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DOCUMENT 7: ABRÉVIATIONS ET DESCRIPTION DES INSTITUTIONS DU SOUTHLAND


(Note - ceci est en grande partie imaginaire - quelques institutions du monde réel sont aussi incluses par soucis de réalisme. Se référer au Glossaire à la fin de ce document pour «les concepts et les institutions du monde réel»).

L'AGRI-CRÉDIT

C’est la Banque agricole du Southland. Fondée en 1966, la majorité de ses actions sont détenues par les institutions du secteur public national, notamment la SODEVBANK (voir ci-dessous). Jusqu’en 1993 des actions minoritaires étaient détenues par les banques de développement étrangères.

Depuis 1969, l'AGRI-CRÉDIT a mis sur pied un Projet de prêts aux petits exploitants, (Small Farm Lending Scheme - SFLS) orientés vers les petits producteurs agricoles, dans lequel elle fait des prêts de campagne pour les intrants agricoles, ainsi que des prêts pour l'achat d’équipement et de matériel de construction. Plus de 95 pour cent des prêts va aux crédits de campagne qui sont exclusivement fournis aux producteurs par l'ASD. Le Projet de prêts aux petits exploitants (SFLS) est subventionné, AGRI-CRÉDIT obtenant une subvention du MAFNR, en fonction du nombre d’emprunteurs prenant un crédit saisonnier pendant l’année en cours, qui était supposée compenser les coûts de transaction supplémentaires encourus en traitant avec des petits producteurs plutôt qu’avec d’autres clients (gros producteurs, opérateurs économiques, etc.). Cependant, l'AGRI-CRÉDIT n’est pas couverte par l’état contre le risque de non remboursement.

Le graphique ci-dessous montre que le nombre de participants au SFLS a augmenté de manière régulière sur la première moitié des années 80 et on estime que 12 pour cent de ménages agricoles ont fait recours à un emprunt pendant la campagne 1985. Malheureusement, le taux de remboursement fut faible et le refus d’AGRI-CRÉDIT d’octroyer de nouveaux prêts aux emprunteurs qui avaient plus de deux ans d’arriérés a entraîné le déclin rapide aussi bien du nombre d'emprunteurs que de la valeur de nouveaux prêts annuels effectués. En 1990, la valeur réelle des nouveaux prêts effectués dans le cadre du SFLS avait baissé d’un quart par rapport à son niveau de 1980. Cela a pu avoir des implications sérieuses pour le développement de la petite agriculture paysanne, bien que certains observateurs signalent que, même à son maximum, le SFLS n’avait qu’une couverture très limitée, et l’on admet que la plupart des petits exploitants financent leur production avec l’épargne, le transferts de fonds en provenances de parents habitant en milieu urbain et du crédit informel.

Programme de crédit aux petits exploitants agricoles: Nombre d'emprunteurs et nombre d'emprunteurs ayant plus d'un an d'arriérés (1980 - 2001)

Source: AGRI-CREDIT.

Le SFLS a accumulé des pertes considérables jusqu'en 1990, partialement masquées par des politiques comptables laxistes, sous lesquelles très peu d’arriérés d'emprunts ont été enregistré en pertes. L’état a fortement augmenté la valeur réelle de ses subventions (voir Figure 15 dans le fichier de données livré avec ce texte) à telle enseigne qu’en 1990, la valeur annuelle des subventions était presque équivalente aux crédits accordés. Les pertes ont continué jusqu’au milieu des années 90. Suite à la présentation du Document cadre des politiques en 1993, le gouvernement entreprit d’améliorer la situation de la banque en organisant une enchère à laquelle il espérait liquider les parts d’AGRI-CRÉDIT tenues par les institutions du secteur public nationales. La raison de ce plan était en partie la recherche d’un moyen pour réduire les dépenses publiques courantes. Cependant, avant que l'enchère n’ait pu avoir lieu, les banques étrangères de développement qui possédaient la minorité des actions se retirèrent. La banque s'effondra et dut être soutenue par la suite par une série de «prêts» de l’état.

Depuis cette privatisation manquée, l'AGRI-CRÉDIT a été dirigée comme une société étatique commerciale, avec une gestion sous de très fortes directives d’endiguer toutes pertes supplémentaires. L’impact principal de cette gestion a été une hausse des taux d’intérêt en vue de récupérer quelques revenus, et un recentrage des prêts sur ceux effectués à des emprunteurs disposant de garantie et/ou étant connus pour être bons payeurs. Les exploitants avec des emprunts à moyen terme en cours se sont retrouvés face à des difficultés croissantes pour rembourser du fait des coûts imprévus plus élevés des emprunts. La crise du crédit agricole persiste encore aujourd’hui et le nombre d’emprunteurs a diminué de plus de 40 pour cent depuis 1995, les groupes plus pauvres et à revenu moyen étant ceux qui ont le plus souffert. Les fermiers en ZN 3 et ZN 4 ont très peu de garanties à faire valoir, ce qui rend presque impossible pour eux de se procurer des emprunts pour l’achat d’intrants si ce n’est en les liant à d’autres formes de contrats - par exemple des accords de métayage ou des contrats d’intégration.

