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Jeunes plants de pins dans une pépinière à Mafinga, en République-Unie de Tanzanie.
©FAO/Luis Tato

Stockage du carbone et produits ligneux récoltés

Outre son empreinte carbone plus faible que celle d’autres matériaux, le bois est un véritable «puits de carbone».

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Les arbres sont composés de millions de molécules de carbone, issues de la photosynthèse. Les arbres vivent et respirent tout en séquestrant le carbone de l’atmosphère, qu’ils stockent dans leur tronc et leurs branches. Compte tenu de leur aptitude à recueillir et à stocker le carbone, les arbres sont considérés comme une solution naturelle pour lutter contre le changement climatique.

Si l’idée semble aller à l’encontre de la logique, l’utilisation de produits ligneux récoltés peut également jouer un rôle dans le ralentissement du changement climatique. Lorsqu’un arbre est abattu, le carbone reste fixé dans le bois et dans les produits qui en sont dérivés. Les jeunes plants qui remplaceront les arbres abattus pourront ensuite stocker rapidement de nouvelles quantités de carbone. Certaines des initiatives de reboisement, comme l’initiative «75 ans – 75 arbres» de l’Organisation des Nations Unies et la Campagne pour un milliard d’arbres, mettent en lumière cette fonction cruciale.

Quantifier le stockage du carbone dans les produits ligneux récoltés: le rôle de la FAO

En tant que responsable de la base de données relative aux statistiques sur les produits forestiers, la FAO s’intéresse tout particulièrement au stockage du carbone dans les produits ligneux récoltés et aux possibilités qu’offrent ceux-ci en matière d’atténuation du changement climatique. Ses données permettent d’évaluer la quantité de carbone contenue dans ces produits, notamment le papier, le bois de sciage et les panneaux de bois. Le fait de disposer d’estimations exactes, précises, transparentes et complètes du stockage du carbone dans les produits forestiers sur la durée et par pays peut permettre d’étayer les accords internationaux relatifs à la gestion des émissions de gaz à effet de serre et de définir des stratégies de développement durable.

Évaluer les possibilités offertes par les produits ligneux récoltés pour atténuer le changement climatique facilite la prise de décision et l’élaboration de politiques dans toute une série de domaines, allant de la gestion des forêts aux programmes de recyclage. Cela peut contribuer aussi à stimuler la production de certains produits. Ces informations sont de nature à orienter les décisions quant à l’expédition de matières premières à l’étranger en vue de leur valorisation ou à la construction de nouveaux sites de production sur le territoire national. Le fait de renforcer les moyens de mesurer ce potentiel peut également dynamiser l’activité économique associée à la production et à la vente de produits ligneux de source et de fabrication durables, ce qui va dans le sens de l’ODD 8 (Travail décent et croissance économique) et de l’ODD 15.

SDG 8
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L’unité de la FAO chargée des statistiques sur les produits forestiers prête appui aux pays et aux organisations internationales grâce à ses modalités normalisées de demande de données, en regroupant et en publiant les données nécessaires à l’évaluation des émissions de carbone liées aux produits ligneux récoltés, et grâce à un renforcement ciblé des capacités. L’unité a aussi mis au point des outils qui permettent de réaliser des simulations visant à évaluer les effets qu’induirait un changement de politique sur les émissions de carbone. La FAO prévoit d’élargir les cadres d’analyse en y intégrant les nouveaux produits dérivés du bois.

Évaluer le carbone contenu dans le bois recyclé

Le bois recyclé est de plus en plus populaire à travers le monde. Des poutres et des planchers d’édifices vieux de plusieurs siècles sont désormais utilisés à de nouvelles fins, notamment pour la fabrication de meubles, de lambris ou d’éléments décoratifs. Or, calculer la quantité de carbone stockée dans les matériaux recyclés, c’est risquer de se heurter au problème du double comptage. Les questions qui se posent à nous sont les suivantes: Quels sont les moyens d’évaluer la quantité de carbone contenue dans ces produits ligneux récoltés au cours de leur première et de leur seconde utilisation? La réponse est: nous sommes mobilisés sur ce sujet.

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