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9.4 Aménagement des bassins versants
Quelques problèmes essentiels qui se posent pour mieux conduire la restauration et l'aménagement des bassins versants sont les suivants:
- comment amener la population rurale à accepter les changements d'utilisation des terres et à introduire des systèmes d'aménagement et des mesures de restauration bénéfiques en aval;
- comment renforcer le lien (et les arrangements financiers) entre la mise en valeur des ressources hydriques et l'aménagement des bassins versants;
- comment assurer la participation de la communauté locale à la planification et à l'exécution des travaux, notamment par l'utilisation la plus efficace du système "vivres contre travail" et d'autres types d'incitation;
- quelles stratégies appliquer pour promouvoir un développement agro-sylvopastoral intégré adapté à la variabilité des types de précipitation, aux risques d'érosion et aux nécessités (en temps, en quantité et en qualité) de la gestion des ressources hydriques.
Quelques aspects techniques qui nécessitent des études et des recherches complémentaires sont les suivants:
- mise au point de systèmes de suivi simples permettant d'évaluer les répercussions environnementales, économiques et sociales des mesures d'aménagement des bassins versants;
- choix d'espèces indigènes et exotiques convenant le mieux à la reconstitution du couvert végétal des sites érodés (plantes herbacées, arbustes, arbres);
- méthodes économiques de maîtrise des torrents adaptées à la situation particulière des zones marginales;
- utilisation contrôlée du feu pour l'amélioration des pâturages et en tant que pratique de sylviculture;
- techniques appropriées pour l'amélioration du rendement hydrique.
Il existe des lacunes dans la connaissance de la planification et de l'exécution des systèmes de collecte de l'eau:
- en raison de la forte variation des précipitations d'une année sur l'autre dans les régions arides, il faut pouvoir disposer d'archives portant sur de longues périodes, qui font malheureusement souvent défaut;
- les informations relatives aux besoins minimums en eau pour les cultures sont incomplètes;
- les informations quantitatives sur la qualité de l'eau recueillie par les méthodes de collecte de l'eau sont limitées;
- "l'économie" de la collecte de l'eau portant sur de longues périodes n'est pas complètement connue;
- la physiologie des espèces capables de "piéger" l'humidité directement par leurs feuilles reste à étudier (Prosopis, Acacias, etc.);
- l'alimentation des eaux souterraines et les systèmes de stockage visant à empêcher les pertes d'eau au moment des crues subites.
En ce qui concerne la remise en état des terres et la reconstitution du couvert végétal, les aspects suivants nécessitent une attention particulière:
- classification des sites en vue d'identifier l'utilisation appropriée des terres, condition préalable à la sélection des technologies de remise en état des terres et de reconstitution du couvert végétal;
- connaissance des possibilités d'une meilleure utilisation de la végétation indigène;
- connaissance insuffisante des rapports végétaux/animaux alors que cette connaissance est indispensable à une meilleure utilisation des ressources naturelles.
9.7 Remise en valeur des milieux salins
En ce qui concerne la réhabilitation des milieux salins, les connaissances présentent d'importantes lacunes, notamment:
- il est nécessaire d'évaluer la capacité des terres salinisées pour distinguer celles offrant de bonnes perspectives de revenir à une production de culture non halophyte de celles qui resteront probablement salinisées;
- il faut définir de façon plus complète les végétaux qui peuvent pousser dans des milieux salins.
