ANNEXE III - DOCUMENT DE REFLEXION SUR LES ARBRES-HORS-FORET
Vers une meilleure connaissance des ressources arborées sur les terres non-forestières
Préparé par le Service de la conservation, de la recherche et de l'enseignement forestiers (FORC-FAO)
La réduction du couvert forestier et arboré en général, continue à soulever de nombreuses préoccupations de la part des pays concernés et de la communauté internationale. En effet, la perte de ces ressources a un impact direct sur les communautés pauvres qui dépendent des arbres et autres formations arborées pour améliorer leur qualité de vie. En réponse à cette situation, la plantation d'arbres sur les terres non forestières, qu'elle soit en ville ou à la campagne, est appelée à croître. Afin que ces systèmes arborés soient durables, l'on devra porter une attention particulière à la place qu'ils prendront dans le cadre général d'utilisation des terres, leur relation avec les ressources forestières, et la dynamique démographique.
Idéalement, la promotion de nouvelles plantations devraient être faite suivant une vision claire de leurs rôles économique, écologique, environnemental et social. En fait, les actions de plantation d'arbres en dehors des forêts ainsi que les actions de `revégétalisation' sont des activités vitales identifiées afin de tendre vers une agriculture durable, de lutter contre la sécheresse et la désertification, et de contrôler l'érosion. Toutefois, les projections futures des besoins globaux, régionaux et nationaux pour les produits et autres services rendus par les «arbres-hors-forêts» (AHF) ne sont pas pleinement compris ni définis. Il en est de même de leur relation face à la dynamique de déforestation. Il est aussi important de noter qu'en dépit de leur importance, les AHF ne sont pas comptabilisés systématiquement dans les évaluations des ressources, ni intégrées systématiquement dans les prises de décisions relatives à l'aménagement du territoire et à une position renforcée dans l'économie nationale. Les informations provenant de l'évaluation de cette ressource apporteront aux décideurs et gestionnaires des informations nécessaires dans le choix des systèmes de production et de protection à promouvoir.
Ce document de réflexion examine spécifiquement les questions relatives à l'évaluation des ressources AHF. Dans un premier temps, il pose la question de la définition des AHF dans le contexte de la déforestation et des changements d'utilisation des terres. Par la suite, un regard est posé sur l'état des connaissances actuelles (acquis statistiques et méthodologiques d'évaluation) et est illustré par le biais d'études de cas. Enfin, suite à une présentation de différentes questions méthodologiques, institutionnelles et financières liées à l'évaluation de AHF, certaines actions sont suggérées dans le but de renforcer les capacités institutionnelles appelées à participer au processus d'évaluation des AHF.
Il est espéré que ces quelques points de réflexion apporteront un éclairage sur l'importance des AHF et de leur évaluation. Il est aussi espéré qu'à la fin de l'atelier, les participants apporteront des recommandations quant aux actions à entreprendre dans le processus de développement des méthodologies d'évaluation, et en particulier dans le cadre du projet GCP/INT/679/EC et de ses études pilotes .
Evaluer les arbres hors forêts
Encadré 1
Que sont les AHF?
Pourquoi évaluer les AHF?
Pour qui évaluer les AHF?
Quelles méthodes pour évaluer les AHF?
Qui évalue les AHF?
Quel processus adopter? Par où commencer?
Définir les «arbres hors forêts»
Tout d'abord se pose la question de la nature des «arbres hors forêts» (AHF), et en conséquence celle de la définition de cette catégorie de ressources. A fin d'harmonisation internationale pour l'évaluation et la gestion des ressources forestières, la «Consultation d'expert de la FAO sur l'Evaluation globale des ressources forestières 2000 (FRA 2000)» a défini les termes relatifs aux forêts, dont celui des «arbres hors forêts» (AHF). L'encadré 2 présente la définition des AHF, s'agissant des «arbres occupant les terres autres que celles définies comme forêts et autres terres boisées» (KOTKA III, Finlande, 1996). Il est à noter qu'une meilleure compréhension de cette définition se fait à la lecture comparative de la définition des différents concepts s'y référant, notamment ceux de la forêt, des autres terres boisées et des arbres.
