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Pour pouvoir exploiter de manière durable cette ressource, on suit le plan suivant:
- Sélection d'un type d'aménagement et préparation du décret de création
Les caractéristiques propres à la forêt de tamarugos ont conduit à définir un type d'aménagement qui permette la conservation et le développement de cette forêt du désert. Le choix, comme type d'aménagement, d'une réserve nationale permet de remplir cet objectif.
Selon la loi qui régit les zones forestières du Chili, la Reserva Nacional est une zone dont il faut conserver et utiliser avec un soin particulier les ressources naturelles, du fait de leur risque de dégradation et de leur importance pour la sauvegarde du bien-être de la communauté. Le décret-loi qui crée la Reserva Nacional Pampa del Tamarugal est bientôt prêt.
- Définition des objectifs.
L'objectif principal est de produire du fourrage, du bois de chauffage, du charbon de bois, du bois de construction et d'offrir des espaces de loisirs par une action fondée sur des critères d'aménagement permettant une exploitation soutenue qui satisfasse les besoins économiques, sociaux et culturels avec un minimum de détérioration des ressources forestières et des autres facteurs environnementaux.
- Fixation des limites.
Pour atteindre les objectifs prévus, il est vital de fixer des limites adéquates. C'est pourquoi les limites définies couvrent une importante superficie de peuplement naturel et de peuplement artificiel On y a en outre incorporé une grande superficie de terres salées sur laquelle on peut poursuivre le reboisement en y intégrant les précieux géoglyphes qui témoignent de la présence de l'homme depuis des centaines ou des milliers d'années.
- Normes d'aménagement envisagées pour cette zone.
Les ressources de la zone seront administrées de façon à produire avec un rendement soutenu les divers biens et services que peuvent offrir les peuplements de tamarugos. Pour cela, les normes suivantes doivent être envisagées:
a) Aménagement des ressources naturelles
- Afin d'éviter la disparition irrémédiable des ressources, il ne faut effectuer aucun abattage là où cela peut mettre en danger la production de fourrage, la conservation du sol, la capacité de régulation des vents qu'offre le couvert forestier ou l'habitat de la faune sylvestre.
- Tout abattage ou coupe sera réalisé par l'État ou par des concessionnaires autorisés.
- Le reboisement des zones déboisées se fera uniquement avec l'espèce tamarugo. On pourrait éventuellement y ajouter l'espèce caroubier (Prosopis chilensis) car elle est associée au tamarugo depuis des centaines d'années.
- Le pâturage ne sera pas autorisé là où il risque de détériorer le couvert forestier, le sol ou d'autres ressources dont la permanence est indispensable.
- La chasse de toute espèce animale sera interdite.
- On pourra procéder à une certaine modification du paysage afin d'améliorer l'aspect esthétique de la zone, en modifiant la végétation pour augmenter la capacité de la zone à supporter des activités récréatives. Il faut y ajouter les sentiers à but éducatif.
- On encouragera les études relatives à la mise au point et à l'utilisation de techniques nouvelles et améliorées d'aménagement des forêts.
b) Utilisation de la zone pour les loisirs et travaux de développement
- L'utilisation de la zone à des fins récréatives et pédagogiques est considérée comme l'un des services principaux qu'elle peut offrir.
- On facilitera les installations destinées à des activités récréatives comme le pique-nique et le camping.
- On encouragera les activités pédagogiques dans les zones prévues à cet effet, qui seront équipées des installations appropriées. On tracera dans la forêt des chemins conformes aux exigences d'aménagement des ressources et de lutte contre les incendies forestiers.
- On ne tracera pas ces chemins avant d'avoir réalisé une étude d'impact environnemental tenant compte notamment de la stabilisation du sol, de l'esthétique, des communautés végétales et de l'écologie.
c) Étude
- On effectuera une étude relative à l'utilisation soutenue de la forêt. Cette étude devra être axée principalement sur les systèmes et techniques sylvicoles, la sylviculture combinée à l'élevage, l'utilisation des produits. L'identification de nouvelles sources de revenu, le développement de la technologie et, d'une façon générale, l'exploitation plus complète de la ressource forestière afin d'augmenter l'emploi et les revenus. Il faudra également prendre en compte les objectifs environnementaux dans les projets d'étude sur le tamarugo, surtout en ce qui concerne les bois privés adjacents, qui sont très dégradés. D'autres thèmes d'étude pourraient se rapporter aux systèmes traditionnels d'utilisation de la terre.
d) Transfert de technologie
Les résultats des études relatives à l'aménagement forestier, surtout en ce qui concerne l'aménagement sylvopastoral, devront être communiqués aux petits propriétaires des villages voisins de la Reserva Nacional ainsi qu'à ceux qui louent des bois à l'intérieur de la réserve.
