RÉSULTATS D'ENSEMBLE

19. On notera que même s'il s'appuie sur les comptes financiers de la FAO¹ et sur les registres comptables qui les sous-tendent pour présenter de manière détaillée les ressources et les dépenses, le Rapport sur l'exécution du Programme n'est pas, dans l'ensemble, conçu comme un document comptable.

20. On trouvera dans la présente section des renseignements sur: l'évolution des ressources, le coût de l'appui au programme de terrain, l'ampleur du soutien technique fourni au programme de terrain par les fonctionnaires techniques de la FAO, l'application de la politique linguistique de l'Organisation, l'évolution de la situation en matière de personnel et les activités présentées sous forme résumée. L'exécution des activités prévues au titre des programmes techniques du Programme de travail et budget (PTB) pour 2000-01 est analysée de manière approfondie par programme dans la section suivante du Rapport intitulée Résumé de l'exécution du Programme. Pour compléter cette présentation, on trouvera des renseignements détaillés sur toutes les activités prévues dans le Programme de travail et budget 2002-01 et sur leur état d'avancement sur le site Internet de la FAO, à l'adresse ci-après: http://www.fao.org/pir.

¹ FC 99/5, Résultats financiers de l'exercice 2000-01.

ÉVOLUTION DES RESSOURCES TOTALES

21. Les dépenses pour 2000-01, telles qu'indiquées dans les comptes financiers pour 2000-01 par source de fonds, sont présentées dans le Tableau 2.1 sous les rubriques comptables Fonds général et Fonds connexes et Fonds fiduciaires et Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD):

• Le Fonds général et les fonds connexes couvrent les activités financées par les crédits ouverts au titre du Programme ordinaire et par des sources associées telles que les activités d'investissement à financement conjoint, les dépenses d'appui et divers autres postes;
• Les fonds fiduciaires et le PNUD couvrent les activités financées par toutes les autres sources extrabudgétaires.

TABLEAU 2.1. RÉSUMÉ DES DÉPENSES PAR SOURCE DE FINANCEMENT (EN MILLIONS DE $ E.-U.)

* Ce poste inclut notamment les dépenses de 2000-01 par rapport aux crédits PCT de 1998-99, ajustées pour tenir compte des crédits PCT non dépensés en 2000-01 qui pourront être dépensés en 2002-03, les services financiers fournis au PAM et dépenses du Fonds spécial des produits d'information et les contributions de contrepartie, en espèces, des gouvernements aux bureaux de pays.

22. En 2000-01, les dépenses totales ont atteint 1 304 millions de dollars E.-U., soit une hausse de 105 millions de dollars E.-U. (8,7 pour cent) par rapport à 1998-99. Les dépenses totales des deux derniers exercices biennaux sont illustrées par le diagramme 2.1.

• Les dépenses au titre du Fonds général et des fonds connexes sont essentiellement financées par les crédits du Programme ordinaire, qui sont restés constants en valeur courante. Ces dépenses ont diminué de 3,7 pour cent, du fait en partie des économies réalisées au titre des dépenses de personnel grâce à des taux de change favorables. En outre, la décision prise par le Directeur général de couvrir les 8,4 millions de dollars E.-U. qu'ont coûté les redéploiements de personnel et les indemnités de cessation de service, avancés par le Fonds de roulement, a en fait contrebalancé le solde excédentaire par rapport au budget. Les autres rubriques indiquent également un déclin de 5 pour cent pour les activités d'investissement cofinancées, de 6 pour cent pour le remboursement des dépenses d'appui aux projets de fonds fiduciaires et de 45 pour cent pour le remboursement des dépenses d'appui aux projets du PNUD.
• L'augmentation des dépenses au titre des fonds fiduciaires et du PNUD est due essentiellement aux opérations de secours d'urgence qui ont augmenté de 70 pour cent, passant de 175 millions de dollars E.-U. en 1998-99 à près de 325 millions de dollars E.-U. en 2000-01, du fait essentiellement de l'augmentation de 100 millions de dollars E.-U. du Programme pétrole-contre-vivres en faveur de l'Iraq, qui atteint désormais 249 millions de dollars E.-U. et d'environ 50 millions de dollars E.-U. d'autres opérations de secours d'urgence. Les dépenses au titre des fonds fiduciaires (à l'exclusion des projets de secours d'urgence) n'ont augmenté que légèrement (1 pour cent environ), tandis que les dépenses au titre des projets du PNUD ont diminué de 41 pour cent par rapport à l'exercice précédent.