Encadré 2
Définition des arbres hors forêts (KOTKA III, 1996)
Arbres sur d'autres terres que celles définies comme «forêts» ou «autres terres boisées». Comprend: (i) arbres sur des terres qui pourraient être définies comme forêt ou autres terres boisées, mais d'une superficie inférieure à 0,5 ha et d'une largeur de moins de 20 m; (ii) arbres isolés dans des prés et pâturages; (iii) cultures arborées permanentes dans des vergers à arbres fruitiers et plantations de cocotiers; (iv) arbres dans des parcs publics et jardins, en ville, en haies et plantations en lignes longeant des rues, routes, chemins de fer, fleuves, rivières et canaux; (v) arbres en haies brise-vent et autres écrans d'une superficie inférieure à 0,5 ha et moins de 20 m de largeur.
Le dénominateur commun est donc l'espace hors forêts. On ne parle donc pas ici de forêt, mais plutôt d'arbres et de systèmes arborés que l'on retrouve, entre autre, sur les terres agricoles, les prés, les pâturages, les établissements humains, les terres improductives et en ville (Les encadré 3 et 4 présentent respectivement les bénéfices des AHF en milieu rural et en milieu urbain). Ils sont gérés et exploités par une multitude d`utilisateurs dont les pasteurs, les fermiers et les citadins. Ces ressources ont également la particularité d'être sous la responsabilité de différentes institutions qui souvent, par des politiques et législations divergentes et parfois contradictoires, freinent la promotion durable de ces systèmes dans le cadre d'une gestion intégrée des terres. Le problème de leur estimation est donc fondamentalement différent de celui des arbres situés en forêt et dans les autres zones boisées, et se pose à trois niveaux essentiellement: méthodologique, institutionnel et financier:
Le développement de méthodes et techniques d'évaluation (incluant les méthodes d'inventaire) et le choix des paramètres à mesurer devra prendre en compte des facteurs tels la diversité des ressources (espèces, distribution, densité), la hiérarchisation des besoins, les échelles d'évaluation, la fréquence des évaluations.
La détermination des rôles et responsabilités respectifs des différents acteurs concernés est d'autant plus complexe et difficile qu'elle doit prendre en compte des 3 étapes très distinctes de la collecte, le traitement et l'échange/diffusion de l'information. Les mécanismes institutionnels qui tendent vers une planification intégrée devront prendre compte du caractère pluraliste (communautés locales et ONG, secteur privé et public) et de la multi-disciplinarité (agronomes, forestiers, urbanistes) du cadre d'intervention.
Le choix des méthodes d'évaluation sera conditionné par la disponibilité financière et la capacité technique institutionnelle à mettre en _uvre ces évaluations et à les poursuivre dans le temps, afin de fournir des informations qui tiennent compte au fil du temps de la dynamique du milieu et des forces qui le conditionnent. Une bonne coopération institutionnelle pourra contribuer positivement à concilier coûts et besoins.
Les questions Pourquoi évaluer? Pour qui évaluer? Comment évaluer? sont indissociables. Les méthodes d'évaluation, les coûts relatifs, et le niveau d'implication des différents acteurs dans les différentes étapes du processus de collecte et de traitement des informations en dépendront. Aussi, pour définir, classer et évaluer les AHF, il est important de tenir compte de nombreux facteurs tel que:
La notion d'usage multiple;
La multiplicité des utilisateurs directs et bénéficiaires indirects;
La dynamique évolutive de la ressource dans le contexte de déforestation, de changement d'utilisation des terres, d'aménagement du territoire;
La pression anthropique et les modes de gestion des terres, essentiel au vue de la complexité des systèmes agricoles et pastoraux;
Les questions foncières, de propriété de l'arbre et d'accès à la ressource;
Les différentes échelles (local, national et international) et le choix des méthodes d'évaluation en découlant (tels la télédétection, photos aériennes, visites de terrains, etc.) .
