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� FAO, 1996
4.1 Si l�on veut que la croissance des disponibilit�s vivri�res globales aille de pair avec celle de la population mondiale et de la demande, il est indispensable que l�investissement agricole progresse au m�me rythme. Etant donn� que les investissements agricoles concernent les syst�mes biologiques et les modifications du comportement humain, la plupart des investissements agricoles ont une maturation lente. Toute strat�gie pour l�avenir devra donc prendre en consid�ration deux donn�es fondamentales. Premi�rement, les investissements n�cessaires doivent �tre faits suffisamment � l�avance. Deuxi�mement, l�investissement est � lui seul un instrument trop lent pour satisfaire aujourd�hui les besoins des personnes actuellement sous-aliment�es.
4.2A l�avenir, la plus grande partie des investissements requis devront provenir de sources int�rieures. Les parties de l�Afrique subsaharienne o� le potentiel d��pargne est extr�mement faible devront s�obliger en outre � prendre des mesures stimulant l�investissement int�rieur dans l�agriculture, au niveau des m�nages agricoles. Des efforts continus doivent �tre faits dans tous les pays les moins avanc�s pour identifier et �liminer les distorsions qui cr�ent une discrimination � l�encontre de l�agriculture. La suppression de la discrimination pro-urbaine signifie l�abandon de la protection industrielle et des taux de change sur�valu�s et le traitement �quitable des zones urbaines et rurales en ce qui concerne l�infrastructure et les services22. Les transferts g�n�ralis�s de revenus au moyen de subventions et d�interventions publiques sur les march�s doivent �tre remplac�s par des aides cibl�es en faveur des pauvres et par des d�penses de d�veloppement stimulant la croissance. Pour accro�tre l�efficacit� et le sens de la propri�t�, il faut que les administrations locales et les communaut�s rurales aient les moyens de planifier et de r�aliser leurs propres investissements. Les gouvernements devront continuer � adapter leurs r�les � leur nouveau mandat postajustement structurel. Il faudra envisager la privatisation des services de soutien � moins qu�ils ne soient mis en oeuvre pour le bien public. Ce serait le cas de la recherche et de la vulgarisation destin�es aux petites exploitations agricoles ou traitant de questions de durabilit� � plus long terme, de la cr�ation de routes rurales et de la mise en place de services d�assainissement, d��ducation et de sant�. Les march�s financiers ruraux devront �tre renforc�s pour prendre en charge les services financiers dont les communaut�s rurales ont besoin. Le fait que des services soient financ�s par des fonds publics n�implique pas n�cessairement que la fourniture de services proprement dite sera confi�e � un organisme public. Souvent la sous-traitance au secteur priv� dans des conditions d�appel d�offres concurrentiel sera meilleur march� que des travaux effectu�s sans adjudication.
Am�lioration imm�diate de la s�curit� alimentaire des m�nages
4.3Dans la pratique, la seule fa�on de traiter les probl�mes imm�diats de ceux qui ont faim aujourd�hui, c�est d�augmenter l�aide alimentaire cibl�e.23 On conna�t parfaitement les moyens d�action possibles, qu�il s�agisse de programmes d�alimentation scolaire, de programmes visant les m�res et les nourrissons ou les personnes d�plac�es, ou encore de projets vivres-contre-travail. La quantit� d�aliments n�cessaires, th�oriquement, aux programmes cibl�s pour r�pondre � l�ensemble des besoins � environ 30 millions de tonnes par an � l�heure actuelle � para�t bien faible par rapport aux disponibilit�s mondiales (pr�s de 2 milliards de tonnes de c�r�ales); mais le ciblage en lui-m�me, l�organisation de l�aide et le soutien logistique requis pour atteindre tous les n�cessiteux repr�sentent une t�che colossale. Si des conditions favorables � la croissance agricole peuvent �tre maintenues, il est probable que, les quantit�s d�aliments n�cessaire pour faire face aux crises alimentaires diminueront � l�avenir, plut�t que d�augmenter. Ce ne sont ni les disponibilit�s alimentaires ni les investissements qui manquent, mais bien la volont� politique � au plan tant national qu�international � de lancer des programmes alimentaires cibl�s � l��chelle requise. Les pays en d�veloppement les plus prosp�res peuvent disposer des aliments pour de tels programmes nationaux en utilisant les exc�dents de la production nationale ou les importations commerciales. Les pays � faible revenu et � d�ficit vivrier (PFRDV) seraient, � court terme, les principaux b�n�ficiaires d�une distribution alimentaire s�lective par l�interm�diaire de l�assistance internationale.