23. Le programme de travail pour 2000-01 incluait la disponibilité prévue de ressources provenant d'autres recettes, rubrique qui couvre les contributions volontaires qui sont mises à la disposition de l'Organisation et qui sont gérées en étroite coordination avec les crédits du budget ordinaire. L'inclusion d'autres recettes dans le programme de travail a l'avantage de fournir un tableau plus complet des ressources associées aux activités entreprises. Toutefois, les fluctuations des recettes au cours de l'exécution du programme par rapport aux niveaux budgétisés exigent la modification correspondante des dépenses, de façon à les faire coïncider avec les crédits budgétaires approuvés, ce qui rend encore plus complexe et approximative la gestion financière des crédits budgétaires.

24. Les dépenses engagées pour exécuter le programme de travail par rapport au budget définitif de 2000-01 sont indiquées dans le Tableau 2.2. Les dépenses se sont élevées à 705,5 millions de dollars E.-U.² contre un budget correspondant de 725,2 millions de dollars E.-U. Les recettes se sont élevées à 67,2 millions de dollars E.-U. par rapport à un objectif de 75,2 millions de dollars E.-U., soit un déficit de 8 millions de dollars E.-U. Les dépenses nettes totales se sont donc élevées à 638,4 millions de dollars E.-U. pour une ouverture de crédits de 650 millions de dollars E.-U. au titre du Programme ordinaire.

25. Un déficit de recettes important a été enregistré au titre du Grand Programme 3.2: Soutien à l'investissement, du fait essentiellement que les projections de recettes du Programme de coopération FAO/Banque mondiale ne se sont pas matérialisées. D'autres déficits de recettes ont été enregistrés au titre du Grand Programme 3.3: Opérations de terrain et du Chapitre 6: Charges communes, où le remboursement des dépenses d'appui aux projets de fonds fiduciaires ou aux projets du PNUD a été inférieur aux prévisions. Dans de nombreux programmes, le déficit des recettes au titre des remboursements a été atténué par la variance positive des dépenses de personnel, ce qui a permis d'éviter des virements budgétaires entre chapitres du PTB, fréquents dans le passé.

26. La variance des dépenses de personnel est la différence entre les dépenses de personnel budgétisées et effectives au cours d'un exercice biennal. En 2000-01, cette variance a été positive et a atteint 21,3 millions de dollars E.-U. Des explications ont été présentées au Comité financier en septembre 2001, indiquant que ce résultat favorable était dû à la coïncidence de plusieurs facteurs distincts, à savoir:

• des taux de change plus favorables que prévu entre le dollar E.-U. et les monnaies utilisées dans les lieux d'affectation de la FAO hors siège, la dépréciation des monnaies locales par rapport au dollar E.-U. n'étant pas contrebalancée par l'inflation locale;
• des augmentations de salaire dans les lieux d'affectation de la FAO inférieures à celles budgétisées, y compris pour les salaires des agents des services généraux au siège, qui dépendent des décisions prises par la Commission de la fonction publique internationale (CFPI);
• une modification de la comptabilité des indemnités de départ, adoptée une fois le PTB 2000-01 arrêté;
• des obligations au titre de la couverture médicale après cessation de service inférieures au montant budgétisé dans le PTB 2000-01.

