M. Pape Djiby Kone
Fonctionnaire forestier principal du bureau régional de la FAO pour l'Afrique
Monsieur le Directeur de Cabinet Représentant le Ministre des Eaux et Forêts,
Monsieur le Gouverneur,
Madame le Maire,
Monsieur le Délégué de l'UE,
Monsieur le Directeur Général des Eaux et Forêts,
Monsieur le Représentant de la BAfD,
Distingués Participants,
Mesdames, Messieurs,
Chers Collègues,
C'est un privilège et un grand plaisir pour moi, de vous apporter les salutations de M. Hosny El-Lakany et de M. Bamidele Dada, respectivement Sous-directeur général du Département des Forêts, Représentant régional pour l'Afrique, qui placent beaucoup d'espoirs sur les résultats de votre atelier qui constitue une étape importante dans le dispositif que la FAO et plusieurs de ses partenaires sont en train de mettre en place pour aider les pays d'Afrique à améliorer et à renforcer les outils de gestion durable de leurs ressources forestières.
Avec 520 millions d'hectares de forêts, qui couvrent presque le tiers de la superficie du continent, l'Afrique dispose de ressources qui pourraient soutenir un développement économique et social significatif; mais jusqu'à présent, un certain nombre d'indicateurs montrent que le Continent n'a marqué qu'un progrès modeste dans le développement durable de ses ressources forestières dont dépendent directement, pour leur survie, plusieurs millions de ses habitants.
En effet, l'Afrique a un taux particulièrement élevé de populations rurales, qui dépendent en grande partie des ressources forestières pour satisfaire leurs besoins fondamentaux. Par ailleurs, plusieurs pays africains sont enfermés dans le cercle vicieux de la sécheresse, de la désertification et du déficit alimentaire. En Afrique subsabarienne, les taux de déclin de la production agricole, sont des plus élevés au monde et, dans certaines régions, le niveau de déboisement a atteint des proportions alarmantes.
Sans m'appesantir sur un diagnostic que la plupart d'entre vous connaissent parfaitement, je voudrais simplement rappeler que de nombreuses évaluations montrent que les secteur forestier de plusieurs pays africains reste très peu développé et caractérisé par des contraintes telles que la faiblesse des institutions, l'insuffisance des investissements, des cadres politiques juridiques inadéquats et des ressources humaines limitées pour gérer les forêts, de même que l'instabilité politique générale qui ne favorise pas les efforts pratiques et viables.
La gestion durable des forêts pose un défi en ce sens qu'elle implique l'association de plusieurs facteurs complexes et interdépendants. En dépit de l'enthousiasme suscité par le PAFT au milieu des années 80, et des autres cadres qui lui ont succédé, les efforts nationaux pour réviser les politiques et législations forestières ont été entravés par un faible engagement politique et le manque de soutien clair de la part des décideurs. Les gouvernements semblent s'intéressa beaucoup plus à la révision des politiques pour d'autres secteurs tels que I'agriculture, le commerce. l'industrie, etc. dont les retombées sur l'économie nationale sont mieux connues.
Cette situation se trouve aggravée par la faiblesse caractéristique des capacités d'analyse, de formulation et de mise en _uvre des politiques du secteur forestier.
Un fait reconnu est que la plupart des pays africains ne disposent actuellement pas des données minimum sur leurs ressources forestières pour les aider à prendre des décisions bien fondées en ce qui concerne la gestion des forêts Les forêts continuent d'être, «aménagées» sans tenir compte de données importantes telles que les niveaux de prélèvements possibles pour assurer des rendements durables des divers produits forestiers. Des études de cas récemment menées au Ghana, au Nigeria et au Togo par le Bureau régional de la FAO pour l'Afrique confirment que les lacunes au niveau des statistiques forestières freinent sérieusement la planification et la mise en _uvre des Programmes forestiers de ces pays. On sait en outre que les pays africains sont en retard en ce qui concerne l'adoption de technologies et de méthodes modernes de collecte, d'analyse et de gestion des données requises pour la gestion durable des forêts.
Les lacunes dans la collecte et l'utilisation des statistiques forestières ont reçu une attention prioritaire de la part de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique (CFFA). La CFFA a vivement recommandé que les pays prennent les dispositions immédiates pour élaborer leurs propres bases de données minimum pour appuyer leurs Programmes forestiers nationaux. La Commission a en outre, recommandé que les bases de données nationales soient élaborées à partir de cadres communs afin que toutes les bases de données forestières aux niveaux national,, régional et mondial puissent mutuellement en profiter. Eu égard aux avantages comparatifs que présentent ces actifs dans ces domaines sur les plans régional et mondial, la FAO a été appelée à lancer une initiative spéciale pour l'Afrique.