9.8 Reconstitution du couvert végétal et gestion de la végétation naturelle
Aspects essentiels nécessitant des études et des recherches:
i) recensement des formes et des types de végétation;
ii) études écologiques, botaniques et physiologiques, en particulier sur la capacité des diverses espèces de pousser et de se reproduire dans un environnement contraignant;
iii) interrelations végétation-environnement. L'équilibre est très fragile. Par exemple, des changements même mineurs du microclimat qui influent sur l'approvisionnement ou les besoins en eau font souvent pencher l'équilibre précaire soit vers la réussite soit vers l'échec pour de nombreuses plantes cultivées. C'est précisément à cet égard qu'une meilleure compréhension des relations entre végétation et environnement revêt une importance non seulement scientifique mais aussi économique. Des études dans ce domaine pourraient porter sur les questions suivantes:
- relations végétation-microclimat, y compris les réponses à des questions pratiques, par exemple "dans quelle mesure, dans quelles conditions et à quel coût" la végétation pourrait-elle être utilisée pour réduire l'aridité;
- relations végétation-sol: comment la végétation pourrait-elle être employée dans la pratique pour rendre au sol sa fertilité dans des sites déjà dégradés; quelles espèces "pionnières" pourraient être utilisées pour remettre en état des sols dégradés alcalins ou salins; quelles espèces d'arbres pourraient permettre des cultures en sous-étage (cf. Acacia albida dans certaines parties du Sahel) ou empêcher l'érosion du sol;
- relations végétation-eau: si l'on connaît bien le rôle de la végétation dans la stabilisation des ressources en eau, la relation entre végétation et bilan hydrique total n'a pas encore été déterminée. De même, les besoins en eau de la plupart des espèces végétales sont mal connus. Des études sont nécessaires sur le rôle de la végétation dans l'interception des précipitations, la condensation de la rosée, l'évaporation, la transpiration, la prévention du ruissellement, la percolation, etc., afin de tirer parti au maximum des influences favorables de la végétation en matière de conservation et d'utilisation de l'eau.
Les principales questions qui appellent des études et des recherches dans ce domaine sont les suivantes:
i) essais spécifiques et tests de provenance d'arbres et d'arbustes indigènes de la région aride;
ii) techniques de diagnostic de site, y compris l'étude des sols et la recherche bioclimatique pour faciliter le choix des espèces et l'introduction d'espèces exotiques;
iii) techniques de préparation et d'amélioration des sites, y compris l'établissement (manuel et mécanique) de terrasses, le défonçage profond, les méthodes de réduction de la salinité ou l'utilisation de l'eau de ruissellement;
iv) amélioration des techniques de culture en pépinières et de plantation, y compris l'utilisation efficace de conteneurs;
v) amélioration de l'entretien, de la protection (en particulier contre les incendies et le pâturage) et l'aménagement des plantations;
vi) études particulières sur des genres ou espèces importants, par exemple Acacias, Eucalyptus, Tamarix, Quercus, etc.;
vii) utilisation d'eaux usées dans les plantations et ses effets sur l'environnement.
9.10 Faune sauvage, espaces naturels et parcs nationaux
Les mesures/actions dans ce domaine pourraient être notamment les suivantes:
À l'échelon national
- reconnaître le rôle important que la faune peut jouer dans la planification du développement rural et la nécessité de l'intégrer dans les programmes de développement forestier et dans l'utilisation polyvalente des terres;
- renforcer les structures institutionnelles pour la gestion de la faune sauvage, des espaces naturels et des parcs nationaux;
- passer en revue les réseaux nationaux de parcs et de réserves, afin d'assurer la conservation des ressources génétiques d'échantillons représentatifs de chaque zone écologique, en particulier pour les protéger de la dégradation provoquée par l'homme;
- entreprendre à tous les niveaux des programmes d'éducation à la conservation;
- intégrer le développement forestier à la planification des activités de loisir de plein air au voisinage des centres urbains.
À l'échelon régional
- mettre en place des programmes coordonnés de recherche et de développement pilote en vue de mettre au point des techniques améliorées de gestion de la faune sauvage;
- mettre en place un programme régional de formation du personnel subalterne à la gestion de la faune et des parcs nationaux. Ce programme prévoirait des cours organisés au niveau national et dispensés par des instructeurs qui se rendraient dans chaque pays à tour de rôle;
- coordonner à l'échelon régional la création et l'aménagement de parcs nationaux et de réserves, en particulier pour les zones qui se trouvent à cheval sur des frontières internationales.
