Les perspectives pour la production céréalière de 2000 se dégradent quelque peu depuis le mois d'août en raison d'une sécheresse persistante dans plusieurs grands pays producteurs. Les dernières prévisions font état d'une production mondiale nettement inférieure à l'utilisation prévue en 2000/01 et d'un déclin important des stocks.

Selon les dernières prévisions de la FAO, la production céréalière s'établirait à 1 848 millions de tonnes en 2000, soit 1,7 pour cent de moins que l'an dernier. La production de blé devrait atteindre 582 millions de tonnes, soit une baisse de 1,4 pour cent par rapport à l'année précédente, alors que la production de céréales secondaires, qui s'établirait à 870 millions de tonnes, devrait diminuer de 1,5 pour cent. Au niveau mondial, les prévisions pour les récoltes de riz font état actuellement d'un volume de 397 millions de tonnes (riz usiné) pour 2000, soit un recul de 2,3 pour cent par rapport au volume record de l'an dernier.

Le nombre de personnes confrontées à des pénuries alimentaires graves a augmenté, bien que le nombre de pays touchés ait baissé. (Voir encadré page 4).

Les échanges mondiaux de céréales devraient atteindre 238 millions de tonnes en 2000/01, soit 1 pour cent de plus que le volume de l'an dernier, du fait d'une demande plus forte pour les céréales secondaires et le riz dans plusieurs pays. Les importations de blé devraient demeurer pratiquement inchangées par rapport à l'année précédente.

Les cours internationaux des céréales se sont légèrement accrus depuis le mois d'août, essentiellement en raison d'une forte demande d'importation face à une production réduite et des perspectives d'utilisation plus élevée des stocks. En ce qui concerne le blé, la hausse des prix dans les catégories de qualité supérieure a été très prononcée.

La production et la consommation mondiales de manioc devraient s'accroître de 2 pour cent en 2000. En dépit d'une augmentation des importations dans les pays non membres de la CE, les échanges mondiaux des produits du manioc devraient stagner, du fait de la faiblesse de la demande dans la CE. Parallèlement, les cours mondiaux sont tombés à des niveaux bas record.

Les cours internationaux de la plupart des produits laitiers sont nettement supérieurs à ceux de l'an dernier et l'on s'attend à ce que les prix demeurent élevés en 2001. Bien que la production mondiale de lait doive augmenter de 2 pour cent en 2000, les excédents dans les grands pays exportateurs sont limités et la demande d'importation est forte.

Selon les prévisions, la production mondiale de sucre devrait décliner en 2000/01 et sera dépassée par la consommation pour la première fois depuis sept ans. Les cours internationaux du sucre connaissent une forte reprise depuis la chute enregistrée en février de l'année en cours où ils ont atteint leur niveau le plus bas depuis quatorze ans, soutenus par une demande accrue dans les économies en redressement d'Extrême-Orient et de la Fédération de Russie, dans des perspectives de réduction des disponibilités.