Plusieurs observateurs ont noté que la crise du crédit en faveur des petits producteurs a eu des effets majeurs sur leur utilisation d'intrants (surtout en ce qui concerne les engrais), ce qui pourrait être un facteur explicatif de la faible réaction de ce groupe à la libéralisation. Les agences se penchant sur le problème de la pauvreté rurale ont signalé que la réduction du nombre d'emprunteurs s’est concentrée parmi les exploitants les plus pauvres. Par conséquent, plusieurs bailleurs de fonds et projets ONGs ont décidé d'étendre leur champ d'activité afin de fournir des crédits de campagne ou des intrants gratuits, sous des modalités variées mais non coordonnées.

AMCOP

La Compagnie nationale du cuivre (Amalgamated Copper Company). Une des «deux grandes» compagnies minières étrangères nationalisées en 1969, après quoi elle devint une division de la SOPECO.

ASD

La Direction de la production agricole (Agricultural Supply Directorate - ASD) est un département du MAFNR responsable de la fourniture d’intrants aux paysans. Le personnel permanent (c’est-à-dire non saisonnier) de l’ASD est constitué de fonctionnaires. L’ASD entretient un réseau de 435 dépôts locaux, dont 413 se trouvent dans les ZN 2, 3 et 4. Le réseau s’est étendu rapidement dans les années 70 à l’occasion d'investissements dans le développement rural intégré effectués sous les SODEVPLAN I et II. Les ventes de l’ASD consistent principalement en intrants saisonniers (engrais, produits chimiques et semences), mais elle stocke également des outils, des charrues, des pompes et, occasionnellement, des tracteurs. L’ASD est la source exclusive d’approvisionnement pour les achats financés par le Projet de prêts aux petits exploitants (Small Farm Lending Scheme - SFLS) de l’AGRI-CREDIT qui, en 1990, comptait pour environ 40 pour cent du chiffre d’affaires de l’ASD mais qui a récemment baissé depuis la crise de l'AGRI-CREDIT.

L’ASD n'a pas de monopole légal et affronte une concurrence considérable des fournisseurs privés dans les ZN 1 et 2. De plus, les ZOIGMAs sont libres de ne pas traiter exclusivement avec l’ASD et, au cours des dernières années, elles ont établi leurs propres organisations pour l'achat d’intrants pour leurs producteurs qui court-circuitent l’ASD. Cependant, l’ASD est souvent la seule source d’approvisionnement disponible, avec les ONG et les projets financés par les donateurs établis avec l'objectif spécifique de réduction de la pauvreté, pour les petits exploitants situés loin des zones où se trouvent les exploitations agricoles marchandes ou les ZOIGMAs. Dans quelques cas limités, en particulier dans la ZN 2 et dans les parties densément peuplées de la ZN 3, ces activités ont servi d’aides à des groupements d’exploitants récemment formés. Ainsi, pour la plupart des paysans des zones non irriguées, l’ASD dispose d’un monopole de fait. L’ASD continue à bénéficier de subventions de l’état, qui sont de plus en plus critiquées par quelques donateurs qui aimeraient la voir devenir une organisation autonome qui opèrerait sur une base commerciale.

Bien que les organisations paysannes se plaignent de l’ASD, ils sont préoccupés par la perspective d’une privatisation éventuelle, dans la mesure où ils ont peur que l’interruption des subventions de l’état gouvernementales puisse conduire à une disparition de tout service de commercialisation d’intrants dans les régions éloignées et à coût de transport élevé. Il est crucial qu’une solution au problème de fourniture d’intrants aux petits exploitants soit trouvée, mais la question qui se pose est celle de savoir la direction que la réforme devrait prendre.

BCS

La Banque centrale du Southland.

CONSOLCOP

La deuxième grande compagnie étrangère de cuivre (Consolidated Copper Corporation). Nationalisée en 1969 comme l’AMCOP, elle devint par la suite une division de la SOPECO.

DDC

Sous la Loi de la Décentralisation approuvée en 1998, les Conseils de développement de district (District Development Councils) furent établis, renouvelables par élection tous les cinq ans. Les DDC ont la responsabilité de promouvoir les activités de développement dans le district et sont appuyés par une administration du district conduite par l’équivalent d’un sous-préfet (District Executive Officer). La plupart des ministères sectoriels - en particulier l’agriculture - sont représentés au niveau du district. Les DDC ont reçu le droit de lever des impôts et reçoivent des subventions de l’état pour financer des projets. Le processus de décentralisation a été très lent dans le Southland, et la plus grande part des ressources qui arrivent dans les districts pour des activités de développement proviennent encore des ministères centraux et sont directement dépensées par leurs bureaux locaux. Cependant les DDC approuvent formellement leur programme d'activité. Il est à présent envisagé d’entrer dans une seconde phase de décentralisation où les DDC auront la responsabilité d’identifier, de concevoir et d’approuver toutes les activités de développement au niveau du district. Les budgets seront complètement décentralisés, mais l'allocation sectorielle sera vraisemblablement prédéterminée par le gouvernement central.