Renforcement de la s�curit� alimentaire dans les pays � faible revenu et � d�ficit vivrier
4.4 Les d�ficits alimentaires chroniques des PFRDV repr�sentent un d�fi majeur sur la voie de l�am�lioration de la s�curit� alimentaire au niveau mondial. Afin de d�pendre le moins possible d�achats de vivres import�s ou d�aide alimentaire cibl�e, ces pays doivent lancer des programmes d�investissement prioritaire pour rapprocher leur production vivri�re int�rieure des besoins nationaux, autant que peuvent le permettre leur patrimoine naturel et leur avantage �conomique comparatif. Dans de nombreux cas, il est possible de cr�er les conditions voulues pour une hausse relativement rapide de la production. Les changements de politiques am�liorant la rentabilit� des exploitations agricoles peuvent avoir l�impact le plus rapide. La mise en place d�incitations plus fortes peut aider les agriculteurs � adopter des techniques de production intensive et durable ou de suivre de nouvelles approches pour l�entreposage, la transformation et la commercialisation. Dans les cas o� l�ins�curit� alimentaire chronique est essentiellement un fait rural, ces actions peuvent avoir un impact important sur la s�curit� alimentaire au niveau � la fois national et individuel. Elles doivent �tre assorties d�autres mesures, favorisant la production mais pas n�cessairement dans le secteur agricole, l�objectif �tant d��lever les revenus des membres les plus pauvres des populations urbaines et rurales � et d�am�liorer ainsi leur acc�s � la nourriture (voir encadr� 6).
Encadr� 6 |
La s�curit� alimentaire ajoute une dimension d��quit� � l�investissement et � la croissance agricoles. Le crit�re d�acc�s � la nourriture qui constitue l�un des �l�ments fondamentaux de la s�curit� alimentaire, avec la disponibilit� et la stabilit� des approvisionnements requiert des mesures de lutte contre la pauvret�. Le fait que des individus vivant dans une pauvret� absolue soient incapables d�exprimer pleinement leurs demandes sur le march� explique que la faim et les exc�dents alimentaires puissent coexister. On �tablit une distinction entre la s�curit� alimentaire au niveau national et au niveau des m�nages, et entre l�ins�curit� alimentaire chronique et transitoire. Pour rem�dier � l�ins�curit� alimentaire chronique, il faut en premier lieu une croissance durable des revenus. Pour essentielle qu�elle soit, la croissance �conomique g�n�ralis�e n�est pas suffisante. On sait parfaitement aujourd�hui qu�en raison des rigidit�s institutionnelles et des carences du march�, l�effet de ruissellement de la croissance �conomique peut �tre insuffisant pour atteindre les pauvres. Il faut absolument cr�er des programmes cibl�s pour les pauvres, g�n�rateurs de revenus ou d�aide suppl�mentaire, pour obtenir une croissance �quitable. Le seul moyen durable d�assurer la s�curit� alimentaire des pauvres est d�accro�tre leurs droits � la nourriture. Cela peut �tre r�alis� par l�augmentation de leur capacit� de g�n�rer des revenus, c�est-�-dire, de la productivit� de leur travail, que ce soit � l�int�rieur ou � l�ext�rieur de l�agriculture, gr�ce � l�investissement dans l�infrastructure et les ressources humaines. L�une des difficult�s principales est l�identification des populations � risque. Les organisations internationales d�aide ont, au cours de la derni�re d�cennie, am�lior� des m�thodes pour axer les programmes sur les n�cessiteux. La gamme de ces programmes peut �tre tr�s vaste. Outre l�adaptation des techniques agricoles disponibles aux caract�ristiques des agriculteurs ayant peu de ressources, cela comprend des travaux publics � forte intensit� de main-d��uvre dans les r�gions pauvres, la promotion de march�s financiers ruraux pour faciliter l�acc�s des pauvres au cr�dit, toutes les mesures permettant d�am�liorer la sant� et l�instruction primaire, en particulier pour les filles, l�information nutritionnelle, la distribution de terres domaniales et la r�forme agraire pour am�liorer l�acc�s des pauvres aux ressources, ainsi que toutes les mesures destin�es � la d�centralisation et � la participation des pauvres aux programmes de d�veloppement. Dans les zones � faibles ressources et � forte croissance d�mographique, l��migration peut �tre le seul moyen de r�aliser la s�curit� alimentaire. L�ins�curit� alimentaire transitoire appara�t quand les stocks vivriers sont insuffisants pour durer jusqu�� la prochaine r�colte, quand les al�as climatiques