Une partie de ces questions relève de l'agriculture multi-fonctionnelle, du développement rural intégré, du développement forestier durable, et de l'urbanisme. Le succès de l'entreprise n'est pas celle de gérer «forestièrement» ces arbres hors forêts, mais les efforts des nombreux intéressés, à unir leurs efforts dans une perspective de développement durable.
Encadré 3
Les «arbres hors forêt» en milieu rural
Le rôle des arbres sur les terres agricoles et pastorales pour la restauration et la conservation des ressources est bien connu. Ils sont intégrés dans la vie quotidienne des ménages et des communautés, en particulier dans les pays en développement. L'arbre isolé dans les pâturages apporte son ombrage au bétail dont le fumier, ajouté au recyclage en superficie par les racines de l'arbre des élements minéraux lessivés en profondeur, améliore la fertilité des sols. Les paysans les alignent autour des champs et des habitations en autant de haies vives et brise-vent qui protègent les cultures contre la divagation des animaux et l'érosion éolienne. En montagne, plantés le long des courbes de niveau, les arbres contrôlent l'érosion des sols battus par les pluies. Leur capacité à restaurer la fertilité des sols, évoquée ci-dessus est complétée par les associations symbiotiques: mycorrhyzes et bactéries fixatrices d'azote permettant à la flore d'assurer une exploitation complète des éléments nutritifs. Les petits boisés privés et communautaires plantés pour la production de bois-de-feu fournissent également un abri à la faune et à la flore sauvages. Les systèmes de monoculture d'arbres de rente tels les palmeraies à huile, les plantations d'anacardiers, d'hévéas ou de cocotiers, les associations de plantes pérennes comme le café et le cacao sous couvert arboré, les cultures sous abris forestier sont autant de systèmes arborés agricoles, dont les services écologiques ne sont pas pris en compte à leur juste valeur dans l'aménagement du territoire et la structuration des terroirs.
Encadré 4
Les arbres dans les milieux habités et en ville
L'arbre en milieu urbain est en effet très utile partout, mais plus particulièrement dans les quartiers pauvres accrochés à flanc de montagne et qui se dérobent sous l'influence des fortes pluies, dans les quartiers périphériques insalubres ou inondables, de même que dans les villages des zones sèches où il apporte ombre et protection. Les citadins sont en effet vulnérables à une mauvaise intégration des ressources arborées tant au c_ur des villes qu'en périphérie. Sous les climats chauds, la capacité du couvert arboré à régulariser les variations de température peut être à la source d'une économie d'énergie importante. Outre fournir des aires de détente et de récréation, les parcs urbains et couloirs arborés offrent un habitat pour la faune; tout en tissant un réseau «vert» continu avec les campagnes. Ils contribuent d'une certaine manière à la conservation de la faune et de la diversité biologique. En plus de fournir un apport de bois pour l'énergie, les ceintures vertes autour de villes des régions sèches et désertiques constituent des écrans contre l'envahissement par le sable et les poussières. Enfin, l'ensemble du couvert arboré des villes peut atténuer de façon non négligeable les effets de la pollution atmosphérique qui provoque maladies et morts prématurées chez des sujets vulnérables.
L'Etat des connaissances actuelles des arbres hors forêts
Au vue de l'importance croissante que prend cette ressource, l'accès à une meilleure information (quantitative et qualitative) devient urgent. Cette information, outil indispensable de planification pour les décideurs, gestionnaires, opérateurs, utilisateurs directs et intervenants dans la filière de commercialisation des produits, est requise par plusieurs pays. Les régions où le couvert forestier est très faible en ressentent un besoin encore plus pressant.
L'on note que les données sur les AHF ne sont pas, jusqu'à ce jour, systématiquement collectées dans les évaluations des ressources forestières nationales, ni par le Programme d'Evaluation des ressources forestières (FRA) de la FAO, mais a été identifié comme élément essentiel à l'aménagement durable des forêts.