- Plan d'aménagement pour un usage soutenu
Toutes les normes d'aménagement indiquées dans la section précédente seront développées en détail dans le plan d'aménagement et de développement en cours d'élaboration pour la Reserva Nacional.
Ce plan d'aménagement définira les finalités de la zone, les besoins humains qu'elle doit satisfaire, la valeur de ses ressources, ses rapports avec le voisinage, les objectifs d'aménagement et comportera un zonage des terrains et un plan général de mise en valeur.
5. Avantages présentés par la conservation de la forêt de tamarugos
Les biens et services qu'offre la forêt de tamarugos peuvent se classer en trois catégories principales: fourniture de combustible et d'autres produits essentiels pour répondre aux besoins fondamentaux des familles et de la communauté locale; fourniture de fourrage pour les animaux et stabilité environnementale nécessaire pour une production soutenue de ce fourrage; génération de revenu et d'emplois pour la communauté locale. Quelques-uns de ces avantages sont examinés ci-dessous.
- Production de combustible
La production de bois de feu et de charbon de bois permet de remplacer les combustibles du commerce dont le prix a considérablement augmenté dans cette région du Chili.
- Production de fourrage
La production de fourrage pour le bétail justifie l'existence d'un nombre important de caprins et d'ovins qui fournissent une viande bon marché et diversifient les revenus des communautés locales. Actuellement, 8315 ha de la réserve nationale sont loués à des éleveurs qui ont un cheptel d'environ 7000 têtes à l'intérieur de la réserve selon un plan de charge établi (1 ha par ovin et 1/2 ha par caprin et par an). Cette location très bon marché profite directement à 30 familles et indirectement à une grande partie des communautés locales.
- Diversification des revenus
Les essais de production de miel et de cire et d'amélioration génétique et sanitaire du bétail qui pâture dans la forêt permettront de proposer un complément économique important à ces communautés qui pratiquent une économie limitée à très peu de ressources.
- Emploi
Les travaux de reboisement absorbent les disponibilités de main-d'oeuvre sur place et assureront également des emplois aux alentours si, grâce à des incitations fiscales, ils s'étendent aux secteurs voisins de la réserve. De même, la production de miel, de charbon de bois, de bois de feu et l'élevage génèrent des emplois qui peuvent devenir permanents avec l'exploitation soutenue des ressources.
- Lutte contre les parasites
Les activités de recherche et de lutte contre les parasites qui affectent la production de fruits dont se nourrit le bétail permettent d'améliorer les revenus des communautés locales et de leur fournir des produits de meilleure qualité.
- Reboisement
Le reboisement en cours permet de mettre en valeur les sols marginaux et de récupérer une superficie de désert qui n'a pas d'autre utilisation.
- Loisirs
Les loisirs de plein air offrent des avantages physiques qui profiteront aux habitants des villes voisines. La création d'une zone de loisirs à l'intérieur de la réserve nationale offrira cet avantage dont ne dispose pas la région.
- Conservation des ressources génétiques
Un inventaire des arbres indigènes provenant de semences est en cours. Une collecte de semences de toutes les essences mêlées a commencé; on pourra ainsi obtenir des plantules qui permettront de développer les peuplements en conservant les caractéristiques génétiques des peuplements indigènes.
- Amélioration génétique
Un programme d'amélioration génétique a été élaboré qui comprend principalement des études de sélection de l'arbre ayant les caractéristiques génétiques voulues pour que, grâce à des techniques de culture tissulaire, on obtienne le matériel génétique permettant d'améliorer les forêts futures.
