PROJET DE DEVELOPPEMENT DE LA PECHE AU LAC KIVURWA/87/012/DOC/TR/29 (Fr)
DOCUMENT DE TRAVAIL
PNUD/FAO-RWA/87/012
 
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VARIATIONS SAISONNIERES ET ANNUELLES DE L'ABONDANCE DU Limnothrissa miodon DU LAC KIVU

TABLE DES MATIERES
RWA/87/012/DOC/TR/29 (Fr)octobre, 1990


par
B. E. MARSHALL


DEVELOPPEMENT DE LA PECHE AU LAC KIVU

Le projet PNUD/FAO-RWA/87/012 constitue la troisième phase du Projet de Développement de la Pêche au lac Kivu faisant suite aux phases précédentes, RWA/77/010 et GCP/RWA/008/NET. Cette dernière phase a débuté en juin 1987 elle doit prendre fin en décembre 1991. Le projet a pour objectifs essentiels l'exploitation rationnelle des ressources en poissons du lac Kivu en vue d'accroître la disponibilité nationale en protéines d'origine animale et de créer des emplois et des revenus monétaires pour les populations riveraines de ce lac.

Certaines questions spécifiques sont traitées par des spécialistes, consultants à court terme, préparant un rapport à la fin de leur mission. Ces rapports sont principalement préparés à l'usage de la Direction du projet et doivent être compris comme tels.

Les conclusions et recommandations de ce rapport sont jugées appropriées à la date sa préparation. Elles peuvent être modifiées au fur et à mesure que nos connaissances s'élargissent. Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.

Thatien BAZIRAMWABO George HANEK
Directeur National du ProjetDirecteur du Projet
Projet PNUD/FAO-RWA/87/012
B. P. 221 GISENYI
REPUBLIQUE RWANDAISE
Télex : 528 UNDP Tél. 40286
ou dir. 601 PUB GSYRW

Le Dr. B. E. MARSHALL est professeur à l'Université du Zimbabwe à Harare; il a effectué une consultation au projet PNUD/FAO-RWA/87/012 du 10 juin au 20 juillet 1990.

REMERCIEMENTS

Il m'est agréable de remercier ici l'ensemble du personnel du projet Pêche qui m'a fourni l'assistance et le support nécessaire à la réalisation de cette étude. Je suis particulièrement reconnaissant à P. MANNINI et M. LAMBOEUF qui par leur hospitalité et leur aide ont fait que mon séjour à Gisenyi a pu être agréable et productif. M. LAMBOEUF a aussi traduit ce rapport en français, chose que je n'aurais pas pu faire, je tiens cependant à assumer l'entière responsabilité des conclusions de ce rapport et des erreurs ou imprécisions qui auraient pu avoir été oubliées.

RESUME

Les variations annuelles et saisonnières de l'abondance du Limnothrissa miodon ont été examinées à partir des données de captures et d'effort de la pêcherie du lac Kivu. Il existe une relation étroite entre l'abondance du L. miodon et les précipitations moyennes sur le bassin versant du lac Kivu deux années auparavant. On pense que les éléments nutritifs apportés par les rivières contribuent à une meilleure survie des larves de L. miodon, cependant, l'effet de la variation du débit des rivières ne se fait sentir que deux années après car la plupart des poissons pêchés ont plus d'un an. Le volume d'eau entrant dans le lac Kivu est faible par rapport au volume du lac et son effet est probablement renforcé par (a) la faible extension de la zone littorale où les sardines se reproduisent; (b) par le fait que les eaux de profondeur au dessous de 70m ne se mélangent pas à celles de surface et ne contribuent donc pas à l'échange d'éléments nutritifs avec la zone productive.

Le cycle saisonnier de l'abondance des sardines est moins évident et il n'existe pas de schéma régulier d'une année à l'autre. Cependant, la combinaison de toutes les données, permet de mettre en évidence un cycle général. Les captures de Cyangugu augmentent en septembre, atteignent un maximum en mars et déclinent en août. Ce schéma se retrouve à Gisenyi mais après un délai de quatre mois, ainsi les captures les plus faibles ont lieu en décembre et elles croissent ensuite pour atteindre un maximum en juillet. Ceci indique qu'il existe des différences entre le sud et le nord du lac mais il n'a pas été possible de déterminer la raison de ces différences.

Cette étude démontre l'importance de la collecte régulière des données statistiques d'une pêcherie. Il est extrêmement important de poursuivre le recueil de ces informations sans discontinuer, car en raison de l'importance de l'influence des facteurs abiotiques sur l'écologie du L. miodon, les données de capture constituent le seul élément à long terme pouvant être mis en relation avec les facteurs abiotiques.

