4. Le Comité a pris acte des questions découlant du Comité exécutif de la Commission du Codex Alimentarius, à sa quarante-septième session, concernant le Plan à moyen terme pour 2003-2007 de la Commission[3], les progrès réalisés dans la mise en uvre des décisions générales de la Commission dans le domaine de lanalyse des risques[4] ainsi que les travaux afférents à la résistance bactérienne aux antimicrobiens dans les aliments. Le Comité a également été informé des questions des différents comités du Codex, c.-à-d. le Comité sur lhygiène alimentaire, le Comité sur les additifs alimentaires et les contaminants, le Comité sur les résidus de pesticides, le Comité sur létiquetage des denrées alimentaires, le Comité sur les principes généraux, le Comité sur les méthodes danalyse et déchantillonnage ainsi que le Groupe spécial intergouvernemental du Codex sur les aliments issus des biotechnologies.
5. Le Secrétariat du Codex a réaffirmé que la Commission du Codex Alimentarius Commission avait pour mandat principal de protéger la santé des consommateurs et dassurer la loyauté des pratiques suivies dans le commerce des denrées alimentaires. Il a noté à cet égard la décision prise par le Groupe spécial intergouvernemental sur lalimentation animale (le Groupe spécial) lors de sa première session, à savoir que lobjectif principal du Code d'usages pour une bonne alimentation animale était de protéger la santé des consommateurs, en ce qui concerne notamment la sécurité sanitaire des aliments[5]. Le Groupe spécial a aussi rappelé que ses activités sappuyaient sur la Consultation FAO dexperts sur lalimentation animale et la sécurité sanitaire des aliments.
6. Le Groupe spécial a par ailleurs noté que pour élaborer le Code dusages pour une bonne alimentation animale, son mandat exigeait quil tienne «pleinement compte des travaux effectués par les comités du Codex pertinents et par dautres organes internationaux pertinents, dont la FAO, lOMS, lOIE et la CIPV et collabore à ces travaux, le cas échéant». À cet égard, le Secrétariat du Codex a fourni des informations détaillées sur les travaux entrepris par dautres organes apparentés du Codex, comme demandé par le Groupe spécial à sa première session[6], c.-à-d.:
COMITÉ DU CODEX SUR LES ADDITIFS ALIMENTAIRES ET LES CONTAMINANTS
7. Le Groupe spécial a noté que le Comité du Codex sur les Additifs alimentaires et les Contaminants (CCFAC) est entre autres chargé de confirmer ou détablir des limites maximales ou indicatives autorisées pour les additifs alimentaires, les contaminants (y compris les contaminants environnementaux) et les substances toxiques naturellement présentes dans lalimentation humaine et animale. Le CCFAC est également chargé détablir des listes prioritaires dadditifs alimentaires et de contaminants aux fins dévaluation toxicologique par le Comité mixte FAO/OMS dexperts des additifs alimentaires (JECFA).
8. Dans le domaine des mycotoxines dans lalimentation humaine et animale, le CCFAC a déjà établi une limite maximale pour les aflatoxines dans les arachides destinées à une transformation ultérieure et une limite maximale pour laflatoxine M1 dans le lait. Le Comité est entrain détablir une limite maximale pour lochratoxine A dans le blé, lorge, le seigle et les produits apparentés. Dans lobjectif de réduire la contamination des produits dalimentation humaine et animale à la source, le CCFAC a élaboré un Code dusages pour la réduction de laflatoxine B1 dans les matières premières et les aliments destinés aux animaux producteurs de lait et établit actuellement un Code dusages pour la prévention de la contamination des céréales par les mycotoxines, y compris des annexes sur lochratoxine A, la zearélénone, les fumonisines et les tricothécènes.
9. Pour ce qui est des contaminants industriels et environnementaux dans les denrées alimentaires, le CCFAC a élaboré ou est entrain délaborer des limites maximales pour le plomb dans différentes denrées alimentaires (y compris les céréales, les légumes secs, les légumineuses, les légumes, les fruits, la viande, les graisses, les abats, le lait et les matières grasses du lait) ainsi que des limites maximales pour le cadmium (céréales, légumes secs, légumineuses, grains de blé et riz, soja et arachides). Le CCFAC a établi un Code dusages en matière de mesures prises à la source pour réduire la contamination des denrées alimentaires par des substances chimiques; il est aussi en train délaborer un Code dusages pour les mesures prises à la source afin de réduire la contamination des denrées alimentaires par les dioxines et les PCB type dioxine. À cet égard, le CCFAC envisage aussi la possibilité de fixer des limites maximales pour les dioxines et les PCB type dioxine dans les produits dalimentation humaine et animale, en attendant lévaluation toxicologique par le JECFA, à sa cinquante-septième réunion (juin 2001) sur la base des données soumises sur ces substances dans les produits dalimentation humaine et animale et dans le lait maternel. Ceci implique, en collaboration avec le Comité du Codex sur les méthodes danalyse et déchantillonnage, lexamen des méthodes danalyse pour les dioxines et les PCB type dioxine les produits dalimentation humaine et animale.
