DIRECTION NATIONALE DES EAUX ET FORETS | REPUBLIQUE DU MALI |
PROJET PNUD/FAO-MLI/86/001 | un Peuple-Un But-Une Foi |
DEVELOPPEMENT | DE LA | PISCICULTURE |
ET | ||
RATIONALISATION | DES | PECHES |
PAR MONSIEUR MALENGI-MA-NIANGU
VOLONTAIRE DES NATIONS-UNIES
DECEMBRE 1989
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But
Objectifs
Resumé des activités
10 Aménagement de la parcelle
11 Curage des drains
12 Refection des diguettes
13 Installation des tuyaux
14 Reparation de la couche à eau
15 Installation des buses
20 Culture de riz
21 Superficie culturale
22 Variété
23 Semence
24 Ecartement
25 Calendrier des travaux
30 Elevage des poissons
31 Espèce
31.1 Blocs A et C
31.2 Blocs B et D
32 Origine
33 Nombre et taille
34 Alimentation
34.1 Nourriture
34.2 Ration
34.3 Distribution
35 Recolte
41 Culture de riz
42 Elevage des poissons
Les résultats peu performants auxquels nous avons aboutis lors du premier essai de rizipisciculture, plus précisement en ce qui concerne l'élevage des poissons, nous ont amenés à le reprendre cette année. Certains des positions ont été prises en vue d'améliorer le résultat entre autres :
Cependant le problème est resté entier dans la mesure où nous n'avons pas pu avoir des fingerlings de 20 à 30 grs. Les stations de Kourouma et de San n'ont pas produit les alevins nécessaires à cet essai. La présence des grenouilles et des oiseaux piscivores ont fait que le résultat obtenu cette année est presque le même que celui de l'année dernière
Le but poursuivi par cet essai était de déterminer la faisabilité ou non de la rizipisciculture dans le perimètre de l'Office du Niger.
Les objectifs que nous avons poursuivis étaient:
MAI 1989 | Réamenagement de la parcelle de rizipisciculture |
- Curage des drains | |
- Refection des diguettes | |
- Installation des tuyaux P.V.C entre les blocs | |
- Installation des buses | |
- Reparation de la bouche à eau. | |
JUIN 1989 | Préparation de la pépinière et semis à la pépinière |
DE JUILIET 1999 | - Repiquage |
- Recherche des alevins | |
- Mise en charge des blocs | |
OCTOBRE 1989 | - Exploitation et suivi des activités |
NOVEMBRE 1989 | - Recolte du riz |
DECEMBRE 1989 | - Recolte des poissons et publication des résultats. |
La parcelle de la rizipisciculture à été réamenagée et remise en valeur. Les travaux ci-après ont été exécutés:
Tous les drains ont été curés jusqu'à retrouver leurs profondeurs initiales.
Les diguettes ont été rehaussées jusqu'à 50 cm de haut et aggrandies pour resister aussi bien à l'inondation qu'à la préssion de l'eau.
Contrairement au prémier essai, nous avons installé des tuyaux P.V.C. de 200 mm de diamètre entre les blocs. Ceci pour assurer le passage de l'eau sans causés des dégats au niveau des diguettes. Pour empêcher le passage des poissons dans les blocs B et D nous avons mis du filet de petite maille au bout des tuyaux.
Après le premier essai, les buses servant de prise d'eau pour alimenter la parcelle ont été endomagés par suite de l'érosion dù à l'action de l'eau. Cette bouche à eau a été refaite en installant de par et d'autre un béton pour amortir la chute d'eau et reduire au minimum l'érosion.
Pour faciliter la vidange des blocs lors de la récolte, nous avons installé au niveau des blocs C et D des buses pour permettre l'évacuation de l'eau dans le canal de vidange de l'Office qui se trouve à côté de ces blocs.
En ce qui concerne la culture du riz, les techniques culturales n'ont pas tellement changées. Toutefois il y a eu quelques améliorations dans la conduite de cette culture.
Suite au réamenagement des drains, des fosses et des diguettes, la superficie culturale de la parcelle a été réduite. Ainsi nous avons utilisé cette année une superficie de 7 920 m2.
