197. Le représentant de la FAO a présenté un rapport dactivité sur le processus consultatif FAO/OMS relatif à la fourniture davis scientifiques, qui incluait les résultats de latelier FAO/OMS tenu en janvier 2004 et les observations relatives au rapport de latelier reçues de gouvernements et dorganisations non gouvernementales. Le représentant a indiqué les mesures concrètes prises par la FAO et lOMS pour donner suite aux recommandations de latelier, à savoir:
la création dun groupe spécial interne FAO/OMS chargé dexaminer les options en matière de gestion et daméliorer la communication avec les parties prenantes;
la préparation dun manuel de procédure rassemblant les principes et procédures suivis par la FAO et lOMS pour la communication davis scientifiques en vue daccroître la transparence;
la préparation dune analyse approfondie en vue de létablissement de procédures pour la sélection dexperts et la transparence des réunions, ainsi que pour lutilisation des données; et
lorganisation dun atelier visant à étudier de nouvelles approches propres à renforcer les capacités des pays en développement en matière de création de données et de participation aux réunions dexperts.
198. Le représentant de la FAO a indiqué que létape finale du processus consultatif serait une consultation dexperts ou une réunion intergouvernementale qui adresserait des recommandations concrètes à la FAO et à lOMS lorsque lanalyse des recommandations serait achevée et les ressources nécessaires mobilisées.
199. La Commission a pris acte des progrès accomplis et a remercié la FAO et lOMS de leurs efforts pour améliorer les avis scientifiques communiqués à la Commission.
200. Le représentant de lOMS, qui sexprimait aussi au nom de la FAO, a souligné la nécessité pour la Commission de classer par ordre de priorité les demandes davis scientifiques émanant dorganes subsidiaires du Codex, du fait que le budget de la FAO et de lOMS disponible pour la communication davis scientifiques ne permettrait pas de répondre en temps opportun à toutes ces demandes, et a appelé lattention de la Commission sur le fait quà sa cinquante-troisième session, le Comité exécutif avait examiné les demandes davis scientifiques adressées par le Codex à la FAO et à lOMS et indiqué les questions à débattre au sein de la Commission[103]. Le Comité exécutif avait aussi examiné un ensemble préliminaire de critères de priorité, mais avait reporté son examen à une session ultérieure[104].
201. Le représentant de lOMS a souligné la nécessité dassurer un financement suffisant tant par les budgets ordinaires que par des sources extrabudgétaires, de façon que les avis scientifiques puissent être communiqués avec plus de régularité.
202. La Commission a remercié la FAO et lOMS de leurs efforts pour transmettre aux organes subsidiaires du Codex les avis scientifiques dans les meilleures conditions.
203. La Commission est convenue que les demandes davis scientifiques n? 6 (aliments fonctionnels), 7 (chlore actif) et 16 (transport des matières grasses et huiles en vrac) citées dans lAnnexe I du document de travail ne devraient pas être considérées comme supprimées, mais être au contraire conservées.
204. Plusieurs délégations ont proposé daccorder un rang de priorité plus élevé à la demande no 6 émanant de la treizième session du Comité de coordination du Codex pour lAsie concernant lévaluation de la sécurité sanitaire et les questions réglementaires liées aux aliments fonctionnels, compte tenu de leur importance pour les pays en développement. Dautres délégations ont indiqué que le Comité sur la nutrition (CCNFSDU) accordait la priorité à létablissement de limites supérieures pour les vitamines et les sels minéraux, quil nexistait pas de définition internationale des aliments fonctionnels, quaucune activité navait été entreprise par le Codex dans ce domaine et que sur le plan juridique les aliments fonctionnels pouvaient être considérés comme des produits ordinaires ou comme des aliments diététiques ou de régime.
205. La Commission a noté que le CCFAC et le CCFH préparaient un projet de mandat pour la consultation dexperts envisagée sur la sécurité sanitaire du chlore actif utilisé dans et sur les aliments.
206. En ce qui concerne la demande concernant lévaluation de la sécurité sanitaire des cargaisons précédentes acceptables, la Commission a confirmé quelle maintenait la demande quelle avait adressée à la FAO et à lOMS pour quelles organisent une consultation dexperts, de préférence avant la prochaine session du Comité sur les graisses et les huiles (CCFO). La délégation des États-Unis a déclaré quà lavenir, les travaux du CCFO devraient être centrés sur les critères et non pas sur la liste.
