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6.  CATEGORIES D'INFORMATIONS NECESSAIRES POUR DIVERS TYPES D'ANALYSES

L'annexe 2 fournit un exemple de différents types de formulaires pour la collecte des données sur les pêcheries nécessaires à divers types d'objectifs dans le secteur des pêches. Une grande variété de types de données pour un éventail d'analyses sont parfois indispensables et bien que le présent document puisse seulement aborder brièvement chacun d'entre eux, il paraît utile de se faire une idée générale sur les informations primordiales dont il faut disposer pour concevoir une base de données statistique, afin d'éviter d'acquérir un excès d'information sur un aspect du problème aux depends d'une lacune compléte sur d'autres points.

6.1  Types et quantités des prises et des débarquements

Les principaux types de débarquements commerciaux doivent être classés et correctement codifiés lors de l'etape préparatoire de la conception d'un système statistique. Chaque catégorie peut nécessiter une approche particulière de l'échantillonnage et certaines peuvent inclure une variété d'espèces ou de catégories commerciales qui doivent être enregistrées séparément. Quelques-unes des catégories typiques qui furent recommandées par l'Etat des Bahamas (Caddy, 1981) sont les suivantes:

(i)  poisson vivant (conservé en viviers) et vendu peu à peu;

(ii)  poisson entier, glacé, débarqué en boîtes;

(iii)  poisson congelé ou queues de langoustes en sacs de 40 livres;

(iv)  filets de poisson congelés en sachets;

(v)  coquillages

De tels types de catégories doivent être choisis pour chaque groupe qui compose les divers types de ressources qui existent localement et pour lesquels il est important d'acquérir des données. Chacune de ces catégories doit être échantillonnée en matière de tailles, d'âges et de composition spécifique, pour permettre l'extrapolation jusqu'aux captures totales des principales espéces.

Les diverses approches permettant d'évaluer la capture totale d'une pêcherie et l'importance des débarquements figurent dans les travaux de Bazigos (1975) et de la FAO (1981). Deux approches sont utilisées couramment:

(a)   détermination de la prise totale à partir d'une fraction connue de l'ensemble des opérations de pêche dont on connait le schéma. Comme on l'a déjà signalé, ceci n'est possible que si le schéma d'échantillonnage a été complètement défini, et l'échantillonnage réalisé au hasard;

(b)   tentative de connaître toutes les transactions commerciales qui ont lieu dans les entreprises de transformation du poisson et à travers les acheteurs officiels, selon un schéma tel que celui qui est présenté dans l'annexe 3 (approche par recensement).

6.2  Facteurs de conversion

L'exemple précédent met en évidence l'un des problèmes majeurs que l'on rencontre dans beaucoup de pêcheries. Les langoustes pêchées au harpon sont dépecées en mer et seules les queues sont débarquees. Ceci peut aussi être le cas, ou non, des langoustes pêchées aux casiers. Si elles ne sont pas équeutées, on pourra alors disposer de la longueur de la carapace alors que l'on n'aura accès qu'à celle de la queue dans une autre pêcherie. Des problemes semblables peuvent se rencontrer lorsqu'on aura à combiner les poids de poissons éviscérés ou séchés avec des poids frais pour évaluer les captures totales. Un facteur de conversion est alors nécessaire dans chaque cas pour exprimer chaque échantillon dans une unité de mesure conventionnelle: généralement la longueur totale ou la longueur de la carapace, ou le poids frais non éviscéré. Ces facteurs de conversion peuvent être établis en mesurant et pesant un échantillon de 200 individus marqués couvrant toute la gamme de tailles avant traitement commercial et en les mesurant et pesant à nouveau après. Les facteurs de conversion peuvent être obtenus par régression (FAO, 1980). Ces opérations prennent du temps, mais ne demandent à être répétées que dans le cas où les méthodes commerciales de traitement changent.