2.4 Transformation et utilisation
1. Utilisation économique de la végétation ligneuse des zones arides
2. Feuillage
3a. Fruits
3b. Tanin
4. Gommes
5. Résines
6. Huiles et extraits
7. Fibres
8. Usages médicinaux
9. Utilisation de la faune sauvage
10. Lacunes et problèmes
1. Utilisation économique de la végétation ligneuse des zones arides
La transformation et l'utilisation de la végétation ligneuse indigène sont importantes pour l'existence des populations des zones arides. Bois de feu, charbon de bois, denrées alimentaires, tanins et gommes, huiles essentielles, produits pharmaceutiques ne sont que quelques-uns des nombreux produits primaires et secondaires du bois que l'on tire de cette végétation. Bien qu'on les classe sous la rubrique "produits forestiers secondaires", ils comptent pour plus de 30% dans le total des recettes forestières (Inde). Au Soudan, la collecte de gamme arabique représente environ 30% des revenus agricoles aux époques où la population a grand besoin d'argent.
Sur les 350000 espèces végétales décrites par les botanistes, 3000 seulement sont connues pour fournir des matières utiles pour l'homme. Moins de 100 de ces végétaux sont cultivés à grande échelle et aucun n'est xérophyte. La recherche de végétaux xérophytes indigènes ayant une valeur économique s'est toutefois beaucoup intensifiée ces dernières années.
Selon leur type d'utilisation, les produits de la végétation des terres arides autres que le bois peuvent se diviser en groupes de la façon suivante: feuillage, fruits, tanins, gommes et résines, huiles, fibres et produits médicinaux.
Le feuillage des plantes ligneuses est important pour les habitants des zones arides: c'est le cas par exemple du feuillage des palmiers (Phoenix, Hyphaene, Borassus) qui fournit des matières premières pour les fibres, les clôtures, les palissades destinées à fixer le sable et des articles ménagers; de celui d'arbres tels que Adansonia, Boscia, Cadaba et Balanites qui fournit un aliment riche en vitamines; du feuillage de Diospyros melanoxylon, Morus alba et Zizyphus mauritiana qui fournit des matières premières pour l'industrie locale: fabrication de cigarettes, sériculture et laque.
Il ne faut pas non plus oublier l'utilité du feuillage dans le recyclage des nutriments, l'ombrage et la réduction de la vitesse du vent; des peuplements bien gérés d'espèces ligneuses à racines profondes, résistant à la sécheresse et appétées fournissent aussi de précieuses ressources fourragères aériennes pour les longues périodes de sécheresse où la végétation de surface disparaît.
La végétation des zones arides et semi-arides comprend une large gamme d'espèces productrices d'aliments: Phoenix, Borassus, Hyphaene (fruits, pollen comestible et noix); Grewia, Morus alba, Zizyphus, Tamarindus, Ficus carica, Opuntia, Ceratonia et Olea europea (fruits); Pistachio, Prunus amygdalinus, Pinus pinea, P. cembroides, P. edulis (noix). Beaucoup de ces espèces jouent un rôle multiple dans les systèmes d'agro-foresterie de zones arides en fournissant, outre les denrées alimentaires, un couvert végétal, une protection contre le vent, du bois de feu et du fourrage.
La production et la consommation de fruits dans les zones arides permettent de compléter le régime alimentaire tout en offrant des possibilités commerciales. La culture d'arbres fruitiers encourage la préservation de peuplements plus ou moins permanents ou d'arbres isolés dispersés sur des terres nues par ailleurs. Ces arbres caractérisent souvent les paysages sahéliens et constituent la base des systèmes traditionnels d'utilisation des terres par l'agro-foresterie qui sont encore pratiqués dans certaines parties de cette région.
Le tanin est produit à partir des fruits, de l'écorce, des feuilles et des racines de nombreux arbustes et arbres de zones arides. Sa préparation implique le broyage de la matière riche en tanin, qui est ensuite lavée et bouillie à l'eau. Après séparation des matières insolubles puis évaporation de l'extrait épais et visqueux, on obtient du tanin brut qui peut être purifié par extraction de la partie brute à l'aide d'un mélange alcool-éther qui fait déposer l'acide tanique. Les tanins peuvent présenter des structures chimiques extrêmement variées mais ils permettent de transformer la gélatine des peaux en une matière insoluble et imputrescible, le cuir. Les tanins sont facilement solubles dans l'eau ou dans l'alcool, ce qui donne des solutions fortement astringentes qui sont utiles aussi pour les médicaments. On les utilise avec des sels ferriques pour la composition d'encres vert-noir et bleu-noir.