FRUITEX

La Compagnie d’exportation des fruits et légumes du Southland (FRUITEX), autrefois une entreprise para étatique, sous tutelle du MAFNR, et qui avait le monopole des exportations de fruits et légumes. FRUITEX fut privatisée en 1994 dans le wagon de privatisations qui a précédé la préparation du Document cadre des politiques pour l’agriculture. Cependant, la sécheresse qui a suivi a fait que le volume d'exportation a chuté dans la mesure où la production des fruits a été sérieusement affectée par les conditions climatiques défavorables. La compétition a été lente à se concrétiser et FRUITEX dispose par conséquent encore d’un monopole de fait sur l’exportation des fruits et des légumes. Les coûts de transport aérien des fruits et légumes sont montés en flèche après la privatisation de la compagnie aérienne nationale, la nouvelle compagnie privée qui a succédé ayant réussi à garder le monopole du fret aérien. Les installations frigorifiques aéroportuaires se sont dégradées par manque d'entretien et sont souvent en panne. Par ailleurs, la prime de qualité dont FRUITEX jouissait auparavant, grâce à son excellente réputation internationale, semble maintenant avoir disparu et la compagnie a du mal face à la concurrence sur le marché mondial. De plus, on s’attend à ce que la mise en œuvre des réglementations de l’OMC contribue à éroder considérablement les préférences commerciales dont jouit le Southland dans certains pays, notamment en Europe. Le sentiment général est que beaucoup devra être fait dans le domaine du rétablissement de la réputation des produits du Southland et de la promotion de produits à forte valeur ajoutée pour que le secteur des fruits et légumes du Southland puisse réussir.

FCDB

Le Comité de contrôle et de développement des pêches (Fisheries Control and Development Board - FCDB). Cet organisme, qui est sous la tutelle du MAFNR, est responsable du développement de la pêche côtière et en eaux profondes en vue de la promotion d’une nutrition améliorée et de l’augmentation des recettes d’exportation et de l’emploi.

Le FCDB a joué un rôle relativement mineur dans le développement de la pêche côtière. Entre 1965 et 1980, il a fondé huit coopératives de pêches, auxquelles il a fait des prêts pour l’acquisition et l’équipement de bateaux, la transformation, le stockage et la commercialisation de produits. Les infrastructures côtières ont été en général mal gérées par les coopératives et, à l’heure actuelle, même les bateaux possédés par les membres des coopératives vendent principalement leurs prises à des négociants ou industriels privés. Le FCDB a été inactif en matière de développement des pêches côtières depuis 1980, à cause d’un manque de fonds de développement.

Bien que le Southland ait de riches zones maritimes en haute mer, il n'a pas de flotte hauturière. Le FCDB a octroyé des licences de pêche à des flottes étrangères, mais le revenu a été relativement limité et, par suite d’un Décret du Conseil Révolutionnaire de 1973, 85 pour cent des revenus tirés des licences doivent être versés à la Marine southlandienne, pour financer ses activités de protection côtière et de la pêche.

Entre 1984 et 1986, le FCDB, conjointement avec une agence extérieure de développement, a formulé et évalué un Programme de Développement et de Protection de la Pêche Hauturière. Les éléments clés du projet étaient le développement de deux ports pouvant accueillir de plus grands bateaux et de leurs installations industrielles. Le projet envisageait également que le Southland acquière des chalutiers de haute mer et de former des nationaux à leur utilisation. On exigerait des navires étrangers pêchant dans les eaux southlandiennes qu’ils débarquent une partie de leur prise dans les ports locaux. L’on proposa également de limiter le rôle des forces armées dans la protection des pêches à celui de dernier recours, le FCDB acquérant sa propre flotte d’inspection. Le financement du projet devait être à 60 pour cent externe, le reste étant fourni par les revenus obtenus à partir des licences des opérateurs étrangers, une application plus stricte des contrats, et l’arrêt des transferts financiers vers le budget des forces armées.

Le Programme Développement et de Protection de la Pêche Hauturière n’a jusqu’ici guère avancé. Les difficultés paraissent être les suivantes: (i) l'agence extérieure de développement continue à insister sur une contribution financière nationale substantielle au projet; (ii) la Marine du Southland, à travers sa représentation dans le Mouvement Populaire de Développement, résiste fortement à la proposition de supprimer ses revenus provenant des licences de pêche faisant remarquer que, pour la période en cours, ce revenu s’élève à 40 pour cent de la part du budget de la défense alloué à la Marine.

Il y a encore un potentiel considérable pour l’expansion dans le sous-secteur des pêches. Cependant, le taux de croissance est lent, dû aux facteurs mentionnés ci-dessus, la faible priorité accordée à l’aquaculture au niveau national et une infrastructure médiocre. La pêche artisanale a eu le taux de croissance le plus rapide sur la dernière décennie, les canoës et les petites embarcations livrant plus de 50 pour cent des prises nationales. Il s’agit d’une activité à haute intensité de travail, la pêche étant effectuée par les hommes et les femmes jouant le rôle principal dans la transformation et la commercialisation. L'efficience du secteur artisanal a été substantiellement améliorée grâce à l’augmentation de 30 pour cent de la prise par barque durant la période 1985-2000. La consommation de poisson est restée constante dans les régions côtières, à l'exception de 1994-1995 où la consommation a fortement augmenté. Cela peut s’expliquer par la disponibilité réduite des denrées alimentaires de base à cause de la sécheresse. La production des produits alimentaires frais tend à être disponible seulement près des centres de production à cause des problèmes de transport.

