72. La délégation brésilienne a signalé que des activités relatives à lanalyse des risques étaient en cours au Brésil et quelles étaient incluses dans le document de séance 4. La délégation a fait part de son inquiétude au sujet de la présentation de données sur les associations produits-agents pathogènes qui navaient pas été utilisées pour lévaluation des risques microbiologiques à la réunion du groupe dexperts de la Consultation mixte dexperts FAO/OMS sur lévaluation des risques microbiologiques dans les aliments. Elle a donc demandé des informations sur la manière dont ces données devraient être envoyées pour être examinées. Le Secrétariat a expliqué les critères et le mécanisme adoptés pour linclusion et lanalyse des données et a annoncé quil enverrait dautres informations sur cette question. La délégation brésilienne a souligné que la manière denvoyer linformation aux groupes dexperts devait être précisée.
73. La délégation uruguayenne a exprimé son désaccord au sujet de lextension du champ dapplication des Principes et directives pour lanalyse des risques, que la Commission du Codex Alimentarius avait demandée au Comité sur les principes généraux de préparer, pour inclure non seulement les travaux du Codex mais aussi ceux des gouvernements. La délégation estimait que ces principes et directives devraient être restreints dans lavenir aux travaux du Codex. Ainsi, la formulation de directives concernant «dautres facteurs légitimes» pourrait aider à éviter de nombreux obstacles injustifiés au commerce, dans la mesure où ces facteurs légitimes se référaient à des aspects qui étaient généralement acceptés.
74. La délégation du Costa Rica a proposé que lon prenne en compte lévaluation des risques dans lapplication dune méthodologie qui évalue la validité et la transparence des fondements des conclusions utilisées à lappui de la gestion des risques.
75. Le Comité sest penché sur le concept de «précaution» qui faisait lobjet dun débat au sein du Codex. De nombreuses délégations étaient davis que cela devrait être considéré comme une approche et non pas comme un principe car il nétait pas approprié de le présenter comme un principe de loi ou de règlement compte tenu de son caractère provisoire ou exceptionnel. Les délégations péruvienne et chilienne et lobservateur de Consumers International ont déclaré que le principe de précaution était déjà inclu dans la gestion des risques mais que son application devrait être délimitée et définie afin déviter quil devienne un obstacle technique au commerce. Le Comité était davis que la précaution était liée à la salubrité des aliments et à la protection de la santé.
76. Le Comité sest référé à la recommandation du Comité exécutif selon lequel la FAO/OMS devrait envisager la possibilité dorganiser des ateliers sur le thème de la «précaution» avant les réunions des Comités de coordination du Codex pour faciliter le débat sur la question au sein du Comité du Codex sur les principes généraux, et est convenu quil serait important dorganiser cet atelier dans la région.
ATELIER REGIONAL SUR LANALYSE DES RISQUES - EVALUATION DE LEXPOSITION
77. Le Comité a été informé des recommandations de lAtelier régional sur lanalyse des risques - évaluation de lexposition, tenu la veille de la douzième session du Comité. Les objectifs de lAtelier étaient les suivants:
Des exposés ont été faits par des orateurs de la FAO et des consultants de lOMS/OPS/INPPAZ.
78. Le Comité a adopté les recommandations de lAtelier:
Aux pays
- Organiser des groupes de travail sur lanalyse des risques, avec la participation des gouvernements, des producteurs/transformateurs daliments, des organisations de consommateurs, du monde universitaire et des associations scientifiques dans le but didentifier les ressources humaines et matérielles pour lévaluation des risques, de définir les limites et les besoins dans ce domaine et de proposer des stratégies et des actions pour effectuer une évaluation des risques tout le long de la chaîne alimentaire.A la Commission du Codex Alimentarius- Mettre à jour les tableaux concernant la composition des denrées alimentaires nationaux et régionaux qui sont préparés par le Groupe de composition des aliments dAmérique latine (LATINFOOD) avec laide de la FAO.
- Effectuer des enquêtes sur la consommation alimentaire afin de déterminer les habitudes de consommation alimentaire nationales pour lévaluation des risques et pour la composition chimique des aliments.
- Tenir dûment compte du rapport entre le contaminant et laliment durant létablissement des priorités pour lévaluation des risques.
- Demander la coopération des organisations internationales pour la formulation de projets qui seront présentés à des donateurs potentiels et à dautres institutions financières.
- Renforcer le système de surveillance des maladies dorigine alimentaire (VETA) afin daméliorer linformation, en particulier sur les associations pathogène-aliment.
- Etablir des systèmes dinformation et de surveillance des contaminants alimentaires pour fournir une base scientifique à lévaluation de lexposition aux risques.
- Faire porter leffort sur lidentification des risques les plus courants afin dobtenir des informations pour effectuer lanalyse des risques ayant rapport à la situation nationale.
- Renforcer la gestion de la qualité des laboratoires nationaux de contrôle des aliments de manière à obtenir des données danalyse valides. Dans le même ordre didée, il est recommandé que les efforts déployés pour la mise en place du Réseau inter-américain des laboratoires danalyse des produits alimentaires (RILAA) et les laboratoires nationaux des aliments soient poursuivis.
- Encourager lélaboration de directives pour lévaluation des risques et analyser des stratégies possibles pour faciliter la communication sur les risques.A la FAO, à lOMS/OPS et à lISLI
- Stimuler la prise de conscience de limportance de lanalyse des risques parmi les décideurs tant dans le secteur public que dans le secteur de la production alimentaire en organisant, entre autres choses, des ateliers régionaux avec la participation des industriels et du monde universitaire de la région et des pays développés.Aux pays, aux industriels, aux organisations de consommateurs et au monde universitaire- Poursuivre la diffusion des connaissances et donner une formation en analyse des risques en général ainsi que dans des domaines plus spécifiques tels que la modélisation prédictive pour lévaluation des risques microbiologiques.
- Concevoir des stratégies pour lélaboration dactivités conjointes en rapport avec lanalyse des risques et lobtention de ressources.Au secteur de la production alimentaire
- Intégrer le processus de lanalyse des risques, diffuser des connaissances parmi les différents secteurs, partager linformation sur la présence de pathogènes et de contaminants dans les matières premières et les denrées alimentaires ainsi que les ressources.