10. Le CCFAC est également en train délaborer une norme générale pour les contaminants et les toxines dans les denrées alimentaires, laquelle serait applicable aux limites maximales pour les contaminants dans toutes les denrées alimentaires, quelles fassent ou non lobjet dune norme Codex. À sa trente-quatrième session, le CCFAC examinera une liste de toutes les limites maximales et indicatives dans les denrées alimentaires actuellement à létude par le Comité, ainsi que les limites maximales et indicatives en vigueur contenues dans les normes de produit du Codex, ainsi que leur état davancement.
COMITÉ DU CODEX SUR LES RÉSIDUS DE PESTICIDES
11. Le Groupe spécial a été informé que le Comité du Codex sur les résidus de pesticides est chargé détablir des limites maximales pour les résidus de pesticides dans certains aliments pour animaux faisant lobjet dun commerce international, lorsque la protection de la santé humaine le justifie, dexaminer dautres questions ayant trait à la sécurité sanitaire des produits dalimentation humaine et animale contenant des résidus de pesticides et détablir des limites maximales pour les contaminants environnementaux et industriels présentant une similitude chimique ou autre avec les pesticides.
COMITÉ DU CODEX SUR LES RÉSIDUS DE MÉDICAMENTS VÉTÉRINAIRES DANS LES ALIMENTS
12. Le Groupe spécial a noté que le Comité du Codex sur les résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments (CCRVDF) est chargé détablir des limites maximales pour les résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments, y compris les médicaments utilisés à des fins de thérapie, de prophylaxie ou de diagnostic ou pour la modification des fonctions physiologiques ou du comportement. Le CCRVDF avait également mis au point des directives pour la mise en place dun programme de contrôle réglementaire des résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments ainsi que dun Code dusages international recommandé pour le contrôle de lutilisation des médicaments vétérinaires.
COMITÉ DU CODEX SUR LHYGIÈNE ALIMENTAIRE
13. Le Comité du Codex sur lhygiène alimentaire (CCFH) est chargé délaborer des dispositions pour lhygiène alimentaire applicables à tous les aliments; il a élaboré des principes pour létablissement et lapplication de critères microbiologiques pour les aliments ainsi que des principes et directives pour la conduite de lévaluation des risques microbiologiques.
COMITÉ CODEX SUR LÉTIQUETAGE DES ALIMENTS
14. Le Groupe spécial a noté que le Comité du Codex sur létiquetage des aliments a élaboré des directives pour la production, la transformation, létiquetage et la commercialisation des aliments biologiques, y compris les aspects relatifs à la production animale.
15. Compte tenu des informations indiquées ci-dessus, le Secrétariat du Codex est convenu de fournir une mise à jour des activités apparentées des autres Comités du Codex lors de la prochaine session du Groupe spécial, y compris une présentation de létat davancement des différentes limites pour les contaminants fixées ou à létude par le CCFAC. Le Secrétariat du Codex a en outre indiqué que, si le Groupe spécial navait pas pour mandat détablir des limites maximales pour les contaminants, les pesticides, les médicaments vétérinaires ou des limites microbiologiques, il était compétent pour recommander des travaux sur des questions précises identifiées dans le contexte de lalimentation animale comme relevant de la sécurité sanitaire des aliments, par lintermédiaire de la Commission du Codex Alimentarius, qui pourrait les attribuer comme nouvelle activité à lorgane du Codex pertinent.
QUESTIONS ÉMANANT DAUTRES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
16. Le Groupe spécial a pris acte des questions émanant de lOIE, de la FAO et de lOMS et afférentes à la santé animale et à la sécurité sanitaire des aliments en rapport avec les produits dalimentation animale.
Office International des épizooties (OIE)
17. Un document dinformation[7] préparé par le Secrétariat du Codex a été présenté par le représentant de lOIE. Ce document traite de la Consultation technique mixte OMS/FAO/OIE sur lESB, la santé publique et le commerce qui se tiendra au siège de lOIE à Paris (France), du 11 au 14 juin 2001.
18. Le représentant de lOIE a noté que la Consultation sattacherait à formuler des recommandations claires et réalisables pour les pays (notamment les pays en développement) afin de:
19. La Consultation prévue examinera, discutera et synthétisera les connaissances actuelles relatives à la pathogénèse, lépidémiologie, la distribution, la source probable de lépidémie, la prévention et le contrôle de lESB/v-MCJ. Lobjectif principal sera de fournir de meilleures informations aux pays qui essaient de déterminer les mesures à prendre sur leur territoire afin décarter les risques pour leurs populations humaine et animale. Lobjectif secondaire sera entre autres doffrir un forum où pourront être examinés certains des problèmes les plus urgents qui se posent pour le contrôle de lESB à léchelle internationale. Des spécialistes de différentes disciplines, des autorités nationales, des organisations internationales, des ONG ainsi que dautres parties concernées seront invités à y participer.