27. La variance des dépenses de personnel a été suivie attentivement au cours de l'exercice biennal 2000-01 et des crédits supplémentaires ont été alloués aux divisions pour des activités hautement prioritaires, essentiellement aux départements techniques, de manière planifiée et lorsque le montant estimatif de l'excédent le justifiait. Toutefois, dans la mesure où la variance des dépenses de personnel dépend de facteurs sur lesquels l'Organisation n'a aucun contrôle direct, l'engagement de fonds supplémentaires à ce titre exigeait la plus grande prudence.

28. La différence entre les dépenses de personnel effectives et prévues est due le plus souvent à des causes sur lesquelles les attributaires n'ont aucun contrôle et dépend, par exemple, des taux de change dans les lieux d'affectation hors siège, de décisions de la Commission de la fonction publique internationale, etc. C'est pourquoi dans les tableaux récapitulatifs précédant chaque programme, dans la section du rapport intitulée Résumé de l'exécution du Programme, les dépenses sont indiquées, d'abord sans tenir compte de l'impact de la variance des dépenses de personnel, puis en tenant compte de cette variance.

TABLEAU 2.2. EXÉCUTION DUPROGRAMME, 2000-01 (EN MILLIERS DE DOLLARS)

29. Le montant total des dépenses au titre des principaux chapitres du PTB est résumé dans le diagramme 2.2. Les activités techniques de l'Organisation ont représenté 78 pour cent des dépenses de 2000-01, réparties comme suit:

• 41 pour cent au titre du Chapitre 2: Programmes techniques et économiques
• 24 pour cent au titre du Chapitre 3: Coopération et partenariats
• 13 pour cent au titre du Chapitre 4: Programme de coopération technique

30. La répartition des dépenses entre le siège et les bureaux décentralisés est indiquée dans le diagramme 2.3. Les dépenses du siège ont représenté 65 pour cent du montant total des dépenses pour 2000-01, contre 68 pour cent en 1998-99. Les dépenses du programme de terrain pour le Programme de coopération technique (PCT) et le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA), financées par le Programme ordinaire, ont représenté 12 pour cent du montant total des dépenses en 2000-01, contre 10 pour cent en 1998-99, et celles des Représentants de la FAO 9 pour cent, contre 8 pour cent précédemment. Les dépenses des bureaux régionaux sont restées stables à 10 pour cent, celles des bureaux sous-régionaux à 3 pour cent et celles des bureaux de liaison à 1 pour cent. Comme l'indiquent ces chiffres, le siège demeure la principale source de dépenses pour l'Organisation, malgré le processus de décentralisation poursuivi depuis 1994.

31. Le Tableau 2.3 présente de manière détaillée les dépenses et les virements approuvés concernant le Chapitre 2: Programmes techniques et économiques. Les grands programmes ont terminé l'exercice biennal avec un excédent de 6,4 millions de dollars E.-U., après avoir utilisé 97,8 pour cent des ressources approuvées dans le PTB. L'excédent aurait pu être sensiblement plus élevé, compte tenu de l'allocation à ce chapitre de 8,1 millions de dollars E.-U., au titre de la variance des dépenses de personnel. Toutefois, une fois connue l'ampleur de la variance positive des dépenses de personnel à la fin de l'exercice biennal et compte tenu du souhait exprimé par les organes directeurs d'accorder la priorité aux programmes techniques et économiques, une part substantielle des fonds disponibles a été allouée aux programmes techniques du Chapitre 2. Cette mesure a eu pour effet de réduire le solde excédentaire et, dans le cas du Grand Programme 2.4: Forêts, explique que les dépenses finales excèdent le niveau de ressources prévu dans le programme de travail.

TABLEAU 2.3. EXÉCUTION DU BUDGET POUR LE CHAPITRE 2: PROGRAMMES TECHNIQUES ET ÉCONOMIQUES 2000-01 (EN MILLIERS DE DOLLARS E.-U.)