La même varieté de riz a été utilisée pour ce deuxième essai. Il s'agit de BG 90.2
La semence utilisée provenait de la production faite au premier essai. Nous avons utilisé 50 kg de semence pour un hectare à repiquer.
Lors du répiquage nous avons essayé de rapprocher les ecartements entre les plants. L'ecartement utilisé était de 20 cm.
Cette année nous avons suivi le calendrier cultural ci-après.
OPERATIONS | PERIODE (1989) | |||||||
MAI | JUIN | JUIL | AOUT | SEPT | OCT | NOV | DEC | |
Pré-irrigation (pépinière) | 3 | |||||||
Labour (pépinière) | 5 | |||||||
Nivelage + Hersage | 6–7 | |||||||
Semi (pépinière) | 9 | |||||||
Pré-irrigation (parcelle) | 30 | |||||||
Labour (parcelle) | 1–4 | |||||||
Hersage | 4–5 | |||||||
Mise en boue | 6 | |||||||
Repiquage | 7–9 | |||||||
Fertilisation (lère) | ||||||||
- phosphate | 10 | |||||||
- urée | 19 | |||||||
Mise en eau | 19 | |||||||
Désherbage | 29 | |||||||
Fertilisation (2è) Urée | 20 | |||||||
Chasse d'oiseau | 25 | 30 | ||||||
Moisson | 30 | 4 | ||||||
Mise en gerbier | 5–8 | |||||||
Battage | 20 |
2.6 Conduite de la Culture
En ce qui concerne la conduite des techniques culturales nous avons appliqués les mêmes techniques que l'année passé (Voir rapport du ler essai de risipisciculture).
Contrairement au premier essai où nous avons empoisonné tous les blocs avec des alévins de Tilapia, cette fois-ci deux blocs seulement ont été empoisonnés artificiellement. Il s'agit des blocs B et D. Les autres blocs A et C ont fait l'objet d'empoisonnement naturel.
Ces deux blocs ont recu du poisson par introduction naturelle. Ce sont les clarias hermichromis et Tilapia ziili.
Nous avons empoisonné ces deux blocs avec des alevins de Tilapia Nilolica.
Les poissons introduits naturellement dans les blocs A et C proviennent du système d'irrigation de l'Office du Niger tandis que l'empoisonnement artificiel a été fait par des alevins recoltés par les pêcheurs et aussi les alevins produits par la station de SAN.
Le tableau ci-dessous nous donne des informations sur le nombre et la taille des poissons. Seuls les informations sur les blocs B et D sont repris sur ce tableau.
TABLEAU No 1 MISE EN CHARGE
DATES | BLOCS | NBRES | P.T (KGRS) | P.M (GRS) | MORTALITE APRES M.G. | NBRES REEL |
30.8.1989 | D | 400 | 8,8 | 22 | 50 | 350 |
4.9.1989 | B | 2 000 | 18 | 9 | 150 | 1 850 |
Les blocs A et C n'ont pas recu de nourriture artificielle. Les poissons se sont nourris avec de la nourriture naturelle provenant de la fertilisation des blocs.
Les poissons des blocs B et D étaient nourris artificiellement avec de la farine basse de riz.
La quantité d'aliment distribuée était calculée sur base de 6 % de la biomasse.
L'aliment était distribué deux fois par jour le matin et le soir respectivement entre 8 h–9 h et 16 h–17 h.
Les blocs ont été vidés complètement et les poissons ont été ramassés avec des épuisettes.
RESULTATS
TABLEAU No2 PRODUCTION DU RIZ
BLOCS | SUPERFICIE TOTALE | SUPERFICIE CULTURALE | PRODUCTION (KG) | RENDEMENT KGRS/HA |
A | 0,25 HA | 2 024 M2 | 767 | |
B | 0,25 HA | 1 936 M2 | 880 | |
C | 0,25 HA | 2 024 M2 | 865 | |
D | 0,25 HA | 1 936 M2 | 762 | |
TOTAL | 1 HA | 7 920 M2 | 3 274 | 4 133,8 |
Le tableau ci-dessus montre que les résultats obtenus cette année sont nettement supérieurs par rapport à ceux de l'année dernière. Ceci si l'on considère les superficies culturales utilisées.