À présent on observe un ralentissement des augmentations du rendement à cause de l’insuffisance des circuits de commercialisation des produits. Cependant, si cette activité devait continuer à augmenter à la même allure, il y aurait un danger de surexploitation des zones de pêche avec comme conséquence une réduction des rendements.

FSB/FSA

L’Office des produits vivriers du Southland -(Food Supply Board of Southland - FSB) -fait suite à une organisation fondée dans les années 30. Jusqu'à la réforme de 1997, le mandat de FSB était d’assurer la fourniture de produits alimentaires de base à des prix abordables. Le FSB a maintenu des réserves de céréales et possède ses propres infrastructures de stockage. Ses approvisionnements provenaient des producteurs locaux et de l'importation des céréales soit aux conditions du marché soit selon des conditions spéciales plus avantageuses. Du point de vue juridique, le FSB était sous la juridiction de la division du MAFNR chargée des organismes publics et contrôlait les échanges internationaux des biens alimentaires de base. Les exportateurs des produits alimentaires étaient obligés d’obtenir une licence du FSB, tandis que les importateurs étaient obligés de payer au FSB une taxe variable équivalente à la différence entre le prix d'importation et le prix d'intervention auquel le FSB achetait auprès des producteurs nationaux. Le prix aux producteurs payé par le FSB était pan territoriaux, c’est-à-dire le même à tous les dépôts d’achat du FSB.

Le FSB recevait de très fortes subventions s’élevant à plus de 4 000 millions de suds vers le milieu des années 90 (voir Figure 15). Pendant la sécheresse de 1994-1995, le FSB a fait preuve d’une efficacité indéniable en distribuant l'aide alimentaire et transportant les céréales fournies tant vers les populations vivant dans les régions les plus durement touchées, à prédominance agricole que dans les centres urbains.

Malgré cette démonstration de capacité, le gouvernement transforma, en 1997, le FSB en FSA - Agence de Sécurité Alimentaire du Southland (Food Security Agency)-. Cette réforme faisait partie intégrante du programme global de réforme économique résultant de l’accord du gouvernement avec le FMI et la Banque mondiale. La réforme était conçue pour restreindre le rôle de l'organisation à celui de gérer une réserve stratégique de céréales et de contribuer à créer un environnement qui faciliterait le développement du secteur privé. Le secteur privé devait hériter, dans un environnement libéralisé, des fonctions de commercialisation précédemment assumées par le FSB. Le FSB devait vendre ou louer son réseau de magasins au secteur privé, gardant seulement des dépôts dans les régions les plus éloignées où le secteur privé n’était pas encore développé. Le FSA devait exécuter une série de programmes de développement du secteur privé pour lesquels le financement était fourni par des donateurs, en particulier par la Banque mondiale. La nouvelle agence devait gérer ses opérations, désormais fortement limitées, sur des bases commerciales, faisant ses achats et ses ventes aux prix du marché local. Grâce à cette réforme, et grâce aussi à deux campagnes agricoles relativement bonnes, le gouvernement a réussi à réduire presque à néant ses subventions alimentaires en 1998 et 1999. Cependant, à cause d’une forte pression politique pour garder les prix des produits alimentaires à un niveau bas, le secteur privé ne prit en charge que de façon limitée les fonctions commerciales du FSB - à cause notamment des difficultés qu’il rencontrait à obtenir le capital nécessaire pour financer les achats de céréales. Et en période pré-électorale de 2000, le FSA se retrouva donc de nouveau engagé dans des opérations d’achat et de vente de denrées alimentaires, et le gouvernement perdit tout contrôle des subventions consenties en 2000 et 2001. Préoccupé par l’importation des produits alimentaires et par le déclin progressif de la consommation de céréales par habitant, (Figures 10 et 11), le gouvernement est maintenant peu disposé à réduire la subvention au FSA, mais il est sous une très forte pression de la part du FMI, la Banque mondiale et le Ministère des finances pour le faire. Cependant, la pression sur le gouvernement pour cesser les subventions et privatiser le FSA se fait de plus en plus insistante de la part des donateurs aussi bien que de certains secteurs nationaux.

MAFNR

Le Ministère de l’agriculture, de l’alimentation et des ressources naturelles (Ministry of Agriculture, Food and Natural Resources).