Cette initiative a pris la forme d'une Etude prospective du secteur forestier (FOSA) susceptible de collecter, de réviser et d'interpréter dans une perspective régionale, les informations déjà disponibles et celles qui seront spécialement demandées sur la situation et les tendances des principaux éléments du secteur forestier et des facteurs qui l'influencent. Diverses options seront proposées pour l'orientation future du développement du secteur forestier jusqu'à l'an 2020. L'adoption des diverses options politiques pour l'avenir du secteur demeure le privilège des décideurs, et des gouvernements en particulier. Nous y reviendrons plus en détail au milieu de la semaine, dans la partie de notre atelier consacrée à FOSA.
En amont de cette étude, et pour permettre la fiabilité de son contenu, la FAO, grâce à son programme de partenariat avec l'Union européenne. a lancé le projet de renforcement des capacités dans le domaine de la collecte et de l'analyse des données sur le secteur forestier dont le coordinateur vous fournira de plus amples détails au cours de la session de cet après-midi.
Monsieur le Ministre,
Mesdames, Messieurs.
L'initiative qui nous réunit aujourd'hui est le fruit d'un grand effort de partenariat qui va, s'élargissant, depuis le lancement de FOSA. Cependant, nous n'ignorons pas que les pays africains sont en ce moment confrontés à des baisses sensibles de la part de l'Aide publique au développement consacrée à la foresterie.
Tout juste à titre d'exemple, la Banque mondiale consacre le plus grand portefeuille d'appui aux ressources naturelles/projets d'aménagement de l'environnement rural (y compris certains aspects de l'aménagement forestier En 1997, la Banque a financé 21 projets de ce genre avec un budget total de 446 millions de dollars USA dans la région africaine, 9 projets à 709 millions de dollars américains pour l'Asie de l'Est et le Pacifique, 7 projets pour 284 millions de dollars américains pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale. 18 projets à 1,1 milliard de dollars amerriras en Amérique Latine et dans les Caraïbes, 8 projets à 383 millions de dollars au Moyen Orient et en Afrique du Nord et 17 projets à 895 millions dollars en Asie du Sud-Est. Ceci montre clairement à quel point le financement est éparpillé en Afrique, avec des projets de taille beaucoup plus petite que ceux des autres régions en développement.
La Banque africaine de développement (BAfD) pour sa part, avait prévu 245 millions de dollars américains pour, le Secteur forestier pour la période 1995-97. Ceci n'a cependant pas pu se matérialiser faute d'intérêt prioritaire de la part des gouvernements de la région. Précision importante pour les pays de votre sous-région, les prêts de la BAfD étaient consacrées en général d'abord aux industries forestières (43%) puis à la conservation/production forestière (31%) alors que la foresterie sociale/rurale arrivait à peine à attirer 26% du financement. Un équilibrage de cette répartition serait en train d'être opéré.
La mobilisation du secteur prive forestier, que tout le monde s'accorde maintenant à qualifier de cruciale, tarde toujours à se concrétiser. faute essentiellement de mesures initiatives adéquates de la part des Gouvernements.
Tout ceci, Monsieur le Ministre,
Mesdames, Messieurs,
Pour souligner les recommandations du Forum inter- gouvernemental sur les forêts (FIF), qui soulignent le besoin urgent «d'intensifier la coopération internationale pour la mise en ouvre des recommandations du GIF sur l'aménagement, la conservation et le développement durable de tous les types de forêts, y compris la fourniture des ressources financières, le, renforcement des capacités, la recherche et le transfert de la technologie».
Le fait que l'Afrique n'ait pas bénéficié d'un appui financier consistant et rationalisé sur le plan régional de la part des pays développés est significatif. L'appui bilatéral traditionnel est resté éparpillé avec peu d'impact. Les mécanismes de l'APD précédante n'ont pas encouragé l'action collective des pays de la région, et pourtant ces derniers ont sérieusement besoin de travailler en réseau pour échanger les informations et partager les expériences.
Ce besoin a été fortement exprimé au cours de la première session de la CFFA, lorsque les pays ont demandé la mise en place de mécanismes de coordination et d'échanges d'expériences au niveau de la Région. Les réponses à ce besoin peuvent d'ores et déjà se retrouver dans les réseaux de Recherche forestière pour l'Afrique sub-saharienne (FORNESSA), et de Conservation des ressources génétiques forestières (SAFORGEN). L'étude prospective du secteur forestier africain qui est l'une des raisons de notre réunion de cette semaine, s'inscrit également dans cette démarche.
