djekourbian (Directeur Adj. des Forêts/Tchad) avec Monsieur Mihigo Augustin (Chef de l'Inventaire/Rwanda) comme rapporteur. Ainsi les participants ont abordé les sujets suivants:

Le secteur informel des produits forestiers:

Statistiques sur le bois énergie;

Statistiques sur les produits forestiers non-ligneux;

Méthode de suivi.

Le secteur formel des produits forestiers:

Statistiques sur la production et le commerce des bois ronds d'industrie, des sciages, des résidus, des panneaux, de la pâte et du papier;

Annuaire des produits forestiers;

Statistiques sur les capacités et les prix ainsi que les facteurs de conversion.

Les statistiques forestières et communication informatique d'aujourd'hui:

Structure des données, classification et définition;

Collecte, traitement et diffusion des statistiques forestières;

Echanges (aux niveaux national et international) des statistiques.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, un expert de la FAO a d'abord présenté au groupe le rôle de la FAO dans la collecte des données, ses méthodes de travail, le traitement et la diffusion des données, l'utilité des statistiques forestières, et enfin, il a donné des conseils professionnels sur la meilleure utilisation des données.

Après cet exposé, le groupe s'est accordé sur les méthodes de travail du groupe en consacrant une heure de temps à chacun des sujets cités plus haut.

Le secteur informel des produits forestiers

Un expert du Gabon a fait un bref exposé sur le secteur informel du bois-énergie au Gabon et a fait ressortir les difficultés qu'il y avait à obtenir des informations dans ce domaine. Le groupe a déterminé les caractéristiques et les paramètres qui régissent ce secteur et en a développé les aspects les plus importants:

Ces produits sont beaucoup utilisés par les populations locales;

Ce sont des produits économiques dont la valeur est méconnue dans les statistiques officielles.

Quelques paramètres qui interviennent dans la collecte des données sur le secteur informel:

Les populations utilisatrices du bois énergie;

La quantité du bois énergie consommée par personne et par famille;

Les industries agricoles utilisant l'énergie du bois;

Les sources du bois énergie qui sont:

résidus;

plantations forestières;

déchets d'usines.

Le taux de conversion bois en charbon;

La consommation des centres urbains et ruraux ainsi que leurs approvisionnement;

Les essences et les types de foyers utilisés sur ce sujet.

Le groupe a conclu que la collecte des données fiables sur le secteur informel n'est possible que grâce aux enquêtes périodiques.

Le secteur formel des produits forestiers

L'équipe de la FA a introduit ce sujet en soulignant les aspects institutionnels et organisationnels de ce secteur.

Pour le groupe, le secteur formel se définit comme un secteur structuré, réglementé et contrôlé. Les caractéristiques de ce secteur se situent à plusieurs niveaux de la chaîne, de la collecte de l'information au niveau de la production primaire jusqu'à la publication. Les différentes étapes étant les suivantes:

Information au niveau de la production des grumes;

Information sur les types de transformation; exemple de la première transformation (déroulage; plaquage; sciage et tranchage.);

Caractéristiques des industries;

Nombres d'unités de transformation et leur capacité;

Fiscalité;

Commercialisation des produits (produit bruts, produits transformés.);

Publication.

Les pays à grand couvert forestier (Gabon, CA, Congo) ont donné la capacité de leurs usines de première transformation du bois:

Pour le Gabon, avec 38 unités de première transformation installées, de 5 à 7% de la production nationale du bois est transformée localement;

Pour la République du Congo, avec 30 usines, 45% de la production est transformée localement;

La République Centrafricaine transforme 85% de la production.

En ce qui concerne Madagascar, beaucoup d'informations existent, mais l'organisation et le traitement des données sont encore insuffisants. Cependant, avec l'aide de la Banque mondiale, les Services statistiques commencent à s'organiser du point de vue informatique.

La fiscalité est un élément très important dans le secteur formel des produits forestiers. Elle permet d'avoir certains chiffres, mais les risques d'une sous-estimation sont réels.

Pour la plupart des pays à grand couvert forestier de la sous-région, les taux des différentes taxes tendent à inciter les opérateurs économiques à installer les usines de transformation du bois dans les pays producteurs.

Enfin, l'état du secteur formel est présenté chaque année par un rapport annuel spécifique; c'est l'annuaire des statistiques. Ces annuaires ne sont pas largement diffusés à cause du manque de moyens financiers.

De plus, une autre contrainte dans la collecte des données, pour ce domaine, est le manque de collaboration de la part des opérateurs économiques.

Enfin, au niveau national, la coordination des institutions et services impliqués dans la collecte des données fait parfois défaut.

Utilisation et communication informatique

Tous les représentants des pays présents dans le groupe ont abordé l'état de l'utilisation de l'informatique dans leur département respectif. Presque tous les pays sont au même niveau, à part le Gabon qui a déjà intégré cet outil pour la collecte des données forestières.

Par ailleurs, l'importance du matériel informatique varie fortement d'un pays à l'autre; certains en ont suffisamment alors que d'autres en manque.

Enfin, tous éprouvent des difficultés dans la mise en _uvre de l'interface informatique et communication.