- Utilisation du bois
L'étude des propriétés physiques, mécaniques et chimiques du bois de tamarugo est terminée. La phase d'identification des utilisations probables de ce bois commence. On peut distinguer au départ diverses possibilités, parmi lesquelles le bois destiné à la fabrication de meubles, à la construction d'habitations, au parquet, aux manches d'outils et à divers objets d'artisanat.
CORFO 1983, Actividades Forestales y Ganaderas en la Pampa del Tamarugal 1963-1982 Tomo I.
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Wallaceana 1977¸ Ecodevelopment News.
1/ D'après FAO (1975). Propositions pour un programme mondial d'utilisation améliorée des ressources génétiques forestières. Bulletin d'information sur les ressources génétiques forestières N° 4. FAO, Rome.
Introduction
1. Exploration botanique
2. Exploration génécologique
3. Récolte a des fins d'évaluation
4. Évaluation (tests de provenance)
5. Conservation in situ
6. Collecte pour conservation/sélection ex situ
7. Stockage sous forme de graines, recherche sur les graines et sur la biologie florale
8. Conservation ex situ
9. Utilisation de semences en grande quantité
10. Sélection et amélioration génétique individuelle
Annexe 1
CHRISTEL
PALMBERG
Chef de la Sous-division de
la mise en valeur des ressources forestières
Division des ressources
forestières
Département des forêts
Une sage utilisation des ressources existantes et leur amélioration en vue de faire face aux besoins effectifs ou potentiels en biens et services présuppose une connaissance de leur variation et celle des systèmes biologiques qui régissent leur croissance et leur développement. On trouvera ci-dessous les étapes reconnues comme essentielles à la réussite de tout programme relatif aux ressources génétiques.
Cette phase comprend l'identification taxonomique correcte des espèces et la détermination des limites de sa distribution, en tenant compte notamment des sujets isolés. Pour certaines espèces, on dispose d'informations suffisantes sur ce sujet bien avant de commencer l'exploration génécologique; pour d'autres, il peut être nécessaire de conjuguer les deux opérations. Dans le passé, l'exploration botanique a souvent conduit à des tests d'espèces, de même qu'aujourd'hui, l'exploration génécologique conduit à des tests de provenance.
Cette phase comprend l'étude des schémas de variation écologique et phénotypique à l'intérieur de l'aire d'extension. Elle conduit directement à la collecte de semences de provenance.
3. Récolte a des fins d'évaluation
Cette phase suit celle de l'exploration génécologique à laquelle elle peut dans une certaine mesure être couplée. Le but est de collecter aux fins d'évaluation des échantillons relativement petits de semences d'un nombre relativement grand de sources couvrant la totalité de la distribution naturelle. Dans un premier temps, il s'agit d'un échantillonnage couvrant toute la zone sur une grille assez grossière. Dans certains cas, il peut être nécessaire de procéder à une deuxième opération, peut-être 10 ou 15 ans plus tard, une fois que l'on dispose des résultats des essais de provenance de la première opération; on échantillonne alors une fraction limitée de la zone sur un réseau plus fin. Il est indispensable de posséder des informations détaillées sur les lots de semences utilisés pour la recherche (voir Annexe 1).
4. Évaluation (tests de provenance)
En règle générale, les tests de provenance doivent suivre immédiatement la collecte d'échantillons couvrant toute la zone destinée à ces tests. Dans certains cas, lorsqu'un pays ne possède pas le personnel formé nécessaire pour effectuer ces tests immédiatement, il peut être nécessaire de conserver les semences recueillies pendant quelques années jusqu'à ce que puisse être assuré la supervision méticuleuse qui s'impose pour ces tests.
La conservation in situ, dans le cadre d'un écosystème naturel viable, est la méthode la meilleure pour conserver les ressources génétiques forestières, à condition que la zone considérée puisse être totalement protégée et que les ressources génétiques en question soient disponibles pour collecte et utilisation à la fois dans le pays d'origine et à l'étranger. Lorsque la phase d'exploration a montré que la conservation in situ était à la fois réalisable et souhaitable, il faut prendre le plus tôt possible les mesures nécessaires pour la réaliser. Ces mesures comprennent le vote de lois, la délimitation de frontières et des mesures de protection efficaces ainsi que des actions en matière de relation publique et d'éducation.