En tout premier lieu, se pose la question de l'état de nos connaissances actuelles. En effet, beaucoup d'information existe mais dispersée parmi différentes institutions et correspondant à des objectifs très variables. Autant d'institutions non-gouvernementales et de ministères impliqués dans les secteurs des forêts, de l'agriculture, de la planification nationale, des revenus et autres. A titre d'exemple, mentionnons l'information sur (i) le flux des produits commercialisés sur les marchés internationaux et les revenus générés (ex: karité, huile de palme); (ii) taxes perçues localement; (iii) approvisionnement en bois de feu et charbon; les études de marchés de différents PFNL; (iv) les surfaces de plantations arboricoles (ex: cocotiers, palmiers); (v) études de cas villageoises sur le couvert arboré et les évaluations rurales participatives; (vi) études de production de biomasse des arbres fourragers; (vii) recherche sur la rentabilité des systèmes agroforestiers; (viii) production ligneuse par des plantations d'alignement le long des routes et les haies vives. Dans un but de systématisation de ces informations, plusieurs pays ont déployé des efforts notables dans la collecte de certaines statistiques et le développement de méthodes d'évaluation de certaines de ces ressources. Les deux exemples ci-dessous sont des exemples intéressants d'expériences d'évaluation des ressources arborées sur les fermes au Kenya (Encadré 5), et de l'inventaire des aires non forestières en Inde (Encadré 6). Il est aussi intéressant de noter que quand elles existent, ces informations sont éventuellement interprétées pour des fins économiques mais pas pour leurs bénéfices environnementaux, ou vice-versa.
D'autres informations sont pratiquement inexistantes, comme celles relatives à l'arbre et aux parcs en milieu urbain. De nombreuses contraintes sont à l'origine du manque d'information et de la sous-utilisation de celle déjà existante. De nombreuses questions peuvent être posées sur chacune des étapes du processus d'évaluation, comme par exemple:
Quelle est la qualité de ces données? Quels sont les paramètres évalués? Quelles sont les méthodes d'évaluations utilisées? A quel point cette information est-elle partagée parmi différentes institutions? Sous quelle forme est-elle présentée (cartes, photos, banques de données)? Comment s'articulent les étapes de collectes, analyse et diffusion de l'information? Quel est et quel devrait être le rôle des différents acteurs et quelles sont leurs capacités institutionnelles pour les assumer? Comment l'information est-elle intégrée en aménagement du territoire? Comment prend-t-elle compte de l'interaction entre les milieux ruraux et urbains/habités? La collecte et l'analyse prennent-elles en compte les questions d'économie et de marché? Qui participent aux prises de décision? Comment les populations sont-elles impliquées? Quelles méthodes et mécanismes mettre en place afin de concilier les coûts aux besoins des différents utilisateurs? Quelles sont les opportunités au niveau national et international? Comment évaluer à une fréquence optimale?
Faire le point sur la connaissance actuelle sur les AHF n'est pas aisée. Mentionnons à titre d'exemple que la terminologie utilisée dans la littérature utilise souvent de façon indistincte, les termes dits «forestiers» au sens de la définition proposée par la FAO, alors qu'il s'agit de ressources non forestières. Par exemple, les différents documents ne font pas nécessairement la distinction entre plantation, boisement, boisé; les produits forestiers autre que le bois sont souvent issus des systèmes arborés non-forestiers, etc. De plus, l'analyse de ces données sur les AHF est complexe, dès lors qu'elle doit également s'articuler avec les processus parallèles de collecte des données sur le bois-énergie, les PFNL, les plantations forestières, les services environnementaux, les revenus des produits agroforestiers.
Un effort conjoint entre des institutions nationales de recherche, de formation, planification, des projets de développement impliqués dans la gestion des ressources arborées et d'utilisation des terres est une opportunité pour:
Proposer une approche commune pour le développement des méthodes d'évaluation et de renforcement des capacités institutionnelles.
Clarifier la définition des AHF et la typologie des différents systèmes de ressources que comprend cette catégorie.