Recommandations

La mise en place, par les Etats, des moyens nécessaires à la collecte des informations. De plus, des systèmes adéquats de coordination des sources d'information doivent être implantés au niveau national;

L'appui aux Etats par la FAO et par les partenaires internationaux dans le domaine de la diffusion des données par les différents moyens existants. De même, une aide est souhaitée pour l'abonnement aux réseaux électroniques; et

L'appui à la formation du personnel impliqué dans les statistiques forestières aux méthodes de collecte et de traitement des données statistiques par l'informatique.

ANNEXE II - COMPTE-RENDU SUR LES SESSIONS PARALLELES (Cont.)

c) Les produits forestiers non-ligneux

Introduction

Parmi les produits forestiers, une place particulière peut être accordée aux Produits forestiers non-ligneux (PFNL). Pour aborder cet aspect, une session volontaire en soirée a été organisée. Dans ce cadre, les participants africains ont partagé leurs remarques sur le rôle et les enjeux des PFNL dans leur pays respectifs.

Observations et constats

Ainsi tous s'accordent à dire l'importance des PFNL pour la vie des populations locales. S'il semble évident que les produits médicinaux ou alimentaires sont largement employés, il faut constater que les dispositifs n'existent pas pour un suivi régulier des marchés et de la consommation. Les statistiques restent épars et résultent souvent d'études ponctuelles.

Dans la région du Bassin du Congo, le gibier tient une place essentielle; mais, il a déjà été constaté que la chasse traditionnelle laisse place à des professionnels disposant de camions frigorifiques qui vont ravitailler les villes. Pourtant l'impact de la commercialisation sur les ressources existantes reste difficilement mesurable car des chiffres fiables manquent.

Seuls quelques produits sont recensés plus soigneusement comme la gomme arabique au Tchad, car leur exportation contribue au budget national.

De fait, l'organisation d'un système cohérent de collecte de statistiques sur les PFNL manque généralement,; il faut encore aider à l'établissement de capacités nationales pour établir des bases de données opérationnelles et durables.

ANNEXE II - COMPTE-RENDU SUR LES SESSIONS PARALLELES (Cont.)

d) Arbres hors forêt

Introduction

L'importance des ressources forestières et arborées ne doit pas faire oublier qu'il existe un potentiel ligneux en dehors du domaine des forêts et autres terres boisées; il s'agit ainsi de prendre en compte la réalité des «arbres hors forêt». S'inscrivant dans les objectifs du projet, ce sujet des «arbres hors forêt» a donné lieu à une session volontaire en soirée. Durant cette séance, les discussions qui se sont développées se sont construites à partir d'un document de réflexion préparé par le Service de la conservation, de la recherche et de l'enseignement forestiers/Département des forêts - FAO (voir ci-après «Les arbres-hors forêt: Vers une meilleure connaissance des ressources arborées sur les terres non-forestières»).

Discussion et constat

En premier lieu, il s'est avéré essentiel de rappeler la définition des «arbres hors forêt» telle qu'elle a été rédigée par les experts forestiers réunis par la FAO au cours de la réunion de Kotka III. Pour mémoire, les «arbres hors forêt» sont ainsi définis:

Arbres sur d'autres terres que celles définies comme forêt ou autres terres boisées. Comprend: (i) arbres sur des terres qui pourraient être définies comme forêt ou autres terres boisées, mais d'une superficie inférieure à 0,5 ha et d'une largeur de moins de 20 m; (ii) arbres isolés dans des prés et pâturages; (iii) cultures arborées permanentes dans des vergers à arbres fruitiers et plantations de cocotiers; (iv) arbres dans des parcs publics et jardins, en ville, en haies et plantations en lignes longeant des rues, routes, chemins de fer, fleuves, rivières et canaux; (v) arbres en haies brise-vent et autres écrans d'une superficie inférieure à 0,5 ha et moins de 20 m de largeurs.

En outre, il fut nécessaire de faire comprendre que cette dernière définition s'intègre et s'ajuste aux autres définitions, relatives au secteur forestier, déjà employées par la FAO. En fait, cette démarche ne fut pas aisée à expliquer, car pour certains forestiers africains, l'arbre hors forêt est seulement un arbre isolé.

De plus, une sensibilité différente s'est dégagée par rapport au thème abordé. Pour les représentants de pays au riche couvert forestier, le sujet de l'«arbre hors forêt» n'est pas une priorité alors que le domaine forestier et boisé offre un grand potentiel ligneux. Par contre, la prise en compte et la connaissance de cette ressource, qu'est l'«arbres hors forêt», s'avèrent essentielles dans des pays comme le Burundi ou le Rwanda où la pression démographique et la disparition des forêts obligent à la valorisation de tout le matériel ligneux. Cette dernière réalité se vérifie aussi au Tchad dont les conditions écologiques font de l'arbre un bien précieux.

Pour les participants de ces derniers pays, il ne fait pas de doute que l'importance des «arbres hors forêt» doit être évaluée et régulièrement suivie. Cependant, il reste à établir et à tester les méthodologies qui devront aider à leur estimation.

Enfin, durant la réflexion engagée, il a été souligné que l'«arbre hors forêt» est une source pour une large gamme de produits (bois de feu, fourrages, fruits) ainsi que de services (amélioration du sol, brise-vent); il semble alors que l'évaluation de telles ressources ne peut se satisfaire de l'approche classique des inventaires forestiers. Mais la variabilité des paramètres à mesurer peut s'avérer coûteuse et le premier défi consiste à convenir et à maîtriser des référentiels identiques d'une étude à l'autre, tout en préservant une flexibilité dans les objectifs à atteindre.

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