provoquent de grandes fluctuations des r�coltes ou quand surviennent des situations d�urgence comme les guerres et les catastrophes naturelles. Les besoins de liquidit�s obligent parfois les populations � vendre apr�s la r�colte une partie des stocks vivriers n�cessaires pour la consommation des m�nages et les semences; une solution a �t� recherch�e dans les pays sah�liens avec la cr�ation de banques de c�r�ales, qui offrent au moins l�avantage de conserver les stocks vivriers dans la r�gion, et d��viter aux populations de devoir les racheter � l�ext�rieur � un co�t �lev� en fin de saison de m�vente. De tels efforts ont souvent �t� contrecarr�s par des probl�mes de gestion et de liquidit�s, et l�exp�rience n�est pas uniform�ment positive. Plus commune est l��migration saisonni�re, des hommes en particulier, qui permet d�obtenir des revenus hors-exploitation pendant la p�riode de soudure. En g�n�ral, les femmes, les enfants et les vieillards demeurent au village, et des actions sp�ciales sont n�cessaires pour assurer leur s�curit� alimentaire. Lorsque l��migration saisonni�re est limit�e par la raret� des possibilit�s d�emploi, les travaux publics en p�riode de soudure peuvent am�liorer la situation, � condition qu�ils ne co�ncident pas avec le moment des semis. Si l�ins�curit� alimentaire transitoire est due � des situations d�urgence comme les guerres et les catastrophes naturelles, une aide alimentaire directe peut contribuer � restaurer la sant� et la productivit� de la population concern�e. On constate de plus en plus que la gravit� des catastrophes naturelles est en grande partie provoqu�e par l�homme. Ces ph�nom�nes sont aggrav�s par la pression d�mographique et le manque de pr�paration des gouvernements, et ils peuvent �tre temp�r�s par les syst�mes d�alerte rapide et des pr�cautions appropri�es comme la disponibilit� en temps voulu de moyens de transport, de fournitures m�dicales et de cr�dits pour des importations alimentaires exceptionnelles, et la constitution de stocks vivriers d�urgence dans les zones affect�es. De plus, la coordination de l�aide internationale peut contribuer fortement � am�liorer l�efficacit� des secours fournis. Au niveau national, la s�curit� alimentaire exige l�augmentation du degr� d�autosuffisance. Si l�autosuffisance augmente, des devises �trang�res affect�es aux importations alimentaires commerciales peuvent �tre d�gag�es et investies dans la diversification �conomique, g�n�ratrice de croissance. Un autre effet concerne la conservation des ressources naturelles. Ceux qui sont expos�s � l�ins�curit� alimentaire sont plus susceptibles de d�truire leur environnement que les autres. Il est �galement important d�assurer un acc�s �quitable � la terre et la s�curit� des droits de propri�t�. Il s�agit, en grande partie, d�adopter des mesures au plan national pour �viter une discrimination antirurale. Les personnes les plus pauvres vivent encore principalement dans les zones rurales, et une croissance agricole largement r�partie peut nettement contribuer � att�nuer la pauvret� rurale. Toutefois, la pauvret� rurale et la pauvret� urbaine ne sont pas deux probl�mes oppos�s, qui doivent entrer en concurrence pour attirer l�attention et les fonds des d�cideurs: dans la plupart des pays en d�veloppement la pauvret� urbaine est une cons�quence de la pauvret� rurale et elle est aliment�e par l�exode rural, les co�ts �lev�s de la vie dans les villes pour les pauvres et les contraintes commerciales pour les produits et services non agricoles offerts par le secteur urbain. L�am�lioration des termes de l��change en faveur de l�agriculture est un moyen d�att�nuer la pauvret� rurale. Cela est utile, en particulier, lorsque la plupart des pauvres se trouvent dans les zones rurales et ont acc�s aux facteurs de production agricole, en particulier � la terre. De telles conditions pr�valent encore dans la majorit� des pays en d�veloppement. Avec l�urbanisation rapide et incontr�l�e, et l�accroissement du nombre de paysans sans terre dans certains pays, la situation �volue et n�cessite des mesures additionnelles. Pour aider � combattre l�ins�curit� alimentaire, il faut que la production vivri�re soit avantageuse pour les producteurs, mais aussi abordable pour les consommateurs. La s�curit� alimentaire passe donc par l�accroissement continu de la productivit� des facteurs de production et par des mesures incitatives au niveau des prix. Il peut �tre co�teux de tendre