Je voudrais saisir l'occasion pour remercier le Gouvernement de la République du Gabon, pour avoir si généreusement offert son hospitalité et mis en place toutes les conditions nécessaires pour la réussite de cet atelier. La FAO est également reconnaissante à tous les partenaires: Banque africaine de développement, Banque mondiale. Organisation africaine du bois, Union européenne. pour la collaboration exemplaire qui a permis de mettre en _uvre FOSA.
Nous espérons que tous les pays africains se joignent à cet effort pour que le prochain millénaire qui s'annonce soit celui de la pleine maîtrise du développement durable des forêts d'Afrique.
Je vous remercie de votre attention.
ANNEXE VII - ALLOCUTIONS (Cont.)
Représentant de la Banque africaine de développement
Monsieur le Directeur de Cabinet, Représentant le Ministre des Eaux et Forêts, de la Pêche, chargé du reboisement
Monsieur le Gouverneur,
Madame le Maire,
Monsieur le Forestier principal de la FAO du Bureau régional pour l'Afrique,
Monsieur le Représentant du délégué de l'Union européenne,
Monsieur le Directeur général des Eaux et Forêts,
Monsieur le Coordinateur du Projet CE/FAO,
Messieurs les Chefs de Délégation des pays de la région centre,
Messieurs les Représentants des Programmes régionaux,
Mesdames, Messieurs les Participants,
Tout d'abord, permettez moi, au nom du Groupe de la Banque africaine de développement (BAfD), de vous remercier pour avoir fait le déplacement à Lambaréné pour participer à l'Atelier sur la Collecte et analyse des données forestières et les perspectives du Secteur forestier en Afrique, programme de partenariat CE/FAO en collaboration avec la BAfD.
Il n'est pas nécessaire de rappeler ici l'importance que revêt le secteur forestier en général et celui de l'Afrique centrale en particulier pour les pays que vous représentez et pour le monde entier. L'analyse des problèmes du secteur forestier en Afrique intéresse la BAfD à plus d'un titre. C'est dans ce cadre que la Banque participe au financement et au suivi de l'étude qui nous réunit ce jour et financé plusieurs projets forestiers et environnementaux en Afrique.
Il est reconnu que la gestion durable des ressources forestières est un facteur de développement économique, social et culturel. Une meilleure connaissance des ressources forestières permet une meilleure panification en vue d'une gestion durable des écosystèmes d'où l'importance de cette étude. La forêt a toujours joué un rôle crucial dans le développement de nos pays et la gestion durable de ces ressources constitue un devoir pour tous.
Les grands axes des stratégies nationales de développement du sous-secteur forestier sont, (1) la protection et l'amélioration de l'environnement; (ii) la conservation et la gestion rationnelle des ressources et (iii) la mise en valeur économique de celles- ci. En matière de gestion de la ressource, la stratégie vise à maintenir la vocation forestière à long terme par la consolidation et la mise en place de programmes d'aménagement forestier durable. Cette stratégie s'inspire des préoccupations de l'aménagement durable des forêts qui ont été concrétisées par les engagements internationaux des pays à la Conférence des Nations-Unies sur l'environnement et le développement (CNUED), à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), à l'Accord international sur les bois tropicaux (ITTA), à l'Objectif An 2000 de l'organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), ainsi qu'à la Convention internationale sur la diversité biologique.
Les contraintes du sous-secteur forestier en Afrique peuvent se résumer aux points suivants: (i) l'absence d'inventaires fiables des ressources forestières, (ii) l'exploitation incontrôlée de ces ressources, (iii) la faible couverture des pays par l'encadrement technique, (iv) le manque de moyens matériels, humains et financiers pour un meilleur suivi des activités forestières, (v) la faible industrialisation de la filière bois au niveau national, (vi) l'absence de normalisation des produits et de contrôle de qualité, (vii) la faible participation des nationaux dans l'exploitation forestière et dans l'industrie du bois, (VIII) l'absence de délimitation des domaines forestiers et (ix) la dépendance du sous-secteur forestier de la demande extérieure liée aux fluctuations du marché, etc. Nous espérons que de nos travaux sortiront des recommandations permettant de développer des stratégies nationales et régionales pour juguler l'ensemble de ces contraintes pour le plus grand bonheur de nos populations rurales et de l'économie de nos pays.
