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3. Végétaux pour les sites salins

La réhabilitation d'un environnement salin dépend de la réussite de l'implantation d'un couvert végétal. Selon les conditions propres au site, on peut y adapter des plantes herbacées, des arbustes ou des arbres. Sur les sites les plus difficiles, il peut être nécessaire d'utiliser des espèces pionnières afin d'améliorer suffisamment le site pour permettre l'installation d'autres plantes plus recherchées.

Pour choisir une espèce appropriée, il faut s'informer de l'adaptation de cette plante aux paramètres environnementaux tels que le climat, la salinité et l'hydrologie du site. Le Tableau 5 classe les espèces selon le type de zone climatique et de terre saline où on les rencontre. Ce tableau est incomplet mais illustre un système de classification qui pourrait être facilement informatisé pour donner une liste des espèces à tester dans une zone donnée. Il est possible d'établir une subdivision des types climatiques (par exemple, les climats de steppe sèche peuvent avoir un été sec ou un hiver sec) et aucune indication n'est donnée quant à la gélivité. Les types de terre saline appellent aussi une définition plus claire.

Les principales différences entre les sols salins ont trait aux relations hydriques des sites. Pour les sites côtiers, la profondeur et la fréquence d'inondation par la marée ou la profondeur de la nappe phréatique sont des facteurs qui jouent un rôle majeur dans la distribution des espèces (Clarke & Hannon, 1970). Dans les bassins hydrographiques, les zones à infiltration et les zones où la nappe phréatique est haute, le zonage des espèces est lié à la profondeur de la nappe phréatique ou à la tendance à l'inondation ou à l'engorgement de surface (Novikoff, 1961; Sankary, 1985) aussi bien qu'à la salinité (Ungar, 1965). En Australie occidentale, dans un climat méditerranéen, des recherches ont permis d'identifier une gamme de végétaux convenant à des zones salines ayant des caractéristiques différentes. Le choix des espèces est facilité pour l'agriculteur par les descriptions de la pluviométrie et des sites (voir Tableau 6).

La sélection des espèces pour les sols salins en Syrie a été étudiée par Sankary (1985) et la sélection d'espèces productrices de bois est traitée par Midgley et al. (1985). Dans la plupart des pays, peu de travaux ont été effectués pour déterminer quels étaient les espèces adaptées aux zones salines. Des observations limitées indiquent que les plantes tolérantes au sel peuvent pousser en dehors de leurs habitats d'origine (Stalter et Batson, 1969) ou dans des climats très différents. Ainsi, Atriplex undulata (originaire du centre-ouest de l'Argentine) pousse bien en climat méditerranéen dans le sud-ouest de l'Australie et dans le Golfe Persique en Arabie saoudite. A. amnicola. originaire du nord-ouest de l'Australie, pousse bien dans le sud-ouest de l'Australie et dans le Golfe Persique; A. canescens, originaire du sud-ouest des États-Unis d'Amérique, pousse bien dans le Golfe Persique, mais mal dans le sud-ouest de l'Australie (H.Z. Hyder, communication personnelle, 1982). On a observé que les espèces non habituées au gel meurent dans les climats plus froids en hiver (Sankary, 1985). Il est urgent de mettre en oeuvre un programme coordonné pour échanger des semences, effectuer des essais d'adaptation, décrire les conditions des sites et établir une banque de données sur l'adaptation des espèces aux environnements salins.

L'adaptabilité des plantes se caractérise par les critères suivants:

1. Croissance et survie pendant une période suffisante.
2. Entretien d'un peuplement par reproduction, soit par semis soit par un moyen végétatif.
3. Production de biomasse de quantité et de qualité suffisantes.
4. Type de croissance acceptable pour le système de gestion.
5. Installation.
6. Persistance dans le cadre d'un système de gestion rentable.
7. Avantages additionnels tels que lutte contre l'érosion, amélioration du sol, assèchement et amélioration de la faune sauvage ou du paysage.

