No.3 juillet 2008 | ||
Perspectives de récolte et situation alimentaire | ||
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Indicateurs de la FAO concernant la situation mondiale de l’offre et de la demande de céréalesConfirmant la persistance d'un marché tendu pour la nouvelle campagne (2008/09), le rapport entre les stocks céréaliers mondiaux en 2008/09 et l'utilisation tendancielle de céréales dans le monde pour la prochaine campagne devrait s'établir à 19,7 pour cent, soit à peine plus que le plus bas niveau des 30 dernières années enregistré en 2007/08 (19,4 pour cent). Parmi les principales céréales, les conditions du marché devraient être les plus tendues pour les céréales secondaires (maïs en particulier). Une utilisation totale supérieure à la production mondiale étant attendue, le rapport entre les stocks et l'utilisation de céréales secondaires devrait chuter pour passer à 13,9 pour cent, soit le plus bas en 30 ans. En ce qui concerne le riz, le rapport devrait atteindre 23,9 pour cent, ce qui reste relativement bas et pratiquement inchangé par rapport à 2007/08. Toutefois, s'agissant du blé, ce rapport devrait regagner près de 3 pour cent, passant à 26,6 pour cent. L'accroissement de la production mondiale de blé qui est prévue en 2008 devrait permettre une certaine reconstitution des stocks et améliorer la situation des disponibilités. En dépit des attentes concernant une forte reprise de la production céréalière en 2008 dans les grands pays exportateurs qui ont subi des revers l'année précédente, selon les estimations, le rapport entre leurs disponibilités totales de céréales et les besoins habituels du marché en 2008/09 restera inchangé, pour se maintenir au niveau relativement bas de 118 pour cent, ce qui représente un excédent de tout juste 18 pour cent. Toutefois, le maintien de ce rapport à un bas niveau est attribuable pour l’essentiel à la production de maïs des États-Unis, qui devrait accuser un fort recul par rapport au résultat record de l'an dernier. Le rapport entre les stocks de clôture détenus par les principaux exportateurs et leur utilisation totale devrait rester inchangé en 2008/09 par rapport à 2007/08, à savoir 12,7 pour cent, ce qui est le niveau le plus bas enregistré en 30 ans. En ce qui concerne le blé, ce rapport devrait légèrement se redresser pour passer à 13,2 pour cent, ce qui représente le deuxième rapport le plus bas de ces trente dernières années. En ce qui concerne les céréales secondaires, le rapport devrait être en net recul par rapport au niveau déjà bas de l'année précédente, passant à 8,6 pour cent, soit le plus faible depuis 1995/96, ce qui s'explique essentiellement par la chute de la production de maïs qui est attendue en 2008 aux États-Unis, alors que l'utilisation de cette céréale dans la production de biocarburant ne cesse de croître. En ce qui concerne le riz, le rapport devrait légèrement diminuer, pour passer à 16,3 pour cent. Selon les estimations, la production céréalière mondiale est en hausse de 2,8 pour cent en 2008, ce qui représenterait une nouvelle augmentation relativement importante après la récolte de l'an dernier et constitue une évolution positive, compte tenu de la précarité de la situation de l'offre et de la demande dans le monde. Toutefois, comme la campagne de céréales secondaires est loin d'être terminée dans certains des grands pays producteurs et que les campagnes principales de riz en sont à un stade précoce en Asie, ces prévisions ont un caractère hautement provisoire et le résultat définitif dépendra des conditions météorologiques au cours des prochains mois. Alors que selon les prévisions, la production céréalière des PFRDV devrait encore augmenter en 2008, le taux de croissance (tout juste 1,2 pour cent), marquerait un recul pour la troisième année consécutive. Toutefois, si l'on ne tient pas compte de la Chine (continentale) et de l'Inde, qui assurent quelque deux tiers de la production céréalière totale, la production du reste des PFRDV devrait augmenter de 0,7 pour cent cette année, ce qui n'était pas le cas en 2007; cette amélioration marginale constitue une évolution positive après le recul de l'an dernier. Étant donné que dans ces pays, la croissance de la production sera cependant limitée, ils demeureront fortement tributaires des importations pour couvrir leurs besoins de consommation en 2008/09, à un moment où les cours mondiaux des céréales se maintiennent à des niveaux très élevés, ce qui grèvera lourdement leurs ressources financières cette année encore. Étant donné que la production céréalière est inférieure à l'utilisation totale pour 2007/08 et que les stocks diminuent, les prix de la plupart des céréales ont grimpé et certains continuent sur cette lancée ou se maintiennent à un niveau élevé, en dépit de l'amélioration de la production en perspective pour 2008. Du fait de la flambée des cours mondiaux du blé, l'indice de cette céréale a fait un bond de 90 pour cent pendant la campagne commerciale de 2007/08 (juillet/juin) par rapport à 2006/07. Cette forte augmentation fait suite à une progression de 25 pour cent en 2005/06. En ce qui concerne le maïs, l'indice a gagné 35 pour cent pendant la campagne commerciale 2007/08 (juillet/juin), et ce après un bond de près de 45 pour cent lors de la campagne précédente. Depuis le début de l'année (de janvier à juin 2008), l'indice du riz s'est établi en moyenne à 90 pour cent de plus qu'à la même époque en 2007. Lors de la campagne de commercialisation de 2007 (janvier-décembre), cet indice avait déjà augmenté de 17 pour cent par rapport à 2006. 1 Le premier indicateur est le rapport entre les stocks céréaliers mondiaux à la fin d’une campagne donnée et l’utilisation mondiale de céréales au cours de la campagne suivante. L’utilisation pour 2008/09 est une valeur tendancielle obtenue par extrapolation des données pour la période 1998/99-2007/2008. 2 Le deuxième indicateur est le rapport entre les disponibilités des exportateurs (blé et céréales secondaires), c’est à dire la somme de la production, des stocks d’ouverture et des importations, et les besoins normaux de leur marché (à savoir, utilisation intérieure plus exportations des trois années précédentes). Les principaux exportateurs de céréales sont l’Argentine, l’Australie, le Canada, l’UE et les États-Unis. 3 Le troisième indicateur est le rapport entre les stocks de clôture des principaux exportateurs, par type de céréales, et l’utilisation totale (c’est-à-dire consommation intérieure plus exportations). Les principaux exportateurs de blé et de céréales secondaires sont l’Argentine, l’Australie, le Canada, l’UE et les États-Unis. Les plus gros exportateurs de riz sont l’Inde, le Pakistan, la Thaïlande, les États-Unis et le Viet Nam. 4 Le quatrième indicateur donne les variations de la production céréalière totale d’une année à l’autre à l’échelle mondiale. 5&6 Étant donné que les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) sont les plus vulnérables aux fluctuations de leur propre production - et par conséquent de leurs disponibilités - le cinquième indicateur mesure les écarts de production de ces pays. Le sixième indicateur montre les variations annuelles de la production des PFRDV, non compris la Chine continentale et l’Inde qui sont les deux plus gros producteurs du groupe. 7 Le septième indicateur donne l’évolution des prix sur les marchés mondiaux en fonction des variations observées pour des indices de prix donnés. |
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