Afin d'offrir le meilleur service aux pays membres régionaux, la Banque africaine de développement, à travers sa nouvelle vision, entend mettre l'accent sur trois grands thèmes sectoriels: l'agriculture et le développement rural, le capital humain et la promotion du secteur privé. Autour de ces thèmes, viennent se greffer un thème générique, la gouvernance et deux autres thèmes transsectoriels, l'égalité hommes- femmes et la protection de l'environnement.
L'agriculture est le point de départ de toute action visant à stimuler la croissance globale, à améliorer les conditions de vie des populations et à réduire la pauvreté si prédominante dans le monde rural. L'investissement dans le capital humain prend, dans cette nouvelle vision du développement, la forme d'une assistance accrue aux services sociaux, notamment la santé et l'éducation. Il inclut aussi un appui au renforcement des capacités institutionnelles. Le Groupe de la Banque appuiera également l'action engagée par les pays membres, en vue d'instaurer un environnement juridique et réglementaire propice à l'initiative privée et apportera un concours à la promotion des petites et moyennes entreprises. S'agissant de la gouvernance, la Banque mettra l'accent sur le renforcement des capacités institutionnelles et sur la gestion transparente des finances publiques comme moyen de lutte contre la corruption.
Enfin une attention particulière sera accordée à la protection de l'environnement et à l'aspect genre. Au plan régional, la Banque contribuera à appuyer les différentes organisations sous-régionales en vue de resserrer les liens de coopération et d'accélérer le processus d'intégration. Le Groupe de la Banque entend renforcer les partenariats avec les autres institutions de développement et les donateurs, en vue de soutenir les plans d'investissement des pays africains.
Mesdames, Messieurs
La Banque africaine de développement attend beaucoup de cet atelier et de l'étude sur la collecte et l'analyse des données forestières et les perspectives du Secteur forestier en Afrique, qui lui permettront de participer au développement du secteur forestier en Afrique à travers le financement de projets forestiers dans vos pays respectifs.
Aux autorités gabonaises et aux organisateurs du présent atelier, permettez-moi, au nom du Groupe de la Banque africaine de développement, de vous remercier pour l'accueil qui nous a été réservé et les facilités dont nous avons bénéficié dans votre beau pays. Enfin, nous remercions le Coordonnateur de l'étude et le Bureau régional de la FAO ainsi que les organisateurs de l'atelier pour la qualité de l'organisation tout en espérant que les conclusions et recommandations de l'atelier seront à la hauteur de nos attentes.
Je vous remercie.
ANNEXE VII - ALLOCUTIONS (Cont.)
Ministre des Eaux et Forêts, de la pêche, chargé du reboisement
A L'occasion de l'ouverture de l'atelier
Excellences Mesdames et Messieurs,
Monsieur le Représentant de l'Union Européenne,
Monsieur le Représentant de la FAO,
Monsieur le Représentant de la BAfD,
Monsieur le Représentant de l'OIBT,
Monsieur le Secrétaire général de l'OAB,
Monsieur le Gouverneur,
Madame le Maire,
Mesdames et Messieurs les Séminaristes,
C'est pour moi un grand honneur et un grand plaisir au nom du Ministre des Eaux et Forêts, Monsieur Richard Onouviet de préside la cérémonie d'ouverture à Lambaréné, la ville du Dr Schweitzer, du troisième atelier international ayant pour thème: «la collecte et l'analyse des données pour l'aménagement durable des forêts» organisé dans le cadre du partenariat UE/FAO 1998-2000.
Je tiens d'abord à transmettre, les chaleureuses salutations du Gouvernement gabonais, aux organisateurs de cette rencontre et à tous les experts forestiers venus des pays amis.
Je tiens enfin, à remercier, très sincèrement l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Union européenne (UE) pour avoir bien voulu organiser ce troisième atelier au Gabon. C'est un honneur auquel, le Gouvernement et le peuple gabonais, sont très sensibles et expriment à l'occasion leur profonde gratitude au Directeur général de la FAO et au Responsable de l'Union Européenne.