vers l�autosuffisance alimentaire dans des conditions de d�savantage comparatif. Selon la th�orie �conomique classique, chaque pays devrait trouver un avantage comparatif quelque part. Toutefois, il a �t� soulign� (Daly, 1993) que cette th�orie n�est valable qu�en l�absence de mouvements de capitaux internationaux. Si un pays se trouve dans une situation de d�savantage absolu dans toutes les activit�s �conomiques pertinentes, il pourrait bien choisir l�option �vivres d�abord�. En pareil cas, et en cas de d�savantage comp�titif, c�est-�-dire, de d�savantage qui n�est pas d� � un probl�me de disponibilit� ou de co�ts relatifs des facteurs, mais � des distorsions commerciales nationales ou internationales, on peut justifier un degr� minimum d�autosuffisance dans les pays � faibles ressources, m�me si la rentabilit� des investissements est inf�rieure � la normale. Lorsque cela est n�cessaire, il faut proc�der avec beaucoup de discernement, �valuer en d�tail les solutions possibles et �tre attentif aux implications concernant la durabilit� de telles mesures. Le co�t d�opportunit� du travail �tant en g�n�ral faible dans les pays concern�s, la production � forte intensit� de main-d�oeuvre sera �videmment prioritaire. Les pays pauvres � d�ficit vivrier peuvent �tre amen�s � prot�ger leurs consommateurs de l�instabilit� des cours du march� mondial en stabilisant les prix int�rieurs des produits de base. En cas d�urgence nationale, on peut avoir recours � des pr�ts sp�ciaux comme les Facilit�s de financement compensatoire et de financement pour impr�vus du FMI. On consid�rait auparavant que les stocks r�gulateurs dans les pays vuln�rables contribuaient de fa�on importante � la s�curit� alimentaire nationale. Cette opinion s�est modifi�e, car souvent les co�ts �lev�s que supposent le maintien de stocks alimentaires ne sont pas justifi�s en comparaison des co�ts qu�il faudrait engager pour importer des aliments dans une situation d�urgence, m�me � un prix consid�rablement plus �lev� que la moyenne. Actuellement, on mise davantage sur les alertes rapides, sur les pr�ts d�urgence/d�impr�vus et sur le bon fonctionnement du syst�me commercial international ainsi que sur les r�serves liquides. Selon les projections de la FAO, la demande c�r�ali�re des pays en d�veloppement augmentera de 550 millions de tonnes au cours de la p�riode 1990-2010 et les besoins d�importation nette, de plus de 70 millions de tonnes, ajoutant ainsi de 10 milliards � 20 milliards de dollars EU � la facture d�importation des pays en d�veloppement. Les PFRDV n�ayant bien souvent pas d�autres solutions � court terme, ni m�me � moyen terme, pour obtenir les devises �trang�res n�cessaires � l�importation des aliments dont ils ont besoin, il est indispensable que la communaut� internationale examine les moyens de satisfaire leurs besoins en combinant aide alimentaire ou accords financiers sp�ciaux et appui au d�veloppement des possibilit�s de production. |
4.5 Partout o� cela est possible, l�aide alimentaire d�urgence cibl�e doit �tre int�gr�e aux initiatives ci-dessus destin�es � r�duire les d�ficits vivriers chroniques des PFRDV. Les programmes vivres-contre-travail peuvent �tre utilis�s pour construire les nouvelles liaisons routi�res, les nouveaux march�s ou infrastructures d�irrigation dont d�pendra en partie la croissance future de la production.
4.6 Dans la plupart des PFRDV, les coefficients d��pargne int�rieure resteront faibles et l�acc�s aux cr�dits commerciaux internationaux limit�. Ainsi, le secteur priv� et le secteur public auront tous deux des difficult�s, au moins � court et moyen termes, � financer les investissements n�cessaires pour r�pondre aux nouvelles possibilit�s de production, m�me si le pays en question b�n�ficie d�un avantage �conomique comparatif. L�aide ext�rieure restera n�cessaire, sous la forme de subventions ou de pr�ts � des conditions pr�f�rentielles. Il faudra absolument que les gouvernements appuient ou stimulent le changement technologique afin d�encourager les b�n�ficiaires les plus vuln�rables � ceux qui pratiquent quasiment une agriculture de subsistance dans les zones � faibles ressources � � accepter les risques d�coulant d�une intensification de leurs syst�mes traditionnels. Parall�lement, vu les mauvaises conditions d�existence dans ces pays, une importance particuli�re doit �tre donn�e aux investissements dans les services ruraux de sant�, d��ducation et de protection sociale.
