Du 5 au 9 novembre 2001, s’est tenu au siège de la FAO à Rome un atelier sur «Radio rurale et sécurité alimentaire». L’atelier était organisé par le Service de la vulgarisation, l’éducation et la communication (SDRE) et la Division de l’Information (GII) de la FAO, en collaboration avec l’AMARC et le Réseau des Radios Rurales des Pays en Développement (DCFRN).
L’atelier avait pour objectifs de:
favoriser rencontres, débats et échanges entre services techniques de la FAO et radiodiffuseurs africains, afin que la FAO connaisse les besoins des radiodiffuseurs du sud, pour adapter en conséquence les contenus techniques sur la sécurité alimentaire;
débattre du projet AMARC-FAO de création d’un service d’information sur la sécurité alimentaire;
lancer un processus d’élaboration de contenus sur la sécurité alimentaire à l’intention des radiodiffuseurs d’Afrique;
couvrir, parallèlement à l’atelier, la 31e Session de la Conférence de la FAO, et d’envoyer des papiers en langues locales aux stations de radio représentées.
Les résultats attendus de l’atelier étaient:
besoins des radiodiffuseurs et de leurs auditeurs en termes de contenus identifiés; divisions techniques de la FAO mieux informées sur les besoins des populations rurales;
le projet conjoint AMARC-FAO sur le service d’information et d’alerte sur la sécurité alimentaire présenté et connu des participants;
les différents services techniques de la FAO contribuant à la création de ce service d’information par leur soutien, par leurs conseils et par la préparation de contenus adaptés;
les papiers et les reportages sur la Conférence, ainsi que les interviews d’experts de la FAO envoyés par les radiodiffuseurs à leurs stations de radio;
des scripts radio, cassettes audio et CD-ROM préparés en vue de leur production.
Cet atelier s’est tenu parallèlement à la couverture des travaux de la 31e Session de la Conférence de la FAO. Les radiodiffuseurs ruraux participant à l’atelier venaient d’Afrique du Sud, du Mali, du Niger et de Tanzanie.
Etaient également présents:
trois représentantes de l’Association Mondiale des Radiodiffuseurs Communautaires (AMARC), à savoir la Directrice du programme MOEBIUS[5] et la Coordonnatrice des campagnes radiophoniques du bureau international de Montréal, ainsi que la Directrice pour l’Afrique de cette association basée à Johannesburg;
la Directrice du Réseau des radios rurales des pays en développement (DCFRN) basé à Toronto;
les divisions techniques de la FAO spécialisées dans les domaines suivants (DCFRN): sécurité alimentaire, biodiversité et ressources génétiques, alerte rapide, programme spécial pour la sécurité alimentaire, commercialisation des produits agricoles, agrométéorologie, nutrition, pêches, foresterie, opérations après-récolte, et Centre mondial d’information agricole (WAICENT).
Se sont joints aux travaux en plénière des délégués du Cameroun, du Sénégal, de la Finlande, de l’Afrique du Sud et des Etats-Unis qui participaient à la Conférence de la FAO.
La cérémonie officielle d’ouverture a été marquée par le discours de M. Dietrich E. Leihner, Directeur de la Division de la recherche, de la vulgarisation et de la formation.
Les travaux se sont poursuivis avec la présentation des résultats de l’étude des besoins en information et communication des auditrices et auditeurs des radios rurales du Mali, du Niger, de la Tanzanie et de l’Afrique du sud.
Ces résultats ont fait l’objet de débats et de discussions entre les différentes divisions techniques concernées et les radiodiffuseurs en vue de mieux adapter leurs contenus à ces besoins.
La journée du lundi s’est poursuivie par trois communications sur:
la création du service d’information et d’alerte sur la sécurité alimentaire par l’AMARC et la FAO.
Les radiodiffuseurs ruraux ont ensuite pris part à la Conférence de presse du Directeur général de la FAO organisée dans le cadre de la 31e Session de la Conférence, et ce, en collaboration avec le service de la FAO responsable des relations presse (GIIM).
La méthodologie de l’atelier avait préconisé l’organisation et la tenue de onze séances de travail techniques pour favoriser le dialogue, les échanges entre les experts de la FAO et les radiodiffuseurs.
C’est ainsi que ces derniers ont eu à rencontrer et à travailler sur les thèmes suivants:
et le Centre mondial d’information agricole.
La dernière journée de l’atelier qui s’est déroulée en plénière a été consacrée à la synthèse des travaux et a permis aux participants de faire part de leur compréhension sur le rôle que peut jouer la radio rurale dans la diffusion de l’information relative à la sécurité alimentaire.
Les participants ont également exprimé leur vision des contenus que leur ont proposés les services techniques de la FAO.
Un point a été fait sur les interviews réalisés pendant la Conférence par les radiodiffuseurs et les papiers envoyés à leurs stations.
L’atelier a été l’occasion de présenter le site Internet dédié à la radio rurale, locale et communautaire[6] et qui servira dans l’avenir comme un forum d’échanges et d’information sur la radio rurale.
