Ce document examine les politiques qui favorisent laquaculture commerciale durable dans les pays en développement, et particulièrement en Afrique subsaharienne. Laquaculture commerciale, lélevage dorganismes aquatiques en vue den maximiser le profit, peut contribuer à la sécurité alimentaire et à l'allégement de la faim, directement à travers la production de poisson de consommation et indirectement en générant le revenu pour lachat de nourriture et les revenus pour les gouvernements, en améliorant la balance commerciale des pays par lexportation des poissons ou la substitution de produits importés, en stimulant des avancées technologiques et en encourageant le développement de régions isolées. De plus, cette aquaculture commerciale est durable car elle dépend davantage de fonds privés que publics, et a des chances dutiliser plus convenablement les ressources. Cependant, certaines formes daquaculture commerciale peuvent causer des dégâts à lenvironnement et créer des conflits sociaux. La stabilisation ou le déclin des captures, la pénurie grandissante de poisson pour approvisionner les marchés locaux, les opportunités dexportation, lexistence des sols et deau qui sont favorables et de la main-duvre bon marché ouvrent des perspectives à laquaculture subsaharienne. Son développement est handicapé par laccès au crédit limité, linsuffisance et le coût élevé daliments, le manque de semences de bonne qualité et un faible niveau dinvestissement. Une bonne gouvernance, louverture au marché mondial, les politiques de croissance macro-économiques, laccent mis sur linvestissement privé comme source de richesse, la sécurité foncière, les exemptions dimpôts et les moratoires, les garanties des prêts, les swaps dettes contre capital, la promotion de grandes fermes, les associations de producteurs, une planification stratégique et des procédures réglementaires transparentes peuvent stimuler le développement du secteur.