Renforcement de la s�curit� alimentaire mondiale
4.7 Une fois satisfaits les besoins urgents des pauvres sous-aliment�s et des pays o� l�ins�curit� alimentaire est chronique, l��tape suivante consiste � r�unir les investissements suppl�mentaires indispensables pour accro�tre la production vivri�re et permettre aux populations des pays en d�veloppement d�acc�der � ces disponibilit�s accrues. Il faudrait des investissements suppl�mentaires d�environ 31 milliards de dollars par an pendant les 20 prochaines ann�es, par rapport aux niveaux actuels. Sur ce montant annuel, 24 milliards de dollars devraient provenir d�investissements priv�s. Pour mobiliser des ressources priv�es suppl�mentaires il faudra donner aux m�nages agricoles des stimulations et des signaux, en introduisant des mesures appropri�es qui encouragent l��pargne priv�e et augmentent la confiance en l�avenir des petits agriculteurs.
4.8 L�investissement public doit avoir pour objectif de transf�rer de nouvelles techniques de production et de cr�er les conditions n�cessaires � leur mise en place car la croissance des revenus et de la production en d�pend. Pour r�aliser des progr�s, il faudra suivre deux axes: maintenir les gains de la r�volution verte et pousser plus avant, l� o� le patrimoine naturel et les conditions socio�conomiques le permettent; et introduire de nouveaux syst�mes permettant une intensification durable dans les r�gions moins dot�es en ressources, o� la productivit� est moindre. Le savoir-faire et les moyens mat�riels de production doivent �tre assur�s. Dans un cas comme dans l�autre, on s�attachera � am�liorer l�efficacit� de l�utilisation des facteurs de production limitants � qu�ils soient d�origine naturelle ou humaine. Chaque pays d�cidera de la r�partition des nouveaux investissements entre r�gions � fort potentiel et r�gions � moindre potentiel, en fonction de l�efficacit� relative de l�utilisation des facteurs de production dans des contextes diff�rents, ainsi que de l��quilibre souhait� entre les gains de production et les progr�s sociaux. Si l�agriculture est per�ue comme un secteur moins int�ressant pour les investissements, cela est d� � la persistance des distorsions au niveau des politiques et � la discrimination des pr�ventions antiagricole. L�attrait relatif de l�agriculture peut �tre largement renforc� par l�adoption de mesures non discriminatoires et par la reconnaissance de son r�le de r�gulateur social dans des situations de croissance d�mographique rapide.
4.9 L�investissement priv� continuera de pr�dominer pour les actifs immobilis�s et l��quipement, la fourniture et la distribution des intrants industriels, la transformation, l�entreposage et le transport. Il doit intervenir de mani�re accrue dans d�autres domaines o� les profits peuvent �tre priv�s, et o� le secteur public doit donc poursuivre son retrait. En outre, si l�occasion et les moyens lui sont donn�s, le secteur agricole est aussi tout � fait capable de r�pondre � de nouvelles possibilit�s, notamment de se tourner vers des produits � valeur plus �lev�e (fruits et l�gumes, viande et produits laitiers) ou d�offrir des services de transformation pour lesquels la demande augmente dans les �conomies en expansion et en voie d�urbanisation.
4.10 Des initiatives priv�es pourraient �tre prises dans les domaines suivants: secteurs sp�cifiques de la recherche agricole, vulgarisation pour ceux qui ont les moyens de payer, cr�ation, exploitation et entretien d�une part plus grande de l�infrastructure d�irrigation, services plus nombreux au niveau de l�exploitation, �l�ments d�infrastructure �conomique ou sociale dans les zones rurales, et financement rural. Des associations ou des communaut�s, plut�t que des personnes physiques ou des entreprises commerciales, peuvent prendre le relais des organismes publics. Les ONG peuvent �galement jouer un r�le important en aidant les individus et les communaut�s � s�organiser pour assumer leurs nouvelles responsabilit�s.