Enfin, la création du service de nouvelles et d’alerte sur la sécurité alimentaire a été présentée par l’AMARC et discutée par les participants à l’atelier. Ce service s’inscrit dans le cadre d’une agence de nouvelles plus large et multi-thématique.
SERVICE DE NOUVELLES ET D’ALERTE SUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
1. L’AGENCE DE NOUVELLES POUR ET PAR L’AFRIQUE
L’agence de nouvelles est destinée au réseau de radios communautaires couvrant l’ensemble du continent africain et diffusant des informations vulgarisées et en langues locales. L’agence se propose d’offrir les services suivants:
service de nouvelles quotidiennes et résumés hebdomadaires (principalement en textes);
services thématiques (textes et audio) sur sécurité alimentaire, VIH, élections, droits de l’homme et démocratie.
2. SERVICE DE NOUVELLES ET D’ALERTE SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE
Ce service va fonctionner en utilisant les ressources humaines ci-après:
correspondants issus des stations de radios communautaires membres de l’AMARC.
Les modalités d’opération du service vont concerner les:
services de distribution traditionnels (télécopieur et poste, cassettes, CD-ROM, documents).
Les sources d’information du service sont:
le siège de la FAO à Rome et les représentations de la FAO dans les pays membres concernés;
les populations à partir de correspondants locaux.
Les services fournis seront utilisés par les:
ONG, OSC (organisations de la société civile) ou individus.
Plusieurs sessions de formation sont envisagées:
formation de formateurs qui formeront à leur tour d’autres radiodiffuseurs et formation de journalistes de l’agence au siège social de la FAO à Rome;
sessions de formation et de production sur le thème central de la sécurité alimentaire (contenus intermédiaires) et sur l’approche journalistique (collecte, traitement et diffusion de l’information spécifique);
élaboration de curriculum de formation et d’outils pédagogiques spécifiques.
Les contenus que va diffuser le service sont:
volet information à déterminer à partir d’une enquête préliminaire des besoins en information et en communication des stations de radios communautaires et des populations;
volet alerte à déterminer sur la base de l’approche générale et des besoins locaux et régionaux (en collaboration avec les services techniques de la FAO).
RECOMMANDATIONS PAR LES PARTICIPANTS
A l’issue de l’atelier sur ‘’Radio rurale et sécurité alimentaire’’, organisé à Rome par la FAO, l’AMARC et le Réseau des radios rurales des pays en développement, les participants ont formulé des recommandations concrètes pour une meilleure utilisation et diffusion de l’information sur la sécurité alimentaire.
Nous, participants à l’atelier sur ‘’Radio rurale et sécurité alimentaire’’, tenu à Rome du 5 au 9 novembre 2001, recommandons:
1. Que des dispositions soient prises, au sein de la FAO et en collaboration avec l’AMARC et le Réseau des radios rurales des pays en développement (DCFRN), pour rendre plus accessibles les informations sur la sécurité alimentaire tant pour les radios que pour les populations, par l’élaboration de contenus intermédiaires et de scripts radios prêts à l’utilisation;
2. Qu’un site Internet spécial soit créé au sein de WAICENT et alimenté par les contenus intermédiaires à l’intention des médias communautaires pour une utilisation et diffusion plus adaptées. Ce site Web devra aussi être disponible sous forme de CD-Rom pour pallier les difficultés d’accès à Internet dans certains pays;
3. En ce qui concerne l’appui institutionnel, que soit créé au sein de la FAO un groupe de travail interdépartemental, chargé de faire le suivi et l’évaluation des actions de communication et d’information sur la sécurité alimentaire par les radiodiffuseurs ruraux, et ce, dans le cadre du service d’information de l’AMARC;
4. Que des actions de plaidoyer soient entreprises en faveur d’une meilleure utilisation du réseau d’alerte sur la sécurité alimentaire au niveau national et de son renforcement et soutien par les agences intergouvernementales;
5. Au niveau de la formation, que la FAO appuie les programmes de formation des radiodiffuseurs ruraux dans le domaine de la sécurité alimentaire et sur tout autre aspect concernant le développement rural durable, et ce, dans le cadre de l’agence d’information sur la sécurité alimentaire qui sera mise en place par l’AMARC en Afrique;
6. En termes d’accès à l’information à l’échelle nationale, que la FAO aide les radiodiffuseurs ruraux à accéder à l’information et aux moyens de recherche disponibles dans les représentations FAO au niveau national. Ce processus devrait s’accompagner d’un soutien technique par une personne-ressource locale dans les domaines de recherche ciblés. Ce processus devrait également intégrer une assistance logistique à la collecte d’informations au niveau des populations qui pourrait aussi être utilisée par la FAO.
Fait à Rome le 9 novembre 2001
Les participants
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[5] Un programme de l'AMARC.
http://moebius.amarc.org [6] http://www.fao.org/sd/2001/radio/index_en.htm |