6.3  Principaux types d'engins et de navires

Il est important, en particulier pour l'échantillonnage biologique, que la catégorie d'engin de pêche soit notée sur les fiches d'échantillonnage. Quelques catégories typiques des Bahamas étaient les suivantes:

(i)  pêche au harpon (queues de langoustes, poissons entiers ou filetés);

(ii)  lignes à main (poissons entiers ou filetés);

(iii)  sennes (poissons entiers ou filetés);

(iv)  casiers (queues de langoustes, poissons entiers ou filetés);

(v)  filets maillants (queues de langoustes).

Evidemment, ces catégories doivent être définies en fonction des pratiques locales et codifiées en conséquence.

6.4  Nature de la ressource

Avant de mettre sur pied un schéma d'échantillonnage ou de contrôle en vue de l'aménagement d'une ressource, il faut déterminer quels sont les groupes d'espèces qui sont peches pour définir les catégories représentatives de la ressource.

(1)  Identification des espèces: l'identification correcte des espèces est un préalable nécessaire à l'aménagement précis de nombreuses ressources. Il s'agit là d'un problème qui se rencontre dans beaucoup de pêcheries tropicales à grand diversité spécifique. On peut identifier les poissons et les invertébrés dans la zone WECAFC au moyen des fiches FAO d'identification des espèces (voir par exemple zone de pêche 31: Atlantique Ouest Central): Fischer, 1978). Pour déterminer les poissons sur le terrain lors des débarquements, il est bien sûr très incommode pour un enquêteur statistique de transporter sept volumes comprenant près de 1 000 espèces potentiellement ou actuellement commerciales. En fait, la situation est généralement rendue plus confortable si l'on extrait au préalable les fiches qui concernent seulement les espèces ayant une importance commerciale dans le pays en question. La situation est plus simple pour plusieurs des espèces majeures (par exemple, les langoustes et les coquillages aux Caraïbes) dont l'identification ne pose généralement pas de problèmes. Pour d'autres espèces, en particulier dans les pêcheries de poissons de récifs à la nasse, ceux-ci sont souvent vendus en vrac après que l'on ait retiré les espèces de haute valeur; dans ce cas leur détermination individuelle peut ne pas être d'une grande priorité et une catégorie telle que “divers poissons récifaux” peut être suffisante. Au lieu de ceci, ou en plus, une ou deux espèces clés de poissons récifaux peuvent être sélectionnées comme “indicateurs” de l'état des ressources récifales. Les habitués des ressources d'un secteur et de leurs catégories commerciales désireront peut être simplement établir un simple guide des pêcheries commerciales basé sur les fiches FAO d'identification et un formulaire d'échantillonnage correspondant (par exemple fiches F et G dans l'annexe 2) pour chaque sous-région (en coordination avec les Etats insulaires adjacents si possible).

(2)  Données sur la composition spécifique: des enquêtes dans les marchés à intervalles réguliers dans l'année permettent de noter la proportion des espèces clés proposées à la vente et leurs prix relatifs, et peuvent constituer des indices indirects des variations de l'abondance relative des espèces. En effet, les prix des espèces “de substitution” ou antérieurement “de rebut” tendent à augmenter lorsque les espèces préférentielles deviennent moins abondantes et trop chères pour les consommateurs. L'échantillonnage dans les points de débarquement est l'approche recommandée pour se faire une idée plus précise de la composition spécifique, tandis que l'échantillonnage à bord des navires commerciaux est nécessaire dans le cas où les rejets ont rejets ont lieu en mer (et c'est généralement le cas).

(3)  Identité du stock: en aménagement des ressources il est important de considérer avant tout quelles sont les “unités de ressource” ou de stock qui sont exploitées et de concevoir le système statistique de telle manière que les informations concernant les différentes unités puissent être séparées. Par exemple, alors qu'il peut être raisonnable et correct d'envisager l'aménagement de l'ensemble des ressources récifales d'une petite île prise en tant qu'unité, il sera plus approprié de traiter comme deux ressources indépendantes les stocks de poissons appartenant à deux systèmes récifaux fort éloignés l'un de l'autre.