4.11 La part de l�investissement public doit rester souple et adapt�e � la situation de chaque pays, mais elle devra diminuer quand cela est possible. M�me si sa contribution financi�re diminue, l�Etat jouera vraisemblablement un r�le accru. Si l��largissement pr�vu de la participation du secteur priv� � la croissance agricole doit devenir une r�alit� dans un plus grand nombre de pays en d�veloppement, il faut absolument des politiques publiques �clair�es et efficaces, appuy�es par une autorit� effective. Aucun de ces points n�entre dans le sujet sp�cifique de ce document, mais leurs implications ont �t� constat�es � maintes reprises: des incitations ad�quates, des types de risques acceptables, et un cadre stable pour les transactions commerciales doivent �tre mis en place. En outre, il reste de nombreux investissements n�cessaires � la croissance agricole, dont les retomb�es ne peuvent pas �tre accapar�es par des priv�s, ou alors seulement en partie. Ces investissements resteront n�cessairement du domaine public, car les gouvernements ne pourront se permettre de les n�gliger. Dans certains cas, comme l��laboration et l�exp�rimentation de nouveaux syst�mes de production durable dans les zones � faibles ressources, l�expansion de grands p�rim�tres d�irrigation, ou l�am�lioration et la mise en service d�infrastructures rurales mineures, les investissements seront partag�s avec les b�n�ficiaires. D�autres investissements devront �tre enti�rement financ�s par l�Etat, notamment pour les services de vulgarisation destin�s aux ruraux pauvres, ou pour le suivi, la r�glementation et la protection des ressources naturelles dans les zones agricoles. La r�partition des responsabilit�s publiques et priv�es, examin�e ci-dessus aux paragraphes 2.62 et 2.63, doit aussi �tre prise en compte � l�heure de faire des choix.
Engagements renouvel�s pour le progr�s
4.12 Les actions prioritaires �num�r�es ci-dessus sont la confirmation de tendances qui s�accentuent d�j� dans de nombreux pays. Le d�bat ne porte pas uniquement sur le point de savoir s�il est r�aliste d�envisager une augmentation du financement public du d�veloppement, compte tenu de l�ins�curit� alimentaire grandissante des pays les moins avanc�s; il faut aussi d�terminer si les pays ont la volont� politique de proc�der � des r�formes structurelles favorisant l�agriculture, qu�une aide ext�rieure suppl�mentaire soit ou non disponible. Cela conduirait � une plus grande maturit� et autonomie �conomique, ind�pendante des humeurs et des d�cisions au sein de la communaut� internationale des donateurs. La viabilit� des d�cisions et la r�ussite de la mise en oeuvre d�investissements efficaces ne pourront �tre assur�es qu�avec le consensus de tous les int�ress�s � priv�s et publics, � l�int�rieur et � l�ext�rieur du pays. Comme les investissements agricoles portent sur le long terme, ce consensus doit �tre durable et les engagements, une fois pris, doivent �tre tenus. C�est alors seulement que la contribution attendue des investissements priv�s se mat�rialisera et que les programmes d�encadrement des pouvoirs publics porteront leurs fruits.
4.13 Les alliances essentielles doivent �tre renforc�es et de nouvelles alliances, conclues.
Le r�le de la FAO
4.14 La FAO continuera d�aider les pays membres � renforcer leurs capacit�s pour la cr�ation d�un cadre favorable aux investissements, par des services comme les travaux sectoriels, l�analyse des politiques, les �tudes par produit, la mise en place et l�am�lioration de syst�mes d�alerte rapide, les pr�visions des r�coltes et les conseils juridiques. Toutes ces activit�s sont des moyens de faciliter les d�cisions d�investissement et de r�duire les risques de mani�re � attirer des capitaux vers l�agriculture. En outre, la FAO participe directement � la pr�paration de projets d�investissement pour le compte de ses pays membres, mettant � profit toutes les comp�tences de son personnel hautement qualifi�. La FAO, qui intervient dans le monde entier, est bien plac�e pour servir de tribune et de source de comp�tences et d�assistance pour la communaut� internationale en mati�re de questions transnationales, y compris le soutien � l�investissement dans le domaine de l�agriculture et de l�environnement.
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(22) See also WFS companion paperSocio-political and economic environment for food security (WFS 96/03).
(23) See also WFS companion paperFood security and food assistance (WFS 96/13).