L'approche la plus logique de la conservation in situ consiste à conjuguer la conservation de l'écosystème avec celle des ressources génétiques qu'il contient. Il peut y avoir conflit dans le cas de la réserve naturelle strictement "inviolable" où la collecte de semences peut même être interdite, mais on peut généralement trouver un compromis en utilisant plusieurs zones dont les intensités d'aménagement sont différentes. La conservation in situ peut aussi parfois se combiner avec une gestion rationnelle des forêts pour la production de bois.
On sait peu de choses sur la superficie minimum qu'il faut pour constituer une unité viable pour la conservation soit de l'écosystème, soit des ressources génétiques et beaucoup de recherches sont encore nécessaires. Pour la conservation génétique, il importe de conserver une gamme de provenances différentes. Une seule réserve importante au centre de l'aire d'extension d'une espèce est généralement moins efficace que plusieurs réserves moins importantes couvrant une plus grande diversité des provenances.
6. Collecte pour conservation/sélection ex situ
Lorsque la phase d'exploration montre que certaines populations sont en danger mais que la conservation in situ est probablement impossible, il faut prendre immédiatement des mesures pour assurer leur conservation ex situ. Il faut alors procéder rapidement à la collecte de quantités importantes de graines d'une provenance en danger, soit pour stockage temporaire sous forme de graines, soit pour établissement immédiat de peuplements artificiels sur de nouveaux sites. Lorsque le but essentiel des peuplements ex situ n'est pas la conservation mais la sélection et la reproduction, les procédures et les quantités nécessaires sont les mêmes.
7. Stockage sous forme de graines, recherche sur les graines et sur la biologie florale
Le stockage du matériau reproductif forestier, généralement sous forme de graine, n'est pas seulement un moyen important de conserver les ressources génétiques, mais il est souvent nécessaire provisoirement avant évaluation et utilisation. Il constitue donc une étape essentielle entre la collecte et les opérations ultérieures de terrain. L'approvisionnement en graines, dont la source est identifiée et dont l'adaptabilité à de nouveaux sites est connue, est coûteuse mais une grande partie des avantages risquent d'être perdue si la semence n'est pas manipulée et stockée avec beaucoup de soin. Pour de nombreuses espèces, en particulier sous les tropiques, la question est mal connue. Il faut donc s'y intéresser davantage et élaborer des programmes de recherche. Dans les domaines connexes de la biologie florale, de la pollinisation et de la fertilisation, on en sait encore moins sur la plupart des espèces tropicales et des recherches immédiates s'imposent.
L'implantation de peuplements artificiels en dehors de l'aire d'extension naturelle mais avec de bonnes perspectives de conservation à long terme, est une méthode extrêmement prometteuse de conservation des bases génétiques. Elle nécessite un choix bien étudié du site et beaucoup de soin dans sa préparation, dans la plantation et les soins culturaux. Les peuplements de conservation ex situ doivent se faire à partir d'un grand nombre d'arbres mères (25 au minimum), représentatifs du peuplement d'origine, et s'étendre sur 5 à 10 ha chacun au moins.
Pour certaines espèces, la solution peut consister en une combinaison de la conservation in situ et ex situ, certaines provenances convenant à la conservation permanente dans leurs écosystèmes naturels, alors que d'autres devront être transférés sur un autre site pour survivre.
9. Utilisation de semences en grande quantité
À mesure que les tests de provenance fournissent de plus en plus d'informations sur la source de semence convenant le mieux à un site de plantation donné, on passera à l'utilisation d'approvisionnements en une certaine quantité de ces provenances localement adaptées pour des plantations à grande échelle. La fourniture en grandes quantités de ces semences doit incomber d'abord aux services forestiers de l'État ou aux négociants en semences, mais il sera indispensable d'assurer au niveau international des normes communes de qualité et de contrôle par le biais de programmes régionaux de certification des semences. Les plantations artificielles de "races" localement adaptées joueront un rôle de plus en plus grand dans les quantités futures d'approvisionnement en semences et offriront de meilleures possibilités de contrôle de qualité que les peuplements naturels.