Faire un tri selon un aussi grand nombre de critères implique plusieurs étapes. Tout d'abord, les plantes doivent pouvoir pousser et se reproduire dans des conditions représentatives de la zone considérée. Actuellement, en Australie occidentale, on procède au tri des arbustes halophytes en plantant sur une grille de 4 x 4 m des plants isolés identiques produits en pépinière. Des blocs de 20 plants ont été mis en place sur une série de sites représentant les conditions pour lesquelles on recherche des espèces appropriées (B.H. Ward, communication personnelle, 1985). On étudie dans le cadre d'un programme séparé la germination et la capacité d'installation des arbustes. Un petit nombre de sélections est inclus dans des expériences de pâturage (Clarke, 1982).

Un aspect de l'adaptation dont on ne s'est guère occupé est l'aptitude à s'installer. On a récemment obtenu des améliorations des capacités d'installation à partir de semis en place par la sélection d'espèces ou de variétés d'Atriplex amnicola que l'on rencontre facilement sur le terrain (H.V. Runciman, communication personnelle, 1985).

4. Méthodes de réhabilitation

Pour réhabiliter les milieux salins, il faut sélectionner des espèces bien adaptées, protéger la zone contre l'exploitation pendant la période d'installation, appliquer une méthode d'installation appropriée et assurer une bonne gestion de la nouvelle ressource.

L'installation est souvent réussie lorsqu'on utilise des plants élevés en pépinière (McKell, 1985). Si l'on veut faire des progrès notables dans la réhabilitation des vastes zones salines dégradées du monde, il est indispensable de mettre au point des techniques efficaces de semis directs. L'installation d'espèces sur les sites salins dépend de nombreux facteurs (Malcolm, 1972 et 1985b). La bonne installation de végétaux à partir de semis effectués en sol salin exige le choix d'espèces et de méthodes spécifiques du site. Parmi les stratégies visant à améliorer cette installation, on peut citer le traitement des semences (lavage, battage), la modification des lits de germination pour optimiser l'utilisation de l'eau et le lessivage du sel (sillons, banquettes), des paillis pour modifier la température du sol ou conserver l'humidité (revêtements appliqués par pulvérisation, vermiculite, broussailles) et un emplacement précis des graines pour en bénéficier (niches, placeaux). Des systèmes d'ensemencement ont été conçus de façon à combiner plusieurs de ces stratégies (Frost & Hamilton, 1965; Herbel, 1971). La technique de semis en niches (Malcolm et Allen, 1981) a été spécifiquement conçue pour semer des graines d'arbustes fourragers tolérants au sel dans des sites salins du sud-ouest de l'Australie.

La méthode recommandée est la suivante:

- faire brouter ou brûler le site à la fin de l'automne pour en éliminer toutes les plantes annuelles;

- herser le site à la fin de l'automne avant le début des pluies (cela aide la pluie à s'infiltrer et à laver le sel de la couche superficielle);

- semer les graines non battues à l'aide du semoir Mallen qui dépose plusieurs graines dans une niche en V; les dépôts sont espacés de 1,5 m (les rangées étant espacées de 2 m), chaque dépôt étant couvert par de la vermiculite et un revêtement de latex noir déposé par pulvérisation (Malcolm et al, 1982; Malcolm & Swann, 1985);

- exclure du site les bêtes qui broutent pendant une vingtaine de mois;

- faire pâturer le site par des ovins chaque année à la fin de l'automne et le protéger le reste du temps.

Les problèmes liés aux sites très salins ou engorgés et la lutte contre les mauvaises herbes et les insectes font l'objet de recherches supplémentaires, mais la méthode est maintenant appliquée dans des exploitations.

5. Utilisation fourragere des arbustes halophytes

La plupart des informations relatives à l'utilisation des arbustes halophytes pour le pacage proviennent d'études sur des peuplements naturels et non sur des zones plantées. Environ 20 millions d'hectares de parcours arbustifs en désert salé dans l'ouest des États-Unis sont utilisés depuis les années 1880 (Hutchings, 1965). Un pâturage non régulé jusqu'en 1930 a détruit ou endommagé des espèces utiles et encouragé l'invasion par des espèces indésirables. En réduisant le cheptel ovin et bovin, en répartissant plus également le pacage et en installant des clôtures, on a pu inverser cette tendance. Ce nouveau type de gestion améliore au début la croissance des arbustes déjà installés, et favorise ensuite l'installation de nouvelles plantes. C'est là où les dégâts ont été les plus importants que la récupération est la plus lente.