NSFU

La NSFU - Union nationale des petits exploitants agricoles (National Small Farmers’ Union) - est une fédération de petits groupes et associations d’exploitants qui se sont développés au cours de ces dernières années. La NFSU a été formellement créée en 1999 et a des liens étroits avec la PA. Ses membres sont principalement concentrés dans les zones ZN 3 et ZN 4. Cette union bénéficie principalement du soutien des ONG et de quelques donateurs bilatéraux. La NSFU a été très active à promouvoir des projets de micro finance, des banques céréalières, et à fournir de la formation aux groupes de producteurs en matière de commercialisation des produits agricoles et de législation et de gestion de groupement. La NSFU plaide aussi en faveur de politiques favorables aux petits producteurs qui sont en condition d'insécurité alimentaire.

PA

L’Alliance paysanne (Peasant Alliance), est devenue un parti politique formel en 1953, bien qu'elle trouve ses origines dans des mouvements sociaux plus anciens. Initialement la PA faisait campagne contre l’agriculture coloniale et la politique du gouvernement colonial qui était favorable aux colons. La PA a milité pour la restitution des terres aux petits exploitants qui avaient été expulsés lors de l'installation des fermes de colons, et était particulièrement hostile au WRVA qui, d’après elle, était contraire aux intérêts des paysans. La PA a eu un rapport ambigu avec l’élite foncière nationale. Jusqu'en 1960, les relations n’étaient en général pas antagonistes, les deux groupes se considérant eux-mêmes comme souffrant de discrimination de la part du régime colonial. Cependant, à partir de 1960, la PA a adopté une position selon laquelle la réforme foncière post-indépendance devait inclure les grandes exploitations de propriétaires southlandiens, que le métayage devait être aboli - ou au moins réglementé en faveur du locataire. Des tensions irréconciliables poussèrent la PA à quitter le gouvernement en 1965, et depuis lors elle est dans l’opposition. A la suite de la révolution de 1968, les chefs de la PA - avec les chefs du SPL acceptèrent l’invitation des militaires à rejoindre le Conseil Révolutionnaire. Mais les leaders de la PA devinrent de plus en plus déçus par la politique du gouvernement et, lorsqu’en 1971 le Conseil Révolutionnaire créa un parti de masse, le PDM, la plupart des leaders de la PA refusèrent de s’y joindre. Un petit groupe d'activistes de la PA rejoignit malgré tout le PDM et joua un rôle dans son «Bureau Paysan». La PA s'est opposée au PDM lors des élections parlementaires de 1976, 1981 et 1986, mais n’a obtenu qu’un petit nombre de sièges à l'Assemblée Nationale. Pendant ces élections, la PA a souffert de l’interdiction imposée par le Conseil Révolutionnaire à la plupart de ses leaders bien connus de se présenter aux élections.

Bien que les élections de 1995 furent gagnées par le parti au pouvoir, le PDM, la PA réussit à gagner un nombre substantiel de sièges dans les régions rurales, reflétant le mécontentement de la population rurale par rapport à ce qu’ils perçoivent être une tendance pro urbaine de la politique du PDM. Les élus de la PA ont tendance à être concentrés dans les ZN 3 et 4, où les populations ont le sentiment qu’elles ont été en quelque sorte oubliées par le PDM dont le manifeste électoral s’est surtout concentré sur l’industrie, les zones urbaines et les ZN 1 et 2 relativement plus favorisées.

Aux élections de 2000, la PA gagna 19 pour cent des votes et 27 pour cent des sièges ruraux au parlement. Elle négocia avec le PDM pour former un gouvernement, mais le PDM n'était pas prêt à mettre en place des politiques qui entraîneraient la fin du soutien du FMI et de la Banque mondiale. Pour l'instant la PA apporte un «soutien critique» au gouvernement, facilitant le vote des lois tant qu’elles ont été discutées avec elle et insiste sur le fait que ses électeurs ruraux pauvres ne doivent pas être désavantagés.

PDM

Le Mouvement populaire de développement (Peoples’ Development Movement). Fondé en 1971 à l’instigation du Conseil révolutionnaire pour être un parti populaire représentant les intérêts de toute la population du Southland. Bien que quelques figures de marque du PDM aient affirmé que le Southland devait devenir un état à parti unique, pour éviter les dissensions et le gaspillage des ressources associées à la compétition entre partis politiques, le système politique du Southland est resté multipartite, même s’il penchait en faveur du PDM. Le PDM a obtenu une majorité aux élections parlementaires de 1976, 1981, 1986 et 1995. L'élection de 1995 fut une course très serrée, la majorité du PDM se resserrant fortement.

L’élection de 2000 a vu une réduction substantielle du soutien au PDM dans les zones rurales et, bien que le PDM se retrouvât le plus grand parti au parlement - avec 41 pour cent des députés - il n’avait plus la majorité absolue. Le PDF se trouva donc dans l’obligation de négocier avec deux partis d'opposition, le PP (lequel a été légalisé en 1997) et la PA, pour former un gouvernement. La SPL refusa même d’entrer dans des pourparlers avec le PDM. Finalement, le gouvernement se trouva dans l’impossibilité de conclure un accord sur un programme économique et social avec l’un des deux partis d'opposition. Les partenaires potentiels de la coalition insistèrent sur des changements qui auraient mis le gouvernement dans une situation intenable pour négocier un nouvel appui du FMI et de la Banque mondiale ou pour avancer dans le processus PPTE. Le PDM reste donc depuis 2000 le parti gouvernant, fournissant l’ensemble des ministres, mais ne disposant pas d’une majorité au parlement. Pour faire passer des lois au parlement, le gouvernement doit discuter toutes les mesures de la politique avec la PA et le PP. La PA a été très mécontente par rapport à l’aide apportée aux petits exploitants agricoles, et a certainement ralenti le processus de libéralisation et de privatisation.