Avoir une meilleure compréhension quant au type de statistiques et autres informations (quantitatives et qualitatives ) existantes; donner une appréciation de leur qualité; identifier les dépositaires de ces informations.
Définir l'information nécessaire et identifier l'information manquante.
Encadré 5
Kenya - Evaluation des ressources sur les fermes
Dans leur article «Les terres africaines ne sont pas toutes en voie de dégradation: une enquête récente sur les arbres sur les fermes au Kenya révèlent la croissance rapide des ressources forestières», les auteurs présentent les résultats d'une étude sur la biomasse ligneuse sur les fermes au Kenya. L'étude, qui couvre 10 million ha où vie 80% de la population, nous révèle une croissance rapide de la biomasse ligneuse plantée entre les années 1986-1992. Elle démontre également que le bois sur les ferme devient la source majeure du matériel brut pour l'industrie du bois, étant donné que le volume sur pied est supérieur que celui rencontré dans les forêts conventionnelles. Ces résultats mettent en question quelques opinions pessimistes sur l'évolution de l'utilisation des terres, la théorie du déficit en bois-énergie, et les la dégradation des terres qui ne serait pas directement reliées à une croissance rapide de la population. Les fermiers Kenyans semblent mettre en application des pratiques réfléchies et durable de gestion du patrimoine naturel, incluant la plantation d'arbres. Les auteurs suggèrent que le système de propriété foncière sur les terres agricoles, serait un facteur significatif expliquant ces récents développements.
Source: P. Holmgren, E.J. Masakha and H. Sjoholm. 1994. Not all African Land is being deraded: a recent survey of trees on farms in Kenya revels rapidly increasing forest resource. AMBIO. The Royal Swedish Academy of Sciences.
Avoir une meilleure compréhension des méthodes de collecte et de traitement des données en cours; proposer le développement des méthodes et techniques de collecte, traitement et diffusion appropriées.
Avoir une meilleure vision du panorama institutionnel impliqué dans le processus d'évaluation des AHF et du rôle potentiel que ces institutions sont appelées à exercer.
Proposer des voies et moyens (mécanismes institutionnels et financiers) pour le suivi du développement de ce processus d'évaluation.
Le projet CE-FAO (GCP/INT/679/EC) et spécifiquement l'étude pilote sur les AHF, offrent une opportunité d'initier le processus régional de développement des méthodologies d'évaluation des AHF, et ce selon une approche définie en commun. Nous vous invitons à proposer les prochaines étapes de partenariat qui répondent aux priorités de vos pays.
Encadré 6
Inventaire des aires non-forestières en Inde
En Inde, le rapport sur l'état des forêts en 1997 consacre une section aux aires non-forestières. De 1991-1992, le service national d'inventaire forestier (Forest Survey of India - FSI), a réalisé l'inventaire des arbres hors des terres forestières conventionnelles du pays. Le principal objectif de cet inventaire est d'évaluer l'étendue et l'importance des plantations entreprises par différentes agences, sous différents schèmes de foresterie sociale. L'échantillonnage, le format de terrain, la méthodologie de traitement des données ont été développées par le FSI. Les arbres plantés sont classifiés en 8 catégories: fermes forestières, boisés villageois, plantation en bloc, routes, étang, plantations d'alignement le long des voies de chemin de fer et des cours d'eau, et autres. L'inventaire des aires non-forestières de Haryana a été complété en 1997. Les résultats nous apprennent que les fermes forestières contribuent pour environ 41% du volume de bois sur pied, suivi par les boisés villageois (23%), les plantations le long des routes (13%) et les plantations en bloc (11%).
L'élaboration de l'échantillonnage-Aires non-forestières: L'échantillonnage adopté pour cet inventaire se fait en deux étapes d'échantillonnage stratifié. Dans une première étape, l'unité d'échantillon est le district; dans la second, c'est le village. Lors de l'inventaire au niveau du district, un nombre optimum de villages à être inventorié est déterminé sur la base de données obtenues par des inventaires pilotes. Le nombre de village à être inventorié dans un district est déterminé d'après un rapport proportionnel. Les arbres sur pied dans les villages sélectionnés sont énumérés et mesurés par les équipes de terrain. La compilation et le traitement des données se fait au niveau du district.