Les tanins sont soit des tanins condensés qui ne peuvent être hydrolyses par des acides ou des enzymes, des tanins hydrolysables (allotanins, cafétanins et élagitanins) et des tanins non classés.
Le tannage des peaux est extrêmement important dans les régions arides et semi-arides où le pastoralisme est la principale utilisation des terres et où la faune sauvage prospère si on la protège et si on la gère de façon adéquate. Le tannage permet de transformer et de protéger les matières premières de production locale et d'ajouter une utilité et une valeur commerciale à un sous-produit majeur de la production de viande.
Un grand nombre d'espèces des zones arides et semi-arides produisent du tanin en quantités commerciales. Par exemple, à partir de l'écorce: Acacia nilotica, A. cyanophylla, Eucalyptus astringens, Parkia biglobosa; à partir des fruits: Calotropis procera, A. farnesiana; à partir du bois: A. polyacantha, Schinopsis lorentzii; à partir des racines: Punica granatum, Zizyphus spina-Christi.
Les propriétés aseptiques et astringentes de l'acide tanique sont utiles dans le traitement des inflammations, des éruptions cutanées et des dérangements intestinaux.
Les gommes sont des produits typiques des arbres et arbustes feuillus. Ce sont des dérivés d'hydrate de carbone complexes de type polysaccharide qui soit sont solubles dans l'eau, comme la gomme arabique, soit forment des mucilages par absorption de grandes quantités d'eau (gomme adragante). Elles sont utilisées principalement dans les denrées alimentaires en raison de leur aptitude à donner les qualités voulues aux aliments en agissant sur leur viscosité, leur corps et leur texture: on les trouve le plus souvent dans la confiserie, les arômes et les boissons non alcoolisées. Elles ont aussi des applications pharmaceutiques en tant qu'émollients, en tant qu'adhésifs dans la fabrication des pilules et en tant qu'agents émulsifiants. Elles sont utilisées dans l'industrie pour les adhésifs, la lithographie, les peintures et les encres.
Les gammes sont produites à partir de plantes ligneuses soit naturellement par exsudation des fissures de l'écorce, soit par détérioration de l'écorce par les insectes ou animaux. L'écoulement de la gomme est également induit artificiellement par des incisions dans l'écorce. Le nodule visqueux, cassant qui se forme peut être retiré à la main.
La gomme arabique est le principal exsudat de gomme commercial. Environ 85% de la quantité mondiale est produite au Soudan. On l'obtient principalement à partir de l'Acacia senegal et un peu à partir d'espèces connexes A. laeta, A. polyacantha et A. mellifera. La production, 40000 tonnes par an, est actuellement à la demande.
D'autres gommes sont la gomme Karaya provenant du Sterculia urens, S. villosa (Inde), S. setigera (Afrique), qui fournit la matière première pour les émulsifiants, les adhésifs, les fixatifs et les laxatifs. La gomme adragante provenant de Astragalus spp. d'Asie mineure est encore plus précieuse. C'est un émulsifiant naturel pour les produits alimentaires comme la mayonnaise, mais on la remplace maintenant, en raison de son coût élevé, par des produits synthétiques à fermentation. Des gommes d'intérêt commercial sont aussi obtenues à partir du fruit du caroubier (Ceratonia siliqua), de la Mesquite (Prosopis latifolia) et de la Sill indienne (Urginea indica).
Les résines naturelles se distinguent des gommes par leur insolubilité dans l'eau mais leur classification est difficile du fait que les exsudats de nombreuses plantes possèdent cette qualité. Les résines comprennent les balsams: des résines fluides souvent utilisées pour la cicatrisation; les oléorésines qui proviennent généralement des conifères. Ce sont des solutions de résine dans des huiles essentielles; les térébenthines provenant aussi des conifères et de certaines espèces feuillues; les mastics tels que ceux du Pistachio spp., utilisés pour protéger les peintures à l'huile; des résines dures solubles dans l'alcool et dans le benzène, telles que le "sang de dragon" et le "gambade"; les dameras solubles dans les hydrocarbures aliphatiques et aromatiques et le sandaraque, qui sert de base à des vernis à l'alcool dérivés de Callitris et Tetraclinis. D'autres résines solubles dans l'huile comprennent la laque, les laques orientales et des substances telles que l'huile de coque de noix d'acajou et la laque dérivée de l'insecte à laque.
