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Nouvelles du monde

Afrique du Sud

· Treize pour cent de la superficie plantée en espèces exotiques ou 67 pour cent de celle boisée avec des eucalyptus sont occupés par E. saligna qui couvre 241 500 acres (98 000 ha): en Afrique du Sud, ce nom d'Eucalyptus saligna englobe E. grandie (Hill) Maiden et E. saligna Smith, ainsi que les formes de transition entre ces deux espèces, il y a relativement peu de vrais E. saligna. Une publication de A. van Laar: Eucalyptus saligna in South Africa: An investigation into the silviculture and economics, est parue dans les Annales de l'Université de Stellenbosch (vol. 36, sér, A, n° 1, 1961). Elle constitue une monographie détaillée de l'espèce aux points de vue écologie, sylviculture, facteurs de croissance, production, exploitation et problèmes économiques soulevés par les plantations.

Neuf dixièmes de ces plantations sont dans des propriétés privées. La révolution (6 à 20 ans), les méthodes d'entretien et de régénération varient suivant la production visée. Sept classes de fertilité ont été déterminées la hauteur des arbres dominants à l'âge de 25 ans étant de 200 ft. (61 m) pour la 1re classe et 80 ft. (24 m) pour la 7e classe. La production en volume (bois fort de plus de 3 in., 7 cm de diamètre) est d'environ 5 000 cu. ft. par acre (350 m³/ha) à l'âge de 12 ans pour les peuplements non éclaircis de la 4e classe. Pour la même classe de fertilité, la valeur d'avenir maximum est obtenue avec une révolution de 10 ans et s'élève respectivement pour le Transvaal et le Zoulouland à 171 rands (R) et à 107 R par acre ($ 591 et 370 par ha). Le prix de revient est de 5,9 R pour 100 cu. ft. ($ 2,91 par m³) avec une révolution de 13 ans et de 7,5 R pour 100 cu. ft. ($ 3,70 par m³) avec une révolution de 18 ans dans les plantations produisant du bois de sciage. Le bénéfice annuel de l'exploitant dans les peuplements non éclaircis produisant étais de mine et bois à pâte, toujours de la 4e classe est de 4 à 7 R par acre ($ 14 à 25 par ha) avec une révolution de 8 ans tandis que dans des peuplements fortement éclaircis d'une forêt normale produisant du bois de sciage ce gain est de 12-13 R par acre ($ 41 à 46 par ha) avec une révolution de 13 ans.

La répartition des classes d'âge d'E. saligna est à peu prés normale et la production annuelle peut être estimée à 68 millions de cu. ft. (1,9 million de m³) ou 42 % de la production totale de l'Afrique du Sud (1958). Ce pourcentage s'abaissera quand la répartition des classes d'âge deviendra plus normale dans les autres plantations, particulièrement dans celles de pins.. Une prévision pour l'an 2000 estime que l'Afrique du Sud, tout en exportant des quantités considérables de pâte et de panneaux, aura encore à importer de grandes quantités de bois de charpente et de construction.

Allemagne occidentale

· Die Waldwirtschaft und Holzindustrie der Sowjetunion (Erwin Buchholz, BLV Verlagagesellschaft, München-Bonn-Wien, 1961, p. x + 223 66 illustr., DM 28). Cet ouvrage traité des efforts en cours pour favoriser la mise en valeur d'un tiers de la superficie forestière du monde qui se trouve en U.R.S.S., pour y conduire de manière rationnelle la production et la protection des forêts et pour y constituer une industrie forestière moderne et intégrée. C'est la seconde publication de la nouvelle collection «Foresterie mondiale» éditée par J. Week, Hambourg-Reinbek. (Le premier volume de la collection traitait de la foresterie mondiale et de l'économie de la forêt et des produits forestiers allemands.)

Au cours des 30 dernières années, E. Buchholz était devenu l'un des rares experts pour la mise en valeur forestière de l'U.R.S.S. qui ne soit pas originaire de ce pays. Il a publié plusieurs articles et livres, mais ce dernier donne l'image la plus complète: commençant par un historique, il étudie ensuite les conditions écologiques (avec les formations forestières et les principales espèces), le rôle de protection du couvert forestier, les statistiques sur la superficie des forêts et le matériel sur pied; l'organisation, l'administration et la gestion de la forêt et de l'industrie forestière la production, le transport, le commerce et la consommation des produits forestiers.