20. Le représentant de lOIE a informé le Groupe spécial des travaux déjà entrepris par lOMS qui a formulé des recommandations pour la protection de la santé publique en qui concerne les Encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles (ESST)[8] ainsi que des travaux de sur lencéphalopathie spongiforme bovine (ESB), notamment un chapitre sur lESB dans son Code international sur la santé animale.
21. Le représentant de lOIE a informé le Groupe spécial quil était possible dobtenir des informations complémentaires sur la Consultation technique sur les sites Internet de lOMS, d la FAO et de lOIE.
Organisation mondiale de la santé des Nations Unies (OMS)
22. Le représentant de lOMS a informé le Groupe spécial que, outre la Consultation technique mixte OMS/FAO/OIE sur lESB, la santé publique et le commerce, telle quelle a été présentée par lOIE, lOMS avait deux autres activités majeures en cours relatives à lalimentation animale.
23. La première de ces deux activités est un suivi[9] de la Consultation de lOMS sur les méthodes et les principes de surveillance de lutilisation dantimicrobiens dans la production danimaux destinés à lalimentation pour la protection de la santé publique qui aura lieu du 10 au 13 septembre 2001 à Oslo (Norvège). La surveillance de la consommation dantimicrobiens par les animaux destinés à lalimentation a été déterminée comme un élément indispensable dans lidentification des facteurs de risque pour lapparition de résistance aux antimicrobiens dans les bactéries zoonotiques et lévaluation de lintervention des autorités sanitaires pour leur confinement. Néanmoins, linsuffisance des informations disponibles sur la consommation dantimicrobiens est une question sur laquelle la Consultation pourrait mettre laccent. Les objectifs étaient de développer des modèles de stratégies nationales et internationales pour la surveillance de lutilisation dantimicrobiens auprès des animaux destinés à lalimentation et de formuler des recommandations afin de soutenir les gouvernements, les autorités nationales, lindustrie pharmaceutique, les organisations internationales et dautres parties intéressées dans leurs efforts pour établir des programmes de surveillance de lutilisation dantimicrobiens. Les données existantes sur la consommation dantimicrobiens non humains utilisés ainsi que les expériences et les approches nationales dans la définition de systèmes de surveillance de lutilisation dantimicrobiens seront également examinées.
24. Les principes généraux de lOMS pour le confinement de la résistance aux antimicrobiens dans les animaux destinés à lalimentation ont été rappelés au Groupe spécial. Ces principes ont été élaborés lors dune Consultation qui sest tenue à Genève du 5 au 9 juin, avec la participation de la FAO et de lOIE. Cette consultation sest attachée aux aspects de santé publique et humaine de lutilisation dantimicrobiens dans les animaux destinés à lalimentation, tout en étant admis que le traitement antimicrobien est nécessaire pour les animaux malades. Par ailleurs, le représentant de lOIE a informé le Groupe spécial que son organisation nétait pas concernée par la surveillance de lutilisation dantimicrobiens dans les aliments pour animaux, mais que son Groupe ad-hoc sur la résistances aux antimicrobiens continuerait à collaborer avec la FAO et lOMS.
25. La seconde de ces deux activités majeures est une Consultation de lOMS sur la sécurité sanitaire des produits alimentaires avant la récolte (avec la participation de lOIE et de la FAO) qui doit se tenir à Berlin du 26 au 28 mars 2001. Cette Consultation se concentrera sur les activités et les mesures liées à la production animale sur lexploitation et contribuant à la protection de la santé humaine. Elle portera sur la viande en particulier ainsi que sur dautres produits qui ne font pas lobjet dun processus supplémentaire de transformation alimentaire. La Consultation fait partie des activités de lOMS visant à développer des systèmes durables et intégrés de sécurité sanitaire des aliments pour la réduction des risques pour la santé humaine tout au long de la chaîne alimentaire, depuis le producteur primaire jusquau consommateur. Diverses organisations et institutions, qui comptent toutes un intérêt et des activités dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments avant la récolte, y participeront.
Organisation des Nations Unies pour lAlimentation et lAgriculture (FAO)
26. Le représentant de la FAO a souligné que les consultations auxquelles lOMS et lOIE ont fait référence sont organisées en collaboration avec la FAO. Le représentant de la FAO a rappelé aux participants de la session que le site Internet de la FAO[10] contient des informations techniques détaillées sur la sécurité sanitaire des produits dalimentation animale.
27. Le représentant de la FAO a rapporté que lélaboration de Codes dusages et de bonnes pratiques de fabrication pour la production animale et lindustrie des produits dalimentation animale faisait partie de son programme de travail et budget pour 2002 et 2003. Le rôle de la FAO est de couvrir les aspects de la production animale et de lenvironnement, ainsi que la santé animale en collaboration avec lOIE, qui ne font pas partie du mandat de la Commission du Codex Alimentarius.