1. La douzième session du Comité des pêches continentales pour lAfrique (CPCA) sest tenue du 2 au 5 décembre 2002 à lHôtel Mont Fébé à Yaoundé au Cameroun. La Session a enregistré la participation de 72 délégués provenant de 21 pays membres, dun pays non membre (Mozambique) et dobservateurs provenant de lUnion internationale pour la conservation de la nature (UICN), de lOrganisation des pêches du lac Victoria (LVFO) et du Centre international pour la gestion des ressources aquatiques vivantes (ICLARM). La liste des délégués et des observateurs est jointe en Annexe B.
2. La séance douverture était présidée par M. Raphael Mapunda, Directeur adjoint des pêches de Tanzanie en sa qualité de Vice-Président.
3. Monsieur Benedict Satia, Chef du Service des institutions internationales et de liaison (FIPL) à la FAO à Rome a pris la parole au nom de M. Jacques Diouf, Directeur général de lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO), de M. Ichiro Nomura, Sous-directeur général du Département des Pêches de la FAO et de M. Anatolio Ndong Mba, Représentant résident de la FAO à Accra au Ghana. M. Satia a remercié le Gouvernement de la République du Cameroun pour avoir bien voulu abriter la Session et a exprimé sa reconnaissance pour la chaleureuse hospitalité qui a été réservée à tous les participants et pour les excellentes installations qui ont été mises à la disposition du Secrétariat.
4. Monsieur Satia a rappelé la décision prise à Abuja au Nigéria en octobre 2000 par le Comité et qui était de maintenir le Sous-Comité pour le lac Tanganyika, et il a invité le Comité à évaluer les efforts réalisés par ledit Sous-Comité pour devenir une organisation intergouvernementale. Il a rappelé aux participants limportance de leau pour les pêches continentales et laquaculture, ajoutant que leau devient une ressource limitée et que les activités qui dépendent des environnements aquatiques ont le potentiel de développer la concurrence entre les divers utilisateurs, y compris ceux qui sont impliqués dans les pêches par capture et laquaculture. Doù la nécessité de créer une base de données sur les ressources aquatiques en Afrique. Il a informé les participants que cette base de données était en cours de développement et damélioration par la FAO pour assister les administrateurs et les concepteurs de politiques dans la formulation des outils pour une gestion responsable des ressources aquatiques continentales.
5. Monsieur Satia a mis en exergue les points de divergence et dinteraction entre les pêches continentales par capture et laquaculture qui pourraient avoir des retombées positives ou négatives sur les activités menées pour accroître la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté au sein des communautés. Les deux sous-secteurs étant importants dans beaucoup de pays dAfrique sud-saharienne, il convient que les interactions soient prises en considération pour créer un environnement qui leur soit propre et qui puisse profiter aux pays membres et aux organisations du CPCA impliqués dans les activités de pêche et/ou daquaculture. Il a aussi informé le Comité que bien que lutilisation despèces aquatiques exotiques et génétiquement améliorées soit une méthode éprouvée daccroissement de la production de poisson, elle était aussi reconnue comme étant lune des plus graves menaces à la biodiversité des écosystèmes naturels. Le Comité aura à examiner certains codes de conduite sur lintroduction et le transfert des espèces génétiquement modifiées et/ou exotiques.
6. En conclusion, il a informé le Comité sur les activités menées par la FAO et ses partenaires en matière de promotion de laquaculture commerciale et qui pourraient servir de catalyseurs pour la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté dans la région. Il a exhorté le Comité à étudier les avantages, les contraintes et les possibilités liés à la création des projets daquaculture commerciale dans les pays concernés. M. Satia a assuré le Comité que la FAO continuera à assister les pays membres dans leurs efforts visant à améliorer leurs pêches continentales par capture et leurs aquacultures.
7. La Session a été officiellement déclarée ouverte par le Dr Hamadjoda Adjoudji, Ministre de lElevage, des Pêches et des Industries Animales. Le Ministre a souhaité la bienvenue aux participants au nom du Gouvernement du Cameroun et il a exprimé sa joie davoir lopportunité de prendre la parole à loccasion de la première Session du CPCA devant se tenir dans son pays. Le Ministre a rappelé aux participants quils étaient à Yaoundé pour réfléchir ensemble sur les voies et moyens daméliorer la connaissance sur les sous-secteurs concernés. Il a exprimé sa conviction que les pêches continentales et laquaculture peuvent contribuer énormément à la réduction de la pauvreté et à la création demplois dans les pays en développement aux économies faibles.
8. Le Ministre a informé les participants de lengagement de son pays à coopérer aux niveaux sous-régional, régional et international en matière de gestion des ressources aquatiques. Il a donné un aperçu général du réseau de fleuves et réservoirs camerounais qui constituent un énorme potentiel pour laccroissement des pêches et de la production aquacole. Ce potentiel, a-t-il estimé, peut être exploité pour créer des emplois et réaliser la sécurité alimentaire par le biais dune exploitation, dune conservation et dun développement responsables des ressources de la pêche. Le Ministre a relevé que le Gouvernement camerounais est en train de créer un cadre institutionnel pour accroître substantiellement la contribution de ces Sous-secteurs à la sécurité alimentaire.
9. Le Ministre a énuméré un certain nombre de contraintes qui entravent le développement harmonieux des pêches continentales et de laquaculture dans les pays du CPCA. Il a noté quen dépit du faible niveau de développement des pêches continentales et de laquaculture dans les pays du CPCA, le continent a lexpérience et les ressources humaines qualifiées pour résoudre ses problèmes de pêche continentale et daquaculture. Il a exhorté le Comité à mettre laccent sur la coopération et la collaboration, autant que sur léchange dexpériences pour résoudre les problèmes du Sous-secteur.