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE
PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT
Gisenyi, octobre 1990


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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS

RESUME

1   INTRODUCTION

2   LIMNOLOGIE DU LAC KIVU

3   METHODES

4   RESULTATS

4.1 Variations annuelles
4.2   Variations saisonnières

5   DISCUSSION

6   REFERENCES

APPENDICE 1

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 1CPUE moyenne mensuelle (kg/nuit) des bateaux de Gisenyi.
TABLEAU 2CPUE moyenne mensuelle (kg/nuit) des bateaux de Kibuye.
TABLEAU 3CPUE moyenne mensuelle (kg/nuit) des bateaux de Cyangugu.
TABLEAU 4Précipitations moyennes (mm) sur le bassin du lac Kivu basées sur les données de huit stations
TABLEAU 5Précipitations moyennes à Gisenyi, Kibuye et Cyangugu. Les valeurs entre parenthèses indiquent le pourcentage de la précipitation totale.
TABLEAU 6Paramètres de croissance du Limnothrissa miodon du lac Kivu.
TABLEAU 7Croissance du Limnothrissa miodon du lac Kivu. Données de (a) SPLIETHOFF et al. (1983), (b) KANINGINI (1990) et (c) MANNINI (com. pers.)
TABLEAU 8Probabilité de sélection des Limnothrissa miodon par l'engin de pêche. Données préliminaires basées sur l'analyse des captures des bateaux de Gisenyi, les classes de taille sont des de 5 mm (MANNINI com. pers.)

LISTE DES FIGURES

FIGURE 1Relation entre l'abondance de Limnothrissa miodon et les paramètres limnologiques du lac Kariba (Zimbabwe-Zambie), d'après MARSHALL (1988a).
FIGURE 2Relation entre la CPUE moyenne et l'effort de pêche de la pêcherie de Limnothrissa miodon du lac Kivu, 1989-1990. Le point de l'année 1990 correspond à la moyenne de janvier à avril seulement.
FIGURE 3Profils de température, oxygène et conductivité du lac Kivu, d'après DAMAS (1937) cité par BEADLE (1981).
FIGURE 4Cycle saisonnier de l'épilimnion du lac Kivu (a) températures à 1, 20 et 50 m, (b) limite inférieure des eaux oxygénées, (c) transparence de l'eau, (d) abondance du zooplancton, reproduit de VERBEKE (1957).
FIGURE 5Relation entre la CPUE moyenne mensuelle des bateaux ayant travaillé plus de 15 nuits et celle de l'ensemble de bateaux. Le trait plein indique l'égalité et le pointillé ± 10%. (+) Cyangugu 1987–1988 (de nombreux de points au delà de la limite de l'axe des X ont été omis pour Cyangugu).
FIGURE 6CPUE moyenne des bateaux de Gisenyi (o) et précipitations moyennes annuelles (o), 1980–1990. La CPUE de 1990 et basée sur les mois de janvier à avril.
FIGURE 7Relation entre les précipitations annuelles moyennes et la CPUE moyenne des bateaux de Gisenyi (a) la même année, (b) après un an, (d) deux ans après.
FIGURE 8Relation entre les précipitations annuelles moyennes et la CPUE moyenne des bateaux de Kibuye (a) la même année, (b) après un an, (d) deux ans après.
FIGURE 9Relation entre les précipitations annuelles moyennes et la CPUE moyenne des bateaux de Cyangugu (a) la même année, (b) après un an, (d) deux ans après.
FIGURE 10CPUE moyenne à (a) Gisenyi, (b) Kibuye et (c) Cyangugu, 1981–1989. Les lignes horizontales indiquent la CPUE annuelle moyenne dans chaque localité, la zone ombrée correspond aux périodes où la CPUE était au dessus de la moyenne annuelle. Les données ont été lissées en utilisant une moyenne dynamique sur deux mois.
FIGURE 11Schéma de variation saisonnière de la CPUE moyenne à (a) Gisenyi, (b) Kibuye et (c) Cyangugu. les hachures indiquent les mois pendant lesquels la CPUE est supérieure à la moyenne annuelle, le symbole “.” indique le mois où la CPUE est maximum, “n. d.” indique une insuffisance de données.
FIGURE 12Schéma de variation saisonnière de la CPUE au lac Kariba. Les symboles sont les mêmes que ceux de la figure 11. Reproduit de MARSHALL (1988a).
FIGURE 13Captures mensuelles moyennes pour toutes les années disponibles à (a) Gisenyi, (b) Kibuye et (c) Cyangugu. Les données sont exprimées sous forme de proportion de la plus forte capture (à laquelle on a attribué la valeur 1) et lissées sur deux mois. La même année a été répétée pour bien mettre en évidence le pic à Cyangugu atteint de septembre à mars. les chiffres indiquent (1) les captures les plus basses (2 et 3) les pics à Cyangugu et Gisenyi.
FIGURE 14Relation entre la CPUE moyenne et l'abondance de plancton en février 1986, septembre 1986 et mars 1987. La CPUE des bateaux de Gisenyi est présentée en fonction de l'abondance de plancton dans le bassin nord, les CPUE de Kibuye et Cyangugu en fonction de celle du bassin sud. Les données sur le plancton sont extraites de REUSENS (1987).
FIGURE 15Relation entre la proportion des femelles de L. miodon mûres et en reproduction, exprimées en pourcentage de stades III, IV et V (trait fin) et la CPUE moyenne (a) 12, (b) 15 et (c) 18 mois plus tard (trait épais). Les données de reproduction vont de mars 1985 à janvier 1987 et ont été lissée sur deux mois. La CPUE correspond aux bateaux de Gisenyi et les données de maturité sont extraites de REUSENS (1987).