Des études détaillées sur les conséquences de l'intensité de pâturage sur la végétation des déserts salés indiquent que l'enlèvement de 75% de la matière disponible sur une espèce est excessif en toute saison (Cook, 1971). L'enlèvement de 50% en hiver permet à la plante de conserver sa vigueur mais il doit être limité à 25% à la fin du printemps et de l'été. L'enlèvement d'une plus grande quantité de matière des arbustes se traduit par un taux qui est plus élevé de principes minéraux et de lignine et plus faible de protéines, de cellulose, d'énergie et de phosphore.

Les effets du pâturage ovin et bovin ont également été étudiés en Australie sur des parcours où l'on rencontrait Atriplex et Maireana. Plus d'un siècle de pâturage a provoqué une importante dénudation (Trumble et Woodroffe, 1954). Les dégâts sont graves près des points d'eau mais les plantes modérément broutées semblent en meilleur état que les arbustes non broutés qui se trouvent le plus loin des points d'eau (Osborne et al, 1932). Une analyse détaillée des effets des ovins sur un peuplement d'A. vesicaria a montré que les schémas de distribution des arbustes étaient largement déterminés par le piétinement des jeunes plants et le pacage sélectif des plantes adultes (Williams et al, 1978). Il ressort de la comparaison des effets du pâturage d'un peuplement mixte d'A. vesicaria et d'herbes pérennes (Danthonia caespitosa) par des ovins et des bovins que les bovins sont moins sélectifs et que les ovins broutent une plus forte proportion d'herbes, ce qui leur donne une alimentation plus digeste et plus chargée en azote (Graetz et Wilson, 1980).

Lorsqu'il existe d'autres aliments tels que des herbes annuelles ou pérennes, on constate que les ovins ignorent A. vesicaria et Maireana aphylla (Leigh et Mulham, 1966 a et b) et A. nummularia (Wilson, 1966a). Les arbustes sont ainsi conservés pour les périodes difficiles. On a toutefois constaté que des ovins en enclos auxquels on donnait exclusivement A. vesicaria et A. nummularia, ainsi que de l'eau douce, présentaient de légers gains de poids (Wilson, 1966a), ce qui indique que les arbustes en question sont utiles. On pense que la consommation d'A. nummularia est limitée parce qu'elle est moins sapide, caractéristique dont on a constaté qu'elle était très variable dans cette espèce (Jacobs et Smith, 1977).

On a fait en Afrique du Sud (Marais et Bonsma, 1941; Roux et de Kock, 1971; Jacobs et Smith, 1977) et dans l'ouest de l'Australie (Clarke, 1982) des expériences de pacage sur des peuplements d'arbustes plantés à l'état de jeunes plants. Les résultats résumés au Tableau 7 font apparaître des capacités de pâturage qui vont de 1,7 à 8,1 équivalents ovin secs par hectare et par an. Dans chacun des cas, la capacité de pacage a été déterminée pendant une courte période de pâturage intensif assimilable à l'utilisation du fourrage en tant que réserve alimentaire. L'importance économique des réserves des arbustes fourragers dépend du système d'élevage de la région étudiée. Pour les céréaliers et éleveurs de moutons de l'ouest de l'Australie, on a constaté que les rendements de pâturage obtenus par Clarke (1982) sont extrêmement rentables (Masson, 1982) si les coûts d'implantation, de construction de clôtures et d'approvisionnement en eau sont de l'ordre de 140 dollars E.-U. à l'hectare.

On a remarqué une baisse de rendement de certaines espèces d'arbustes plantées après la première année (Clarke, 1982), mais A. amnicola a conservé un rendement élevé pendant cinq ans (C.V. Malcolm, données non publiées).