Mesdames, Messieurs,
Il est reconnu aujourd'hui que les forêts et les terres boisées tropicales, sont indispensables au bien être économique, social et culturel de nos pays. Mais la situation des forêts tropicales est grave de nos jours, comme ont pu le relever la Conférence de Rio en 1992 et, plus récemment, la dernière réunion de New-York, dite «Rio + 5». Devant les dégradations dont sont l'objet les forêts tropicales, et pour tenter de concilier préservation de l'environnement et développement économique, la communauté internationale a réagi en organisant plusieurs forums internationaux devant aboutir à la mise en place de politiques de développement et d'aménagement durable des forêts. L'Union européenne et la FAO, partageant un intérêt commun, dans l'avancement de l'aménagement durable des forêts, ont donc mis en place le programme de partenariat UE/FAO favorisant l'organisation des rencontres internationales avec les pays de différentes zones forestières.
Mesdames et Messieurs,
Cet atelier, auquel nous attachons une importance toute particulière, se déroule à un moment où tous les pays forestiers de la sous-région, sont soucieux d'améliorer la gestion de leurs forêts nationales et ressentent de plus en plus la nécessité, de trouver les moyens techniques, humains, et financiers pour leur aménagement durable.
A cet effet, les objectifs pertinentes et clairement définis par cet atelier, à travers le thème sur la collecte et analyse des données, pour un aménagement durable des forêts, traduisent dans les faits les préoccupations de nos différents Etats pour mieux élaborer leurs politiques, et quant au secteur privé de mieux planifier leur production et mieux affirmer leurs stratégies commerciales.
A ce titre, le Gabon n'a pas hésité de saisir une telle opportunité dans la mesure, où le projet de partenariat FAO/UE ne fera qu'appuyer les efforts entrepris et l'expérience acquise en la matière. Je pense, notamment, aux projets pilotes menés par la Direction des inventaires de l'aménagement et de la régénération des forêts (DIARF), soutenus depuis plusieurs années, par le financement de l'Organisation internationale des bois tropicaux et le Projet Forêts/Environnement (PFE).
Mesdames Messieurs les Séminaristes,
Pendant cinq jours, vous allez partager l'expérience acquise en matière de collecte de données forestières de vos pays respectifs. Je souhaite que les recommandations de vos débats aboutissent à la mise en _uvre de politiques et stratégies forestières durables, pour la sauvegarde du patrimoine forestier mondial que nous devons léguer aux générations futures pour la survie de l'humanité toute entière.
Je ne saurais conclure sans remercier une fois encore la FAO et l'Union européenne, et rendre un vibrant dommage à nos amis de la communauté internationale, qui apportent un soutien constant, au développement forestier de nos pays respectifs.
Je déclare au nom de Monsieur le Ministre Monsieur Richard Onouviet ouvert l'atelier international sur la collecte et l'analyse des données pour l'aménagement durable des forêts.
Je vous remercie
ANNEXE VII - ALLOCUTIONS (Cont.)
Représentant des participants A l'occasion de la clôture de l'Atelier CE-FAO
Monsieur le Directeur de Cabinet, Représentant le Ministre des Eaux et Forêts, de la pêche, chargé du reboisement
Monsieur le Gouverneur
Madame le Maire de la Commune de Lambaréné
Monsieur le Représentant de l'Union européenne
Monsieur le Représentant de la BAfD
Monsieur le Représentant de la FAO
Chers Collègues,
L'honneur m'échoit au terme de l'atelier sur la collecte et analyse des données forestières et étude prospective du secteur forestier en Afrique, de prendre la parole au nom de l'ensemble des participants, pour satisfaire au devoir sacré des remerciements qui sont d'usage en pareilles circonstances.
Mais ce devoir, cette fois ci, est d'autant plus agréable que tous, ici, nous avons sincèrement apprécié la chaude hospitalité dont nous avons été entourés et la parfaite organisation de cet atelier qui, ce qui ne gâte rien, s'est déroulé dans un cadre si enchanteur de l'Ogoué Palace de Lambaréné.
Ce n'est donc pas seulement une semaine de travail intense dominée par notre volonté de contribuer au développement du secteur forestier africain que nous avons vécue ici, mais aussi une semaine d'échanges professionnels agrémentée par les attentions multiples tant de la part des organisateurs que du personnel de l'hôtel.
C'est donc avec plaisir qu'au nom de tous mes collègues, je voudrais adresser nos remerciements au Gouvernement de la République gabonaise, à la Province du Moyen - Ogoué et à la ville de Lambaréné, d'avoir bien voulu accueillir notre atelier.
Nos remerciements vont plus directement au Ministre des Eaux et Forêts et à nos collègues qui ont si efficacement veillé à l'organisation matérielle de l'atelier.
Enfin, nous exprimons notre gratitude à la FAO, à la BAfD, et à l'Union européenne pour avoir préparé, financé et facilité l'organisation de cette réunion.
