Enfant assis sur des fagots de bois servant à la cuisson des aliments, dans le camp de réfugiés de Balukhali à Cox’s Bazar, au Bangladesh.
©FAO/Sergio Rivero

Le pouvoir insoupçonné des combustibles ligneux

L’utilisation de combustibles fossiles depuis un siècle et demi n’est qu’une anomalie dans l’histoire de l’humanité.

Le bois, qui est une source d’énergie plus puissante que l’énergie solaire, hydroélectrique ou éolienne, représente environ 40 pour cent de l’offre mondiale d’énergie renouvelable. Il est donc essentiel d’en tenir compte pour suivre les progrès accomplis en vue de la réalisation de l’ODD 7 (Énergie propre et d’un coût abordable) et de l’ODD 15 (Vie terrestre).

La FAO et ses partenaires, à savoir Eurostat, la CEE et l’OIBT invitent chaque année 207 pays et territoires à communiquer leurs données concernant les extractions de combustible ligneux dans les forêts, notamment pour la fabrication de charbon, et la production de charbon de bois. Les extractions de combustible ligneux sont classées par source, à savoir: i) les conifères, dont les feuilles ne tombent pas en hiver et que l’on trouve le plus souvent sous les climats froids, et ii) les non-conifères, qui comprennent les bois de feuillu tropicaux et non tropicaux.

Difficultés liées à l’évaluation des quantités de bois servant de combustible

Le processus officiel de collecte de données permet de déterminer avec précision la quantité de granulés de bois utilisés pour la production d’énergie destinée à l’industrie ou pour le chauffage de logements, ainsi que la quantité d’arbres exploités de manière licite en vue de produire du charbon de bois. En revanche, le processus est moins performant pour ce qui est de prendre en compte le combustible ligneux récolté de manière informelle, comme les branches ramassées dans la forêt adjacente à un village, ou le charbon de bois produit de manière clandestine. Ces extractions d’énergie ligneuse sont rarement recensées, d’où l’absence de données fiables.

Pourtant, ces données sont précisément celles qui témoignent du lien entre les forêts et les populations les plus vulnérables de la planète. Environ 2,4 milliards de personnes à travers le monde cuisinent encore à l’aide de combustibles tels que le bois et le kérosène, principalement en Afrique. L’exploitation illicite ou non durable du bois destiné à la production d’énergie réduit à néant les progrès accomplis en vue d’atteindre l’ ODD 15, notamment la cible 15.2, qui promeut la gestion durable des forêts et l’arrêt de la déforestation.

Un nouveau modèle pensé pour évaluer l’utilisation mondiale des combustibles ligneux

En 2001, un modèle statistique a été mis au point afin d’estimer les extractions de combustibles ligneux et la production de charbon de bois. Au cours des décennies suivantes, alors que de nouvelles données et de nouveaux outils statistiques étaient élaborés et que le rapport entre l’utilisation mesurable et celle qu’il était difficile d’évaluer était mieux connu, une mise à jour du modèle s’imposait. En 2020, une équipe spéciale composée de partenaires issus du monde universitaire, d’organisations non gouvernementales et des principales parties prenantes internationales a ainsi été constituée.

Pour mettre à jour le modèle, il faut systématiquement trouver de nouveaux points de données et appliquer des méthodes d’apprentissage automatique à l’appui de l’élaboration de modèles statistiques. Une fois le nouveau modèle publié, il sera possible de déterminer avec plus de précision la quantité de bois extraite des forêts à travers le monde. Nous aurons une vision plus nette du nombre de personnes employées dans la récolte et la production de combustibles ligneux. Nous saurons mieux estimer la quantité d’énergie renouvelable produite à partir du bois. Enfin, nous pourrons estimer dans quelle mesure la quantité de bois extraite chaque année influe sur le stockage du carbone.

Toutefois, le chemin ne s’arrêtera pas là. Le fait de renforcer les capacités en matière de collecte de données sur l’utilisation domestique des combustibles ligneux au moyen d’enquêtes réalisées auprès des ménages nous permettra d’affiner nos calculs. Sachant que les combustibles ligneux occupent, à bien des égards, une place centrale dans le monde, les données nous permettront de gérer cette ressource pour aujourd’hui et pour demain.

Haut de la page

Citer comme suit:
FAO. 2024. La durabilité en chiffres – Les produits forestiers à la FAO. Rome. https://doi.org/10.4060/cc7561fr

Les appellations employées dans ce produit d’information et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) aucune prise de position quant au statut juridique ou au stade de développement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Le fait qu’une société ou qu’un produit manufacturé, breveté ou non, soit mentionné ne signifie pas que la FAO approuve ou recommande ladite société ou ledit produit de préférence à d’autres sociétés ou produits analogues qui ne sont pas cités.

© FAO, 2024
copyright
Certains droits réservés. Cette œuvre est mise à la disposition du public selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution-Pas d’Utilisation Commerciale-Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 Organisations Intergouvernementales (CC BY NC SA 3.0 IGO; https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/igo/legalcode.fr).

Selon les termes de cette licence, cette œuvre peut être copiée, diffusée et adaptée à des fins non commerciales, sous réserve que la source soit mentionnée. Lorsque l’œuvre est utilisée, rien ne doit laisser entendre que la FAO cautionne tels ou tels organisation, produit ou service. L’utilisation du logo de la FAO n’est pas autorisée. Si l’œuvre est adaptée, le produit de cette adaptation doit être diffusé sous la même licence Creative Commons ou sous une licence équivalente. Si l’œuvre est traduite, la traduction doit obligatoirement être accompagnée de la mention de la source ainsi que de la clause de non-responsabilité suivante: «La traduction n’a pas été réalisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La FAO n’est pas responsable du contenu ni de l’exactitude de la traduction. L’édition originale [langue] est celle qui fait foi.»

Tout litige relatif à la présente licence ne pouvant être résolu à l'amiable sera réglé par voie de médiation et d'arbitrage tel que décrit à l'Article 8 de la licence, sauf indication contraire contenue dans le présent document. Les règles de médiation applicables seront celles de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (http://www.wipo.int/amc/fr/mediation/rules) et tout arbitrage sera mené conformément au Règlement d'arbitrage de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI).

Matériel attribué à des tiers.
Il incombe aux utilisateurs souhaitant réutiliser des informations ou autres éléments contenus dans cette œuvre qui y sont attribués à un tiers, tels que des tableaux, des figures ou des images, de déterminer si une autorisation est requise pour leur réutilisation et d’obtenir le cas échéant la permission de l’ayant-droit. Toute action qui serait engagée à la suite d’une utilisation non autorisée d’un élément de l’œuvre sur lequel une tierce partie détient des droits ne pourrait l’être qu’à l’encontre de l’utilisateur.

Ventes, droits et licences.
Les produits d’information de la FAO sont disponibles sur le site web de la FAO (www.fao.org/publications) et peuvent être achetés sur demande adressée par courriel à: publications-sales@fao.org. Les demandes visant un usage commercial doivent être soumises à: www.fao.org/contact-us/licence-request. Les questions relatives aux droits et aux licences doivent être adressées à: copyright@fao.org.