Les arbustes halophytes contiennent des niveaux élevés de sels solubles dans leur feuillage. Les ovins qui les ingèrent excrètent des quantités importantes de sodium (Wilson, 1966b) et peuvent être atteints de diarrhées (Sthälin et Bommer, 1958), inconvénient que l'on peut éviter en leur donnant un autre aliment pauvre en sel. Il est important, lorsque les fourrages contiennent des niveaux élevés de sels solubles, de donner à boire aux animaux une eau de bonne qualité, faute de quoi la consommation de fourrage risque d'être fortement réduite (Wilson, 1966b).

6. Études de cas


6.1 Éthiopie (Sissay, 1985)
6.2 Irak (Abdul-Halim, 1985)
6.3 Pakistan (Sandhu et Qureshi, 1985)
6.4 Australie occidentale


Au cours du Séminaire de recherche pour le développement intitulé "Production de fourrage et de bois de feu sur les terres salées" (1985) tenu en mai 1984, des rapports ont été reçus de 20 pays concernant leurs zones salines et les travaux à faire. Quatre de ces rapports seront examinés ici en tant qu'études de cas représentatifs de différentes régions.

6.1 Éthiopie (Sissay, 1985)

Des estimations récentes (ministère de l'Agriculture de l'Éthiopie socialiste, 1983) indiquent que les bas-fonds salins sont passés ces dernières années de 6 à 16% de la superficie totale des terres du pays. Dans le même temps, la forêt a reculé de 34 à 5% et la forêt claire de 20 à 8%. Environ 9% de la population vivent dans des zones salines.

L'Éthiopie a le cheptel le plus important d'Afrique; 25% de ce cheptel se nourrissent de la végétation naturelle des bas-fonds arides pastoraux. Le bois étant la principale source de combustible en Éthiopie, la végétation naturelle est mise énormément à contribution aussi bien par le pâturage que par la collecte de bois de feu.

Dans les zones salines, la végétation est utilisée par des troupeaux appartenant à des pasteurs nomades ainsi que par du bétail appartenant à des agriculteurs sédentaires voisins ou des pasteurs nomades provenant de plus hautes régions. L'utilisation non limitée de la végétation s'est traduite par la dégradation et l'érosion du sol.

Il est urgent de gérer la végétation existante pour améliorer la production et pour effectuer des recherches sur les espèces et les méthodes à utiliser pour reconstituer le couvert végétal des zones dégradées.

6.2 Irak (Abdul-Halim, 1985)

L'Irak comprend 0,44 x 106 km2, dont environ 20% sont salins et/ou engorgés et, malgré d'importantes mesures de remise en valeur des terres, une vaste superficie le restera pour des raisons socio-économiques. La terre subit des pressions intenses dues à la croissance démographique et à l'élévation des niveaux de vie.

La végétation des terres salines est coupée pour servir de combustible et broutée par les camélidés, les ovins et les caprins. Cette exploitation intense est arrivée à un stade extrêmement destructeur, qui a entraîné la dénudation et une sévère érosion des sols (Thalen, 1979). Un programme d'essais d'arbustes tolérants au sel a été lancé pour la reconstitution du couvert végétal des zones salines (Abdul-Halim et al, 1984; B.R. Rashid, communication personnelle, 1982). Les sites affectés par le sel et/ou la saturation en eau ont été plantés en A. lentiformis, A. nummularia, A. halimus, A. undulata, A. Semibaccata, A. canescens, A. padulosa, A. amnicola, Salsola rigida et Maireana brevilofia avec des résultats prometteurs. Des expériences ont commencé sur l'utilisation de la technique de semis en niches (Malcolm & Allen, 1981).