PEP

Le Programme d’élimination de la pauvreté est lancé en 1993 par le gouvernement du Southland comme filet de sauvegarde social pendant le processus de réforme de la politique économique. Les activités faisant partie du PEP comprennent des programmes de «nourriture pour le travail» et «d’argent pour le travail» ainsi que des repas scolaires gratuits. A ce jour, le programme s’est largement concentré dans des régions urbaines. L'administration du PEP a œuvré étroitement avec le FSB pendant la sécheresse, démontrant sa capacité d'apporter son appui aux régions rurales. Le gouvernement envisage que le PEP s’étendra, au fur et à mesure que le processus de réforme continuera, pour inclure les secteurs alimentaire et agricole et comporter des mesures envers les ruraux pauvres.

PP

Le Parti patriotique a été fondé en 1946. Il entretient des liens étroits avec la monarchie et les autres éléments de l’élite foncière traditionnelle. Le PP a gagné 55 pour cent des votes aux élections de 1961, et a donc été majoritaire dans le gouvernement de coalition formé à l’Indépendance en 1962. Le PP a été interdit après la révolution de 1969 puis de nouveau légalisé en 1997, mais il n’a jamais réussi à gagner plus de deux sièges au parlement.

SCCIA

La Chambre de commerce, de l’industrie et de l’agriculture du Southland (Southland Chamber of Commerce, Industry and Agriculture) a été établie en 1997. Elle a un bureau national ainsi qu’une représentation dans chaque région et dans quelques uns des districts où elle a participé comme observateur actif aux DDC (Conseils de Développement du District). Elle a un rôle de conseil et est politiquement proche du PDM.

SCFA

L'Association des exploitants agricoles du Southland (Southland Commercial Farmers’ Association) a été créée en 1994. Ses membres sont surtout les grands et moyens exploitants des zones ZN 1 et ZN 2. Cette association a eu des liens relativement forts avec le PDM. L'Association a bénéficié de l’appui de donateurs et a organisé de nombreux programmes de formation pour les exploitants sur les technologies améliorées pour la production et l’emballage des produits d'exportation. L'Association défend aussi les intérêts de ses membres en plaidant en faveur de l’adoption de politiques et mesures favorables aux producteurs marchands et produisant pour l’exportation.

SFI

La Société financière internationale est un membre du Groupe de la Banque mondiale.

SPL

La Ligue progressiste du Southland (Southland Progressive League) fut fondée en 1955 avec une forte base dans le milieu syndical et parmi les travailleurs du secteur public. Bien que dans les années d’avant l’indépendance, la SPL ait travaillé avec le PP et la PA dans la coalition nationaliste, la SPL méprisait les politiques économiques du PP, et penchait en faveur d’un rôle beaucoup plus actif de l'état, pour des mesures plus fermes en vue de réduire le contrôle externe de l’économie et l’introduction d’un état plus social. Les leaders du coup d’état militaire qui ont initié la révolution de 1968 étaient des sympathisants de la SPL, et certains des leaders de la SPL acceptèrent des postes ministériels dans le gouvernement conduit par les militaires de 1968 à 1971. En 1971, la SPL forma le noyau du PDM et, depuis lors, nombre de figures de marque du gouvernement avaient commencé leur vie publique en tant qu’activistes de la SPL. Aux élections de 2000, la SPL gagna presque 10 pour cent des votes, se présentant comme un parti «anti-mondialisation» et cherchant l’appui des jeunes électeurs urbains. La SPL a aussi eu un rapport très antagoniste avec le PDM, et a certainement limité la liberté de mouvement du PDM dans son entreprise de libéralisation de l'économie.

SODEVBANK

La Banque de développement du Southland (Southland Development Bank). La SODEVBANK rend compte au Trésor (nom du Ministère des finances au Southland) et fut fondée en 1962. Son capital est constitué d’actions et de prêts souscrits par le gouvernement et par les banques de développement affiliées à plusieurs agences externes d’aide. La SODEVBANK émet des actions et fait des investissements en actions et prêts dans les compagnies nationales qui développent leur capacité productive. La banque a un département agricole qui est censé représenter au moins un quart des investissements totaux de la banque. La forte influence du gouvernement signifie que la plupart des investissements ont été orientés, pendant la dernière décennie, vers des organismes paraétatiques peu efficaces, et, de ce fait, les rendements des investissements ont été pratiquement inexistants. Ceci est une grande source d’inquiétude pour le gouvernement et certains milieux gouvernementaux ont suggéré que l’on procède à la liquidation du portefeuille de la banque en le vendant à d’autres organismes d'investissement dans le pays. Cependant, certains groupes de pression ont argumenté que cela pourrait, à la longue, aggraver encore la situation dans la mesure où les parties concernées ne seraient pas soumises à la réglementation sur les prêts. La question du type d'organisme d’investissement qui pourrait engager de l'argent dans les régions rurales a également été posée ainsi que les implications à long terme que cela pourrait avoir pour la croissance et le développement du secteur de l'agro-alimentaire.