Merci de votre attention
ANNEXE VII - ALLOCUTIONS (Cont.)
Ministre des Eaux et Forêts, de La pêche, chargé du reboisement
A l'occasion de la clôture de l'atelier
Excellences Mesdames et Messieurs,
Monsieur le Délégué de l'Union européenne,
Monsieur le Représentant de la FAO,
Monsieur le Représentant de la BAfD,
Monsieur le Gouverneur,
Madame le Maire de la Commune de Lambaréné,
Mesdames et Messieurs,
Comme vous le savez, le Président de la République, Chef de l'Etat, son Excellence El Hadj Omar Bongo et le Gouvernement gabonais ont été très sensibles à la décision prise par la FAO et l'Union européenne d'abriter le présent atelier.
Au terme de 5 jours de travail acharné, les séminaristes ont eu droit à plusieurs présentations pertinentes sur le sujet, allant de la revue de la situation forestière, à la description des méthodes de collecte et d'analyse des données statistiques en passant par le système informatique de chaque pays.
Mesdames et Messieurs les Séminaristes,
Le résultat des échanges de vos expériences respectives doit vous permettre sans doute, d'aplanir les difficultés que connaissent la plupart de nos administrations forestières qui se résument par:
la fiabilité des informations recueillies sur le terrain,
les retards de la fourniture de l'information au système central de traitement,
le manque d'un personnel hautement qualifié dans le maniement de l'outil informatique,
le coût élevé des équipements et de l'assistance technique,
la faible circulation de l'information entre différents utilisateurs tant au niveau national qu'international,
l'absence des systèmes adéquats de coordination des sources d'information,
l'absence ou l'insuffisance des moyens nécessaires à la collecte des informations.
A ce titre nous sommes conscients que des efforts doivent être faits en vue d'apporter des solutions urgentes qui s'imposent car nous sommes convaincus que l'information forestière est une donnée essentielle et indispensable pour le développement du secteur forestier.
Qu'il me soit permit de remercier la coopération internationale pour l'aide et l'appui combien précieux elle ne cesse de nous apporter. Aussi au nom des séminaristes je formule le v_ux à l'endroit de cette même coopération pour que cette aide et cet appui soit pour suivi.
Mesdames et Messieurs les Séminaristes,
Au cours de cet atelier vous avez également eu à examiner le projet de l'Etude prospective du secteur forestier en Afrique (FOSA), initiative de la FAO en partenariat avec la BAfD, l'Union européenne et les organisations internationales et sous régionales.
Nos pays ne peuvent que saluer cette nouvelle démarche qui n'est pas en fait en contradiction avec celles des exercices et organisations sous régionales (OAB, ECOFAC, PRGIE, CEFDHAC), mais doit être considérée comme un schéma directeur prospective pour le secteur forestier et un atout supplémentaire et précieux pour l'harmonisation des politiques et le renforcement de la coopération sous régionale.
Le Gabon, pays forestier par excellence adhère entièrement à cette démarche et peut fonder ses espoirs sur ce nouvel exercice pour relever les différents défis du troisième millénaire: la mondialisation de l'économie, la réduction de la pauvreté, la gestion durable des ressources naturelles avec une prise en compte effective des intérêts des populations locales.
Les résultats satisfaisants auxquels vous êtes parvenus sont à l'image de la qualité du travail accompli, ceci grâce à la disponibilité et à la compétence des animateurs et des participants de cet atelier.
Le Ministre des Eaux et Forêts Richard Onouviet, empêché, m'a demandé de vos adresser ses sincères félicitations à tous ceux qui ont contribué à la réussite de l'atelier de Lambaréné. Je citerai d'abord la FAO, l'UE, la BAfD.
Ensuite, tous les experts qui ont apporté leurs connaissances et savoir-faire pour faciliter la compréhension des sujets traités.
Avant de mettre un terme à mon propos, je voudrais souhaiter aux séminaristes venus des pays de la sous région, aux délégués des organisations internationales, un bon retour dans leurs pays respectifs, avec l'espoir que vous garderez de bon souvenir de la ville du Docteur Schweitzer.
Sur ce, je déclare clos les travaux de l'atelier international FAO-UE sur la collecte et analyse des données pour l'aménagement durable des forêts.
Vive la coopération sous - régionale !
Vive la coopération internationale !
Je vous remercie.
ANNEXE VII - ALLOCUTIONS (Cont.)