6.3 Pakistan (Sandhu et Qureshi, 1985)

Les sols salins au Pakistan se rencontrent surtout dans la plaine de l'Indus et occupent 5,7 x 106 ha (Raique, 1975). D'import ants programmes de drainage et d'irrigation ont été entrepris dans certaines régions mais ils sont coûteux en argent, en énergie et en eau. Une approche moins onéreuse consiste à faire pousser des plantes telles que Leptochloa fusca, qui est économiquement rentable lorsqu'on la plante dans des sols saturés en eau, fortement salins et sodiques (Sandhu et al, 1981). Des travaux sont en cours au Pakistan pour trouver des végétaux qui pourront pousser sur des zones salines plus arides et seront disponibles en hiver lorsque L. fusca ne pousse pas. Arbres et arbustes halophytes sont inclus dans les essais, qui comportent une recherche sur la croissance des plantes tolérantes au sel en utilisant pour l'irrigation une eau souterraine saline (1000 - 1500 mS m-1 de conductivité électrique).

6.4 Australie occidentale

L'invasion du sel a fait perdre aux agriculteurs du sud-ouest de l'Australie environ 0,3 x 106 ha de bonnes terres. Les perspectives de rendre toutes ces terres propres à la culture par le drainage et d'autres mesures sont maigres en raison des contraintes techniques et économiques.

Les plantes du Tableau 6 ont été sélectionnées au cours d'un programme d'essai à long terme qui a pour but de produire du fourrage pour les ovins sur des terres impropres à la production de céréales en raison de leur salinité. Des techniques d'implantation ont été mises au point et sont décrites dans les ouvrages de vulgarisation destinés aux agriculteurs (Negus, 1980, 1982; Malcolm, 1983b). Une graminée de Turquie, Puccinellia ciliata, est maintenant largement cultivée par les exploitants du sud de l'Australie. Le semis de pâturage arbustif appliquant la technique du semis en niches (Malcolm & Allen, 1981) se développe sur le plan commercial. Des études économiques (Masson, 1982) montrent que si le fourrage produit est de qualité suffisante, la culture d'Atriplex spp. sur des terres céréalières salinisées est extrêmement rentable.

Lorsque des terres salines sont contiguës à une source de semences d'espèces fourragères tolérantes au sel telles que Mairena brevifolia, il est possible de créer des peuplements extensifs d'arbustes. Le bétail est exclu, les zones dénudées sont cultivées et l'espèce se répand rapidement. En quelques années, il est possible de pâturer régulièrement en automne.

7. Lacunes dans les connaissances

Pour de nombreux pays, il existe des estimations de la superficie totale de terres salines avec, dans certains cas, une subdivision en différents types. Il est urgent d'évaluer la possibilité de faire la distinction entre les zones pour lesquelles il existe des perspectives immédiates de retour à la production de cultures non halophytes et celles qui resteront probablement salines. Ce dernier groupe doit être caractérisé dans des termes qui sont fonction des besoins des plantes tolérantes au sel pour leur croissance. Ces besoins, qui restent à définir pour de nombreuses espèces, comprennent la tolérance au sel et à la saturation en eau, les limitations climatiques (y compris le gel) et la tolérance à des facteurs tels que le gypse, le calcaire ou le bore. Des critères devront être déterminés au moyen de tests d'adaptation sur le terrain associés à des études en serre et en laboratoire.

Il est nécessaire d'évaluer les possibilités de domestication des plantes qui poussent en environnement salin. Cette évaluation doit permettre de déterminer s'il est possible d'implanter et de gérer ces plantes dans un environnement donné et d'obtenir à long terme un produit de quantité et de qualité qui justifie l'effort.

Les informations relatives aux avantages que procure la réhabilitation des environnements salins sont très réduites. Les recherches sur la lutte contre l'érosion, l'utilisation des nappes phréatiques, la conservation de la faune sauvage et le paysage peuvent indiquer que la réhabilitation est justifiée quel que soit le rendement en fourrage, en combustible et en d'autres produits.

8. Conclusions

De vastes superficies de terres salines resteront improductives si rien n'est fait pour les réhabiliter à l'aide de plantes très tolérantes au sel (halophytes). Quelques débuts modestes indiquent que les halophytes donneront une production rentable sur des terres incapables de porter d'autres végétaux. On peut faciliter la réhabilitation des milieux salins en définissant les sites en termes de besoins des plantes pour leur croissance.


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