Source: Ministry of Environment and Forests. 1997. State of Forest Report 1997. Dehra Dun, India, Forest Survey of India (FSI). 72 pp.
Opportunités de coopération nationale et internationale
Dans le cadre du projet FAO/EC (GCP/INT/679/EC), l'étude pilote sur les AHF offre une opportunité d'initier le processus régional de développement des méthodologies d'évaluation des AHF, et ce selon une approche définie en commun. Un effort conjoint entre des institutions nationales de recherche, de formation, planification, des projets de développement impliquées dans la gestion des ressources arborées et d'utilisation des terres est une opportunité pour:
Proposer une approche commune pour le développement des méthodes d'évaluation et de renforcement des capacités institutionnelles;
Clarifier la définition des AHF et la typologie des différents systèmes de ressources que comprend cette catégorie;
Avoir une meilleure compréhension quant au type de statistiques et autres informations existantes; donner une appréciation de leur qualité; identifier le type d'informations manquantes; identifier les dépositaires de ces informations;
Avoir une meilleure compréhension des méthodes de collecte et de traitement des données en cours;
Avoir une meilleure vision du panorama institutionnel impliqué dans le processus d'évaluation des AHF et du rôle potentiel que ces institutions sont appelées à exercer;
Proposer des voies et moyens pour le suivi du développement de ce processus d'évaluation.
Forêt: Terre avec un couvert arboré (ou une densité de peuplement) supérieur à 10 pour cent et d'une superficie supérieure à 0,5 hectare (ha). Les arbres doivent être capables d'atteindre une hauteur minimum de 5 m à maturité in situ. Cela comprend soit les formations forestières fermées où les arbres de différents étages et sous-étages couvrent une grande partie du terrain, ou les formations forestières ouvertes avec un couvert végétal continu dans lesquelles le couvert arboré excède 10 pour cent. Les jeunes peuplements naturels et toutes les plantations établies dans un objectif forestier, qui ont déjà atteint une densité de couverture de 10 pour cent ou une hauteur de 5 m, sont inclus dans la catégorie des forêts. Il en est de même des surfaces faisant normalement partie des superficies forestières qui ont été temporairement déboisées à la suite d'interventions humaines ou de causes naturelles, mais qui doivent retourner à la forêt.
Sont inclus: les pépinières forestières et les vergers à graines qui forment une partie intégrante des forêts; les routes forestières, les chemins, les coupe-feu et autres petites superficies ouvertes au sein de la forêt; les forêts des parcs nationaux, des réserves naturelles et d'autres zones protégées comme celles ayant plus particulièrement un intérêt scientifique, historique, culturel ou spirituel; les brise-vent et les rideaux-abri arborés avec une superficie supérieure à 0,5 ha et une largeur supérieure à 20 m; toutes les plantations établies dans un objectif forestier, en incluant les plantations d'hévéas et les peuplements de chênes liège.
Sont exclues: les terres utilisées de manière prédominante pour les pratiques agricoles.
Autres terres boisées: Terres ayant soit un couvert arboré (ou une densité de peuplement) de 5 à 10 pour cent d'arbres capables d'atteindre une hauteur d'au moins 5 m à maturité in situ; ou un couvert arboré (ou une densité de peuplement) de plus de 10 pour cent d'arbres d'une hauteur inférieure à 5 m à maturité in situ (c'est-à-dire les arbres nains ou rabougris), ou de plus de 10 pour cent d'arbustes et formations arbustives.
Arbres: Plante ligneuse pérenne avec un seul tronc, ou dans le cas d'un taillis avec plusieurs souches, ayant une couronne plus ou moins définie. Inclut: les bambous, palmiers et autres plantes ligneuses ayant les critères ci-dessus.