SODEVPLAN

Le Plan de développement du Southland. Les Plans SODEVPLAN I, II et III sont décrits dans le Document 8 (pages suivantes)- «Résumé chronologique de la planification et de la politique économique».

SOPECO

C’est la Compagnie du cuivre des peuples du Southland (Southland Peoples’ Copper Company) - le holding nationalisé qui a repris les avoirs d'AMCOP et de la CONSOLCOP, nationalisées à la suite de la révolution de 1969. SOPECO était un employeur très important et a installé une infrastructure sociale considérable, particulièrement des hôpitaux et des écoles aux alentours de ses principales mines. Il y a eu très peu de prospection minière et de nouveaux investissements depuis les années 70, ce qui a rendu la privatisation très difficile. En effet, le gouvernement retirait moins des recettes de la compagnie une fois nationalisée que lorsqu’elle était encore entre les mains du privé. Les normes environnementales se sont dégradées ce qui créé des préoccupations particulières par rapport à la qualité d'eau à cause des effluents considérables libérés par la SOPECO dans les cours d'eau locaux et leur infiltration dans la nappe phréatique. Cependant, l'efficacité des opérations minières à proprement parler est bonne. La SOPECO a été privatisée partiellement dans le cadre du programme d’ajustement du secteur industriel. Les donateurs ont suggéré que la solution techniquement optimale serait de liquider des mines par petits groupes comprenant un mélange de sites rentables et de sites qui le sont moins. Le gouvernement trouve toutefois plus avantageux de liquider les mines par petites unités, laissant une grande proportion des mines entre les mains de l’état. Or, ces 50 à 60 pour cent de mines restant en possession de l’état sont en grande partie peu rentables et n'attiraient pas d’investissement. Ceci a contribué à alimenter les inquiétudes sur la capacité de continuer à appuyer et financer l’infrastructure sociale qui était traditionnellement sous la responsabilité de la SOPECO nationalisée, ce qui pourrait devenir un problème grave pour le pays. En outre, les nouveaux propriétaires privés ne sont pas contents du manque de continuité dans la fourniture d’électricité, dû en partie à la sécheresse de 1994 mais qui peut principalement être attribué aux problèmes plus fondamentaux dans le secteur de l'eau.

SOSUCO

La Compagnie sucrière du Southland (Southland Sugar Corporation). Une compagnie créée en 1966 pour développer la production de la canne à sucre, sa transformation et son raffinage. Elle a été privatisée en 1997. Depuis lors, la production de sucre a diminué, dans la mesure où l’acquéreur de la corporation (une entreprise étrangère) a décidé de fermer deux vieilles usines du sucre situées dans les régions à potentiel plus faible.

TEXTCO

La Compagnie textile du Southland (Textile Company of Southland). Jusqu'en 1993 TEXTCO était une compagnie publique possédant plus de 50 pour cent de la capacité nationale d’égrenage, de filature et de tissage du coton. Elle a aussi géré un système de commercialisation pour l'acquisition de coton auprès des petits exploitants. En 1993 une loi fut votée par le parlement stipulant que TEXTCO devait être démantelée et vendue. L’idée était que les différentes compagnies ainsi créées devaient alors rivaliser sur un pied d’égalité avec les autres entreprises dans l'industrie.

A l’heure actuelle, la TEXTCO a été complètement privatisée, et le secteur du coton se maintient d’une manière relativement satisfaisante et l’on observe une augmentation de la production régulière depuis 1995. La stratégie des nouveaux propriétaires (plusieurs petites compagnies nationales se sont liées à quelques entreprises multinationales qui achètent les produits alimentaires) a été de faciliter le développement des groupements de producteurs à qui bénéficient les actions de vulgarisation et à qui on fournit des intrants par des contrats de production.

TOBACSO

La Compagnie du tabac du Southland (Tobacco Company of Southland) était pendant longtemps une compagnie d’état sous tutelle du MAFNR. Créée en 1957, elle avait pour mandat de développer la production du tabac dans certaines zones d’agriculture familiale. La TOBACSO assurait la vulgarisation, fournissait des intrants sur crédit ainsi que des services commerciaux. Privatisée en 1996, elle a été achetée par une compagnie multinationale. Depuis lors, la production globale de tabac a considérablement chuté, mettant en risque les activités du secteur du tabac. Cette chute de la production a résulté en une forte baisse de production de grandes exploitations, compensée en partie seulement par l'augmentation de celle des petits fermiers, cette dernière étant due principalement au développement des contrats d’exploitation agricole et à la promotion de deux coopératives dynamiques.