Les grandes lignes de la politique forestière soviétique comportent un vaste programme de plantation des régions méridionales et l'utilisation des forêts inexploitées du Nord et de l'Est. Une tâche particulière consisté à rendre "accessibles et à utiliser les vastes ressources de conifères de la taïga où - dans le cadre de l'actuel plan de sept ans et avec des investissements financiers élevés - ont été installés de grands combinats de l'industrie du bois avec des usines de transformation mécanique et chimique, y compris des fabriques de pâtes et de papiers.

Australie

· A la suite des recommandations d'un expert australien qui passa six mois en Malaisie au titre du plan de Colombo pour étudier l'industrie malaise, une délégation de 30 représentants de la foresterie et de l'industrie forestière malaises accomplit un voyage d'études de deux semaines dans les régions boisées de la Nouvelle-Galles du Sud au cours du mois de juillet 1961.

· Les huit premiers jours passés sur la côte nord de la Nouvelle-Galles du Sud permirent à la délégation de visiter: une fabrique de panneaux durs, huit soieries de feuillus, une fabrique de contre-plaqués; un chantier de préservation pour les poteaux enfin deux usines construisant des machines à bois. Une journée entière fut consacrée à une forêt aménagée ayant un fort matériel sur pied, pour y étudier les méthodes australiennes d'exploitation, le traînage et le débardage au tracteur des feuillus et des i broussailles. La délégation visita également les travaux de construction de routes dans cette zone gérés par la Forestry Commission.

Lors du retour vers Sydney, furent visités trois des plus grands chantiers de bois comportant aussi bien des soies à refondre que des ateliers de menuiserie, des sechoirs et des installations d'imprégnation. Une tournée de deux jours fut également effectuée dans une zone située à 150 miles (250 km environ) à l'ouest de Sydney où la Forestry Commission réalise, sur une grande échelle, des plantations de conifères exotiques, principalement Pinus radiata. Dans cette région, deux soieries de résineux et une fabrique de panneaux de particules furent visitées.

Etats-Unis d'Amérique

· Le Ministère de l'agriculture a octroyé un certain nombre de dons substantiels pour permettre des recherchas à l'étranger. Parmi les bénéficiaires de ces crédits: le service forestier péruvien pour des études taxonomiques sur les arbres forestiers, les instituts de recherches espagnols pour des recherches sur les ennemis des peupliers, sur la lutte contre les incendies de forêt et sur les oligo-éléments nécessaires à la croissance de Pinus radiata; enfin, l'Université du Chili pour des recherches sur l'utilisation de la lumière artificielle afin de stimuler le développement de boutures de pins.

France

· Les autorités publiques furent pendant longtemps seules responsables de la vulgarisation agricole, un décret promulgué en 1959 en a formellement transféré la responsabilité aux associations privées d'agriculteurs, ne réservant à l'Etat que la supervision de l'ensemble et son développement. Les programmes de vulgarisation forestière s'insèrent aisément dans le nouveau système: ils ont pour objectif la constitution d'unités de gestion viables et les encouragements aux investissements nécessités par un reboisement intensif.

L'administration forestière a spécialement encouragé la formation d'une association nationale professionnelle pour favoriser la diffusion chez les propriétaires de saines techniques de gestion forestière et a organisé la formation technique de personnes destinées à être recrutées comme conseillers vulgarisateurs par les diverses associations privées. D'après un rapport présenté à la Commission européenne des forêts, les anciens élèves de l'Ecole technique et professionnelle agricole et forestière du Massif central de Meymac fourniront largement ces conseillers également recrutés parmi les diplômés des écoles d'agriculture ayant étudié la foresterie à titre facultatif.

Italie

· La principale région pour la plantation des peupliers est toujours la vallée du Pô où le climat et les sols conviennent et où les conditions économiques et rurales sont également favorables. Cependant, en raison de l'acoroissement de la demande de matière première pour l'industrie papetière et des prix intéressants qui sont offerts, les plantations de peupliers ont tendance à s'étendre spécialement sur les terres marginales où l'agriculture ne peut pas, ou ne pourra plus désormais, assurer des revenus convenables. Il en est ainsi dans l'Italie centrale et méridionale, ainsi que dans les îles, où l'utilisation de techniques particulières dans la plantation de clones très vigoureux, à longue période de végétation, compense les conditions moins favorables comparées à celles de la vallée du Pô.

Les plantations d'eucalyptus s'étendent également là où les peupliers ne réussissent pas et où la résistance à la sécheresse est indispensable. Le Centre expérimental fondé prés de Rome par l'Ente nazionale per la Cellulosa e per la Carta s'intéresse particulièrement au développement de ces plantations en Sicile, en Sardaigne, dans la Maremme (Toscane), le Latium et les marais Pontins.