A l'inverse dans le cas des migrateurs, en particulier pour les stocks de petits pélagiques néritiques (par exemple, les harengs ou les anchois), il faudra gérer le stock d'une série d'îles distribuées sur un plateau commun comme une seule unité. Pour les espèces océaniques (par exemple thons ou poissons volants) il est vraisemblable que les îles d'un archipel, même s'il n'existe pas de plateau commun, partagent une ressource avec les pêcheries des secteurs continentaux voisins. Quelques problèmes ayant trait à ce type de ressources communes sont traités par Gulland (1982) et Caddy (1982), mais du point de vue de l'aménagement de ces deux derniers types de ressources il est important que toutes les données concernant une unité de stock soient étudiées ensemble et soient séparées de celles des stocks adjacents.

6.5   Approches directes de l'aménagement des pêcheries: cartographie et contrôle des ressources côtières

L'approche directe pour estimer la productivité potentielle des plateaux insulaires consiste à établir une carte des habitats de ces plateaux (récifs, sable, mangrove, herbier, boue, etc.), stratifiée en fonction de la profondeur et d'utiliser cette carte comme base pour une enquête sur la ressource, destinée à déterminer les biomasses totales des diverses espèces commerciales ou celle de l'ensemble de la ressource (évaluation multispécifique) en utilisant soit un navire de recherche soit un navire de location.

Les fonds nécessaires pour mener ce travail ne sont pas toujours disponibles, la carte des principaux habitats et secteurs de pêche peut alors être levée à partir d'interviews des pêcheurs, ou plus en détail à partir d'images LANDSAT et de photographies aériennes (voir Caddy et Piaggesi, 1983, pour les détails méthodologiques).

Ainsi qu'on l'a déjà vu, les cartes thématiques, bien que simples, permettent de délimiter les secteurs de pêche et d'évaluer leur surface au moyen d'un planimètre. La biomasse d'une population spécifique est alors le produit de la surface par la biomasse moyenne par unité de surface. Pour une première estimation grossière du rendement potentiel de cette biomasse, il faut connaître pour chaque espèce le taux de mortalité par pêche F (= rendement de la pêche/biomasse moyenne) et le taux de mortalité naturelle (M) qui est obtenu par recherche biologique ou en utilisant la valeur de M obtenue pour l'espèce étudiée dans des secteurs voisins. Les tables de rendement de Beverton et Holt (1966) peuvent alors être utilisées pour évaluer quel devraient être le taux d'exploitation et la taille de première capture qui donnerait le meilleur rendement par recrue.

6.6  Approches indirectes pour l'analyse des ressources

L'évaluation indirecte du rendement potentiel d'une ressource à partir de l'analyse de données commerciales, complétée par des informations sur la biologie et la distribution de la ressource est un moyen d'estimer indirectement la productivité potentielle. Cette approche doit être cependant adoptée en priorité lorsque la ressource a atteint son rendement maximum, ou ne s'en trouve pas loin, car elle permet la modélisation de la relation entre l'effort de pêche, le rendement et les retombées économiques de la pêche, ce qu'il est difficile ou impossible de réaliser à partir des seules enquêtes. Quoi qu'il en soit, c'est la méthode la moins onéreuse et elle fournit en outre des informations permettant d'analyser les performances économiques de la pêcherie. Il ne s'agit pas ici de minimiser l'importance des enquêtes sur la ressource, mais pour de petits Etats insulaires cet exercice ne demande à être répété qu'à intervalles assez longs (tous les trois ou cinq ans), sauf dans les cas particuliers où les statistiques sont collectées et analysées.

6.7  Analyses des captures et efforts

Pour pratiquement tous les types d'évaluations il est important et fondamental que les administrateurs connaissent la prise totale d'une catégorie spécifique donnée, ou disposent au moins d'une indication sur les tendances des niveaux de débarquements. Cette information peut être obtenue de plusieurs façons (et celles-ci valent également en général pour les autres types d'information dont il sera question plus loin).