207. La Commission est convenue que la priorité en matière davis scientifiques devrait être donnée aux demandes émanant des organes subsidiaires du Codex, plutôt quà celles émanant des gouvernements et que le plan de travail du Codex devrait tenir compte de la disponibilité davis scientifiques pertinents. La Commission a noté lopinion exprimée que la priorité devrait aussi être accordée aux préoccupations des pays en développement, aux décisions de la Commission et aux demandes émanant des organes subsidiaires du Codex classées par ordre de priorité.
208. La Commission a noté quen labsence de critères Codex pour létablissement des priorités en matière davis scientifiques, la FAO et lOMS continueraient de planifier les réunions et consultations dexperts en fonction des critères suivants: a) portée claire des avis demandés; b) urgence des avis demandés; c) disponibilité des données requises ou engagement des pays à fournir ces données; et d) disponibilité de ressources financières.
209. Les représentants de la FAO et de lOMS ont informé la Commission des principales conclusions des réunions dexperts de la FAO et de lOMS et des activités connexes menées depuis la dernière session de la Commission, notamment par le JECFA, les JEMRA, la JMPR, des réunions ad hoc, des consultations et des projets y relatifs.
Résistance aux antimicrobiens[105]
210. Le représentant de lOMS a fait savoir à la Commission que les deux ateliers FAO/OMS/OIE avaient été organisés, à la demande du Comité exécutif[106] à sa quarante-huitième session, afin de donner des orientations à la Commission sur différentes manières de traiter cette question. Le représentant a souligné la nécessité dexaminer la terminologie, la politique dévaluation des risques et les options en matière de gestion des risques afin denrayer la résistance aux antimicrobiens.
211. Le représentant de lOIE a appelé lattention de la Commission sur le fait que lOIE avait déjà adopté des dispositions relatives à la manière denrayer la résistance aux antimicrobiens dans le Code de lOIE et a indiqué que lOIE appuierait les recommandations du deuxième atelier qui se tiendrait à Oslo. Le représentant a déclaré quen principe lOIE accepterait la proposition détablir un groupe spécial conjoint sur la résistance aux antimicrobiens qui fonctionnerait selon les procédures qui seraient convenues par les deux organes et serait doté dun mandat lié aux résultats de latelier dOslo, qui consisterait à: définir une politique dévaluation des risques pour les JEMRA; élaborer des options en matière de gestion des risques; consolider les textes existants dans ce domaine; et élaborer des orientations concernant lutilisation des antimicrobiens en production animale.
212. La Commission a noté le souhait exprimé par la délégation de la République de Corée daccueillir ce groupe spécial sur la résistance aux antimicrobiens, sil devait être créé.
213. De nombreuses délégations se sont déclarées favorables à la façon de procéder recommandée par le Comité exécutif à sa cinquante-quatrième session[107].
214. La Commission a noté que la coopération avec lOIE était appuyée à lunanimité, mais que les incidences financières et limpact sur la participation des pays, notamment en développement, devraient faire lobjet dun examen attentif avant quune décision finale ne soit prise concernant la création dun nouveau groupe spécial. La Commission a également pris acte de laimable proposition de lOIE de partager entre les organisations le coût des activités conjointes.
215. La Commission est convenue quil existait diverses options dans ce domaine, notamment la création dun groupe spécial du Codex avec la participation active de lOIE ou lutilisation dorganes subsidiaires existants du Codex, tels que le Comité sur lhygiène des denrées alimentaires, le Comité sur les résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments et le Groupe spécial sur lalimentation animale.
216. La Commission est convenue en outre quavant de décider des procédures à suivre pour la poursuite des travaux, il faudrait que la tâche du Codex concernant la question de la résistance aux antimicrobiens liée à lutilisation vétérinaire des antimicrobiens soit clairement énoncée et comprise.
217. Pour faciliter les débats, la Commission a demandé au Secrétariat de rédiger dès que possible une lettre circulaire, qui inclurait deux questions:
Quel est le rôle du Codex en ce qui concerne la question de la résistance aux antimicrobiens liée à lutilisation vétérinaire des antimicrobiens (principes dévaluation des risques, options de gestion des risques);
Quels mécanismes le Codex devrait-il utiliser pour parvenir aux résultats souhaités?
La lettre circulaire contiendrait également les informations suivantes:
une description schématique des travaux en cours dans ce domaine au sein des Comités du Codex pertinents, leur mandat en matière de résistance antimicrobienne;
un résumé établi par la FAO et lOMS des conclusions des deux ateliers.