10. Sélection et amélioration génétique individuelle
La sélection et l'amélioration génétique individuelle à l'intérieur de provenances localement adaptées permettent d'améliorer davantage la productivité. Dans le cas des espèces exotiques, une phase intermédiaire importante entre les tests de provenance réussis et le boisement à grande échelle à l'aide des provenances les mieux adaptées pourra consister dans l'implantation d'un ou plusieurs blocs importants (superficie minimum 10 ha chacun) de ces provenances pour servir de peuplements producteurs de graines et de base pour la sélection et la reproduction locales. Les mêmes peuplements peuvent servir à la fois à la conservation ex situ et à la sélection. Pour certaines provenances, les difficultés d'approvisionnement en graines peuvent être dues à l'impossibilité d'avoir accès aux peuplements naturels et à l'excès de demande par rapport à l'offre plutôt qu'à l'érosion génétique.
Avant de lancer un programme de plantation, il est indispensable de s'assurer que l'on dispose d'une source fiable de semences. Que celles-ci soient recueillies sur place ou achetées ailleurs, leur qualité déterminera non seulement le nombre de jeunes plants sains que l'on fera pousser mais aussi leur survie et leur croissance futures. Lorsqu'on parle de qualité, il s'agit de: (i) la qualité physiologique de la semence, qui dépend de facteurs tels que le moment et les méthodes de collecte, leur manipulation et leur traitement; (ii) la qualité génétique, qui dépend des caractéristiques intrinsèques du peuplement où l'on recueille les semences, du nombre d'arbres participant à la pollinisation des ovules (et par conséquent de la probabilité de graines consanguines ou autopollinisées) et du nombre d'arbres mères utilisés au départ. La qualité génétique de la semence déterminera aussi celle du peuplement auquel elle donnera naissance en ce qui concerne la collecte ultérieure des semences et le travail de sélection et d'amélioration génétique. Elle aura donc des effets à long terme sur le déroulement de programmes supplémentaires de plantation locale.
Pour beaucoup d'espèces, la demande de semences d'arbres forestiers sur le marché mondial est supérieure à l'offre. En outre, la documentation est insuffisante ou inexistante pour la majeure partie des semences d'espèces d'arbres tropicaux/sub-tropicaux qui donnent lieu de nos jours à des transactions internationales. Ceci est dû en partie à la tendance qui consiste à accepter les semences disponibles quelles qu'elles soient, mais surtout au fait que l'on n'a pas conscience de l'importance essentielle d'une documentation adéquate sur les lots de semences utilisés pour l'implantation de peuplements, la plantation d'arbres et les travaux d'ordre expérimental.
Compte tenu de ces ambiguïtés et d'autres couramment rencontrées à l'occasion de commandes de semences, le Département des forêts de la FAO recommande vivement que les points suivants soient pris en considération lors de l'achat de semences:
i) Si une espèce n'a pas été essayée auparavant, ne commander que de petites quantités de semences pour des expériences statistiquement valables et utiliser toujours des espèces locales comme "témoins". Si la plantation est urgente, utiliser des espèces qui ont fait leurs preuves. Les expériences sur le comportement des espèces provenant d'autres pays ou d'autres régions peuvent donner quelques indications quant aux espèces potentiellement valables pour les conditions et utilisations prévues. Il faudra donc les inclure dans le travail expérimental, mais elles ne pourront jamais remplacer des expérimentations locales.
ii) Tenir compte du nombre de semences au kilo et ne pas en commander trop.
iii) Demander toujours au fournisseur un certificat spécifiant l'origine et la provenance (au minimum la latitude, la longitude et l'altitude) et, si possible, le nombre d'arbres mères utilisés comme sources. Si la semence doit servir à des fins expérimentales ou pour le développement d'une production locale de semences ou de populations pour l'amélioration génétique, il faut s'informer davantage des caractéristiques du peuplement et des traitements antérieurs.
iv) Si une espèce introduite doit être utilisée sur une grande échelle et si l'on a déterminé expérimentalement les origines les meilleures ou les plus probables pour chaque zone de plantation, donner avant tout la priorité à l'achat de semences en demi-gros à un fournisseur fiable pour l'installation de peuplements locaux producteurs de semences, aménagés pour obtenir une production maximum de semences et pour rendre le pays ou la région autosuffisante en semences.