(1)  Débarquements totaux: un système de couverture totale qui peut être une approche rentable pour collecter les données sur les débarquements (en tant qu'alternative à des enquêtes permanentes et coûteuses) est l'utilisation des bordereaux de vente pour les ressources qui transitent par des grossistes et des commerçants officiels. Un tel schéma est ébauché dans l'annexe 3 et doit être adapté aux conditions locales. Il est évidement intéressant dans les cas où les ressources sont vendues par des intermédiaires. Il est aussi intéressant quand une ressource de valeur est épuisée ou surpêchée et devrait être sévèrement protégée pour en permettre la reconstitution (par exemple, langoustes, coquillages). Dans ce cas, il peut être nécessaire de délivrer des licences ou de concéder l'usage des droits territoriaux (TURFS) à un groupe restreint de pêcheurs (Christy, 1983), afin d'assurer la reconstitution du stock. Ce système est à l'inverse contre indiqué contre indiqué lorsqu'il existe un grand nombre de points de débarquements diffus, une forte proportion de troc ou de vente directe aux consommateurs ou lorsqu'on ne peut assurer qu'un suivi restreint.

Statistiquement, le problème majeur posé par les données récoltées au moyen de ce type (par exemple, des sous-déclarations constantes) et le rôle des fonctionnaires des pêcheries expérimentés est alors d'estimer à partir d'autres sources quelle est l'importance probable des débarquements qui ne sont pas déclarés.

L'autre possibilité importante pour estimer les débarquements et l'effort (particulièrement pour les bateaux journaliers) est de déterminer le taux moyen de capture pour une ressource donnée, et d'obtenir une estimation des prises totales en combinant les résultats des enquêtes sur les pêcheries (estimation de la flottille effective en utilisant un registre d'immatriculation à jour) et des informations sur le nombre moyen de jours de pêche par bateau durant la période de l'enquête, pour un type d'engin donné ou un type de ressource donné.

Pour un type uniforme de bateau et de méthode de pêche, les débarquements d'une espèce A au cours d'un mois J dans un secteur donné peut s'exprimer par:

Les informations de type (a) et (c) proviennent d'entrevues avec les pêcheurs ou des registres des compagnies, (b) est obtenu en combinant les résultats d'une enquête sur la pêcherie (estimation du coefficient d'activité de pêche) avec un registre des navires tenu à jour. Les débarquements mensuels par communauté peuvent être additionnés par type de bateau et par mois pour obtenir les totaux annuel, régional ou national. Il faut avoir présent à l'esprit le fait que les bateaux pris comme caractéristiques d'une classe donnée ne sont probablement pas ceux dont le taux de capture est supérieur à la moyenne. Lorsqu'on remplace un bateau par un autre, il faut que ce dernier ait des performances semblables.

(2)  Effort de pêche: étant donné un ou plusieurs types uniformes de navires utilisant le même engin de pêche, on peut choisir une catégorie standard et l'effort total mensuel exercé par toutes les autres catégories peut être obtenu de la manière suivante:

Ce résultat peut être obtenu aussi bien pour une espèce A donnée que pour l'ensemble de la ressource (multispécifique) et doit être additionné par communauté et par mois pour obtenir un résultat annuel.

6.8  Données sur les fréquences de taille et la démographie

La gamme de tailles d'une espèce débarquée dans un certain secteur est un indicateur sensible du devenir de la ressource. Ainsi, une diminution de la taille moyenne dans les prises accompagnée d'une chute des taux de capture est un indicateur de surpêche, tandis qu'accompagnée d'un accroissement du taux d'exploitation des juvéniles elle pourra être l'indice qu'un recrutement supérieur à la moyenne se produit (par comparaison avec les années récentes). A l'inverse, une augmentation de la taille moyenne peut indiquer que l'effort effectif a diminué au cours des dernières années; cependant s'il est accompagné d'un déclin du taux de capture, il peut indiquer que le recrutement a atteint un niveau inférieur à la moyenne.

La répartition des tailles dans une population est fonction de sa composition en âge, de son taux de croissance, et de ses taux de mortalité naturelle et par pêche. Tous ces taux sont évalués à partir de procédures d'échantillonnage soigneusement préparées et concommitantes à des observations biologiques. Bien que l'approche classique ait consisté depuis longtemps à combiner l'échantillonnage de tailles et la lecture de l'âge pour déterminer directement les taux de mortalité et de croissance (par exemple, Holden et Raitt, 1974), il existe à présenter toute une gamme de méthodes pour évaluer ces importants paramètres en partant directement des fréquences de tailles (Jones, 1985; Pauly, 1982). Ces approches demandent une bonne compréhension des méthodes employées mais elles fournissent la majeure partie des informations de base qui sont nécessaires aux analyses des populations halieutiques, en dehors des taux de capture et des débarquements.