Kenya

· Kenya trees and ahrubs (Buchanan's Kenya Estates Ltd., P. O. Box 3963, Nairobi, Kenya, en association avec Hatchards, 187 Piccadilly, London, £ 4.4.0.)

Cet ouvrage, publié sous l'égide du Gouvernement du Kenya, correspond à une nécessité pour les forestiers, les botanistes, les travailleurs de toutes disciplines et les amoureux de la nature, ainsi que les scieurs, les utilisateurs de bois et les architectes. C'est une revue complète des arbres et arbustes autochtones de plus de 2 mètres, qui permettra non seulement au professionnel, mais aussi au profane, d'identifier la flore ligneuse du Kenya. Contenant des descriptions botaniques précises suffisantes pour l'identification et l'utilisation des bois, des clefs des familles, des genres et des espèces, un glossaire, les noms vernaculaires et diverses informations d'intérêt général, il est écrit et présenté sous une forme qui le rend à la fois attrayant et très précieux,

Les coauteurs sont M. I. R. Dale qui a passé sa vie dans les services forestiers du Kenya et de l'Ouganda, et M. P. J. Greenway qui a pris en 1958 sa retraite du poste de Botaniste chargé de l'Herbier de l'Afrique-Orientale, après une trentaine d'années de travaux botaniques dans l'Est-Africain.

Les commandes venant d'Europe et d'Amérique doivent être adressées à Hatchards, Londres, celles venant d'Afrique à Buchanans Kenya Estates, Nairobi.

Mongolie extérieure

· Les forêts n'occupent que 8 pour cent environ de la superficie totale du pays, mais cela représente cependant quelque 12 millions d'hectares dans des conditions peu favorables: altitude moyenne du pays avoisinant 1500 m au-dessus du niveau de la mer; état hygrométrique bas; précipitations annuelles totalisant environ 350 mm dans le Nord et 150 mm seulement dans le Sud; écarts de température considérables aussi bien au cours de la journée qu'au coure de l'année.

La plupart des forêts sont composées de conifères et situées dans la zone de taïga montagneuse du nord du pays. Le mélèze de Sibérie est la principale espèce, suivi par le pin de Sibérie, le pin sylvestre, le bouleau et le tremble. Dans le désert de Gobi, au sud-est de la Mongolie, on rencontre des peupliers, des ormes et des bosquets de saxaoul. La demande en bois augmente et on signale que, grâce à une assistance technique très importante de l'U.R.S.S. et de la Chine, des mesures sont prises pour améliorer la gestion, la conservation, la protection et le reboisement. La réalisation d'une coupe annuelle régulière de 2 millions à 2,5 millions de ma dans la région des forêts accessibles est tout à fait possible. La connexion du réseau ferré avec ceux de la Chine et de l'U.R.S.S. est en cours de réalisation.

Tibet

· L'aide chinoise porte essentiellement sur la conservation des forêts existantes et sur un vaste programme de plantations d'essences à croissance rapide. La superficie forestière du Tibet n'est pas connue avec certitude, mais est estimée à plus de 1 million d'hectares surtout localisés dans deux zones: le pays Glartok du Tibet occidental et la partie sud-est du pays. Les principales essences de valeur commerciale sont des genévriers, des pins et des épicéas, avec des peupliers, des bambous et des sapins dans les zones de climat moins rude. Toutes les forêts appartiennent maintenant à l'Etat

Viet-Nam du Nord

· D'après un compte rendu de presse, l'U.R.S.S. et la Chine aident le Viet-Nam du Nord à développer sa foresterie. Des capitaux et des experts forestiers ont été mis à la disposition du pays, tandis que des étudiants s'instruisent à Moscou, Leningrad et Pékin. Les tracteurs commencent à remplacer les traditionnels buffles et éléphants pour le débardage des bois, et du matériel lourd est utilisé pour la construction de routes afin d'ouvrir les riches forêts denses tropicales aux scies à moteur. Comme conséquence les exportations de bois feuillus à partir de cette région atteignent maintenant 50 000 ma annuellement et certains de ces bois vont en Allemagne orientale et en Tchécoslovaquie. Le rapport indique que des plantations sont entreprises dans les zones côtières sableuses avec pins, Cunninghamia et eucalyptus, et que le système «rai» qui consiste à brûler les forêts pour permettre des cultures temporaires est en cours de suppression.


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