Un Bureau de Statistiques Forestières
(Notes sur les responsabilitées de base)
Objectif d'un Bureau de statistiques forestières
L'objectif principal d'un Bureau de statistiques forestières est de fournir les statistiques pour améliorer le processus de décision. Ceci peut être atteint principalement en:
collectant les données les plus fiables et utiles possible;
collectant les données à temps et au coût minimum;
produisant des données statistiques accessibles et pertinentes;
enseignant les avantages et les façons d'utiliser les statistiques forestières à l'utilisateur potentiel de données afin de disposer de planificateurs plus au fait.
Le Cycle d'information statistique
La tâche principale d'un Bureau de statistiques forestières est l'organisation d'un Cycle d'information statistique qui peut être structuré selon les étapes suivantes:
dès que le besoin d'action (une politique, un programme, une décision) est percu;
un problème et l'information nécessaire pour le résoudre sont définis;
l'opération de collecte d'informations est conçue, promue, mise en marche et exécutée;
les données recueillies sont traitées;
les produits statistiques sont élaborés et lancés;
les produits statistiques sont l'objet de publicité et sont distribués aux utilisateurs;
une fois obtenue la connaissance des produits statistiques, l'utilisateur prend des décisions ou commence l'étude d'une politique ou d'un programme;
sur la base de l'expérience de l'utilisation des statistiques, de nouveaux besoins d'information sont perçus ou des suggestions sont faites afin d'améliorer l'information existante.
Pour nos données, nous avons des cycles annuels. Cette approche doit être répétée chaque fois afin de conserver à jour toute application statistique et de répondre aux besoins des utilisateurs de données.
Améliorer la compréhension et développer l'appui
Il est nécessaire d'améliorer continuellement la compréhension et l'appui pour faciliter le travail statistique. Quelques suggestions suivent:
N'attendez pas que le planificateur ou l'utilisateur potentiel de données vienne vous voir. Prenez l'initiative en promouvant activement la valeur de vos produits;
Motivez d'abord. Montrez les bénéfices qui dérivent de l'utilisation des données. Montrez rapidement aux personnes pour quelles raisons elles doivent vous écouter, parlez des statistiques;
Soyez simple au début. Dites seulement aux autres ce qu'ils devront utiliser. Evitez trop de détails;
Développez verticalement l'appui. Expliquez la valeur de votre travail à vos supérieurs et subalternes au sein du gouvernement;
Développez horizontalement l'appui. Vous rendre chez d'autres agences gouvernementales de votre niveau et expliquez comment vous pouvez les aider;
Développez l'appui extérieur. Le faire parmi les privés, les organisations et les individus en dehors du gouvernement;
Réalisez que vous créez un produit. Pour y arriver vous devez démontrer la valeur de votre produit pour prouver la valeur de votre organisation et de votre travail;
Consultez toutes vos catégories d'utilisateurs des données et permettez-leur de fournir des suggestions pour pouvoir apporter des améliorations aux données que vous recueillez et sur la façon dont les produits sont élaborés et délivrés.
En dépit des données qui sont: sous la forme attendue et désirée par le consommateur; disponibles à l'endroit attendu et désiré par le consommateur; disponibles aussi rapidement que possible lorsque le consommateur les désire; il y aura toujours un conflit d'intérêt entre le producteur de données et le consommateur de données.
Ceci cause des "problèmes" qui parfois offrent de bonnes opportunités d'aller de l'avant pour améliorer les choses. La solution des problèmes peut être intégrée dans le Cycle d'information statistique avec l'aide du Centre d'informations forestières en utilisant le hardware, le software, le logiciel et les personnes appropriées.
Demande, fourniture et marché des données statistiques
Nous devons assumer que, dans le processus individuel de prise de décisions, les FAITS/STATISTIQUES ne constituent pas le seul ingrédient nécessaire pour atteindre une décision effective. De plus, d'autres ressources et qualifications sont requises comme la CONNAISSANCE des problèmes, l'EXPERIENCE, l'ANALYSE et le JUGEMENT spécifiques pour prendre enfin des décisions basées si possible sur un CONSENSUS aux niveaux local, national, régional et mondial.
Quelle part du processus de prise de décisions appartient aux FAITS-STATISTIQUES
Les types de produits statistiques qu'un Bureau de statistiques forestières devrait fournir sont Statistique, Méthodologique, Analytique et Géographique. Ces données devraient être distribuées aux différents utilisateurs en utilisant les divers médias tels que:
publications,
microfiches,
bandes magnétiques,
disquettes,
CD-ROM,
bases de données on-line,
vidéos
Internet.