Pour le premier essai nous avons eu une production de 3275,5 kgrs sur une superficie de 9 023 m2 avec un rendement de 3 630,2 kgrs à l'hectare. Cette fois-ci nous avons réalisé 3 274 kgrs sur une superficie de 7 920 m2 pour un rendement de 4 133,8 kgrs à l'hectare soit un accroissement de 13,87 % sur le rendement de l'année dernière.
Cette augmentation de la production est düe aux améliorations faites lors de la conduite de la culture de riz (Voir chapitre II paragraphe 3.1).
EMPOISSONNEMENT | RECOLTE | |||||||||
DATES | BLOC | SUPER FICIE | NBRES | PT (KG) | PM (GR) | DATES 1989 | NBRES | PT (KG) | PM (GR) | ESPECE |
HA | ||||||||||
A | 0,25 | - | - | - | 10.12. | 52 | 4,576 | 88 | CLARIAS | |
4.9.89 | B | 0,25 | 1 850 | 18,65 | 9 | 10.12 | 250 | 9,250 | 37 | T.N |
C | 0,25 | - | - | - | 10.12 | 38 | 3,61 | 95 | CLARIAS | |
30.8.89 | D | 0,25 | 350 | 17,7 | 22 | 10.12 | 138 | 8,28 | 60 | T.N |
Les résultats exprimés dans le tableau ci-dessus montrent que les taux de survis des Tilapia Nilotica sont très faibles 13,5% dans le bloc B et 39,4% dans D.
La grande mortalité enregistrée est düe à l'action des prédateurs (grenouilles et oiseaux piscivores).
Quant à la croissance, les résultats offrent on certain interét si l'on tient compte des poids moyens initiaux, de l'aliment utilisé et de la durée de l'élévage. Ces croissances sont relativement moyen 0,224 grs/j pour le bloc B et 0?269 gr/j pour le bloc D.
En ce qui concerne les blocs A et C, les résultats montrent que seul l'espèce clarias a dominée. Les autres espèces tels que le Ziili et le Hemichromis n'ont pas retenu notre attention par suite du nombre et de la taille très infirme qu'ils présentaient.
Nous pouvons conclure que pour l'empoissonnement naturel seul l'espèce clarias a donné une production de 8,136 kgrs sur l'ensemble de deux blocs et l'empoissonnement artificiel a donné 17,53 kg aussi sur les deux autres blocs.
A la suite de ces deux essais de rizipisciculture réalisés par le projet MLI/86/001 à NIONO nous pouvons dire que ces expériences ont connues des difficultés d'ordre pratique laissant ainsi apparaitre des nouveaux problèmes liés au développement de cette technique. Ces problèmes se situent aussi bien en amont qu'en aval de la production.
Tout d'abord l'approvissonnement en fingerlings. Les deux stations de productions d'alevins (SAN et KOUROUMA) n'arrivent pas à produire les fingerlings nécessaires pour l'expérimentation. Si cette situation continue il serait souhaitable de s'orienter sur l'empoissonnement naturel.
Par ailleurs, une bonne production des poissons demande une durée d'élévage de 5 à 6 mois. Ceci implique également l'utilisation d'une variété de riz à cycle long. Or actuellement l'Office du Niger est en train de faire des recherches sur le riz à cycle court. L'utilisation de cette variété en rizipisciculture affecterait la production du poisson.
En aval de la production, des problèmes se poseront au niveau de la taille des poissons produits et la commercialisation.
L'expérience nous a prouvé que dans les conditions actuelles d'élevage, il est difficile de produire des poissons de 120 grs (dans le périmètre de l'Office du Niger) quelque soit le type d'empoissonnement (artificiel ou naturel). Le poid moyen réalisé jusqu à présent se situe entre 30 grs à 90 grs.
Quant à la commercialisation de la production, actuellement la majorité des poissons vendus sur les marchés de NIONO ont pour origine la pêche et leur prix de vente se maintient a un niveau assez bas (250 F à 300 F CFA/kg).
Compte tenu de la taille des poissons à produire en rizipisciculture il serait très difficile de les écouler sur les marchés.
Dans ces conditions, le développement de cette technique posera un problème d'acceptation au niveau de la population paysanne. Ainsi l' avenir de la rizipisciculture dependra des réalités économiques (la rentabilité de la technique) qui favoriseront ou non la faisabilité de cette technique.