218. La Commission est convenue que les observations reçues en réponse à la lettre circulaire seraient examinées par le Comité exécutif à sa cinquante-cinquième session, étant entendu que le Comité exécutif donnerait des avis à la Commission à sa prochaine session.
219. Le représentant de lOIE a déclaré que le Groupe de travail de lOIE sur la sécurité sanitaire des aliments dorigine animale poursuivrait ses travaux sur la résistance aux antimicrobiens, en attendant les prochaines décisions du Codex en la matière.
220. La Commission a été informée des activités FAO/OMS en matière de renforcement des capacités dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments, qui se répartissaient comme suit: i) lorganisation de conférences, ateliers et séminaires mondiaux, régionaux et sous-régionaux sur des questions liées à la sécurité sanitaire des denrées alimentaires; ii) projets de terrain; et iii) orientations et outils de formation. La Commission a noté en particulier les plans relatifs à la tenue dun deuxième Forum mondial des responsables de la sécurité sanitaire des aliments (Bangkok, Thaïlande, 12-14 octobre 2004) et de conférences régionales sur la sécurité sanitaire des denrées alimentaires pour lAfrique, lAmérique et le Proche-Orient. Le fait que les ateliers Codex contribuaient à renforcer lefficacité de la participation des pays en développement au Codex a été souligné.
221. La Commission a été informée que plus de 30 projets de terrain étaient en cours de réalisation dans différentes parties du monde et que 12 autres étaient à lexamen. La Commission a pris note des outils suivants mis au point ou en cours délaboration par la FAO et lOMS: Garantir la sécurité sanitaire et la qualité des aliments - Directives pour renforcer les systèmes nationaux de contrôle des denrées alimentaires; Analyse du risque sanitaire lié aux aliments - Kit de formation (en cours de finalisation); Évaluation des besoins en matière de renforcement des capacités pour le contrôle des denrées alimentaires (en préparation); Améliorer la sécurité sanitaire et la qualité des fruits et légumes frais - Manuel de formation et base de données sur les ressources; et Renforcer la participation aux travaux du Codex - Kit de formation (en préparation).
222. La Commission a pris acte de la création du Réseau international des autorités chargées de la sécurité sanitaire des aliments (INFOSAN) qui assurerait une distribution ciblée et rapide des diverses informations nécessaires à la protection de la santé publique. Une partie dINFOSAN serait consacrée aux situations durgence en matière de sécurité sanitaire présentant des risques imminents de maladies graves ou de décès.
223. La Commission a remercié le Coordonnateur du Portail international pour la sécurité sanitaire et la santé des animaux et des plantes de sa présentation.
224. Le représentant de lAIEA a informé la Commission des activités de la Division FAO/AIEA des techniques nucléaires dans lalimentation et lagriculture, parmi lesquelles: la Consultation dexperts conjointe FAO/IOC/OMS sur les biotoxines dans les mollusques bivalves (Oslo, 27 septembre - 1er octobre 2004) et le Séminaire conjoint FAO/OMS/AIEA sur lutilisation de lirradiation à des fins sanitaires et phytosanitaires (Bangkok, 11 octobre 2004). Il a également donné des informations sur les Conventions de lAIEA sur la notification précoce des accidents nucléaires et lassistance en cas daccidents nucléaires ou de situations durgence radiologique. La Commission a noté quun rapport sur les activités pertinentes de lAIEA lui serait soumis à sa prochaine session.
[101] ALINORM 04/27/10G;
ALINORM 04/27/4, par. 104-107; LIM.21 (observations de la Malaisie); LIM.24
(observations de la Malaisie); INF.3 (Rapport de lAtelier conjoint FAO/OMS
sur la fourniture davis scientifiques au Codex et aux États
membres); INF.3A (Fourniture davis scientifiques au Codex et aux
États membres); INF.4 (Portail international sur la
sécurité sanitaire des aliments et la santé animale et
végétale, document soumis par la FAO); INF.5 (Activités de
la FAO et de lOMS en matière de renforcement des capacités
pour le contrôle de la qualité et de la sécurité
sanitaire des denrées alimentaires). [102] INF.3; INF.3A. [103] ALINORM 04/27/3, par. 55-75. [104] ALINORM 04/27/3, par. 76-83. [105] ALINORM 04/27/13, par. 159; LIM.17 Rev. (Proposition de nouveaux travaux sur la résistance aux antimicrobiens vétérinaires, formulée par la République de Corée). [106] ALINORM 01/4, par. 36-37. [107] ALINORM 04/27/4, par. 68-73. |