La meilleure approche pour une collecte de données bien adaptées à la réalisation d'évaluations fiables des paramètres de population à partir de fréquences de tailles demande suffisamment de temps pour que l'on ne puisse se concentrer au début, durant quelques années, qu'à un maximum d'une demi douzaine d'espèces particulièrement intéressantes qui demandent des mesures de conservation. Il faut souligner l'importance d'éviter les mélanges d'espèces similaires dans ce genre de travail. Aux Caraïbes, de bons candidats de départ pour l'échantillonnage des fréquences de tailles sont les suivants:

 EspècesMensurationCaractéristiques particulières
(1)Langoustes(longueur carapace)- séparer par sexe
(2)Coquillages(hauteur coquille)- séparer les coquilles à lèvres épaisses de celles à lèvres fines

Plus des pêcheries constituées en majeure partie d'une seule espèce comme:

  Longueur totale
(3)Poisson volant"
(4)Coryphènes"

et les poissons récifaux comme:

(5)  mérou, gorettes ou espèces connues de poissons récifaux (par exemple, perroquets).

D'autres espèces ou groupes d'espèces seront prioritaires dans d'autres secteurs.

Pour tous les grands types d'engins qui capturent ces espèces, l'échantillonnage devra être pondéré par leur proportion relative dans la prise totale. Idéalement, il est préférable d'avoir de petits échantillons à partir d'un grand nombre de sources plutôt que des mensurations du même nombre d'individus provenant d'une seule grosse capture. Ainsi, si la flottille qui pêche la langouste consiste en:

(a)   12 caseyeurs pêchant chacun environ 100 kg/jour pendant 10 jours/mois (12×100×10kg = 12 000 kg/mois);

(b)   8 harponneurs pêchant chacun environ 50 kg/jour pendant 15 jours/mois 8×50×15 kg = 6 000 kg/mois).

Alors on pourra mesurer chaque mois un total de 10 boîtes de langoustes de 50 kg chacune, provenant de 5 à 10 caseyeurs, et une boîte provenant de chacun des harponneurs, avant de commencer à combiner les fréquences de tailles pour obtenir des totaux mensuels ou par quinzaine.

Bien que cela ne soit pas nécessaire pour toutes les analyses, les fréquences de taille peuvent être extrapolées pour fournir une évaluation de la composition en taille de la prise commerciale totale mensuelle de 18 000 kg. Cette opération est réalisée, catégorie de taille par catégorie de taille, de la manière suivante (par exemple, pour le groupe de langoustes de 75–80 mm de longueur de carapace):

La figure 3 fournit une illustration de cette procédure pour une pêcherie comportant 3 catégories d'engins. Sur une période minimum d'un an, des échantillons réguliers d'une espèce répartis par type d'engin de la manière présentée ci-dessous, permettra d'évaluer les taux de croissance et de mortalité.

Figure 3a

Figure 3a  Fréquences de tailles mesuelles provenant de l'échantillonnage de 3 catégories d'engins/navire.

Figure 3b

Figure 3b  Fréquences de tailles mensuelles totales (tous engins) avec:

Ai1 = Effectif par groupe de tailles 1 mesuré pour l'engin i : Bi = Poids de l'échantillon (engin i) en kilogramme; Ci = Poids capturé durant un intervalle de temps (en kilogramme) par l'engin i.

Dans certaines pêcheries qui alimentent des usines de traitement de poisson il peut être possible d'obtenir des données sur les catégories de taille commerciales, lesquelles peuvent permettre d'éviter d'accomplir un gros effort pour obtenir la répartition totale des fréquences de tailles. Ainsi si l'on a trois catégories commerciales dont les poids traités sont connus, la répartition des tailles peut être obtenue en échantillonnant séparément chaque catégorie de taille, puis en les combinant de la manière décrite plus haut.


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