Les résines sont généralement utilisées dans les adhésifs, l'apprêt du papier, le glaçage, les fixatifs pour les parfums, les médicaments et la fabrication de polymères synthétiques.
Le marché des résines naturelles a chuté ces vingt dernières années en raison du développement des substituts à base de pétrole, meilleur marché, ainsi que des produits chimiques de synthèse (parfumerie, cosmétique et pharmacie). Cependant, la demande de résines naturelles persiste dans les pays en développement, en particulier celles qui ont des utilisations religieuses: encens, myrrhe, oliban et bdellium des espèces de zones arides Boswellia sp. et Commiphora sp., et celles utilisées dans la parfumerie: Opopanax sp.
Les plantes à résine sont assez courantes dans les zones arides et la liste suivante donne une indication de leur diversité États-Unis: Grindelia camporum, Pinus cembroides, oléorésines pour les produits résiniers; Larrea tridentata, résines et térébenthines. Afrique du Nord: P. brutia et P. halepensis pour les oléorésines, Tetraclinis articulata pour le sandaraque. Amérique latine: Schinus terebinthilofius et Juniperus californica pour les résines médicinales et les oléorésineux. Afrique sahélienne: Commiphora africana et Boswellia dalzielii pour la myrrhe, le bdellium et l'encens; Inde: Boswellia serrata et Commiphora urghtii pour les produits analogues à ceux produits par leurs cousins africains. Proche-Orient: Juniperus macropodia et Boswellia sacra, oléorésines pour la parfumerie et encens.
Les plantes qui produisent des huiles essentielles sont très caractéristiques des zones arides et certaines sont utilisées depuis l'antiquité dans la région méditerranéenne, où les essences de romarin (Rosmarinus officinalis), thym (Thymus vulgaris) et lavande (Lavandula angustifolia) ont été extraites par distillation à la vapeur pour la parfumerie
La Tunisie par exemple produit 120 tonnes par an de distillats de plantes aromatiques naturelles, dont la plus grande proportion est représentée par le romarin.
L'huile d'eucalyptus est distillée à la vapeur à partir du feuillage frais d'eucalyptus obtenu à partir des arbres abattus ou de rejets de taillis cultivés. Les huiles d'eucalyptus sont utiles pour des usages médicinaux (inhalations, embrocations, savons, gargarismes, vaporisations et pastilles), des usages industriels (désinfectants, solvants, thymol synthétique et menthol) et la parfumerie (eudesmil, acétate de géranyle, citronellal). Les espèces de zones arides E. astringens, E. Leucoxylon, E. melliodora, E. occidentalis et E. populnea produisent des huiles à teneur commercialement élevée de cinéol, d'acétate de géranyle (E. marcarthuri) ou de citronellal (E. citriodora).
Parmi les autres huiles figurent celles de l'acide laurique provenant de Salvadora oleoides, qui sert de substitut à l'huile de coco; l'huile de vétiver pour la parfumerie qui provient de Vetiveria zizanoides; l'essence de palmarosa provenant de Cymbopogon martini var. momtia pour le géraniol; les essences de parfumerie provenant de Rosa demascena et Inula racemosa; l'huile de zachun pour la fabrication du savon, qui provient du fruit de Balanites aegyptiaca; le beurre de karité provenant du fruit de Butyrospermum parkii; l'huile de jojoba provenant de Simmondsia chinensis, substitut de l'huile de baleine; un lubrifiant provenant de Jatropha curcas et des huiles médicinales et des cires provenant de Quillaja saponaria, Tabebuia toxofora et Pilocarpus jaboranti. Euphorbia anti-syphilitica est une autre espèce qui produit une cire blanche qui remplace la cire d'abeille tandis que le guayule, Parthenium argentatum produit un latex analogue au caoutchouc.