Chacun de ces médias présente des avantages et des inconvénients selon le type d'utilisateur (public, bibliothèques, universités, agences gouvernementales, compagnies privées, agences locales, consultants "à la pige"). De plus, une demande pour les produits statistiques doit être créée en promouvant et expliquant les bénéfices qui dérivent de l'utilisation des statistiques et ceux découlant de la planification. Quels sont ces améliorations?
Encourager la réflexion systématique
Améliorer la coordination des efforts
Encourager les normes de performance
Préciser les objectifs de conduite, politiques et décisions
Prévoir les imprévus
Encourager la participation des personnes influentes
La confiance et la priorité pour les statistiques du secteur se développent lorsque les chefs demandent des informations précises et les utilisent.
Les avantages de la dissémination des données sont de différente nature. Il y a un certain nombre d'améliorations qui sont difficiles à quantifier avec un schéma; mais il n'y a aucun doute que les statistiques crée un genre de "culture" qui améliore:
les économies locale et nationale
la gestion de programmes sociaux
les données
l'appui au travail statistique
l'intérêt pour l'investissement international
Au coeur de toute institution sont les DONNÉES
Toute chose, qui peut être dite jusqu'à maintenant, est basée sur des "FAITS - DONNÉES" qui sont le point de départ de toute type d'information qui peut être créé. Certaines considérations:
Aujourd'hui, comprendre vos données est critique pour comprendre votre institution, votre travail, votre réalité.
Les gestionnaires des sources d'information actuelle font face à un nombre de problèmes pour répondre aux demandes en données en cette fin des années 90.
La location des données au sein des organisations a crée des îlots d'information toutefois leur accès et leur échange restant difficiles.
Le nombre grandissant d'usagers de l'ordinateur à différents niveaux d'expérience demande de plus en plus d'applications. Mais le coût pour répondre à une telle communauté d'usagers devient incontrôlable.
L'usage de l'ordinateur a dépassé les applications traditionnelles comme l'entrée de chiffres volumineux et la gestion des fichiers relatif à tous les domaines du travail pour un système d'information exécutif.
Différents systèmes informatiques au sein des organisations ont crée un embouteillage électronique rendant presque impossible l'intégration de votre environnement informatique.
Comment faire face à ces défis?
Avec un système intégré d'application qui vous donne un contrôle complet sur l'accès des données, leur gestion, leur analyse et leur présentation.
Pour tous usagers - usagers de nouveau et d'anciens ordinateurs
Pour tout environnement - depuis le centre de données jusqu'au bureau.
Le coeur de chaque application informatique sont les données.
Le premier travail dans toute application est d'identifier et d'accéder aux données dont vous avez besoin.
La prochaine étape est de mettre les données en forme - pour gérer les faits et les chiffres afin qu'ils puissent être utilisés de manière plus efficace.
La troisième étape est de travailler sur les données - analyser l'information et découvrir la signification.
Et finalement présenter les données pour une meilleure compréhension et pour une communication de l'essentiel appris.
Ces quatre travaux fondamentaux relatifs aux données, commun à toutes les applications est le fondement d'un système d'information intégré.
Echange de Données
Le Service de la planification et des institutions forestières (FONS) de la FAO envoie normalement un questionnaire, puis reçoit le même questionnaire rempli et enfin distribue les publications (Annuaire des produits forestiers, Enquêtes). Ce que nous souhaitons faire est:
Envoyer, recevoir, distribuer les données sous forme électronique;
avec tous les bénéfices que chaque producteur et/ou consommateur de données peut imaginer.
La méthode est très simple, elle utilise le logiciel EXCEL et WINDOWS. Le questionnaire est restitué sur le chiffrier EXECEL comme une IMAGE DANS UN MIROIR permettant l'entrée, le calcul, la validation, l'analyse et la publication de VOS DONNEES NATIONALES.
Cela signifie, à ce stade, que les DONNEES EPURÉES, approuvées officiellement peuvent être transférées à d'autres systèmes, à d'autres personnes.
Conclusion: L'information est une ressource nationale valable
Le travail de la FAO sur les statistiques forestières est une contribution importante à l'effort des pays pour l'amélioration de leurs informations sur les forêts et la contribution du secteur forestier aux économies rurale et nationale.
L'information est essentielle pour une compréhension claire du problème et la formulation de politiques et de programmes adéquats qui assureront la conservation de notre héritage forestier et les bénéfices et services aux populations de l'Afrique et du reste du monde.