32. La dernière colonne du Tableau 2.3 indique les dépenses au titre du programme de terrain, qui incluent toutes les activités d'assistance technique et de secours d'urgence financées par des sources extrabudgétaires, ainsi que les projets d'assistance technique et de secours d'urgence financés par le Programme ordinaire au titre du PCT et du PSSA. L'attention est appelée sur la distinction entre les ressources extrabudgétaires, qui englobent toutes les sources de fonds autres que le Programme ordinaire et les dépenses connexes figurant dans les comptes financiers de l'Organisation, et le programme de terrain, qui couvre les dépenses directement liées à l'exécution par la FAO de projets d'assistance technique. Dans ce contexte, la contribution de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires (Codex Alimentarius) fait partie des ressources extrabudgétaires, mais pas du programme de terrain. Inversement, le PCT et les crédits ouverts pour le Programme spécial pour la sécurité alimentaire relèvent des crédits du Programme ordinaire, mais font partie du programme de terrain.

33. Le ratio des dépenses de 2000-01 du programme de terrain aux dépenses du programme de travail financé par le Programme ordinaire pour le Chapitre 2: Programmes techniques et économiques, est indiqué dans le Tableau 2.4. Globalement, les dépenses du programme de terrain ont été plus de deux fois supérieures à celles du programme de travail. Toutefois, il existe d'importantes différences entre les Grands Programmes. Ainsi, le Grand Programme 2.1: Production agricole et systèmes de soutien, a représenté à lui seul 70 pour cent des dépenses totales du programme de terrain pour 2000-01 et a enregistré le ratio le plus élevé, avec des dépenses du programme de terrain plus de cinq fois supérieures à celles du programme de travail. On notera, toutefois, que ce ratio tomberait à 2,5 si le programme pétrole-contre-vivres en faveur de l'Iraq était exclu. Le Grand Programme 2.4: Forêts a également enregistré un ratio relativement élevé de 2,1. En revanche, les dépenses du programme de terrain pour le Grand Programme 2.2: Politiques et développement alimentaires et agricoles n'ont atteint qu'un tiers environ de celles du programme de travail. Le ratio est également inférieur à 1 pour le Grand Programme 2.3: Pêches.

TABLEAU 2.4. RATIO DES DÉPENSES DU PROGRAMME DE TERRAIN À CELLES DU PROGRAMME DE TRAVAIL POUR LE CHAPITRE 2: PROGRAMMES TECHNIQUES ET ÉCONOMIQUES, 2000-01

* Pour éviter une distorsion du ratio, le programme de travail financé par le Programme ordinaire pour le Chapitre 2 inclut toutes les dépenses imputées sur le Programme ordinaire à l'exception de l'exécution du projet PSSA, qui s'est élevée à 9,3 millions de dollars E.-U. en 2000-01. Cette somme est incluse dans la colonne intitulée Programme de terrain.

² Contre 669,8 millions de dollars E.-U. indiqués au titre des dépenses du Fonds général et des fonds connexes dans les comptes financiers provisoires (voir Tableau 2.1). Le montant définitif de 705,5 millions de dollars E.-U. inclut uniquement les postes de dépenses imputables sur le Programme de travail et budget de 2000-01. Autrement dit:

· il exclut 24 millions de dollars E.-U. de recettes liées aux fluctuations des taux de change en 2000-01 réalisées au titre des dépenses de personnel qui sont imputables sur le Compte de réserve spécial en vertu de la Résolution 13/81 de la Conférence;

· il exclut 1,9 million de dollars E.-U. de dépenses engagées par le Fonds spécial des produits d'information puisqu'un fonds distinct est établi à cette fin au titre de l'Article 6.9 du Règlement financier; et

· il ajuste les dépenses du Programme de coopération technique (PCT) de façon que la totalité des crédits ouverts pour 2000-01 au titre du chapitre 4 soit censée avoir été dépensée, les soldes inutilisés demeurant disponibles pour le règlement des engagements de dépenses de 2002-03, conformément à l'Article 4.3 du Règlement financier.