WRVA

L’Office de mise en valeur de la vallée du fleuve Wadu (Wadu River Valley Authority). Il s’agit d’une entreprise publique, créée en 1938 pour développer le potentiel hydroélectrique et d’irrigation du bassin du fleuve Wadu, qui coule au sud de la région du plateau à travers la région sèche littorale du sud. La WRVA a entrepris une série d'investissements lourds en barrages, installations hydroélectriques et périmètres irrigués en aval. Jusqu'à l'Indépendance, le financement des investissements de la WRVA était principalement obtenu à travers les ventes d’obligations sur le marché local et international. Les dividendes de ces obligations étaient payés avec l'argent de la vente d'électricité à l'industrie du cuivre et, dans une moindre mesure, de la vente d'eau aux Unités zonales de la gestion de l'irrigation (ZOIGMAs). Dès 1975, la WRVA commença à éprouver des difficultés pour l’obtention de l’approbation de la Banque centrale pour le versement des dividendes aux détenteurs extérieurs de ses obligations, ce qui l’a mise dans l’incapacité d’obtenir de nouveaux financements à travers les ventes d’obligations sur les marchés internationaux. Dès la fin des années 70, la WRVA a eu des difficultés croissantes pour couvrir ses besoins en devises pour ses opérations courantes et la quantité et la qualité de sa fourniture en électricité et en eau se détériorèrent en conséquence, ce qui affecta négativement l'industrie agroalimentaire et l’agriculture irriguée. Elle commença aussi à subir de lourdes pertes financières sur ses opérations de fourniture d’énergie et d’eau.

Depuis 1986, la WRVA s’est retrouvée de plus en plus isolée de l'économie mondiale dans la mesure où l’accès aux sources externes de financement - principalement par la vente d’obligations et les emprunts de banques d’affaires - fut coupé. En outre, la perte de discipline de gestion associée à une telle forme de financement signifia que la WRVA ne se comportait plus dans l’intérêt de ses actionnaires, les dirigeants étant moins préoccupés par la performance de l’Office que par leur capacité d’obtenir plus d'emprunts du gouvernement. Les principaux clients, à savoir la SOPECO et les ZOIGMAs furent incapables de payer la totalité des charges et il en est résulté une grande chaîne de dettes entre tous les intervenants. La privatisation partielle de la SOPECO signifia que la compagnie se retrouvait obligée de payer un prix réaliste pour l’utilisation d'électricité, ce qui aurait au moins dû aider en partie à l’amélioration des conditions financières déficientes de la WRVA. Cependant, les nouveaux propriétaires de la SOPECO exprimèrent leur colère à propos du manque de continuité dans la fourniture d’électricité. Il y eut peu de progrès dans l’amélioration du recouvrement des coûts de l'eau et le besoin d’investissement supplémentaire privé augmentait de jour en jour. Dans le but d’attirer les fonds externes les tarifs durent être augmentés, ce qui fut une mesure extrêmement impopulaire auprès des utilisateurs. La perte potentielle de l’appui politique de ce groupe fut un souci particulier pour le gouvernement. Alors le gouvernement a introduit un plan par lequel les usagers à bas revenu et à revenu moyen pouvaient recevoir de l’électricité sur des mètres fonctionnant à partir de cartes achetées dans des magasins dits «d'électricité». Simultanément, les tarifs pour l’usage domestique augmentèrent, ce qui déclencha des protestations de masse dans les zones à bas revenu, comme cela avait été redouté. En réponse, le gouvernement dut encore procéder à des réductions de tarifs, contrairement à ce qui avait été conseillé par la Banque mondiale qui demande la remise en vigueur de tarifs plus élevés pour l'électricité.

ZOIGMA

Unités zonales de gestion de l’irrigation (Zonal Irrigation Management Units). Ce sont des zones d’irrigation, créées par des investissements en aval de la WRVA lancés en 1939. Le plan à long terme de la WRVA -- publié pour la première fois en 1937, mais mis à jour plusieurs fois dès lors - fait appel à la création des neuf ZOIGMAs entre 1939 et 2005. Cependant, cinq ZOIGMAs ont été créées à ce jour, et l'investissement supplémentaire a été gelé à cause du manque de ressources de l’état et du manque de volonté des agences internationales de développement d‘engager des fonds dans un climat économique instable. Le premier investissement, ZOIGMA-DUDU, a été conçu comme un plan d’installation d’exploitations marchandes. Depuis l’indépendance, une série d'investissements, sur la période allant de 1963 à 1977, a créé des unités relativement petites, à l’échelle des exploitations familiales qui les composent, ainsi qu’une capacité supplémentaire pour des grandes exploitations. ZOIGMA-MISCO est digne d’attention particulière, car créée en 1966 en association avec SOSUCO, la canne à sucre y est cultivée dans les plantations dirigées par la SOSUCO et achetée auprès de petites exploitations bénéficiant de contrats de production, avant que cette compagnie ne soit privatisée.

Au niveau de la production, les exploitants sont de plus en plus mécontents du prix de la canne à sucre. En effet, beaucoup de producteurs ont réduit la superficie cultivée en canne, et ont utilisé l’eau, pratiquement gratuite, pour cultiver des fruits et légumes.


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